Le cas Lallement

Parfois les signifiants font leur numéro tout seul. Je me souviens du défunt psychanalyste Emeric Deutsh intervenant dans un symposium sur l'antisémitisme à l'alliance universelle israélite et disant en introduction : "Les antisémites je les connais bien, ils viennent me voir en consultation à cause de mon nom!"

Avec le préfet Lallement et les manifestants nous pourrions inverser le rapport : "Ils peuvent aller le voir, il a le nom qu'il faut pour ça"

Trêve de plaisanterie mi-signifiante mi-signifiée, Préfet de Paris, censé traiter la question gilets jaunes, voilà un homme qui respire le bonheur, on sent des ondes de joie le traverser. Dans cet article et avec le recul qui revient d'autres personnes, journalistes, témoins, voilà dans le détail comment a été organisé la nasse place d'Italie samedi dernier : il suffit de concentrer les gens au bon endroit afin qu'il se passe ce que l'on souhaite.

Il est nécessaire de revenir un peu en détail sur le scénario de cette journée particulière.

•            Didier Lallement autorise une manifestation place d’Italie dont le départ est prévu à 14 heures. On peut déjà s’étonner du choix de cet endroit, qui est notoirement couvert de chantiers et donc garnis d’une floraison de matériels utilisables et d’importantes réserves de projectiles à utiliser par les casseurs en cas d’affrontement. Le maire du 13^e arrondissement s’en était ouvert auprès de la préfecture de police et par conséquent auprès du préfet, en vain. Ensuite, il y a sur cette place un monument commémoratif militaire d’une certaine importance. Dont la profanation était un risque évident.

•            Didier Lallement fait entourer cette grande place circulaire d’un important cordon de policiers. Les forces de l’ordre laissent la place se remplir, et en particulier ne prennent aucune mesure pour filtrer l’arrivée de manifestants dont l’allure et la tenue démontrent qu’ils n’ont rien à voir avec les gilets jaunes et qu’il y a tout à craindre de leur volonté de casser. Avant même le départ de la manifestation la « nasse est en place ». Et arrive ce qui était prévisible (prévu ?) le déclenchement d’incidents, de violences et de prise à partie par des éléments « incontrôlés ». Le tout sous le regard gourmand des télévisions à l’affût.

•            Didier Lallement ordonne à ce moment l’utilisation des gaz lacrymogènes, des grenades GLI F4, et des LBD. Journalistes et manifestants pacifiques en sont victimes. Panique et confusion s’installent sur la place que les manifestants pacifiques cherchent à quitter, ce qui est rendu particulièrement difficile par la nasse des forces de l’ordre.

•            Didier Lallement déclare alors que la manifestation autorisée étant devenue attroupement violent, est en conséquence interdite (!). Cette décision administrative ne peut pas être sérieusement portée à la connaissance des manifestants déjà sur la place. Du fait de l’interdiction soudaine et inconnue, les personnes pacifiques présentes, vont se retrouver sans le savoir dans la situation de « participation à une manifestation interdite », contravention punie d’une amende de 135 €. Le préfet de police prétend avoir fait installer par les forces de l’ordre un « canal d’évacuation » pour permettre de quitter la place. Outre que dans la confusion, il était très difficile à trouver, énormément de gens se seront fait verbaliser (!), d’autres interpellés, et une multitude empêchés de sortir. Et naturellement, pendant ce temps les « casseurs » pouvaient s’en donner à cœur joie sous l’œil des caméras, sans que les forces de l’ordre ne fassent de gros efforts pour les en empêcher voire les interpeller, comme l’ont constaté de nombreux témoins.

https://www.vududroit.com/2019/11/didier-lallement-mepris-des-gens-mepris-des-lois/?fbclid=IwAR23KffI-TcOVTjXzpS_26vWKVZLTMsFp-PawxYb4H0RAiQUrNZYcVw3bwU

et oui

c'est la casquette qui est trop grande ou la cervelle trop petite 

C'est plus facile de taper des mots sur son clavier. Et avec un avatar.

il y a 27 minutes, soloandsolo a dit :

Parfois les signifiants font leur numéro tout seul. Je me souviens du défunt psychanalyste Emeric Deutsh intervenant dans un symposium sur l'antisémitisme à l'alliance universelle israélite et disant en introduction : "Les antisémites je les connais bien, ils viennent me voir en consultation à cause de mon nom!"

Avec le préfet Lallement et les manifestants nous pourrions inverser le rapport : "Ils peuvent aller le voir, il a le nom qu'il faut pour ça"

Trêve de plaisanterie mi-signifiante mi-signifiée, Préfet de Paris, censé traiter la question gilets jaunes, voilà un homme qui respire le bonheur, on sent des ondes de joie le traverser. Dans cet article et avec le recul qui revient d'autres personnes, journalistes, témoins, voilà dans le détail comment a été organisé la nasse place d'Italie samedi dernier : il suffit de concentrer les gens au bon endroit afin qu'il se passe ce que l'on souhaite.

Il est nécessaire de revenir un peu en détail sur le scénario de cette journée particulière.

