pourquoi mentir c'est mieux

il y a 1 minute, Swannie a dit :

Je ne dirai donc pas que c'est un mensonge mais de la fiction, puisque tu ne le fais pas pour nuire à l'autre mais au contraire pour ne pas le blesser, tu lui fais donc fictivement croire que ça te plait. Si tu arrives à ce que sur ton visage ça ne se voit pas, alors c'est gagné. Mais certains n'y arrivent pas, alors ils blessent quand même (genre : oui elle m'a fait croire que ça lui plaisait, mais j'ai bien vu à sa tête que non).

Et dire le contraire de ce que l'on pense, c'est pourtant bel et bien un mensonge. Mais n'est-ce pas l'intention qui compte ?

il y a 2 minutes, Mite_Railleuse a dit :

Et dire le contraire de ce que l'on pense, c'est pourtant bel et bien un mensonge. Mais n'est-ce pas l'intention qui compte ?

Dire le contraire de ce qu'on pense ? pourquoi ? pour ne pas blesser ou dans une autre intention ? 

Je ne dis pas toujours ce que je pense, mais je ne dis pas le contraire de ce que je pense : je m'abstiens de dire, dans ce cas là (ça peut être pour ne pas blesser, mais ça peut être aussi parce que la personne ne comprendra pas).

il y a 6 minutes, Swannie a dit :

oh tu sais, c'est facile à vérifier si nos enfants sont tout pour nous ou pas, dès lors qu'on sait qu'on préférerait mourir plutôt que de les voir mourir car on ne le supporterait pas, alors ils sont tout pour nous. Il est des questions intimes à se poser, pour la voir notre vérité profonde, la conscientiser, ça s'appelle de l'introspection.

Quand on aime, on ne voit pas les défauts de l'autre, donc on ne lui dira pas "malgré tes défauts", on en dira qu'ils sont mignons lorsqu'on nous dira qu'il a quand même tel ou tel défaut. Pour la réussite, c'est autre chose, certains sont facilement jaloux des autres, d'autres se réjouissent des réussites des autres, et ça se vérifie tout pareil en nous-même, honnêtement. Ce que tu appelles se tromper sur soi-même, c'est se mentir à soi-même, la pire forme du mensonge, celle qui fait qu'on verra la paille dans l'oeil de l'autre sans voir la poutre dans le sien, qu'on balaiera devant la porte de l'autre sans balayer devant la sienne, et cela engendre de se tromper aussi par conséquent sur les autres car le jugement s'en trouve altéré par le fait que la propre vision sur soi-même est mensongère.

Ce n'est pas si facile que ça: Quelle est la possibilité que notre cerveau nous fasse croire qu'on préfèrerait mourir parce que c'est ce qui est le plus socialement acceptable? On peut très bien être dans le déni, il y a même des cerveaux qui poussent des parents à maltraiter leurs enfants de façon à pouvoir passer plus de temps à s'en occuper et qu'on disent d'eux qu'ils sont formidablement dévoué.

L'introspection peut rapidement montrer ses limites: celle de notre objectivité. Je peux me trouver con, égoïste, envieux comme je peux me trouver équilibré et radieux. Qu'est ce qui me permet de m'évaluer "correctement"... pas grand chose...Là encore, comment savoir si on se ment à soit même; c'est un peu comme se tirer les cartes et y voir que ce qui nous arrange. 

Sur l'amour il y a ni loi ni règle. Donc si on peut aimer l'autre en sachant qu'elle est bipolaire, ou qu'il est radin. On peut souffrir dans une relation amoureuse, être bien avec quelqu'un en sachant qu'on est totalement incompatible. 

il y a 6 minutes, Swannie a dit :

Dire le contraire de ce qu'on pense ? pourquoi ? pour ne pas blesser ou dans une autre intention ? 

Pour ne pas blesser.

il y a 28 minutes, Crabe_fantome a dit :

Et préserver ton intimité parce que je suppose que tu fermes la porte quand tu t'envoies en l'air, seule ou à plusieurs (c'est ton choix, ta liberté). Et préserver leur santé mentale "est ce que tu vas mourir maman? bien sur que oui... et toi aussi... maintenant dors il est tard". Ou préserver leur motivation en évitant de leur dire que leurs dessins sont franchement pourri et que si on les accroche au mur c'est uniquement pour leur donner l'impression qu'ils sont formidable... 

c'est brutal comme un électrochoc 

on te raconte des c... et après tu t'aperçois qu'ils ont menti,

ils sont ados mes momes , leurs hormones les travaillent, et ils n'ont pas de secret envers moi il me consulte comme un ami au fait ils m'appellent par mon prénom cela crée des liens de fraternité plus étroits 

il ont confiance en moi je ne leur raconte pas de sornettes

a l'inverse je n'ai pas de politesse sociale, je dois souvent me mordre les lèvres

Dire la vérité c'est quelque chose d'éminemment subjectif, et je ne vois pas cela apparaître parmi ceux qui exigent toujours la vérité. Au pire cette vérité qu'on voudra tant entendre sera-t-elle intrinsèquement subjective et partiellement infondée.

