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En Essonne, les policiers des BAC doivent se regrouper

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  • « Bande de bâtards. 7g !!! 24 policiers !!!!! Vous êtes une belle bande de bon à rien @Police nationale » (sic), a tweeté Mathieu Kassovitz dans la nuit du samedi à dimanche. 
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L'étudiant de 21 ans qui a eu la main arrachée le 22 mai sur la ZAD de Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique), après avoir ramassé une grenade tirée par les gendarmes, a déposé plainte aujourd'hui et demande la désignation "immédiate" d'un juge d'instruction, a annoncé à l'AFP son avocat.

http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2018/06/05/97001-20180605FILWWW00328-nddl-l-etudiant-qui-a-eu-la-main-arrachee-porte-plainte.php

 

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"Le policier est conduit à percevoir de manière générale

l'envers des choses et la distance qu'il peut y avoir entre

les apparences de la société et des hommes et des réalités

qui sont en général beaucoup moins reluisantes et 

beaucoup plus sordides."

Jean-Louis Loubet Del Bayle, La Police - Approche socio-politique, 1992

Big Up!

 

:good:

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...

 

 

à vos risques et périls....

pour qui voudrait.... avec un compte Google et 18 ans.... une petite idée de la réalité...

Modifié par Anne Atôle
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parce que c 'est ça, la réalité.. 

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il y a 5 minutes, Anne Atôle a dit :

parce que c 'est ça, la réalité.. 

Révélation

 

 

La fameuse «politique du chiffre» dans la police si chère au président Nicolas Sarkozy vient d’être mise à nu par la publication lundi 3 octobre de plusieurs documents internes qui montrent dans le détail les exigences chiffrées de la hiérarchie du ministère de l’Intérieur et la manière dont celles-ci redescendent jusqu'aux policiers sur le terrain.

Le député socialiste du Finistère Jean-Jacques Urvoas, spécialiste de la sécurité au PS, a publié sur son blog deux circulaires du directeur général de la gendarmerie nationale qui demandent aux services de faire baisser les chiffres de la délinquance «dans les limites d’un budget en baisse»comme le note Le Monde.

 

A défaut d’affecter plus de moyens, les documents préconisent notamment de lever le pied pour l'enregistrement des vols avec violences, de limiter les interpellations pour possession de cannabis, qui augmentent le taux de délinquance, ou encore de ne pas encourager les victimes de fraude bancaire à porter plainte.

Pour le député socialiste, le but de ces documents est clair:

«Recourir à tous les expédients pour faire baisser les chiffres de la délinquance avant la fin de l’année de 2011, afin que Nicolas Sarkozy puisse espérer entamer sa campagne avec un regain de crédibilité.»

Dans un communiqué, le député Eric Ciotti, spécialiste de la sécurité pour l'UMP, a condamné «les propos scandaleux et inadmissibles de Jean-Jacques Urvoas, qui font preuve de démagogie et d'irresponsabilité», rapporte l’AFP.

Parallèlement, le journaliste Laurent Borredon consacre dans les colonnes du Monde daté du mardi 4 octobre un article à plusieurs documents datant de 2008 qui illustrent «culture de la performance» et comment les directives descendent les différents échelons de la hiérarchie policière, du ministre de l’Intérieur au commissariat de quartier.

La ministre d'alors, Michèle Alliot-Marie, envoie d’abord des objectifs chiffrés généraux, comme le taux d’élucidation qui doit passer de 36,11% à 40%. Le directeur central de la sécurité publique envoie ensuite aux préfets une «déclinaison des objectifs», où il demande notamment «une progression de 5% des IRAS (infractions révélées par l'action des services)», de flagrants délits qui affichent un taux d'élucidation de 100%.

Les objectifs chiffrés se font alors de plus en plus précis au fur et à mesure qu’ils descendent les échelons, passant ensuite par les directeurs départementaux, les chefs de service puis les commissariats, où l’on arrive à un niveau de détail extrême: «Au moins 2 faits de trafic, 8 faits d'usage-revente et 160 faits d'usage» dans un commissariat de Seine-et-Marne.

http://www.slate.fr/lien/44551/police-politique-chiffre

https://www.chosesasavoir.com/pourquoi-le-chiffre-22-designe-la-police/

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Chiffres....

