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aliochaverkiev

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Membre, Posté(e)
aliochaverkiev Membre 1 978 messages
Baby Forumeur‚
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« Lorsque nous prenons conscience d’une information, celle-ci entre dans un système de stockage qui la maintient en ligne et la rend disponible au reste du cerveau. Parmi les millions de représentations mentales inconscientes qui, à tout instant, traversent nos circuits cérébraux, l’une d’entre elles est sélectionnée pour sa pertinence par rapport à nos buts actuels. La conscience est le dispositif qui la stocke et la rend disponible à tous les systèmes de décision de haut niveau»

«La conscience n’est rien d’autre que la diffusion globale d’une information à l’échelle de tout le cerveau»

« Un ensemble de processeurs inconscients reçoit le message conscient et en tient compte. Une intelligence collective émerge de l’échange global de messages sélectionnés pour leur pertinence»

L’espace de travail conscient est donc un lieu de stockage d’informations qui sont rediffusées vers tous les processeurs inconscients.


Lire cela conduit à la conclusion suivante : l’inconscient domine. Car nous sélectionnons nos représentations en fonction de nos buts actuels. Mais ces buts actuels comment sont-ils conçus ? Qui a conscience de la façon dont il détermine ses buts ?

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Membre, In love with life and truth, Posté(e)
Swannie Membre 10 264 messages
In love with life and truth,
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il y a 16 minutes, aliochaverkiev a dit :

 


Lire cela conduit à la conclusion suivante : l’inconscient domine. Car nous sélectionnons nos représentations en fonction de nos buts actuels. Mais ces buts actuels comment sont-ils conçus ? Qui a conscience de la façon dont il détermine ses buts ?

Tout ce qui ne vient pas à la conscience... Ce qu'on ne veut pas savoir de soi-même... Ce que nous évitons de reconnaître en nous-mêmes, nous le rencontrons plus tard sous la forme du destin.
Carl Gustav Jung
Il est donc préférable d'aller consciemment à la rencontre de son inconscient, cherchant à savoir sur soi-même et le reconnaissant, avant de le voir se manifester plus tard sous la forme du destin. 
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Membre, Posté(e)
aliochaverkiev Membre 1 978 messages
Baby Forumeur‚
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L’étude sur le conscient/inconscient soulève la question du danger de faire de cette analyse, de cette séparation un fait, une réalité. S’il est commode et même fécond de pratiquer une telle séparation il n’en reste pas moins qu’il s’agit seulement d’une expérience de pensée. Dans la réalité il n’ y a pas dissociation, il y a unité de fonctionnement. Entériner cette distinction comme étant un fait conduit à des aberrations. Qui remontent à Platon et à la philosophie grecque, avec cette division : matière/esprit. Division reprise par les chrétiens sous l’impulsion de Paul sous cette forme : chair/esprit. Puis reprise par Freud sous cette forme (actuelle) : inconscient/conscient. Il s’en suit une hiérarchie conscience/inconscience aberrante. Cette hiérarchie conduit à des errements : nous pensons que la conscience détermine tous nos états conscients (alors qu’elle semble ne déterminer que le raisonnement) ce qui nous livre pieds et mains liés à nos déterminations inconscientes. Plus les personnes pensent qu’elle sont régies par leur conscience plus elles sont déterminées par leur inconscient.

 

La prise de conscience de nos buts, de nos pulsions, de nos valeurs, etc. sont autant d’informations que nous donnons aux puissances inconscientes en action. L’inconscient est une puissance qui utilise la conscience comme nous utilisons nos yeux pour avancer sur un chemin. Notre cerveau est la mémoire de la création, le cerveau, comme la matière sont la mémoire de l’éternité passée.

 

Le conscient n’est pas le maître, le conscient est l’instrument. Inconscient et conscient s’unifient pour engendrer un nouvel être. L’être en voie d’apparition. Toute la création est apparition de l’être. L’être n’existe pas, l’être est en puissance, l’être apparaît. S’il existe un dieu, alors ce mot, dieu, désigne un être qui apparaît. Qui vient au monde.

 

Pour réaliser en soi l’unité des puissances inconscientes et de notre conscience, il est nécessaire d’être toujours en état de réception. Recevoir en soi l’être qui apparaît en restant sans cesse ouvert à l’inspiration. L’homme qui progresse est l’homme inspiré, qui, sans cesse, aménage en lui une disponibilité afin de laisser venir l’être en soi. Cette disponibilité permanente engendre le mouvement incessant de nouvelles conceptions. Un être accompli est en vérité un être inachevé qui accepte l’impermanence de ses structures de pensée.

