Optimisme fondé

Bonjour,

Voici un lien enrichissant qui change du pessimisme ambiant, de la psychose médiatique, jusqu’à la délinquance intellectuelle.

https://www.scienceshumaines.com/cinq-bonnes-raisons-d-etre-optimiste_fr_38287.html

Il est daté d’août 2017, et quelques informations sont à rafraîchir.

Les JT sélectionnent souvent l’information dans un spectre anxiogène.

Mais ce ne sont pas pour autant des mauvais esprits, c’est avant tout une question de demande, spectaculaire notamment.

Mais j’ai peur qu’à grande échelle, ces suggestions massives ne se métamorphosent en prophéties auto-réalisatrices.

Qu’il est facile d’être pessimiste : il suffit d’être paresseux, de subir l’information, et de libérer passivement le chaos de la machine à cauchemars.

Il suffit de désinhiber notre perception instable et égoïste de l’autre.

Mais l’optimisme, quant à lui, pour n’être ni naïf ni gratuit, implique une perception globale, une préhension mentale du bien-fondé fondamental des systèmes et des êtres.

Si bien que le temps est un ami par nature, et un ennemi seulement par accident.

Cordialement, Fraction.

Inciter à l'action ? Encore faudrait-il que le convoi ait une locomotive puissante et sur laquelle on puisse compter ! A la place, nous avons un stock de locomotives modèle 1830.

il y a 10 minutes, pila a dit :

Inciter à l'action ? Encore faudrait-il que le convoi est une locomotive puissante et sur laquelle on puisse compter ! A la place, nous avons un stock de locomotives modèle 1830.

Bonjour,

Je ne parlais pas de paresse motrice, mais plutôt de paresse mentale.

Mais vous avez raison : l'un et l'autre sont analogues, homothétiques diraient certains.

J'ai longtemps été sujet au pessimisme et à la peur irrationnelle, et le meilleur remède que j'ai trouvé, ce n'est pas l'amour ni la jouissance, mais le travail : la fierté de son oeuvre, et l'amour du service rendu.

Notre locomotive est précaire, je vous l'accorde.

Mais tout est précaire, et rien n'est gratuit : la seule chose gratuite en ce monde, c'est l'amour d'une mère (quoique...), tout le reste est payant ou pénible.

Le problème de nos leaders politiques, c'est qu'ils doivent nous inciter à différentes formes de disciplines sans passer pour des bourreaux, c'est-à-dire en légitimant le contrat social, qui fait de chacun de nous des personnes consentantes a posteriori.

Cordialement, Fraction.

La majorité des gens n'attendent que cela : un chef qui les motiverait vraiment.

il y a 11 minutes, pila a dit :

La majorité des gens n'attendent que cela : un chef qui les motiverait vraiment.

Monsieur Macron semble avoir fait, laborieusement, un pari contractuel : "réformes contre pouvoir d'achat".

Sur le papier ça peut paraître équitable, mais le diable est dans les détails.

Les réformes auront un effet majeur sur l'ensemble des caisses publiques, toutes déficitaires, mais la relance par la demande n'aura que des effets modestes, selon la majorité des économistes.

On attend les responsables politiques sur la baisse des dépenses publiques, mais jusque là, ils ont tous abdiqué face à la rue, ou face à l'incompressibilité de la masse salariale.

Reste à revoir le périmètre de l'Etat, mais là encore, nous ne sommes pas des anglo-saxons, et les contractuels ou les sous-traitants, ils faut quand même les payer.

Cordialement, Fraction

il y a 2 minutes, Fraction a dit :

Monsieur Macron semble avoir fait, laborieusement, un pari contractuel : "réformes contre pouvoir d'achat".

 

Monsieur Macron est un beau parleur qui a été à l'école des "Bigs Boss du Grand Capital écrasant tout ce qui est smicard".

à l’instant, pila a dit :

Monsieur Macron est un beau parleur qui a été à l'école des "Bigs Boss du Grand Capital écrasant tout ce qui est smicard".

Monsieur Macron n'est pas issu du prolétariat, mais cela ne préjuge en rien de ses différents sentiments d'appartenance et de reconnaissance.

La guerre des classes n'aura pas lieu.

Il y a trop de liquidités dans les marchés et pas assez dans l'économie réelle, c'est systémique.

Et il faudrait qu'un capitaliste soit aveugle pour ne pas s'en rendre compte, au-delà de la fantasmatique lutte des classes.

Monsieur Macron souhaiterait peut-être que chaque citoyen, que chaque retraité, devienne actionnaire et boursicoteur.

C'est viable d'un point de vue franco-centriste, mais ça ne fera qu'alimenter une machine boursière mondiale hypertrophiée.

Karl Marx opposait les prolétaires et les bourgeois.

Les nationalistes opposent les nôtres et les autres.

Alors que le libéralisme régulé a pour projet philosophique la symbiose contractuelle, c'est-à-dire la relation mutuellement profitable des uns et des autres, sous la supervision des institutions.

Cordialement, Fraction

Cessons de parler de sous; parlons des humains de temps en temps.