Chiffre....

«Recourir à tous les expédients pour faire baisser les chiffres de la délinquance avant la fin de l’année de 2011, afin que Nicolas Sarkozy puisse espérer entamer sa campagne avec un regain de crédibilité.»

 

22, V 'là... etc...

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Rhooooo..... :D

 

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il y a 46 minutes, Tala* a dit :

Rhooooo..... :D

 

Bonne journée ici...................:fleur:

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Citation

Les juges de ce tribunal de la Marne, en sous-effectif depuis fin mars, sont remplacés par des membres du barreau bénévoles. Une situation baroque qui évite de reporter des audiences.

D’habitude, il est de l’autre côté de l’estrade. A quelques minutes du début de l’audience, Guillaume Bert est «stressé». L’avocat de 32 ans n’a même pas consulté le rôle d’audience (la liste des affaires du jour) comme il le fait en temps normal. Objectif : ne pas s’ajouter de «pression supplémentaire» et conserver «un œil neuf». Car cet après-midi de mai, au palais de justice de Châlons-en-Champagne (Marne), Me Bert se glisse dans la peau d’un juge assesseur. La faute à un criant déficit d’effectifs.

Postes vacants, arrêt maladie ou congé maternité non remplacés… Depuis fin mars, il a pu manquer ici jusqu’à un tiers des quinze magistrats du siège. «Si l’on se base sur la moyenne européenne, on devrait déjà avoir 21 magistrats pour une juridiction couvrant une population de quelque 200 000 habitants», souligne le bâtonnier Simon Couvreur. Avec la présidence du tribunal, ce dernier a mis en place (depuis avril et jusqu’à début juillet) un planning fondé sur le bénévolat des avocats pour remplacer un des deux assesseurs lors des audiences correctionnelles du mercredi. Sans ce coup de pouce, «nous aurions été contraints de reporter des dossiers jusqu’à début 2019», pointe Marie-Laurence Janel, présidente du tribunal par intérim. Sans oublier le risque «d’un impact en cascade» sur certains services de la juridiction civile comme les affaires familiales, matière sensible où il reste essentiel que les décisions soient rendues rapidement.

«Un peu gêné»

L’opération peut paraître surprenante, voire interroger : juges et avocats seraient-ils interchangeables ? Les premiers rendent la justice au nom du peuple français, quand les seconds ont choisi d’exercer les droits de la défense. En réalité, le dispositif est encadré par l’article L212-4 du code de l’organisation judiciaire : «Les avocats peuvent être appelés, dans l’ordre du tableau, à suppléer les juges pour compléter le tribunal de grande instance.» A condition que les magistrats restent majoritaires et que ce recours soit réservé aux cas d’urgence.

A lire aussiCéline Parisot : «La chancellerie est déconnectée de la réalité»

Aussi, Guillaume Bert, avocat depuis sept ans, n’a pas hésité : «Notre juridiction est en souffrance depuis plusieurs mois. Il me paraît indispensable que le barreau prête main-forte.» Ce jour-là, rien ne laisse deviner que le conseil s’est glissé parmi les trois juges du tribunal. Lorsque l’audience s’ouvre, sous le haut plafond et les boiseries de la salle numéro 1, aucune mention n’est faite par le président de cette situation exceptionnelle. «C’est un oubli», regrette Me Couvreur, assurant que l’annonce a bien été réalisée lors des précédentes séances. Durant son premier quart d’heure en tant que juge, Guillaume Bert a éprouvé quelques difficultés : si la robe demeure la même, l’enjeu diffère totalement. «On est d’abord un peu gêné de regarder les confrères et le procureur dans les yeux.» Le plus dur ? «Fixer les prévenus de façon la plus impartiale possible, en retirant sa casquette d’avocat.»

