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La conscience nous dégoute t-elle de nos instincts primaires ?


Fumolow

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Membre, 70ans Posté(e)
Don Juan Membre 3 242 messages
Forumeur vétéran‚ 70ans‚
Posté(e)
il y a 55 minutes, bouddean a dit :

En fait, je suis en train de me dire que mon égo peut aussi me pousser à refuser mes instincts primaires :

Comment, moi un être humain,je me laisserais manipuler par de vulgaires besoins !

ça m'étonnait aussi de ne pas avoir un égo surdimensionné :D ...

 

Votre "idée" du moi peut vous aider à survivre, comme vous précipiter du haut d'un immeuble ou d'une falaise, peu importe la manière de concevoir sa mort, même si la manière présente encore une occasion de méditer sur les abysses égotiques. Votre "idée" du moi peut vous permettre de traverser les sommets enneigés de la cordillère des Andes comme la fait un certain Guillaumet, ami de St. Exupery lors d'un crash de son avion et qui lui fit dire : "ce que j'ai fait, aucune bête l'aurait fait". Votre idée du moi peut également vous pousser au sacrifice de votre personne et vous incliner à tous les dépassements aussi bien qu'à toutes les mégalomanies ou "egomanies". Votre idée du moi peut faire de vous une personne adorable comme la personne la plus détestable. Mais votre renoncement à l'idée du moi peut faire de vous ce que rien d'autre peut vous aider à faire, elle peut faire de vous ce que vous êtes réellement et que vous nous ne parviendrez jamais à connaître tant que votre besoin d'idée du moi sera votre lampe qui vous guidera dans le labyrinthe de la vie à la mort.

Les instincts sont primordiaux, ils font de nous rester les animaux que nous sommes, que serait notre vie sans eux ? Personne ne sait répondre à cette question, parce que personne n'en n'a fait l'expérience.

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Membre, 28ans Posté(e)
Cilanse Membre 32 messages
Baby Forumeur‚ 28ans‚
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Il y a 19 heures, Talon 1 a dit :

Votre compréhension est fortement limitée. Vous vous admirez au point de croire que votre pensée sort de vous comme la sueur ? On comprend ce qu'on apprend. Cessez de vous admirer.

On commence à comprendre ce qu'on apprend à ruminer, disséquer. On commence, car être certain de comprendre nous enlève toute possibilité de comprendre. Croyez-vous que les choses sont comme ça et pas autrement ?

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Membre, 34ans Posté(e)
Fumolow Membre 34 messages
Baby Forumeur‚ 34ans‚
Posté(e)

Salut tout le monde, je vais faire une totale abstraction des deux premiers commentaires qui ne sont là que pour répondre et non pour comprendre et réfléchir.

Je vais tenter de recentrer un peu le débat. Je ne parle nullement de vivre en société ou non. Je ne parle que de la dualité entre notre nature animale et notre nature humaine si vous préférez.

Un exemple sera peut être plus parlant :

Imaginons un acte violent ou horrible d'une personne qui en tue des centaines d'autres dans des conditions totalement horrible.
Comme l'a souligné le troisième commentaire avec qui je suis d'accord, la nature même n'a pas de mal, le mal et le bien sont des notions purement humaines.
Donc cet acte là, issu d'un instinct primaire de domination supposons, est perçu comme horrible d'un point de vue humain, ce que je nomme d'un point de vue de notre conscience.

Donc est-ce que notre conscience, ne va pas à l'encontre de nos instincts primaires, voire même nous dégoute de notre nature même ?

 

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Membre, 70ans Posté(e)
Don Juan Membre 3 242 messages
Forumeur vétéran‚ 70ans‚
Posté(e)
il y a une heure, Fumolow a dit :

Salut tout le monde, je vais faire une totale abstraction des deux premiers commentaires qui ne sont là que pour répondre et non pour comprendre et réfléchir.

Je vais tenter de recentrer un peu le débat. Je ne parle nullement de vivre en société ou non. Je ne parle que de la dualité entre notre nature animale et notre nature humaine si vous préférez.

Un exemple sera peut être plus parlant :

Imaginons un acte violent ou horrible d'une personne qui en tue des centaines d'autres dans des conditions totalement horrible.
Comme l'a souligné le troisième commentaire avec qui je suis d'accord, la nature même n'a pas de mal, le mal et le bien sont des notions purement humaines.
Donc cet acte là, issu d'un instinct primaire de domination supposons, est perçu comme horrible d'un point de vue humain, ce que je nomme d'un point de vue de notre conscience.

Donc est-ce que notre conscience, ne va pas à l'encontre de nos instincts primaires, voire même nous dégoute de notre nature même ?

