La sagesse est-elle compatible avec la politique?

il y a 1 minute, ping a dit :

Evidemment. A commencer par les mensonges que chacun se raconte à lui-même.

Tu as raison, il y à des mensonges indispensables ne pas savoir ça alors que c'est vieux comme le pléistocène , y'à qd même des attardés

à l’instant, ledébile a dit :

Tu as raison, il y à des mensonges indispensables ne pas savoir ça alors que c'est vieux comme le pléistocène , y'à qd même des attardés

Une femme moche dire qu'elle est belle a une femme belle qu'elle est intelligente enfin toussa quoi, la psycho du guide du queutard

il y a 1 minute, zenalpha a dit :

Une femme moche dire qu'elle est belle a une femme belle qu'elle est intelligente enfin toussa quoi, la psycho du guide du queutard

vi mais mentir est aussi un art.....

à l’instant, ping a dit :

Evidemment. A commencer par les mensonges que chacun se raconte à lui-même.

Ah là, tu marques un point !

Mais tout va devenir vain, et la vie sociale, économique s'écroule ; en exagérant un peu, il ne reste plus qu'à attendre la mort.

il y a une heure, Quasi-Modo a dit :

Je pense aussi que dans les deux démarches (vie politique et vie philosophique) il y a une autre différence fondamentale : en politique les manquements du fond sont dissimulés par la forme (rhétorique) mais

Il n'y a pas tant manquement du fond que divorce entre le fond et la forme. Les politiciens ont soit des idées, soit des intérêts à défendre mais la plupart du temps, il ne peuvent en parler de manière franche. Dans le premier cas parce que la plupart des gens n'ont pas la compétence pour comprendre une réflexion politique élaborée (il s'agit alors plutôt de montrer qu'on a des couilles et qu'on veut le pouvoir - c'est ce que les gens veulent sentir), et dans le deuxième cas parce que l'idée de servir des intérêts est contre le principe de la vie politique.

il y a une heure, Quasi-Modo a dit :

en philosophie les manquements de forme sont compensés par la richesse du fond.

"Les manquements de forme" ? Manquements par rapport à quoi ? Aux normes internationales de la forme philosophique ? Il n'y a pas de manquements de forme. C'est simplement que les discours philosophiques ont généralement un objectif totalement différent du discours politique public.

il y a une heure, Quasi-Modo a dit :

Le discours politique vise exclusivement à justifier l'action qu'il envisage, ou qu'il a envisagé, c'est pourquoi il part d'une conclusion pour chercher des solutions ou des justifications à ses actions, face à une réalité qui ne se plie pas à sa volonté. Un peu comme un croyant religieux : la synthèse (ou la conclusion) précède l'analyse ce qui donne lieu à tous les biais possibles et imaginables.

Le philosophe se trouve saisi d'une intuition et cherche à développer sous une forme intelligible cette intuition afin qu'elle puisse se faire une place dans les esprits. Il y a donc une sorte de synthèse (qui n'en est pas une) qui précède le spectacle de l'analyse et de la synthèse.

il y a une heure, Quasi-Modo a dit :

Le philosophe souhaite l'inverse et sa démarche est opposée : son analyse rationnelle précède la synthèse, et ne donne lieu à l'action qu'en fonction de l'endroit où le mènera sa réflexion sur la justice et sur le vrai qui vise à diminuer ou supprimer les biais cognitifs ou préjugés.

Donc, tu crois que les philosophes arrivent à leurs idées par le biais d'une dialectique froide et désincarnée, objectivement et naturellement ?

il y a une heure, Quasi-Modo a dit :

L'activité philosophique culmine dans la contemplation ou l'introspection quand l'activité politique culmine dans l'action.

