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Esquisses en vue d'un futur récit


Annalevine

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Membre, 153ans Posté(e)
Annalevine Membre 3 528 messages
Mentor‚ 153ans‚
Posté(e)

Début du manuscrit

 

"J'aurais dû m'apercevoir plus tôt de ce qui s'était passé. Mais il reste ce trou noir et je n'arrive pas à me souvenir. Je m'approche du lit, il est nu, il m'attend, puis tout disparait.

J'aurais dû en voyant certains actes que plus tard il inspira chez sa fille, 5 ans seulement, comprendre ce qui se passait. Mais je crus que c'était sa fille qui était perverse. J'ai incriminé l'enfant et je me suis sauvé.

Il citait sans cesse Freud, il parlait de la sexualité des enfants. C'était à l'entendre les enfants qui excitaient son désir. L'enfant était responsable. J'étais responsable. Sa femme était d'accord avec lui.

Beaucoup plus tard un homme qui avait connu ce couple dit "c'était un couple diabolique". Je n'ai pas compris.

Je ne parviens pas à écrire.

Pourtant il faut que j'écrive.

Depuis qu'il est mort, chaque soir avant de m'endormir je me dis : "je vais mourir".

Ici je me retrouve en situation. Il n'y a qu'ici que je peux écrire. Le forum est un lieu public où rodent les prédateurs et les prédatrices.

En étant constamment menacé ici de dévalorisation, de dégradation je peux revivre. Je me cabre, l’énergie me revient, et la violence aussi.

Je me bats.

J'ai besoin d’être sur un champ de bataille pour retrouver le désir de me battre.

Pour ne pas mourir.

Mais je ne peux pas entrer dans un dialogue. Immanquablement mon interlocuteur ou mon interlocutrice tente de me dégrader. Comme si je dégageais une odeur de sang qui les excite.

Pourtant en me sachant dans cet environnement public où certains et certaines renouvèlent l'agression dont je fus l'objet enfant, je parviens à écrire.

L’enfant mâle se met à écrire .

C'est lui qui en moi est violent. Qui sans cesse fait irruption avec un désir meurtrier.

Seule l'écriture peut me sauver."

 

Et IL commença à écrire.

 

 

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Membre, Forumeur confit, Posté(e)
Enchantant Membre 17 661 messages
Forumeur confit,
Posté(e)
Il y a 1 heure, Annalevine a dit :

Il citait sans cesse Freud, il parlait de la sexualité des enfants. C'était à l'entendre les enfants qui excitaient son désir. L'enfant était responsable. J'étais responsable. Sa femme était d'accord avec lui.

Quand on a l’esprit torturé et encombré de la sorte, il vaut mieux ne rien écrire, c’est recommandé pour sa propre santé mentale et accessoirement celle des autres…

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Membre, Talon 1, 79ans Posté(e)
Talon 1 Membre 24 197 messages
79ans‚ Talon 1,
Posté(e)
il y a 28 minutes, Enchantant a dit :

Quand on a l’esprit torturé et encombré de la sorte, il vaut mieux ne rien écrire, c’est recommandé pour sa propre santé mentale et accessoirement celle des autres…

Au contraire, ordonner sa pensée est toujours bénéfique. "Quand on connaît la cause de la passion, elle est atténuée."

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Membre, Obsédé textuel, 73ans Posté(e)
Gouderien Membre 38 422 messages
73ans‚ Obsédé textuel,
Posté(e)
Il y a 3 heures, Annalevine a dit :

Seule l'écriture peut me sauver."

 

L'écriture ne sauve personne. C'est le travail qui sauve. Et écrire représente un gros travail (mais ça pourrait aussi bien être le bricolage, la peinture, la menuiserie, la danse, le sport etc.)

Écrire a quand même quelques avantages, par rapport à d'autres activités : ça apprend le français, l'orthographe et la grammaire; et, si on écrit des romans, ça oblige à se documenter sur des tas de domaines auxquels sinon on ne se serait peut-être jamais intéressés. 

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Membre, 153ans Posté(e)
Annalevine Membre 3 528 messages
Mentor‚ 153ans‚
Posté(e)

Le 29 décembre 1979, à 14 heures, Irène P… mourut en son domicile d’E/O. à l’âge de 65 ans.

C... 32 ans, son troisième fils et quatrième enfant arriva sur les lieux peu après. Autour du lit de la morte il y avait son époux, R. 66ans et son premier fils et deuxième enfant, G… 39 ans.

Quand G...vit C...s’approcher il voulut le prendre dans ses bras. C...le repoussa. La mère avait un filet de soupe séchée à la commissure de la bouche.

R… dit « ses derniers mots furent pour râler, la soupe était trop salée ». Nul n’avait songé à la nettoyer.

C...s’en alla dans la cuisine. Il s’assit. Il ne se passait rien en lui, il ne ressentait rien.

La fille aînée L… arriva plus tard. Dès qu’elle fut arrivée elle se mit à parler avec son père, R… Elle n’arrêtait pas de parler, C...n’entendait rien.

