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Du cynisme comme posture critique, au cynisme comme attitude insupportable


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Diogène de Sinope a été le père du cynisme. Il a vécu en Grèce Antique pendant le IVe siècle avant notre ère. Les anciens partisans de cette doctrine étaient très différents des personnes cyniques d’aujourd’hui ; ils n’étaient pas en accord avec bon nombre des hypocrisies de la société et voulaient vivre d’une manière bien plus authentique.

Le mot “cynique” vient de la racine grecque “kinus” qui veut dire “chien”. Le cynisme, donc, était une doctrine associée au “canin”. Diogène vivait dans la plus grande des pauvretés, comme un chien. A son tour, il lançait des dentelures philosophiques qui ont fait de lui un des penseurs les plus acerbes de l’époque. D’où le fait qu’ils soient associés l’un à l’autre.


 “Le cynisme fonctionne comme une drogue pour prendre de la distance, un analgésique pour ne pas ressentir le danger d’exister, jusqu’à ce qu’il vous envenime. Au départ, sans aucun doute, il vous libère : vous avez pu vous moquer de vos peurs et les tourner au ridicule. Mais finalement, il vous a intoxiqué.”

– Marcela Serrano –


De nos jours, en revanche, le cynisme revêt un sens très différent. Les personnes cyniques du monde moderne sont celles qui ne croient en aucune valeur et qui se vantent de cela. Elles ne critiquent pas la société pour proposer une nouvelle manière de la regarder, mais simplement pour la dénoncer. Finalement, elles ne font rien en ce sens. Aussi, on dit que sont cyniques les personnes qui profitent ouvertement des autres, voire même qui s’en vantent.

...

Le cynisme moderne

Le pouvoir et l’argent ont toujours été source de corruption, à toutes les époques et en tous lieux. Cependant, avec l’apparition du capitalisme et, plus particulièrement, avec la chute des grandes utopies, ils ont acquis leur puissance maximale. L’argent et le pouvoir ont motivé les comportements les plus exécrables des êtres humains.

hombre-m%C3%A1quina-con-ranura-para-intr

Nous pourrions dire que le père du cynisme moderne est Machiavel, le grand philosophe du pouvoir. On lui attribue la célèbre phrase “La fin justifie les moyens”. Avec ce penseur a commencé un enchaînement de faits de philosophes qui exaltent le maximum de l’individualisme. Selon eux, le propre des êtres humains est l’égoïsme à outrance. Peut être valide chaque acte qui apporte des bénéfices individuels.

Bien souvent, les hommes avec beaucoup de pouvoir politique ou économique ont agi avec un grand cynisme, dans l’acception moderne, au fil de toute l’histoire. En étant des figures qui guident ou qui dirigent les sociétés, ils sont devenus des modèles pour beaucoup. Une bonne partie des gens voyaient leur comportement comme efficace. Bien plus après la chute des grandes idéologies et autres utopies. Le pouvoir de l’argent a vaincu, et c’est pourquoi la fin qui justifie les moyens est devenu une maxime valide.

Le cynisme dans les relations avec les autres

Depuis les hautes sphères du pouvoir, le cynisme s’est étendu et a infiltré les relations quotidiennes. On voit avec une clarté particulière dans ces liens où se joue aussi une certaine chance de pouvoir. Des employeur-se-s aux employé-e-s, par exemple. Ou des hommes aux femmes, aussi. Ou encore des adultes envers les enfants.

Alors que progresse un fort courant qui va à l’encontre de tout cela, le cynisme continue à occuper une place importante dans le monde actuel. Et il s’exprime parfois de manière subtile. Quand l’employeur-se, ou l’homme, ou l’adulte imposent un critère ou une norme arbitraire. Et si l’employé-e, ou la femme, ou l’enfant y résistent, alors ils répondent  “si ça ne te plaît pas, tu peux t’en aller.”

Les comportements cyniques sont pervers. Les introduire dans les relations humaines mène ces dernières à devenir malsaines. A court, moyen ou long terme, cela a également des conséquences négatives pour ceux qui tombent dans ce type de conduites. Ils falsifient les affections, promeuvent les transgressions enfouies, stimulent l’hypocrisie. Même s’ils apportent une satisfaction égoïste immédiate, ce que l’on perd est bien plus important.

https://nospensees.fr/cynisme-posture-critique-cynisme-attitude-insupportable/

 

 

 

A ceux qui n'ont pas abandonné !

