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La Pornographisation de la Société

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DKKRR

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Crabe_fantome Membre 47 126 messages
Maitre des forums‚ 52ans‚
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il y a 7 minutes, PLS maker a dit :

Ben voilà. 

Trouve donc un environnement plus neutre que celui-là (c'est même pas une heure de cours, mais un atelier, avec combo prof+infirmière)

Le 1v1 élève-infirmière ? 

Le 1v1 élève-prof ? 

L'enregistrement des élèves pendant la récré ? 

Un sondage sur le forum 15-18 ? 

Ces questionnaires sont par ailleurs élaborés par une équipe composée d'infirmières et de... psychologues. Les infirmières pour le terrain (ya des besoins différents selon les collèges, par exemple ceux où on se retrouve avec une ou deux fille-mères par an ; des affaires de viols, de prostitution etc.), les psychologues pour le conseil et la formulation des questions. 

En attendant ton lumineux avis (qui objecte de justes réserves... identifiées en amont par l'équipe même qui fait les tests je le répète), on arrive quand même à faire correspondre les réponses des tests avec les plaintes que les enseignants des établissements concernés relèvent (attouchements, remarques déplacées etc.). 

Les limites sont prises en compte. ces tests vont surtout servir à identifier les besoins et donc à aider le prof d'SVT à construire de manière ciblée son cours. 

Le prof de svt en profitera pour rappeler que le livreur de pizza n'a pas mécaniquement le temps de ken toutes les filles du quartier, et que le porno c'est de la fiction... Quelque soit le style de porno qu'ils vont choisir d'ailleurs. Par exemple, non, les bidasses et les bikers ne sont pas tous gay... 

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Je veux bien faire un effort pour expliquer ce que je sais du déroulement de la préparation des cours d'éducation sexuelle, mais là... j'abandonne. 

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Membre, 52ans Posté(e)
Crabe_fantome Membre 47 126 messages
Maitre des forums‚ 52ans‚
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Il y a 8 heures, PLS maker a dit :

wtf.jpg

Je veux bien faire un effort pour expliquer ce que je sais du déroulement de la préparation des cours d'éducation sexuelle, mais là... j'abandonne. 

Pas du tout, au contraire, je découvre que l'éducation nationale commande à des psychologues des tests pour savoir où en sont certains collégiens avec leur sexualité, et ce, si j'ai bien compris, pour permettre aux profs de svt de mieux préparer ses cours. 

De ces tests, toujours si j'ai bien compris, il y a un amalgame fait entre la fiction et la réalité. 

De là ma proposition consiste à participer à briser cet amalgame : si un mec qui mate un porno avec une fille qui adooooooore la bite lui donne l'impression que toutes les filles adoooooorent la bite, alors un porno gay lui permettra d'avoir un peu de recul parce-qu'il ne pourra pas se dire que tous les mecs adoooooorent la bite aussi. Non ? C'est quoi l'option du prof de svt pour rétablir la réalité de la fiction ? 

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On ne parle pas de scènes ou du fait d'adorer le sexe ou pas, on parle des habitudes, de la course à la performance, de garçons qui regrettent de ne pas avoir transformé leur copine en femmes fontaines alors qu'ils pilonnaient à fond les ballons, de garçons qui s'étonnent que les filles ça crient pas forcément pendant l'acte et des filles qui culpabilisent de pas avoir envie de crier et de pas forcément ressentir de plaisir. 

Mais tout cela, d'autres ont déjà tenté de te l'expliquer. 

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Membre, 71ans Posté(e)
jacky29 Membre 40 501 messages
Maitre des forums‚ 71ans‚
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Le 2 juin 2018 à 20:54, DKKRR a dit :

 

Le sexe est omniprésent dans nos sociétés. Certes ce constat semble se constituer en tant que tautologie pour la plupart d'entre-nous, cependant sa mention se trouve impérative à une ère où l'on devient si prompt à dénoncer les violences sexistes qui s'abattent sur certaines composantes de la population

bonjour, beau texte mais d'une banalité affligeante! le sexe a toujours été omniprésent dans toute les sociétés humaines... et la violence fait partie intégrante de ce que nous sommes, de plus, comme pour beaucoup de groupes humains, le sexe dit fort impose depuis trop longtemps son diktat sur nous, les femmes. 
En effet, nulle ineptie dans l'évocation de la corrélation existant entre ces violences et la pornographisation toujours plus poussée de notre société et à laquelle nous sommes tous acteurs.

la violence va de pair avec le sexe, surtout dans tous les groupes humains qui préfèrent le "patriarcat" à la filiation matrilinéaire. notre société est infiniment moins pornographique que par exemple, celle de la Rome antique. 

Qu'il s'agisse de vendre un yaourt, du dentifrice, une voiture ou autres, plus aucun domaine ne fait l'économie de cette tendance à tout sexualiser afin de parler aux instincts bestiaux qui sommeillent en chacun d'entre-nous.
Que n'entendons-nous pas nos collègues (quelque soit leur sexe par-ailleurs), discourir vulgairement sur les personnes de sexe opposés qui s'offrent à leur vue et dont seule leur enveloppe charnelle semble être digne d'un quelconque intérêt.

la locution "instincts bestiaux" est une aberration, une "bête" n'est pas bestiale, elle suit un rut, des chaleurs, des échanges de phéromones etc etc... bref, c'est tout ce qui est de plus normal vis à vis de son comportement.

dis-moi un peu si tu n'es pas attiré(e) par un physique attrayant quand tu croises quelqu'un ou une? et dire du mal de façon vulgaire d'un individu entre collègues et ou amis, cela ne fait de mal à personne, c'est même une catharsis pour certains... le tout est de savoir ce qui est pardonnable et ce qui ne l'est pas.
En conséquence, le culte de l'apparence, caractéristique de la société moderne, se trouve renforcé et nous aliène toujours plus au quotidien dans la contrainte de la construction d'une hexis corporelle qui se devra d'être conforme aux normes symboliques de beauté telles que définies par de grands créateurs de mode ou autres.
Ainsi, nous n'existons plus que pour et par le regard des autres. La forme devient constitutive de notre être et l'intérêt et le jugement qui seront portés à notre égard seront essentiellement tributaires du hiatus qu'il y aura entre les attentes de la société en terme d'hexis corporelle idéale et ce que nous serons capables de produire.

le culte de l'apparence a toujours été une façon de fonctionner du primate humain... voir peintures corporelles, scarifications, tatouages rituels etc etc... c'est une partie de nous-mêmes qui aident à adhérer pleinement à une culture définie par un groupe, un clan, une tribu. vis à vis de la "mode", si des femmes et des hommes sont inaptes à comprendre que leur quête d'apparence les rend inapte à la survivance dans un groupe donné, ils seront éliminés avec le temps. 
Comment, dès lors, s'étonner des conséquences/dérives de tels schémas, qui se traduisent par une relation à l'autre de plus en plus fondée, si ce n'est exclusivement, sur le physique, avec les dérives que cela comporte.

