le miroir

il y a 9 minutes, sirielle a dit :

Aucune idée. Mais à la base la reine était selon son miroir la plus belle, par la suite ce fut Blanche-Neige. Une victoire n'est pas forcément acquise indéfiniment. Ni pour la reine, ni pour Blanche-Neige. Quoi qu'il en soit gagner malhonnêtement un concours peut comporter des risques et la gloire qui en résulte en est moindre au final.

Oui ben donner c'est donner reprendre c'est voler tant qu'à parler de malhonnêteté, il aurait fallu ne pas lui donner le fait qu'elle soit la plus belle pour ensuite lui retirer.

Le 19/05/2019 à 14:16, sirielle a dit :

Pour les femmes la beauté physique est particulièrement utile à la réussite sociale et personnelle, c'est une des raisons pour lesquelles elle suscite parfois des jalousies. Or le miroir est effectivement un outil servant entre autres au contrôle de sa propre image. Le reflet du miroir peut faire rêver car on y voit une réalité reflétée, fidèle à elle-même. Or la réalité est parfois plus belle, plus magique, que ce qu'on en dit, par ce que l'inconscient y devine et ose y espérer parallèlement au conformisme de la pensée. 

La jalousie est à mon sens une des différentes formes de l'égoïsme. Elle va au-delà de lutter contre l'iniquité, elle s'attaque au bonheur/respect d'autrui pour favoriser sa propre domination. Ce qui se différencie de défendre les droits légitimes auxquels on peut prétendre soi-même, bien qu'elle puisse s'en inspirer et en abuser. 

 

Pour les hommes aussi.

La beauté a toujours fasciné. Les "beaux" seraient mieux rémunérés/réussiraient mieux en toutes choses/sont solaires. Les laids sont, quant à eux, considérés comme des êtres aigris, repliés sur eux-mêmes, peu intéressants. Chacun joue le rôle que la société attend d'eux. Nous répondons à ces schémas et très tôt encore. Cela irait au-delà de toute bonne volonté, il s'agirait d'une discrimnation inconsciente (au moins partiellement). Les beaux, déjà dans l'enfance, auraient davantage l'attention des professeurs. Que nous le voulions ou non, la beauté est au centre de toutes les attentions. Le miroir permet d'objectiver, de contrôler, de comparer, oui. Il dit la vérité, toute vérité est ensuite sujette à interprétation et l'objectivité quant à elle...  

La beauté et la réussite chez les femmes en particulier peut être à double tranchant. Quand elles occupent un poste à hautes responsabilités, il se dit, qu'elles y sont parvenues non grâce à leurs compétences professionnelles mais seulement à leur beauté, voire parce qu'elles se seraient données. Il est déjà inacceptable pour certains qu'elles puissent être belles (c'est une forme d'injustice dont personne ne peut rien) alors elles ne peuvent en plus avoir des qualités au travail (ce serait double peine pour eux, c'est aussi quelque part peut-être une façon de se rassurer). 

Il y a 1 heure, Boutetractyxreqs a dit :

Oui ben donner c'est donner reprendre c'est voler tant qu'à parler de malhonnêteté, il aurait fallu ne pas lui donner le fait qu'elle soit la plus belle pour ensuite lui retirer.

Il est effectivement compréhensible qu'elle puisse être déçue d'être moins belle qu'une autre, ça ne justifie pas pour autant son comportement malveillant. Il y a d'autres façons que la jalousie de réagir dans de telles situations. Et il est possible d'être heureux de la réussite des autres, même si la sienne propre est moindre. Et puis chacune est belle à sa façon, la pièce abimée d'un puzzle n'est pas moins importante qu'une autre en bon état. 

Il y a 1 heure, Léna-Postrof a dit :

Pour les hommes aussi.

La beauté a toujours fasciné. Les "beaux" seraient mieux rémunérés/réussiraient mieux en toutes choses/sont solaires. Les laids sont, quant à eux, considérés comme des êtres aigris, repliés sur eux-mêmes, peu intéressants. Chacun joue le rôle que la société attend d'eux. Nous répondons à ces schémas et très tôt encore. Cela irait au-delà de toute bonne volonté, il s'agirait d'une discrimnation inconsciente (au moins partiellement). Les beaux, déjà dans l'enfance, auraient davantage l'attention des professeurs. Que nous le voulions ou non, la beauté est au centre de toutes les attentions. Le miroir permet d'objectiver, de contrôler, de comparer, oui. Il dit la vérité, toute vérité est ensuite sujette à interprétation et l'objectivité quant à elle...  