En face de lui, sa consœur Me Barbara Lebaad représente la victime d’une agression sexuelle. Comment gérer cette proximité entre ceux qui plaident habituellement côte à côte ? «A Châlons, on se connaît tous plus ou moins. Certains confrères ont été perturbés, pas moi», confie l’avocate. «C’est une situation bizarre, un peu déstabilisante. Mais à force d’objectivité et de recul, on y arrive», complète Me Hélène Van Hoylandt, qui a déjà joué l’assesseure.

Bricolages

Du côté des justiciables, cette situation ne risque-t-elle pas de susciter une confusion ou une méfiance ? «Les gens sont là pour leur dossier. Quoiqu’il arrive, ils restent obnubilés par celui-ci», estime le bâtonnier Couvreur, qui fut le premier volontaire du barreau. Dans la salle, un couple attend son tour. Quand on leur explique la situation, Marc et Mélody (1), 32 ans tous les deux, manquent de se décrocher la mâchoire. Avant ce constat laconique : «C’est comme dans toutes les professions, on manque de bras.» Si le duo est là, c’est parce qu’il rencontre «quelques problèmes avec le voisin». Depuis deux ans, ce dernier aurait incendié à cinq reprises des biens leur appartenant, de la voiture familiale au cabanon de jardin. Le couple est déjà venu en février, mais le dossier a été reporté. Pour Mélody, les bricolages internes à la justice importent peu : «Je préfère ça plutôt que ce soit encore reporté.»

Fréquentant le palais depuis vingt-sept ans à raison de deux fois par semaine, Bernard, lui, n’est pas étonné. «Ce n’est pas le premier avocat que je vois remplacer un juge ! s’exclame l’homme de 75 ans en bras de chemise. Ils parent au plus pressé, sinon il n’y aurait plus d’audiences.» De mémoire d’habitué, il faut tout de même remonter au milieu des années 90 pour retrouver une situation similaire. En revanche, Bernard note : «Je trouve que la justice se dégrade, surtout dans les petites juridictions. La dernière fois, il y avait tellement de dossiers qu’ils ont fini à 1 h 30. Tout le monde est cuit à cette heure-là !»

«On ne va pas cacher que ce n’est pas facile, mais nous ne sommes pas non plus confrontés à la délinquance de Bobigny», relativise le procureur Eric Virbel. Du côté du ministère de la Justice, on assure suivre «avec une très grande attention la situation des effectifs». En septembre, un nouveau magistrat devrait être affecté et le président du tribunal de grande instance, dont le poste est actuellement vacant, pourvu.

A la fin de sa journée, Guillaume Bert est épuisé. «L’avocat n’est pas génétiquement programmé pour prendre des décisions», plaisante-t-il. Il dit ne pas avoir soupçonné combien le métier d’assesseur était «éprouvant physiquement». Surtout, l’expérience va changer sa façon de plaider : «Je sais désormais comment on délibère, ce qui est retenu en priorité par les magistrats.»
http://www.liberation.fr/france/2018/06/05/a-chalons-des-avocats-contre-la-panne-d-assesseurs_1656872

:gurp:

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AFP, publié le mercredi 06 juin 2018 à 11h13

 

Près de 450 détenus radicalisés sortiront de prison d'ici fin 2019, parmi lesquels une cinquantaine de "terroristes islamistes", a indiqué mercredi la garde des Sceaux Nicole Belloubet en affirmant que le gouvernement était "arc-bouté" sur le suivi de ces personnes.

 

 

"Nous avons à peu près 500 détenus qui sont radicalisés comme terroristes islamistes. Sur ces 500-là, il y en aura une vingtaine cette année qui sortent, et puis à peu près une trentaine l'année prochaine", a-t-elle expliqué sur BFMTV.

 

 

A cette cinquantaine d'individus devant sortir de prison s'ajoutent des détenus de droit commun qui se sont "radicalisés": "A côté de ceux-là, nous avons effectivement des gens qui sont détenus pour des faits de droit commun mais qui en même temps, nous le savons, ont été radicalisés (...). Un certain nombre d'entre eux, à peu près 30%, auront terminé leur peine en 2019 et sortiront en 2019".