avant, tout était fondé sur le patrimonial, le physique entrait peu en compte dans les "mariages", cela est vrai... et que voyait-on? des femmes seules en leur logis pendant que l'époux allait en "maison close" ou entretenait à grands frais des "amies" de coeur! eh oui!
Hélas, l'éternel irresponsable (le peuple) se retrouve, une fois n'est pas coutume, dans l'incapacité de constater qu'il se situe, en réalité, au fondement, des vices qui viennent perturber son quotidien et au lieu d'agir de sorte à construire une nouvelle éthique qui régira une tout autre société, celui-ci préfère venir s'offusquer d'effets dont il chérit les cause

Cela fait particulièrement écho au sujet sur le viol notamment.

laisse le peuple en paix, en général, c'est lui la victime! de plus, dis-moi ce qu'est, pour toi, le vice? une éthique ne peut survenir que si un groupe humain se trouve en perdition... et je suis au désespoir de te le dire mais l'éthique ne compte guère dans la "perdition" d'un groupe humain... de plus, pour en trouver une nouvelle, il faut faire preuve d'imagination or à ce niveau-là, nous agissons très bizarrement... soit l' éthique s'assoie allègrement sur les droits humains, notre propre société en fut un exemple mais cela s'améliore; soit elle promeut un chemin religieux et tombe illico presto dans l'abomination. entre les deux, il y a peu de sociétés humaines qui privilégient la modération dans la vie du groupe et de chacun.

pour le viol, restons-en là, merci. je te souhaite une belle journée, jacky.

 

Modifié par jacky29
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Membre, 52ans Posté(e)
Crabe_fantome Membre 47 126 messages
Maitre des forums‚ 52ans‚
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Il y a 3 heures, PLS maker a dit :

On ne parle pas de scènes ou du fait d'adorer le sexe ou pas, on parle des habitudes, de la course à la performance, de garçons qui regrettent de ne pas avoir transformé leur copine en femmes fontaines alors qu'ils pilonnaient à fond les ballons, de garçons qui s'étonnent que les filles ça crient pas forcément pendant l'acte et des filles qui culpabilisent de pas avoir envie de crier et de pas forcément ressentir de plaisir. 

Mais tout cela, d'autres ont déjà tenté de te l'expliquer. 

Oui y a toujours des gens pour m'expliquer que fumer un pétard implique une course à la performance et qu'après c'est la coke et l'hero... Pardon de ne pas y croire. 

 

En revanche je ne fais pas l'amalgame entre la naissance d'un complexe (lié à un film, aux magazines, aux copines etc.) et ceux qui frisent la schizophrénie en confondant fiction et réalité. 

 

Reste que tes tests ont piqué ma curiosité et vu que c'est du service public je souhaite avoir accès au questionnaire. Où est-ce que je trouve ça ? 

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il y a 3 minutes, Crabe_fantome a dit :

En revanche je ne fais pas l'amalgame entre la naissance d'un complexe (lié à un film, aux magazines, aux copines etc.) et ceux qui frisent la schizophrénie en confondant fiction et réalité. 

OK, j'aurais dû m'en douter que je perdais du temps à répondre. 

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Membre, 52ans Posté(e)
Crabe_fantome Membre 47 126 messages
Maitre des forums‚ 52ans‚
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il y a 1 minute, PLS maker a dit :

OK, j'aurais dû m'en douter que je perdais du temps à répondre. 

Je comprends que la recherche de la rentabilité soit un objectif, cependant nous sommes dans une discussion et pardon d'opposer des arguments aux tiens. Si tu n'as plus d'argument tu peux juste dire que tu n'en as plus, ce serait plus honnête que ce genre de réponse où tu perds ton temps à dire que tu perds ton temps pour signifier que tu estimes que je suis un sale con qui n'est pas d'accord avec ton analyse, et qu'un mec intelligent doit forcément être de ton coté.

 

Passé cette parenthèse je vais tenter de résumer ton intervention: il y a des collégiens dans des zones difficiles qui ont besoin d'être recadré parce que leur relation au sexe est tronqué, notamment par une pornographie sauvage et non contrôlée. 

 

C'est quelque chose que je peux entendre, et j'ai juste émis des doutes sur la neutralité du test. Je pensais que les collèges en ZEP avait besoin de thunes pour avoir plus de prof et j'apprends que l'argent est utilisé pour payer des psychologues qui vont, année après année, classe par classe, individuellement recevoir un collégien pour lui faire passer un test (auquel il ne souhaite pas forcément répondre d'ailleurs) afin de permettre au prof de SVT de mieux orienter son cours sur l'éducation sexuelle. Je suis un peu étonné, mais curieux de nature je réitère mon souhait d'avoir accès à ce test.

 

Reste à voir en quoi cette minorité en difficulté met en avant la prographisation de notre société... S'il y avait un rapport alors les filles des banlieues pourraient librement s'habiller comme elles le souhaitent, si elles ne le peuvent pas, si elles sont obligé de s'habiller comme des garçons, si elles sont obligé de se désexualiser et de se couvrir, c'est peut être justement la preuve inverse, celle que la société devient plus prude. 

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Pourquoi l'hypersexualisation des stars est dangereuse pour les adolescents

Sonia Feertchak Ecrivain et éditrice française

Il y a quelques mois, j'ai mené une série d'entretiens dans le cadre d'un ouvrage annuel que je rédige depuis 15 ans pour les adolescentes. Là, je me suis aperçue de deux phénomènes apparemment contradictoires : comparées à leurs aînées, les ados d'aujourd'hui font preuve d'une étonnante pudibonderie quand on évoque devant elles des sujets qui touchent à leur corps ou à la sexualité ; alors qu'elles sont vêtues de façon bien plus suggestive que leurs alter ego d'il y a 15 ans.

 

Durant cette période, la féminité des ados a changé. Au tournant du millénaire, elles étaient vêtues de façon moins sexy, mais ne prenaient pas ombrage qu'on parle avec elles de choses intimes : je me souviens avoir pris note que, si elles n'étaient pas intéressées, la plupart en témoignaient sans enjeu et on passait à autre chose ; si un sujet les dérangeait dans le livre, elles tournaient la page. Aujourd'hui les jeunes filles sont parfois habillées de façon si aguicheuse que leurs aînées sont scandalisées (« Je n'arrête pas de dire à ma petite sœur qu'elle s'habille comme une tepu »), en revanche beaucoup refusent d'évoquer la sexualité (« Ça n'est pas de mon âge »), ou réagissent violemment à la mention de certains mots (« Aréole et mamelon, c'est dégueu comme entrée, le dessin me dégoûte » ; « fantasme ou masturbation, non merci, je ne vois pas en quoi je suis concernée »...).

