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La chambre d’agriculture du Lot-et-Garonne refuse de détruire la retenue d’eau de Caussade, comme le demande l’Etat


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 Humiliant, méprisant, pris dans l’aveuglement. » Serge Bousquet-Cassagne, tout puissant et récemment réélu président (Coordination rurale) de la chambre d’agriculture du Lot-et-Garonne, ne décolère pas, et il remonte au créneau en tenant tête à l’Etat et aux décisions de justice.

Il y a un mois, le tribunal administratif de Bordeaux confirmait l’illégalité du barrage de Caussade, un lac artificiel de 920 000 mètres cubes édifié pour un usage par une trentaine d’agriculteurs irrigants. Une décision désormais confirmée par l’Etat, qui a pris, le 2 mai, un arrêté décisif : la chambre d’agriculture a trois mois pour détruire la retenue d’eau construite sans autorisation.

Cet arrêté ordonne la remise en état des terrains d’ici à un an et demi, la cessation des travaux (à défaut, une astreinte de 500 euros par jour sera appliquée), des mesures conservatoires, telle que la prise de mesures nécessaires pour cesser la mise en eaux.

« La chambre d’agriculture dispose d’un délai de vingt jours pour déposer un dossier présentant l’ensemble des mesures prévues pour la remise en état, à défaut, une astreinte de 500 euros par jour sera appliquée et elle dispose de dix-huit mois pour réaliser les travaux », précisait récemment la préfète, Béatrice Lagarde.

Par ailleurs, la somme de 1 million d’euros sera saisie d’ici au 12 mai sur les comptes bancaires de la chambre si elle ne se soumet pas à l’arrêté, une mesure dite de « consignation » inédite pour un tel organisme.

Lors d’un déjeuner organisé dans ses locaux, alors que la presse était souvent jugée auparavant « malvenue », M. Bousquet-Cassagne en a carrément appelé au « peuple, aux élus, à la révolte… ». « Personne ne va démolir ce qui a été fait dans les règles, ce projet est soutenu par tout le monde agricole départemental », a asséné le président. Très remonté, il a même prévenu : « Il va y avoir du sang et des larmes, s’il le faut, nous camperons jour et nuit devant la retenue pour empêcher quiconque d’y pénétrer. »

Pour mémoire, ce projet remonte aux années 1980, mais démarre vraiment en 2017, quand un syndicat d’agriculteurs irrigants, le SDCI, dépose une demande d’autorisation de travaux et estime le coût global à un peu plus de 3 millions d’euros. Le 29 juin 2018, la préfecture publie l’arrêté d’autorisation à la suite d’une enquête publique positive. Mais elle oublie les réserves émises par l’Agence française pour la biodiversité (AFB) et par le Conseil national de la protection de la nature (CNPN).

Les associations France nature environnement et la Sepanso, une association écologiste régionale, contestent alors l’arrêté préfectoral et, début octobre 2018, dans un courrier signé des ministres de l’agriculture, Stéphane Travert, et de la transition écologique et solidaire, François de Rugy, estiment que le projet n’est « pas compatible avec le schéma directeur d’aménagement et de gestion des eaux et la directive-cadre européenne n’est pas établie ».

Après le retrait de l’autorisation, un premier jugement négatif au tribunal administratif et une plainte de la préfecture de région, la chambre d’agriculture entame malgré tout les travaux, pour environ 1 million d’euros et grâce au « bénévolat des agriculteurs ». Ceux-ci sont quasiment terminés aujourd’hui et la mise en eau a débuté.

« Afin de retrouver sa crédibilité en matière de gestion partagée de l’eau, l’Etat devait impérativement organiser la remise en état du site mais aussi obliger à la compensation des dommages d’ores et déjà réalisés sur la nature », a réagi Michel Dubromel, président de France nature environnement.

Pour Patrick Franken, vice-président de la chambre d’agriculture et principal artisan de la construction du barrage, « les écolos sont tous de Paris, ne connaissent rien aux problématiques du terrain, comme l’Etat d’ailleurs ».

Dans cette bataille qui dure donc depuis plusieurs mois, M. Bousquet-Cassagne a même annoncé que si 1 million d’euros était saisi, « nous serons obligés de licencier quinze salariés sur les soixante-douze que compte la chambre. Sur un budget de 6,5 millions d’euros, comment voulez-vous que l’on fasse autrement ? ».

En attendant, sur le barrage, deux ou trois engins de chantier tassent l’argile, ont ouvert une brèche pour évacuer un éventuel surplus d’eau et déplacent tulipes ou espèces menacées. Aux alentours, les cultures de maïs, de betterave ou de noisette devront attendre encore un an pour recevoir l’eau du barrage…, s’il est encore en état.

Le dossier est sur les bureaux de François de Rugy et du nouveau ministre de l’agriculture Didier Guillaume. « On attend une réponse, on ouvre la porte à une ultime concertation et compromis », conclut Serge Bousquet-Cassagne.

source

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Membre, Talon 1, 79ans Posté(e)
Talon 1 Membre 24 258 messages
79ans‚ Talon 1,
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Vous aussi êtes du Lot et Garonne ? Je suis de Castel.