Au mieux se demandera-t-on pourquoi on nous aura dit cette vérité, et pourquoi de cette façon là, et pas telle autre vérité non moins vraie, d'une autre façon, tout comme un journaliste ou un commentateur relèvera tel fait divers et non pas tel autre. Dire la vérité peut très bien être une façon (et la plus cruelle qui soit) de faire du mal, ce qui semble échapper à beaucoup ici.

il y a 33 minutes, Crabe_fantome a dit :

Pour mon cas, comme pour les autres cas, je voudrais ne pas poser une étiquette "pathologie" laquelle me permettrait de ne plus avoir à y réfléchir. Si je devais imaginer un monde idéal, ce serait un monde de vérité pure où même les habitations seraient en verre (avec la clim l'été quand même, pas fou). Un monde où personne n'aurais rien à cacher à personne, un monde où ma nana sait que la monogamie est inintéressante pour moi, un monde où ma nana pourrait préférer parler avec son ex qu'avec moi et où je serais capable d'entendre que je suis plus con que lui même si c'est moi qu'elle aime, un monde où mes gamins ne pleureraient pas quand je leur dirais qu'ils vont mourir un jour eux aussi... Je n'ai pas l'impression qu'on soit nombreux à vouloir ce monde...

Certes, là, je n'ai plus qu'à me taire 

Mais accorder et même vouloir toute liberté pour l'autre et soi_même dans un couple peut aussi être une façon de se protéger de toute déception, se mettre à l'écart de blessures d'Ego ou d'amour, puisque "c'est le deal". Ou encore s'accorder une infidélité anticipée sans reproche possible.Mais mensonge alors quand même, à soi-même.

il y a 12 minutes, Niti a dit :

c'est brutal comme un électrochoc 

on te raconte des c... et après tu t'aperçois qu'ils ont menti,

ils sont ados mes momes , leurs hormones les travaillent, et ils n'ont pas de secret envers moi il me consulte comme un ami au fait ils m'appellent par mon prénom cela crée des liens de fraternité plus étroits 

il ont confiance en moi je ne leur raconte pas de sornettes

a l'inverse je n'ai pas de politesse sociale, je dois souvent me mordre les lèvres

Pourtant, tu mens, ici !

il y a 12 minutes, Quasi-Modo a dit :

Dire la vérité c'est quelque chose d'éminemment subjectif, et je ne vois pas cela apparaître parmi ceux qui exigent toujours la vérité. Au pire cette vérité qu'on voudra tant entendre sera-t-elle intrinsèquement subjective et partiellement infondée.

Au mieux se demandera-t-on pourquoi on nous aura dit cette vérité, et pourquoi de cette façon là, et pas telle autre vérité non moins vraie, d'une autre façon, tout comme un journaliste ou un commentateur relèvera tel fait divers et non pas tel autre. Dire la vérité peut très bien être une façon (et la plus cruelle qui soit) de faire du mal, ce qui semble échapper à beaucoup ici.

mentir est un mode de vie, c'est vilain comme un fute trop petit cela te boudine.

il y a 1 minute, Mite_Railleuse a dit :

Pourtant, tu mens, ici !

tu as raison

disons que j'édulcore car sinon je ne te parlerai pas et j'irai me pendre

il y a 27 minutes, Crabe_fantome a dit :

Ce n'est pas si facile que ça: Quelle est la possibilité que notre cerveau nous fasse croire qu'on préfèrerait mourir parce que c'est ce qui est le plus socialement acceptable? On peut très bien être dans le déni, il y a même des cerveaux qui poussent des parents à maltraiter leurs enfants de façon à pouvoir passer plus de temps à s'en occuper et qu'on disent d'eux qu'ils sont formidablement dévoué.

L'introspection peut rapidement montrer ses limites: celle de notre objectivité. Je peux me trouver con, égoïste, envieux comme je peux me trouver équilibré et radieux. Qu'est ce qui me permet de m'évaluer "correctement"... pas grand chose...Là encore, comment savoir si on se ment à soit même; c'est un peu comme se tirer les cartes et y voir que ce qui nous arrange. 