 

Je ne suis pas la seule à avoir noté la cause de cette pruderie : la banalisation de la pornographie, et l'accès si aisé à cette culture. Les adolescents sont sans conteste influencés par YouPorn et le X ambiant : des mots qu'ils emploient aux pratiques qu'ils expérimentent tôt, tout en témoigne et heureusement, ça n'est pas toujours une catastrophe. Les plus jeunes en revanche, les 10-12 ans, presque toujours choqués par les bouts de vidéos qu'ils visionnent, ne sont pas dupes, ni des conséquences psychiques néfastes que celles-ci peuvent entraîner sur eux ni de ce qu'ils sont les seuls à pouvoir se protéger - leurs parents redoutent, mais... se doutent rarement de ce que leur progéniture a pu voir.

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Conséquence, pour les filles notamment qui sont à la fois plus intrusées par ce type d'images et moins honteuses à se dire choquées : de nombreuses ados et préados rejettent en bloc tout ce qui a trait à la sexualité, à leur intimité. Elles savent bien que tôt ou tard elles feront face à des images ou des vidéos qui les gêneront, surgies sur leurs écrans de façon intempestive ou parce que des copains-copines auront fait passer un cellulaire où tournent en boucles des images licencieuses. Beaucoup d'entre elles aussi ont vécu de mauvaises expériences sur les réseaux sociaux : qu'elles le déplorent ou se montrent fatalistes, il leur faut prendre garde, celles que j'ai interrogées en étaient étonnamment conscientes pour leur âge.

 

Avec tout ça, il est d'autant plus étonnant qu'à l'endroit de leur vestiaire les jeunes filles ne rejettent pas, du même coup, l'hypersexualisation de vêtements qui au départ ne leur étaient même pas destinés : strings, push up, dessous de dessus, fuck-me-shoes, slims et skinny, Lurex... Pourtant il n'y a pas de doute : de très nombreuses ados, préados voire des fillettes réclament et obtiennent de revêtir ces colifichets convoités, ces parures du désir.

À les avoir interrogées, l'explication est nette : ce qui relève pour nous, adultes, de l'hypersexualisation, n'est aucunement lié, pour elles, à la sexualité. J'affirme que l'immense majorité de celles qui se vêtissent de façon suggestive ignore l'effet qu'elles peuvent susciter, ne décodent pas les signes qu'elles émettent. Et plus elles s'hypersexualisent jeunes, plus le hiatus est vertigineux. Dans notre cadre de pensée d'adultes, on pourrait se dire qu'elles veulent être désirables, mais ne tiennent pas à ce que les garçons les désirent... Sauf qu'elles ne diraient même pas d'elles-mêmes qu'elles cherchent à se montrer « désirables » ; elles utilisent une autre terminologie : « cool », « stylées », « hyperbelles ».

Ces jeunes filles cherchent légitimement à avoir une bonne image d'elles-mêmes, et comme naguère on aimait se sentir jolie (qu'elle me jette la première pierre celle qui n'a pas cherché le reflet de sa beauté dans un miroir de son enfance), elles souhaitent aujourd'hui se sentir sexy. Non seulement - cela a été pointé et repointé -, les femmes sont beaucoup plus soumises que les hommes à la dictature du corps, mais il semblerait que, chez les ados, celle-ci se soit déplacée de la beauté vers l'hypersexualité.

Il faut dire que nous sommes passés d'une société patriarcale et segmentée où on recherchait la respectabilité, à un monde plus virtuel aux classes sociales diluées où on recherche la désirabilité. Il n'y a qu'à regarder les photos : autrefois sur les clichés de famille nos ancêtres posaient le plus sérieusement, ils cherchaient à inspirer le respect ; aujourd'hui, sur Internet, on pose le plus glamoureusement, on cherche à susciter l'envie, le désir... Et, du désir mimétique au désir sexuel, il n'y a souvent qu'un pas, finement perçu par les adolescentes. On a beau dire aux filles de bien travailler à l'école - ce qu'elles font en moyenne davantage que leurs frères -, de faire des études, etc., qui fait la Une des magazines féminins, passe à la télé, crée des collections capsules pour des marques prestigieuses ? Qui est loué, parmi les femmes ? Les jolies-glamour-sexy, bref les hypersexualisées : Kim Kardashian, Rihanna, Miley Cirus, Beyonce, Huda Kattan...

Les ados ne s'y trompent pas, qui tentent de leur ressembler pour pouvoir se gratifier de cette féminité... et du pouvoir qui s'y rattache. Car ces femmes sont audacieuses, travailleuses et femmes d'affaires accomplies, avec une particularité : comme matière première elles utilisent leur corps, et leur narcissisme leur tient de credo... après tout ! Les réseaux sociaux accroissent le phénomène, et le démocratisent : potentiellement nous sommes toutes des Cendrillon, on est toutes invitées au bal, rien n'interdit à chacune de faire sa duck-face pour glaner des likes.

Allez dire aux adolescentes d'aujourd'hui (je le sais, j'ai essayé) : tu sais, les Anges de Victoria's Secret sont jetés une fois qu'elles ont pris de l'âge/du poids/qu'elles ont enfanté... « Peut-être qu'un jour, je serai vieille, répondent-elles, cependant, j'ai 15-16 ans, ma bonne dame, et je t'emmerde en attendant » (pour paraphraser Tristan Bernard et Georges Brassens). Qu'y a-t-il à leur répondre ?

J'ajouterai enfin, pas très à l'aise dans mes baskets de jouer les trouble-fêtes, mais j'y vais, que la lutte contre le slut shaming, ô combien légitime en ces temps radicaux, a parfois un effet pervers : quand je regarde la réponse cinglante de la mannequin activiste Emily Ratajkowsky à un journaliste méprisant quant à sa tenue ouahouou à une récente Fashion Week de New York, je suis mal à l'aise. La jeune actrice a bien le droit de se vêtir et dévêtir comme elle l'entend, on a suffisamment fustigé et ostracisé les femmes pour cela, qu'on leur fiche la paix. En même temps, dans le cas particulier où je m'adresse à des jeunes, vis-à-vis de mes lectrices et de leurs alter ego mâles, on ne peut pas s'en tenir là, on ne peut pas dire que la tenue d'Emily Ratajkowsky est juste « ouahouou ». Elle est si jolie, et en plus intelligente et grande gueule que bien des adolescentes ont envie de la prendre, elle et sa tenue, comme modèle. Et, petit à petit, à la dérobée, des adolescentes ne voient plus que la féminité conquérante de leur modèle qui arbore fièrement ses formes. Les fans ne vont pas voir que, pour n'importe quel homme, n'importe quel garçon normal, cette tenue est hautement suggestive.