Le soir il y eut un petit dîner. L...prit la place de la mère, en bout de table et commença à réciter une oraison funèbre. C...la regardait et lui signifiait : « tu n’es pas légitime pour parler au nom de la mère, elle qui a refusé de te voir les deux ans durant lesquels dura son calvaire et tu oses maintenant parler en son nom ? ». L...parlait en regardant C...Les deux héritiers exprimaient l’un contre l’autre une violence sèche.

L… et toute la fratrie voyait en C...la mère. Ils haïssaient la mère, ils haïssaient le fils. Ils avaient été terrorisés par la mère. Aucun n’avait jamais réussi à lui faire face. C… se souvenait comment sa mère avait traité jadis sa sœur. Irène la liait à une table lorsqu’elle était encore enfant et la fouettait jusqu’au sang. C’est ce que son frère lui avait raconté. Mais jamais il ne put savoir pourquoi la mère avait développé cette cruauté. Il savait que la mère punissait la fille pour des comportements sexuels déplacés. Mais à 8 ans est-ce qu’il est possible qu’une enfant ait des comportements déplacés ? C...ne sut jamais quel homme était en cause, le père ou le frère ? Nul ne parla jamais.

C… savait qu’il était injuste avec sa sœur. Il avait vu les photos de L...dans l’album. Triste, toujours triste, affreusement triste. C…pourtant prit toujours partie pour sa mère. C...regardait sa sœur et lui disait sans dire un mot « je ne t’aimerai jamais »

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Membre, 77ans Posté(e)
Blaquière Membre 19 162 messages
Maitre des forums‚ 77ans‚
Posté(e)
Il y a 4 heures, Annalevine a dit :

Le 29 décembre 1979, à 14 heures, Irène P… mourut en son domicile d’E/O. à l’âge de 65 ans.

C... 32 ans, son troisième fils et quatrième enfant arriva sur les lieux peu après. Autour du lit de la morte il y avait son époux, R. 66ans et son premier fils et deuxième enfant, G… 39 ans.

Quand G...vit C...s’approcher il voulut le prendre dans ses bras. C...le repoussa. La mère avait un filet de soupe séchée à la commissure de la bouche.

R… dit « ses derniers mots furent pour râler, la soupe était trop salée ». Nul n’avait songé à la nettoyer.

C...s’en alla dans la cuisine. Il s’assit. Il ne se passait rien en lui, il ne ressentait rien.

La fille aînée L… arriva plus tard. Dès qu’elle fut arrivée elle se mit à parler avec son père, R… Elle n’arrêtait pas de parler, C...n’entendait rien.

Le soir il y eut un petit dîner. L...prit la place de la mère, en bout de table et commença à réciter une oraison funèbre. C...la regardait et lui signifiait : « tu n’es pas légitime pour parler au nom de la mère, elle qui a refusé de te voir les deux ans durant lesquels dura son calvaire et tu oses maintenant parler en son nom ? ». L...parlait en regardant C...Les deux héritiers exprimaient l’un contre l’autre une violence sèche.

L… et toute la fratrie voyait en C...la mère. Ils haïssaient la mère, ils haïssaient le fils. Ils avaient été terrorisés par la mère. Aucun n’avait jamais réussi à lui faire face. C… se souvenait comment sa mère avait traité jadis sa sœur. Irène la liait à une table lorsqu’elle était encore enfant et la fouettait jusqu’au sang. C’est ce que son frère lui avait raconté. Mais jamais il ne put savoir pourquoi la mère avait développé cette cruauté. Il savait que la mère punissait la fille pour des comportements sexuels déplacés. Mais à 8 ans est-ce qu’il est possible qu’une enfant ait des comportements déplacés ? C...ne sut jamais quel homme était en cause, le père ou le frère ? Nul ne parla jamais.

C… savait qu’il était injuste avec sa sœur. Il avait vu les photos de L...dans l’album. Triste, toujours triste, affreusement triste. C…pourtant prit toujours partie pour sa mère. C...regardait sa sœur et lui disait sans dire un mot « je ne t’aimerai jamais »

C'est assez envoûtant de te lire !

La tension est palpable.

Mais ce serait plus facile si au lieu des C, G, L, R, tu écrivais des prénoms entiers... Il me semble. (Même s'ils sont faux !)

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Membre, 153ans Posté(e)
Annalevine Membre 3 528 messages
Mentor‚ 153ans‚
Posté(e)

Ils se réunirent le soir venu dans la salle à manger. Rapidement L... partit se coucher, et G...repartit chez lui avec son épouse qui était venue le chercher. B...le deuxième fils et le troisième enfant était couché depuis longtemps. B...était né en 1942, son accouchement s’était mal passé, son cerveau avait manqué d’oxygène. Tous le désignaient comme : handicapé mental. Il avait l’esprit d’un enfant de 2 ans, il fallait lui découper la viande, le laver, l’habiller, le coucher. Il ne prononçait que quelques mots.