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Membre, SaXo, 103ans Posté(e)
saxopap Membre 7 391 messages
103ans‚ SaXo,
Posté(e)
il y a une heure, fx. a dit :

Diogène de Sinope a été le père du cynisme. Il a vécu en Grèce Antique pendant le IVe siècle a– Marcela Serrano –.................


De nos jours, en revanche, le cynisme revêt un sens très différent. Les personnes cyniques du monde moderne sont celles qui ne croient en aucune valeur et qui se vantent de cela. Elles ne critiquent pas la société pour proposer une nouvelle manière de la regarder, mais simplement pour la dénoncer. Finalement, elles ne font rien en ce sens. Aussi, on dit que sont cyniques les personnes qui profitent ouvertement des autres, voire même qui s’en vantent.

Oui, ce que tu dis est tres interressant. 

Citation

...

Le cynisme moderne

Le pouvoir et l’argent ont toujours été source de corruption, à toutes les époques et en tous lieux. Cependant, avec l’apparition du capitalisme et, plus particulièrement, avec la chute des grandes utopies, ils ont acquis leur puissance maximale. L’argent et le pouvoir ont motivé les comportements les plus exécrables des êtres humains.

 

..tu es bien sevère .. Les humains évoluent tres lentement( enfin certain d'entre eux).  et il est injuste de dire que tel des moutons ils adhèrent aux bas instincts, loie de la jungle, etc..   Je n'y crois pas. 

Citation

hombre-m%C3%A1quina-con-ranura-para-intr

Nous pourrions dire que le père du cynisme moderne est Machiavel, le grand philosophe du pouvoir. On lui attribue la célèbre phrase “La fin justifie les moyens”. Avec ce penseur a commencé un enchaînement de faits de philosophes qui exaltent le maximum de l’individualisme. Selon eux, le propre des êtres humains est l’égoïsme à outrance. Peut être valide chaque acte qui apporte des bénéfices individuels.

 

Quelle betise de défendre une telle idée. Pardon, mais l'être humain est profondément bon, et ce postulat fondamental peut ne pas s'exprimer dans sa juste dimension car les petit "combats" quotidiens nous font croire que l'homme est égoïste, opportuniste etc...

Citation

Bien souvent, les hommes avec beaucoup de pouvoir politique ou économique ont agi avec un grand cynisme, dans l’acception moderne, au fil de toute l’histoire. En étant des figures qui guident ou qui dirigent les sociétés, ils sont devenus des modèles pour beaucoup. Une bonne partie des gens voyaient leur comportement comme efficace. Bien plus après la chute des grandes idéologies et autres utopies. Le pouvoir de l’argent a vaincu, et c’est pourquoi la fin qui justifie les moyens est devenu une maxime valide.

 

OOOh non mon ami. la grande majorité des hommes politiques ne sont pas cyniques. Ils doivent souvent prendre des décisions pour le bien du plus grand nombre, et cela est tres difficile , crois moi, ils en ont conscience et souffrent de ce devoir de mesure, de compromis.  Mais il le faut.

Citation

Le cynisme dans les relations avec les autres

Depuis les hautes sphères du pouvoir, le cynisme s’est étendu et a infiltré les relations quotidiennes. On voit avec une clarté particulière dans ces liens où se joue aussi une certaine chance de pouvoir. Des employeur-se-s aux employé-e-s, par exemple. Ou des hommes aux femmes, aussi. Ou encore des adultes envers les enfants.

OUIII!!!  je suis content que tu lis cité aussi les enfants qui subissent le mépris des adultes enseignants souvent.

Citation

Alors que progresse un fort courant qui va à l’encontre de tout cela, le cynisme continue à occuper une place importante dans le monde actuel. Et il s’exprime parfois de manière subtile. Quand l’employeur-se, ou l’homme, ou l’adulte imposent un critère ou une norme arbitraire. Et si l’employé-e, ou la femme, ou l’enfant y résistent, alors ils répondent  “si ça ne te plaît pas, tu peux t’en aller.”

