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histoire de mon enfance


youghortasalem

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youghortasalem Membre 733 messages
Baby Forumeur‚ 53ans‚
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Mon Adolescence

Dès mon adolescence, j’avais découvert ma haine de toute personne qui porte l’uniforme et qui au nom d’une loi se permettent de transgresser les lois.

 Deux filles venaient d’arriver dans mon quartier, elles étaient belles. Pour aborder une fille ce n’est pas facile, il faut toujours un plan. Premièrement il faudrait bien connaitre sa famille, ses frères en premier lieu, son milieu, et de tout ce qui pourrait te mener vers l’inconnu. Tu dois faire une petite enquête pour te prémunir des petites surprises qui pourraient devenir grandes, jusqu’à te faire visiter le monde de l’inconnu. Tu dois  apprendre à tracer un plan pour appréhender ta proie. Je vois d’ici que le mot proie, choque quelques personnes, mais je n’ai pas trouvé un mot aussi explicite pour qualifier cette action faite par des prédateurs tels que les hommes. Si tu vois des signes de consentement de la fille, tu peux continuer ton aventure, sinon mieux vaut  ne pas perdre ton temps, si ce n’est d’être loquace et d’avoir de l’esprit, mais ne dit-on pas de la femme qu’une grande beauté, beaucoup d'esprit et de jugement, se trouvent rarement ensemble.  La plupart des jolies femmes perdent à se laisser connaître ce qu'elles gagnent à se laisser voir. J’ai remarqué que les maximes définissant des femmes sont toutes valables pour les hommes et celle-là ne déroge surement pas à la règle. Toujours est-il que la discrétion absolue pour te prémunir de toute mauvaise surprise est indéniable. Après l’assurance du consentement par des signes, comme un sourire, une moue qui montre une complaisante timidité, ou autres qui te révèlent son accord, il faudrait attendre un autre signe de sa part pour savoir si l’abordage, peut débuter. En général, si tu te décides à l’approcher, et si elle te fait un signe de t’éloigner, comme un hochement de la tête ou autre, tu dois obtempérer, sinon la voie est libre tu peux commencer ton baratin.

Ces deux belles filles, appelées les jumelles, étaient des immigrées qui venaient passer des vacances chez leur famille. Tous mes moments d’inactivité, je les passais  devant leur demeure, afin de les voir passer dans le but de les pister et espérer ce fameux signe qui me donnerait le droit de passer à la seconde étape. Mais je n’avais pas pris en considération, la différence qui existait entre les immigrées et les natives.  Pour moi un sourire est un sourire, je dois attendre et espérer. Ma patience n’a pas été veine car les voilà qui sortent majestueuses de leur demeure, c’est un régal, rien que de les voir, ma récompense d’avoir était patient est d’ores et déjà obtenue par ce sens de l’oculaire. Il ne me reste que la cerise sur le gâteau, parler à l’une d’elles et alors j’en serais comblé. En les suivant, je laissais une certaine distance, de manière à ce qu’elles m’aperçoivent et qu’elles remarquent mes intentions. Du fait de  leur direction, je savais qu’elles avaient pour but de se rendre à Notre Dame d’Afrique, un très beau lieu ou une vue de presque toute la capitale et la mer Méditerranée s’offre à nos yeux. Arrivés à coté de ce lieu, nous Vîmes des policiers comme presque à l’accoutumée se mettent à courir derrière des jeunes, et apostrophent toute personne qui se mette devant eux. Ces jumelles étaient tout étonnées de cette course poursuite inhabituelle pour leurs entendements, alors que se présentent devant moi deux agents de l'ordre, plutôt du désordre : l’un des deux, brandit sa matraque et me dit : « et toi tu te prends pour qui, pourquoi tu ne fuis pas ? » j’avais remarqué que les deux filles se sont arrêtées pour assister à cette action, je ne pouvais donc pas me détaler comme un vulgaire voyou.

« Pourquoi fuir, je n’ai rien fait et je ne fais que passer. »

«  Ah tu fais le dure, je vais t’apprendre de quel bois je me chauffe. »

 Il a brandit sa matraque pour me caresser le dos, et c’est alors que je me suis souvenu, que j’ai fait un peu de boxe, juste six mois. Le septième mois, j’avais fait le coup de Tyson, non à sa manière mais à la manière de Dracula. C’était lors d’un combat d’entrainement, mon partenaire était tellement leste et rapide, que je ne pouvais le toucher alors que lui il m’en mettait  plusieurs à la seconde. C’est alors que je ne pouvais que le prendre par le coup de la morsure, par vengeance de tous ces coups qui sont tombée sur moi, comme une pluie d’un mois de Novembre. Non pour sucer son sang, mais seulement pour lui rendre la pareille selon ma méthode. Ce fut un succès car il a dégagé du tréfonds de sa gorge un cri à faire fuir tous  les  éventuels  spectateurs qui auraient été présents dans un combat officiel. Je pense que c’est pour cette raison que j’avais été congédié par l’entraineur et non pas à cause de ma technique très efficace. Moi je m’en suis sorti avec quelques bleus sur ma figure, mais lui, il a été emmené directement à l’infirmerie, c’est à dire que selon moi j’avais remporté le combat par jet de l’éponge. Mais ce fut hélas mon dernier combat. Pas contre ce policier et son collègue qui, voulant me tabasser, ont reçu chacun des gnons qui non seulement n’ont pas été décisifs, mais ont été la cause de la présence d’une autre bande de ces criminels qui se sont accourue pour tomber sur moi comme des fourmis qui dévorent une limace, pour s’en donner à cœur joie et me trainer en me tirant par les cheveux jusqu’au commissariat loin du combat et du lynchage, d’environ  cinq cent mètres. Il y avait trop de spectateurs qui regardaient la scène, mais dans le commissariat, je vous laisserais le soin d’imaginer ce que ces criminels savent faire. Toute une nuit à subir les pires tortures, c’est mon oncle un colonel de l’aviation qui m’avait sauvé des griffes de cette bande de mafia que je haïssais de tout mon cœur.

Je pense que c’est à cause de cette histoire, que les deux ravissantes jumelles, ont quitté définitivement le territoire et n’ont plus remis les pieds dans ce bled de malheur. Juste après mon hospitalisation, j’ai fait le gué devant leur demeure, mais point de filles à la parade. Cette maison m’avait désormais apparue déplaisante sans ces deux apparats. Ma haine pour la tenue n’avait fait que décupler. Non seulement, j’avais été hospitalisé, mais en plus, je n’ai plus revu ces deux belles jumelles.

En bénéficiant d’un F3 dans le cadre du social, Ma mère avait récupéré ses enfants et s’est remariée avec un gendarme. Je ne sais si elle avait fait exprès de se marier avec un des personnages que je déteste le plus au monde ou que mon destin avait décidé de m’ouvrir la possibilité d’explorer d’autres horizons. Le mariage de l’ainé de mes frères, était la goutte de trop, car je connaissais cette fille et il n’était pas question de rester dans un même endroit. A dix-sept ans, je pouvais me débrouiller, je prenais des travaux d’électricité, un métier que j’ai acquis grâce à un de mes oncles, et d’autres travaux de maçonnerie, un autre métier que je connaissais très bien, ce qui était suffisant pour pouvoir voler de mes propres ailes. Sans crier gare, j’ai quitté la demeure pour m’installer loin de mes parents, dans un chantier en cours de finition. Le propriétaire m’avait autorisé de m’installer dans un de ses garages. J’avais décidé de réussir et de continuer mes études, j’étais en seconde année et il me restait qu’une seule année pour passer mon bac, une bonne organisation qui se résume à  se procurer du travail, et vivre selon ses pécules, me permettrait de subsister. Le début avait été très difficile, ma force était que j’aimais rester solitaire et ma fougue, ma faiblesse était l’émotivité. Je songeais beaucoup à ma mère, il m’arrivait de pleurer pendant une bonne partie de la nuit dans ma chambre, des fois sans savoir pourquoi, mais pêle-mêle, ma mère y est omniprésente.

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Membre, 53ans Posté(e)
youghortasalem Membre 733 messages
Baby Forumeur‚ 53ans‚
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il y a 31 minutes, youghortasalem a dit :

Mon Adolescence

Dès mon adolescence, j’avais découvert ma haine de toute personne qui porte l’uniforme et qui au nom d’une loi se permettent de transgresser les lois.

 Deux filles venaient d’arriver dans mon quartier, elles étaient belles. Pour aborder une fille ce n’est pas facile, il faut toujours un plan. Premièrement il faudrait bien connaitre sa famille, ses frères en premier lieu, son milieu, et de tout ce qui pourrait te mener vers l’inconnu. Tu dois faire une petite enquête pour te prémunir des petites surprises qui pourraient devenir grandes, jusqu’à te faire visiter le monde de l’inconnu. Tu dois  apprendre à tracer un plan pour appréhender ta proie. Je vois d’ici que le mot proie, choque quelques personnes, mais je n’ai pas trouvé un mot aussi explicite pour qualifier cette action faite par des prédateurs tels que les hommes. Si tu vois des signes de consentement de la fille, tu peux continuer ton aventure, sinon mieux vaut  ne pas perdre ton temps, si ce n’est d’être loquace et d’avoir de l’esprit, mais ne dit-on pas de la femme qu’une grande beauté, beaucoup d'esprit et de jugement, se trouvent rarement ensemble.  La plupart des jolies femmes perdent à se laisser connaître ce qu'elles gagnent à se laisser voir. J’ai remarqué que les maximes définissant des femmes sont toutes valables pour les hommes et celle-là ne déroge surement pas à la règle. Toujours est-il que la discrétion absolue pour te prémunir de toute mauvaise surprise est indéniable. Après l’assurance du consentement par des signes, comme un sourire, une moue qui montre une complaisante timidité, ou autres qui te révèlent son accord, il faudrait attendre un autre signe de sa part pour savoir si l’abordage, peut débuter. En général, si tu te décides à l’approcher, et si elle te fait un signe de t’éloigner, comme un hochement de la tête ou autre, tu dois obtempérer, sinon la voie est libre tu peux commencer ton baratin.

Ces deux belles filles, appelées les jumelles, étaient des immigrées qui venaient passer des vacances chez leur famille. Tous mes moments d’inactivité, je les passais  devant leur demeure, afin de les voir passer dans le but de les pister et espérer ce fameux signe qui me donnerait le droit de passer à la seconde étape. Mais je n’avais pas pris en considération, la différence qui existait entre les immigrées et les natives.  Pour moi un sourire est un sourire, je dois attendre et espérer. Ma patience n’a pas été veine car les voilà qui sortent majestueuses de leur demeure, c’est un régal, rien que de les voir, ma récompense d’avoir était patient est d’ores et déjà obtenue par ce sens de l’oculaire. Il ne me reste que la cerise sur le gâteau, parler à l’une d’elles et alors j’en serais comblé. En les suivant, je laissais une certaine distance, de manière à ce qu’elles m’aperçoivent et qu’elles remarquent mes intentions. Du fait de  leur direction, je savais qu’elles avaient pour but de se rendre à Notre Dame d’Afrique, un très beau lieu ou une vue de presque toute la capitale et la mer Méditerranée s’offre à nos yeux. Arrivés à coté de ce lieu, nous Vîmes des policiers comme presque à l’accoutumée se mettent à courir derrière des jeunes, et apostrophent toute personne qui se mette devant eux. Ces jumelles étaient tout étonnées de cette course poursuite inhabituelle pour leurs entendements, alors que se présentent devant moi deux agents de l'ordre, plutôt du désordre : l’un des deux, brandit sa matraque et me dit : « et toi tu te prends pour qui, pourquoi tu ne fuis pas ? » j’avais remarqué que les deux filles se sont arrêtées pour assister à cette action, je ne pouvais donc pas me détaler comme un vulgaire voyou.