C...se retrouva seul avec son père. Son père commença de lui parler d’Irène. Irène gisait dans la chambre d’à côté. C...écoutait.

Il avait demandé à sa mère quelques semaines plus tôt de lui parler de ses origines. Il lui avait acheté un petit magnétophone. Mais elle n’avait plus la force d’appuyer sur les touches. Son corps couvert d’escarres était devenu semblable aux corps suppliciés des juifs de Nuit et Brouillard.

C...avait un jour retirer le drap qui couvrait le corps de sa mère pour le laver. Il était resté interdit. Puis tout était disparu. Il avait lavé le corps d’Irène sans plus rien voir.

Quand il s’aperçut que sa mère ne pouvait plus ni écrire ni manœuvrer le magnétophone, il lui demanda de lui raconter sa vie. Il recueillit ses paroles.

Irène S. était née à Petrograd en Russie le 20 mai 1914.

Au milieu du 19 siècle Nadejda Sagaidatschni et Féodor Moukhine mirent au monde quatre filles, Catherine, Olga, Nadejda et Sonia.

Nadejda descendait du chef cosaque, l’hetman Sagaidatschni, et sa mère était une Paléologue, l'ancienne dynastie régnante de Byzance, Moukhine descendait d'un armateur et sa mère s'appelait Krasselnikova.

Nadejda la troisième fille née à Odessa le 23 septembre 1865 se maria avec Vsévolod Sok..., inspecteur d’académie, gentilhomme héréditaire, Sonia la quatrième fille se maria avec Basile Ave..., inspecteur d’académie, directeur de banque, gentilhomme héréditaire, maire de Kertch, intendant du prince Youssoupov.

Nadejda et Vsévolod eurent un fils, Féodor, Sonia et Basile eurent une fille Anna.

Féodor et Anna se marièrent et donnèrent naissance à Irène. Fille unique.

 

 

 

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Membre, SaXo, 105ans Posté(e)
saxopap Membre 7 391 messages
105ans‚ SaXo,
Posté(e)

 

Il y a 12 heures, Annalevine a dit :

Début du manuscrit

 

"J'aurais dû m'apercevoir plus tôt de ce qui s'était passé. Mais il reste ce trou noir et je n'arrive pas à me souvenir. Je m'approche du lit, il est nu, il m'attend, puis tout disparait.

J'aurais dû en voyant certains actes que plus tard il inspira chez sa fille, 5 ans seulement, comprendre ce qui se passait. Mais je crus que c'était sa fille qui était perverse. J'ai incriminé l'enfant et je me suis sauvé.

Il citait sans cesse Freud, il parlait de la sexualité des enfants. C'était à l'entendre les enfants qui excitaient son désir. L'enfant était responsable. J'étais responsable. Sa femme était d'accord avec lui.

Beaucoup plus tard un homme qui avait connu ce couple dit "c'était un couple diabolique". Je n'ai pas compris.

Je ne parviens pas à écrire.

Pourtant il faut que j'écrive.

Depuis qu'il est mort, chaque soir avant de m'endormir je me dis : "je vais mourir".

Ici je me retrouve en situation. Il n'y a qu'ici que je peux écrire. Le forum est un lieu public où rodent les prédateurs et les prédatrices.

En étant constamment menacé ici de dévalorisation, de dégradation je peux revivre. Je me cabre, l’énergie me revient, et la violence aussi.

Je me bats.

J'ai besoin d’être sur un champ de bataille pour retrouver le désir de me battre.

Pour ne pas mourir.

Mais je ne peux pas entrer dans un dialogue. Immanquablement mon interlocuteur ou mon interlocutrice tente de me dégrader. Comme si je dégageais une odeur de sang qui les excite.

Pourtant en me sachant dans cet environnement public où certains et certaines renouvèlent l'agression dont je fus l'objet enfant, je parviens à écrire.

L’enfant mâle se met à écrire .

C'est lui qui en moi est violent. Qui sans cesse fait irruption avec un désir meurtrier.

Seule l'écriture peut me sauver."

 

Et IL commença à écrire.

 

 

 

Il y a 9 heures, Gouderien a dit :

L'écriture ne sauve personne. C'est le travail qui sauve. Et écrire représente un gros travail (mais ça pourrait aussi bien être le bricolage, la peinture, la menuiserie, la danse, le sport etc.)

Écrire a quand même quelques avantages, par rapport à d'autres activités : ça apprend le français, l'orthographe et la grammaire; et, si on écrit des romans, ça oblige à se documenter sur des tas de domaines auxquels sinon on ne se serait peut-être jamais intéressés. 

Oh Gouderien, mais alors écrire c'est aligner des mots pour toi? 

Enfin, je suis certain que tu as aimé tant et tant de belles histoires, aimé cette littérature qui en quelques mots simples nous fait rêver, nous donne du bonheur lorsque l' émotion survient. 