..AIE...oui il existe quelques patrons cyniques comme tu le décris. Mais ils sont rares et stupides, perdant ainsi l'occasion de s'entourer d'une équipe forte de qualité. 

Citation

Les comportements cyniques sont pervers. Les introduire dans les relations humaines mène ces dernières à devenir malsaines. A court, moyen ou long terme, cela a également des conséquences négatives pour ceux qui tombent dans ce type de conduites. Ils falsifient les affections, promeuvent les transgressions enfouies, stimulent l’hypocrisie. Même s’ils apportent une satisfaction égoïste immédiate, ce que l’on perd est bien plus important.

https://nospensees.fr/cynisme-posture-critique-cynisme-attitude-insupportable/

A ceux qui n'ont pas abandonné !

OOOH comme tu as raison. Mais ces gens là n'ont pas encore compris ce qu'était je développement durable.   Créer des liens sincère, une équipe forte et soudée, mais généreuse lorsque l'un des membres a des problèmes.  C'est cela l'avenir.  " tous ensemble" pas les uns contre les autres. 

PS: j'ajoute que toutes ces discordes  patrons -emplyées   sont le lot de notre génération.  Je suis persuadé   que cela ne durera pas et que de nouveaux codes émergerons afin de redéfinir les relations de travail.

Je suis aussi convaincu que le cynisme d'entreprise ou patronal, ou plus généralement un cynisme présent lors des relations de travail, est voué à disparaitre. Nos entreprises ne peuvent se permettre de jouer la ""hauteur" des Égos lorsque la performance visée par le groupe, l'équipe, prime.

 

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Posté(e)

Toute ressemblance ... etc ...

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Invité Panem&Circenses
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Invité Panem&Circenses
Invité Panem&Circenses Invités 0 message
Posté(e)
il y a 12 minutes, saxopap a dit :

Pardon, mais l'être humain est profondément bon (...)

Ça dépend beaucoup de la sauce qui l'accompagne, faut reconnaître :titenath:

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Membre, SaXo, 103ans Posté(e)
saxopap Membre 7 391 messages
103ans‚ SaXo,
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il y a 2 minutes, Panem&Circenses a dit :

Ça dépend beaucoup de la sauce qui l'accompagne, faut reconnaître :titenath:

Ahahahah..pas faux...enfin. L'idée c'est que c'est pas la sauce qui l'accompagne qui le rend bon, mais elle lui permet de l'être lorsque c'est une bonne sauce. lol

En revanche, il faut une sauce, un cadre de boulot vraiment débile, archaïque et gravement brise menu pour que l'humain se transforme en Machiavel.

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Membre, Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis, 52ans Posté(e)
DroitDeRéponse Membre 86 813 messages
52ans‚ Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis,
Posté(e)
il y a une heure, fx. a dit :

Toute ressemblance ... etc ...

https://fr.wikipedia.org/wiki/Sarcasme

Pour Claude Tapia, professeur émérite de psychologie sociale à l'université de Tours« Une première façon de définir l'humour consiste à l'opposer au sarcasme, au ricanement, au persiflage, « une passion française » (M. Séry) qui trahit la tendance au culte de soi et à la haine de l'autre (A. Demailly) »[2].

================

Sur cette base il devient difficile de savoir si le sarcasme est cynisme selon cette nouvelle définition que tu nous proposes plus orientée vers l’ego que vers la version originale , mepris de la convention sociale, de l’opinion publique, de la morale commune qu’en penses tu ?

https://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/cynique/21363

 

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Membre, SaXo, 103ans Posté(e)
saxopap Membre 7 391 messages
103ans‚ SaXo,
Posté(e)
il y a 12 minutes, DroitDeRéponse a dit :

https://fr.wikipedia.org/wiki/Sarcasme

Pour Claude Tapia, professeur émérite de psychologie sociale à l'université de Tours« Une première façon de définir l'humour consiste à l'opposer au sarcasme, au ricanement, au persiflage, « une passion française » (M. Séry) qui trahit la tendance au culte de soi et à la haine de l'autre (A. Demailly) »[2].

================

Sur cette base il devient difficile de savoir si le sarcasme est cynisme , qu’en penses tu ?

 

Nous savons déjà que sarcasme n'est pas humour. ( info interressante et je t'en remercie); le cynisme lui n'est pas destiné à être humoristique, il place son auteur dans un position de supériorité puérile. ( à mes yeux). 