La beauté et la réussite chez les femmes en particulier peut être à double tranchant. Quand elles occupent un poste à hautes responsabilités, il se dit, qu'elles y sont parvenues non grâce à leurs compétences professionnelles mais seulement à leur beauté, voire parce qu'elles se seraient données. Il est déjà inacceptable pour certains qu'elles puissent être belles (c'est une forme d'injustice dont personne ne peut rien) alors elles ne peuvent en plus avoir des qualités au travail (ce serait double peine pour eux, c'est aussi quelque part peut-être une façon de se rassurer). 

Bien sûr la beauté est un idéal malgré les inconvénients s'y rattachant, et concernant lesquels se protéger nécessite parfois une certaine prudence. Quant aux préjugés, l'aigreur, le repli sur soi, l'insignifiance peuvent avoir d'autres causes que la laideur corporelle, qui elle, ne les garantit pas non plus. Cependant la laideur est désagréable et la beauté agréable. Donc ceux qui les représentent le sont d'autant. Mais l'injustice s'assimile plus à la laideur qu'à la beauté (bien que leurs causes puissent être diverses, et en partie environnementales), selon le principe du "nivellement par le haut".

Il y a 1 heure, sirielle a dit :

Il est effectivement compréhensible qu'elle puisse être déçue d'être moins belle qu'une autre, ça ne justifie pas pour autant son comportement malveillant. Il y a d'autres façons que la jalousie de réagir dans de telles situations. Et il est possible d'être heureux de la réussite des autres, même si la sienne propre est moindre. Et puis chacune est belle à sa façon, la pièce abimée d'un puzzle n'est pas moins importante qu'une autre en bon état. 

Mais le comportement malveillant est d'etre la plus belle et non la jalousie jauge d'iniquite qui réclame justice ce qui est contraire car bienveillant.

il y a une heure, sirielle a dit :

Bien sûr la beauté est un idéal malgré les inconvénients s'y rattachant, et concernant lesquels se protéger nécessite parfois une certaine prudence. Quant aux préjugés, l'aigreur, le repli sur soi, l'insignifiance peuvent avoir d'autres causes que la laideur corporelle, qui elle, ne les garantit pas non plus. Cependant la laideur est désagréable et la beauté agréable. Donc ceux qui les représentent le sont d'autant. Mais l'injustice s'assimile plus à la laideur qu'à la beauté (bien que leurs causes puissent être diverses, et en partie environnementales), selon le principe du "nivellement par le haut".

Bien sûr que ce sont des préjugés. Préjugés qui échappent à notre conscience, au premier abord. Nous attribuons naturellement les qualités aux beaux (ils ne peuvent être vils) et les traits de caractères les moins enviables aux laids. A contrario, nous aurions tendance à laisser l'intelligence et l'humour aux laids et peut-être, parce que nos génies, nos comiques les plus fameux ont des têtes de dingues. Préjugés dont nous pouvons ensuite nous défaire. La laideur est toujours vécue comme une injustice. 

Il y a 14 heures, Léna-Postrof a dit :

Bien sûr que ce sont des préjugés. Préjugés qui échappent à notre conscience, au premier abord. Nous attribuons naturellement les qualités aux beaux (ils ne peuvent être vils) et les traits de caractères les moins enviables aux laids. A contrario, nous aurions tendance à laisser l'intelligence et l'humour aux laids et peut-être, parce que nos génies, nos comiques les plus fameux ont des têtes de dingues. Préjugés dont nous pouvons ensuite nous défaire. La laideur est toujours vécue comme une injustice. 