Sur l'amour il y a ni loi ni règle. Donc si on peut aimer l'autre en sachant qu'elle est bipolaire, ou qu'il est radin. On peut souffrir dans une relation amoureuse, être bien avec quelqu'un en sachant qu'on est totalement incompatible. 

Certes, mais il suffit d'être mis dans la situation où l'on pense que son enfant va mourir pour savoir que l'on préférerait mourir à sa place. Et même un parfait étranger, car ça ne m'est jamais arrivé pour mes enfants, mais ça m'est arrivé avec une parfaite étrangère (une jeune ado) dans un accident il y a pas mal d'années (2006 sauf erreur) : elle téléphonait sur son portable et a traversé en dehors du passage piéton en courant sans regarder (au dessus de ce passage), se jetant sur ma voiture et s'écrasant sur le pare-brise par le choc, projetée 3 mètres plus loin brutalement. Inconsciente, j'ai pensé que je l'avais tuée et j'ai aussi pensé que je préférerais mourir plutôt qu'elle, tu sais quand tu t'entends dire à Dieu : prend ma vie mais pas la sienne je t'en prie, tu es tout de suite fixé. Puis elle a repris conscience, elle n'avait rien, si ce n'est quelques égratignures et une blessure sans gravité au genou. Pourtant le pare-brise était éclaté et le phare dans lequel le genou avait cogné pété.

Donc voilà : être mis face au fait, rien de tel pour savoir.

il y a 26 minutes, Mite_Railleuse a dit :

Pour ne pas blesser.

Donc dans ce cas, fiction aussi.

il y a 7 minutes, Niti a dit :

tu as raison

 

Oui, je sais...

il y a 24 minutes, Niti a dit :

c'est brutal comme un électrochoc 

on te raconte des c... et après tu t'aperçois qu'ils ont menti,

ils sont ados mes momes , leurs hormones les travaillent, et ils n'ont pas de secret envers moi il me consulte comme un ami au fait ils m'appellent par mon prénom cela crée des liens de fraternité plus étroits 

il ont confiance en moi je ne leur raconte pas de sornettes

a l'inverse je n'ai pas de politesse sociale, je dois souvent me mordre les lèvres

A l'inverse j'ai un pote (trentenaire quand même) qui ne supporte pas que sa mère lui raconte ses coups d'un soir. 

Il y a 2 heures, Petit pois a dit :

Au fait de fiction qu'en est il de nos pseudonymes et âges inscrits ? A 19 ans, certains semblent avoir des enfants ...ou peut-être n'en a t'il pas ?  'va savoir !

Fiction ou mensonge, droit  de s'inventer en virtuel ou mensonge ?

Sous couvert de virtuel, mensonges ou risque normal et évident et accepté/acceptable de manipulations ?

 

Mentir est humain en effet, je crois mais savoir mentir est un exercice difficile où l'arroseur finit souvent arrosé.

Mentir sur son âge sur forum est surtout très énervant, les réponses à certains posts devenant art difficile...

Je trouve qu'il y a un côté socratique chez ceux qui veulent toujours savoir le vrai.

Ils ont dans l'idée que le vrai va les rendre libres et heureux, comme dans la fameuse équation vrai = bien = bon.

Ce serait toutefois trop simple je pense.

Mais en même temps il y a ce soucis universel, à la fois chez ceux qui veulent toujours le vrai, et chez ceux qui défendent les pieux mensonges, de ne pas souffrir et de ne pas faire souffrir. Signe que tous ont acquis l'essentiel.

Reste la jugeote, c'est-à-dire la lucidité qui permet de cerner les enjeux, les conséquences éventuelles de la vérité ou du mensonge qu'on affirme. Faut-il dire que ça ne va pas à votre collègue de travail qui vient de vous poser la question ? Clairement c'est inutile, ce serait potentiellement douloureux, et pour soi, et pour l'autre. Et cet exemple bateau permet de bien voir que le mensonge est universel et parfois même souhaitable.

En revanche il y a nécessité de dire ou établir la vérité dans certains cas, pensons par exemple aux proches des victimes de crime. L'essentiel c'est selon moi de choisir la vie. Je crains toutefois que nous ne possédions pas toujours les éléments pour discerner ce qui doit être fait, vérité ou mensonge !

il y a 20 minutes, Petit pois a dit :

Certes, là, je n'ai plus qu'à me taire 

Mais accorder et même vouloir toute liberté pour l'autre et soi_même dans un couple peut aussi être une façon de se protéger de toute déception, se mettre à l'écart de blessures d'Ego ou d'amour, puisque "c'est le deal". Ou encore s'accorder une infidélité anticipée sans reproche possible.Mais mensonge alors quand même, à soi-même.