Pourtant l'un et l'autre sont exploités par des esprits faibles qui ont à coeur d'affirmer (maladroitement) leur position dominante dont personne n'a que foutre.  Une bienveillance de leurs part renverrait une toute autre image, non dénuée de respect.

 

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Posté(e)

Le cynisme, valeur montante du management

Au travail, dans bien des cas, la « culture d’entreprise » et la motivation des salariés ont remplacé les structures contraignantes. Mais dans certains secteurs, comme le monde du conseil et de la banque, il est difficile de se persuader qu’on œuvre au bien de l’humanité. Paradoxalement, le désabusement peut alors se révéler un allié puissant du management et garantir la cohésion des équipes.

 

«Les consultants de Stanwell s’apprêtent à recevoir des candidats qui décoiffent. » Dans un spot pour une campagne de recrutement du cabinet de conseil en management parisien Stanwell, un jeune acteur tenant le rôle du recruteur, surnommé « Paul Stanwell », s’entraîne à la conduite d’entretiens (1). Face à lui, le candidat est représenté par un ventilateur qui envoie un puissant courant d’air et met à mal l’ordonnancement de son matériel de bureau comme son apparence convenue de cadre : costume, cravate, allure grave et impassible. Le ton est à la dérision ; toute référence à l’effort et au travail est ringardisée.

On peut s’étonner de ce choix pour promouvoir un cabinet dont la fonction est de placer des « experts » auprès de cadres dirigeants de multinationales, et de facturer ce service plusieurs milliers d’euros par jour. Mais, à travers cette mise en scène de la destruction des structures formelles de l’organisation, Stanwell souhaite démontrer sa conception « moderne » du travail.

Depuis quelques décennies, celle-ci se fonde essentiellement, comme l’ont montré Luc Boltanski et Eve Chiapello en 1999 dans Le Nouvel Esprit du capitalisme (2), sur les valeurs d’authenticité et de liberté. Le discours managérial vante l’épanouissement personnel, l’autonomie, la créativité. L’organisation du travail se caractérise par la fin du recours au pouvoir coercitif, remplacé par un pouvoir normatif, non moins efficace, qui repose sur l’instrumentalisation des émotions et des affects. Les salariés sont incités à adhérer aux « valeurs » maison, résumées par l’expression « culture d’entreprise », dont l’objectif est d’enchanter, voire de sacraliser, le travail.

« Le travail est amusant », « Ce n’est pas du travail, c’est de l’art » (Work is fun, It’s not work, it’s art) : autant de formules utilisées par les informaticiens que le sociologue Gideon Kunda (3) relevait dans son étude ethnographique d’un grand groupe de high-tech dans les années 1980. Il insistait sur l’investissement de ce géant de l’informatique pour construire ce qu’il appelait l’« idéologie » d’entreprise, à travers le déploiement d’une panoplie de symboles : culte de la personnalité du fondateur, exaltation de la technologie comme facteur de progrès humain, références quasi religieuses au travail dans des discours vidéodiffusés de manière répétée, etc.

 

...

Plus l’organisation du travail va à l’encontre de leurs valeurs morales personnelles, plus les salariés l’assimilent à un terrain de jeu virtuel, irréel, et appliquent strictement le comportement qui est attendu d’eux. Ainsi, Raphaël, le disciple de Machiavel, se définit comme un homme de gauche et fait régulièrement état de ses convictions en citant des intellectuels comme Naomi Klein ou Emmanuel Todd. Pourtant, confronté à une situation telle que la réorganisation décrite plus haut, il n’intervient pas pour raisonner son client, comme son statut lui permettrait de le faire. Il se contente de rire d’un changement qui risque de se traduire par le licenciement injustifié de plusieurs salariés au seul profit de la carrière de son client...

https://www.monde-diplomatique.fr/2014/08/VICTOR/50697

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Membre, Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis, 52ans Posté(e)
DroitDeRéponse Membre 86 813 messages
52ans‚ Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis,
Posté(e)
il y a 12 minutes, saxopap a dit :

Nous savons déjà que sarcasme n'est pas humour. ( info interressante et je t'en remercie); le cynisme lui n'est pas destiné à être humoristique, il place son auteur dans un position de supériorité puérile. ( à mes yeux). 

