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crise d'état en espagne?


PASCOU

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http://www.equinoxmagazine.fr/2018/04/24/carles-puigdemont-declenche-crise-detat-espagne/

L’Espagne est sur le point de traverser une crise majeure devant l’impossibilité de stopper le mouvement indépendantiste.

Les différentes composantes de l’État espagnol ont perdu le contrôle dans le conflit indépendantiste. Le premier revers de la justice allemande qui a remis en liberté Carles Puigdemont et retiré la charge de rébellion a suscité un tremblement de terre au sein du gouvernement, parquet et tribunal suprême. A Madrid,  on attend avec angoisse la réplique de la secousse avec le possible refus complet de la justice allemande d’extrader Carles Puigdemont. Celui-ci retrouverait sa pleine liberté de mouvement dans toute l’Europe et continuerait son travail d’érosion des institutions espagnoles.

Le tribunal allemand ne retient pour le moment que la charge de malversation financière, et doit confirmer dans les prochains jours que ce délit a bien été commis par l’ancien président de la Catalogne. Le ministre du budget espagnol Cristobal Montoro a bloqué les comptes du gouvernement catalan en septembre. Par crédibilité politique, Montoro affirme qu’il est impossible que le gouvernement catalan ait pu se servir dans les caisses publiques pour financer le référendum du 1er octobre. Par cette déclaration, le ministre espagnol met à mal la théorie du juge instructeur Pablo Llarena qui croit savoir que deux millions d’euros ont été puisés dans les arcanes publiques catalanes par Carles Puigdemont et son gouvernement. Le juge s’appuie sur un rapport mal ficelé de la Guardia Civil espagnole qui a basé son calcul sur des e-mails retrouvés lors de perquisitions.

Si conjointement le tribunal allemand rejette le délit de malversation et que le ministre Montoro apporte les preuves qu’aucune somme n’a été détournée, c’est toute l’instruction du juge Llarena qui s’écroulerait comme un château de cartes. Le bras judiciaire de l’État espagnol serait cassé. Si au contraire, il s’avère que Cristobal Montoro a menti et que malgré le blocage des comptes catalans les indépendantistes aient réussi à financer le référendum avec des fonds public, le ministre du budget devrait démissionner, et Mariano Rajoy serait affaibli comme jamais.

Puigdemont veut faire trembler l’Etat espagnol

L’ancien président catalan attend avec impatience à Berlin la décision de son juge pour savoir si il est extradé ou si l’ensemble des charges sont abandonnées. Carles Puigdemont possède deux armes pour fragiliser l’État espagnol. Faire le tour des pays de la zone euro pour expliquer que le gouvernement espagnol est peu démocratique, arriéré et rongé par un franquisme revanchard.  Si Puigdemont n’est pas extradé, son tour d’Europe sera long et pénible pour le gouvernement Rajoy. Avec cette épée de Damoclès qui plane au-dessus du gouvernement espagnol : que la chancelière allemande Angela Merkel demande au conseil de l’Europe une médiation pour mettre un terme à la crise catalano-espagnole qui réveille les désirs séparatistes aux quatre coins du continent.

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Le second plan de Carles Puigdemont est de bloquer l’investiture du prochain président de la Catalogne. Avec ses 34 députés qui lui sont fidèles, Carles Puigdemont a le pouvoir de bloquer le parlement. Si aucun président n’est officiellement investi d’ici au 22 mai, de nouvelles élections catalanes auront automatiquement lieu le 15 juillet. Un nouveau scrutin qui ne fait pas peur à Carles Puigdemont. Il se dit persuadé d’arriver en tête d’une nouvelle élection, renforcé par les décisions de la justice allemande.  Puigdemont juge possible de passer devant Inès Arrimadas qui n’avait que  160.000 suffrages d’avance le 21 décembre dernier.

Ciutadans est en embuscade

Le parti Ciutadans se délecte ouvertement des difficultés que rencontre le gouvernement de Mariano Rajoy avec Carles Puigdemont. Ciutadans se propose d’assurer la relève et offre sa candidature aux prochaines élections législatives. Le programme du parti orange se base sur la fermeté, l’autorité et la répression. Il estime que Mariano Rajoy a échoué complètement dans son bras de fer avec les indépendantistes catalans. Ciutadans veut quasiment supprimer les autonomies politiques de la Catalogne et du Pays Basque. L’ntelligentsia madrilène et l’Espagne rurale semblent d’accord : le nouveau parti de droite décomplexée face à l’indépendantisme catalan sera Ciutadans.

Les derniers sondages offrent un raz-de-marée à Albert Rivera, au détriment du Partido Popular de Mariano Rajoy. Théoriquement la prochaine législative n’aura lieu qu’en décembre 2019. La crise catalane pourrait toutefois brusquement accélérer le calendrier. Mariano Rajoy doit faire adopter le budget général de l’Espagne devant le parlement.

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Le Partido Popular ne disposant pas de majorité absolue, un attelage branlant composé de Ciutadans et des nationalistes basques a été monté pour apporter les voix nécessaires à l’adoption du budget.  Sauf qu’en raison de l’article 155 de la constitution qui est toujours en vigueur en Catalogne, le Parti National Basque refuse de voter le budget.