Évidemment que les messieurs sont tenus de se tenir, c'est la base de toute société évoluée, pour ma part c'est ainsi que j'ai défini ce que devrait être la virilité contemporaine, expurgée de toute velléité de domination. Mais d'un point de vue très pratique et concret, je mets au défi les parents, même les plus féministes, de laisser leur fille de quinze ans sortir dans une tenue similaire. Oui, Emily Ratajkowsky a tous les droits de se vêtir comme elle veut, aucun homme n'est légitime pour lui manquer de respect, en revanche on ne peut pas laisser dire que sa tenue est anodine, qu'elle est juste sexy. Elle est très sexy, incroyablement aguicheuse. Si on ne le dit pas, au bon motif qu'on en a marre de conspuer les femmes sur leur corps, on risque d'induire chez les ados qu'on peut se vêtir ainsi, que c'est normal, que ça n'est pas un problème. Il faut bien s'entendre ici sur le verbe « pouvoir » : Emily R peut, au sens de elle a le droit de s'habiller comme elle veut ; dans le cas évoqué sa tenue la rend hautement désirable et en l'état actuel de la société ça n'est pas évident, voire ça serait dangereux pour une fille qui ne serait pas accompagnée d'un garde du corps, de sortir ainsi.

Ce qu'il me semble urgent de faire ? Faire réfléchir les adolescents, des deux sexes sur le sens du vêtement, sur les messages du corps et son objetisation. Quand je décide de m'objetiser (droit récent acquis de haute lutte), comment être sûre que les autres vont traiter l'objet que j'ai souhaité incarner d'une façon qui me convient? Aujourd'hui, c'est un progrès, on veut vivre dans des sociétés où on a le droit de porter la tenue qu'on veut. Certaines - certains aussi - ont envie de se parer de façon sexy. C'est leur droit. Et il est urgent d'expliquer aux garçons (même les petits), aux adolescents, que ce qui prévaut c'est le consentement. Je dirais à mon fils : « Emily Ratajkowsky a choisi de porter cette robe Julien McDonald, elle en a le droit, et même si ça te fait de l'effet, cela ne t'autorise pas à une remarque, encore moins à un geste déplacé. »

Il est urgent de déculpabiliser les filles de se vêtir comme elles l'entendent, quel que soit leur look, tout en leur faisant prendre conscience qu'elles envoient un éventuel message sexuel en revêtant certaines tenues ; et de déculpabiliser les garçons d'éprouver du désir pour celles-ci, tout en leur signifiant que cela ne leur donne en aucun cas des droits, si ce n'est celui de demander aux intéressées leur consentement. Mettons des mots sur des sensations et sentiments coupables : il est normal d'avoir envie de plaire, il est naturel d'éprouver du désir... tout en tenant absolument compte de l'autre. Le respect est le minimum syndical des relations humaines.

https://quebec.huffingtonpost.ca/sonia-feertchak/hypersexualisation-adolescents_b_14109200.html?guccounter=1

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il y a 21 minutes, fx. a dit :

Pourquoi l'hypersexualisation des stars est dangereuse pour les adolescents

Sonia Feertchak Ecrivain et éditrice française

Il y a quelques mois, j'ai mené une série d'entretiens dans le cadre d'un ouvrage annuel que je rédige depuis 15 ans pour les adolescentes. Là, je me suis aperçue de deux phénomènes apparemment contradictoires : comparées à leurs aînées, les ados d'aujourd'hui font preuve d'une étonnante pudibonderie quand on évoque devant elles des sujets qui touchent à leur corps ou à la sexualité ; alors qu'elles sont vêtues de façon bien plus suggestive que leurs alter ego d'il y a 15 ans.

 

Durant cette période, la féminité des ados a changé. Au tournant du millénaire, elles étaient vêtues de façon moins sexy, mais ne prenaient pas ombrage qu'on parle avec elles de choses intimes : je me souviens avoir pris note que, si elles n'étaient pas intéressées, la plupart en témoignaient sans enjeu et on passait à autre chose ; si un sujet les dérangeait dans le livre, elles tournaient la page. Aujourd'hui les jeunes filles sont parfois habillées de façon si aguicheuse que leurs aînées sont scandalisées (« Je n'arrête pas de dire à ma petite sœur qu'elle s'habille comme une tepu »), en revanche beaucoup refusent d'évoquer la sexualité (« Ça n'est pas de mon âge »), ou réagissent violemment à la mention de certains mots (« Aréole et mamelon, c'est dégueu comme entrée, le dessin me dégoûte » ; « fantasme ou masturbation, non merci, je ne vois pas en quoi je suis concernée »...).

 

Je ne suis pas la seule à avoir noté la cause de cette pruderie : la banalisation de la pornographie, et l'accès si aisé à cette culture. Les adolescents sont sans conteste influencés par YouPorn et le X ambiant : des mots qu'ils emploient aux pratiques qu'ils expérimentent tôt, tout en témoigne et heureusement, ça n'est pas toujours une catastrophe. Les plus jeunes en revanche, les 10-12 ans, presque toujours choqués par les bouts de vidéos qu'ils visionnent, ne sont pas dupes, ni des conséquences psychiques néfastes que celles-ci peuvent entraîner sur eux ni de ce qu'ils sont les seuls à pouvoir se protéger - leurs parents redoutent, mais... se doutent rarement de ce que leur progéniture a pu voir.

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Conséquence, pour les filles notamment qui sont à la fois plus intrusées par ce type d'images et moins honteuses à se dire choquées : de nombreuses ados et préados rejettent en bloc tout ce qui a trait à la sexualité, à leur intimité. Elles savent bien que tôt ou tard elles feront face à des images ou des vidéos qui les gêneront, surgies sur leurs écrans de façon intempestive ou parce que des copains-copines auront fait passer un cellulaire où tournent en boucles des images licencieuses. Beaucoup d'entre elles aussi ont vécu de mauvaises expériences sur les réseaux sociaux : qu'elles le déplorent ou se montrent fatalistes, il leur faut prendre garde, celles que j'ai interrogées en étaient étonnamment conscientes pour leur âge.

 

Avec tout ça, il est d'autant plus étonnant qu'à l'endroit de leur vestiaire les jeunes filles ne rejettent pas, du même coup, l'hypersexualisation de vêtements qui au départ ne leur étaient même pas destinés : strings, push up, dessous de dessus, fuck-me-shoes, slims et skinny, Lurex... Pourtant il n'y a pas de doute : de très nombreuses ados, préados voire des fillettes réclament et obtiennent de revêtir ces colifichets convoités, ces parures du désir.

À les avoir interrogées, l'explication est nette : ce qui relève pour nous, adultes, de l'hypersexualisation, n'est aucunement lié, pour elles, à la sexualité. J'affirme que l'immense majorité de celles qui se vêtissent de façon suggestive ignore l'effet qu'elles peuvent susciter, ne décodent pas les signes qu'elles émettent. Et plus elles s'hypersexualisent jeunes, plus le hiatus est vertigineux. Dans notre cadre de pensée d'adultes, on pourrait se dire qu'elles veulent être désirables, mais ne tiennent pas à ce que les garçons les désirent... Sauf qu'elles ne diraient même pas d'elles-mêmes qu'elles cherchent à se montrer « désirables » ; elles utilisent une autre terminologie : « cool », « stylées », « hyperbelles ».