 

il y a 25 minutes, Annalevine a dit :

Ils se réunirent le soir venu dans la salle à manger. Rapidement L... partit se coucher, et G...repartit chez lui avec son épouse qui était venue le chercher. B...le deuxième fils et le troisième enfant était couché depuis longtemps. B...était né en 1942, son accouchement s’était mal passé, son cerveau avait manqué d’oxygène. Tous le désignaient comme : handicapé mental. Il avait l’esprit d’un enfant de 2 ans, il fallait lui découper la viande, le laver, l’habiller, le coucher. Il ne prononçait que quelques mots.

C...se retrouva seul avec son père. Son père commença de lui parler d’Irène. Irène gisait dans la chambre d’à côté. C...écoutait.

.....

 

 

Juste une remarque : tu es trop descriptif, ce faisant notre attention n'est pas captée; créer l'émotion c'est entre autre donner du vivant afin que nous nous y identifions.

 

 

 

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Membre, Obsédé textuel, 73ans Posté(e)
Gouderien Membre 38 422 messages
73ans‚ Obsédé textuel,
Posté(e)
il y a 34 minutes, saxopap a dit :

Oh Gouderien, mais alors écrire c'est aligner des mots pour toi? 

 

C'est aligner des mots avec un certain talent, de préférence. Sinon autant faire autre chose.:p

Mais c'est comme dans beaucoup de métier artistiques : il y a 1 % d'inspiration et 99 % de transpiration. Avoir des idées, c'est bien. Parvenir à les coucher sur le papier et à rendre ça intéressant pour un éventuel lecteur, c'est une autre affaire.

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Membre, 153ans Posté(e)
Annalevine Membre 3 528 messages
Mentor‚ 153ans‚
Posté(e)

Féodor mourut le 30 janvier 1919 à Rostov. Il était âgé de 35 ans. Irène hésita sur les causes de sa mort. Elle commença à dire qu’il avait voulu sauver sa bibliothèque alors que sa maison brûlait, il était mort de froid dans l’hiver. Puis elle rectifia son récit, non, il était mort d’une pneumonie contractée dans la prison dans laquelle les bolchéviks l’avaient jeté pour son soutien à Kérensky.

 

Elle raconta qu’un village lui avait été dédié, sur les terres de Youssoupov. Elle lui raconta comment elle parcourait ses champs, où ondoyaient sous le vent les épis de blé, montée sur un étalon farouche qu’elle savait maîtriser par le simple jeu de ses jambes. C...se rêva sur le cheval fier. Puis il comprit que ce récit surgissait tout entier de l' imaginaire de sa mère.

 

Féodor avait laissé dans l’esprit d’Irène une image mythique. L’image d’un homme intrépide, brillant. Un aventurier aussi quand il fut jeune. Il était disparu un jour, sa famille le retrouva dans un cirque dont il lui avait plu de suivre l’errance.

 

Il devint un brillant mathématicien, professeur d’Université. Anna, née en 1886, son épouse et la mère d’Irène avait poursuivi ses études à l’Institut Elizabeth de Moscou. Récipiendaire d’une décoration avec chiffre de l’Impératrice Marie, en 1904, elle obtint le droit d’enseigner les langues, le français, l’allemand et bien entendu le russe. Mais en ces temps agités la mort de Féodor la plongea dans la précarité.

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Membre, SaXo, 105ans Posté(e)
saxopap Membre 7 391 messages
105ans‚ SaXo,
Posté(e)

@Gouderien.  @Annalevine

Oui tu as raison.

J'écris aussi un roman, dix années de boulot. Je dois toujours me reprendre, je suis toujours déçu si chaque phrase n'a pas de relief, de sens, ...  mais je laisse aussi la place au repos de l'esprit, quelques descriptifs environnementaux , mais sans le talent dans ce domaine de Maitre Alexandre Dumas   ! lol 

Et puis je m'inspire beaucoup de Mme la baronne  Georges Sand, son incroyable talent; dire de si belles choses avec si peu de mots et aussi simplement.... grrr suis jaloux ( lol je blague) 

Mon sujet concerne ( de loin) le principe de l'évolution, qui, pour en parler simplement s'adapte au milieu

Notre société a brutalement changé ( industrialisation etc..) et de nos jours nous subissons l'influence néfaste des hormones Adrenergiques qui étaient sensées nous protéger. 

Le lion attaque, adrénaline, on grimpe à l arbre.

Mais assis sur ton siège avec ton boss qui te crie dessus, ou tout autre pression, cette chimie devient handicapante. 

Mais il serait suicidaire de s'en débarrasser , devenir des bovins apathiques etc...

Alors mon héros ( Le doc Thibaut Wolsky, je ne sais plus comment j ai inventé ce nom, est neuroanthropologue)

Il est confronté à toute sortes d'oppositions, lobby Pharma gros vendeurs de neuroleptiques anxiolytiques etc..  , conseils scientifiques accusateurs, etc.... 