 

Un homme ou une femme qui a une pensée figée et arrêtée est un être qui s’est fermé aux puissances en action. L’inconfort d’une pensée sans cesse en mouvement, l’acceptation de la venue en soi de représentations toujours nouvelles est le signe de la vitalité. C’est l’incertitude de nos conceptions, c’est l’impermanence de nos systèmes de pensée, c’est la remise en cause permanente de nos façons de pensée qui signifient l’ouverture de notre conscience aux puissances créatrices du monde. Là où il y a certitude il y a la mort. Partout où il y a incertitude, bricolage, construction permanente, il y a vitalité et création, apparition de l’être au monde.

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Membre, In love with life and truth, Posté(e)
Swannie Membre 10 264 messages
In love with life and truth,
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il y a 12 minutes, aliochaverkiev a dit :

 

Le conscient n’est pas le maître, le conscient est l’instrument. Inconscient et conscient s’unifient pour engendrer un nouvel être. L’être en voie d’apparition. Toute la création est apparition de l’être. L’être n’existe pas, l’être est en puissance, l’être apparaît. S’il existe un dieu, alors ce mot, dieu, désigne un être qui apparaît. Qui vient au monde.

 

Oui, c'est absolument cela. Et lorsqu'il vient au monde, il y prend existence, cet être est fils de Dieu. Quand C.G. Jung dit qu'il nous parle à travers le rêve, c'est l'inconscient qui se manifeste au conscient, dans un premier temps. Puis lorsque l'être est en voie d'apparition, il se manifeste ensuite en dehors des rêves.

En chacun de nous existe un autre être que nous ne connaissons pas. Il nous parle à travers le rêve et nous fait savoir qu'il nous voit bien différent de ce que nous croyons être.
Carl Gustav Jung

 

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Membre, Posté(e)
aliochaverkiev Membre 1 978 messages
Baby Forumeur‚
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Je suis toujours surpris par l'attitude d'une majorité de citoyens qui consiste à décrier ceux qui sont pourtant proches d'eux, et quand je dis décrier c'est un euphémisme. Parfois leur attitude engendre même l'effroi par la négation de l'autre qu'implique leur discours.

Récemment, suivant un dialogue de femmes, je me suis aperçu que celles-ci s'identifiaient absolument à la femme qui avait élevé son bébé dans le coffre de la voiture sans jamais réussir à s’identifier à l'enfant. Quand un foromeur fit remarquer à l'une d'elle cette attitude, celle-ci  lui répondit qu'il n'était pas une femme et qu'il ne pouvait pas comprendre.

La réponse de cette femme est éclairante mais c'est toujours ce qui est énorme qui échappe à l'observation.

Ce que cette femme voulait signifier, à cet intervenant, c'est ceci : sachant que la valeur suprême c'est l'amour de soi, tu ne peux pas comprendre car tu n'es pas femme. Cette femme va plus loin d'ailleurs, la valeur suprême c'est ELLE, elle est la mesure de tout, pire que Protagoras, qui, lui, disait : l'homme (et la femme) est la mesure de tout, mais qui n'osait quand même pas aller jusqu'à dire : JE suis la mesure de tout. Cette femme ose, elle signifie ceci : JE suis la mesure de tout. 

Sa VALEUR cardinale c'est  l'amour d'elle-même.

Ce triomphe du narcissisme est tellement énorme que nul ne le voit. Ces femmes ont un tel amour d'elles-mêmes que quiconque n'est pas elle, c'est-à-dire quiconque n'est pas tel qu'elles puissent s'identifier à lui ou à elle, n'existe pas.

Cet amour d'elles-mêmes leur sert de fil conducteur. Si je prends comme clé de compréhension de leur attitude leur religion, l'amour d'elle-même, il est possible d'anticiper sur leurs comportements, il est possible de discerner la Loi que cette religion leur inspire : toujours défendre ce qui est Moi, défendre qui est tel qu'elles puissent s’identifier à lui (à elle). Les autres n'existent pas. Pire le combat des autres pourrait éclipser leur combat, le seul qui vaille, puisque le dieu suprême c'est leur Moi. Du coup nous les retrouvons hostiles au mouvement des gilets jaunes dont le combat bien sûr n'a pas de raison d'être dans la mesure où il est absolument impossible qu'elles puissent s’identifier à ces gens, même pas aux femmes gilets jaunes, vu qu'elles ne sont pas ELLES, en se sens que ces femmes sont perçues par elles d'une extraction sociale inférieure à la leur. En plus pour elles ces femmes sont vulgaires, peut-être même qu'elles "puent" ! Beurk, ces gilets ne devraient même pas exister pour elles.

Cet effondrement dans le narcissisme est tellement énorme qu'il échappe au regard. Que les hommes aient sombré dans le narcissisme ce n'est pas nouveau, Gandhi l'avait déjà remarqué. Mais les femmes semblaient encore défendre des valeurs collectives qui englobent non pas seulement elles mais aussi tous ceux qui ne sont pas elles. Or ce que je découvre c'est que les femmes françaises, à leur tour, suivant en cela les hommes, sombrent complétement dans le narcissisme, dans le seul amour d'elles-mêmes.