Ces jeunes filles cherchent légitimement à avoir une bonne image d'elles-mêmes, et comme naguère on aimait se sentir jolie (qu'elle me jette la première pierre celle qui n'a pas cherché le reflet de sa beauté dans un miroir de son enfance), elles souhaitent aujourd'hui se sentir sexy. Non seulement - cela a été pointé et repointé -, les femmes sont beaucoup plus soumises que les hommes à la dictature du corps, mais il semblerait que, chez les ados, celle-ci se soit déplacée de la beauté vers l'hypersexualité.

Il faut dire que nous sommes passés d'une société patriarcale et segmentée où on recherchait la respectabilité, à un monde plus virtuel aux classes sociales diluées où on recherche la désirabilité. Il n'y a qu'à regarder les photos : autrefois sur les clichés de famille nos ancêtres posaient le plus sérieusement, ils cherchaient à inspirer le respect ; aujourd'hui, sur Internet, on pose le plus glamoureusement, on cherche à susciter l'envie, le désir... Et, du désir mimétique au désir sexuel, il n'y a souvent qu'un pas, finement perçu par les adolescentes. On a beau dire aux filles de bien travailler à l'école - ce qu'elles font en moyenne davantage que leurs frères -, de faire des études, etc., qui fait la Une des magazines féminins, passe à la télé, crée des collections capsules pour des marques prestigieuses ? Qui est loué, parmi les femmes ? Les jolies-glamour-sexy, bref les hypersexualisées : Kim Kardashian, Rihanna, Miley Cirus, Beyonce, Huda Kattan...

Les ados ne s'y trompent pas, qui tentent de leur ressembler pour pouvoir se gratifier de cette féminité... et du pouvoir qui s'y rattache. Car ces femmes sont audacieuses, travailleuses et femmes d'affaires accomplies, avec une particularité : comme matière première elles utilisent leur corps, et leur narcissisme leur tient de credo... après tout ! Les réseaux sociaux accroissent le phénomène, et le démocratisent : potentiellement nous sommes toutes des Cendrillon, on est toutes invitées au bal, rien n'interdit à chacune de faire sa duck-face pour glaner des likes.

Allez dire aux adolescentes d'aujourd'hui (je le sais, j'ai essayé) : tu sais, les Anges de Victoria's Secret sont jetés une fois qu'elles ont pris de l'âge/du poids/qu'elles ont enfanté... « Peut-être qu'un jour, je serai vieille, répondent-elles, cependant, j'ai 15-16 ans, ma bonne dame, et je t'emmerde en attendant » (pour paraphraser Tristan Bernard et Georges Brassens). Qu'y a-t-il à leur répondre ?

J'ajouterai enfin, pas très à l'aise dans mes baskets de jouer les trouble-fêtes, mais j'y vais, que la lutte contre le slut shaming, ô combien légitime en ces temps radicaux, a parfois un effet pervers : quand je regarde la réponse cinglante de la mannequin activiste Emily Ratajkowsky à un journaliste méprisant quant à sa tenue ouahouou à une récente Fashion Week de New York, je suis mal à l'aise. La jeune actrice a bien le droit de se vêtir et dévêtir comme elle l'entend, on a suffisamment fustigé et ostracisé les femmes pour cela, qu'on leur fiche la paix. En même temps, dans le cas particulier où je m'adresse à des jeunes, vis-à-vis de mes lectrices et de leurs alter ego mâles, on ne peut pas s'en tenir là, on ne peut pas dire que la tenue d'Emily Ratajkowsky est juste « ouahouou ». Elle est si jolie, et en plus intelligente et grande gueule que bien des adolescentes ont envie de la prendre, elle et sa tenue, comme modèle. Et, petit à petit, à la dérobée, des adolescentes ne voient plus que la féminité conquérante de leur modèle qui arbore fièrement ses formes. Les fans ne vont pas voir que, pour n'importe quel homme, n'importe quel garçon normal, cette tenue est hautement suggestive.

Évidemment que les messieurs sont tenus de se tenir, c'est la base de toute société évoluée, pour ma part c'est ainsi que j'ai défini ce que devrait être la virilité contemporaine, expurgée de toute velléité de domination. Mais d'un point de vue très pratique et concret, je mets au défi les parents, même les plus féministes, de laisser leur fille de quinze ans sortir dans une tenue similaire. Oui, Emily Ratajkowsky a tous les droits de se vêtir comme elle veut, aucun homme n'est légitime pour lui manquer de respect, en revanche on ne peut pas laisser dire que sa tenue est anodine, qu'elle est juste sexy. Elle est très sexy, incroyablement aguicheuse. Si on ne le dit pas, au bon motif qu'on en a marre de conspuer les femmes sur leur corps, on risque d'induire chez les ados qu'on peut se vêtir ainsi, que c'est normal, que ça n'est pas un problème. Il faut bien s'entendre ici sur le verbe « pouvoir » : Emily R peut, au sens de elle a le droit de s'habiller comme elle veut ; dans le cas évoqué sa tenue la rend hautement désirable et en l'état actuel de la société ça n'est pas évident, voire ça serait dangereux pour une fille qui ne serait pas accompagnée d'un garde du corps, de sortir ainsi.

Ce qu'il me semble urgent de faire ? Faire réfléchir les adolescents, des deux sexes sur le sens du vêtement, sur les messages du corps et son objetisation. Quand je décide de m'objetiser (droit récent acquis de haute lutte), comment être sûre que les autres vont traiter l'objet que j'ai souhaité incarner d'une façon qui me convient? Aujourd'hui, c'est un progrès, on veut vivre dans des sociétés où on a le droit de porter la tenue qu'on veut. Certaines - certains aussi - ont envie de se parer de façon sexy. C'est leur droit. Et il est urgent d'expliquer aux garçons (même les petits), aux adolescents, que ce qui prévaut c'est le consentement. Je dirais à mon fils : « Emily Ratajkowsky a choisi de porter cette robe Julien McDonald, elle en a le droit, et même si ça te fait de l'effet, cela ne t'autorise pas à une remarque, encore moins à un geste déplacé. »

Il est urgent de déculpabiliser les filles de se vêtir comme elles l'entendent, quel que soit leur look, tout en leur faisant prendre conscience qu'elles envoient un éventuel message sexuel en revêtant certaines tenues ; et de déculpabiliser les garçons d'éprouver du désir pour celles-ci, tout en leur signifiant que cela ne leur donne en aucun cas des droits, si ce n'est celui de demander aux intéressées leur consentement. Mettons des mots sur des sensations et sentiments coupables : il est normal d'avoir envie de plaire, il est naturel d'éprouver du désir... tout en tenant absolument compte de l'autre. Le respect est le minimum syndical des relations humaines.

https://quebec.huffingtonpost.ca/sonia-feertchak/hypersexualisation-adolescents_b_14109200.html?guccounter=1

Voilà, tout est dit et si je peux me permettre, je vais te piquer la conclusion de l'article pour un autre topic. 