Personnellement, je trouve que c'est lorsque je discute d'idées avec les autres ou même lorsque j'agis en fonction de mes convictions que mon activité philosophique culmine. Emmuré dans le silence et l'immobilité, je ne serais jamais qu'un grand adepte de la masturbation.

il y a une heure, Quasi-Modo a dit :

Le philosophe regarde le monde, lui et les autres, il décortique en se demandant "pourquoi?" tandis que le politique voit d'abord ce qu'il aimerait que le monde soit et se demande "pourquoi pas?". Il n'y a pas d'opportunisme en philosophie contrairement à la politique.

Pas d'opportunisme en philosophie ? Voilà qui est fort amusant. Ce forum tient couramment lieu de véritables orgies d'opportunisme philosophique.

Il y a 5 heures, Quasi-Modo a dit :

D'après vous peut-on faire de la politique et être sage ou la sagesse implique-t-elle l'absence de position politique?

Ce serait mieux la sagesse comme la diplomatie pour faire de la politique que le carriérisme, le clientélisme, l'intérêt personnel.

il y a une heure, zenalpha a dit :

Non non ... parfoit on se trompe sincèrement 

C'est con de ne pas tout controler.

il y a 23 minutes, Vintage a dit :

C'est con de ne pas tout controler.

Mes plus beaux souvenirs sont tous issus d'une totale perte de contrôle

Une rencontre un imprévu un coup de folie.

Je pense que sur mon lit de mort, ce seront ces moments magiques qui me reviendront.

il y a 1 minute, zenalpha a dit :

Mes plus beaux souvenirs sont tous issus d'une totale perte de contrôle

Une rencontre un imprévu un coup de folie.

Je pense que sur mon lit de mort, ce seront ces moments magiques qui me reviendront.

Moi j'en ai assez de la folie, je veux la sagesse, la vraie.

à l’instant, Vintage a dit :

Moi j'en ai assez de la foie, je veux la sagesse, la vraie.

Je te comprends 

Mais je t'assure qu'être très beau et très con et très insouciant et très riche et très mal élevé me ferait beaucoup de bien

J'y suis presque !

il y a 5 minutes, zenalpha a dit :

Je te comprends 

Mais je t'assure qu'être très beau et très con et très insouciant et très riche et très mal élevé me ferait beaucoup de bien

J'y suis presque !

Je veux voir la sagesse dans le miroir. C'est une inconnue pour moi.

il y a 2 minutes, Vintage a dit :

Je veux voir la sagesse dans le mirroire. C'est une inconnue pour moi.

Quand je me regarde dans le miroir, je reste sage et c'est plus emmerdant que de te voir dans le miroir

Smacksss

il y a 1 minute, zenalpha a dit :

Quand je me regarde dans le miroir, je reste sage et c'est plus emmerdant que de te voir dans le miroir

Smacksss

Je n'ai jamais connu la sagesse mais je ne l'ai jamais demandé assez fort. Il vaut mieux être toi que moi.

à l’instant, Vintage a dit :

Je n'ai jamais connu la sagesse mais je ne l'ai jamais demandé assez fort. Il vaut mieux être toi que moi.

Bah quand je l'ai demandé dieu a compris sages fesses.

Quel con quand même...

à l’instant, zenalpha a dit :

Bah quand je l'ai demandé dieu a compris sages fesses.

Quel con quand même...

C'est toi qui comprend rien !

Il y a 5 heures, Quasi-Modo a dit :

Ok aucune contradiction entre politique et sagesse, pas même en apparence.

Hello...

Il y a toute une série d'oppositions déclinables entre politique / philosophie. Une particulièrement intéressante est celle entre le penseur, cérébral ou intellectuel, et l'homme d'action. Les hommes d'action sont rares, d'autant plus le génie capable dans le cours même de l'action d'évaluer la situation et d'agir adéquatement. Exemple classique : Napoléon. 