 

Vous voulez parler de la violence inhérente à notre nature et à nos fonctionnements dépendant de notre système limbique, ok, laissons là les questions de bien ou de mal, nous parlons bien de violence et la violence  est dans la nature, elle est naturelle donc, je dirais même que sans violence point de nature.

Puis vous demandez si la conscience, (j'entends l'usage de ce mot ici, comme l'esprit, ou ce qui nous permet de penser) ne s'oppose pas à nos instincts qui nous ramènent à la solution de la violence dès que le besoin s'en fait sentir.

Certes, l'esprit, ou ce que vous nommez la conscience, se pose en arbitre entre les pulsions réflexives et la réflexion, la pensée, par conséquent, il parvient parfois à nous mettre dans un relatif contrôle. Ce contrôle est différent selon les moments et les personnes, parfois il suffit, mais à quoi précisément ? À nous faire prendre la décision de la raison sans nul doute, mais il est impuissant pour générer un mouvement en profondeur, une action durable, permanente et grandissante qui fasse de nous une autre espèce, "quelque chose" qui s'est échappé des zoos.

Et là il vous faudrait retrouver un autre sens à ce mot que vous utilisez dans votre questionnement, nous ne parlerions plus de l'esprit et de la raison en parlant de conscience, mais d'un pouvoir sur le centre de commande limbique, un pouvoir de métamorphose qui nous conduirait vers un nouvel état d'une façon irréversible.

 

 

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Membre, 34ans Posté(e)
Fumolow Membre 34 messages
Baby Forumeur‚ 34ans‚
Posté(e)
Le 27/07/2018 à 22:04, Don Juan a dit :

Vous voulez parler de la violence inhérente à notre nature et à nos fonctionnements dépendant de notre système limbique, ok, laissons là les questions de bien ou de mal, nous parlons bien de violence et la violence  est dans la nature, elle est naturelle donc, je dirais même que sans violence point de nature.

Puis vous demandez si la conscience, (j'entends l'usage de ce mot ici, comme l'esprit, ou ce qui nous permet de penser) ne s'oppose pas à nos instincts qui nous ramènent à la solution de la violence dès que le besoin s'en fait sentir.

Certes, l'esprit, ou ce que vous nommez la conscience, se pose en arbitre entre les pulsions réflexives et la réflexion, la pensée, par conséquent, il parvient parfois à nous mettre dans un relatif contrôle. Ce contrôle est différent selon les moments et les personnes, parfois il suffit, mais à quoi précisément ? À nous faire prendre la décision de la raison sans nul doute, mais il est impuissant pour générer un mouvement en profondeur, une action durable, permanente et grandissante qui fasse de nous une autre espèce, "quelque chose" qui s'est échappé des zoos.

Et là il vous faudrait retrouver un autre sens à ce mot que vous utilisez dans votre questionnement, nous ne parlerions plus de l'esprit et de la raison en parlant de conscience, mais d'un pouvoir sur le centre de commande limbique, un pouvoir de métamorphose qui nous conduirait vers un nouvel état d'une façon irréversible.

 

 

En effet, le mot Esprit est plus juste que conscience vis à vis de ce que je pense, merci de la précision.

Tu penses donc qu'il faudrait que notre Esprit puisse modifier notre système limbique ? Et est-ce possible ? Cela sous-entendrait que notre Esprit l'impacterait directement par un processus d'adaptation et/ou d'évolution ?

(Je ne trouve pas comment modifier son commentaire c'est possible ?)

Edit : Désolé de vous tutoyer, je l'utilise sans réfléchir, vous pouvez en faire de même si vous le souhaitez.

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Membre, 70ans Posté(e)
Don Juan Membre 3 242 messages
Forumeur vétéran‚ 70ans‚
Posté(e)
il y a 15 minutes, Fumolow a dit :

En effet, le mot Esprit est plus juste que conscience vis à vis de ce que je pense, merci de la précision.

Tu penses donc qu'il faudrait que notre Esprit puisse modifier notre système limbique ? Et est-ce possible ? Cela sous-entendrait que notre Esprit l'impacterait directement par un processus d'adaptation et/ou d'évolution ?

(Je ne trouve pas comment modifier son commentaire c'est possible ?)

Edit : Désolé de vous tutoyer, je l'utilise sans réfléchir, vous pouvez en faire de même si vous le souhaitez.

Vous pouvez me tutoyer ou me vouvoyer comme bon vous semble dans la mesure où je peux continuer à vous vouvoyer comme bon me semble, c'est pour moi-même que je préfère pratiquer le vouvoiement, non pas par égard pour les autres.