•            Didier Lallement autorise une manifestation place d’Italie dont le départ est prévu à 14 heures. On peut déjà s’étonner du choix de cet endroit, qui est notoirement couvert de chantiers et donc garnis d’une floraison de matériels utilisables et d’importantes réserves de projectiles à utiliser par les casseurs en cas d’affrontement. Le maire du 13^e arrondissement s’en était ouvert auprès de la préfecture de police et par conséquent auprès du préfet, en vain. Ensuite, il y a sur cette place un monument commémoratif militaire d’une certaine importance. Dont la profanation était un risque évident.

•            Didier Lallement fait entourer cette grande place circulaire d’un important cordon de policiers. Les forces de l’ordre laissent la place se remplir, et en particulier ne prennent aucune mesure pour filtrer l’arrivée de manifestants dont l’allure et la tenue démontrent qu’ils n’ont rien à voir avec les gilets jaunes et qu’il y a tout à craindre de leur volonté de casser. Avant même le départ de la manifestation la « nasse est en place ». Et arrive ce qui était prévisible (prévu ?) le déclenchement d’incidents, de violences et de prise à partie par des éléments « incontrôlés ». Le tout sous le regard gourmand des télévisions à l’affût.

•            Didier Lallement ordonne à ce moment l’utilisation des gaz lacrymogènes, des grenades GLI F4, et des LBD. Journalistes et manifestants pacifiques en sont victimes. Panique et confusion s’installent sur la place que les manifestants pacifiques cherchent à quitter, ce qui est rendu particulièrement difficile par la nasse des forces de l’ordre.

•            Didier Lallement déclare alors que la manifestation autorisée étant devenue attroupement violent, est en conséquence interdite (!). Cette décision administrative ne peut pas être sérieusement portée à la connaissance des manifestants déjà sur la place. Du fait de l’interdiction soudaine et inconnue, les personnes pacifiques présentes, vont se retrouver sans le savoir dans la situation de « participation à une manifestation interdite », contravention punie d’une amende de 135 €. Le préfet de police prétend avoir fait installer par les forces de l’ordre un « canal d’évacuation » pour permettre de quitter la place. Outre que dans la confusion, il était très difficile à trouver, énormément de gens se seront fait verbaliser (!), d’autres interpellés, et une multitude empêchés de sortir. Et naturellement, pendant ce temps les « casseurs » pouvaient s’en donner à cœur joie sous l’œil des caméras, sans que les forces de l’ordre ne fassent de gros efforts pour les en empêcher voire les interpeller, comme l’ont constaté de nombreux témoins.

https://www.vududroit.com/2019/11/didier-lallement-mepris-des-gens-mepris-des-lois/?fbclid=IwAR23KffI-TcOVTjXzpS_26vWKVZLTMsFp-PawxYb4H0RAiQUrNZYcVw3bwU

 

 

Il y a de grandes places à Paris où il n'y pas pas de travaux ?

à l’instant, Talon 1 a dit :

C'est plus facile de taper des mots sur son clavier. Et avec un avatar.

Selon ta propre expérience, c'est ça ?

Texte publié sur mon espace facebook en mon nom et libre d'accès, dans l'absolu je ne tape sur personne physiquement, ni sur les policiers, ni les manifestants.

il y a 1 minute, Anatole1949 a dit :

Il y a de grandes places à Paris où il n'y pas pas de travaux ?

Tu veux qu'on fasse le tour le we prochain ensemble pour voir ?

J'ai bien connu Jean-Pierre Lallemend. On était en primaire ensemble. C'est lui qui fabrique ses délicieuses glaces Jampi (pub !). Sinon, c'est un gros c....

il y a 4 minutes, pila a dit :

J'ai bien connu Jean-Pierre Lallemend. On était en primaire ensemble. C'est lui qui fabrique ses délicieuses glaces Jampi (pub !). Sinon, c'est un gros c....

Quelques travaux ici et là...

https://capgeo.maps.arcgis.com/apps/Media/index.html?appid=81b467ca20f64ad29d093fca3e42ce26

https://www.paris.fr/pages/chantiers-de-voirie-3207

il y a 50 minutes, Anatole1949 a dit :

 

Quelques travaux ici et là...

https://capgeo.maps.arcgis.com/apps/Media/index.html?appid=81b467ca20f64ad29d093fca3e42ce26

https://www.paris.fr/pages/chantiers-de-voirie-3207

Tes deux cartes donnent la nature des travaux dont pas mal ne représentent aucune perspective d'étalement sur la voie publique. Perso n'étant pas à Paris, mais connaissant des proches qui y sont passés, la première chose qui les a justement étonnés c'est la foisonnement de matériel de chantier sur cette place, ce que reprend l'article. Si tu es présent sur place tu pourras peut-être nous en dire plus sur ce fait.