Le sarcasme a bien souvent la même finalité . 

il y a 12 minutes, saxopap a dit :

l'un et l'autre sont exploités par des esprits faibles qui ont à coeur d'affirmer (maladroitement) leur position dominante dont personne n'a que foutre.  Une bienveillance de leurs part renverrait une toute autre image, non dénuée de respect.

 

Diogène ne relevait pas de l’esprit faible . Mais en dénaturant le sens des mots on crée finalement de la confusion  .

 

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Membre, SaXo, 103ans Posté(e)
saxopap Membre 7 391 messages
103ans‚ SaXo,
Posté(e)
il y a 5 minutes, fx. a dit :

Le cynisme, valeur montante du management

Au travail, dans bien des cas, la « culture d’entreprise » et la motivation des salariés ont remplacé les structures contraignantes. Mais dans certains secteurs, comme le monde du conseil et de la banque, il est difficile de se persuader qu’on œuvre au bien de l’humanité. Paradoxalement, le désabusement peut alors se révéler un allié puissant du management et garantir la cohésion des équipes.

.....désabusement.....

il y a 5 minutes, fx. a dit :

«Les consultants de Stanwell s’apprêtent à recevoir des candidats qui décoiffent. » Dans un spot pour une campagne de recrutement du cabinet de conseil en management parisien Stanwell, un jeune acteur tenant le rôle du recruteur, surnommé « Paul Stanwell », s’entraîne à la conduite d’entretiens (1). Face à lui, le candidat est représenté par un ventilateur qui envoie un puissant courant d’air et met à mal l’ordonnancement de son matériel de bureau comme son apparence convenue de cadre : costume, cravate, allure grave et impassible. Le ton est à la dérision ; toute référence à l’effort et au travail est ringardisée.

......dérision..

il y a 5 minutes, fx. a dit :

On peut s’étonner de ce choix pour promouvoir un cabinet dont la fonction est de placer des « experts » auprès de cadres dirigeants de multinationales, et de facturer ce service plusieurs milliers d’euros par jour. Mais, à travers cette mise en scène de la destruction des structures formelles de l’organisation, Stanwell souhaite démontrer sa conception « moderne » du travail.

...moderne...

il y a 5 minutes, fx. a dit :

Depuis quelques décennies, celle-ci se fonde essentiellement, comme l’ont montré Luc Boltanski et Eve Chiapello en 1999 dans Le Nouvel Esprit du capitalisme (2), sur les valeurs d’authenticité et de liberté. Le discours managérial vante l’épanouissement personnel, l’autonomie, la créativité. L’organisation du travail se caractérise par la fin du recours au pouvoir coercitif, remplacé par un pouvoir normatif, non moins efficace, qui repose sur l’instrumentalisation des émotions et des affects. Les salariés sont incités à adhérer aux « valeurs » maison, résumées par l’expression « culture d’entreprise », dont l’objectif est d’enchanter, voire de sacraliser, le travail.

...enchanter, sacraliser...

il y a 5 minutes, fx. a dit :

« Le travail est amusant », « Ce n’est pas du travail, c’est de l’art » (Work is fun, It’s not work, it’s art) : autant de formules utilisées par les informaticiens que le sociologue Gideon Kunda (3) relevait dans son étude ethnographique d’un grand groupe de high-tech dans les années 1980. Il insistait sur l’investissement de ce géant de l’informatique pour construire ce qu’il appelait l’« idéologie » d’entreprise, à travers le déploiement d’une panoplie de symboles : culte de la personnalité du fondateur, exaltation de la technologie comme facteur de progrès humain, références quasi religieuses au travail dans des discours vidéodiffusés de manière répétée, etc.

...symboles, cultes...

 

Je ne sais que dire, tant ces mots sont violents et les concepts archaïques ( à mon avis).

Le développement durable, créer de l'harmonie autour d'un groupe de  travailleurs ne peut se faire en utilisant ces principes, du moins et pardon pour cela, c'est ce que je crois. Je crois en des approches plus fines, moins orienté vers le culte de l'entreprise, mais, pour faire simple, une entreprise qui à l'inverse se " tourne" vers ses salariés.