Il va nous sauver ! ahahahaha 

Mais il n'est pas dit que la race humaine s'en sortira indemne. Notre humanité, notre libre arbitre puissamment affectif ( et c'est heureux!) se trouve être le seul rempart face aux IA ( intelligences artificielle)..... 

je crois que mon Hero va trouver un vaccin qui inhibe sans inhiber, soigne la dépression et le stress sans vraiment risquer de les éradiquer, ...hmmmmm ca va pas etre simple, je le plaind mon Hero ...hahahahahah 

Et puis j ai une autre question et j aimerais avoir vos avis, j'hésite à m'orienter vers "polar, action etc..) ou came, soft, bourré d'intrigues etc..

perso j aime bien les deux, alors j écris sur le fond et je le colorerai d'une façon ou d'une autre selon..

 

 

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Membre, SaXo, 105ans Posté(e)
saxopap Membre 7 391 messages
105ans‚ SaXo,
Posté(e)
il y a 10 minutes, Annalevine a dit :

Féodor mourut le 30 janvier 1919 à Rostov. Il était âgé de 35 ans. Irène hésita sur les causes de sa mort. Elle commença à dire qu’il avait voulu sauver sa bibliothèque alors que sa maison brûlait, il était mort de froid dans l’hiver. Puis e......

je te lis

j aime beaucoup ce passage, il est vivant, historique et émouvant, bravo. 

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Membre, 153ans Posté(e)
Annalevine Membre 3 528 messages
Mentor‚ 153ans‚
Posté(e)

La mère d’Anna, Nadejda avait divorcé de Vsevolod et s’était remariée avec Michel J...juif polonais qui dirigeait une clinique à Odessa. Il devint en outre le médecin personnel du Shah Mohammad Ali Shah de la dynastie Qadjar. Le Shah après avoir régné deux ans sur l’Iran en instaurant avec le soutien du Tsar et d’une brigade cosaque un régime autocratique, vivait désormais en exil en Russie.

 

Nadejda vivait dans l’aisance. Avec l’accord de son nouvel époux, Michel, elle recueillit chez elle sa fille Anna et sa petite-fille Irène. Mais le Shah ne fut bientôt plus le bienvenu en Russie, il dut partir en exil à Constantinople en 1920.

 

Michel J...décida de l’y suivre. Il vendit sa clinique et partit en Turquie avec sa famille adoptive. Mais le voyage s’avéra difficile, mouvementé et dangereux. Irène attrapa le croup, et, faute de médicaments, faillit en mourir.

 

Elle gardait de cet exode le souvenir aigu d’un destin singulier, elle était une rescapée.

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Membre, 153ans Posté(e)
Annalevine Membre 3 528 messages
Mentor‚ 153ans‚
Posté(e)

La famille s’installa à Constantinople. Mais le Shah dut à nouveau s’exiler, il partit en Italie où il mourut en 1929. Michel J...ne l’y suivit pas, il décida de partir en France en 1930 laissant Anna et Irène en Turquie.

 

La vie devint difficile pour les deux femmes, Michel J… traversait une situation financière difficile. Elles furent aidées par les sœurs de Notre Dame de Sion, congrégation éponyme du lycée français d’Istanbul.

 

Irène y fit ses études. Elle en sortit bachelière, plus ferrée en mathématiques qu’en langues. L’aura de son père plutôt que celle de sa mère l’inspirait. Néanmoins à peine diplômée elle enseigna les langues, notamment le français.

 

Irène connut là-bas ses premiers émois amoureux. Elle raconta à son fils C… comment un cavalier turc descendait chaque matin de la montagne pour rejoindre le quartier Bebek où elle demeurait. « Des étincelles jaillissaient des sabots de son cheval » disait-elle les yeux brillants d’un souvenir qui continuait, si longtemps après, de scintiller en elle. « Il arrivait en trombe, il stoppait net, il sautait de son cheval, il s’agenouillait devant moi, il me baisait les mains, il m’appelait Princesse. »

 

En 1935 les deux femmes purent enfin rejoindre Michel J… et Nadejda à Paris. Le 20 mars 1935 l’extrait du registre de Meudon, arrondissement de Versailles, département de Seine et Oise, enregistra l’arrivée sur le territoire français d’Irène S...Elle venait en qualité de professeur de langues. Pour identité elle présenta un passeport turc pour émigrés délivré par la direction de la police d’Istanbul. Anna justifia de son coté de son identité. Ce jour-là Irène fêtait son vingt et unième anniversaire.

 

Mais la situation financière du couple de femmes ne s’améliora pas. Michel était toujours occupé à récupérer ses actifs financiers. Anna ne put trouver un emploi d’enseignante. Elle dut se résoudre à faire des ménages. Cette chute sociale engendra chez Irène une rage noire. Elle en rendit responsable son grand-père par alliance dont elle estimait que c’était par pure avarice qu’il ne les aidait pas. Elle ne décida pas pour autant de travailler. Financée par sa mère elle s’inscrivit à la Sorbonne où elle suivit des études de sciences. L’année qui suivit elle entra directement en deuxième année de l’ICP, l’Institut de Physique Chimie de la rue Pierre et Marie Curie, dans le cinquième arrondissement de Paris, institut devenu aujourd’hui l’ENSCP.