« Pourquoi fuir, je n’ai rien fait et je ne fais que passer. »

«  Ah tu fais le dure, je vais t’apprendre de quel bois je me chauffe. »

 Il a brandit sa matraque pour me caresser le dos, et c’est alors que je me suis souvenu, que j’ai fait un peu de boxe, juste six mois. Le septième mois, j’avais fait le coup de Tyson, non à sa manière mais à la manière de Dracula. C’était lors d’un combat d’entrainement, mon partenaire était tellement leste et rapide, que je ne pouvais le toucher alors que lui il m’en mettait  plusieurs à la seconde. C’est alors que je ne pouvais que le prendre par le coup de la morsure, par vengeance de tous ces coups qui sont tombée sur moi, comme une pluie d’un mois de Novembre. Non pour sucer son sang, mais seulement pour lui rendre la pareille selon ma méthode. Ce fut un succès car il a dégagé du tréfonds de sa gorge un cri à faire fuir tous  les  éventuels  spectateurs qui auraient été présents dans un combat officiel. Je pense que c’est pour cette raison que j’avais été congédié par l’entraineur et non pas à cause de ma technique très efficace. Moi je m’en suis sorti avec quelques bleus sur ma figure, mais lui, il a été emmené directement à l’infirmerie, c’est à dire que selon moi j’avais remporté le combat par jet de l’éponge. Mais ce fut hélas mon dernier combat. Pas contre ce policier et son collègue qui, voulant me tabasser, ont reçu chacun des gnons qui non seulement n’ont pas été décisifs, mais ont été la cause de la présence d’une autre bande de ces criminels qui se sont accourue pour tomber sur moi comme des fourmis qui dévorent une limace, pour s’en donner à cœur joie et me trainer en me tirant par les cheveux jusqu’au commissariat loin du combat et du lynchage, d’environ  cinq cent mètres. Il y avait trop de spectateurs qui regardaient la scène, mais dans le commissariat, je vous laisserais le soin d’imaginer ce que ces criminels savent faire. Toute une nuit à subir les pires tortures, c’est mon oncle un colonel de l’aviation qui m’avait sauvé des griffes de cette bande de mafia que je haïssais de tout mon cœur.

Je pense que c’est à cause de cette histoire, que les deux ravissantes jumelles, ont quitté définitivement le territoire et n’ont plus remis les pieds dans ce bled de malheur. Juste après mon hospitalisation, j’ai fait le gué devant leur demeure, mais point de filles à la parade. Cette maison m’avait désormais apparue déplaisante sans ces deux apparats. Ma haine pour la tenue n’avait fait que décupler. Non seulement, j’avais été hospitalisé, mais en plus, je n’ai plus revu ces deux belles jumelles.

En bénéficiant d’un F3 dans le cadre du social, Ma mère avait récupéré ses enfants et s’est remariée avec un gendarme. Je ne sais si elle avait fait exprès de se marier avec un des personnages que je déteste le plus au monde ou que mon destin avait décidé de m’ouvrir la possibilité d’explorer d’autres horizons. Le mariage de l’ainé de mes frères, était la goutte de trop, car je connaissais cette fille et il n’était pas question de rester dans un même endroit. A dix-sept ans, je pouvais me débrouiller, je prenais des travaux d’électricité, un métier que j’ai acquis grâce à un de mes oncles, et d’autres travaux de maçonnerie, un autre métier que je connaissais très bien, ce qui était suffisant pour pouvoir voler de mes propres ailes. Sans crier gare, j’ai quitté la demeure pour m’installer loin de mes parents, dans un chantier en cours de finition. Le propriétaire m’avait autorisé de m’installer dans un de ses garages. J’avais décidé de réussir et de continuer mes études, j’étais en seconde année et il me restait qu’une seule année pour passer mon bac, une bonne organisation qui se résume à  se procurer du travail, et vivre selon ses pécules, me permettrait de subsister. Le début avait été très difficile, ma force était que j’aimais rester solitaire et ma fougue, ma faiblesse était l’émotivité. Je songeais beaucoup à ma mère, il m’arrivait de pleurer pendant une bonne partie de la nuit dans ma chambre, des fois sans savoir pourquoi, mais pêle-mêle, ma mère y est omniprésente.

Toi je suis sûr de te connaitre, et ton prénom n’est pas Salim. Tu as donné trop d’indices pour que je t’ignore. Les jumelles que tout le monde connait à Notre dame, Notre dame d’Afrique qui était mon quartier, et cette histoire sont des éléments qui ne peuvent mener que vers une seule personne. Toujours est-il que ton histoire est belle.

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Membre, 53ans Posté(e)
youghortasalem Membre 733 messages
Baby Forumeur‚ 53ans‚
Posté(e)

merci safir et le merle, mais safir je pense que tu fais fausse route

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Membre, 57ans Posté(e)
safirfarid219 Membre 2 087 messages
Forumeur forcené ‚ 57ans‚
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Il y a 11 heures, youghortasalem a dit :

merci safir et le merle, mais safir je pense que tu fais fausse route

je te l'ai envoyé par un message,mais toi tu as choisis le public. je te réponds alors publiquement, je suis sur que je te connais. et je te dis que tu t'appelles pas Salim. 

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Membre, 57ans Posté(e)
safirfarid219 Membre 2 087 messages
Forumeur forcené ‚ 57ans‚
Posté(e)
à l’instant, safirfarid219 a dit :

je te l'ai envoyé par un message,mais toi tu as choisis le public. je te réponds alors publiquement, je suis sur que je te connais. et je te dis que tu t'appelles pas Salim. 

tout simplement tu as cité des lieux, des personnages et surtout ces deux jumelles, tes frères, ta sœur. je peux meme te dire ou tu as fais de la boxe et le lieu de tes études. je connais tes oncles paternels et maternels et je te connais très bien. aujourd'hui tu habites à Kouba, en plus tu me connais très bien toi aussi. 

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Membre, 57ans Posté(e)
landbourg Membre 2 070 messages
Forumeur expérimenté‚ 57ans‚
Posté(e)

Moi je ne te connais pas mais j'ai envie d'en savoir encore plus sur toi. Je t'ai trouvé très agréable à lire. Merci de ton partage. 

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Membre, 53ans Posté(e)
youghortasalem Membre 733 messages
Baby Forumeur‚ 53ans‚
Posté(e)
Il y a 6 heures, landbourg a dit :

Moi je ne te connais pas mais j'ai envie d'en savoir encore plus sur toi. Je t'ai trouvé très agréable à lire. Merci de ton partage. 

merci beaucoup landbourg tça fait au chaud au cœur et tu m'encourages ainsi à continue. je suis entrain d'écrire au fur et à mesure et des souvenirs sont entrain s'entasser Pêle-Mêle dans mon cerveau. je suis entrain de faire décanter et crois j'ai de quoi raconter. il s'est passé dans ma vie beaucoup de chose. j'ai plusieurs fois échapper à la mort.

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Membre, 57ans Posté(e)
landbourg Membre 2 070 messages
Forumeur expérimenté‚ 57ans‚
Posté(e)
il y a 56 minutes, youghortasalem a dit :

merci beaucoup landbourg tça fait au chaud au cœur et tu m'encourages ainsi à continue. je suis entrain d'écrire au fur et à mesure et des souvenirs sont entrain s'entasser Pêle-Mêle dans mon cerveau. je suis entrain de faire décanter et crois j'ai de quoi raconter. il s'est passé dans ma vie beaucoup de chose. j'ai plusieurs fois échapper à la mort.

Je suis impatient. 

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Membre, 53ans Posté(e)
youghortasalem Membre 733 messages
Baby Forumeur‚ 53ans‚
Posté(e)
Il y a 18 heures, landbourg a dit :

Je suis impatient. 

pour vous deux landbourg et la merle que je dédie ces écrits.

La vie de Vagabond

La vie de vagabond n’est pas facile, c’est la loi du talion. Il faudrait dès le début montrer son intention à ne pas se laisser marcher sur les pieds. Tu dois et c’est une nécessité de te battre, physiquement et moralement car il s’agit de ta subsistance, pour montrer ta volonté de démolir quiconque veut t’assujettir, c’est la loi de la jungle, tu dois montrer tes preuves.   Tous ceux que nous appelons vagabonds sont issus des villes que nous appelions  l’intérieur du pays. Vivant dans des endroits sauvages ou l’absence des moyens nécessaires à la vie sont presque inexistantes, ces immigrés dans leur propre pays sont les laissés pour contre de la nation. En hiver quelques fois des familles entières sont prisonnières dans leurs cabanes pendant plusieurs jours, à cause de la neige. les moyens de transport n’existent pas, ce qui implique une absence presque totale de la scolarisation des enfants. Tous ces enfants de ces régions sont aujourd’hui, dans la capitale, appelés « les vagabonds ». Ils guettent toute occasion pour travailler, généralement dans la construction, ou la livraison pour les grossistes. Ils constituent aussi le gros de ce que nous appelons les harragas qui émigrent clandestinement vers l’Italie et L’Espagne, parqués à vingt personnes dans des simples barques. La grande majorité de ses harragas sont portés disparus, avalés par la mer, ou enterrés en Italie et l’Espagne sous le nom d’incognito. J’ai appris à me battre dans cette vie et j’en suis très content, car j’ai assimilé   beaucoup de chose par la pratique. Tous ces vagabonds j’avais appris à les aimer et comble de l’ironie, c’est en voulant rester seule que j’ai appris à ne plus le vouloir. Désormais les vagabonds sont devenus des amis, je suis devenu l’un d’eux et il fallait s’entre-aider pour lutter contre les aléas de la vie. Cette aventure m’a donné à comprendre l’autre et depuis ces temps, je n’ai plus senti de la haine pour autrui et surtout de ne plus jamais juger des gens. J’avais su que chacun de nous possède du bien dans son for intérieur et que ces personnage que je voyais comme des poupées de cire sans âme, on ont en réalité de grandes. J’ai entendu leur histoire et croyez-moi elle est des plus tragique, mais ils ne baissent pas les bras. Ils sont meilleurs que moi, car eux ils sont là pour leur famille, alors que moi je n’y suis uniquement pour mon bien.  

J’ai réussi non seulement à subvenir à mes besoins, mais aussi à faire des économies qui me seront très utiles pour la suite de mon parcours dans la vie.

Pour le passage à la terminale, j’ai été obligé de contacter mon frère pour qu’il me procure des documents pour l’inscription à la troisième année.

« Tu diras à ma mère que je suis très bien et qu’elle ne se fasse pas de soucis. » Mon frère a été très content de me retrouver et m’avait dit  que toute la famille y compris mes oncles, voudraient  me revoir.

« Je ne le pourrais pas pour le moment, je passerais mon bac, après je pense que je ferais un tour à la maison. Et ma mère comment elle va ? »

« Très bien, répondit mon frère tout en ajoutant,  qu'elle voudrait me revoir. » ce rajout m’avait apparu tiède, il  manquait d’aplomb, mais je n’avais fait aucune remarque.

Nous avions continué à deviser  pendant une heure où j’avais appris que sa femme était enceinte, et qu’elle devrait accoucher dans quelques mois et que mon autre frère voulait lui aussi se marier. J’étais scandalisé, mais j’ai fait semblant d’être content pour la fille et mon frère tout en pensant que je l’ai échappée belle. Comment vivre avec des irresponsables de cette espèce. Dans un trois pièces, deux occupées par deux couples et le salon par un frère et une sœur, une autre fille qui va arriver et l’autre frère qui veut se marier. Une histoire de dingue, j’avais cru qu’il n’y avait pas plus fou que moi, mais je constate que j’ai mes sosies.

Les vacances sont arrivées et mon passage pour la troisième année a été un succès. J’ai décidé de passer quelques vacances avec un cousin. Pour ne rien débourser, nous avons convenus de camper dans un endroit loin de la capitale. Mais nous n’avons pas choisi l’endroit exact.

«  Mohamed, tu ne diras à personne que tu vas camper avec moi, d’accord ? Ni même que tu m’ait  vu. » Mon cousin était étonné par ce mystère de cachottier.

«  Mais pourquoi, Salim, tu as fait quelque chose de grave ? »  

«  Non t’inquiètes , je ne veux pas c’est tout, je veux être libre pas plus. »

Avec ce cousin, étant enfants, nous avions fait beaucoup de bêtises. Comme par exemple voler des rognons de chez le boucher, chaparder de l’argent d’un épicier de notre quartier, acheter certaines victuailles avec le crédit d’une personne pour garder l’argent…des choses qui nous ont valu bien de bleu. Une fois nous sommes montés dans un camion, sans que le chauffeur nous remarque, comme à l’accoutumé, c’est notre façon de faire de l’auto stop. Mais cette fois-ci, le camion s’est arrêté devant une barrière. Nous nous sommes mis à plat ventre, j’ai remarqué des hommes en uniformes. Une caserne je me suis dit, c’est une catastrophe. Mon cousin me regardait d’un air de chien battu, il avait surement vu les soldats. La barrière passée, le chauffeur après quelques centaines de mètres, se rangea sur un accotement, pour s’éloigner ensuite. Tout en étant à plat ventre, je soulevais ma tête tout doucement pour essayer de voir si je pouvais déguerpir. Il n’y avait personne, mais il est impossible pour nous de franchir la barrière. Par contre le camion était prêt d’un mur que nous pouvions escalader. Par un signe de la tête, J’ai dit à mon cousin de me suivre. J’ai sauté sur le mur, pour passer de l’autre côté, mais un chien qui aboyait, m’attendait en bas,  prêt à me croquer tout vivant. Je ne devais que revenir dans mon coin de prédilection, cette action nous a valu l’intervention d’un soldat, qui nous avait vus de loin.

« Halte là ! » sans attendre nous avions levé les bras en l’air, tremblant comme des feuilles.

«  Descendez de là, et marchez devant moi. » les bras toujours en l’air, nous nous sommes mis à marcher.

