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Avancée sociale: le Burn Out reconnu


brooder

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Membre, Doctor feel good, 59ans Posté(e)
brooder Membre 5 285 messages
59ans‚ Doctor feel good,
Posté(e)

Dire que le système est oppressant par nature ne relève pas de la folie.

Dire que l'on n'est pas tous égaux dans le système à la base n'est pas une ânerie.

Dire que certain ne peuvent que subir leur hiérarchie est une banalité.

....

Alors comment il se fait que les gens soient s'y mal à leur poste pour la majorité ?

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Membre, Je n'en ai aucun, 52ans Posté(e)
pep-psy Membre 23 493 messages
52ans‚ Je n'en ai aucun,
Posté(e)
Il y a 7 heures, January a dit :

Les gens qui font un burn-out ne sont pas tous des gens exploités, stop. Il y a aussi des gens qui ont un terrain spécifique et des problèmes de fond qui n'ont rien à voir avec l'entreprise, des boulimiques de travail, des accrocs à la compétition. 

 

Je connais une personne qui en a fait un pour cause de rupture ... Divorce, le mari parti avec une jeune parce qu'il devait assumer le fait qu'elle attendait un enfant de lui...

Elle ne s'est plus levée ou est sortie de chez elle pendant une année !

Il y a effectivement des gens qui peuvent perdre pied et avoir un cerveau qui tourne en boucle sans pouvoir y faire quoi que ce soit !

Mais je serais curieux de connaître le ratio des burnout pro et privé ?

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Modérateur, ©, 108ans Posté(e)
January Modérateur 61 906 messages
108ans‚ ©,
Posté(e)

Le burn-out est un mot qui est appliqué à la sphère professionnelle. Sinon c'est une dépression. C'est peut être ce qu'a fait ton amie suite à son divorce. On ne peut pas parler de burn-out qui s'entend comme "surcharge de travail, d'investissement etc."

En revanche, on pourrait bien parler de burn-out pour une mère au foyer par exemple. 

Pour les chiffres, la dépression touche 1 personne sur 5 en France. Apparemment 1 personne sur 3 a déjà fait un burn-out. Chiffres à prendre avec une extrême précaution, comme d'habitude quand quelque chose est vulgarisé dans la presse. 

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Membre, Doctor feel good, 59ans Posté(e)
brooder Membre 5 285 messages
59ans‚ Doctor feel good,
Posté(e)

Le projet de faire rentrer un nouveau diagnostic de burn out est dans le cadre professionnel.

Le difficulté est de cerner les raisons de la pathologie; antécédent individuel, environnement personnel ...

Le burn out resterait une maladie due à des raisons professionnelles; stress en tous genres, mauvaises conditions de travaille, emploi détourné ...

Tout ce qui relève de la médecine du travaille.

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Modérateur, ©, 108ans Posté(e)
January Modérateur 61 906 messages
108ans‚ ©,
Posté(e)
il y a 14 minutes, brooder a dit :

Le burn out resterait une maladie due à des raisons professionnelles; stress en tous genres, mauvaises conditions de travaille, emploi détourné ...

 

C'est un fait mais on ne peut pas décrété un burn-out sans tenir compte des situations personnelles. Est-ce que quelqu'un qui vient de subir un deuil va supporter la pression aussi bien qu'un autre ? Les travailleurs qui doivent s'occuper de leurs parents âgés ou d'enfants handicapés, enfin bref il y a des tas de situations où la pression sera moins bien supportée et ça me paraît logique. 

Il y a des gens qui vivent une situation personnelle difficile qui vont s'épuiser au boulot pour ne pas penser à autre chose. 

Comment on peut décréter un burn-out dans ces conditions-là, une maladie professionnelle, donc totalement indemnisée avec possibilité de mettre l'employeur en défaut, voire, d'obtenir une pension ? 

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Membre, Doctor feel good, 59ans Posté(e)
brooder Membre 5 285 messages
59ans‚ Doctor feel good,
Posté(e)
il y a 4 minutes, January a dit :

C'est un fait mais on ne peut pas décrété un burn-out sans tenir compte des situations personnelles. Est-ce que quelqu'un qui vient de subir un deuil va supporter la pression aussi bien qu'un autre ? Les travailleurs qui doivent s'occuper de leurs parents âgés ou d'enfants handicapés, enfin bref il y a des tas de situations où la pression sera moins bien supportée et ça me paraît logique. 

