Rosa Maria da Cruz, un déni de grossesse absolu ?

Je n'y crois pas, pas pendant deux ans, rien à faire je reste sur mes positions, pour moi c'est impossible.

Pour autant le psychiatre établit quand même le déni de grossesse et le déni d'enfant, et d'ailleurs il dit que Séréna même encore maintenant n'est pas tout à fait "déchosifiée" par sa mère..

Ca me dépasse, j'arrive pas à comprendre. 

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Me Costantino, avocat des parties civiles : J'ai le sentiment que toutes ses réponses se déclinent autour des cases de "ce n'était pas un enfant" dans un jusqu'au boutisme fou. Si elle pouvait nous dire qu'elle ne l'a jamais nourri, elle le ferait.

Bah franchement, c'est un peu le sentiment que j'ai, qu'elle ait fait un déni de grossesse ok, mais quand le bébé est là t'es pas dans le déni pendant deux ans, tu sais, que c'est un bébé, tu sais mais tu veux pas le savoir, c'est conscient pour moi. Alors oui après elle a compris que pour se déculpabiliser et pour se protéger, le mieux était de rester sur cette ligne. C'est plus simple de se dire "je ne savais pas ce que je faisais, c'était pas un bébé" plutôt que de regarder ses actes en face avec tous les éclairs de lucidité qu'elle a du avoir ! 

Elle en a eu, c'est obligé, sinon pourquoi elle lui aurait donné à manger ? Pourquoi elle aurait mis des peluches dans ce p! de coffre ? Pourquoi elle lui aurait donné des cachets ? 

il y a 3 minutes, Atipique a dit :

Difficile de croire qu'il n'aie pas remarqué l'odeur, ça a duré 2 ans quand-même.

 

Rien vu rien entendu rien senti pendant deux ans alors qu'il faisait des travaux au sous-sol, là, à côté du bébé ! Bon ok il est alcoolique, mais il est quand même pas dans les limbes h24..

Pour la voiture, les enfants s'étaient plaints de l'odeur, RMDC était même allée acheter des flacons spray, ça a été dit par la partie civile. Ca fait quand même beaucoup.

il y a 13 minutes, Atipique a dit :

J'ai entendu dire que les bébés comlètement négligés ne pleurent plus, puisque ça ne sert à rien.. 

C'est possible oui, mais avec un bras fracturé là j'en doute. Et puis la naissance.. les jours suivants ? 

Il y a encore beaucoup de zones d'ombre dans l'histoire de RMDC, encore ce matin, la présidente lui faisait remarquer que lorsque la question la dérange, elle dit qu'elle ne sait plus ! Et comment a-t-elle fait les premières semaines après la naissance ? Comment a-t-elle nourri le bébé ? Si elle ne l'avait pas fait le bébé serait mort, alors ? Elle affirme qu'elle n'a jamais donné de biberon mais qu'elle le laissait pour que le bébé le prenne tout seul. C'est insensé... Quel nourrisson va pouvoir se débrouiller avec son biberon ? 

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L’Avocat Général monte au créneau, impossible de laisser passer le déni d’enfant : Je veux bien qu’on parte dans une analyse psychologique profonde mais là il faut revenir au centre de ces débats : les maltraitances. C’est simple. Sommes-nous en présence de violences volontaires ?

Psy : Oui. 

La défense fait son job, elle défend. Elle explique qu'il y a un vide qualificatif du déni de grossesse qui n'est pas étiqueté "traumatisme" ni "maladie mentale". Elle explique que le déni d'enfant est étudié partout à travers le monde et demande au psychiatre à la barre s'il le sait, il répond que non. Elle explique qu'il n'y a aucune nomenclature sur la question et que donc, aucune unanimité psychiatrique.

il y a 31 minutes, January a dit :

C'est possible oui, mais avec un bras fracturé là j'en doute. Et puis la naissance.. les jours suivants ? 

Il y a encore beaucoup de zones d'ombre dans l'histoire de RMDC, encore ce matin, la présidente lui faisait remarquer que lorsque la question la dérange, elle dit qu'elle ne sait plus ! Et comment a-t-elle fait les premières semaines après la naissance ? Comment a-t-elle nourri le bébé ? Si elle ne l'avait pas fait le bébé serait mort, alors ? Elle affirme qu'elle n'a jamais donné de biberon mais qu'elle le laissait pour que le bébé le prenne tout seul. C'est insensé... Quel nourrisson va pouvoir se débrouiller avec son biberon ? 