« Baissez les bras et attendez ici » le soldat entra dans une cabane alors que nous, nous sommes restés à attendre devant la porte sans oser prononcer un seul mot. Après quelques minutes, le soldat nous a fait entrer, pour nous faire entendre par un dactylo. Nous avons tous les deux reçu deux coups de pied d’un bon ranger, et nous nous sommes retrouvés à la rue. Je ne sais si c’était à cause de la joie de retrouver une liberté, ou le tourment dut à cette histoire que nous nous sommes mis à rire comme des fous sans nous préoccuper des gens  qui se retournaient pour contempler ces deux lascars.

« Demain à l’aube, je t’attends devant la gare routière. »

Nous nous sommes donnés pour principe de ne rien ramener avec nous et de nous débrouiller, pour passer des vacances comme des clochards. Cependant mon cousin s’était munit d’un sac à dos et d’une cage où un beau chardonneret  y sautait dedans, effrayé par le trimbalement causé par le mouvement fait par mon cousin. 

 

« C’est quoi ça ? Nous nous sommes mis d’accord que nous ne devions rien ramener ! »

« Seulement une couverture, c’est rien. » je n’ai rien répondu bien que j’avais des soupçons sur le contenu du sac.

 «  Quant à l’oiseau, tu sais que c’est mon dieu, à moi s’écria-t-il, je ne ferais confiance à personne pour qu’il l’entretienne. » (Moi j’ai écrit personne, mais mon cousin a prononcé un autre mot que je ne répèterais pas dans cet auguste endroit).

  Effectivement il aime son oiseau plus que sa mère. Je me souviens qu’il l’avait ramenait à la classe, dans une petite cage, le plaçant sous la table, entre ses pieds et son cartable. En plein cours de mathématique, le chardonneret a commencé un chant magnifique. Le professeur s’est retourné étonner par ce bruit, croyant qu’un des élèves faisait le mariole.

« Quel est cet imbécile qui siffle ? » personne n’avait répondu au prof. Nous avions en ce temps cette idée que nous ne devrions jamais dénoncer un collègue, de peur d’être traité de fils de harki. Comme par enchantement, ou effrayé par le professeur, le petit oiseau s’est tut.

«  Je ne continuerai le cours que si l’imbécile qui a sifflé sorte des rangs. » et c’est alors que mon cousin s’est manifesté.

«  C’est moi qui a sifflé professeur. » le prof était scandalisé que son meilleurs élève fasse des choses pareille.

«  C’est vraiment toi, et tu es capable de fredonner  comme un oiseau ? »

«  Oui maitre, je le peux. » avait répondu mon cousin.

«  Alors fais le devant moi et je te pardonnerais. »

Il a commencé à ramager comme son propre oiseau, nous sommes tous restés ahuris, y compris le professeur.  Mais son amoureux entendant le ramage de son maitre, a commencé à lui rendre la pareille, et c’est alors qu’un délire hilarant avait envahi la classe.

«  Mais que fait-il cet oiseau dans ma classe, Mohamed ? »

«  Je voulais lui faire apprendre les mathématiques maitre, tu enseignes tellement bien que je pense que même les oiseaux comprendraient. » un autre délire hilarant avait retentit dans la classe, le prof lui-même n’avait pu se retenir.

«  Bon ça va Mohamed, mais c’est la dernière OK ? »

«  Promis maitre, je ne le referai plus jamais. »

En réalité son oiseau était malade et il avait peur pour lui. Il était capable de sécher le cours pour son bien aimé.

« Tu  vas te débrouiller tout seul, pour trimballer tes effets, d’accord. »

« D’accord » avait répondu mon cousin, tout en précisant qu’il en profiterait alors tout seul, dans ce cas.  

Nous nous sommes mis d’accord pour nous diriger vers l’Ouest du pays, sans citer aucune contrée.

«  L’ouest et au cours de route, nous choisiront l’endroit.» affairé avec son amour d’oiseau, il m’avait gratifié que d’un oui par un hochement de la tête. Je connais mon cousin, il est d’accord sur tout ce que tu lui dis, il ne faut pas lui toucher à son oiseau c’est tout.

Nous nous sommes installés tous les deux côte à côte dans le transport en commun, le sac à dos sous les pieds de mon cousin et son oiseau sur ces jambes. Moi j’étais content de ne rien transporter avec moi.

Je sentais que mon cousin voulait me dire une chose, il me regardait d’un air embarrassé.

«  Alors parle qu’est-ce que tu veux me dire. »

«  J’aime bien faire des aventures avec toi, cousin,  mais je n’ai pas pu cacher la vérité à ma mère. Je te demande de m’excuser et c’est elle qui avait mise la couverture dans mon sac à dos. Par contre je n’ai pas cité ton nom. »

Cette confession, m’avait provoqué un choc qui m’avait attristé. J’ai tourné mon visage à gauche pour que mon cousin ne voit pas les larmes qui coulées de mes yeux, tout en percevant le paysage. Le beau visage de ma mère s’incrustait à travers la vitre  pour s’imprégner dans toute mon âme.

La vie de Vagabond

La vie de vagabond n’est pas facile, c’est la loi du talion. Il faudrait dès le début montrer son intention à ne pas se laisser marcher sur les pieds. Tu dois et c’est une nécessité de te battre, physiquement et moralement car il s’agit de ta subsistance, pour montrer ta volonté de démolir quiconque veut t’assujettir, c’est la loi de la jungle, tu dois montrer tes preuves.   Tous ceux que nous appelons vagabonds sont issus des villes que nous appelions  l’intérieur du pays. Vivant dans des endroits sauvages ou l’absence des moyens nécessaires à la vie sont presque inexistantes, ces immigrés dans leur propre pays sont les laissés pour contre de la nation. En hiver quelques fois des familles entières sont prisonnières dans leurs cabanes pendant plusieurs jours, les moyens de transport n’existent pas, ce qui implique une absence presque totale de la scolarisation des enfants. Tous ces enfants de ces régions sont aujourd’hui, dans la capitale, appelés « les vagabonds ». Ils guettent toute occasion pour travailler, généralement dans la construction, ou la livraison pour les grossistes. Ils constituent aussi le gros de ce que nous appelons les harragas qui émigrent clandestinement vers l’Italie et L’Espagne, parqués à vingt personnes dans des simples barques. La grande majorité de ses harragas sont portés disparus, avalés par la mer, ou enterrés en Italie et l’Espagne sous le nom d’incognito. J’ai appris à me battre dans cette vie et j’en suis très content, car j’ai assimilé   beaucoup de chose par la pratique. Tous ces vagabonds j’avais appris à les aimer et comble de l’ironie, c’est en voulant rester seule que j’ai appris à ne plus le vouloir. Désormais les vagabonds sont devenus des amis, je suis devenu l’un d’eux et il fallait s’entre-aider pour lutter contre les aléas de la vie. Cette aventure m’a donné à comprendre l’autre et depuis ces temps, je n’ai plus senti de la haine pour autrui et surtout ne jamais juger des gens. J’avais su que chacun de nous possède du bien dans son for intérieur et que ces personnage que je voyais comme des poupées de cire sans âme, ont en, en réalité de grandes. J’ai entendu leur histoire et croyez-moi elle est des plus tragique, mais ils ne baissent pas les bras. Ils sont meilleurs que moi, car eux ils sont là pour leur famille, alors que moi je n’y suis uniquement pour mon bien.  

J’ai réussi non seulement à subvenir à mes besoins, mais aussi à faire des économies qui me seront très utiles pour la suite de mon parcours dans la vie.

Pour le passage à la terminale, j’ai été obligé de contacter mon frère pour qu’il me procure des documents pour l’inscription à la troisième année.

« Tu diras à ma mère que je suis très bien et qu’elle ne se fasse pas de soucis. » Mon frère a été très content de me retrouver et m’avait dit  que toute la famille y compris mes oncles, voudraient  me revoir.

« Je ne le pourrais pas pour le moment, je passerais mon bac, après je pense que je ferais un tour à la maison. Et ma mère comment elle va ? »

« Très bien, répondit mon frère tout en ajoutant, mais elle voudrait te voir. »Mais ce rajout m’avait apparu tiède, il  manquait d’aplomb, mais je n’avais fait aucune remarque.

Nous avions continué à deviser  pendant une heure où j’avais appris que sa femme était enceinte, et qu’elle devrait accoucher dans quelques mois et que mon autre frère voulait lui aussi se marier. J’étais scandalisé, mais j’ai fait semblant d’être content pour la fille et mon frère tout en pensant que je l’ai échappée belle. Comment vivre avec des irresponsables de cette espèce. Dans un trois pièces, deux occupées par deux couples et le salon par un frère et une sœur, une autre fille qui va arriver et l’autre frère qui veut se marier. Une histoire de dingue, j’avais cru qu’il n’y avait pas plus fou que moi, mais je constate que j’ai mes sosies.

Les vacances sont arrivées et mon passage pour la troisième année a été un succès. J’ai décidé de passer quelques vacances avec un cousin. Pour ne rien débourser, nous avons convenus de camper dans un endroit loin de la capitale. Mais nous n’avons pas choisi l’endroit exact.

«  Mohamed, tu ne diras à personne que tu vas camper avec moi, d’accord ? Ni même que tu m’ait  vu. » Mon cousin était étonné par ce mystère de cachottier.

«  Mais pourquoi, Salim, tu as fait quelque chose de grave ? »  

«  Non t’inquiètes , je ne veux pas c’est tout, je veux être libre pas plus. »

Avec ce cousin, étant enfants, nous avions fait beaucoup de bêtises. Comme par exemple voler des rognons de chez le boucher, chaparder de l’argent d’un épicier de notre quartier, acheter certaines victuailles avec le crédit d’une personne pour garder l’argent…des choses qui nous ont valu bien de bleu. Une fois nous sommes montés dans un camion, sans que le chauffeur nous remarque, comme à l’accoutumé, c’est notre façon de faire de l’auto stop. Mais cette fois-ci, le camion s’est arrêté devant une barrière. Nous nous sommes mis à plat ventre, j’ai remarqué des hommes en uniformes. Une caserne je me suis dit, c’est une catastrophe. Mon cousin me regardait d’un air de chien battu, il avait surement vu les soldats. La barrière passée, le chauffeur après quelques centaines de mètres, se rangea sur un accotement, pour s’éloigner ensuite. Tout en étant à plat ventre, je soulevais ma tête tout doucement pour essayer de voir si je pouvais déguerpir. Il n’y avait personne, mais il est impossible pour nous de franchir la barrière. Par contre le camion était prêt d’un mur que nous pouvions escalader. Par un signe de la tête, J’ai dit à mon cousin de me suivre. J’ai sauté sur le mur, pour passer de l’autre côté, mais un chien qui aboyait, m’attendait en bas,  prêt à me croquer tout vivant. Je ne devais que revenir dans mon coin de prédilection, mais cette action nous a valu l’intervention d’un soldat, qui nous avait vus de loin.

« Halte là ! » sans attendre nous avions levé les bras en l’air, tremblant comme des feuilles.

«  Descendez de là, et marchez devant moi. » les bras toujours en l’air, nous nous sommes mis à marcher.

« Baissez les bras et attendez ici » le soldat entra dans une cabane alors que nous, nous sommes restés à attendre devant la porte sans oser prononcer un seul mot. Après quelques minutes, le soldat nous a fait entrer, pour nous faire entendre par un dactylo. Nous avons tous les deux reçu deux coups de pied d’un bon ranger, et nous nous sommes retrouvés à la rue. Je ne sais si c’était à cause de la joie de retrouver une liberté, ou le tourment dut à cette histoire que nous nous sommes mis à rire comme des fous sans nous préoccuper des gens  qui se retournaient pour contempler ces deux lascars.

« Demain à l’aube, je t’attends devant la gare routière. »

Nous nous sommes donnés pour principe de ne rien ramener avec nous et de nous débrouiller, pour passer des vacances comme des clochards. Cependant mon cousin s’était munit d’un sac à dos et d’une cage où un beau roitelet y sautait dedans, effrayé par le trimballement causé par le mouvement fait par mon cousin. 

 

« C’est quoi ça ? Nous nous sommes mis d’accord que nous ne devions rien ramener ! »

« Seulement une couverture, c’est rien. » je n’ai rien répondu bien que j’avais des soupçons sur le contenu du sac.

 «  Quant à l’oiseau, tu sais que c’est mon dieu, à moi s’écria-t-il, je ne ferais confiance à personne pour qu’il l’entretienne. » (Moi j’ai écrit personne, mais mon cousin a prononcé un autre mot que je ne répèterais pas dans cet auguste endroit).

  Effectivement il aime son oiseau plus que sa mère. Je me souviens qu’il l’avait ramenait à la classe, dans une petite cage, le plaçant sous la table, entre ses pieds et son cartable. En plein cours de mathématique, le roitelet a commencé un chant magnifique. Le professeur s’est retourné étonner par ce bruit, croyant qu’un des élèves faisait le mariole.