Il y a des gens qui vivent une situation personnelle difficile qui vont s'épuiser au boulot pour ne pas penser à autre chose. 

Comment on peut décréter un burn-out dans ces conditions-là, une maladie professionnelle, donc totalement indemnisée avec possibilité de mettre l'employeur en défaut, voire, d'obtenir une pension ? 

Toutes ces situations existent déjà. Les psychiatres jonglent avec les diagnostics. Donnent des traitements à des gens qui n'en ont pas besoin et d'autres qui sont malades ne sont pas pris en compte.

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Modérateur, ©, 108ans Posté(e)
January Modérateur 61 906 messages
108ans‚ ©,
Posté(e)
il y a 2 minutes, brooder a dit :

Toutes ces situations existent déjà. Les psychiatres jonglent avec les diagnostics. Donnent des traitements à des gens qui n'en ont pas besoin et d'autres qui sont malades ne sont pas pris en compte.

Oui ok, mais tu vois bien, ce n'est pas possible un diag de "burn-out".. 

 

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Membre, Doctor feel good, 59ans Posté(e)
brooder Membre 5 285 messages
59ans‚ Doctor feel good,
Posté(e)
à l’instant, January a dit :

Oui ok, mais tu vois bien, ce n'est pas possible un diag de "burn-out".. 

 

Pourtant il y a déjà des sociétés de formation pour la détection du burn out en entreprise qui proposent aux manager sa gestion.

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Modérateur, ©, 108ans Posté(e)
January Modérateur 61 906 messages
108ans‚ ©,
Posté(e)
il y a 1 minute, brooder a dit :

Pourtant il y a déjà des sociétés de formation pour la détection du burn out en entreprise qui proposent aux manager sa gestion.

Ah oui bien sûr, ça ne s'appelait pas comme ça à l'époque mais j'avais suivi une formation dans les années 90. Ce temps où l'on disait encore : "tes problèmes, tu les laisses à la porte de l'entreprise". Enfin... Je suis sûre que ça se dit encore.

Je travaillais pour un grand groupe qui avait déjà commencé à comprendre qu'il était plutôt judicieux de savoir reconnaître l'employé en difficulté et faire en sorte d'améliorer sa condition. Bon, tout n'était pas glop, on est dans le management, donc en premier lieu c'est la boîte, l'employé (certains d'entre eux) ça passe après. Mais quand même, on pouvait inciter la personne à prendre un congé ou même un arrêt maladie et ça, c'était vraiment pas dans les moeurs de l'époque. 

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Membre, Posté(e)
LouiseAragon Membre 14 351 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)
Le 06/03/2018 à 20:55, brooder a dit :

Il faut être conscient que ces pathologies sont encore mal traitées et encore moins comprises et bien sûr que cela n'a rien avoir avec un rhume.

La génétique en est le premier maillon mais ensuite l'environnement qui fait pression déclenche les symptômes: l'épigénétique.

Donc admettre que la pression sociale et encore moins la pression en entreprise puissent rendre très gravement malade est bien sûr une question politique.

Si on veut "soigner le BURN OUT " il faut soigner l'entreprise !

Lorsqu'une entreprise met la pression sur ses salariés, lorsque celle-ci les met en demeure de réaliser des objectifs irréalisables, ou lorsque les salariés travaillent en dehors des heures pour réaliser des objectifs, lorsque les salariés sont mis en surchauffe et en viennent à "la dépression" il faut bien que la Médecine du Travail,(et le CHSCT) reconnaisse la maladie comme "accident du travail" ou "maladie professionnelle" ...

On a vu comment les DRH de France Telecom poussaient les salariés à la dépression et au suicide par exemple ! 

Dernièrement, une salariée s'est encore suicidée au travail https://www.humanite.fr/suicide-au-travail-michelle-victime-de-la-precarite-651653 :gurp:

 

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Modérateur, ©, 108ans Posté(e)
January Modérateur 61 906 messages
108ans‚ ©,
Posté(e)
il y a 4 minutes, LouiseAragon a dit :

Si on veut "soigner le BURN OUT " il faut soigner l'entreprise !

Lorsqu'une entreprise met la pression sur ses salariés, lorsque celle-ci les met en demeure de réaliser des objectifs irréalisables, ou lorsque les salariés travaillent en dehors des heures pour réaliser des objectifs, lorsque les salariés sont mis en surchauffe et en viennent à "la dépression" il faut bien que la Médecine du Travail,(et le CHSCT) reconnaisse la maladie comme "accident du travail" ou "maladie professionnelle" ...