 

 

"Cela fait environ 450 personnes" qui sortiront de prison d'ici fin 2019, a-t-elle dit.

 

 

"Le gouvernement est arc-bouté sur le suivi de ces personnes", a-t-elle assuré. "Cela commence en détention, ces gens-là sont évalués, ils sont placés ensuite dans des lieux de détention qui correspondent à leur niveau de dangerosité et quand ils sortent de prison, il y a deux mots clés: nous anticipons leur sortie et nous les suivons de manière extrêmement précise".

 

 

"L'avantage de la détention" est de permettre "de construire d'une part des fiches de renseignement qui sont mises en place par les services de renseignement pénitentiaire qui ont acquis depuis quelque temps une très forte légitimité", fiches qui sont ensuite "données aux services de sécurité intérieure, au renseignement territorial", a-t-elle précisé, concluant: "nous les suivons pas à pas".

 

 

"Les services de renseignement qui jouent un rôle essentiel seront considérablement renforcés", a promis la ministre. "Nous allons recruter cent personnes supplémentaires sur les services de renseignement pénitentiaire et déployer des moyens pour mieux isoler (en détention, ndlr) les détenus radicalisés", a-t-elle dit.

 

 

La France vit sous une constante menace terroriste depuis la vague d'attentats jihadistes sans précédent qui a fait 246 morts et des centaines de blessés. Un nouveau plan d'action contre le terrorisme doit être présenté en juin par le gouvernement. 

:search:

https://www.francetvinfo.fr/monde/terrorisme-djihadistes/les-detenus-radicalises-sortant-de-prison-constituent-un-risque-majeur-selon-francois-molins_2774757.html#xtor=AL-67-[article]

A la fin de sa journée, Guillaume Bert est épuisé. «L’avocat n’est pas génétiquement programmé pour prendre des décisions»,plaisante-t-il. Il dit ne pas avoir soupçonné combien le métier d’assesseur était «éprouvant physiquement». Surtout, l’expérience va changer sa façon de plaider : «Je sais désormais comment on délibère, ce qui est retenu en priorité par les magistrats.» 
http://www.liberation.fr/france/2018/06/05/a-chalons-des-avocats-contre-la-panne-d-assesseurs_1656872

 

:bienvenue:

:hello:@ + le post...

http://www.europe1.fr/politique/belloubet-appelle-les-surveillants-de-prison-a-prendre-leur-responsabilite-3556592

 

:rofl:

Fermeté sur les sanctions et les arrêts maladie. Enfin, Nicole Belloubet a assumé les premières sanctions prises à l’encontre de grévistes, alors que des révocations avec sursis ont déjà été prononcées. "Les surveillants ont un statut spécial qui est lié à la nature de leur fonction", a-t-elle rappelé. "'Dans ce statut spécial, il n’y a pas le droit grève. Il me semble donc naturel que les trentièmes de retenue soient opérés. Sur les sanctions, ce sont jusqu’à présent des sanctions avec sursis."

:France:

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il y a 2 minutes, Anne Atôle a dit :

"Les services de renseignement qui jouent un rôle essentiel seront considérablement renforcés", a promis la ministre. "Nous allons recruter cent personnes supplémentaires sur les services de renseignement pénitentiaire et déployer des moyens pour mieux isoler (en détention, ndlr) les détenus radicalisés", a-t-elle dit.

https://blogs.mediapart.fr/observatoire-international-des-prisons-section-francaise/blog/300518/plan-radicalisation-en-prison-une-dangereuse-regressio

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Révélation

 

 

:help:

il y a 1 minute, Tala* a dit :

...:hi:

  il y a 5 minutes, Anne Atôle a dit :

"Les services de renseignement qui jouent un rôle essentiel seront considérablement renforcés", a promis la ministre. "Nous allons recruter cent personnes supplémentaires sur les services de renseignement pénitentiaire et déployer des moyens pour mieux isoler (en détention, ndlr) les détenus radicalisés", a-t-elle dit.