« Quel est cet imbécile qui siffle ? » personne n’avait répondu au prof. Nous avions en ce temps cette idée que nous ne devrions jamais dénoncer un collègue, de peur d’être traité de fils de harki. Comme par enchantement, ou effrayé par le professeur, le petit oiseau s’est tut.

«  Je ne continuerai le cours que si l’imbécile qui a sifflé sorte des rangs. » et c’est alors que mon cousin s’est manifesté.

«  C’est moi qui a sifflé professeur. » le prof était scandalisé que son meilleurs élève fasse des choses pareille.

«  C’est vraiment toi, et tu es capable de fredonner  comme un oiseau ? »

«  Oui maitre, je le peux. » avait répondu mon cousin.

«  Alors fais le devant moi et je te pardonnerais. »

Il a commencé à ramager comme un roitelet, nous sommes tous restés ahuris, y compris le professeur.  Mais l’oiseau entendant le ramage de son maitre, a commencé à lui rendre la pareille, et c’est alors qu’un délire hilarant avait envahi la classe.

«  Mais que fait-il cet oiseau dans ma classe, Mohamed ? »

«  Je voulais lui faire apprendre les mathématiques maitre, tu enseignes tellement bien que je pense que même les oiseaux comprendraient. » un autre délire hilarant avait retentit dans la classe, le prof lui-même n’avait pu se retenir.

«  Bon ça va Mohamed, mais c’est la dernière OK ? »

«  Promis maitre, je ne le referai plus jamais. »

En réalité son oiseau était malade et il avait peur pour lui. Il était capable de sécher le cours pour son bien aimé.

« Tu  vas te débrouiller tout seul, pour trimballer tes effets, d’accord. »

« D’accord » avait répondu mon cousin, tout en précisant qu’il en profiterait alors tout seul, dans ce cas.  

Nous nous sommes mis d’accord pour nous diriger vers l’Ouest du pays, sans citer aucune contrée.

«  L’ouest et au cours de route, nous choisiront l’endroit.» affairé avec son amour d’oiseau, il m’avait gratifié que d’un oui par un hochement de la tête. Je connais mon cousin, il est d’accord sur tout ce que tu lui dis, il ne faut pas lui toucher son oiseau c’est tout.

Nous nous sommes installés tous les deux côte à côte dans le transport en commun, le sac à dos sous les pieds de mon cousin et son oiseau sur ces jambes. Moi j’étais content de ne rien transporter avec moi.

Je sentais que mon cousin voulait me dire une chose, il me regardait d’un air embarrassé.

«  Alors parle qu’est-ce que tu veux me dire. »

«  J’aime bien faire des aventures avec toi, cousin,  mais je n’ai pas pu cacher la vérité à ma mère. Je te demande de m’excuser et c’est elle qui avait mise la couverture dans mon sac à dos. Par contre je n’ai pas cité ton nom. »

Cette confession, m’avait provoqué un choc qui m’avait attristé. J’ai tourné mon visage à gauche pour que mon cousin ne voit pas les larmes qui coulées de mes yeux, tout en percevant le paysage. Le beau visage de ma mère s’incrustait à travers la vitre  pour s’imprégner dans toute mon âme.

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Membre, 57ans Posté(e)
safirfarid219 Membre 2 087 messages
Forumeur forcené ‚ 57ans‚
Posté(e)
Le 18/02/2018 à 10:05, youghortasalem a dit :

pour vous deux landbourg et la merle que je dédie ces écrits.

La vie de Vagabond

La vie de vagabond n’est pas facile, c’est la loi du talion. Il faudrait dès le début montrer son intention à ne pas se laisser marcher sur les pieds. Tu dois et c’est une nécessité de te battre, physiquement et moralement car il s’agit de ta subsistance, pour montrer ta volonté de démolir quiconque veut t’assujettir, c’est la loi de la jungle, tu dois montrer tes preuves.   Tous ceux que nous appelons vagabonds sont issus des villes que nous appelions  l’intérieur du pays. Vivant dans des endroits sauvages ou l’absence des moyens nécessaires à la vie sont presque inexistantes, ces immigrés dans leur propre pays sont les laissés pour contre de la nation. En hiver quelques fois des familles entières sont prisonnières dans leurs cabanes pendant plusieurs jours, à cause de la neige. les moyens de transport n’existent pas, ce qui implique une absence presque totale de la scolarisation des enfants. Tous ces enfants de ces régions sont aujourd’hui, dans la capitale, appelés « les vagabonds ». Ils guettent toute occasion pour travailler, généralement dans la construction, ou la livraison pour les grossistes. Ils constituent aussi le gros de ce que nous appelons les harragas qui émigrent clandestinement vers l’Italie et L’Espagne, parqués à vingt personnes dans des simples barques. La grande majorité de ses harragas sont portés disparus, avalés par la mer, ou enterrés en Italie et l’Espagne sous le nom d’incognito. J’ai appris à me battre dans cette vie et j’en suis très content, car j’ai assimilé   beaucoup de chose par la pratique. Tous ces vagabonds j’avais appris à les aimer et comble de l’ironie, c’est en voulant rester seule que j’ai appris à ne plus le vouloir. Désormais les vagabonds sont devenus des amis, je suis devenu l’un d’eux et il fallait s’entre-aider pour lutter contre les aléas de la vie. Cette aventure m’a donné à comprendre l’autre et depuis ces temps, je n’ai plus senti de la haine pour autrui et surtout de ne plus jamais juger des gens. J’avais su que chacun de nous possède du bien dans son for intérieur et que ces personnage que je voyais comme des poupées de cire sans âme, on ont en réalité de grandes. J’ai entendu leur histoire et croyez-moi elle est des plus tragique, mais ils ne baissent pas les bras. Ils sont meilleurs que moi, car eux ils sont là pour leur famille, alors que moi je n’y suis uniquement pour mon bien.  

J’ai réussi non seulement à subvenir à mes besoins, mais aussi à faire des économies qui me seront très utiles pour la suite de mon parcours dans la vie.

Pour le passage à la terminale, j’ai été obligé de contacter mon frère pour qu’il me procure des documents pour l’inscription à la troisième année.

« Tu diras à ma mère que je suis très bien et qu’elle ne se fasse pas de soucis. » Mon frère a été très content de me retrouver et m’avait dit  que toute la famille y compris mes oncles, voudraient  me revoir.

« Je ne le pourrais pas pour le moment, je passerais mon bac, après je pense que je ferais un tour à la maison. Et ma mère comment elle va ? »

« Très bien, répondit mon frère tout en ajoutant,  qu'elle voudrait me revoir. » ce rajout m’avait apparu tiède, il  manquait d’aplomb, mais je n’avais fait aucune remarque.

Nous avions continué à deviser  pendant une heure où j’avais appris que sa femme était enceinte, et qu’elle devrait accoucher dans quelques mois et que mon autre frère voulait lui aussi se marier. J’étais scandalisé, mais j’ai fait semblant d’être content pour la fille et mon frère tout en pensant que je l’ai échappée belle. Comment vivre avec des irresponsables de cette espèce. Dans un trois pièces, deux occupées par deux couples et le salon par un frère et une sœur, une autre fille qui va arriver et l’autre frère qui veut se marier. Une histoire de dingue, j’avais cru qu’il n’y avait pas plus fou que moi, mais je constate que j’ai mes sosies.

Les vacances sont arrivées et mon passage pour la troisième année a été un succès. J’ai décidé de passer quelques vacances avec un cousin. Pour ne rien débourser, nous avons convenus de camper dans un endroit loin de la capitale. Mais nous n’avons pas choisi l’endroit exact.

«  Mohamed, tu ne diras à personne que tu vas camper avec moi, d’accord ? Ni même que tu m’ait  vu. » Mon cousin était étonné par ce mystère de cachottier.

«  Mais pourquoi, Salim, tu as fait quelque chose de grave ? »  

«  Non t’inquiètes , je ne veux pas c’est tout, je veux être libre pas plus. »

Avec ce cousin, étant enfants, nous avions fait beaucoup de bêtises. Comme par exemple voler des rognons de chez le boucher, chaparder de l’argent d’un épicier de notre quartier, acheter certaines victuailles avec le crédit d’une personne pour garder l’argent…des choses qui nous ont valu bien de bleu. Une fois nous sommes montés dans un camion, sans que le chauffeur nous remarque, comme à l’accoutumé, c’est notre façon de faire de l’auto stop. Mais cette fois-ci, le camion s’est arrêté devant une barrière. Nous nous sommes mis à plat ventre, j’ai remarqué des hommes en uniformes. Une caserne je me suis dit, c’est une catastrophe. Mon cousin me regardait d’un air de chien battu, il avait surement vu les soldats. La barrière passée, le chauffeur après quelques centaines de mètres, se rangea sur un accotement, pour s’éloigner ensuite. Tout en étant à plat ventre, je soulevais ma tête tout doucement pour essayer de voir si je pouvais déguerpir. Il n’y avait personne, mais il est impossible pour nous de franchir la barrière. Par contre le camion était prêt d’un mur que nous pouvions escalader. Par un signe de la tête, J’ai dit à mon cousin de me suivre. J’ai sauté sur le mur, pour passer de l’autre côté, mais un chien qui aboyait, m’attendait en bas,  prêt à me croquer tout vivant. Je ne devais que revenir dans mon coin de prédilection, cette action nous a valu l’intervention d’un soldat, qui nous avait vus de loin.

« Halte là ! » sans attendre nous avions levé les bras en l’air, tremblant comme des feuilles.

«  Descendez de là, et marchez devant moi. » les bras toujours en l’air, nous nous sommes mis à marcher.

« Baissez les bras et attendez ici » le soldat entra dans une cabane alors que nous, nous sommes restés à attendre devant la porte sans oser prononcer un seul mot. Après quelques minutes, le soldat nous a fait entrer, pour nous faire entendre par un dactylo. Nous avons tous les deux reçu deux coups de pied d’un bon ranger, et nous nous sommes retrouvés à la rue. Je ne sais si c’était à cause de la joie de retrouver une liberté, ou le tourment dut à cette histoire que nous nous sommes mis à rire comme des fous sans nous préoccuper des gens  qui se retournaient pour contempler ces deux lascars.

« Demain à l’aube, je t’attends devant la gare routière. »

Nous nous sommes donnés pour principe de ne rien ramener avec nous et de nous débrouiller, pour passer des vacances comme des clochards. Cependant mon cousin s’était munit d’un sac à dos et d’une cage où un beau chardonneret  y sautait dedans, effrayé par le trimbalement causé par le mouvement fait par mon cousin. 

 

« C’est quoi ça ? Nous nous sommes mis d’accord que nous ne devions rien ramener ! »

« Seulement une couverture, c’est rien. » je n’ai rien répondu bien que j’avais des soupçons sur le contenu du sac.

 «  Quant à l’oiseau, tu sais que c’est mon dieu, à moi s’écria-t-il, je ne ferais confiance à personne pour qu’il l’entretienne. » (Moi j’ai écrit personne, mais mon cousin a prononcé un autre mot que je ne répèterais pas dans cet auguste endroit).

  Effectivement il aime son oiseau plus que sa mère. Je me souviens qu’il l’avait ramenait à la classe, dans une petite cage, le plaçant sous la table, entre ses pieds et son cartable. En plein cours de mathématique, le chardonneret a commencé un chant magnifique. Le professeur s’est retourné étonner par ce bruit, croyant qu’un des élèves faisait le mariole.

« Quel est cet imbécile qui siffle ? » personne n’avait répondu au prof. Nous avions en ce temps cette idée que nous ne devrions jamais dénoncer un collègue, de peur d’être traité de fils de harki. Comme par enchantement, ou effrayé par le professeur, le petit oiseau s’est tut.

«  Je ne continuerai le cours que si l’imbécile qui a sifflé sorte des rangs. » et c’est alors que mon cousin s’est manifesté.

«  C’est moi qui a sifflé professeur. » le prof était scandalisé que son meilleurs élève fasse des choses pareille.

«  C’est vraiment toi, et tu es capable de fredonner  comme un oiseau ? »

«  Oui maitre, je le peux. » avait répondu mon cousin.

«  Alors fais le devant moi et je te pardonnerais. »

Il a commencé à ramager comme son propre oiseau, nous sommes tous restés ahuris, y compris le professeur.  Mais son amoureux entendant le ramage de son maitre, a commencé à lui rendre la pareille, et c’est alors qu’un délire hilarant avait envahi la classe.

«  Mais que fait-il cet oiseau dans ma classe, Mohamed ? »

«  Je voulais lui faire apprendre les mathématiques maitre, tu enseignes tellement bien que je pense que même les oiseaux comprendraient. » un autre délire hilarant avait retentit dans la classe, le prof lui-même n’avait pu se retenir.