nan nan ça va, on est là pour échanger pas pour se taire  

Après le couple c'est juste un exemple, mais le couple peut aussi s'épanouir dans l'exclusivité et la confiance et trouver d'autres vérités à dire.

il y a une heure, Niti a dit :

mes enfants n'ont jamais cru au père noël et aujourd'hui ils m'en remercient, mais au début la famille, les amis m'ont expliqués  vertement leur ressentit. Aujourd'hui c'est tous les jours noël, je leur donne de la vérité comme ce n'est pas croyable, et ils en redemandent mes enfants je les adore alors mentir m'est insupportable sauf pour sauver la vie

Il est assez difficile de bluffer un enfant...le père Noël, ils peuvent y croire aussi longtemps que les parents jouent le jeu...ces ptites bêtes sont bien plus malines que les adultes...

Il n'est pas si facile de leur en faire accroire!

il y a 6 minutes, Morfou a dit :

Il est assez difficile de bluffer un enfant...le père Noël, ils peuvent y croire aussi longtemps que les parents jouent le jeu...ces ptites bêtes sont bien plus malines que les adultes...

Il n'est pas si facile de leur en faire accroire!

pas de bluff la vérité ils faisaient du vélo sans roulettes dés l'age de trois ans et là je t'assure que c'est le pied de leur mettre sur la pédale

Ma règle d'action en pratique, si cela peut inspirer certains, c'est de toujours penser tout ce que je dis, mais de ne pas dire tout ce que je pense, en sélectionnant donc mes propos parmi les vérités à ma disposition, tant dans le fond que la forme en fonction de mon interlocuteur.

Cependant à titre personnel je ne sais pas si je peux dire préférer le pilule bleue à la pilule rouge.

il y a 45 minutes, Swannie a dit :

Certes, mais il suffit d'être mis dans la situation où l'on pense que son enfant va mourir pour savoir que l'on préférerait mourir à sa place. Et même un parfait étranger, car ça ne m'est jamais arrivé pour mes enfants, mais ça m'est arrivé avec une parfaite étrangère (une jeune ado) dans un accident il y a pas mal d'années (2006 sauf erreur) : elle téléphonait sur son portable et a traversé en dehors du passage piéton en courant sans regarder (au dessus de ce passage), se jetant sur ma voiture et s'écrasant sur le pare-brise par le choc, projetée 3 mètres plus loin brutalement. Inconsciente, j'ai pensé que je l'avais tuée et j'ai aussi pensé que je préférerais mourir plutôt qu'elle, tu sais quand tu t'entends dire à Dieu : prend ma vie mais pas la sienne je t'en prie, tu es tout de suite fixé. Puis elle a repris conscience, elle n'avait rien, si ce n'est quelques égratignures et une blessure sans gravité au genou. Pourtant le pare-brise était éclaté et le phare dans lequel le genou avait cogné pété.

Donc voilà : être mis face au fait, rien de tel pour savoir.

Donc dans ce cas, fiction aussi.

La mise en situation, oui... Reste à savoir si avec une évolution toute naturelle la mise en situation reste la même. Est ce que si la guerre explose quand j'ai 20 ans et que je deviens résistant, si la guerre explose quand j'ai 50 ans, est ce que je deviendrais colabo? Aucune idée. La mise en situation est valable à un instant t. En 2010 j'ai Christelle... en 2015 j'aime Marion. Je suis pourtant toujours le même, mais je ne suis plus le même non plus. 

Il y a 7 heures, Niti a dit :

pour se protéger ?

Se cacher ?

Pour la perversité ? 

Par intérêt ?

Pour ne pas déplaire ? 

Se consoler ?

Gagner ?

mentir pour éviter des réponses embarrassantes ?

est ce faux fuyants ou stratégie de l'humain ?

pourquoi le mensonge fait parti de nos instincts les plus primaires ?

Pouvons nous combattre le mensonge ?

merci pour vos réponses

 

Bonsoir,

Il existe un jour, un lieu, où la malhonnêteté a été rigoureusement interdite.

Puis en ce jour,  en ce lieu, la lumière s'est éteinte soudainement et définitivement.

Le lobbie du faux et de la malhonnêteté intellectuelle regroupe le cinéma, la musique, la religion, la science, et même l'histoire.

Leur déclarer la guerre serait comme déclarer la guerre à nos rêves, à ce moteur ingénu qui est en nous et qui nous fait aller de l'avant en dépit du doute, de la peur, et de l'improbabilité.

Assassiner le faux, et donc le rêve, serait un crime contre l'humanité.

Cordialement, Fraction