 

 

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Membre, SaXo, 103ans Posté(e)
saxopap Membre 7 391 messages
103ans‚ SaXo,
Posté(e)
il y a 12 minutes, DroitDeRéponse a dit :

Le sarcasme a bien souvent la même finalité . 

c'est vrai...et utilisé par les mêmes individus..

il y a 12 minutes, DroitDeRéponse a dit :

Diogène ne relevait pas de l’esprit faible . Mais en dénaturant le sens des mots on crée finalement de la confusion  .

 

Je n'ai pas fait de recherches sur google. Mais je me souvient Diogène vivait dans un tonneau, revendiquant l'inutilité des objets, puisque nul besoin d'un verre, ses mains jointes en font office. 

Son esprit n'était ni faible ni égaré, mais son idéologie sa philosophie a eu le mérite d'exister et d'aborder cet espace nouveau, celui de l'objet , sa réelle nécessité , les moyens de sa substitution., le désir de montrer que vivre avec plus d'authenticité est jouable. 

Je suis bien certain que le " cynisme" de Diogène ne concernait que ce choix de vie qu'il avait à coeur de nous montrer, remettant en question les justifications apparentes des coutumes de son siècle.

............ loin du sens actuelle de ce mot.

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Posté(e)
il y a 28 minutes, saxopap a dit :

.....désabusement.....

......dérision..

...moderne...

...enchanter, sacraliser...

...symboles, cultes...

 

Je ne sais que dire, tant ces mots sont violents et les concepts archaïques ( à mon avis).

 

 

Bienvenue dans le vrai monde.

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Membre, Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis, 52ans Posté(e)
DroitDeRéponse Membre 86 813 messages
52ans‚ Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis,
Posté(e)
il y a 2 minutes, saxopap a dit :

c'est vrai...et utilisé par les mêmes individus..

Ou en rivalité mimétique.

Diogene raillait l’opinion publique et la convention sociale qui constitue la mœurs . L’individu égotiste qui se cachera parfois hypocritement derrière cette convention ( ce dont se moquait Diogene ) jouera alors du sarcasme qui n’est alors qu’une forme mimétique du cynisme dénaturé 2.0

 

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Membre, SaXo, 103ans Posté(e)
saxopap Membre 7 391 messages
103ans‚ SaXo,
Posté(e)

 

il y a 3 minutes, fx. a dit :

Bienvenue dans le vrai monde.

Celui dans lequel on met un temps fou à prendre des décisions, réunions apres réunions..?

Celui dans lequel les salariés sont à 85% d'entre eux persuadés que la "charge patronale" ne fait pas partie de LEUR salaire, de leur cout à l'entreprise?

Celui dans lequel on persiste à vendre au mec qui bosse à la cave au traitement des colis qu'il doit manger, penser et dormir "BOITE" !

Ce monde ou l'on par en "caisse", pour aller en "boite" danser un peu, avant de retourner dans son " box", et assumer la tâche que la boite te demande de ....vous connaissez la suite..

 

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Membre, Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis, 52ans Posté(e)
DroitDeRéponse Membre 86 813 messages
52ans‚ Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis,
Posté(e)
il y a 40 minutes, saxopap a dit :

.....désabusement.....

......dérision..

...moderne...

...enchanter, sacraliser...

...symboles, cultes...

 

Je ne sais que dire, tant ces mots sont violents et les concepts archaïques ( à mon avis).

 

Le symbole est pourtant un levier fort de l’opinion publique 

il y a 40 minutes, saxopap a dit :

Je crois en des approches plus fines, moins orienté vers le culte de l'entreprise, mais, pour faire simple, une entreprise qui à l'inverse se " tourne" vers ses salariés.

 

 

Le sarcastique aura tôt fait d’y voir un cynisme.

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Membre, SaXo, 103ans Posté(e)
saxopap Membre 7 391 messages
103ans‚ SaXo,
Posté(e)

Je ne suis ni collectiviste, ni extrémiste d'un bord ou d'un autre. Je ne suis qu'un travailleur qui a employé de nombreuses personnes et seul responsable des dettes de l'entreprise devant la banque. 

Pourtant, je n'ai jamais eu le gout de discourir auprès de mes assistantes, collaborateurs et collaboratrices, de sujets concernant "notre, ma, leur entreprise".