Cette béatification du MOI, ce n'est pas de l’individualisme non c'est plus pervers, c'est un investissement d'ordre sexuel sur soi, c'est réellement l’amour (sexuel) du MOI. L'autre, dans cet amour-là n'est plus perçu que comme l'instrument d'un possible amour de soi accru. Certaines femmes françaises ne se rendent même pas compte qu'elles cherchent un homme uniquement pour accomplir dans l'absolu la loi de leur religion : encore plus m'aimer moi-même à travers l'instrument mâle que je possède.

 

 

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Membre, In love with life and truth, Posté(e)
Swannie Membre 10 264 messages
In love with life and truth,
Posté(e)

D'où l'absolue nécessité, pour ne pas tomber dans ce narcissisme du plus haut degré, cette béatification du moi qui est la béatification de l'ego, de chercher cet "autre être que nous ne connaissons pas et qui nous voit bien différent de ce que nous croyons être".

Cet autre être en apparaissant fait disparaitre l'ego, le remplaçant (l'ego diminue et l'être grandit) puisque cet ego n'est pas ce que nous croyons être, ce que les femmes tombées dans le narcissisme ne connaissent pas. Le narcissisme, ce n'est pas l'amour de cet autre être, c'est l'amour de son propre ego.

 

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Membre, 76ans Posté(e)
Blaquière Membre 18 926 messages
Maitre des forums‚ 76ans‚
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Le 19/11/2018 à 11:20, Swannie a dit :

Dans quel livre tu as trouvé ça ? " L'Inconscient pour les nuls "?

Modifié par Blaquière
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Membre, In love with life and truth, Posté(e)
Swannie Membre 10 264 messages
In love with life and truth,
Posté(e)
Le 19/11/2018 à 11:01, aliochaverkiev a dit :

 

Le conscient n’est pas le maître, le conscient est l’instrument. Inconscient et conscient s’unifient pour engendrer un nouvel être. L’être en voie d’apparition. Toute la création est apparition de l’être. L’être n’existe pas, l’être est en puissance, l’être apparaît. S’il existe un dieu, alors ce mot, dieu, désigne un être qui apparaît. Qui vient au monde.

 

Pour réaliser en soi l’unité des puissances inconscientes et de notre conscience, il est nécessaire d’être toujours en état de réception. Recevoir en soi l’être qui apparaît en restant sans cesse ouvert à l’inspiration. L’homme qui progresse est l’homme inspiré, qui, sans cesse, aménage en lui une disponibilité afin de laisser venir l’être en soi. Cette disponibilité permanente engendre le mouvement incessant de nouvelles conceptions. Un être accompli est en vérité un être inachevé qui accepte l’impermanence de ses structures de pensée.

 

 

il y a 2 minutes, Blaquière a dit :

Dans quel livre tu as trouvé ça ? " L'Inconscient pour les nuls "?

Ci-dessus. Je suis, je lis, j'écoute et je réponds.

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Membre, 76ans Posté(e)
Blaquière Membre 18 926 messages
Maitre des forums‚ 76ans‚
Posté(e)
il y a 2 minutes, Swannie a dit :

 

Ci-dessus. Je suis, je lis, j'écoute et je réponds.

D'une pierre deux coups ! :smile2:

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Membre, Posté(e)
Dompteur de mots Membre 1 841 messages
Forumeur activiste‚
Posté(e)
Le ‎15‎/‎11‎/‎2018 à 16:23, tison2feu a dit :

1/ Le fait que cela ne soit pas une question de devoir montre bien l'ampleur du problème de la surpopulation galopante (si l'on prend la notion de volonté d'accroissement au sens propre). Il est dans la nature de l'homme de croître et de se multiplier et tous les pays du monde (y compris la Chine qui a abandonné la politique de l'enfant unique) favorisent cet accroissement sans tenir compte des conséquences pouvant mettre en jeu l'avenir même de l'humanité à moyen terme. Il se pourrait bien que l'homme en vienne à se demander s'il doit, éthiquement parlant, continuer sur cette voie sans se préoccuper de l'avenir des générations à venir.

J'ai longtemps pensé qu'il s'agissait du plus grand problème de l'humanité mais un livre intitulé Une planète trop peuplée ? a fait surgir des doutes. Les auteurs défendent, de manière assez convaincante, que dans les faits, les ravages environnementaux sont essentiellement l'œuvre des sociétés qui sont entrées dans l'ère de la surconsommation et que parallèlement, la population de ces sociétés tend à se stabiliser, sinon à diminuer. Ou plutôt, les populations augmentent encore, mais à cause de l'immigration - car les taux de fécondité plafonnent ou déclinent. Cela tend à démontrer que la cause, c'est le mode de vie, et non la démographie. Même au sein des sociétés riches, l'élite oligarchique a une empreinte écologique complètement démesurée par rapport aux classes moyennes. En outre, selon les recherches démographiques mondiales, la population du globe devrait bientôt plafonner.