 

Elle devint une brillante étudiante. Elle était déterminée à se soustraire à la menace d'un déclassement qu'elle percevait synonyme d'une plongée effrayante dans un pandémonium avilissant. Elle retrouva à l’Institut Léon Zitrone, émigré russe, né lui aussi à Petrograd. Mais ce n’est pas lui qu’elle remarqua. Ce fut un jeune homme au physique courant, aux cheveux frisés, mince, aux yeux marron, qui régnait sur les étudiants dont il était le président. Sa faconde, son enjouement son intelligence plaisait aux femmes. Il plut à Irène.

 

 

 

 

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Membre, 153ans Posté(e)
Annalevine Membre 3 528 messages
Mentor‚ 153ans‚
Posté(e)

R...parla de sa rencontre avec Irène. Il raconta à son fils comment il l’avait approchée. Il avait su la séduire. « Ta mère était une belle femme, mince, de taille moyenne, elle avait un visage ovale, encadré de longs cheveux, châtain, tirés en arrière. Ses lèvres un peu boudeuses étaient souvent tenues légèrement ouvertes sur des dents de nacre ». Irène avait de son coté narrer à C... sa première rencontre avec lui « un soir d’hiver je lui fit comprendre que j’avais froid, je me suis approchée de lui, j’ai penché ma tête sur son épaule. Il m’a enlacée je me suis réfugiée dans ses bras, il m’a embrassée ».

 

R. se leva de table, il alla chercher un album qu’il ouvrit. Il en sortit une photo, Irène et lui en 1936, elle avait 22 ans, il en avait 23. Au dos de la photo Irène avait écrit «  A celui qui m’ a rendu le sens de la vie, confiance en moi et en l’avenir. A celui que j’aime et que je veux sentir mien pour toujours » Sous la photo, R… avait écrit «Il y a de l’amour certes mais on peut sentir le désarroi d’une jeune fille étrangère, un Français qui l’aime et qui ne demande rien d’autre »

 

« Nous n’avons pas vécu ensemble tout de suite continua R. Michel J. avait réussi à rentrer dans ses fonds. En septembre 1935 il a acheté un terrain en communauté avec Nadejda et il a fait construire la maison où nous nous tenons ce soir. Quand la maison fut achevée, Michel et Nadejda y accueillirent Irène et sa mère. Anna trouva un poste d’enseignante de langues dans un établissement privé »

 

« Ta mère est tombée enceinte, nous avons décidé de nous marier au plus vite. Elle était de confession orthodoxe, elle se convertit au catholicisme. Nous nous mariés à l’église d’E/O le 22 mai 1937. Ta sœur L. est née le 24 novembre 1937. »

 

 

 

 

 

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Membre, 153ans Posté(e)
Annalevine Membre 3 528 messages
Mentor‚ 153ans‚
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R. parlait, C. l’écoutait maintenant distraitement. Il connaissait la suite.

 

Son père ne voulut pas vivre sous le toit de Michel. Il emmena sa femme dans l’appartement de son père, à Drancy. Anna ne l’y suivit pas. Le logement était situé dans la cité du Nord, dans un immeuble collectif de six étages, édifié en 1918 par la société des Chemins de fer du Nord pour reloger ses employés dont les biens immeubles avaient été détruits lors des bombardement de la première guerre mondiale.

 

Émile P. le père de R. né en 1889, cheminot, y avait été relogé avec sa femme Sabine et leur fils unique R.

 

Les P. étaient des Picards, originaire de Fresnoy-le-Grand. Leur généalogie se perdait dans des brumes que nul ne semblait vouloir dissiper. Trop d’enfants nés de liaisons adultères. Le silence s’imposait. De ce brouillard il ressortait tout de même que la lignée était populaire : au plus loin de petits exploitants agricoles, puis des artisans, enfin des ouvriers. Il se racontait que l’un des ascendants, coiffeur, s’était suicidé à près de 70 ans quand il se fut aperçut qu’il ne retrouverait plus l’usage de ses mains.

 

Émile aimait monter son diplôme attestant sa réussite au certificat d’études. Avant de rentrer dans les chemins de fer il avait été employé aux écritures dans une étude de notaire. Sabine était couturière à domicile. Tous deux virent en Irène une étrangère. Qu’elle fut russe aggravait son cas. Bien qu’éprouvant une vague sympathie pour ce pays lointain il leur paraissait que les habitants de cette contrée glacée étaient des sauvages.