On a vu comment les DRH de France Telecom poussaient les salariés à la dépression et au suicide par exemple ! 

Dernièrement, une salariée s'est encore suicidée au travail https://www.humanite.fr/suicide-au-travail-michelle-victime-de-la-precarite-651653 :gurp:

 

Alors d'accord, on pose un diag de "burn-out", l'entreprise est à 100% responsable, mais si et seulement si, on a aussi étudié tous les critères personnels, sinon, c'est arbitraire. Et alors que se passe-t-il ? On ne peut pas enquêter sur les conditions de vie personnelle de l'employé ? Ah.. Ben non, ça s'appelle une atteinte à la vie privée :mouai:

Reconnais Louise, qu'un diag de burn-out posé quand bien même une employée qui se serait tuée à la tâche pour s'occuper en parallèle pendant 18 mois de sa maman dépendante puis qui l'aurait perdu ensuite ne serait pas juste. 

 

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Membre, Posté(e)
LouiseAragon Membre 14 351 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)
Il y a 1 heure, January a dit :

C'est un fait mais on ne peut pas décrété un burn-out sans tenir compte des situations personnelles. Est-ce que quelqu'un qui vient de subir un deuil va supporter la pression aussi bien qu'un autre ? Les travailleurs qui doivent s'occuper de leurs parents âgés ou d'enfants handicapés, enfin bref il y a des tas de situations où la pression sera moins bien supportée et ça me paraît logique. 

Il y a des gens qui vivent une situation personnelle difficile qui vont s'épuiser au boulot pour ne pas penser à autre chose. 

Comment on peut décréter un burn-out dans ces conditions-là, une maladie professionnelle, donc totalement indemnisée avec possibilité de mettre l'employeur en défaut, voire, d'obtenir une pension ? 

La question est bien de "remettre de l'humain" dans l'entreprise qui, de + en +, ne souhaite voir que la question de la rentabilité et/ou des profits !

Tout homme, toute femme est susceptible de craquer au travail lorsqu'on ne le prend pas en considération, lorsqu'on le place dans des conditions de travail éprouvantes physiquement et moralement  ! Voir par exemple la révolte ces derniers jours des gardiens de prison, ou des personnels des EPAD ... 

Ces salariés revendiquent avant tout "des moyens" qui leur permettraient de "bien faire leur travail" d'avoir le temps nécessaire pour une prise en charge humaine des personnes dont ellles ont la charge !

Ces salariés dépriment car ils se sentent coupables de "maltraitance' ! Ces salariés en viennent donc parfois à ne plus supporter leur vie au travail et ne peuvent plus assumer la gestion du quotidien familial .

Ils sont mis en souffrance et cette souffrance qui gagne  ne leur permet plus de prendre du recul et d'analyser les causes de leur malêtre ... surtout si à l'entreprise, il n'y a pas de solidarité salariale !

 

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Modérateur, ©, 108ans Posté(e)
January Modérateur 61 906 messages
108ans‚ ©,
Posté(e)
il y a 18 minutes, LouiseAragon a dit :

Tout homme, toute femme est susceptible de craquer au travail lorsqu'on ne le prend pas en considération, lorsqu'on le place dans des conditions de travail éprouvantes physiquement et moralement  ! Voir par exemple la révolte ces derniers jours des gardiens de prison, ou des personnels des EPAD ... 

Oui je suis d'accord avec ça. Simplement je dis que c'est vraiment beaucoup plus souvent multifactoriel, il n'y a pas que le travail qui entre en compte. Et c'est là un risque non négligeable de poser à tort et à travers des diag de burn-out alors qu'en fait ce n'en est pas un. 

Nous sommes déjà assez écrasés comme ça sur nos paies de cotisations et taxes en tout genre, alors si en plus il faut en rajouter parce que (selon la stat trouvée) 1 employé sur 3 (j'y crois pas deux secondes) fait un burn-out  : pas d'accord. 

Tout ce que je dis c'est qu'il faut ENORMEMENT de prudence. Je suis persuadée aujourd'hui que les diag de dépression sont bien trop vite posés aussi. On balance une ordo longue comme le bras, on met en arrêt maladie un mois, et basta : zéro dialogue. Déjà que ça se passe comme ça et que ça bousille la vie de certaines personnes dans le privé, je n'ai pas envie de voir la même chose au plan pro. 