Durant près de 34 ans, mes seules paroles furent à leur égard:

         Vous allez bien?..vous me dites hein si y'a un truc qui va pas....je compte sur vous pour venir me dire si un truc vous dérange, ou si vous souhaitez améliorer ceci ou cela, ou si vous voulez modifier vos horaires....merci à vous. etc..

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Membre, Posté(e)
aliochaverkiev Membre 1 978 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)
il y a une heure, fx. a dit :

Le cynisme, valeur montante du management

Au travail, dans bien des cas, la « culture d’entreprise » et la motivation des salariés ont remplacé les structures contraignantes. Mais dans certains secteurs, comme le monde du conseil et de la banque, il est difficile de se persuader qu’on œuvre au bien de l’humanité. Paradoxalement, le désabusement peut alors se révéler un allié puissant du management et garantir la cohésion des équipes.

 

«Les consultants de Stanwell s’apprêtent à recevoir des candidats qui décoiffent. » Dans un spot pour une campagne de recrutement du cabinet de conseil en management parisien Stanwell, un jeune acteur tenant le rôle du recruteur, surnommé « Paul Stanwell », s’entraîne à la conduite d’entretiens (1). Face à lui, le candidat est représenté par un ventilateur qui envoie un puissant courant d’air et met à mal l’ordonnancement de son matériel de bureau comme son apparence convenue de cadre : costume, cravate, allure grave et impassible. Le ton est à la dérision ; toute référence à l’effort et au travail est ringardisée.

On peut s’étonner de ce choix pour promouvoir un cabinet dont la fonction est de placer des « experts » auprès de cadres dirigeants de multinationales, et de facturer ce service plusieurs milliers d’euros par jour. Mais, à travers cette mise en scène de la destruction des structures formelles de l’organisation, Stanwell souhaite démontrer sa conception « moderne » du travail.

Depuis quelques décennies, celle-ci se fonde essentiellement, comme l’ont montré Luc Boltanski et Eve Chiapello en 1999 dans Le Nouvel Esprit du capitalisme (2), sur les valeurs d’authenticité et de liberté. Le discours managérial vante l’épanouissement personnel, l’autonomie, la créativité. L’organisation du travail se caractérise par la fin du recours au pouvoir coercitif, remplacé par un pouvoir normatif, non moins efficace, qui repose sur l’instrumentalisation des émotions et des affects. Les salariés sont incités à adhérer aux « valeurs » maison, résumées par l’expression « culture d’entreprise », dont l’objectif est d’enchanter, voire de sacraliser, le travail.

« Le travail est amusant », « Ce n’est pas du travail, c’est de l’art » (Work is fun, It’s not work, it’s art) : autant de formules utilisées par les informaticiens que le sociologue Gideon Kunda (3) relevait dans son étude ethnographique d’un grand groupe de high-tech dans les années 1980. Il insistait sur l’investissement de ce géant de l’informatique pour construire ce qu’il appelait l’« idéologie » d’entreprise, à travers le déploiement d’une panoplie de symboles : culte de la personnalité du fondateur, exaltation de la technologie comme facteur de progrès humain, références quasi religieuses au travail dans des discours vidéodiffusés de manière répétée, etc.

 

...

Plus l’organisation du travail va à l’encontre de leurs valeurs morales personnelles, plus les salariés l’assimilent à un terrain de jeu virtuel, irréel, et appliquent strictement le comportement qui est attendu d’eux. Ainsi, Raphaël, le disciple de Machiavel, se définit comme un homme de gauche et fait régulièrement état de ses convictions en citant des intellectuels comme Naomi Klein ou Emmanuel Todd. Pourtant, confronté à une situation telle que la réorganisation décrite plus haut, il n’intervient pas pour raisonner son client, comme son statut lui permettrait de le faire. Il se contente de rire d’un changement qui risque de se traduire par le licenciement injustifié de plusieurs salariés au seul profit de la carrière de son client...

https://www.monde-diplomatique.fr/2014/08/VICTOR/50697

C'est assez exact tout cela pour l'avoir vécu, comme spectateur, dans un grand établissement financier de la place de Paris. Mais il y a tout de même un abime entre toutes ces réunions où des jeunes cadres sortis des écoles de commerce tentent de faire de l'idéologie managériale et la réalité quotidienne. Revenus à la gestion quotidienne toutes leurs théories s'envolent. Il ne reste plus qu'un impératif : produire au moindre coût. Les indicateurs mis en place sont toujours les mêmes : tenter de mesurer la quantité de travail produite, tenter de mesurer l'adéquation du travail des salariés aux objectifs fixés, rentabilité, etc. La gestion "psychologique" dépend de la personnalité du cadre. La plupart du temps les cadres moyens exécutent les directives des cadres supérieurs qui n'en ont rien à foutre des employés de base. 