«  Bon ça va Mohamed, mais c’est la dernière OK ? »

«  Promis maitre, je ne le referai plus jamais. »

En réalité son oiseau était malade et il avait peur pour lui. Il était capable de sécher le cours pour son bien aimé.

« Tu  vas te débrouiller tout seul, pour trimballer tes effets, d’accord. »

« D’accord » avait répondu mon cousin, tout en précisant qu’il en profiterait alors tout seul, dans ce cas.  

Nous nous sommes mis d’accord pour nous diriger vers l’Ouest du pays, sans citer aucune contrée.

«  L’ouest et au cours de route, nous choisiront l’endroit.» affairé avec son amour d’oiseau, il m’avait gratifié que d’un oui par un hochement de la tête. Je connais mon cousin, il est d’accord sur tout ce que tu lui dis, il ne faut pas lui toucher à son oiseau c’est tout.

Nous nous sommes installés tous les deux côte à côte dans le transport en commun, le sac à dos sous les pieds de mon cousin et son oiseau sur ces jambes. Moi j’étais content de ne rien transporter avec moi.

Je sentais que mon cousin voulait me dire une chose, il me regardait d’un air embarrassé.

«  Alors parle qu’est-ce que tu veux me dire. »

«  J’aime bien faire des aventures avec toi, cousin,  mais je n’ai pas pu cacher la vérité à ma mère. Je te demande de m’excuser et c’est elle qui avait mise la couverture dans mon sac à dos. Par contre je n’ai pas cité ton nom. »

Cette confession, m’avait provoqué un choc qui m’avait attristé. J’ai tourné mon visage à gauche pour que mon cousin ne voit pas les larmes qui coulées de mes yeux, tout en percevant le paysage. Le beau visage de ma mère s’incrustait à travers la vitre  pour s’imprégner dans toute mon âme.

La vie de Vagabond

La vie de vagabond n’est pas facile, c’est la loi du talion. Il faudrait dès le début montrer son intention à ne pas se laisser marcher sur les pieds. Tu dois et c’est une nécessité de te battre, physiquement et moralement car il s’agit de ta subsistance, pour montrer ta volonté de démolir quiconque veut t’assujettir, c’est la loi de la jungle, tu dois montrer tes preuves.   Tous ceux que nous appelons vagabonds sont issus des villes que nous appelions  l’intérieur du pays. Vivant dans des endroits sauvages ou l’absence des moyens nécessaires à la vie sont presque inexistantes, ces immigrés dans leur propre pays sont les laissés pour contre de la nation. En hiver quelques fois des familles entières sont prisonnières dans leurs cabanes pendant plusieurs jours, les moyens de transport n’existent pas, ce qui implique une absence presque totale de la scolarisation des enfants. Tous ces enfants de ces régions sont aujourd’hui, dans la capitale, appelés « les vagabonds ». Ils guettent toute occasion pour travailler, généralement dans la construction, ou la livraison pour les grossistes. Ils constituent aussi le gros de ce que nous appelons les harragas qui émigrent clandestinement vers l’Italie et L’Espagne, parqués à vingt personnes dans des simples barques. La grande majorité de ses harragas sont portés disparus, avalés par la mer, ou enterrés en Italie et l’Espagne sous le nom d’incognito. J’ai appris à me battre dans cette vie et j’en suis très content, car j’ai assimilé   beaucoup de chose par la pratique. Tous ces vagabonds j’avais appris à les aimer et comble de l’ironie, c’est en voulant rester seule que j’ai appris à ne plus le vouloir. Désormais les vagabonds sont devenus des amis, je suis devenu l’un d’eux et il fallait s’entre-aider pour lutter contre les aléas de la vie. Cette aventure m’a donné à comprendre l’autre et depuis ces temps, je n’ai plus senti de la haine pour autrui et surtout ne jamais juger des gens. J’avais su que chacun de nous possède du bien dans son for intérieur et que ces personnage que je voyais comme des poupées de cire sans âme, ont en, en réalité de grandes. J’ai entendu leur histoire et croyez-moi elle est des plus tragique, mais ils ne baissent pas les bras. Ils sont meilleurs que moi, car eux ils sont là pour leur famille, alors que moi je n’y suis uniquement pour mon bien.  

J’ai réussi non seulement à subvenir à mes besoins, mais aussi à faire des économies qui me seront très utiles pour la suite de mon parcours dans la vie.

Pour le passage à la terminale, j’ai été obligé de contacter mon frère pour qu’il me procure des documents pour l’inscription à la troisième année.

« Tu diras à ma mère que je suis très bien et qu’elle ne se fasse pas de soucis. » Mon frère a été très content de me retrouver et m’avait dit  que toute la famille y compris mes oncles, voudraient  me revoir.

« Je ne le pourrais pas pour le moment, je passerais mon bac, après je pense que je ferais un tour à la maison. Et ma mère comment elle va ? »

« Très bien, répondit mon frère tout en ajoutant, mais elle voudrait te voir. »Mais ce rajout m’avait apparu tiède, il  manquait d’aplomb, mais je n’avais fait aucune remarque.

Nous avions continué à deviser  pendant une heure où j’avais appris que sa femme était enceinte, et qu’elle devrait accoucher dans quelques mois et que mon autre frère voulait lui aussi se marier. J’étais scandalisé, mais j’ai fait semblant d’être content pour la fille et mon frère tout en pensant que je l’ai échappée belle. Comment vivre avec des irresponsables de cette espèce. Dans un trois pièces, deux occupées par deux couples et le salon par un frère et une sœur, une autre fille qui va arriver et l’autre frère qui veut se marier. Une histoire de dingue, j’avais cru qu’il n’y avait pas plus fou que moi, mais je constate que j’ai mes sosies.

Les vacances sont arrivées et mon passage pour la troisième année a été un succès. J’ai décidé de passer quelques vacances avec un cousin. Pour ne rien débourser, nous avons convenus de camper dans un endroit loin de la capitale. Mais nous n’avons pas choisi l’endroit exact.

«  Mohamed, tu ne diras à personne que tu vas camper avec moi, d’accord ? Ni même que tu m’ait  vu. » Mon cousin était étonné par ce mystère de cachottier.

«  Mais pourquoi, Salim, tu as fait quelque chose de grave ? »  

«  Non t’inquiètes , je ne veux pas c’est tout, je veux être libre pas plus. »

Avec ce cousin, étant enfants, nous avions fait beaucoup de bêtises. Comme par exemple voler des rognons de chez le boucher, chaparder de l’argent d’un épicier de notre quartier, acheter certaines victuailles avec le crédit d’une personne pour garder l’argent…des choses qui nous ont valu bien de bleu. Une fois nous sommes montés dans un camion, sans que le chauffeur nous remarque, comme à l’accoutumé, c’est notre façon de faire de l’auto stop. Mais cette fois-ci, le camion s’est arrêté devant une barrière. Nous nous sommes mis à plat ventre, j’ai remarqué des hommes en uniformes. Une caserne je me suis dit, c’est une catastrophe. Mon cousin me regardait d’un air de chien battu, il avait surement vu les soldats. La barrière passée, le chauffeur après quelques centaines de mètres, se rangea sur un accotement, pour s’éloigner ensuite. Tout en étant à plat ventre, je soulevais ma tête tout doucement pour essayer de voir si je pouvais déguerpir. Il n’y avait personne, mais il est impossible pour nous de franchir la barrière. Par contre le camion était prêt d’un mur que nous pouvions escalader. Par un signe de la tête, J’ai dit à mon cousin de me suivre. J’ai sauté sur le mur, pour passer de l’autre côté, mais un chien qui aboyait, m’attendait en bas,  prêt à me croquer tout vivant. Je ne devais que revenir dans mon coin de prédilection, mais cette action nous a valu l’intervention d’un soldat, qui nous avait vus de loin.

« Halte là ! » sans attendre nous avions levé les bras en l’air, tremblant comme des feuilles.

«  Descendez de là, et marchez devant moi. » les bras toujours en l’air, nous nous sommes mis à marcher.

« Baissez les bras et attendez ici » le soldat entra dans une cabane alors que nous, nous sommes restés à attendre devant la porte sans oser prononcer un seul mot. Après quelques minutes, le soldat nous a fait entrer, pour nous faire entendre par un dactylo. Nous avons tous les deux reçu deux coups de pied d’un bon ranger, et nous nous sommes retrouvés à la rue. Je ne sais si c’était à cause de la joie de retrouver une liberté, ou le tourment dut à cette histoire que nous nous sommes mis à rire comme des fous sans nous préoccuper des gens  qui se retournaient pour contempler ces deux lascars.

« Demain à l’aube, je t’attends devant la gare routière. »

Nous nous sommes donnés pour principe de ne rien ramener avec nous et de nous débrouiller, pour passer des vacances comme des clochards. Cependant mon cousin s’était munit d’un sac à dos et d’une cage où un beau roitelet y sautait dedans, effrayé par le trimballement causé par le mouvement fait par mon cousin. 

 

« C’est quoi ça ? Nous nous sommes mis d’accord que nous ne devions rien ramener ! »

« Seulement une couverture, c’est rien. » je n’ai rien répondu bien que j’avais des soupçons sur le contenu du sac.

 «  Quant à l’oiseau, tu sais que c’est mon dieu, à moi s’écria-t-il, je ne ferais confiance à personne pour qu’il l’entretienne. » (Moi j’ai écrit personne, mais mon cousin a prononcé un autre mot que je ne répèterais pas dans cet auguste endroit).

  Effectivement il aime son oiseau plus que sa mère. Je me souviens qu’il l’avait ramenait à la classe, dans une petite cage, le plaçant sous la table, entre ses pieds et son cartable. En plein cours de mathématique, le roitelet a commencé un chant magnifique. Le professeur s’est retourné étonner par ce bruit, croyant qu’un des élèves faisait le mariole.

« Quel est cet imbécile qui siffle ? » personne n’avait répondu au prof. Nous avions en ce temps cette idée que nous ne devrions jamais dénoncer un collègue, de peur d’être traité de fils de harki. Comme par enchantement, ou effrayé par le professeur, le petit oiseau s’est tut.

«  Je ne continuerai le cours que si l’imbécile qui a sifflé sorte des rangs. » et c’est alors que mon cousin s’est manifesté.

«  C’est moi qui a sifflé professeur. » le prof était scandalisé que son meilleurs élève fasse des choses pareille.

«  C’est vraiment toi, et tu es capable de fredonner  comme un oiseau ? »

«  Oui maitre, je le peux. » avait répondu mon cousin.

«  Alors fais le devant moi et je te pardonnerais. »

Il a commencé à ramager comme un roitelet, nous sommes tous restés ahuris, y compris le professeur.  Mais l’oiseau entendant le ramage de son maitre, a commencé à lui rendre la pareille, et c’est alors qu’un délire hilarant avait envahi la classe.

«  Mais que fait-il cet oiseau dans ma classe, Mohamed ? »

«  Je voulais lui faire apprendre les mathématiques maitre, tu enseignes tellement bien que je pense que même les oiseaux comprendraient. » un autre délire hilarant avait retentit dans la classe, le prof lui-même n’avait pu se retenir.

«  Bon ça va Mohamed, mais c’est la dernière OK ? »

«  Promis maitre, je ne le referai plus jamais. »

En réalité son oiseau était malade et il avait peur pour lui. Il était capable de sécher le cours pour son bien aimé.

« Tu  vas te débrouiller tout seul, pour trimballer tes effets, d’accord. »

« D’accord » avait répondu mon cousin, tout en précisant qu’il en profiterait alors tout seul, dans ce cas.  

Nous nous sommes mis d’accord pour nous diriger vers l’Ouest du pays, sans citer aucune contrée.

«  L’ouest et au cours de route, nous choisiront l’endroit.» affairé avec son amour d’oiseau, il m’avait gratifié que d’un oui par un hochement de la tête. Je connais mon cousin, il est d’accord sur tout ce que tu lui dis, il ne faut pas lui toucher son oiseau c’est tout.

Nous nous sommes installés tous les deux côte à côte dans le transport en commun, le sac à dos sous les pieds de mon cousin et son oiseau sur ces jambes. Moi j’étais content de ne rien transporter avec moi.

Je sentais que mon cousin voulait me dire une chose, il me regardait d’un air embarrassé.

«  Alors parle qu’est-ce que tu veux me dire. »

«  J’aime bien faire des aventures avec toi, cousin,  mais je n’ai pas pu cacher la vérité à ma mère. Je te demande de m’excuser et c’est elle qui avait mise la couverture dans mon sac à dos. Par contre je n’ai pas cité ton nom. »

Cette confession, m’avait provoqué un choc qui m’avait attristé. J’ai tourné mon visage à gauche pour que mon cousin ne voit pas les larmes qui coulées de mes yeux, tout en percevant le paysage. Le beau visage de ma mère s’incrustait à travers la vitre  pour s’imprégner dans toute mon âme.

maintenant je n'ai aucun doute, tu racontes en plus les deux amis que nous étions et j'espère que tu ne vas pas tout révéler.