Il y a 12 heures, Dompteur de mots a dit :

Il n'y a pas tant manquement du fond que divorce entre le fond et la forme. Les politiciens ont soit des idées, soit des intérêts à défendre mais la plupart du temps, il ne peuvent en parler de manière franche. Dans le premier cas parce que la plupart des gens n'ont pas la compétence pour comprendre une réflexion politique élaborée (il s'agit alors plutôt de montrer qu'on a des couilles et qu'on veut le pouvoir - c'est ce que les gens veulent sentir), et dans le deuxième cas parce que l'idée de servir des intérêts est contre le principe de la vie politique.

Oui donc tu es plutôt d'accord pour dire que le rapport à la vérité n'est pas du tout le même dans les deux cas (ce qui est l'idée fondamentale qui m'anime). Le philosophe veut comprendre et en un sens, la production d'un discours vrai est la fin de son activité, tandis que le politique a un rapport exclusivement instrumental au discours dont il se fiche de la véracité tant qu'il peut le porter à justifier son action.

Il y a 12 heures, Dompteur de mots a dit :

"Les manquements de forme" ? Manquements par rapport à quoi ? Aux normes internationales de la forme philosophique ? Il n'y a pas de manquements de forme. C'est simplement que les discours philosophiques ont généralement un objectif totalement différent du discours politique public.

Non pas qu'il y ait des normes internationales (mdr), mais il n'est pas nécessaire qu'une vérité philosophique soit belle à énoncer. Je crois me souvenir que Socrate avouait n'être capable que de vérité, mais pas de la rendre attrayante - ce qui est le fait des sophistes. En philosophie donc, le manque de forme est avantageusement compensé par le manque de fond. En politique si vous manquez de forme, vous êtes mort.

Il y a 12 heures, Dompteur de mots a dit :

Le philosophe se trouve saisi d'une intuition et cherche à développer sous une forme intelligible cette intuition afin qu'elle puisse se faire une place dans les esprits. Il y a donc une sorte de synthèse (qui n'en est pas une) qui précède le spectacle de l'analyse et de la synthèse.

Mais son objectif est de se départir de ses préjugés ou de ses biais, pas de les entretenir.

Il y a 12 heures, Dompteur de mots a dit :

Donc, tu crois que les philosophes arrivent à leurs idées par le biais d'une dialectique froide et désincarnée, objectivement et naturellement ?

Non je crois que les philosophes ont pour idéal de se débarrasser de leurs préjugés, et que cela nécessite que l'analyse précède la synthèse. C'est à vrai dire la seule façon de se débarrasser d'un préjugé : percevoir avant de penser et non pas penser avant de percevoir.

Il y a 13 heures, Dompteur de mots a dit :

Personnellement, je trouve que c'est lorsque je discute d'idées avec les autres ou même lorsque j'agis en fonction de mes convictions que mon activité philosophique culmine. Emmuré dans le silence et l'immobilité, je ne serais jamais qu'un grand adepte de la masturbation.

C'est bien possible, toutefois le rapport au discours et au langage entre politique et philosophie n'est décidément pas le même (instrumentalisation de la faculté de discourir en politique, quand le discours vrai est, en un sens, la finalité de l'activité philosophique). L'action est la fin de l'activité politique quand la vérité est la fin de l'activité philosophique.

Il y a 13 heures, Dompteur de mots a dit :

Pas d'opportunisme en philosophie ? Voilà qui est fort amusant. Ce forum tient couramment lieu de véritables orgies d'opportunisme philosophique.

Je ne vois pas en quel sens il y aurait opportunisme puisqu'il n'y a rien à gagner.

Vous noterez ( oh pas-sage) que vous associez quasi automatiquement sagesse et philosophie. Il doit être sacrément sage mr Wikipedia alors, vu qu'il en connait plus que nous tous reunis en pensées philosophiques...

Et bien le philosophe est celui qui s'essaye à la sagesse. Philosophie vient de philia (aimer) sophia (sagesse). Donc si la sagesse implique l'apolitisme ou telle ou telle position politique particulière, alors le philosophe qui aspire à la sagesse doit s'en inspirer !