Le ‎15‎/‎11‎/‎2018 à 16:23, tison2feu a dit :

2/ De même que le sentiment accompagnant l'acte créateur n'est pas forcément jouissif, mais parfois aussi douloureux.

Comme de quoi la joie n’est pas un but en soi, mais bien une chance que nous ne pouvons que favoriser.

Le ‎15‎/‎11‎/‎2018 à 16:23, tison2feu a dit :

3/ Oui, la demande sexuelle me semble très variable d'un individu à l'autre. Je lisais dernièrement le travail de Freud sur la vie de Léonard de Vinci, le peintre étant soupçonné d'avoir dompté ses émotions - et refoulé tout désir sexuel - au profit du travail intellectuel. Conclure que les intellectuels, artistes, philosophes, scientifiques, etc., sont tous des refoulés sexuels me semble une vaste plaisanterie ! (Un souvenir d'enfance de Léonard de Vinci, par Freud http://www.pileface.com/sollers/pdf/Sigmund Freud2.pdf )

Freud aurait sans doute pu soutenir une telle affirmation, mais tout en ajoutant que cela ne signifie pas pour autant que l’état de ces intellectuels, artistes, philosophes, scientifiques etc. est pathologique pour autant. Au contraire, la sublimation est un processus créatif et sain de réorientation des pulsions.

Mais tout cela semble tout de même quelque peu étroit. Déjà, l’éclatement de la psyché en 7 instincts fondamentaux par Jung semble déjà beaucoup mieux rendre compte de notre foisonnement intérieur : la sexualité (bien entendu), la faim, la soif, le sommeil, la créativité, le religieux et la volonté de puissance (même si Blaquière va rapidement s’insurger contre l’inclusion du religieux).

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Membre, 76ans Posté(e)
Blaquière Membre 18 926 messages
Maitre des forums‚ 76ans‚
Posté(e)
Il y a 15 heures, Dompteur de mots a dit :

Mais tout cela semble tout de même quelque peu étroit. Déjà, l’éclatement de la psyché en 7 instincts fondamentaux par Jung semble déjà beaucoup mieux rendre compte de notre foisonnement intérieur : la sexualité (bien entendu), la faim, la soif, le sommeil, la créativité, le religieux et la volonté de puissance (même si Blaquière va rapidement s’insurger contre l’inclusion du religieux).

C'est surtout le chiffre 7 qui me gène... Comme les 7 démons de Marie Madeleine... Il aurait aussi bien pu en trouver 12, comme les apôtres...

Qu'est-ce qu'on pourrait trouver pour monter jusqu'à douze ? Sans vouloir être grossier s'il y a la faim et la soif, On est intellectuellement obligé d'ajouter leurs inverse : (encore pardon) : chier et pisser ! (Faute des quels la mort est assurée. Et de 9 ! Le sommeil, soit, mais aussi le déplacement, 10 ! Important le déplacement : la moindre amibe se déplace. Le religieux, je veux bien, comme instinct ! Mais alors aussi le "non-religieux" : le rationnel ou l'expérimental si l'on veut, "l'instinct d'athéisme" : 11 ! Et la volonté d'impuissance ? Elle existe bien, aussi : nécessairement par définition plus féminine à la base, l'instinct du second couteau : 12 ! Et l'instinct de surface, de membrane ? Le plus important, le plus primaire ! La démangeaison ! 13 !

Flûte je suis parti trop vite j'ai déjà dépassé le but !... Quel lièvre je fais ! Quoi que 13, c'est un beau concept ! Un peu magique aussi. 13 porte malheur ou bonheur ; 13 se porte bien ! Comme les 7 péchés capitaux... La haine du corps. Jung caresse toujours le Diable dans le sens du poil... Il a bien l'instinct religieux....

J'entrouve plein d'autres : la respiration ! Indispensable ! Comme inverse (structurel) de la création : la compréhension... etc.

Il serait intéressant de comparer la liste de Jung avec ;

Les sept péchés capitaux
  • Colère.
  • Avarice.
  • Envie.
  • Orgueil.
  • Gourmandise.
  • Paresse.
  • Luxure.
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Membre, Posté(e)
Dompteur de mots Membre 1 841 messages
Forumeur activiste‚
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Il y a 8 heures, Blaquière a dit :

C'est surtout le chiffre 7 qui me gène... Comme les 7 démons de Marie Madeleine... Il aurait aussi bien pu en trouver 12, comme les apôtres...

Qu'est-ce qu'on pourrait trouver pour monter jusqu'à douze ? Sans vouloir être grossier s'il y a la faim et la soif, On est intellectuellement obligé d'ajouter leurs inverse : (encore pardon) : chier et pisser ! (Faute des quels la mort est assurée. Et de 9 !

Mais chier est corrélatif de la faim. Et pisser est corrélatif de la soif.

