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jeu d'écriture collectif


Invité Arielle A

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Invité Arielle A
Invités, Posté(e)
Invité Arielle A
Invité Arielle A Invités 0 message
Posté(e)

Bonsoir à tous,

En s'inspirant du jeu du cadavre exquis, je vous propose ce jeu d’Écriture. Vu que cela se passe via ce forum certains aménagements des règles sont nécessaires, alors voici ce que je vous propose :

> Chaque participant oeuvre à garder un fil à l'histoire

> Chaque participant poursuit l'histoire en cohérence avec le dernier forumeur qui a posté

> une fois le post enregistré, on ne peut le modifier si un autre forumeur y a donné suite (sauf s'il s'agit de corriger des fautes d'orthographe)

Bon amusement et puissiez-vous laisser s'exprimer votre imagination fertile ;)

 

Chapitre 1

C’était l’hiver, Solange avait décidé de s’évader quelques jours des rues mornes et froides de sa ville.

Solange avait pris l’habitude de faire de nouvelles choses régulièrement, elle avait lu dans un livre que cela entretenait le bon fonctionnement du cerveau et le sens du bonheur. Cette fois elle avait décidé de se rendre chez son amie d’enfance en prenant le train. S’ils l’avaient su, ses amis auraient bien ri et tenu des paris sur la probabilité d’un tel événement : Solange et sa voiture étaient au su de tous un binôme indissociable !

Et pourtant, ce jour-là au petit matin frigorifiant, Solange grimpait dans un train et prenait place dans un compartiment avec cinq autres personnes. Elle ne se doutait pas que ces douze heures de trajet allaient changer sa vie.

En face d’elle Simon, un bel homme de son âge, prenait place en arborant un air triomphant : pour une fois il était à l’heure et avait pu prendre le train qu’il avait réservé !

Une vieille dame à la droite de Solange prit son tricot, alors que son voisin de gauche, un homme à l’allure respectable se lissait la moustache en lisant son journal.

À la droite de Simon venait de s’asseoir une dame élégante, elle sortit prestement un roman de son sac à main, elle comptait visiblement occuper le trajet par sa lecture. À la gauche de Simon avait pris place un vieux monsieur (le mari de la vieille dame sans doute) qui avait déjà les mains croisées sur son ventre rond, prêt à s’assoupir tranquillement.

Voilà donc les compagnons de voyage de Solange. Solange était photographe dans une revue de décoration et de mode, elle avait l’habitude d’observer finement ce qui l’entourait et de s’attacher au moindre détail qui pourrait être mis à l’honneur dans une photo.

Ces compagnons de voyages suggéraient d’ores et déjà mille particularités.

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Membre, Posté(e)
aliochaverkiev Membre 1 978 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Solange venait dune petite ville du Nord. Elle avait réussi à trouver un train qui mette douze heures pour aller à Menton : une performance. Elle avait consulté un prospectus édité par la SNCF qui trainait dans une agence de voyages où elle était entrée pour s'informer d'un voyage dans les Caraïbes. A défaut d'avoir investi dans les caténaires la SNCF avait misé avec bonheur dans l'aptitude à la séduction de ses commerciaux : entre une semaine de vacances sur une plage de sable polluée au plastique et l'aventure ferroviaire Solange avait tout de suite choisi. Solange était une aventurière. 

Un grand titre sur fond bleu, la mer, et blanc, la montagne, les commerciaux sont des imaginatifs :  "Visitez la France !". La SNCF proposait un voyage d'une demi-journée (prévoir une journée de 24 heures, vu les imprévus) à bord d'un tortillard sorti d'un musée. Départ : Dunkerque, arrivée à Menton, en passant par le Poitou, le Massif central, Marseille...

Sur demande il était même possible, au cours du trajet, de demander de faire un détour par Brest ou Strasbourg. 