Les français seraient plus optimistes si on leur gardait leur retraite à 60 ans, voire diminuer l'âge pour certains métiers difficiles. Au lieu de cela, les chefs virent dans la Méchanceté, car il y a d'autres façons de procéder pour les retraites que de faire du mal à tout prix. Vous savez, il y a eu de nouveaux chefs dans l'entreprise où je travaillais. Ils ne cessaient de nous parler la langue Optimiste mais agissaient de sale façon envers nous. Les gens ont surtout retenu le mauvais côté des choses.

il y a une heure, pila a dit :

La majorité des gens n'attendent que cela : un chef qui les motiverait vraiment.

Propose toi , tu as des chances, c'est pas interdit non plus

Je me rendais à la fête de l'Humanité le jour où ma photo de profil a été prise. A l'époque, j'étais un peu mélenchoniste sur les bords (puis je me suis progressivement éloigné, et ai rompu définitivement avec Méluche depuis cette histoire de perquisitions). Bref, il me semble que c'est à la fête de l'Huma que Mélenchon a prononcé un discours, dont un passage m'est resté en mémoire. Il expliquait que pessimisme et optimisme étaient deux réactions irresponsables, en concluant que demain sera ce que nous en ferons. J'ai gardé cela en mémoire, car c'est aussi ce qui m'avait poussé à m'engager en politique : le refus de la résignation, ce devoir que nous avons de nous battre pour faire avancer la démocratie, le progrès social et la transition écologique.

Cela me fait penser aussi à cette belle chanson de Jean Ferrat (je lui pardonne un échec de rimes) : En groupe, en ligue, en procession, où revient cette même idée, celle de se battre et de se battre encore, même quand on pense que ces combats ne seront pas tous couronnés de succès.

il y a 28 minutes, pila a dit :

Cessons de parler de sous; parlons des humains de temps en temps.

Les français seraient plus optimistes si on leur gardait leur retraite à 60 ans, voire diminuer l'âge pour certains métiers difficiles. Au lieu de cela, les chefs virent dans la Méchanceté, car il y a d'autres façons de procéder pour les retraites que de faire du mal à tout prix. Vous savez, il y a eu de nouveaux chefs dans l'entreprise où je travaillais. Ils ne cessaient de nous parler la langue Optimiste mais agissaient de sale façon envers nous. Les gens ont surtout retenu le mauvais côté des choses.

Oui, et d'une manière plus générale, il y a souvent des conflits entre la morale et le pragmatisme.

La morale parle souvent de valeurs humaines, comme vous, alors que le pragmatisme est trop souvent obsédé par l'argent.

Parce que oui, il faut que quelqu'un passe à la caisse : la retraite à 60 ans sera payée soit par le contribuable, soit par le cotisant.

Et l'un comme l'autre trouve déjà que son pouvoir d'achat est lésé par le système.

Le gouvernement souhaite réformer les retraites pour les rendre non pas plus justes mais plus équitables.

Tous les métiers sont pénibles, mais certains ont une espérance de vie inférieure aux autres, et on ne peut pas les condamner à 5 ans de retraite sans extension de garantie.

Il faudra inventer un régime dérogatoire pour ces métiers, et le gouvernement a ouvert le débat.

Cordialement, Fraction

il y a 17 minutes, Totof44 a dit :

Je me rendais à la fête de l'Humanité le jour où ma photo de profil a été prise. A l'époque, j'étais un peu mélenchoniste sur les bords (puis je me suis progressivement éloigné, et ai rompu définitivement avec Méluche depuis cette histoire de perquisitions). Bref, il me semble que c'est à la fête de l'Huma que Mélenchon a prononcé un discours, dont un passage m'est resté en mémoire. Il expliquait que pessimisme et optimisme étaient deux réactions irresponsables, en concluant que demain sera ce que nous en ferons. J'ai gardé cela en mémoire, car c'est aussi ce qui m'avait poussé à m'engager en politique : le refus de la résignation, ce devoir que nous avons de nous battre pour faire avancer la démocratie, le progrès social et la transition écologique.

Cela me fait penser aussi à cette belle chanson de Jean Ferrat (je lui pardonne un échec de rimes) : En groupe, en ligue, en procession, où revient cette même idée, celle de se battre et de se battre encore, même quand on pense que ces combats ne seront pas tous couronnés de succès.

 

Bonjour,

Je cautionne ce que vous dites et je vais plus loin :

Ce n'est pas la société qui a inventé le travail, c'est l'individu.

Parce qu'il avait des compétences et de la volonté à revendre, parce qu'il était responsable de son foyer, de sa tribu.

L'optimisme dont je parle est une sublimation de la symbiose : 

Nous devons croire qu'en offrant une calorie, un euro, une bonne volonté, à notre environnement, il nous en rendra deux.

Moi, j'ai payé 100 000 euros d'impôts depuis que je suis né.

Et si je devais analytiquement faire les comptes, je me sentirais floué.

Mais c'est parce que la vérité n'est pas analytique : en vérité l'Etat m'a rendu deux fois plus, en sécurisant mon environnement, en le soignant, en l'éduquant...

C'est aussi dans cette faculté de l'environnement à être synergique et à offrir 2 fois plus qu'on lui donne, que je fonde mon optimisme.

Cordialement, Fraction