(Je me rends compte que tu me fais atteindre des sommets de profondeur Blaquière !)

Il y a 8 heures, Blaquière a dit :

Le sommeil, soit, mais aussi le déplacement, 10 ! Important le déplacement : la moindre amibe se déplace.

Important mais est-ce pour autant une source pulsionnelle ? On se déplace pour manger, pour chier, pour respirer, etc. Mais se déplace-t-on pour le déplacement en lui-même ?

Il y a 8 heures, Blaquière a dit :

Le religieux, je veux bien, comme instinct ! Mais alors aussi le "non-religieux" : le rationnel ou l'expérimental si l'on veut, "l'instinct d'athéisme" : 11 !

Comme le mouvement, la rationalité n'est-elle pas purement instrumentale ? Quant à l'instinct religieux... il y aurait un topic à faire là-dessus...

Il y a 8 heures, Blaquière a dit :

Et la volonté d'impuissance ? Elle existe bien, aussi : nécessairement par définition plus féminine à la base, l'instinct du second couteau : 12 ! Et l'instinct de surface, de membrane ? Le plus important, le plus primaire ! La démangeaison ! 13 !

Flûte je suis parti trop vite j'ai déjà dépassé le but !... Quel lièvre je fais ! Quoi que 13, c'est un beau concept ! Un peu magique aussi. 13 porte malheur ou bonheur ; 13 se porte bien ! Comme les 7 péchés capitaux... La haine du corps. Jung caresse toujours le Diable dans le sens du poil... Il a bien l'instinct religieux....

J'entrouve plein d'autres : la respiration ! Indispensable ! Comme inverse (structurel) de la création : la compréhension... etc.

Il serait intéressant de comparer la liste de Jung avec ;

Les sept péchés capitaux
  • Colère.
  • Avarice.
  • Envie.
  • Orgueil.
  • Gourmandise.
  • Paresse.
  • Luxure.

Quant à moi, j'aime bien les triades. Les trois petits cochons. Les trois couleurs principales. Les trois doigts de la main (si on exclut l'annulaire et l'auriculaire).

Tiens: 3 élans principaux: celui de la survie biologique, de la reproduction, et de l'accroissement de l'être.

Ce seraient là des élans cumulatifs, comme les besoins de la pyramide de Maslow. Repu, l'homme veut copuler. Assouvi, l'homme veut philosopher.

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Membre, 76ans Posté(e)
Blaquière Membre 18 926 messages
Maitre des forums‚ 76ans‚
Posté(e)
Il y a 3 heures, Dompteur de mots a dit :

Mais chier est corrélatif de la faim. Et pisser est corrélatif de la soif.

(Je me rends compte que tu me fais atteindre des sommets de profondeur Blaquière !)

Important mais est-ce pour autant une source pulsionnelle ? On se déplace pour manger, pour chier, pour respirer, etc. Mais se déplace-t-on pour le déplacement en lui-même ?

Comme le mouvement, la rationalité n'est-elle pas purement instrumentale ? Quant à l'instinct religieux... il y aurait un topic à faire là-dessus...

Quant à moi, j'aime bien les triades. Les trois petits cochons. Les trois couleurs principales. Les trois doigts de la main (si on exclut l'annulaire et l'auriculaire).

Tiens: 3 élans principaux: celui de la survie biologique, de la reproduction, et de l'accroissement de l'être.

Ce seraient là des élans cumulatifs, comme les besoins de la pyramide de Maslow. Repu, l'homme veut copuler. Assouvi, l'homme veut philosopher.

La triade, tu me l'as enlevé de la bouche ! J'ai hésité à faire précéder le chiffre sept de la triade ! Vraiment ! Mais j'ai dit ; c'est trop gros !  Non ! Tu as parfaitement raison ! En premier le chiffre trois !

Pourquoi trois ?  Les deux .... et la .... J'en suis vraiment désolé ! Pire ; désespéré ! Pire : j'ai honte !

Trois, c'est du baratin ! Thèse antithèse synthèse ? Non ! c'est oui ou non ! Dedans ou dehors! Le "en même temps", on le voit bien en c moment, c'est juste de la démagogie pour ne fâcher personne ! A l'arrivée tout sera résolu par oui ou non...

Soyons vulgaire et n'ayons pas peur des mots : On peut le tourner dans tous les sens, mais l'envie de chier n'a rien à voir avec la faim. Non : vraiment rien à voir ! En tout cas comme je la ressent. C'est pas sur les mêmes boutons qu'on appuie...

Rien à voir... oui et non ! Disons que c'est l'inverse : un trop vide , un trop plein !

Révélation

 La philo s'intéresse à tout. Elle devrait réfléchir sur tout à mon avis ! Aucun sujet, aussi vulgaire soit-il en  apparence ne devrait s'en exempter. Tiens l'autre jour (sur le trône !!!) J'ai pensé :  pourquoi dit-on d'une chose désagréable "ça fait chier!" alors que...soyons franc ; c'est quand même agréable de chier ?!!  Une bonne grosse envie satisfaite : mais c'est un des grands plaisirs de la vie !