:air_kiss:

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Observatoire International des Prisons:

« Aucun pays démocratique ne dispose d’un service de renseignement pénitentiaire » a déclaré le garde de Sceaux, à l’Assemblée nationale, en juin 2016. En effet, aucun ne permet à des agents pénitentiaires de recourir aux techniques des « services secrets » intérieurs et extérieurs. Néanmoins, la France a franchi le pas. En vertu d’un décret de janvier 2017, des personnels de l’administration pénitentiaire sont autorisés pour des finalités très larges –  la prévention du terrorisme et de la délinquance organisée – à utiliser la quasi-totalité du panel vis-à-vis des personnes sous main de justice: captation des données contenues dans un ordinateur, pose de micros ou de caméras cachées dans n’importe quel local, tel qu’une cellule, ou encore utilisation d’IMSI-Catcher – de fausses antennes relais qui interceptent les communications et les données de connexion de toutes les personnes détenant un téléphone portable ou un ordinateur dans un rayon pouvant aller jusqu’à 500 mètres. Or, «  à partir d’un tel procédé, les données de personnes non détenues présentes dans l’établissement ou à proximité (riverains, avocats, magistrats, autres personnels de justice, etc. » peuvent être « systématiquement recueillies » s’est alarmée la Commission nationale consultative des droits de l’homme. Tous les personnels et intervenants sont en outre conviés à transmettre une multitude d’informations et d’impressions sur les personnes ciblées. Une prescription remettant en cause le secret professionnel et la confiance nécessaire pour favoriser le processus de sortie de délinquance.

https://oip.org/decrypter/thematiques/renseignement-penitentiaire/

***

Un an après, le premier bilan du bureau central du renseignement pénitentiaire

Citation

Le renseignement pénitentiaire « nouvelle version » a bientôt un an. En un an, ce service est monté en puissance dans l’administration pénitentiaire. Sans toutefois dissiper les craintes d’un tour de vis sécuritaire.

le 15 mars 2018

21 avril 2017. Le ministre de la Justice Jean-Jacques Urvoas inaugure le bureau central du renseignement pénitentiaire (BCRP). Un jour attendu : l’ancien président de la commission des lois de l’Assemblée nationale milite depuis quatre ans pour son renforcement. Pour ce spécialiste de la sécurité du Parti socialiste, le renseignement pénitentiaire doit être sérieusement musclé pour faire face à l’explosion de la menace terroriste en détention.

Pas assez structuré, avec un faible nombre de personnels et des moyens juridiques et techniques limités… Les griefs sont nombreux. « L’ancien bureau était sous-dimensionné pour analyser la masse d’information remontée, et de fait son utilité n’était pas aussi efficace qu’aujourd’hui », explique à Dalloz actualité la cheffe de la structure, la magistrate Charlotte Hemmerdinger. Considérés parfois comme de simple prestataires par les autres services de renseignement, les espions de l’administration pénitentiaire peinent également à gagner la confiance de leurs pairs.

De nombreux recrutements

Près d’un an plus tard, c’est l’heure du premier bilan de cette réforme. Pour monter en gamme, la nouvelle structure, rattachée à la sous-direction de la sécurité pénitentiaire, recrute au pas de charge. Au niveau central, ils sont désormais quarante personnes, soit une multiplication par deux des effectifs. Et surtout, le bureau anime à travers la France pénitentiaire un réseau de près de 300 personnels répartis dans des cellules interrégionales et des délégations locales. C’est beaucoup, mais un peu moins qu’espéré : à la création du bureau central, la Place Vendôme tablait sur la mise en place d’un réseau de 400 agents d’ici la fin de l’année 2017.