 

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Membre, Posté(e)
LouiseAragon Membre 14 351 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

2017 http://www.leparisien.fr/economie/une-dizaine-de-suicides-chez-renault-en-quatre-ans-25-07-2017-7154895.php

Un exemple ...

Renault ...sur quatre des onze sites du groupe en France, 10 suicides et 6 tentatives liés aux conditions de travail sont à déplorer entre 2013 et 2017.

Burn-out, dépressions, stress et des salariés qui mettent fin à leurs jours... Dix ans après la vague de suicides qui avait défrayé la chronique, avec 3 suicides d'octobre 2006 à février 2007 au Technocentre de Guyancourt (Yvelines), le quotidien de certains employés de Renault semble toujours aussi pénible.

:blush:

 

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Membre, Forumeur confit, Posté(e)
Enchantant Membre 17 422 messages
Forumeur confit,
Posté(e)
il y a 27 minutes, LouiseAragon a dit :

Tout homme, toute femme est susceptible de craquer au travail lorsqu'on ne le prend pas en considération

Je partage ce point de vue...

Le monde du travail n’est pas un monde de bisounours ou une partie de plaisir, c’est celui de la contrainte, celle d’une responsabilité et d’une exigence partagée, pour atteindre en équipe, les objectifs que l’entreprise assignent.

La plupart du temps, le burn-out ne provient pas de cette contrainte ou de cette tension sur les individus, mais de l’absence de reconnaissance au regard des efforts accomplis au cours des missions successives.

Le sentiment profond d’être un numéro interchangeable et corvéable à souhait, dissociant complètement l’individu de son d’appartenance à l’entreprise ou pour ce dernier la perte du sens noble de l’activité qu’il exerce, conduit invariablement à des comportements préjudiciables à tous.

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Modérateur, ©, 108ans Posté(e)
January Modérateur 61 906 messages
108ans‚ ©,
Posté(e)

C'est un  point de vue bien trop extrême pour moi, je suis passée dans des boîtes géniales et j'en connais encore. La gégé Y qui est entrain de prendre le pouvoir voit les choses d'un tout autre oeil, nous, nous avons été menés à la baguette, il FALLAIT travailler, pas s'amuser, c'était honteux de ne pas travailler à plein temps etc etc.. Et nous traînons encore quelques lambeaux de ça ! Allez voir dans certaines boîtes montées par vos enfants comment ça se passe, perso j'ai fait quelques missions de consultante et j'ai été vraiment surprise.  

Ne parler que de groupes surdimensionnés est réducteur. Oui chez FT il y a eu des suicides, oui chez Renault aussi, et ailleurs ! Dans les multinationales. Est-ce que c'est la plus grosse partie des employeurs en France ? Non.. 

Je préfère et j'aime être dans la mesure. Même si je reconnais une fois encore que la souffrance au travail, ça existe, évidemment !

 

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Membre, Posté(e)
LouiseAragon Membre 14 351 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Qui fait des généralités, January ? Qui a parlé de manière excessive ? Des exemples ont-été glissés ... des témoignages ... 

Ce qu'il faudrait dire à mon avis c'est que des exemples, des témoignages, il y en a beaucoup ... trop pour les citer tous  !

Et malheureusement, on s'aperçoit que les causes de ce grave malaise sont connues depuis longtemps sans que la situation s'améliore ... car tout de même, nous savons tous, nous souhaitons tous, je suppose, que le travail que nous effectuons ait un sens, nous espérons tous qu'il soit utile et donc reconnu et serait-ce utopique de vouloir que les humains puissent s'épanouir au travail et dans la société ? 

Serait-ce encore la" main (pas si ) invisible du marché qui ... dérégule tout ... 

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Membre, Animal sauvage, Posté(e)
Mr_Fox Membre 18 189 messages
Animal sauvage,
Posté(e)

En fait c'est une technique de management qui consiste à empêcher tout un chacun de faire ce qu'il a à faire par la création de procédures totalement impossibles à respecter ou qui ne produisent rien si on les respecte, mais il est interdit de faire autrement.

Le concept novlangue se dit "obligatoire-interdit". On épuise donc rapidement la capacité mentale du travailleur à faire face aux consignes contradictoires qui lui sont imposées jusqu'à en faire un catatonique ou un suicidaire. 

Il s'adjoint à la procédure une seconde technique qui est le reporting. Sur un poste de travail donné on impose de rendre des comptes sur l'avancée de la production avec des outils dont l'opérationnalité est inexistante de sorte que pour une heure de prod il faut 7 heures de reporting. Là encore une technique parfaite pour démoraliser les équipes et en faire des légumes prêts à se soumettre à tout et n'importe quoi.