Au début oui, elle a bien du pleurer. 
J'avoue que je ne crois en rien à tous ces denis de bébé, c'est un peu facile; elle savait bien ce qu'elle faisait, en la nourrissant etc. Mais c'est aussi le seul système de défense possible dans son cas. 

D'un autre côté, il faut quand-même être  complètement barjot  pour agir de la sorte, donc........ incompréhensible.
 

Expertise psychologique : "Importante immaturité affective mais pas de pathologie, capacité intellectuelle dans la moyenne, aucune anomalie mentale, la commission des faits s'expliquent dans les dénis, de grossesse et d'enfant. Elle sait que c'est un enfant mais ne veut rien en savoir".

Mais sur questions de la présidente, RMDC martèle : "Je ne savais pas que c'était un enfant."

A contrario les deux expertises soulignent quand même qu'elle n'a jamais investi Séréna comme un enfant. Et la présidente lui fait remarquer que même aujourd'hui, la relation est impossible. L'accusée n'est pas d'accord, elle dit qu'elle pense pouvoir reprendre contact avec elle, petit à petit.

Marie Grimaud perd patience : "Entrez-vous dans ce procès Madame ? Car vous êtes totalement à côté ! Faites l'effort de dire les choses comme vous les pensez et non ce que vous pensez qu'on attend de vous".

Toute la partie civile est sur la même ligne : RMDC se fabrique une "conduite" devant la cour et s'en persuade.

Les deux experts psy ont beaucoup insisté sur la notion de "faux-self", une attitude qui consiste à faire/dire ce que l’on pense que les autres attendent de nous.

La présidente a pourtant essayé de lui lancer beaucoup de perches :

Sur ce qui l'a poussée à cacher Séréna pdt 23 mois "peut-être aviez-vous honte ? Peut-être que votre compagnon aurait mal réagi en découvrant Séréna ?" Réponse : Non. 

Prsdt : Qu'est ce que ça vous faisait quand vous descendiez les escaliers ? Pourquoi vous les descendiez si ce n'était pas un bébé pour vous ? 

- Il y avait quelque chose qui était là.

...

Marie Grimaud fait lecture des poèmes remplis de mots d'amour que RMDC a écrit pour Séréna, des mots intégralement trouvés sur internet. RMDC se justifie en disant qu'elle ne pouvait pas mettre ses mots à elle parce-qu'elle n'avait pas le droit d'écrire à Séréna. 

L'AG attaque sur les déclarations au juge d'instruction : pourquoi vous nous racontez aujourd'hui des choses incroyables ? Pourquoi au juge d'instruction dites-vous que vous lui avez nettoyé le cordon, lui avez donné à manger et que maintenant vous dites que vous n'avez rien fait du tout ? Aujourd'hui vous soutenez que vous n'avez jamais compris que vous étiez enceinte et que vous n'avez jamais eu conscience que c'était un bébé qui était arrivé. Quand mentez-vous ?

- Je suis sincère

- Non vous ne l'êtes pas. Comment voulez-vous qu'on vous croit ? Vous dites des choses qui n'ont jamais été dites dans la procédure. Comment voulez-vous qu'on vous croit ?

La défense intervient : RMDC sait-elle où est la vérité ? "..."  Se rappelle-t-elle de ses déclarations ? "Non"  Se rappelle-t-elle de ce qu'elle a dit hier soir ? "Non"

Défense : Rose, j'ai tout eu, à toutes les sauces. D'autres qui ne vous connaissent pas comme moi trouvent la sauce indigeste. je vous livre à la cour d'assises dans votre authenticité. Toutes les versions, je ne les compte plus. Est-ce qu'à chaque fois, c'est la vérité ?

RMDC :  Oui, c'est toutes les vérités.

Ok, de quoi devenir fou. On ne connaîtra jamais la vérité moi j'vous l'dis... 

La nièce de RMDC à la barre. On lui demande comment vont les trois autres enfants de l'accusée. "C'est dur". On lui demande s'ils voient un professionnel pour les aider. "Je ne sais pas". On lui demande qui leur parle de la situation, même réponse "je ne sais pas". 

M'enfin c'est dingue... Personne ne parle à ces enfants ?

La plus jeune aurait dit "Maman est en prison parce-qu'elle a fait une bêtise, mais elle n'est pas méchante."    (les gamins ils vont grandir avec cette version ? Pincez-moi...) 