Faut-il distinguer "instinct" de "pulsion" ? La pulsion me semble plus basique, plus une force "aveugle" et l'instinct plus élaboré. Pas élaboré par quelque spiritualité, mais simplement plus complexe. plus construite, même de bric et de broc, Plus en rapport avec le but à atteindre (par élimination plus qu par volonté). Mais je parle au feeling. Il s'agirait de définir ces mots ou concepts exactement.

Pour tes trois élans principaux, la survie, oui puisqu'on est là ! La reproduction, oui ! Puisqu'on est là! L'accroissement de l'être ? Un pur fantasme intellectuel soluble dans les deux premiers. (à mon avis)

(Biologiquement, déjà, même si c'est difficile à avaler -et je suis le premier !- l'évolution se fait au hasard et nécessairement vers la complexité. Il n'est pas envisageable d'être plus complexe avant de l'être moins, quand bien même on peu l'être moins après l'avoir été plus.)

"On se déplace pour manger," ? Oui ! Et l'on mange pour quoi ? Pour équilibrer les pressions internes et externes autour de notre membrane.

On retombe sur l'inclure/exclure que je signalais plus haut. L'inclure est relativement simple. L'exclure quand bien même il est vécu ou ressenti structurellement de la même façon (éjaculer, accoucher, chier) -je pense à la satisfaction, à la retombée d'une tension- Ne correspond pas à l'évidence au même dessein, au même programme...

Ni l'amibe ni nous ne savons pas quand nous nous nourrissons, si c'est pour évacuer (le surplus, l'inemployable) ou pour nous reproduire. Ce qui est sûr c'est que si ça n'était pas aussi pour se reproduire, nous ne serions pas là.

Alors, l'accroissement ? Peut-être, mais il n saurait s'agir d'un désir ou d'une volonté d'accroissement, mais simplement parce qu'il est "inscrit dans le programme" que seule une pression intérieure légèrement supérieure (à la pression extérieure) est acceptable ou inévitable. Biologiquement c'est sûr, psychiquement, c'est à étudier.

En fait si accroissement il y a, (et ça n'est pas toujours le cas) c'est plus d'un léger déséquilibre nécessaire qu'il s'agit que d'une sorte de destiné existentielle. Ajouté au fait (comme dit plus haut) que le plus ne peut venir qu'après le moins. L'accumulation : là je suis d'accord !...

Modifié par Blaquière
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aliochaverkiev Membre 1 978 messages
Baby Forumeur‚
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Revenons à la chose en soi. Nous ne connaissons les choses que par les effets qu’elles exercent sur nous (affection des sens). « Le cerveau ne nous donne pas une image vraie du monde. Nous n’avons pas de connexion directe avec le monde physique qui nous entoure, nos cerveaux s’en font une idée par des inférences fondées sur les sensations brutes qu’ils reçoivent de nos yeux, de nos oreilles et de tous les autres organes sensoriels » [Chris Frith, Comment le cerveau crée notre univers mental].

Nous n’avons donc une idée des choses que par les modèles que nous nous en faisons. Ces modèles, dans la vie courante, nous sont imposés par des processus inconscients. Ce sont des modèles éprouvés par des milliards d’années d’adaptation. Nous n’avons pas à prendre conscience directement du mur qui nous fait face, l’inconscient se charge de nous en faire un modèle dont nous prenons conscience. L’inconscient nous fait même croire que nous avons une connaissance directe dudit mur. Ce qui transforme notre croyance en certitude. Certitude dont nous avons besoin en raison des conditions propres à toute action. Nous n’avons d’ailleurs pas à remettre en cause les modèles imposés par l’inconscient, puisque ces modèles sont efficaces quant à nos actions projetées et réalisées.

Ce n’est que dans des circonstances autres, bien particulières, engendrées par l’évolution des techniques que nous avons besoin parfois d’élaborer d’autres modèles du mur qui nous fait face. Le physicien nous donne une alternative : le mur n’est pas une réalité compacte, mais une réalité essentiellement composée de vide. Bien sûr ce modèle est déconseillé dans la vie quotidienne ! Mais il peut être utile relativement à certaines expériences de la physique. Quelle est alors la réalité du mur : une masse compacte ou un vide ponctué ça et là d’atomes ? Croire que, lorsque j’ai le dos tourné, le mur reste un mur est une illusion. Le mur reste un mur pour les hommes certes, mais certes pas pour un corpuscule genre neutrino, qui, s’il pouvait exprimer ce qu’il voit, dirait qu’il voit un vide presque absolu.