Les seules fonctions de ces techniques totalement inhumaines -et improductives- sont de démoraliser le personnel afin de le rendre malléable et donc d'avoir un contrôle parfait. Afin de concentrer tout le pouvoir dans un minimum de mains.

Vous vous doutez bien que si tel n'était pas le cas il y a longtemps qu'on aurait repris les anciennes méthodes ou les gens étaient heureux de faire des heures parce qu'ils avaient l'impression que leur boulot sert à quelque chose, fonctionne et que la boite gagne de l'argent.

 

Ah j'oubliais, il y a aussi le contrôle. Double dose de reporting, nouvel outil qui comme l'autre ne marche pas. Augmentation des coûts liés à l'embauche de contrôleurs qui ont le boulot lénifiant de vérifier que le producteur à bien fait son reporting. 

 

Et on peut même tripler la mise avec la qualité.

 

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Membre, Doctor feel good, 59ans Posté(e)
brooder Membre 5 285 messages
59ans‚ Doctor feel good,
Posté(e)
Il y a 2 heures, Roger_Lococo a dit :

En fait c'est une technique de management qui consiste à empêcher tout un chacun de faire ce qu'il a à faire par la création de procédures totalement impossibles à respecter ou qui ne produisent rien si on les respecte, mais il est interdit de faire autrement.

Le concept novlangue se dit "obligatoire-interdit". On épuise donc rapidement la capacité mentale du travailleur à faire face aux consignes contradictoires qui lui sont imposées jusqu'à en faire un catatonique ou un suicidaire. 

Il s'adjoint à la procédure une seconde technique qui est le reporting. Sur un poste de travail donné on impose de rendre des comptes sur l'avancée de la production avec des outils dont l'opérationnalité est inexistante de sorte que pour une heure de prod il faut 7 heures de reporting. Là encore une technique parfaite pour démoraliser les équipes et en faire des légumes prêts à se soumettre à tout et n'importe quoi.

Les seules fonctions de ces techniques totalement inhumaines -et improductives- sont de démoraliser le personnel afin de le rendre malléable et donc d'avoir un contrôle parfait. Afin de concentrer tout le pouvoir dans un minimum de mains.

Vous vous doutez bien que si tel n'était pas le cas il y a longtemps qu'on aurait repris les anciennes méthodes ou les gens étaient heureux de faire des heures parce qu'ils avaient l'impression que leur boulot sert à quelque chose, fonctionne et que la boite gagne de l'argent.

 

Ah j'oubliais, il y a aussi le contrôle. Double dose de reporting, nouvel outil qui comme l'autre ne marche pas. Augmentation des coûts liés à l'embauche de contrôleurs qui ont le boulot lénifiant de vérifier que le producteur à bien fait son reporting. 

 

Et on peut même tripler la mise avec la qualité.

 

Dernièrement il a été dénoncé, dans plusieurs grandes entreprises les méthodes de notation totalement arbitraire des salariés seulement sur le seul critère de satisfaire un taux de rejet en vue de licenciement.

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Membre, Animal sauvage, Posté(e)
Mr_Fox Membre 18 189 messages
Animal sauvage,
Posté(e)

J'ai oublié d'autres techniques qui permettent de concourir au burnout.

Il y a les moyens de communication.

Avoir des interlocuteurs perpétuellement injoignables qui ne répondent ni au téléphone ni au mail ni au courrier et qui placent les tickets en attente dans le système d'information.

Ainsi entouré de collègues qui placent l'ensemble de votre activité sous séquestre pour une durée indéterminée vous êtes entièrement pris en otage et à la merci de clients mécontents qui faute d'un interlocuteur qui réponde s'en prennent à la seule personne assez conne pour faire son travail. Celle-ci fera son burnout avant d'être remplacée par un nouvel agneau du sacrifice.

Chez nous il y a un service sur un site dont le management par la malléabilité est optimal et ou aucun service ne fonctionne ou on change de responsable tous les 6 mois après que le prédécesseur (qui est en général une femme) craque. La dernière fois que j'ai eu des nouvelles c'était la 9ème qu'ils avaient fumé, et bien sur aucune remise en question n'est prévue.

 

Sur mon site l'ancien responsable régional qui a fait 2 burnout en 4 ans a libéré son poste, on le remplace par l'ancien responsable réseau qui a fait un burnout.

 

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