Oui je pense que c'est possible d'exercer un contrôle sur la production des hormones, donc d'agir sur les processus émotionnels et réactifs, et je pense que c'est faisable non pas seulement dans des moments déterminés mais d'une façon durable, quelque chose s'installe. Nos fonctionnements hormonaux sont stimulés par des processus mentaux conscients et inconscients, ces processus sont des routines, de vieilles habitudes enracinées dans les "tissus" de la chair et de l'esprit. Nos vies sont dirigées de très loin par ces routines invisibles pour la plupart.

PS : On peut éditer son propos pour le modifier dans l'espace temps autorisé que je ne connais pas précisément, peut-être une heure environ.

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Membre, 34ans Posté(e)
Fumolow Membre 34 messages
Baby Forumeur‚ 34ans‚
Posté(e)
Il y a 5 heures, Don Juan a dit :

Vous pouvez me tutoyer ou me vouvoyer comme bon vous semble dans la mesure où je peux continuer à vous vouvoyer comme bon me semble, c'est pour moi-même que je préfère pratiquer le vouvoiement, non pas par égard pour les autres.

Oui je pense que c'est possible d'exercer un contrôle sur la production des hormones, donc d'agir sur les processus émotionnels et réactifs, et je pense que c'est faisable non pas seulement dans des moments déterminés mais d'une façon durable, quelque chose s'installe. Nos fonctionnements hormonaux sont stimulés par des processus mentaux conscients et inconscients, ces processus sont des routines, de vieilles habitudes enracinées dans les "tissus" de la chair et de l'esprit. Nos vies sont dirigées de très loin par ces routines invisibles pour la plupart.

PS : On peut éditer son propos pour le modifier dans l'espace temps autorisé que je ne connais pas précisément, peut-être une heure environ.

Merci pour la précision sur la modification.

Vous avez à votre connaissance des études ou docus à ce sujet à me partager ?
J'ai pas mal regarder en effet du côté de tout ce qui était des routines, mais cela semble très difficile à "déconnecté" et y arriver serait le principe même de la créativité.

https://youtu.be/mUAc0RqQmAM?t=22m17s

 

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Membre, 70ans Posté(e)
Don Juan Membre 3 242 messages
Forumeur vétéran‚ 70ans‚
Posté(e)
il y a 27 minutes, Fumolow a dit :

Merci pour la précision sur la modification.

Vous avez à votre connaissance des études ou docus à ce sujet à me partager ?
J'ai pas mal regarder en effet du côté de tout ce qui était des routines, mais cela semble très difficile à "déconnecté" et y arriver serait le principe même de la créativité.
 

 

Non je n'ai rien d'autre à partager  que mon sentiment.

L'expérience de ce que j'avance est à portée de main de celui qui veut la tenter.

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Membre, 34ans Posté(e)
Fumolow Membre 34 messages
Baby Forumeur‚ 34ans‚
Posté(e)
Il y a 21 heures, Don Juan a dit :

Non je n'ai rien d'autre à partager  que mon sentiment.

L'expérience de ce que j'avance est à portée de main de celui qui veut la tenter.

Certes mais l'expérimentation seule est bien souvent trompeuse.

Mais merci pour cet échange, avec quelques mots clés, je devrais pouvoir trouver de plus amples information =)

 

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Membre, 70ans Posté(e)
Don Juan Membre 3 242 messages
Forumeur vétéran‚ 70ans‚
Posté(e)
il y a 12 minutes, Fumolow a dit :

Certes mais l'expérimentation seule est bien souvent trompeuse.
 

 

Je ne suis pas sûr de comprendre ce que vous voulez dire.

Que serait l'expérimentation seule ?

Il n'y a pour nous tromper que les croyances.

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Invité hell-spawn
Invités, Posté(e)
Invité hell-spawn
Invité hell-spawn Invités 0 message
Posté(e)
Le 27/07/2018 à 20:40, Fumolow a dit :

Donc est-ce que notre conscience, ne va pas à l'encontre de nos instincts primaires, voire même nous dégoute de notre nature même ?

Nos instincts primaires il faut les reconnaitre et non les renier, on peut meme les vivre partiellement ( par exemple dans la sexualité ) a condition qu'ils soient sous la domination de notre conscience et de notre volonté de progresser dans la spiritualité.

Etre davantage que de la chair périssable.

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Membre, Posté(e)
Dompteur de mots Membre 1 842 messages
Forumeur activiste‚
Posté(e)
Le ‎22‎/‎07‎/‎2018 à 13:52, Fumolow a dit :

Pensez-vous aussi que nos instincts primaires nous poussent à la violence ?