Les préjugés les plus courants sont d'associer la beauté à l'innocence et la laideur à la culpabilité. L'inconvénient à outrance étant la surresponsabilisation individuelle. Car bien que chacun puisse effectivement agir en faveur de sa propre beauté, l'entourage et l'environnement jouent eux aussi un rôle conséquent. Chacun devrait donc tenir compte de sa propre responsabilité aussi à l'égard du bien-être d'autrui plutôt que de surculpabiliser les personnes en difficulté (qui s'avère contreproductif), ou d'idéaliser exagérément les personnes bien dans leur vie et leur corps.

Il me semble que les personnes les plus belles sont surtout réputées un peu superficielles, et moins intellectuelles que d'autres (mais pas vraiment moins intelligentes), car leur beauté peut parfois contribuer à les détourner en partie de la concentration psychique, de par les nombreuses diverses sollicitations. Or le repli sur soi-même est souvent le résultat de sursollicitations. Et la discrétion/réserve en résultant peut éventuellement réfréner les manifestations humoristiques publiques.

Il y a 13 heures, Boutetractyxreqs a dit :

Mais le comportement malveillant est d'etre la plus belle et non la jalousie jauge d'iniquite qui réclame justice ce qui est contraire car bienveillant.

En tout cas on est d'accord pour penser que l'équité est un objectif nécessaire. Plus on est beau mieux c'est à mon avis, qui que l'on soit et quelles que soient la beauté ou laideur des autres. Bien sûr idéalement chacun devrait être parfaitement beau.

Bonjour,

Le miroir est une abstraction de la réflexion, au sens physique et psychique. Réflexion du "réfléchir", c'est à dire qui change de direction par rencontre avec une surface impénétrable.

Tout comme la lumière se renvoie vers l’œil dans le miroir - ce qui n'est qu'un cas particulier de la réflexion, car cette lumière pourrait partir ailleurs, éventuellement vers l’œil d'un observateur qui me verra réfléchi - la pensée appliquée d'un sujet sur soi -même appartient à une réflexion psychique. Lire l'analogie dans le sens où la pensée sera lumière - sans connotation d'un éclaircissement ou éveil - et où la surface réfléchissante sera le soi/moi (concepts à ne pas confondre avec l'acception freudienne), en tant qu'objet impénétrable.

Se regarder dans un miroir est donc être à la fois sujet et objet. Intéressant de remarquer que les deux, faisant racine dans une réalité commune, deviennent étrangers l'un à l'autre; le miroir prétend à deux choses :

• révéler l'un à l'autre, mais c'est seulement se savoir comme un objet expérimental, par exemple, tu apprends la forme de ton nez, la couleur de tes yeux, tu prends science de ces données avec plus ou moins d'exactitude; il en est pareillement pour les traits psychiques;  
• conserver une distance entre l'un et l'autre, le sujet réfléchi à soi comme un objet est finalement un objet extérieur, il n'a aucun attrait à la vie intérieure. Paradoxalement, le miroir devient une alors une rupture, sortir de cette rupture reviendrait à fermer les yeux; sans fermer les yeux, on devient attaché à la forme (plastique ou plus généralement logique, les mathématiques ne sont par exemple qu'un langage descriptif dans lequel quelconque chose n'ayant pas forme (catégorielle) est inenvisageable), le savoir est par conséquence au mieux parfaitement descriptif (Wittgenstein, Kant), c'est à dire analytique. Mieux savoir la forme de votre nez, la savoir parfaitement, mieux savoir vos traits de caractère, ce qui vous rend jaloux, ce en quoi vous êtes perceptif, comment vous aimez être aimé. Tout ceci participe à un miroir, c'est utile, mais ce n'est pas une connaissance. Vous pouvez avoir des cartes parfaites de toute la surface de la Terre, mais si vous n'avez pas vécu un lieu, vous ne le connaissez pas : pour le vivre, il faut y aller. Connaître c'est explorer dans l'aveuglement qui suit l'absence d'une forme. 

C'est une proposition autour de la poétique du miroir.

Excellente journée !

Le 23/05/2019 à 11:39, sirielle a dit :

En tout cas on est d'accord pour penser que l'équité est un objectif nécessaire. Plus on est beau mieux c'est à mon avis, qui que l'on soit et quelles que soient la beauté ou laideur des autres. Bien sûr idéalement chacun devrait être parfaitement beau.

La beauté n'est que dans ce qui la voit...