à l’instant, safirfarid219 a dit :

maintenant je n'ai aucun doute, tu racontes en plus les deux amis que nous étions et j'espère que tu ne vas pas tout révéler.

non y a pas de prob. j'ai déjà cacher plusieurs de tes frasque, je viens de te donner un coup de main dans religion, bien que je ne sois pas aussi intégriste que toi

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Membre, 53ans Posté(e)
youghortasalem Membre 733 messages
Baby Forumeur‚ 53ans‚
Posté(e)
il y a 4 minutes, safirfarid219 a dit :

maintenant je n'ai aucun doute, tu racontes en plus les deux amis que nous étions et j'espère que tu ne vas pas tout révéler.

non y a pas de prob. j'ai déjà cacher plusieurs de tes frasque, je viens de te donner un coup de main dans religion, bien que je ne sois pas aussi intégriste que toi

OK je vais voir si je peux faire quelque chose.

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Membre, 57ans Posté(e)
safirfarid219 Membre 2 087 messages
Forumeur forcené ‚ 57ans‚
Posté(e)
il y a 1 minute, youghortasalem a dit :

OK je vais voir si je peux faire quelque chose.

vas y molo molo avec cette histoire. je ne vais pas que tu étais autant sentimental, je te voyais toujours un dure à cuire

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Membre, 53ans Posté(e)
youghortasalem Membre 733 messages
Baby Forumeur‚ 53ans‚
Posté(e)
il y a 1 minute, safirfarid219 a dit :

vas y molo molo avec cette histoire. je ne vais pas que tu étais autant sentimental, je te voyais toujours un dure à cuire

les apparences sont trompeuses

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Membre, 57ans Posté(e)
safirfarid219 Membre 2 087 messages
Forumeur forcené ‚ 57ans‚
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à l’instant, youghortasalem a dit :

les apparences sont trompeuses

j'attends la suite. pour l'instant c'est bon mais tu ne vas pas raconter la chute

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Membre, 53ans Posté(e)
youghortasalem Membre 733 messages
Baby Forumeur‚ 53ans‚
Posté(e)
il y a 1 minute, safirfarid219 a dit :

j'attends la suite. pour l'instant c'est bon mais tu ne vas pas raconter la chute

pourquoi pas 

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Membre, 57ans Posté(e)
safirfarid219 Membre 2 087 messages
Forumeur forcené ‚ 57ans‚
Posté(e)
à l’instant, youghortasalem a dit :

pourquoi pas 

je te donne l'autorisation à la prochaine salut.

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Membre, 57ans Posté(e)
landbourg Membre 2 070 messages
Forumeur expérimenté‚ 57ans‚
Posté(e)

Drôle de truc - c du lard ou du cochon? :-)

 

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  • 2 semaines après...
Membre, 53ans Posté(e)
youghortasalem Membre 733 messages
Baby Forumeur‚ 53ans‚
Posté(e)

Déjà cent kilomètres et nous n’avions pas encore choisit le site de notre camping. Mon idée est de camper dans un endroit que j’avais déjà en tête ; protégé, avec en prime des arbres fruitiers et des vergers pour en chaparder quelques-uns. Je ne pouvais imaginer un camping sans action où des cultivateurs nous poursuivant en vociférant des mots grossiers à notre encontre. Les fruits et légumes n’en seraient que meilleurs.

« Lèves toi, nous sommes arrivés. » mon cousin était dans les bras de Morphée, mais je me demandais quel bras de Morphée il avait choisi. J’ai voulu l’aider à prendre sa cage, mais il m’en a empêché. « Si tu veux m’aider prends plutôt le sac. » je l’ai regardé tout en souriant, mais j’ai mis le sac sur mon dos.

 L’endroit est idéal ; une rue délimitée de chaque côté par deux foret dont l’une devait mener vers la plage.  Au bord de la foret la plus dense se trouvait la fameuse hutte qui devrait nous accueillir pour cette nuit. Reste à dénicher  des champs de légumes et arbres fruitiers, qui, je le sentais devraient être dans les parages, et le tableau serait accompli. Nous sommes rentrés dans cette chaumière au bord de route, pour poser nos bagages, et courir à  la plage. La chaleur de treize heure de l’été méditerranéen est quelques fois infernale, si on rajoutait un voyage de quatre heures dans une caisse en fer sans clim, la cuisson serait parfaite, et rien ne pourrait éteindre le feu si ce n’est une eau fraiche. Mon cousin tout en trimbalant son petit oiseau dans sa cage avait remarqué un sentier.

 « Il doit surement mener à la plage, je sens l’iode avait-il dit ». 

«  Nous allons le savoir, suis-moi. » une voiture arriva devant nous pleine de garçons, filles et d’enfants qui chantaient en s’amusant à passer leurs têtes à travers les fenêtres pour partager ainsi  avec nous la joie de rejoindre la plage.

-              Je ne sais comment le chauffeur a réussi à placer autant de personnes dans cette voiture. »

-              Moi je pense plutôt à la malheureuse voiture répondit mon cousin. » 

-              Malheureuse ou pas, ton renifle devrait nous servir pour trouver les légumes et fruits, cette voiture va surement à la plage.  

Le sable doré s’offrait à nos yeux, il était d’une très bonne qualité ne collant pas au pied mais par contre, il était tellement chaud que nous avions précipitamment remis nos chaussures. Bronzer sur ce sable sans que tu ne mettes une serviette sous ton dos ou ton torse, tu serais bon pour être offert comme méchoui. La plage doit être remplie de monde, car un peu partout se dressaient des parasols, plantés sur  du sable, ou sur des tables et des tentes à perte de vue qui cachaient une partie de la foule. En s’approchant un peu plus, nous apercevons enfin cette foule où enfants courant sur le long du rivage, des jeunes filles ou femmes qui certaines en hijabs,  d’autres en maillots de bain en deux ou une seule pièce se côtoyant sans aucun complexe sur le sable ou dans l’eau, hommes barbus ou non, se partagent cette bonté de la nature. Les femmes en hidjabs pour la plus part d’entre elles n’osaient pas sortir de l’eau, attendant un parent pour les secourir en les enveloppant d’une grande serviette, refusant ainsi de dévoiler leurs corps trahis par ce tissu mouillé, collé à leur peau. Ça serait un sacrilège qu’un étranger se délecterait d’une vue charnelle à leurs dépens.  D’autres plus aguerries se glissent assises en marche arrière  sur le rivage, attendant que leurs hidjabs soient secs, pour reprendre ensuite leurs places. Les plus heureuses d’entre elles sont celles vêtues en maillot hidjab, spécialement conçu pour se dérober de certains yeux malintentionnés. Malgré ces inconvénients cette catégorie féminine est très contente de se retrouver dans cet endroit admirable, avec un ange gardien barbu telle une sentinelle, de loin, veillant au grain. Nous Voyons aussi des couples côte à côte, entrain de bronzer ou discuter sans oser se toucher ou des jeunes loups repérant une victime pour l’ajouter à leur collection, en faire une amie ou tout bonnement se l’accaparer pour de bon. Ces chasseurs de gibier, se positionnent sur des places stratégiques qui donnent une vue d’ensemble idéale leur permettant de choisir leurs proies. Mais le clou de cette plage, est l’apparition de temps à autre de ces superbes filles qui pour aguicher les jeunes ou moins jeunes, ou peut-être pour le plaisir de plaire, flânent lascivement, en deux pièces très sexy  tout en discutant en s’esclaffant, sur tout le long du rivage tout près du bord de l’eau. Elles semblent ignorer tout le monde, ou paradoxalement, lancer un appel à d’éventuels aventuriers pour les aborder. Les  regards déplaisants  et les mots marmonnés  à leurs encontre par quelques femmes en hidjab ne les incommodent nullement, ils semblent au contraire les amuser. Par contre les yeux des hommes non accompagnés se figent sur ces corps, pour suivre sans aucune gêne, les déhanchements de ces sirènes, jusqu’à ce qu’elles atteignent un horizon lointain, pour ne plus paraitre et revenir ensuite sur leurs pas une seconde ou plusieurs fois. Les hommes mariés, devant leurs femmes ne peuvent que de temps en temps se rincer les yeux en jetant des regards furtifs mais efficaces.

 Nous commencions à chercher une place dans cette foule bigarrée, c’était un peu difficile, car nous aussi comme ces jeunes loups, nous cherchions un coin où la gente féminine devrait-être présente et pas trop proche en même temps. L’approche doit se faire d’un endroit bien choisit, cachée des yeux des parents et visible par la proie. Nous n’avions qu’une seule serviette, que nous posions  à même le sable, pour marquer notre place, afin de nous diriger vers l’eau. Cette dernière avait rafraichi mon corps trop fourbu par  ce pénible voyage. L’eau était bonne et la bonne ambiance des estivants ne la rendait encore que meilleur.

-              Eh cousin, tu ne viens pas ?  

Il était en train d’essayer de trouver une cachette à son oiseau, c’est un estivant d’une quarantenaire  qui lui a proposé de le mettre dans sa tente.  Ainsi délivré, il s’est mis à courir, pour faire un beau plongeon dans l’eau.

 Nous nous donnions à cœur joie, en profitant au maximum de cette belle création, qui est la mer.

-              Elle est fraiche ici cousin, viens voir.

-              Non, ici elle est chaude, approche tu vas voir. » pour rire un peu j’urinais devant ces jambes.

-              N’est-ce pas qu’elle est plus chaude, hein ?

Il était interloqué,

-              c’est incroyable, c’est vrai, elle est plus chaude ici, pourtant à un mètre de là… .

Son air candide, ébahi  m’égaya, et un rire saccadé  sortit sans que je ne puisse l’arrêter.

-              Pourquoi tu ris ?  

-              Non c’est que je suis en train de t’imaginer m’étrangler car tu vas t’apercevoir que l’eau va redevenir  plus fraiche dans quelques secondes cousin, dès que  mon pipi n’aurait plus d’effet sur toi.

 Il a sauté sur moi pour m’étrangler, mais je lui ai glissé pour m’échapper, puis une course poursuite s’en ait suivie, sans qu’il ne puisse m’attraper. De loin je lui demandais pardon et tous les deux nous nous sommes mis à en rire. Nous avons décidé enfin de revenir vers notre hutte, pour aller chercher ensuite de quoi manger, mais une chose inhabituelle, qui n’était pas inscrite dans notre plan arriva.

-              votre mulet est beau, il chante très bien, il n’est pas à vendre ?  

-              « non il n’est pas à vendre et ce n’est pas  un mulet, c’est un chardonneret élégant, male et adulte, merci pour l’avoir gardé. »

Beaucoup de personne ont donné un prix incroyable pour cet oiseau, mais mon cousin n’imagine pas se séparer de son chardonneret. Il y en a, dans le marché aux puces à Alger, qui ont échangé leur voiture pour un chardonneret.

-              « Et pourtant il chante, le canari et le chardonneret en même temps. »

-              « oui, répondit mon cousin tout en rajoutant, que son oiseau connait d’autres chants. Le chardonneret est connu pour sa capacité à assimiler tous les sifflements des autres oiseaux…c’est un crack. »

L’hôte du chardonneret, charmé peut-être par cet oiseau  nous invita à prendre un café avec lui, nous avions tellement  faim, que l’idée de refuser n’avez pas été envisagée. Je me disais que l’idée de mon cousin de ramener sa volatil n’était pas du tout mauvaise. Je ne croyais pas si bien penser car une superbe fille s’est jointe à nous pour s’enquérir de ce bel oiseau.

-              il est à vous ? me demanda-t-elle.  

-                non à mon cousin que voici. » je joignis le geste à la parole pour désigner Farid.

-                c’est ma fille Assia, assieds- toi, lui enjoignit notre  hôte.

Je sentais un coup fourré entre le père et la fille, pour s’accaparer l’oiseau, mais je ne pouvais en parler à Farid. Elle s’est mise à coté de ce dernier, en croisant les jambes devant la table basse, elle touchait presque Farid avec son genou. Je voyais le visage de mon cousin qui devenait rouge sang. Moi aussi, cette position gracieuse dévoilant certains trésors de son anatomie, stimula mon cœur qui en refluant le sang sur mon visage divulgua mon trouble. La fille semblait ne pas s’en apercevoir, elle discutait, candidement, semblant joyeuse de rencontrer un spécialiste de chardonneret. 

-              j’en ai une jeune femelle et je serais très contente que votre chardonneret, soit son mari.  

-              C’est une demande en mariage, lui rétorquai-t-il ?

-              mais sans dot, il ne faut pas s’en faire.  répondit-elle.

Mon cousin n’a surement pas raté l’occasion de faire  étalage de son charme.