A la question de savoir si elle a vu sa tante enceinte, elle répond qu'elle faisait des malaises mais bon.. personne ne savait pourquoi.. Le témoin explique qu'on ne parle pas dans la famille, et qu'on ne parle pas de ça.

L'Avocat Général interpelle la jeune femme sur le silence dans la famille : "il n'y a rien de plus terrible que les secrets de famille, je vous encourage vivement à parler de cette histoire à vos enfants et vous qui travaillez dans le social, vous devrez y réfléchir".

Le témoin s'effondre en larmes. 

La soeur de RMDC à la barre. 

On l'interroge sur la naissance d'A... le 2e enfant de Rosa Maria Da Cruz dont elle a accouché par surprise au Portugal, alors qu'elle venait d'arriver l'avant-veille (après 18h au volant). La soeur de l'accusée précise que l'enfant est parti dans un service à l'hôpital, quand on l'a présenté à Rosa Maria Da Cruz, elle a tourné la tête. "Elle a mis du temps à accepter A..., je m'aperçois aujourd'hui qu'elle aurait dû avoir un suivi psychologique." "Je suis désolée, je demande pardon à Séréna, je n'ai rien vu et toi (elle s'adresse à sa soeur) si j'avais su je t'aurais aidée, je n'ai rien vu, je suis désolée".

Prsdt : Vous n'avez rien remarqué, dans la maison ?

- non

-  Vous n'avez jamais rien entendu ?

- moi non, mon beau-frère avait entendu un jour comme un chat mais il n'a plus jamais rien entendu après. On a tous été choqués. C'est moi qui vivait avec elle, avec mon mari, on était souvent tous ensemble, elle n'avait pas d'explication à donner "vous pouvez me poser 36000 fois la question, je ne sais pas moi-même" elle se posait des questions elle aussi. Ma sœur a déraillé, c'est ce que je pense. Ma sœur est incapable de faire du mal à un enfant. Elle est incapable de faire du mal, jamais à un enfant, même à un animal. Une fois elle a récupéré un chien mal en point pour s'en occuper !

O_O

Les enfants vont à peu près bien, leur maman leur manque même si la petite je la retrouve en larmes dans son lit, je la console comme je peux", témoigne la sœur de l'accusée qui a récupéré la garde des trois autres enfants de Rosa Maria

"Je suis désolée pour Seréna, j'espère qu'un jour je pourrais connaître cette petite fille, c'est ma petite nièce et elle fait partie de la fratrie"

(ils sont tous fous dans cette famille..)

La soeur explique encore qu'elle est proche de RMDC mais qu'on "ne parle pas de ces choses-là". Elle disculpe le beau-frère, il est malade (2 cancers). Elle disculpe sa soeur sur le fait d'être passée à la télévision : "j'aurais sûrement fait la même chose". Elle répète "pardon à Séréna" et envoie une bise à sa soeur en partant. 

RMDC : Pardon à ma nièce et ma sœur... cette affaire a détruit toute ma famille.

Après l'audition de plusieurs membres de la famille, qui renouvelle leur confiance en RMDC (ex : "vous lui confieriez votre bébé ?" "Ah oui !") Me Grimaud essaie de faire parler l'accusée, sans succès..

MG :"Comprenez vous qu'il est grand temps de vous livrer, et de ne pas se contenter de "ce n'était pas un enfant" qui ne tiendra pas longtemps Madame Da Cruz ?

- je ne peux pas vous apporter des réponses que je n'ai pas."

L'audience est suspendue, RMDC ne se sent pas bien, les témoignages des membres de sa famille l'ont secouée. Selon son avocate, Me Chassagne, sa cliente est sujette à "de l'hypertension". Avec une journée chargée en émotions comme aujourd'hui, la cour a décidé d'écourter l'audience.

Ce matin on revient sur la présence de tramadol dans les cheveux de Séréna. RMDC affirme qu'elle ne lui a jamais donné ce médicament. Par contre elle admet lui avoir administré des suppositoires de doliprane. "Une fois, parce-qu'elle était chaude, je pensais qu'elle avait de la température". 