Le 15/06/2019 à 23:23, Boutetractyxreqs a dit :

La beauté n'est que dans ce qui la voit...

La beauté visuelle se perçoit par le regard et le regard est séduit aussi subjectivement par affinité, pas seulement objectivement, mais il ne peut pas réellement décider de ce qui est beau et de ce qui ne l'est pas. Il constate et peut seulement décider plus ou moins de ce sur quoi il focalise. Or être conscient de l'éventuelle laideur, ou alors de ce que l'on peut ou doit embellir, peut aussi être utile, pas seulement l'admiration. La beauté compte aussi au-delà du sens visuel, mais effectivement le miroir sert particulièrement à la vue, bien qu'il puisse aussi par exemple chauffer.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Miroir_(optique)

https://fr.wikipedia.org/wiki/Miroir_ardent

il y a 31 minutes, sirielle a dit :

La beauté visuelle se perçoit par le regard et le regard est séduit aussi subjectivement par affinité, pas seulement objectivement, mais il ne peut pas réellement décider de ce qui est beau et de ce qui ne l'est pas. Il constate et peut seulement décider plus ou moins de ce sur quoi il focalise. Or être conscient de l'éventuelle laideur, ou alors de ce que l'on peut ou doit embellir, peut aussi être utile, pas seulement l'admiration. La beauté compte aussi au-delà du sens visuel, mais effectivement le miroir sert particulièrement à la vue, bien qu'il puisse aussi par exemple chauffer.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Miroir_(optique)

https://fr.wikipedia.org/wiki/Miroir_ardent

C'est juste pour cette histoire de Blanche neige. Et si le miroir n'était que les yeux de la reine qui au début a ses yeux elle est la plus belle alors qu'après en fait c'est toujours a ses yeux que Blanche neige est la plus belle.

La beauté n'est que dans ce qui la voit comme elle aurait très bien pu se dire qu'étant qu'à ses yeux elle n'avait qu'à se maîtriser.

Il y a 18 heures, Boutetractyxreqs a dit :

C'est juste pour cette histoire de Blanche neige. Et si le miroir n'était que les yeux de la reine qui au début a ses yeux elle est la plus belle alors qu'après en fait c'est toujours a ses yeux que Blanche neige est la plus belle.

La beauté n'est que dans ce qui la voit comme elle aurait très bien pu se dire qu'étant qu'à ses yeux elle n'avait qu'à se maîtriser.

Effectivement on peut penser que le jugement a été attribué au miroir symboliquement car ce dernier en a été la source d'inspiration de la reine, une source d'inspiration reposant sur des faits avérés, observables. Cependant ce jugement ou constat répond à une question de la reine. Et l'existentialisme tend à laisser penser que son questionnement, et donc son raisonnement, auraient pu être différents. Elle aurait pu (se) demander par exemple "Comment faire pour être encore plus belle?", ou "Que faire de ma beauté?". Mais elle a considéré la beauté sous l'angle de la rivalité. Ce qui aurait pu être potentiellement constructif si elle avait adhéré au principe de la beauté en tant qu'idéal, et non pas seulement en tant qu'objet de domination.

il y a 45 minutes, sirielle a dit :

Effectivement on peut penser que le jugement a été attribué au miroir symboliquement car ce dernier en a été la source d'inspiration de la reine, une source d'inspiration reposant sur des faits avérés, observables. Cependant ce jugement ou constat répond à une question de la reine. Et l'existentialisme tend à laisser penser que son questionnement, et donc son raisonnement, auraient pu être différents. Elle aurait pu (se) demander par exemple "Comment faire pour être encore plus belle?", ou "Que faire de ma beauté?". Mais elle a considéré la beauté sous l'angle de la rivalité. Ce qui aurait pu être potentiellement constructif si elle avait adhéré au principe de la beauté en tant qu'idéal, et non pas seulement en tant qu'objet de domination.

Ce qu'elle aurait pu se dire c'est que le potentiel de beauté n'étant qu'à ses yeux n'est pas Blanche neige mais cette beauté est a elle et lui est intérieur, c'est a dire que c'est une de ses composantes propres.

Étant a elle, elle n'a aucune raison de jalouser comme si cela lui échappait.