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à l’instant, Ines Presso a dit :

Voilà, tout est dit et si je peux me permettre, je vais te piquer la conclusion de l'article pour un autre topic. 

Dur pour les trolls de constater qu'ils ne sont finalement que des ados attardés ...

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Crabe_fantome Membre 47 126 messages
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il y a 36 minutes, fx. a dit :

Pourquoi l'hypersexualisation des stars est dangereuse pour les adolescents

Sonia Feertchak Ecrivain et éditrice française

Il y a quelques mois, j'ai mené une série d'entretiens dans le cadre d'un ouvrage annuel que je rédige depuis 15 ans pour les adolescentes. Là, je me suis aperçue de deux phénomènes apparemment contradictoires : comparées à leurs aînées, les ados d'aujourd'hui font preuve d'une étonnante pudibonderie quand on évoque devant elles des sujets qui touchent à leur corps ou à la sexualité ; alors qu'elles sont vêtues de façon bien plus suggestive que leurs alter ego d'il y a 15 ans.

 

Durant cette période, la féminité des ados a changé. Au tournant du millénaire, elles étaient vêtues de façon moins sexy, mais ne prenaient pas ombrage qu'on parle avec elles de choses intimes : je me souviens avoir pris note que, si elles n'étaient pas intéressées, la plupart en témoignaient sans enjeu et on passait à autre chose ; si un sujet les dérangeait dans le livre, elles tournaient la page. Aujourd'hui les jeunes filles sont parfois habillées de façon si aguicheuse que leurs aînées sont scandalisées (« Je n'arrête pas de dire à ma petite sœur qu'elle s'habille comme une tepu »), en revanche beaucoup refusent d'évoquer la sexualité (« Ça n'est pas de mon âge »), ou réagissent violemment à la mention de certains mots (« Aréole et mamelon, c'est dégueu comme entrée, le dessin me dégoûte » ; « fantasme ou masturbation, non merci, je ne vois pas en quoi je suis concernée »...).

 

Je ne suis pas la seule à avoir noté la cause de cette pruderie : la banalisation de la pornographie, et l'accès si aisé à cette culture. Les adolescents sont sans conteste influencés par YouPorn et le X ambiant : des mots qu'ils emploient aux pratiques qu'ils expérimentent tôt, tout en témoigne et heureusement, ça n'est pas toujours une catastrophe. Les plus jeunes en revanche, les 10-12 ans, presque toujours choqués par les bouts de vidéos qu'ils visionnent, ne sont pas dupes, ni des conséquences psychiques néfastes que celles-ci peuvent entraîner sur eux ni de ce qu'ils sont les seuls à pouvoir se protéger - leurs parents redoutent, mais... se doutent rarement de ce que leur progéniture a pu voir.

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Conséquence, pour les filles notamment qui sont à la fois plus intrusées par ce type d'images et moins honteuses à se dire choquées : de nombreuses ados et préados rejettent en bloc tout ce qui a trait à la sexualité, à leur intimité. Elles savent bien que tôt ou tard elles feront face à des images ou des vidéos qui les gêneront, surgies sur leurs écrans de façon intempestive ou parce que des copains-copines auront fait passer un cellulaire où tournent en boucles des images licencieuses. Beaucoup d'entre elles aussi ont vécu de mauvaises expériences sur les réseaux sociaux : qu'elles le déplorent ou se montrent fatalistes, il leur faut prendre garde, celles que j'ai interrogées en étaient étonnamment conscientes pour leur âge.

 

Avec tout ça, il est d'autant plus étonnant qu'à l'endroit de leur vestiaire les jeunes filles ne rejettent pas, du même coup, l'hypersexualisation de vêtements qui au départ ne leur étaient même pas destinés : strings, push up, dessous de dessus, fuck-me-shoes, slims et skinny, Lurex... Pourtant il n'y a pas de doute : de très nombreuses ados, préados voire des fillettes réclament et obtiennent de revêtir ces colifichets convoités, ces parures du désir.

À les avoir interrogées, l'explication est nette : ce qui relève pour nous, adultes, de l'hypersexualisation, n'est aucunement lié, pour elles, à la sexualité. J'affirme que l'immense majorité de celles qui se vêtissent de façon suggestive ignore l'effet qu'elles peuvent susciter, ne décodent pas les signes qu'elles émettent. Et plus elles s'hypersexualisent jeunes, plus le hiatus est vertigineux. Dans notre cadre de pensée d'adultes, on pourrait se dire qu'elles veulent être désirables, mais ne tiennent pas à ce que les garçons les désirent... Sauf qu'elles ne diraient même pas d'elles-mêmes qu'elles cherchent à se montrer « désirables » ; elles utilisent une autre terminologie : « cool », « stylées », « hyperbelles ».

Ces jeunes filles cherchent légitimement à avoir une bonne image d'elles-mêmes, et comme naguère on aimait se sentir jolie (qu'elle me jette la première pierre celle qui n'a pas cherché le reflet de sa beauté dans un miroir de son enfance), elles souhaitent aujourd'hui se sentir sexy. Non seulement - cela a été pointé et repointé -, les femmes sont beaucoup plus soumises que les hommes à la dictature du corps, mais il semblerait que, chez les ados, celle-ci se soit déplacée de la beauté vers l'hypersexualité.

Il faut dire que nous sommes passés d'une société patriarcale et segmentée où on recherchait la respectabilité, à un monde plus virtuel aux classes sociales diluées où on recherche la désirabilité. Il n'y a qu'à regarder les photos : autrefois sur les clichés de famille nos ancêtres posaient le plus sérieusement, ils cherchaient à inspirer le respect ; aujourd'hui, sur Internet, on pose le plus glamoureusement, on cherche à susciter l'envie, le désir... Et, du désir mimétique au désir sexuel, il n'y a souvent qu'un pas, finement perçu par les adolescentes. On a beau dire aux filles de bien travailler à l'école - ce qu'elles font en moyenne davantage que leurs frères -, de faire des études, etc., qui fait la Une des magazines féminins, passe à la télé, crée des collections capsules pour des marques prestigieuses ? Qui est loué, parmi les femmes ? Les jolies-glamour-sexy, bref les hypersexualisées : Kim Kardashian, Rihanna, Miley Cirus, Beyonce, Huda Kattan...