 

Irène quant à elle voyait dans leur appartenance ouvrière une manifestation d’hostilité potentielle. La révolution bolchevique, qu’elle n’avait pourtant pas vraiment connue, était restée dans sa mémoire comme un déferlement de violence ouvrière que quelques agitateurs malveillants avaient utilisée pour subvertir l’ordre social ancien et y installer leur ordre nouveau, athée et revanchard.

 

 

 

 

 

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Membre, 153ans Posté(e)
Annalevine Membre 3 528 messages
Mentor‚ 153ans‚
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Cette défiance réciproque n’engageait pas au dialogue. Ils ne dialoguèrent pas. Irène n’eut de cesse de décider son mari à partir vivre ailleurs.

Elle était intriguée et vaguement inquiète : comment son époux, cet homme si cultivé, si brillant, amateur de théâtre, appréciant l’opéra, toujours au fait du dernier roman, musicien expérimenté pouvait-il être issu d’une famille aussi terre à terre ?

Pour déménager il leur fallait d’abord consolider leur situation financière. R. trouva un emploi d’ingénieur chimiste dans une compagnie d’épuration des eaux. Irène voulait s’occuper du bébé, elle ne voyait pas comment concilier travail et son devoir de mère.

Sabine s’attacha doucement à l’enfant. Elle se mit à soulager sa belle-fille de toutes occupations domestiques, ménage, lessive, cuisine pour qu’elle put s’occuper de son bébé, le nourrir, le promener, lui parler… elle lui laissa seulement la charge des courses.

Irène la regardait agir avec étonnement. Les deux femmes communiquaient toujours a minima. Sabine avait 48 ans, elle était restée mince, un visage à la peau très claire, les cheveux bruns, coupés courts.

Un jour Irène accompagna son époux dans sa famille, à Fresnoy-le-Grand. Quand elle arriva dans la ville elle ne l’aima pas. Trop froide, trop de maisons en enfilade, trop de constructions en brique. La brique l’angoissait.

 

Elle entra dans une maison qu’elle trouva trop humide et fut confrontée à une assemblée qui lui parut innombrable.

R. la présenta, ils se présentèrent sommairement, elle ne parvenait pas à les entendre. Elle ne comprit rien aux relations familiales qui les unissaient. Elle présenta L. l’enfant lui fut pris et passa de bras en bras. Le bébé échoua dans les bras d’une matrone qui semblait détenir l’autorité. Elle considéra L. et affirma, avec satisfaction, qu’elle était bien de chez eux. Irène la détesta.

Quelques femmes lui posèrent des questions banales puis tous se désintéressèrent. L’assemblée mit en palabre ses propres affaires familiales.

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Annalevine Membre 3 528 messages
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Irène changea d’avis et décida de travailler. Elle trouva un emploi d'enseignante à Vernon. Le couple déménagea et loua une petite maison dans cette ville. Anna et Sabine les y rejoignirent.

Sabine s’occupa de L. et des affaires domestiques, les autres travaillaient. R. pour des raisons de commodité professionnelle restait à Drancy avec son père en semaine, il rejoignait sa femme le week-end.

Quand elle rentrait le soir Irène surprenait souvent Sabine lisant « le Petit Dauphiné ». Lecture insolite. Quelle information trouver dans un quotidien qui traite des affaires de Savoie quand le lecteur vit en région parisienne ?

Interrogée à plusieurs reprises, Sabine finit par répondre avec agacement « Je cherche mon fils E. ». Irène resta interloquée.

Elle en parla à R. Il fut agressif, refusa de répondre, puis un soir alors qu’il était seule avec sa femme dans leur chambre, il dit « Elle cherche le fils qu’elle a eu avec l’Allemand »

Sabine avait vécu une aventure avec un occupant germanique pendant la Grande Guerre. Son époux était alors prisonnier dans un camp en Allemagne.

Un enfant était né.

Émile à son retour de captivité accepta de reprendre une vie de couple si sa femme acceptait d’abandonner son enfant. Il lui fut pris et donné en adoption à un couple savoyard. Sabine avait hurlé de douleur mais elle avait dû céder.

Depuis elle ne pensait plus qu’à ce bébé qu’ on lui avait volé. Elle ne s’arrachait pas au souvenir du petit être. Elle lisait toutes les nouvelles qui venaient de là-bas. Elle s’attendait à voir le nom de son fils écrit là, sur la feuille étalée sur la table.

Sabine en avait négligé son aîné. R. de son côté avait fini par rejeter sa mère. Il disait : « je ne suis pas issu de ce ventre-là, comment pourrais-je être le fils d’une femme aussi primaire moi qui danse avec la fine fleur universitaire de la France? ». Il n’éprouvait aucun sentiment pour Sabine. Elle n’en avait cure. Seul existait E, le fis né du Germain. L’absence d’E. le rendait omniprésent.

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Annalevine Membre 3 528 messages
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Le 1 septembre 1939 les troupes allemandes entrèrent en Pologne. Le 3 septembre 1939 la France déclara la guerre à L’Allemagne. Alors commença la drôle de guerre.