     -  si ta femelle est aussi belle que toi, je pense que mon chardonneret ne serait que très content d’épouser ta protégée et moi je serais ravi de te rencontrer une seconde fois.

       - tu pourrais me rencontrer pendant au moins déjà quinze jours ici sur cette plage. Nous sommes dans cet Hôtel que tu vois là-bas.  

En joignant le geste à la parole, elle lui montra un hôtel lointain caché derrière des arbres, ne laissant apparaitre que le dernier étage.

Le père, munit d’un plateau bien achalandé  s’approcha pour le placer  sur la table basse. Moi et Farid, nous n’avions rien pris depuis la matinée, ce plateau est une aubaine, pour nous deux. - -    -                  -   Servez-vous mes enfants et ne soyez pas timides.

 La timidité nous ne la connaissons pas, surtout lorsqu’il s’agit de toutes ces friandises, gâteaux et autres qui sont servis avec café et lait. La belle fille nous servit en nous demandant à chaque fois de choisir.

-              alors mes enfants vous êtes venus avec vos parents ? car je constate que vous êtes algérois et Alger n’est pas à côté.

-              Non nous sommes venus rendre visite à une famille de mon grand-père  et nous avons profité pour se baigner.

Mon cousin comme pour faire connaitre à sa nouvelle copine, ses intentions, avait continué sur ma lancée.

-              « nous avons décidé de rester quinze jours. »  Assia  avait compris le message, et pour sceller un consentement, elle dédia un très beau un sourire à mon cousin.

Le repas terminé, nous avons refait le chemin inverse, pour revenir vers la hutte, nous reposer quelque peu. En cours de route, nous avons déniché quelques cartons, pour en faire des lits et des oreillers. La hutte en forme de fer à cheval, fabriquée tout au long de la route ne dépassait pas  un mètre quarante de hauteur sur un mètre de largeur. Nous entrions têtes baissées, en glissant les                                                             cartons pour les entreposer à même le sol.

-              Ils feraient très bien l’affaire » avait dit Farid tout en prédisant que nous allons dormir comme des rois cette nuit.

-              Il nous faut quand même des bougies, pour la nuit » avait-il ajouté.

-              Surtout pas, c’est nous trahir, les cultivateurs n’admettent pas des estivants dans leurs huttes, car ces derniers commettent trop de dégâts, en causant des incendies, voir des assassinats dus à la drogue. et les ivrognes dans ce pays, bien qu’il soit musulmans, sont partout .

Mon cousin était déçu car il avait peur pour son oiseau, à tout moment, une bestiole pourrait s’infiltrer pour s’en donner à cœur joie. Il avait pris la décision de le mettre entre nous deux et d’envelopper la cage par l’unique serviette qu’il possédait. Nous nous sommes reposés quelques minutes, histoire de voir si ces cartons sont confortables. Je me remémorais  la belle Assia.

 

-              un beau morceau ta Assia, je ne savais pas que les oiseaux portent chance.

-                Ah maintenant tu crois à la chance, me répondit Salim, c’est le flair et le charme, que tu ne possèdes pas, mon ami et non mon chardonneret qui porte chance. Ton charme à toi est de pisser sur les jambes des gens.

-              Je suis sûr qu’elle aurait aimé cette chaleur sous l’eau, elle la trouverait je pense fastueuse et érotique. Il faudrait lui demander si elle a une sœur, parce que je la trouve très jolie et sensuelle.  

-              Tu la rendras j’en suis certain malheureuse, avec ton cœur d’artichaut, je ne voudrais pas en faire une victime en plus.

-              Tu ne crois pas qu’elle soit de mèche avec son papa, pour t’escroquer de ton beau, mulet ?

-              Ne remet pas cette histoire de mulet ! Tu vois du mal partout, ta vie de vagabond t’a tellement t’a rendu trop suspicieux. 

-              Bon, bon je disais ça pour te mettre en garde, c’est vrai qu’elle parait très gentille et son père encore plus. Mais  maintenant passons aux choses sérieuses il y va de nos estomacs.  Les  fruits et légumes nous attendent et j’espère que ton flaire serait aussi efficace que ton charme, quant à ce dernier, on en aura besoin pour plus tard, pour d’autres tables bien servies.

-              Allons- y pour les fruits, c’est la saison des oranges et l’ouest est connu pour ses belles et bonnes oranges.

La quête, des arbres fruitiers et des légumes était fructueuse, nous avons ramené avec nous des tomates, oignons, piments, carottes et quelques oranges, il y avait aussi beaucoup de raisins, mais ils n’étaient pas encore mures. Farid dévoila  le contenu de son sac et c’est sans surprise que j’ai constaté un fourneau et une friteuse avec la couverture que sa maman y avait introduite. Nous avons passé une  semaine des plus belles. Le temps était à chaque fois radieux et des filles pour ma part j’en faisais des collections, contrairement à mon cousin qui filait l’unique parfait amour avec Assia. Il est allé jusqu’à lui parler de notre chaumière qui s’est faite un réel plaisir de les recevoir  pour leurs ébats amoureux. Une idée que j’ai trouvé bonne, car je l’ai imité avec toute les victimes que j’aie pu collectionner, grâce en grande partie à notre beau chardonneret qui a charmé pas mal de jolie fille. Je leurs disaient qu’il chante merveilleusement mieux dans un certain endroit qui est la fameuse hutte. Il y en a qui comprenant mes arrières pensées, amusées, me proposent de les y emmener pour entendre le gazouillement  du bel oiseau, d’autres refusent non sans me gratifier d’un joli sourire provocateur, et enfin celles qui indignées me traitaient de tous les noms d’oiseaux et d’autres voulaient m’agresser, ou balançaient sur ma figure du sable. Les plus comiques sont celles qui en voyant l’endroit rebroussent le chemin en courant, échappant ainsi à l’enfer d’éros. Dans toute cette histoire, le seul héros est notre bel oiseau, le chardonneret. Mais ces aventures bien qu’elles nous avaient valu des moments agréables, elles ont été la cause de notre évincement de cette fameuse hutte.

Une lumière d’une torche puissante, s’est mise à se balader sur ma figure. En ouvrant les yeux j’ai aperçu un homme devant moi, j’ai cru que je faisais un cauchemar, mais ce spectre avait commencé à me secouer.

-              « Qu’est-ce qui se passe qui êtes –vous ? »

Farid effrayé par mon sursaut, s’était levé  pour  vérifier si son volatile était présent. Il a mis un certain temps pour comprendre qu’un homme était dans notre chaumière.

-              « C’est moi qui devrait vous poser cette question, d’où vous venez ? »

J’avais compris que c’était un des propriétaires de la chaumière ou un simple cultivateur.

-              « D’Alger. » lui avais-je répondu.

-              Nous savions tous ce que vous faisiez, vous nous étiez sympathique, car vous ne preniez dans les champs que ce dont vous aviez besoin pour subsister. Mais le problème est que les gens du village qui sont très traditionalistes, ne sont pas d’accord avec nous, ils ont remarqué que vous faites rentrer des filles dans notre chaumière. Nous les cultivateurs nous trouvions ça excellent car c’est très nouveau pour nous et  nous imaginions ce que vous en fait à ces filles dans notre chaumière. Surtout toi, il me pointa du doigt, tu nous étais très sympa car en sept jour tu en as péché trois, c’est un score rare. Au  lieu d’aller au cinéma, nous nous sommes mis à vous contempler.  c’est inhabituel dans ce coin où il ne se passe presque rien en neuf mois. » 

-              « Mais ? » j’ai prononcé ce mais, pour couper court à toute cette discussion, nous qui étions trop fatigué pour en débattre, je voulais connaitre la décision finale.

-              « mais vu les protestations des villageois, nous vous sommons de déguerpir illico-presto de ce coin et aller voir ailleurs. »

-              « En plein nuit sans lune » avait répondu Farid excédé.

-              « oui en plein nuit, il fallait faire attention à ne pas trop croire en votre sexe, insatiable et égoïste, il lui faut une certaine hibernation. Il a trop travaillé et vous avez besoin de changer d’air. Allez ouste! »

J’ai mis le sac sur mon dos et pris les deux cartons pliés sous mes bras, et mon cousin a soulevé son chardonneret qui  s’ait mis à ramagé dès qu’il a senti l’air frais, et nous nous sommes mis à escalader la foret en pleine nuit à la recherche d’un coin pour dormir, accompagnés des complaintes du chardonneret.

Après plusieurs minutes de marche et d’ascension, nous avions enfin trouvé  un endroit plat et gazonné, prêt à nous recevoir pour passer cette nuit. Fatigués nous avons placé nos cartons sur le gazon, puis la couverture, et enfin sans échanger le moindre mot, chacun de nous s’est allongé sur la couverture, la cage du chardonneret comme à l’accoutumé entre nous deux. Le gazon généreux,  nous a procuré un réel confort. Mais dès que la journée étala sa lumière sur cet endroit, j’avais remarqué qu’une partie de mes jambes était suspendu au bord d’un précipice, alors que mon cousin était absent. Affolé, j’ai tout de suite pensé que mon cousin se trouve en contre bas de cet abime. J’ai constaté effectivement, son corps gisant sur du gazon en bas du précipice.

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Membre, 57ans Posté(e)
safirfarid219 Membre 2 087 messages
Forumeur forcené ‚ 57ans‚
Posté(e)
Le 06/03/2018 à 07:45, youghortasalem a dit :

Déjà cent kilomètres et nous n’avions pas encore choisit le site de notre camping. Mon idée est de camper dans un endroit que j’avais déjà en tête ; protégé, avec en prime des arbres fruitiers et des vergers pour en chaparder quelques-uns. Je ne pouvais imaginer un camping sans action où des cultivateurs nous poursuivant en vociférant des mots grossiers à notre encontre. Les fruits et légumes n’en seraient que meilleurs.

« Lèves toi, nous sommes arrivés. » mon cousin était dans les bras de Morphée, mais je me demandais quel bras de Morphée il avait choisi. J’ai voulu l’aider à prendre sa cage, mais il m’en a empêché. « Si tu veux m’aider prends plutôt le sac. » je l’ai regardé tout en souriant, mais j’ai mis le sac sur mon dos.

 L’endroit est idéal ; une rue délimitée de chaque côté par deux foret dont l’une devait mener vers la plage.  Au bord de la foret la plus dense se trouvait la fameuse hutte qui devrait nous accueillir pour cette nuit. Reste à dénicher  des champs de légumes et arbres fruitiers, qui, je le sentais devraient être dans les parages, et le tableau serait accompli. Nous sommes rentrés dans cette chaumière au bord de route, pour poser nos bagages, et courir à  la plage. La chaleur de treize heure de l’été méditerranéen est quelques fois infernale, si on rajoutait un voyage de quatre heures dans une caisse en fer sans clim, la cuisson serait parfaite, et rien ne pourrait éteindre le feu si ce n’est une eau fraiche. Mon cousin tout en trimbalant son petit oiseau dans sa cage avait remarqué un sentier.

 « Il doit surement mener à la plage, je sens l’iode avait-il dit ». 

«  Nous allons le savoir, suis-moi. » une voiture arriva devant nous pleine de garçons, filles et d’enfants qui chantaient en s’amusant à passer leurs têtes à travers les fenêtres pour partager ainsi  avec nous la joie de rejoindre la plage.

-              Je ne sais comment le chauffeur a réussi à placer autant de personnes dans cette voiture. »

-              Moi je pense plutôt à la malheureuse voiture répondit mon cousin. » 

-              Malheureuse ou pas, ton renifle devrait nous servir pour trouver les légumes et fruits, cette voiture va surement à la plage.  