Les Basques qui flirtent avec le désir indépendantiste se veulent solidaires de la Catalogne. Parallèlement, ils ont l’envie de voter ce budget 2018 qu’ils ont négocié avec Mariano Rajoy, et dans lequel les avantages fiscaux sont nombreux pour Euskadi. Les dirigeants basques viennent régulièrement à Barcelone pour demander aux partis indépendantistes d’investir un président, de former un gouvernement et de mettre fin à l’article 155. Favorable au choc frontal avec le gouvernement espagnol, Carles Puigdemont peut aller justement dans le sens inverse : bloquer l’investiture et faire perdurer l’article 155. Ainsi pas de vote du budget et la chute de la maison Rajoy avec la convocation de législatives espagnoles anticipées.

 

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C'est ballot!

https://www.lindependant.fr/2018/04/25/espagne-faux-diplome-vol-suppose-dans-un-supermarche-une-proche-de-rajoy-tombe-avec-fracas,3918467.php

image.jpg - / AFP PHOTO / CRISTINA QUICLER

S'abonner 25/04/2018 15:35 Mis à jour le 25/04/2018 18:13 12 commentaires Partager
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Politique

Espagne - Faux diplôme, vol supposé dans un supermarché... une proche de Rajoy tombe avec fracas

Nouveau revers pour le parti conservateur de Mariano Rajoy: Cristina Cifuentes, présidente de la région de Madrid présentée un temps comme l'étoile montante de sa formation, a finalement démissionné mercredi après des polémiques mettant en cause sa probité. 

"Je renonce à être présidente de la région de Madrid", a déclaré la dirigeante de 54 ans, émue, lors d'un point presse. "J'ai supporté pendant plus de 34 jours une exposition permanente, des lynchages aussi, matin, midi et soir". 
"Elle a fait ce qu'elle devait faire", a commenté Mariano Rajoy devant des journalistes. 
Le journal de gauche en ligne eldiario.es l'avait d'abord accusée d'avoir obtenu un master en droit public de manière frauduleuse dans une université publique, assurant n'avoir aucune trace de son mémoire de fin d'études ni d'un étudiant l'ayant croisée en cours. 
La polémique avait enflé quand l'université Rey Juan Carlos elle-même avait admis des irrégularités. 
 Mais Cristina Cifuentes, fille de militaire qui avait survécu en 2014 à un grave accident de moto, n'avait pas flanché, forte du soutien du chef du gouvernement Mariano Rajoy. 
C'est d'un média de droite, Okdiario, qu'est venue l'estocade mercredi: une vidéo datant de 2011 la montrant en train de vider son sac devant le vigile d'un supermarché. 
Cristina Cifuentes a confirmé l'authenticité de l'enregistrement, assurant qu'elle avait emporté "de manière involontaire" des produits cosmétiques d'une valeur de 40 euros et réglé l'affaire sur le champ. 
"Toutes les lignes rouges ont été transgressées", a affirmé cette mère de deux enfants, évoquant des "attaques personnelles". 
La diffusion de cette vidéo a été durement critiquée par le dirigeant de gauche radicale Pablo Iglesias, qui appelait à sa démission mais a affirmé que "personne ne mérite d'être détruit comme être humain". 
"Je crois que Cristina Cifuentes devrait démissionner, pas pour la vidéo que nous avons vue ce matin mais pour l'affaire du master", a déclaré ce soutien inattendu. 

 

Rénovatrice déchue

Le coup est d'autant plus dur pour le Parti populaire (PP) que Cristina Cifuentes était présentée, au-delà même de son camp, comme une modérée et une rénovatrice d'un parti éclaboussé par des affaires de corruption. 
Son élection en 2015 avait marqué un tournant dans cette région représentant 20% du PIB de l'Espagne, jusqu'ici laboratoire de personnalités plus marquées à droite du PP comme la haute en couleur Esperanza Aguirre. 
Son prédécesseur Ignacio Gonzalez est aujourd'hui inculpé dans une des nombreuses affaires de corruption impliquant les conservateurs à Madrid. 
Républicaine à contre-courant de son camp majoritairement monarchiste, Cristina Cifuentes avait aussi fait de la lutte contre l'homophobie l'une de ses priorités malgré les réticences de la droite conservatrice. 
Elle s'enorgueillissait également, ironie du sort, d'avoir pris des mesures contre la corruption, et défendait son accord avec les centristes de Ciudadanos quand le PP, éclaboussé par les scandales, serrait les rangs face à ce jeune concurrent anticorruption. 
C'est justement Ciudadanos qui a scellé son sort en réclamant, en plein scandale sur son diplôme, qu'elle démissionne et laisse la place à une autre personnalité du PP, alors que la gauche préparait une motion de censure. 
À un an des prochaines élections régionales, les appétits s'aiguisent et le PP, dépassé par Ciudadanos dans les sondages au niveau national, craint de perdre ce fief qu'il dirige depuis 1995. 
Le président de Ciudadanos Albert Rivera s'est dit "satisfait" de la décision de Cristina Cifuentes, appelant le PP à proposer un candidat "propre". "Le changement à Madrid ne se fera pas dans les bureaux, il se fera dans les urnes (...) en mai 2019", a-t-il prévenu. 
La gauche s'est également mise en ordre de marche, le parti socialiste appelant Ciudadanos à laisser élire son candidat Angel Gabilondo, tandis que Iñigo Errejon, qui ambitionne de prendre la tête de la région en 2019 pour le parti de gauche radicale Podemos, a salué la démission de Cristina Cifuentes "après un mois honteux".

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Je ne trouve pas normal que cette vidéo sorte du magasin, il y a des règles à respecter.

Pour le reste, si c'est une tricheuse et bien tant pis pour elle.

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