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Invités, Posté(e)
Invité
Invité Invités 0 message
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à l’instant, Talon 1 a dit :

Vous aussi êtes du Lot et Garonne ? Je suis de Castel.

Non, du tout. Est ce une jolie région ? 

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Membre, Talon 1, 79ans Posté(e)
Talon 1 Membre 24 258 messages
79ans‚ Talon 1,
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Ici, pas encore de problème pour l'édification du village-vacances, sans bulle.

il y a 2 minutes, Imaginaerum a dit :

Non, du tout. Est ce une jolie région ? 

A Casteljaloux, casino, thermes, lac avec plages, entouré de pins. On parle le français et le gascon, parfois.

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Membre, Beluga-Pangolin, Posté(e)
BELUGA Membre 15 220 messages
Beluga-Pangolin,
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Ca va faire une nouvelle NDL ?:crazy:

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Membre, Forumeur confit, Posté(e)
Enchantant Membre 17 788 messages
Forumeur confit,
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Il y a 1 heure, Imaginaerum a dit :

la chambre d’agriculture a trois mois pour détruire la retenue d’eau construite sans autorisation.

Un barrage ou une retenue d’eau construit hors des règles applicable aux travaux de génie civils, peut représenter une menace pour des populations en cas d’effondrement. (c'est ici le cas puisque construit sans autorisation)

Que le monde agricole ait besoin d’eau pour exploiter leurs cultures est aussi légitime.

La démarche politique dans ce cas-là, est selon mon point de vue, non pas d’interdire ou d’autoriser, mais de trouver une solution et un compromis, qui répond à la fois aux deux exigences, entre la sécurité nécessaire aux populations locales et le besoin en eau des agriculteurs.

 

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Membre, 8ans Posté(e)
bouddean Membre 11 942 messages
Maitre des forums‚ 8ans‚
Posté(e)
il y a 8 minutes, Enchantant a dit :

Un barrage ou une retenue d’eau construit hors des règles applicable aux travaux de génie civils, peut représenter une menace pour des populations en cas d’effondrement. (c'est ici le cas puisque construit sans autorisation)

Que le monde agricole ait besoin d’eau pour exploiter leurs cultures est aussi légitime.

La démarche politique dans ce cas-là, est selon mon point de vue, non pas d’interdire ou d’autoriser, mais de trouver une solution et un compromis, qui répond à la fois aux deux exigences, entre la sécurité nécessaire aux populations locales et le besoin en eau des agriculteurs.

 

Voila, écologiquement parlant, je pense que le projet est pas mal, après, il faut qu'il ait obtenu toutes les autorisations l'égales afin que tout le monde ne fasse pas tout et n'importe quoi , d'un coté la corruption se trouve à tous les étages  mais de l'autre, les écolos ne sont pas toujours objectifs, voire anti agriculteurs .

Aujourd'hui, il me parait primordial de construire des retenues d'eau, celle ci fait combien de surface ? 2/3 hectares, 4 , 5  ? C'est tout petit et l'impact écologique sera certainement bénéfique à l'inverse des pompages dans les nappes phréatiques qui mettent a sec tous les ruisseaux des campagnes .

 

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Membre, 67ans Posté(e)
Condorcet Membre 10 257 messages
Baby Forumeur‚ 67ans‚
Posté(e)

Le réchauffement climatique on ne l'empêchera pas.

On aura beau gesticuler aux COPxx, l'impact de la France est sans effet sur la planète. Par contre on peu se préparer pour faire face aux effets. A long terme c'est un climat de plus en plus sec, notamment au sud. Il faut donc recouvrir le pays de retenues d'eau, projet de plusieurs décennies. Il faut le faire maintenant, tant que l'énergie est à peu près gratuite.

Pour l'instant on est dans le bla bla mou, complètement inconscient des enjeux. A l'horizon de plusieurs décennies, ce dont l'humanité s'apercevra subitement - subitement pas des effets de rupture - c'est qu'il y a quelques milliards d'humains de trop. Il n'y aura plus les moyens de se payer des écolos subventionnés, de fonctionnaires ou de politicien pour organiser - grâce à notre richesse fabuleuse - la remise en état, le respect des normes, les procédures, blablabla... :cray:

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Membre, 8ans Posté(e)
bouddean Membre 11 942 messages
Maitre des forums‚ 8ans‚
Posté(e)

 

https://www.forumfr.com/sujet821559-le-cycle-de-lazote.html?tab=comments#comment-11464468

 

L'utilité que je vois dans le fait d'expliquer et de faire connaitre le cycle de l'azote, est directement lié au fait que l'écologie soit économique, en plus de créer des retenues d'eau qui éviteraient d'aller puiser dans les nappes phréatiques,(forages,pompes électriques de très forte puissance , long réseau de canalisation ... )   on devrait créer des réservoirs dans lesquels se déverseraient les eaux usées ,chargées en matière organique , partiellement " nettoyées " par les plantes ( phytoépuration) , ce réservoirs pourraient fournir a l'agriculture un eau chargée en nitrates pour arroser leurs cultures .

 

 

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