Ce qui excitait dans l'immédiat Solange c'était l'escale à Paris. Arrivée gare du Nord, immersion immédiate dans sa population exotique, dépaysement garanti, virée dans les bazars du sous-sol , encanaillement garanti, visite des catacombes à bord de véhicules tous terrains avec attrape-rêves fourni gracieusement pour la capture des spectres, frissons garantis. 

Solange ne cessait de rêver. Les yeux brillants elle s'adressa à Simon (il était trop craquant celui-là) :

- Quel programme de rêve ne trouvez-vous pas ?

- De quoi parlez-vous ?

- (Pas très vif se dit la jeune femme) La visite des catacombes.

- Ca ne vaut pas les égouts de Paris.

Les égouts ? Solange scruta le prospectus, en effet il était question d'un raid dans les égouts avec jambières en plomb pour affoler les rats. Un safari à Paris ! Quelle aventure !

Simon  se pencha et souffla à l'oreille de Solange :

- Je sais de source sûre que la SNCF a prévu une animation surréaliste.

- Ah bon ? 

- A mi-chemin, dans un lieu encore indéterminé, nous serons pris en otage par l'Armée Révolutionnaire du Train Prolétarien, l'ARTP.

- Non !!!???

- Si,  et  l'ARTP exigera le retour aux trains à vapeur, sinon couic.

- Couic ?

- Oui, ils décapiteront les otages un par un en cas d'opposition des pouvoirs publics.

Solange resta éberluée.

Simon éclata de rire en se tapant sur les cuisses. 

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Membre, 21ans Posté(e)
Naluue Membre 1 071 messages
Forumeur expérimenté‚ 21ans‚
Posté(e)

Solange ressentit une légère déception face à la blague plutôt douteuse de Simon, l’homme moustachu ricana avant de dire comme s’il se parler à lui même «Ah... la naïveté des jeunes femmes».

La vielle dame posa son tricot pour jeter un coup d’œil à la fenêtre sur leur gauche, ils se trouvaient à présent entourés d’arbres, les reliefs de la forêt avaient été recouvert par la neige donnant à nos passagers un beau décors à observer. Après quelques minutes de silence, la vielle dame entama la conversation avec sa voisine.

« Puis-je vous demander dans quelle ville vous vous rendez ?

- Bien entendu, je vais à Menton voir une amie. Par ce froid je me demande s’il s’agissait vraiment d’une bonne idée…

- Vous êtes trop jeune pour que le froid soit un obstacle.

- Et vous, vous allez voir de la famille ?

- Non, je voulais m’offrir un dernier voyage dans ma ville natale avant de partir quelques années voir mon fils. Il ne vie plus en France.

- J’espère que vous en profiterez.

Heureuse est satisfaite de ce rapprochement, Solange regarda discrètement les autres passagers, ils étaient rester plutôt discret jusqu’à maintenant.

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Invité Spontzy
Invités, Posté(e)
Invité Spontzy
Invité Spontzy Invités 0 message
Posté(e)

À y réfléchir, discret n'est qu'un doux euphémisme. Hormis cette brève discussion avec Mamie-Tricot, son central de gestion des discussions ne notifiait aucun autre échange neuro transmis dans ce compartiment.

Elle observa les visages de ses compagnons. Solange s'était fait une spécialité d'essayer de deviner à quoi ses voisins occupaient leurs esprits. Simon présentait quelques signes de discussion augmentée. Par exemple, lors de leur échange tout à l'heure, Solange aurait probablement remarqué quelques légers mouvements de tête. Théoriquement, ces pseudo conversations sont indéchiffrables, vues de l'extérieur. Mais Solange a une capacité d'observation telle qu'elle arrive à deviner les mouvements simulés. Elle ne dévoile rien de cela à personne. Même pas à son compagnon du moment. Ils n'ont plus que deux années à vivre ensemble avant de changer de partenaire. C'est long mais cela ne garantit pas qu'il restera discret après le re-couplage. Notre président Verkiev ayant rendu la délation obligatoire, la méfiance est de rigueur. 