R. fut mobilisé et cantonné au fort d’Aubervilliers. Rien ne se passait, les mois se succédaient. La vie continuait comme si de rien n’était. Le couple se sentit revenir en confiance, comme si en définitive rien de grave ne pouvait arriver. Irène tomba enceinte en mars 1940.

La défense Maginot était invulnérable aux yeux des militaires amollis par l’inaction. Aussi furent-ils littéralement tétanisés par l’attaque-éclair de Guderian à Sedan le 13 mai 1940.

Le 14 juin les Allemands étaient à Paris, l’armée française était en déroute. R. fuit devant les troupes allemandes. Il échoua à Conilhac-du-Plat-Pays, dans le département de l’Aude.

 

Le 8 juin 1940, alors que R. s’enfuyait, Anna et sa fille, restées à Vernon, revenaient chez elles en longeant une voie ferrée importance secondaire. Dans le ciel des avions allemands surgirent et bombardèrent la voie.

Une bombe toucha Anna qui s’écroula sur sa fille, faisant de son corps un rempart. Elle fut décapitée, son bras gauche arraché. Irène sauvée grâce à la protection de sa mère se dégagea et vit là Anna, gisante, ensanglantée. Elle se mit à hurler. Quarante plus tard, peu avant avant qu’Irène mourut elle se mit encore à hurler en criant « pourquoi pourquoi m’as-tu abandonnée ? » Mais aussi à intervalles réguliers, durant ces quarante ans de vie, Irène hurlait toujours en pensant à sa mère. Elle avait des propos souvent incohérents. C. ne parvenait pas à savoir si sa mère en voulait à Anna pour l’avoir abandonnée ou si au contraire c’était elle, Irène, qui se sentait coupable d’avoir abandonné sa mère.

 

Après s’être relevée Irène laissa là le cadavre d’Anna, elle partit prendre sa fille L. à la maison, puis elle s’enfuit sur les routes vers l’ouest, persuadée que les Allemands allaient arriver à pied et tous les massacrer. Ce fut l’exode. Une théorie de Français, femmes, enfants et hommes s’enfuirent vers l’océan.

Irène échoua à Plougoulm, dans le Finistère. Ceux qui la recueillirent parlèrent d’une jeune femme hagarde, muette, face à la mer, enceinte et tenant par la main une petite fille de 3 ans.

 

La maison de Vernon fut occupée par les Autrichiens qui la pillèrent. Quand ils partirent les voisins français terminèrent le pillage.

 

Anna fut enterrée dans le cimetière militaire de Vernon. Tombe numéro 48. Elle fut effacée des esprits, condamnée à l’exil dans les seuls cauchemars de sa fille. Quand la famille ouvrait les albums personne ne parlait de cette femme. Il y avait un silence convenu. Personne non plus ne proposa jamais de venir s’incliner sur sa tombe.

 

Soixante plus tard C. vint dans le cimetière de Vernon recueillir la mémoire de sa grand-mère. Quand il vit le nom d’Anna écrit là, sous son nom russe, il regarda les coteaux désolés et se demanda comment la descendante des Palélologue et des Sagaidatchny avait pu venir mourir là dans cette morne plaine. Il pleura avec se sentiment que c'était Anna qui pleurait en lui. Puis C. emporta sa grand-mère dans son cœur.

Grâce à cet enfouissement dans un cimetière militaire le souvenir d'Anna avait heureusement été sauvegardé par l’État français.

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Annalevine Membre 3 528 messages
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[Note : Personnage d’Irène, rapports avec C.

C. prend sa mère en compassion. Il ne voit pas que sa mère a compris qu’il l’avait prise en compassion. C. pense gérer psychologiquement sa mère. C’est Irène qui le gère. Il se construit entre Irène et C.. une relation violente (sur le plan affectif).

Caractéristiques d’Irène : ses enfants sont des instruments, des continuations d’elle-même.

Elle n’aime pas ses enfants elle les instrumentalise.

[développer vision de l’amour : renoncement à soi. Aimer c’est à un moment renoncer à soi et laisser l’enfant aller son chemin.]

Rapports entre Irène et G. différents. G. se mure et refuse la compassion. Irène le voit et agit en conséquence.

Rapport entre Irène et ses filles : les filles pour Irène n’existent pas. Elle méprise ses filles Ses filles n’accéderont jamais au statut de femme. Irène est la seule femme.

Rapport entre Irène et B. le fils malade mental. B. incarne sa faute. Sa faute : l’abandon de sa mère Anna. B. devient sa croix. Mysticisme religieux d’Irène.

Catholicisme et culpabilité.

La culpabilité comme mode de gouvernance de la mère.

Rapport complexe de G. avec la sexualité. Pratique de l’inceste. Sur son frère C. Sur ses filles. Rapport incestueux entre L. et G. L. sexualité active. G. sexualité passive. L’hyper sexualité de L ; pose question. Mystère.L’inceste réalisé ou fantasmé : mode de vie des familles repliées sur elles mêmes. ]

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