Nos instincts primaires nous poussent certainement à défendre l'intégrité de notre être et à lutter pour notre accroissement vital. Par "accroissement vital", il ne faut pas entendre l'accumulation de biens. Si je juge par exemple que l'accroissement de mon être passe par le dénuement matériel, alors je vais lutter selon cette idée.

À partir de là, l'usage de la violence dépend de la manière dont nous priorisons les choses. Si nous jugeons que nous avons plus à gagner qu'à perdre à nous débarrasser d'un autre être qui nous nuit, nous allons le faire. Un mafioso va par exemple facilement prioriser ses intérêts matériels avant la vie d'une autre personne. En général, nous plaçons toutefois la vie humaine au sommet des priorités.

Maintenant, la vie collective fait en sorte que nous cédons en douce sur toute sorte de petites choses qui viennent miner notre intégrité. Nous cédons soit par intérêt, par exemple lorsque nous nous coulons dans les protocoles, les règles, les lois, etc., même ceux qui nous jugeons ridicules; ou encore par obligation: par exemple lorsque les jeux de pouvoir nous forcent à nous conformer. Résultat: nous développons un certain pécule de haine. Mais comme il s'agit d'une haine diffuse - qui n'est pas dirigée contre un ennemi en particulier, il arrive qu'elle se décharge dans le monde d'une manière absurde.

Bref, nos instincts, s'ils nous poussent à la violence, ne le font que par accident, en ce sens que nous ne recherchons pas la violence pour la violence. Ce que nous cherchons, c'est à survivre et à vivre "plus".

Le ‎22‎/‎07‎/‎2018 à 13:52, Fumolow a dit :

Est-ce que de par notre conscience ou notre humanité nous nous dégoûtons de notre propre nature ?

Je vois 2 cas possibles:

1) Celui qui par force des circonstances ne parvient pas à lutter pour son intégrité ou son accroissement vital risque d'être dégoûté par sa faiblesse;

2) Celui qui a fortement intériorisé une morale de répudiation du corps (et donc des instincts primaires) telle que la morale chrétienne risque d'être dégoûté par ce qui en lui veut lutter.

***

Dans l'exemple cité, la purge est un protocole social, et non le résultat d'instincts. Un protocole qui décharge sans doute les individus de la haine diffuse dont ils sont porteurs. C'est un exutoire. Or, on peut penser que l'homme de l'exemple devient dégoûté parce qu'il prend conscience qu'il s'est dépossédé de lui-même en y participant (1er cas).

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Membre, Pépé fada , râleur , et clairvoyant ., 79ans Posté(e)
Maurice Clampin Membre 11 042 messages
79ans‚ Pépé fada , râleur , et clairvoyant .,
Posté(e)
Le 24/07/2018 à 09:53, Don Juan a dit :

Votre définition de l'ego?

Si je vous le demande, c'est parce que je ne considère jamais pour acquis que les autres donnent le même sens aux mots, même lorsque nous lisons la définition ensemble dans le même dico, nous ne pensons pas le mot de la même façon.

:pap:   Je suis tout à fait d' accord avec cette remarque ...

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Membre, 57ans Posté(e)
ping Membre 6 305 messages
Baby Forumeur‚ 57ans‚
Posté(e)

La conscience a peur de nos insticts primaires. Elle les nient, les dénient et les projettent volontiers sur l'autre.

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Membre, 34ans Posté(e)
Fumolow Membre 34 messages
Baby Forumeur‚ 34ans‚
Posté(e)
Il y a 22 heures, Don Juan a dit :

Je ne suis pas sûr de comprendre ce que vous voulez dire.

Que serait l'expérimentation seule ?

Il n'y a pour nous tromper que les croyances.

J'aurais dut préciser, je l'entends vis à vis de la démarche scientifique.
En soit je peux en faire l'expérience oui, mais seul j'aurais pas les moyens et outils nécessaire pour observer réellement le changement ou non de mon système lymphatique, ou du moins des processus issus de ce système.
L'expérience seule d'une illusion d'optique par exemple est trompeuse.
 

Il y a 22 heures, hell-spawn a dit :

Nos instincts primaires il faut les reconnaitre et non les renier, on peut meme les vivre partiellement ( par exemple dans la sexualité ) a condition qu'ils soient sous la domination de notre conscience et de notre volonté de progresser dans la spiritualité.

Etre davantage que de la chair périssable.


Si je vous comprends bien, vous diriez que les nier ou les renier est un choix, donc liée à la conscience ? De fait on peut en être dégouté comme en ressentir quelque chose d'autres ?