Solange se plonge dans sa nostalgie de cette époque où s'appeler Solange n'était pas anormal. Elle aime faire resurgir des souvenirs flous, des réminiscences vaporeuses. Les analyseurs de spectre neuronal peinent à déchiffrer ces divagations. Rien que pour cela, elle aime voyager dans ses pensées. 

Solange est libre. C'est un fait. 

- j'ai vu sur votre profil personnel que vous écrivez. Simon ouvre une communication.

- Oui, j'écris des fables animales. Voici ma dernière œuvre :

 

 

 

*c'est à vous !!! :D et merci qui pour le voyage au pays de la science fiction ? *

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Invité Arielle A
Invités, Posté(e)
Invité Arielle A
Invité Arielle A Invités 0 message
Posté(e)

"Il était une fois cinq petites souris qui se promenaient dans un pré. Il faisait beau et elles avaient voulu aller un peu plus loin que d’habitude. Elles ne s’étaient pas aperçues qu’elles étaient entrées dans le domaine du roi Matouchat.

Les cinq petites souris étaient de bonnes copines : il y avait Eva la plus grande qui voulait toujours décider de ce qu’il fallait faire ; Emma et ELisa, les plus grosses, qui suivaient toujours Eva parce qu’elle donnait des bonbons ; Lina, une fan de bijoux qu’elle aimait faire admirer ; et Luna, la plus petite, qui aimait accompagner les autres même si parfois elle se faisait traiter de bébé et qu’on la laissait rarement proposer un jeu.

Les cinq souricettes gambadaient donc dans le pré de Matouchat quand tout à coup elles se retrouvèrent nez à nez avec le félin molosse. Elles eurent juste le temps de s’enfuir … sauf Eva qui était trop occupée à observer la situation.

-          Hum ! quel bon repas je vais faire, se dit Matouchat en capturant Eva,

-          S’il vous plait, roi Matoucha, laissez-moi partir !

Rien n’y fit, Matouchat se léchait déjà les babines.

-          Quel bon repas je vais avoir, je vais la mettre dans la souricière en attendant d’aller chercher quelques légumes pour accompagner.

Il l’enferma à clef. Et mis la clé dans un endroit où seule sa patte pouvait aller.

Les autres souris étaient restées cachées, et quand le roi Matouchat fut parti, elles s’approchèrent de la souricière

-          Comment allons-nous te sortir de là ? demandèrent-elles à Eva

-          Il faut d’abord trouver la clé qui doit être au fond d’un trou, près de la porte, dit-elle en montrant l’endroit.

Emma se sentit subitement une âme de chef, elle voulut prendre les commandes de l’opération et essaya d’entrer dans le trou, mais elle était trop grosse, seul son museau y entrait.

Elisa n’essaya même pas vu son gabarit. Lina essaya d’y entrer à son tour, mais avec tous ses bijoux elle resta coincée … et elle ne voulait pas les retirer.

Alors Luna proposa d’y entrer.

-          Toi ! mais tu n’auras même pas la force de tirer la clé !

Comme le temps passait, Luna essaya tout de même …. Et elle parvint à rapporter la clé et Eva put être délivrée.

Les cinq souris se dépêchèrent de retourner chez elles, Eva remercia longuement Luna.

Et depuis ce jour, personne ne traita plus Luna de bébé."

 

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aliochaverkiev Membre 1 978 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

En écoutant la narratrice Moustache se réveilla.

Il se mit à imaginer Solange en petite souris rose. Il était émoustillé.

 

Soudain Simon se mit à chanter :

"Une souris verte

Qui courait dans l'herbe

Je l'attrape par la queue 

Je la montre à ces messieurs !"

 

Solange se sentit rougir.

Mamie-Tricot se mit à penser à son enfance.

L'élégante qui lisait :  "De la quadrature du cercle à l'ère victorienne" de Michael Spontz, le penseur qu'on ne présente plus, maugréait :

"Comment lire tranquillement au milieu de tels zozos ?"

La caméra dans le plafond continuait de les filmer.