Les ados ne s'y trompent pas, qui tentent de leur ressembler pour pouvoir se gratifier de cette féminité... et du pouvoir qui s'y rattache. Car ces femmes sont audacieuses, travailleuses et femmes d'affaires accomplies, avec une particularité : comme matière première elles utilisent leur corps, et leur narcissisme leur tient de credo... après tout ! Les réseaux sociaux accroissent le phénomène, et le démocratisent : potentiellement nous sommes toutes des Cendrillon, on est toutes invitées au bal, rien n'interdit à chacune de faire sa duck-face pour glaner des likes.

Allez dire aux adolescentes d'aujourd'hui (je le sais, j'ai essayé) : tu sais, les Anges de Victoria's Secret sont jetés une fois qu'elles ont pris de l'âge/du poids/qu'elles ont enfanté... « Peut-être qu'un jour, je serai vieille, répondent-elles, cependant, j'ai 15-16 ans, ma bonne dame, et je t'emmerde en attendant » (pour paraphraser Tristan Bernard et Georges Brassens). Qu'y a-t-il à leur répondre ?

J'ajouterai enfin, pas très à l'aise dans mes baskets de jouer les trouble-fêtes, mais j'y vais, que la lutte contre le slut shaming, ô combien légitime en ces temps radicaux, a parfois un effet pervers : quand je regarde la réponse cinglante de la mannequin activiste Emily Ratajkowsky à un journaliste méprisant quant à sa tenue ouahouou à une récente Fashion Week de New York, je suis mal à l'aise. La jeune actrice a bien le droit de se vêtir et dévêtir comme elle l'entend, on a suffisamment fustigé et ostracisé les femmes pour cela, qu'on leur fiche la paix. En même temps, dans le cas particulier où je m'adresse à des jeunes, vis-à-vis de mes lectrices et de leurs alter ego mâles, on ne peut pas s'en tenir là, on ne peut pas dire que la tenue d'Emily Ratajkowsky est juste « ouahouou ». Elle est si jolie, et en plus intelligente et grande gueule que bien des adolescentes ont envie de la prendre, elle et sa tenue, comme modèle. Et, petit à petit, à la dérobée, des adolescentes ne voient plus que la féminité conquérante de leur modèle qui arbore fièrement ses formes. Les fans ne vont pas voir que, pour n'importe quel homme, n'importe quel garçon normal, cette tenue est hautement suggestive.

Évidemment que les messieurs sont tenus de se tenir, c'est la base de toute société évoluée, pour ma part c'est ainsi que j'ai défini ce que devrait être la virilité contemporaine, expurgée de toute velléité de domination. Mais d'un point de vue très pratique et concret, je mets au défi les parents, même les plus féministes, de laisser leur fille de quinze ans sortir dans une tenue similaire. Oui, Emily Ratajkowsky a tous les droits de se vêtir comme elle veut, aucun homme n'est légitime pour lui manquer de respect, en revanche on ne peut pas laisser dire que sa tenue est anodine, qu'elle est juste sexy. Elle est très sexy, incroyablement aguicheuse. Si on ne le dit pas, au bon motif qu'on en a marre de conspuer les femmes sur leur corps, on risque d'induire chez les ados qu'on peut se vêtir ainsi, que c'est normal, que ça n'est pas un problème. Il faut bien s'entendre ici sur le verbe « pouvoir » : Emily R peut, au sens de elle a le droit de s'habiller comme elle veut ; dans le cas évoqué sa tenue la rend hautement désirable et en l'état actuel de la société ça n'est pas évident, voire ça serait dangereux pour une fille qui ne serait pas accompagnée d'un garde du corps, de sortir ainsi.

Ce qu'il me semble urgent de faire ? Faire réfléchir les adolescents, des deux sexes sur le sens du vêtement, sur les messages du corps et son objetisation. Quand je décide de m'objetiser (droit récent acquis de haute lutte), comment être sûre que les autres vont traiter l'objet que j'ai souhaité incarner d'une façon qui me convient? Aujourd'hui, c'est un progrès, on veut vivre dans des sociétés où on a le droit de porter la tenue qu'on veut. Certaines - certains aussi - ont envie de se parer de façon sexy. C'est leur droit. Et il est urgent d'expliquer aux garçons (même les petits), aux adolescents, que ce qui prévaut c'est le consentement. Je dirais à mon fils : « Emily Ratajkowsky a choisi de porter cette robe Julien McDonald, elle en a le droit, et même si ça te fait de l'effet, cela ne t'autorise pas à une remarque, encore moins à un geste déplacé. »

Il est urgent de déculpabiliser les filles de se vêtir comme elles l'entendent, quel que soit leur look, tout en leur faisant prendre conscience qu'elles envoient un éventuel message sexuel en revêtant certaines tenues ; et de déculpabiliser les garçons d'éprouver du désir pour celles-ci, tout en leur signifiant que cela ne leur donne en aucun cas des droits, si ce n'est celui de demander aux intéressées leur consentement. Mettons des mots sur des sensations et sentiments coupables : il est normal d'avoir envie de plaire, il est naturel d'éprouver du désir... tout en tenant absolument compte de l'autre. Le respect est le minimum syndical des relations humaines.

https://quebec.huffingtonpost.ca/sonia-feertchak/hypersexualisation-adolescents_b_14109200.html?guccounter=1

Oui en somme plus rien à voir avec le porno...

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il y a 1 minute, Crabe_fantome a dit :

Oui en somme plus rien à voir avec le porno...

 

il y a 2 minutes, Crabe_fantome a dit :

Je ne suis pas la seule à avoir noté la cause de cette pruderie : la banalisation de la pornographie, et l'accès si aisé à cette culture. Les adolescents sont sans conteste influencés par YouPorn et le X ambiant : des mots qu'ils emploient aux pratiques qu'ils expérimentent tôt, tout en témoigne et heureusement, ça n'est pas toujours une catastrophe. Les plus jeunes en revanche, les 10-12 ans, presque toujours choqués par les bouts de vidéos qu'ils visionnent, ne sont pas dupes, ni des conséquences psychiques néfastes que celles-ci peuvent entraîner sur eux ni de ce qu'ils sont les seuls à pouvoir se protéger - leurs parents redoutent, mais... se doutent rarement de ce que leur progéniture a pu voir.

C'est dommage qu'en psycho social on ne t'aies pas fait refaire quelques résumé discussions.

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Membre, 52ans Posté(e)
Crabe_fantome Membre 47 126 messages
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il y a 46 minutes, fx. a dit :

Pourquoi l'hypersexualisation des stars est dangereuse pour les adolescents

Sonia Feertchak Ecrivain et éditrice française

Il y a quelques mois, j'ai mené une série d'entretiens dans le cadre d'un ouvrage annuel que je rédige depuis 15 ans pour les adolescentes. Là, je me suis aperçue de deux phénomènes apparemment contradictoires : comparées à leurs aînées, les ados d'aujourd'hui font preuve d'une étonnante pudibonderie quand on évoque devant elles des sujets qui touchent à leur corps ou à la sexualité ; alors qu'elles sont vêtues de façon bien plus suggestive que leurs alter ego d'il y a 15 ans.