(on se demande bien pourquoi puisque "c'était pas un bébé")

Audition de la responsable du personnel du conseil départemental qui a pris en charge Séréna : Une enfant qui a besoin d'une prise en charge comme un enfant de 2 ou 3 ans. Elle a besoin d'une aide de tous les instants.out a été mis en oeuvre pour un accompagnement médico-social, sanitaire, orthophoniste, ergothérapeute, travailleur social... L'IME accompagne Séréna. Aujourd'hui, Séréna est très bien prise en charge dans la famille d'accueil qui est très sécurisante. C'est une enfant très angoissée dès qu'elle sort de son petit quotidien.

Séréna, bientôt âgée de 8 ans, a les apprentissages d'une enfant de 2 ans. Elle doit être aidée pour manger, s'habiller, aller aux toilettes...

Au fil du temps, les compétences cognitives de Séréna se sont creusées par rapport à ce qu'on pouvait attendre. D’après la dernière expertise Séréna, elle prononce 50 mots, uniquement sur sollicitation de son entourage jamais spontanément. 

C'est hallucinant tant de contradictions. Cette enfant n'était qu'une chose, mais pourtant sa génitrice lui administre à l'occasion des médicaments, lui file à manger, descend la voir.

Personne dans la famille n'a jamais rien remarqué, mais tout le monde sait qu'elle ne voulait pas lui faire de mal.

C'est lunaire....

c'est glauque , tu veux dire !

pauvre petite Séréna !!

pas d'étre psy pour comprendre qu'elle ne s'en remettra jamais !!

une "mére " et une famille pareil, il faut les battre toute les journées à venir !

"Elle comprend des consignes simples", réagit aux sollicitations de son prénom. " Elle aborde les jouets comme un enfant beaucoup plus petit". 

Questionnée sur la pousse des ongles de Séréna, RMDC dit ne jamais les avoir coupés. Requestionnée sur la naissance de Séréna, elle livre encore une version différente... 

L'audience de l'après-midi commence avec le visionnage de l'émission 7 à 8 dans laquelle RMDC explique qu'elle avait une relation particulière avec Séréna, qu'elle lui mettait de la musique, dormait avec, lui disait qu'elle l'aimait et essayait de jouer avec elle. 

Rien à voir avec tout ce qu'elle a déclaré en première et en deuxième audience. Hier, la question lui avait été posée : "pourquoi avoir fait cette émission de tv ?" Elle avait répondu que toute sa famille vivait un enfer depuis la découverte de Séréna et qu'elle devait s'exprimer, pour faire cesser le harcèlement.

Interrogée par les parties civiles, RMDC affirme qu'elle est allée au garage pour que Séréna soit découverte. 

Les voisins déposent, aucun d'entre eux n'a vu quoi que ce soit.. La voiture était recouverte de cartons et de chiffons été comme hiver mais personne n'y a prêté attention.

L'audience se termine avec l'audition de l'assistante socio-éducative qui explique les difficultés d'apprentissage de Séréna, son rapport compliqué à la nourriture (elle n'a su mastiqué qu'après cinq ans), pas de contact émotionnel ni langagier.

Puis c'est au directeur de l'aide sociale qui déclare à la barre, à la question du futur de Séréna, de sa prise en charge mais aussi de celle des trois autres enfants : "Elle sera suivie jusqu'à ses 21 ans. On pense qu'elle ira vers une vie dans une institution sociale". "Je culpabilise car ils [les trois premiers enfants] sont dans un état, les pauvres. Je sais qu'ils sont pas bien".

Michel Libert, psychiatre, à la barre ce matin, nous livre son expertise du déni de grossesse. 

"Le déni de grossesse peut concerner les femmes qui ont tous les âges. Certains pensaient qu’on allait voir des jeunes femmes mal averties mais non, c’est Madame Tout le Monde, de n'importe quel milieu social, avec un même degré de surprise et d’incertitude."

La présidente de la cour d'appel lui présente le tableau de Rosa Maria Da Cruz. "Comment expliquer les dénis des trois derniers enfants alors que la première grossesse s'est bien passée ?

- ça fait partie de ce que l'on ne sait pas encore.

D'après lui, il y a trois acteurs d'un accouchement. La mère, l'enfant et la société. Si le facteur société est absent, dans le cas d'un déni de grossesse, "la mère se met à ce moment-là dans un entre-deux. Elle fonctionne de façon anarchique, aberrante. Elle ne sait plus toujours ce qu'elle fait".

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J'sens que ça va m'énerver....... Bah oui, ça va être une carence de la société maitenant, pourquoi on n'y avait pas pensé plus tôt ?