Verkiev qui les observait  fit la réflexion : 

"Ca commence à chauffer".

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Invité Spontzy
Invités, Posté(e)
Invité Spontzy
Invité Spontzy Invités 0 message
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Solange se dit que jamais voyage ne fut aussi long. Les mornes plaines de Picardie... On se croirait en Russie, pensa-t-elle.

Alors elle essaya de songer à son avenir, avec son compagnon du moment. C'est son avant dernier. Elle aura encore une chance après lui. Et si avec le prochain elle n'arrive pas à enfanter, elle sera alors mise au rebut. Aller passer la fin de sa vie en compagnie exclusivement féminine à Nice lui fait peur. Ce mouroir est le pire endroit où finir ses jours. 

En même temps, si elle avait été un homme, son avenir sans enfant aurait été pire. Les rebutés sont envoyés en hermitage à Las Vegas où ils sont condamnés à avoir un rapport sexuel par jour avec les plus belles femmes du continent américain. Quelle horreur. 

Tant de contacts charnels l'effraie. Elle a déjà embrassé un homme, son candidat précédent, mais elle a vraiment dû se forcer. Comment mamie tricot a-t-elle pu faire pour avoir un enfant avec son mari ? 

 

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Invité Arielle A
Invités, Posté(e)
Invité Arielle A
Invité Arielle A Invités 0 message
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Cette dernière question fait plonger Solange dans une profonde introspection : pourquoi avoir de telles pensées ? qui dit qu’on a un nombre limité de chances ? Aujourd’hui elle est libre, elle fait un métier qui la passionne … qu’est-ce qui fait qu’elle garde cette réserve vis-à-vis des contacts charnels ? La réponse lui est apportée par  Mamie tricot ; c’est comme si celle-ci avait entendu sa pensée !

-          Qu’il est bon d’avoir un compagnon et une famille ! Avez-vous ce plaisir Mademoiselle ?

Que répondre ? Solange voudrait répondre, « quelqu’un de coincé qui ne fait que vous tenir la main est-ce que ça compte ? » Mais elle répond :

-          Oh, je ne sais pas trop, en quelque sorte !

-          En quelque sorte ? Mais Mademoiselle, en amour il n’y a pas de quelques sortes : soit votre partenaire vous fait abattre toutes vos barrières et vous entraîne dans la joie de la vie, soit il n’est que ce quelqu’un qui passe dans votre vie pour vous faire évoluer et vous faire vous poser les bonnes questions !

Waouw ! Elle y va fort la Mamie ! Et flûte, en plus elle a bigrement raison la vieille ! Solange se rappelle qu’avant le numéro actuel elle n’avait pas de problème avec les plaisirs charnels – mince alors, mais bien sûr ! … mais pourquoi donc s’est-elle enferrée dans cette relation qu’elle n'a au final pas choisie !

Le regard dans le vague, Solange finit par prendre conscience qu’en réalité elle est en train de fixer avec insistance le ventre rond de papy dormeur qui vient de sortir de sa torpeur…. Simon le remarque, bien évidemment, et avec la délicatesse d’un éléphant il lui dit :

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  • 3 semaines après...
Invité Arielle A
Invités, Posté(e)
Invité Arielle A
Invité Arielle A Invités 0 message
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- « Alors Mademoiselle, des envies pointent ? »

Solange sent le pourpre monter aux joues - quel goujat ce type ! Papy dormeur ne comprend pas trop ce qui se dit mais il sourit à Solange, ce qui augmente d’autant plus son malaise. Elle répond également par un timide sourire et détourne prestement la tête vers le paysage qui défile à toute allure.

Simon a remarqué son malaise et il regrette de l’avoir provoqué : ce qui se voulait être une sympathique taquinerie pour ouvrir la conversation n’aura apporté qu’un lourd silence . « Comment rattraper le coup » se demande Simon; Solange l’intéresse et l’intrigue, mais là elle évite obstinément tout contact visuel !

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