 

 

Le 03/06/2018 à 01:07, Crabe_fantome a dit :

Pas du tout. En fait je crois qu'on ne voit plus le nichons à la télé à 20h30 alors qu'on a pas 10 ans justement parce-que notre société devient pudibonde.

 

En fait d'avoir psycho sociale et expérimentale m'a permis de prendre de l'avance en réfléchissant à notre société... Tu as remarqué? L'auteure de ton sujet dit la même chose que moi. 

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il y a 6 minutes, Crabe_fantome a dit :

 

 

 

 

En fait d'avoir psycho sociale et expérimentale m'a permis de prendre de l'avance en réfléchissant à notre société... Tu as remarqué? L'auteure de ton sujet dit la même chose que moi. 

lol le mec nie depuis des pages l'influence de la pornographie sur les gamins et la société, prétend que seuls les inconscients ont le triste privilège d'avoir des gosses qui en voit et ose ramener sa gueule quand il a le nez dans sa merde et après avoir dis de la merde pendant des pages, persuadé comme d'habitude de tout savoir vient s'étonner qu'on ne lui parle plus et qu'on le traitre de troll.

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Membre, 52ans Posté(e)
Crabe_fantome Membre 47 126 messages
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il y a 7 minutes, fx. a dit :

lol le mec nie depuis des pages l'influence de la pornographie sur les gamins et la société, prétend que seuls les inconscients ont le triste privilège d'avoir des gosses qui en voit et ose ramener sa gueule quand il a le nez dans sa merde et après avoir dis de la merde pendant des pages, persuadé comme d'habitude de tout savoir vient s'étonner qu'on ne lui parle plus et qu'on le traitre de troll.

Je n'ai pas à nier l'influence de la pornographie sur les gamins j'affirme que la pornographie est INTERDITE aux gamins... Ne prends pas ton cas pour une généralité si tu balances des pornos à tes gamins ou à tes neveux et nièces... Je te dis juste que c'est interdit et que c'est de la responsabilité et des parents et de l'établissement scolaire de protéger les gamins. Maintenant si ton gamin vient au collège avec des pornos pour saloper la cervelle de mon gamin je te balancerais aux flics dans la seconde.

 

Ensuite je ne m'étonne pas que tu me traites de troll, je suis juste étonné que tu n'aies aucune idée de ce qu'est un troll... pour moi t'as trouvé une insulte socialement acceptable et tu te lâches avec. 

 

Enfin admet juste que c'est formidable que tu cites un auteur qui dit la même chose que moi dès le début, à savoir la pudibonderie de notre société. Je ne dis rien d'autre, j'ai défendu le porno parce que vous n'avez aucune idée de comment fonctionne la création d'un film. Mais je m'en fout complet du porno, je réagis juste parce que vous dites de la merde. Alors que quand t'as la chance de balancer un lien intelligent je ne dis rien, je suis d'accord.

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il y a 3 minutes, Crabe_fantome a dit :

Je n'ai pas à nier l'influence de la pornographie sur les gamins j'affirme que la pornographie est INTERDITE aux gamins... Ne prends pas ton cas pour une généralité si tu balances des pornos à tes gamins ou à tes neveux et nièces... Je te dis juste que c'est interdit et que c'est de la responsabilité et des parents et de l'établissement scolaire de protéger les gamins. Maintenant si ton gamin vient au collège avec des pornos pour saloper la cervelle de mon gamin je te balancerais aux flics dans la seconde.

 

Ensuite je ne m'étonne pas que tu me traites de troll, je suis juste étonné que tu n'aies aucune idée de ce qu'est un troll... pour moi t'as trouvé une insulte socialement acceptable et tu te lâches avec. 

 

Enfin admet juste que c'est formidable que tu cites un auteur qui dit la même chose que moi dès le début, à savoir la pudibonderie de notre société. Je ne dis rien d'autre, j'ai défendu le porno parce que vous n'avez aucune idée de comment fonctionne la création d'un film. Mais je m'en fout complet du porno, je réagis juste parce que vous dites de la merde. Alors que quand t'as la chance de balancer un lien intelligent je ne dis rien, je suis d'accord.

J'ai évidemment signalé pour diffamation, oui c'est formidable que tu arrives à dire tout et son contraire pourvu que tu aies le sentiment d'avoir raison, tu te complais dans le soliloque autant que dans l'onanisme visiblement. :)

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Membre, 52ans Posté(e)
Crabe_fantome Membre 47 126 messages
Maitre des forums‚ 52ans‚
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il y a 2 minutes, fx. a dit :

J'ai évidemment signalé pour diffamation, oui c'est formidable que tu arrives à dire tout et son contraire pourvu que tu aies le sentiment d'avoir raison, tu te complais dans le soliloque autant que dans l'onanisme visiblement. :)

Je suis resté sur la même ligne : la société devient plus pudibonde par rapport aux anciennes générations. Trouves moi une seule contradiction et tu auras des excuses en bonne et due forme. Bonne chance. 

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Membre, 71ans Posté(e)
jacky29 Membre 40 501 messages
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Il y a 2 heures, Crabe_fantome a dit :

Oui y a toujours des gens pour m'expliquer que fumer un pétard implique une course à la performance et qu'après c'est la coke et l'hero... Pardon de ne pas y croire.

bonjour crabe, exact, ce n'est pas parce qu'on fume des pétards que l'on deviendra junky.  

 

En revanche je ne fais pas l'amalgame entre la naissance d'un complexe (lié à un film, aux magazines, aux copines etc.) et ceux qui frisent la schizophrénie en confondant fiction et réalité. 

décidément, l'emploi toujours à côté de la plaque de certains mots (maux) démontre l'inanité de celui qui en use... un schizophrène ne confond pas la fiction de la réalité... il est dissocié, comprenez-vous? c'est à dire que pour lui, la fiction est la réalité... il entend ses propres voix qui court-circuitent la réalité dans laquelle il vit. idem avec le terme autiste ou autistique, toujours employés de façon inappropriée. 

 

Reste que tes tests ont piqué ma curiosité et vu que c'est du service public je souhaite avoir accès au questionnaire. Où est-ce que je trouve ça ? 

 

 

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il y a 47 minutes, Crabe_fantome a dit :

Je suis resté sur la même ligne : la société devient plus pudibonde par rapport aux anciennes générations. Trouves moi une seule contradiction et tu auras des excuses en bonne et due forme. Bonne chance. 

En amalgamant érotisme et pornographie dès le départ mais continues petit troll, l'important c'est que tu te fasses du bien. Quand on t'explique que la pudibonderie est une réaction à la banalisation de la pornographie (que tu nies mais à laquelle tu contribues) tu réponds qu'en somme ça n'a rien à voir, alors comment te dire que t'es particulièrement pénible et ce sur tous les sujets ...

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