Journaliste, éducateur de rue, ou encore jeunes diplômés : le nouveau bureau a diversifié son recrutement. « Nous étions historiquement bons en suivi individuel du détenu, car c’est dans l’ADN du surveillant de bien connaître sa détention remarque Charlotte Hemmerdinger. Nous avons dû par contre monter en compétence sur la détection de la menace et le travail analytique. »

À Paris, le bureau central a emménagé dans des locaux protégés et ultra-sécurisés sur le site d’Olympe de Gouges. Une protection indispensable pour pouvoir échanger des informations avec par exemple la DGSI (sécurité intérieure) ou la DGSE (sécurité extérieure). Le renseignement pénitentiaire a gagné également sa place dans les groupes d’évaluations départementaux où l’État coordonne le suivi des personnes signalées pour radicalisation. Enfin, le service fournit systématiquement une note de fin d’incarcération pour les détenus en relation avec une mouvance terroriste ou radicalisés à ses partenaires. La prévention du terrorisme accapare désormais une très grande partie du temps du nouveau bureau, chargé également de surveiller la criminalité organisée et la sécurité pénitentiaire.

Interrogations de l’Ufap

L’ouverture aux autres services n’est toutefois pas sans susciter des interrogations en interne. « Nous nous interrogeons beaucoup sur l’utilité de ce service pour l’administration pénitentiaire », indique à Dalloz actualité Wilfried Fonck. Ce secrétaire national Ufap-Unsa Justice, le syndicat majoritaire des surveillants, était pourtant en faveur d’une telle réforme. Mais aujourd’hui, il s’interroge sur l’arrivée de cadres venus de la sécurité extérieure, de la police ou de la gendarmerie. « Le bureau central devient l’arrière-boutique des services, estime-t-il. La priorité est donnée aux commandes des partenaires et non plus au suivi des détenus les plus dangereux. »

Car si les détenus au profil inquiétant sont surveillés comme le lait sur le feu, cela ne suffit pas à prévenir tous les passages à l’acte. En témoigne l’agression de trois surveillants au centre pénitentiaire de Vendin-le-Veil (Pas-de-Calais) par un détenu converti à l’islam radical en janvier dernier. Ce sera le point de départ de l’important mouvement social des surveillants.

Pour autant, le renseignement pénitentiaire n’est pas inactif. « De nombreuses affaires ont été déjouées grâce à lui », assure à Dalloz actualité Floran Vadillo, l’ancien conseiller de Jean-Jacques Urvoas, l’un des architectes à la manœuvre lors de la création du bureau central. En octobre 2017, la ministre de la Justice, Nicole Belloubet, dévoile l’une d’entre elles lors d’une audition à l’Assemblée nationale. Elle rapporte que deux détenus du centre pénitentiaire de Fresnes (Val-de-Marne) ont été mis en examen pour association de malfaiteurs terroristes grâce au travail conjoint du renseignement pénitentiaire et de la sécurité intérieure. L’un d’entre eux est suspecté d’être lié à un terroriste de Daech, en Syrie, et d’avoir embrigadé le second.

Des moyens supplémentaires

Comment ? Le service n’en dira rien. On sait par contre que d’importants moyens financiers ont été mobilisés pour que le bureau central se dote des derniers équipements high-tech. L’an dernier, une enveloppe de douze millions d’euros a ainsi été mise sur la table. Géolocalisation, recueil des données de connexion (les fadettes), interceptions de communications avec par exemple les IMSI-Catcher… (V. Dalloz actualité, 3 janv. 2018, obs. S. Fucini type_link_flash.png) Les espions de l’administration pénitentiaire se familiarisent avec une série d’outils techniques autrefois inconnus.

Cette année, le budget alloué a fondu comme neige au soleil : seulement 2,5 millions d’euros, selon la garde des Sceaux. « C’est insuffisant, les moyens ne sont pas à la hauteur de l’ambition espérée », déplore le spécialiste du renseignement Floran Vadillo. Le résultat ? Le matériel tarde. Le député Eric Diard (LR, Bouches-du-Rhône), déplorait ainsi en octobre 2017 la livraison toujours attendue du matériel pour « sonoriser les cellules sensibles ».