Le monde de l'entreprise n'est pas une nursery loin de là. Les rapports affectifs y sont toujours biaisés. Quand la boite va mal les salariés sont licenciés quels que que soient les rapports affectifs qu'ils ont cru pourvoir nouer avec l'autorité. Les objectifs ne sont pas les mêmes entre le patron d'un boite et ses salariés. Il y a intérêt commun bien sûr mais jusqu'à un certain point. Quand le point de rupture est atteint (la boite n'est par exemple plus viable ou le nouvel actionnaire veut un taux de rentabilité de tant) il n' y a plus de sentiment.

 

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Membre, SaXo, 103ans Posté(e)
saxopap Membre 7 391 messages
103ans‚ SaXo,
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il y a 6 minutes, DroitDeRéponse a dit :

 

Le symbole est pourtant un levier fort de l’opinion publique 

On parle de symbole dans l'entreprise...juste de quoi gaver les salariés qui y bossent !  À moins que la boite en question les intéresse au résultat, les boss soient top avec eux etc...alors LÀ les travailleurs risquent fort de porter l'étendard de LEUR entreprise

il y a 6 minutes, DroitDeRéponse a dit :

Le sarcastique aura tôt fait d’y voir un cynisme.

Certainement, au même titre que le suspicieux, le syndicaliste bas du front et la femme du maitre d'oeuvre de lui pourrir son optimisme naissant.

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Invité fx.
Invités, Posté(e)
Invité fx.
Invité fx. Invités 0 message
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il y a 19 minutes, aliochaverkiev a dit :

C'est assez exact tout cela pour l'avoir vécu, comme spectateur, dans un grand établissement financier de la place de Paris. Mais il y a tout de même un abime entre toutes ces réunions où des jeunes cadres sortis des écoles de commerce tentent de faire de l'idéologie managériale et la réalité quotidienne. Revenus à la gestion quotidienne toutes leurs théories s'envolent. Il ne reste plus qu'un impératif : produire au moindre coût. Les indicateurs mis en place sont toujours les mêmes : tenter de mesurer la quantité de travail produite, tenter de mesurer l'adéquation du travail des salariés aux objectifs fixés, rentabilité, etc. La gestion "psychologique" dépend de la personnalité du cadre. La plupart du temps les cadres moyens exécutent les directives des cadres supérieurs qui n'en ont rien à foutre des employés de base. 

Le monde de l'entreprise n'est pas une nursery loin de là. Les rapports affectifs y sont toujours biaisés. Quand la boite va mal les salariés sont licenciés quels que que soient les rapports affectifs qu'ils ont cru pourvoir nouer avec l'autorité. Les objectifs ne sont pas les mêmes entre le patron d'un boite et ses salariés. Il y a intérêt commun bien sûr mais jusqu'à un certain point. Quand le point de rupture est atteint (la boite n'est par exemple plus viable ou le nouvel actionnaire veut un taux de rentabilité de tant) il n' y a plus de sentiment.

 

La start up nation n'a qu'à bien se tenir. 

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Membre, Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis, 52ans Posté(e)
DroitDeRéponse Membre 86 813 messages
52ans‚ Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis,
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il y a 17 minutes, saxopap a dit :

On parle de symbole dans l'entreprise...juste de quoi gaver les salariés qui y bossent !  À moins que la boite en question les intéresse au résultat, les boss soient top avec eux etc...alors LÀ les travailleurs risquent fort de porter l'étendard de LEUR entreprise

Au regard du sujet ça pourrait être vu comme une forme de cynisme du vrp capitaliste faisant passer ce qui revient de droit pour une obole . Avec le cynique ou le sarcastique tu ne peux pas en sortir .

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