 

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aliochaverkiev Membre 1 978 messages
Baby Forumeur‚
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Tout se passe comme si l'inconscient était une puissance colossale en action, construite autour de données qui plongent dans l'éternité passée. Tous nos désirs sont des mémoires, toutes nos valeurs sont des mémoires, la matière elle-même est une mémoire. Des directions, des sens, des volontés jaillissent de partout. Le conscient est là pour informer. Sans la conscience ces puissances colossales vont leur chemin aveuglement. Le conscient est les yeux de cette puissance. J'ouvre les yeux, j'informe les puissances en moi. Elles s’emparent de l'information et modifient leur marche souveraine en fonction de ces  informations. La marche du souverain, inébranlable. Pour que cette marche ne s'enlise pas en des combats impossibles, le souverain doit sans cesse être informé des réalités. Toujours apprendre, toujours s'informer, toujours casser nos certitudes, pour informer l'être en soi.

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aliochaverkiev Membre 1 978 messages
Baby Forumeur‚
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Pour en finir avec cette question de la réalité. Puisque nous ne pouvons y avoir accès que par l'intermédiaire des sens, c'est-à-dire puisqu'il nous faut un intermédiaire et qu'il semble impossible de s'en passer, je ne vois pas comment nous pourrions avoir un accès direct au réel.

Tous les efforts que nous faisons pour accéder au réel, directement, ne peuvent in fine se passer d'une représentation qui parle à nos sens. Même les théories les plus sophistiquées posent en définitive des représentations qui ont une signification pour nos sens; il y a toujours un intermédiaire : la représentation.

Pour avoir une connaissance directe du réel il faudrait passer outre les sens. Mais alors sur quoi tombons-nous ? Sur des idées. Une connaissance directe du réel ne peut se réaliser  que dans l'idée, l'idéel. Mais l'idée ne nous satisfait pas car il nous faut un modèle "sensuel", un modèle qui passe par nos sens.

Résultat : Kant a raison, la chose en soi est inaccessible. Sauf à penser la chose en soi. Il est possible de la penser mais non de la représenter.

Tout ce que je peux tirer de cela c'est que, s'il existe une réalité première, alors celle-ci n'est pas matérielle. Elle est donc inaccessible. Car, même lorsque nous sacrifions aux idées, nous retombons toujours sur des images; même Platon avec ses idées s’appuient sur des images matérielles.

 

Je retiendrai cela : la réalité première est immatérielle, elle est pensable (je peux penser la chose en soi) mais non représentable, puisque toute représentation passe par l’intermédiaire des sens, même si ma représentation une simple expérience mentale.

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aliochaverkiev Membre 1 978 messages
Baby Forumeur‚
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Nous ne maitrisons pas notre destin, nous l'accompagnons. Cette représentation : le destin s'accomplit en nous, en s'appuyant sur toutes les informations que notre activité consciente lui donne m'agrée. La conscience est un instrument dont s'est doté "le cerveau" pour avancer, accomplir le destin de manière plus conforme aux désirs qui nous animent.

Les forces inconscientes pilotent, éclairées par la conscience, mais ce sont elles qui pilotent. Certains disent" les forces de l'esprit", pourquoi pas, mais le mot esprit couvre lui aussi un champ inconscient.

Il en est de même de l'évolution de nos sociétés. Nous ne pouvons pas piloter notre avenir sur la seule base de notre réflexion consciente. Nous sommes emportés dans des mouvements que nous ne pouvons pas maitriser, mais nous pouvons tenter de comprendre ces mouvements pour informer les puissance inconscientes de leur trajectoire. Elles seules décident, elles seules ont le pouvoir.

Notre volonté personnelle est de ce fait très limitée. Seule notre action vaut quelque chose . Elle est force élémentaire du destin qui vient s'ajouter aux forces en action.

 

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aliochaverkiev Membre 1 978 messages
Baby Forumeur‚
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L'évolution du monde est le résultat de contradictions qui dépassent les volontés humaines. Ian Morris, dans son livre " Pourquoi l'Occident domine le monde...pour l'instant" note la conjonction fatale du galop des 4 cavaliers de l’apocalypse : changement climatique, famine, faillite d’États, migration (parfois vient s'y ajouter le galop d'un cinquième cavalier : les épidémies). Il explique les grands changements, les grandes cassures de l’évolution de nos sociétés depuis le néolithique par l'intervention de ces 4 cavaliers.

Qu'il ait raison ou pas il est certain que nous évoluons en allant jusqu'au bout de contradictions que nous ne pouvons pas maitriser. Les régressions, les guerres surgissent de ces contradictions avant d'enfanter de nouvelles civilisations. La marche de l’évolution sociale de l’humanité n'est pas linéaire.