Mais parfois, point besoin d’outil sophistiqué pour bien observer sa cible. L’explosion des réseaux sociaux constitue une manne pour les services de renseignement. Il est donc très probable que le bureau suive attentivement les échanges publics sur les murs ou les fils d’actualité des grandes plateformes. Une simple surveillance serait, en effet, suffisante pour obtenir des informations intéressantes sur les liens sociaux d’un détenu ou ses futurs projets une fois sorti de détention.

La rupture du lien de confiance

Pour les espions du renseignement pénitentiaire, soumis de manière atypique place Vendôme au code de la sécurité intérieure, la discrétion sur leurs méthodes est un gage de succès. Quitte à susciter la méfiance. « C’est compliqué de faire le bilan de ce service: nous sommes sur un système complètement opaque, nous ne savons pas exactement comment ils fonctionnent, ce qu’ils font », explique à Dalloz actualité Marie Crétenot, juriste à la section française de l’Observatoire international des prisons.

Des interrogations partagées par la CGT insertion et probation, qui s’était émue cet été devant la ministre de la Justice de l’appétit du nouveau bureau en informations. La mise en œuvre de cette réforme, déplore ce syndicat, revient à demander « aux conseillers pénitentiaires d’insertion et de probation de faire office d’agent de renseignement ». Avec comme conséquence le risque de mettre à mal le « lien de confiance » avec les détenus.

Or, rappelle Marie Crétenot, « la rupture de la relation de confiance avec le détenu peut être très néfaste en termes d’accompagnement et de prévention de la récidive ». Un mélange des genres justement craint par Christiane Taubira, l’ancienne ministre de la Justice, peu encline à ouvrir plus largement les portes de l’administration pénitentiaire au renseignement. Un temps désormais bien révolu.

https://www.dalloz-actualite.fr/flash/un-apres-premier-bilan-du-bureau-central-du-renseignement-penitentiaire

 

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il y a 17 minutes, Tala* a dit :

Observatoire International des Prisons:

« Aucun pays démocratique ne dispose d’un service de renseignement pénitentiaire » a déclaré le garde de Sceaux, à l’Assemblée nationale, en juin 2016. En effet, aucun ne permet à des agents pénitentiaires de recourir aux techniques des « services secrets » intérieurs et extérieurs. Néanmoins, la France a franchi le pas. En vertu d’un décret de janvier 2017, des personnels de l’administration pénitentiaire sont autorisés pour des finalités très larges –  la prévention du terrorisme et de la délinquance organisée – à utiliser la quasi-totalité du panel vis-à-vis des personnes sous main de justice: captation des données contenues dans un ordinateur, pose de micros ou de caméras cachées dans n’importe quel local, tel qu’une cellule, ou encore utilisation d’IMSI-Catcher – de fausses antennes relais qui interceptent les communications et les données de connexion de toutes les personnes détenant un téléphone portable ou un ordinateur dans un rayon pouvant aller jusqu’à 500 mètres. Or, «  à partir d’un tel procédé, les données de personnes non détenues présentes dans l’établissement ou à proximité (riverains, avocats, magistrats, autres personnels de justice, etc. » peuvent être « systématiquement recueillies » s’est alarmée la Commission nationale consultative des droits de l’homme. Tous les personnels et intervenants sont en outre conviés à transmettre une multitude d’informations et d’impressions sur les personnes ciblées. Une prescription remettant en cause le secret professionnel et la confiance nécessaire pour favoriser le processus de sortie de délinquance.

https://oip.org/decrypter/thematiques/renseignement-penitentiaire/

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"Aulnay Events"

Theodore Luhaka, alias Théo, lors d'une manifestation à Bobigny contre les violences policières, le 28 octobre 2017

Theodore Luhaka, alias Théo, lors d'une manifestation à Bobigny contre les violences policières, le 28 octobre 2017

 

afp.com/GEOFFROY VAN DER HASSELT

Theodore Luhaka, alias Théo, lors d'une manifestation à Bobigny contre les violences policières, le 28 octobre 2017

 

 

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Et hop ! :D

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