Pour le reste de l'article c'est un aspect de la situation, d'autres points sont évoqués.

il y a 1 minute, soloandsolo a dit :

Tes deux cartes donnent la nature des travaux dont pas mal ne représentent aucune perspective d'étalement sur la voie publique. Perso n'étant pas à Paris, mais connaissant des proches qui y sont passés, la première chose qui les a justement étonnés c'est la foisonnement de matériel de chantier sur cette place, ce que reprend l'article. Si tu es présent sur place tu pourras peut-être nous en dire plus sur ce fait.

Pour le reste de l'article c'est un aspect de la situation, d'autres points sont évoqués.

Concernant le matériel présent sur celle place, vrai que cela pose question...

il y a 1 minute, Anatole1949 a dit :

Concernant le matériel présent sur celle place, vrai que cela pose question...

Les gens que je connais et qui voulaient participer à ce départ de manifestation, en voyant cela sont immédiatement parti du lieu, imaginant ce qui pouvait se passer ensuite, bien leur en a pris.

il y a 14 minutes, soloandsolo a dit :

Les gens que je connais et qui voulaient participer à ce départ de manifestation, en voyant cela sont immédiatement parti du lieu, imaginant ce qui pouvait se passer ensuite, bien leur en a pris.

Pourtant à chaque manif il y a eu de la casse, quel que soit le lieu...

Ceci dit, être confiné sur cette place a évité (peut-être) que des tas de magasins  dans Paris (autres que ceux situés sur cette place) soient saccadées et pillés et que donc cette manif composée d'abrutis prenne une importance encore plus dramatique.

Peut-être aussi que les caméras postées sur cette place et qui ont eu le temps de filmer sous tous les angles les casseurs à l'oeuvre, permettront des arrestations ultérieures.

bonsoir 

peut-être que Nicolas Machiavel se réincarne parfois pour faire des émules ?

bonne soirée

Manuel, gilet jaune, a été éborgné samedi à Paris par un tir de grenade. Il a déposé plainte pour « violences volontaires ayant entraîné une mutilation par personne dépositaire de l’autorité publique ». Cette plainte vise également Didier Lallement. Manuel accepte de témoigner et explique pourquoi il refuse d’être entendu par l’IGPN.

https://www.mediapart.fr/journal/france/201119/manuel-le-gilet-jaune-eborgne-samedi-porte-plainte-contre-le-prefet-de-police-lallement?onglet=full&fbclid=IwAR10o5-7r-wroF4Z9qSzWpHwgDjAjL_DGBI9215gZixIw1_Ua_mm4JZXM9M

Il y a 14 heures, Anatole1949 a dit :

Il y a de grandes places à Paris où il n'y pas pas de travaux ?

il porte vraiment mal la casquette celui là, il a l'allure d'un soviet 

Il y a 12 heures, soloandsolo a dit :

Manuel, gilet jaune, a été éborgné samedi à Paris par un tir de grenade. Il a déposé plainte pour « violences volontaires ayant entraîné une mutilation par personne dépositaire de l’autorité publique ». Cette plainte vise également Didier Lallement. Manuel accepte de témoigner et explique pourquoi il refuse d’être entendu par l’IGPN.

https://www.mediapart.fr/journal/france/201119/manuel-le-gilet-jaune-eborgne-samedi-porte-plainte-contre-le-prefet-de-police-lallement?onglet=full&fbclid=IwAR10o5-7r-wroF4Z9qSzWpHwgDjAjL_DGBI9215gZixIw1_Ua_mm4JZXM9M

Au job autour de la machine à café tous, pro gilets-jaune ou pas, avons été consternés par ce qui est arrivé à cet homme, en espérant que que cette fois très rapidement le criminel en uniforme responsable sera identifié et jugé. Une vidéo-plaidoyer qui probablement et heureusement aura valeur de symbole. 

Lallemant a déclaré publiquement ce qu'il pense ce weekend, tous l'ont vu.

Il y a deux camps dans ce pays, lesquels sont en guerre. 

D'une part il y a l'état et d'autre part il y a la nation. Il n'y a plus aucune vocation de l'état à représenter quiconque, à agir dans l'intérêt de quiconque sinon lui seul. Le préfet de police pense et dit, que l'état -qu'il incarne- est totalement illégitime.

(à moins que ce ne soit la nation mais ce serait plus difficile à justifier)

Il y a 1 heure, Mr_Fox a dit :

Lallemant a déclaré publiquement ce qu'il pense ce weekend, tous l'ont vu.

Il y a deux camps dans ce pays, lesquels sont en guerre. 

D'une part il y a l'état et d'autre part il y a la nation. Il n'y a plus aucune vocation de l'état à représenter quiconque, à agir dans l'intérêt de quiconque sinon lui seul. Le préfet de police pense et dit, que l'état -qu'il incarne- est totalement illégitime.

(à moins que ce ne soit la nation mais ce serait plus difficile à justifier)

Les propos du Préfet Lallemant sont surtout un symptôme, ils ne font que mettre en lumière la situation actuelle : un clivage mortifère enclenché par Macron dès le début de son mandat. Problème qui semble assez insoluble sur le plan politique.

Ce préfet dit clairement la réalité, les forces de l'ordre seront toujours contre la population peu importe la situation.