 

il y a 44 minutes, Dompteur de mots a dit :

Nos instincts primaires nous poussent certainement à défendre l'intégrité de notre être et à lutter pour notre accroissement vital. Par "accroissement vital", il ne faut pas entendre l'accumulation de biens. Si je juge par exemple que l'accroissement de mon être passe par le dénuement matériel, alors je vais lutter selon cette idée.

À partir de là, l'usage de la violence dépend de la manière dont nous priorisons les choses. Si nous jugeons que nous avons plus à gagner qu'à perdre à nous débarrasser d'un autre être qui nous nuit, nous allons le faire. Un mafioso va par exemple facilement prioriser ses intérêts matériels avant la vie d'une autre personne. En général, nous plaçons toutefois la vie humaine au sommet des priorités.

Maintenant, la vie collective fait en sorte que nous cédons en douce sur toute sorte de petites choses qui viennent miner notre intégrité. Nous cédons soit par intérêt, par exemple lorsque nous nous coulons dans les protocoles, les règles, les lois, etc., même ceux qui nous jugeons ridicules; ou encore par obligation: par exemple lorsque les jeux de pouvoir nous forcent à nous conformer. Résultat: nous développons un certain pécule de haine. Mais comme il s'agit d'une haine diffuse - qui n'est pas dirigée contre un ennemi en particulier, il arrive qu'elle se décharge dans le monde d'une manière absurde.

Bref, nos instincts, s'ils nous poussent à la violence, ne le font que par accident, en ce sens que nous ne recherchons pas la violence pour la violence. Ce que nous cherchons, c'est à survivre et à vivre "plus".

Je vois 2 cas possibles:

1) Celui qui par force des circonstances ne parvient pas à lutter pour son intégrité ou son accroissement vital risque d'être dégoûté par sa faiblesse;

2) Celui qui a fortement intériorisé une morale de répudiation du corps (et donc des instincts primaires) telle que la morale chrétienne risque d'être dégoûté par ce qui en lui veut lutter.

***

Dans l'exemple cité, la purge est un protocole social, et non le résultat d'instincts. Un protocole qui décharge sans doute les individus de la haine diffuse dont ils sont porteurs. C'est un exutoire. Or, on peut penser que l'homme de l'exemple devient dégoûté parce qu'il prend conscience qu'il s'est dépossédé de lui-même en y participant (1er cas).


Oui c'est un raisonnement tout à fait logique, nos instincts primaires dépendent de l'environnement, si l'environnement change, les réactions issues de ces instincts vont changer aussi, c'est ça ?

Je comprends très bien la suite de tes propos aussi, que je rejoins également. De fait une question me vient, dirais-tu dans un cas conceptuelle, que si l'environnement est au mieux pour ne pas générer une quelconque haine diffuse, cela signifierait de fait que cela n'existerait plus ? Ou bien est-ce nos interaction  avec un environnement, qu'il soit plus ou moins "bon", qui engendre cette violence ?

Je vous avoue qu'à la vue des premières réactions j'ai eu un peu peur de retomber sur les interactions que j'ai pu voir sur FB, nos échanges présents me rassurent ^^

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Invité hell-spawn
Invités, Posté(e)
Invité hell-spawn
Invité hell-spawn Invités 0 message
Posté(e)
il y a 5 minutes, Fumolow a dit :

Si je vous comprends bien, vous diriez que les nier ou les renier est un choix, donc liée à la conscience ? De fait on peut en être dégouté comme en ressentir quelque chose d'autres ?

 

C'est le role de la conscience de faire la lumière sur ce que nous sommes.

Et aussi sur ce que nous aimerions devenir.

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Membre, 70ans Posté(e)
Don Juan Membre 3 242 messages
Forumeur vétéran‚ 70ans‚
Posté(e)
il y a une heure, Fumolow a dit :

J'aurais dut préciser, je l'entends vis à vis de la démarche scientifique.
En soit je peux en faire l'expérience oui, mais seul j'aurais pas les moyens et outils nécessaire pour observer réellement le changement ou non de mon système lymphatique, ou du moins des processus issus de ce système.
L'expérience seule d'une illusion d'optique par exemple est trompeuse.
 

L'expérience d'une illusion d'optique est l'expérience d'un phénomène extérieur que vous pouvez réaliser avec vos sens et votre potentiel analytique.

L'expérience de la maîtrise de ses nerfs, ou d'une émotion quelconque, est l'expérience d'un phénomène intérieur que je peux décider ou refuser. La chose se passe entre moi et les "autres moi", il n'y a besoin d'aucune intervention extérieure.

Par contre, ce qui me semble important dans toute entreprise, c'est de bien comprendre le "pourquoi" on fait quelque chose.

 

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