L'amour ou une initiation à goûter à soi-même

il y a 2 minutes, InstantEternité a dit :

Mais si justement j'apprenais à être ce que je suis, à me connaître moi-même, en me rendant compte d'abord de ce que je ne suis pas ?!

Autrement, nous sommes d'accord les amours d'ado sont les plus intenses de part leur innocence et par conséquent les plus formateurs également (en leçon de vie...).

Enfin, pour revenir sur cette expression "goûter à soi-même" c'est pour dire l'aspect unique mais en même temps "complet" de l'expérience amoureuse : J'aime l'autre en tant qu'un être à part, cependant je m'identifie à lui d'une certaine manière tout en étant conscient qu'il est étranger à moi, c'est aussi comme si l'autre était une version du sexe opposé de moi-même (anima/animus), ce qui fait qu'au final on a une opportunité de s'apprécier de manière totale et infaillible dans le sens où rien de soi n'est mis de côté, n'est oublié... 

Et si le couple est de même sexe ? 

il y a 4 minutes, Jane Doe a dit :

Et si le couple est de même sexe ? 

Franchement c'est pas pour faire le malin mais : je suis inapte à répondre à votre question...

Ce que j'avais oublié, dans ma réaction première, (et que d'autres on peut-être souligné, je demande pardon de n'avoir pas lu tous les posts), c'est le caractère dramatique de votre question! Vous nous emmenez chez Ferreri je crois... ("La grande bouffe", "La dernière femme" [avec ce Depardieu si sublime!...])

Oui, définitivement (pour moi): l'amour est une initiation à goûter à soi-même!

il y a 29 minutes, Guillaume_des_CS a dit :

Ce que j'avais oublié, dans ma réaction première, (et que d'autres on peut-être souligné, je demande pardon de n'avoir pas lu tous les posts), c'est le caractère dramatique de votre question! Vous nous emmenez chez Ferreri je crois... ("La grande bouffe", "La dernière femme" [avec ce Depardieu si sublime!...])

Oui, définitivement (pour moi): l'amour est une initiation à goûter à soi-même!

Oui je crois avoir "pressenti" ce que vous vouliez dire par là. Cependant, ne trouvez-vous pas qu'il y a une certaine idée de "Deviens ce que tu es" dans cette idée de "Goûter à soi-même" ?? 

Une certaine notion de transcendance en s'auto-consommant ? De créer à partir de rien d'autre que soi-même... Je pense qu'en fin de compte on retombe sur nos pattes : une certaine idée de dépassement de soi en faisant une meilleur connaissance de soi-même ! 

Qu'en pensez-vous ?  

Il y a 1 heure, InstantEternité a dit :

Oui je crois avoir "pressenti" ce que vous vouliez dire par là. Cependant, ne trouvez-vous pas qu'il y a une certaine idée de "Deviens ce que tu es" dans cette idée de "Goûter à soi-même" ?? 

Une certaine notion de transcendance en s'auto-consommant ? De créer à partir de rien d'autre que soi-même... Je pense qu'en fin de compte on retombe sur nos pattes : une certaine idée de dépassement de soi en faisant une meilleur connaissance de soi-même ! 

Qu'en pensez-vous ?  

Oui, assez d'accord avec votre conclusion. Une toute petite nuance: il me semble que pour Ferreri (et moi-même), ce serait plutôt "reviens à ce que tu es" (au lieu de "deviens..."). Donc, plutôt que "dépassement", "retrouvailles"?

il y a une heure, Guillaume_des_CS a dit :

Oui, assez d'accord avec votre conclusion. Une toute petite nuance: il me semble que pour Ferreri (et moi-même), ce serait plutôt "reviens à ce que tu es" (au lieu de "deviens..."). Donc, plutôt que "dépassement", "retrouvailles"?

Je n'ai pas vu le film "La grande bouffe" mais j'ai regardé la description. Oui il s'agit à priori d'un retour de l'homme à son état le plus naturel/animal possible, ce qui est en fin de compte plutôt une régression ou une marche arrière qu'un dépassement de soi. Mais cette analyse est à mon avis incomplète, et pour cause :

Il y a @hell-spawn qui parlait dans un autre topic de suicide de "Kirilov" (Dostoievski) qui est présenté comme un surpassement de soi. Personnellement l'idée de présenter ainsi le suicide de Kirilov et aussi celle présentée par Ferreri dans "La grande bouffe" sont pour moi très proches. Il s'agit d'une certaine manière pour les personnages en question de se surpasser, j'en conviens. Sauf que je trouve toujours et encore qu'il y a un côté absurde ou plutôt paradoxal (dramatique ?) de choisir de se surpasser en se suicidant !