 

Modifié par aliochaverkiev
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aliochaverkiev Membre 1 978 messages
Baby Forumeur‚
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Il est étonnant que, dès lors que je lance un sujet, en le documentant, en l’étudiant, en le travaillant, je me fais aussitôt attaqué. Ce fut le cas dès que je suis arrivé sur le forum : première étude, première attaque : "vous ne devriez pas avoir le droit de poster sur ce forum". Stupéfaction. Satinvelours fut traitée de la même manière. Sans doute ai-je eu tort de m'emporter et d'agir de la même manière que nos censeurs. Aujourd’hui je ne m'adonne plus à ce genre de représailles inutiles.

Mais tout de même dès que je lance un sujet, alors que je ne demande rien à personne, tout de suite : attaque. Et toujours la même attaque ; votre sujet ne m’intéresse pas vous ne devriez pas exister. Satinvelours est traitée de la même manière.

Ce qui est donc incroyable c'est que, plutôt que de passer à un autre sujet que le nôtre, ces personnages sont saisis d'une hystérie étonnante : "vous ne devriez pas exister". C'est assez fou.

Il est nécessaire de dépasser le cas personnel. Il me parait de plus en plus évident que cette hystérie : "vous ne devriez pas exister, les sujets que vous développez sont nuls etc." est le révélateur d'une différence de culture.

Il ne s'agit pas de problèmes personnels relationnels, il s'agit d'un choc de culture.

Notre culture n'est pas la même que la leur. Mais ce serait de ma part une erreur que de conclure qu'il s'agit d'une rupture entre ma culture et celle des Français. Parce que manifestement la population du forum n'est pas représentative de celle de la France. Il suffit de voir par exemple le soutien des Français au mouvement de  gilets jaunes (75 pour cent de la population) alors qu'ici c'est une minorité qui soutient les gilets jaunes.

Ici il y a donc, par le hasard des événements sans doute (si ça se trouve dans un an la population du forum aura changé) une "culture" dominante opposée à la mienne.

Ce qui est intéressant c'est de discerner ces différences de culture. Il me semble tout de même que mes origines culturelles slaves et sémitiques ne sont pas pour rien dans cette opposition. Je n'aurais jamais pensé que j'avais hérité de mes ancêtres des façons de pensée si différentes de l'échantillon des gens qui sont ici.

Mais justement l’intérêt de ces oppositions et de ces désagréments relationnels c'est de permettre de mieux prendre conscience de mes caractéristiques culturelles. Je pense que c'est cela qui me plait ici. Être affronté à l'hostilité des gens d'ici me permet de mieux prendre conscience de moi-même.

J'ai toujours aimé l'adversité, seul le combat éclaire. Tandis que la paix annonce l'extinction.

Mais il est nécessaire que je liste ces différences culturelles, c'est intéressant de découvrir que les déterminations familiales sont beaucoup plus importantes que je ne le croyais. Je puise dans une culture séculaire. Et cela donne raison à mes intuitions : mes valeurs viennent de la nuit des temps, elles viennent de l'histoire de mes familles.

Modifié par aliochaverkiev
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Dompteur de mots Membre 1 841 messages
Forumeur activiste‚
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Le ‎15‎/‎11‎/‎2018 à 16:23, tison2feu a dit :

3/ Oui, la demande sexuelle me semble très variable d'un individu à l'autre. Je lisais dernièrement le travail de Freud sur la vie de Léonard de Vinci, le peintre étant soupçonné d'avoir dompté ses émotions - et refoulé tout désir sexuel - au profit du travail intellectuel. Conclure que les intellectuels, artistes, philosophes, scientifiques, etc., sont tous des refoulés sexuels me semble une vaste plaisanterie ! (Un souvenir d'enfance de Léonard de Vinci, par Freud http://www.pileface.com/sollers/pdf/Sigmund Freud2.pdf )

« Les artistes ne subliment pas. Croire qu’ils ne satisfont ni ne refoulent leurs désirs, mais les transforment en ces réalisations socialement désirables que sont leurs œuvres, est une illusion psychanalytique; de nos jours d’ailleurs, les œuvres d’art reconnues sont, sans exception, indésirables socialement. Il faudrait dire plutôt que les artistes manifestent des instincts violents de type névrotique, qui éclatent librement et se heurtent en même temps à la réalité. […] ils se laissent attirer par tout ce qui est cru, inepte, indécent. […] Ce que l’expression a de commun avec le refoulement, c’est que ses impulsions sont bloquées par la réalité. […] Elles remplacent leur objectif et leur propre « élaboration » opérée par la censure subjective, par l’élaboration objective : leur manifestation polémique. C’est là ce qui les distingue de la sublimation : on pourrait dire que toute expression réussie du sujet est une petite victoire sur le jeu des forces de sa propre psychologie. Ce qui rend l’art pathétique, c’est précisément le fait que, lorsqu’il se retire dans l’imagination, il rend son dû à la suprématie de la réalité sans toutefois se résigner à l’adaptation, sans prolonger la violence de l’extérieur dans la déformation de l’intérieur. »

- Theodor Adorno dans Minima Moralia, #136.

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