Le sable doré s’offrait à nos yeux, il était d’une très bonne qualité ne collant pas au pied mais par contre, il était tellement chaud que nous avions précipitamment remis nos chaussures. Bronzer sur ce sable sans que tu ne mettes une serviette sous ton dos ou ton torse, tu serais bon pour être offert comme méchoui. La plage doit être remplie de monde, car un peu partout se dressaient des parasols, plantés sur  du sable, ou sur des tables et des tentes à perte de vue qui cachaient une partie de la foule. En s’approchant un peu plus, nous apercevons enfin cette foule où enfants courant sur le long du rivage, des jeunes filles ou femmes qui certaines en hijabs,  d’autres en maillots de bain en deux ou une seule pièce se côtoyant sans aucun complexe sur le sable ou dans l’eau, hommes barbus ou non, se partagent cette bonté de la nature. Les femmes en hidjabs pour la plus part d’entre elles n’osaient pas sortir de l’eau, attendant un parent pour les secourir en les enveloppant d’une grande serviette, refusant ainsi de dévoiler leurs corps trahis par ce tissu mouillé, collé à leur peau. Ça serait un sacrilège qu’un étranger se délecterait d’une vue charnelle à leurs dépens.  D’autres plus aguerries se glissent assises en marche arrière  sur le rivage, attendant que leurs hidjabs soient secs, pour reprendre ensuite leurs places. Les plus heureuses d’entre elles sont celles vêtues en maillot hidjab, spécialement conçu pour se dérober de certains yeux malintentionnés. Malgré ces inconvénients cette catégorie féminine est très contente de se retrouver dans cet endroit admirable, avec un ange gardien barbu telle une sentinelle, de loin, veillant au grain. Nous Voyons aussi des couples côte à côte, entrain de bronzer ou discuter sans oser se toucher ou des jeunes loups repérant une victime pour l’ajouter à leur collection, en faire une amie ou tout bonnement se l’accaparer pour de bon. Ces chasseurs de gibier, se positionnent sur des places stratégiques qui donnent une vue d’ensemble idéale leur permettant de choisir leurs proies. Mais le clou de cette plage, est l’apparition de temps à autre de ces superbes filles qui pour aguicher les jeunes ou moins jeunes, ou peut-être pour le plaisir de plaire, flânent lascivement, en deux pièces très sexy  tout en discutant en s’esclaffant, sur tout le long du rivage tout près du bord de l’eau. Elles semblent ignorer tout le monde, ou paradoxalement, lancer un appel à d’éventuels aventuriers pour les aborder. Les  regards déplaisants  et les mots marmonnés  à leurs encontre par quelques femmes en hidjab ne les incommodent nullement, ils semblent au contraire les amuser. Par contre les yeux des hommes non accompagnés se figent sur ces corps, pour suivre sans aucune gêne, les déhanchements de ces sirènes, jusqu’à ce qu’elles atteignent un horizon lointain, pour ne plus paraitre et revenir ensuite sur leurs pas une seconde ou plusieurs fois. Les hommes mariés, devant leurs femmes ne peuvent que de temps en temps se rincer les yeux en jetant des regards furtifs mais efficaces.

 Nous commencions à chercher une place dans cette foule bigarrée, c’était un peu difficile, car nous aussi comme ces jeunes loups, nous cherchions un coin où la gente féminine devrait-être présente et pas trop proche en même temps. L’approche doit se faire d’un endroit bien choisit, cachée des yeux des parents et visible par la proie. Nous n’avions qu’une seule serviette, que nous posions  à même le sable, pour marquer notre place, afin de nous diriger vers l’eau. Cette dernière avait rafraichi mon corps trop fourbu par  ce pénible voyage. L’eau était bonne et la bonne ambiance des estivants ne la rendait encore que meilleur.

-              Eh cousin, tu ne viens pas ?  

Il était en train d’essayer de trouver une cachette à son oiseau, c’est un estivant d’une quarantenaire  qui lui a proposé de le mettre dans sa tente.  Ainsi délivré, il s’est mis à courir, pour faire un beau plongeon dans l’eau.

 Nous nous donnions à cœur joie, en profitant au maximum de cette belle création, qui est la mer.

-              Elle est fraiche ici cousin, viens voir.

-              Non, ici elle est chaude, approche tu vas voir. » pour rire un peu j’urinais devant ces jambes.

-              N’est-ce pas qu’elle est plus chaude, hein ?

Il était interloqué,

-              c’est incroyable, c’est vrai, elle est plus chaude ici, pourtant à un mètre de là… .

Son air candide, ébahi  m’égaya, et un rire saccadé  sortit sans que je ne puisse l’arrêter.

-              Pourquoi tu ris ?  

-              Non c’est que je suis en train de t’imaginer m’étrangler car tu vas t’apercevoir que l’eau va redevenir  plus fraiche dans quelques secondes cousin, dès que  mon pipi n’aurait plus d’effet sur toi.

 Il a sauté sur moi pour m’étrangler, mais je lui ai glissé pour m’échapper, puis une course poursuite s’en ait suivie, sans qu’il ne puisse m’attraper. De loin je lui demandais pardon et tous les deux nous nous sommes mis à en rire. Nous avons décidé enfin de revenir vers notre hutte, pour aller chercher ensuite de quoi manger, mais une chose inhabituelle, qui n’était pas inscrite dans notre plan arriva.

-              votre mulet est beau, il chante très bien, il n’est pas à vendre ?  

-              « non il n’est pas à vendre et ce n’est pas  un mulet, c’est un chardonneret élégant, male et adulte, merci pour l’avoir gardé. »

Beaucoup de personne ont donné un prix incroyable pour cet oiseau, mais mon cousin n’imagine pas se séparer de son chardonneret. Il y en a, dans le marché aux puces à Alger, qui ont échangé leur voiture pour un chardonneret.

-              « Et pourtant il chante, le canari et le chardonneret en même temps. »

-              « oui, répondit mon cousin tout en rajoutant, que son oiseau connait d’autres chants. Le chardonneret est connu pour sa capacité à assimiler tous les sifflements des autres oiseaux…c’est un crack. »

L’hôte du chardonneret, charmé peut-être par cet oiseau  nous invita à prendre un café avec lui, nous avions tellement  faim, que l’idée de refuser n’avez pas été envisagée. Je me disais que l’idée de mon cousin de ramener sa volatil n’était pas du tout mauvaise. Je ne croyais pas si bien penser car une superbe fille s’est jointe à nous pour s’enquérir de ce bel oiseau.

-              il est à vous ? me demanda-t-elle.  

-                non à mon cousin que voici. » je joignis le geste à la parole pour désigner Farid.

-                c’est ma fille Assia, assieds- toi, lui enjoignit notre  hôte.

Je sentais un coup fourré entre le père et la fille, pour s’accaparer l’oiseau, mais je ne pouvais en parler à Farid. Elle s’est mise à coté de ce dernier, en croisant les jambes devant la table basse, elle touchait presque Farid avec son genou. Je voyais le visage de mon cousin qui devenait rouge sang. Moi aussi, cette position gracieuse dévoilant certains trésors de son anatomie, stimula mon cœur qui en refluant le sang sur mon visage divulgua mon trouble. La fille semblait ne pas s’en apercevoir, elle discutait, candidement, semblant joyeuse de rencontrer un spécialiste de chardonneret. 

-              j’en ai une jeune femelle et je serais très contente que votre chardonneret, soit son mari.  

-              C’est une demande en mariage, lui rétorquai-t-il ?

-              mais sans dot, il ne faut pas s’en faire.  répondit-elle.

Mon cousin n’a surement pas raté l’occasion de faire  étalage de son charme.

     -  si ta femelle est aussi belle que toi, je pense que mon chardonneret ne serait que très content d’épouser ta protégée et moi je serais ravi de te rencontrer une seconde fois.

       - tu pourrais me rencontrer pendant au moins déjà quinze jours ici sur cette plage. Nous sommes dans cet Hôtel que tu vois là-bas.  

En joignant le geste à la parole, elle lui montra un hôtel lointain caché derrière des arbres, ne laissant apparaitre que le dernier étage.

Le père, munit d’un plateau bien achalandé  s’approcha pour le placer  sur la table basse. Moi et Farid, nous n’avions rien pris depuis la matinée, ce plateau est une aubaine, pour nous deux. - -    -                  -   Servez-vous mes enfants et ne soyez pas timides.

 La timidité nous ne la connaissons pas, surtout lorsqu’il s’agit de toutes ces friandises, gâteaux et autres qui sont servis avec café et lait. La belle fille nous servit en nous demandant à chaque fois de choisir.

-              alors mes enfants vous êtes venus avec vos parents ? car je constate que vous êtes algérois et Alger n’est pas à côté.

-              Non nous sommes venus rendre visite à une famille de mon grand-père  et nous avons profité pour se baigner.

Mon cousin comme pour faire connaitre à sa nouvelle copine, ses intentions, avait continué sur ma lancée.

-              « nous avons décidé de rester quinze jours. »  Assia  avait compris le message, et pour sceller un consentement, elle dédia un très beau un sourire à mon cousin.

Le repas terminé, nous avons refait le chemin inverse, pour revenir vers la hutte, nous reposer quelque peu. En cours de route, nous avons déniché quelques cartons, pour en faire des lits et des oreillers. La hutte en forme de fer à cheval, fabriquée tout au long de la route ne dépassait pas  un mètre quarante de hauteur sur un mètre de largeur. Nous entrions têtes baissées, en glissant les                                                             cartons pour les entreposer à même le sol.

-              Ils feraient très bien l’affaire » avait dit Farid tout en prédisant que nous allons dormir comme des rois cette nuit.

-              Il nous faut quand même des bougies, pour la nuit » avait-il ajouté.

-              Surtout pas, c’est nous trahir, les cultivateurs n’admettent pas des estivants dans leurs huttes, car ces derniers commettent trop de dégâts, en causant des incendies, voir des assassinats dus à la drogue. et les ivrognes dans ce pays, bien qu’il soit musulmans, sont partout .

Mon cousin était déçu car il avait peur pour son oiseau, à tout moment, une bestiole pourrait s’infiltrer pour s’en donner à cœur joie. Il avait pris la décision de le mettre entre nous deux et d’envelopper la cage par l’unique serviette qu’il possédait. Nous nous sommes reposés quelques minutes, histoire de voir si ces cartons sont confortables. Je me remémorais  la belle Assia.

 

-              un beau morceau ta Assia, je ne savais pas que les oiseaux portent chance.

-                Ah maintenant tu crois à la chance, me répondit Salim, c’est le flair et le charme, que tu ne possèdes pas, mon ami et non mon chardonneret qui porte chance. Ton charme à toi est de pisser sur les jambes des gens.

-              Je suis sûr qu’elle aurait aimé cette chaleur sous l’eau, elle la trouverait je pense fastueuse et érotique. Il faudrait lui demander si elle a une sœur, parce que je la trouve très jolie et sensuelle.  

-              Tu la rendras j’en suis certain malheureuse, avec ton cœur d’artichaut, je ne voudrais pas en faire une victime en plus.

-              Tu ne crois pas qu’elle soit de mèche avec son papa, pour t’escroquer de ton beau, mulet ?

-              Ne remet pas cette histoire de mulet ! Tu vois du mal partout, ta vie de vagabond t’a tellement t’a rendu trop suspicieux. 

-              Bon, bon je disais ça pour te mettre en garde, c’est vrai qu’elle parait très gentille et son père encore plus. Mais  maintenant passons aux choses sérieuses il y va de nos estomacs.  Les  fruits et légumes nous attendent et j’espère que ton flaire serait aussi efficace que ton charme, quant à ce dernier, on en aura besoin pour plus tard, pour d’autres tables bien servies.

-              Allons- y pour les fruits, c’est la saison des oranges et l’ouest est connu pour ses belles et bonnes oranges.

La quête, des arbres fruitiers et des légumes était fructueuse, nous avons ramené avec nous des tomates, oignons, piments, carottes et quelques oranges, il y avait aussi beaucoup de raisins, mais ils n’étaient pas encore mures. Farid dévoila  le contenu de son sac et c’est sans surprise que j’ai constaté un fourneau et une friteuse avec la couverture que sa maman y avait introduite. Nous avons passé une  semaine des plus belles. Le temps était à chaque fois radieux et des filles pour ma part j’en faisais des collections, contrairement à mon cousin qui filait l’unique parfait amour avec Assia. Il est allé jusqu’à lui parler de notre chaumière qui s’est faite un réel plaisir de les recevoir  pour leurs ébats amoureux. Une idée que j’ai trouvé bonne, car je l’ai imité avec toute les victimes que j’aie pu collectionner, grâce en grande partie à notre beau chardonneret qui a charmé pas mal de jolie fille. Je leurs disaient qu’il chante merveilleusement mieux dans un certain endroit qui est la fameuse hutte. Il y en a qui comprenant mes arrières pensées, amusées, me proposent de les y emmener pour entendre le gazouillement  du bel oiseau, d’autres refusent non sans me gratifier d’un joli sourire provocateur, et enfin celles qui indignées me traitaient de tous les noms d’oiseaux et d’autres voulaient m’agresser, ou balançaient sur ma figure du sable. Les plus comiques sont celles qui en voyant l’endroit rebroussent le chemin en courant, échappant ainsi à l’enfer d’éros. Dans toute cette histoire, le seul héros est notre bel oiseau, le chardonneret. Mais ces aventures bien qu’elles nous avaient valu des moments agréables, elles ont été la cause de notre évincement de cette fameuse hutte.

Une lumière d’une torche puissante, s’est mise à se balader sur ma figure. En ouvrant les yeux j’ai aperçu un homme devant moi, j’ai cru que je faisais un cauchemar, mais ce spectre avait commencé à me secouer.

-              « Qu’est-ce qui se passe qui êtes –vous ? »

Farid effrayé par mon sursaut, s’était levé  pour  vérifier si son volatile était présent. Il a mis un certain temps pour comprendre qu’un homme était dans notre chaumière.

-              « C’est moi qui devrait vous poser cette question, d’où vous venez ? »

J’avais compris que c’était un des propriétaires de la chaumière ou un simple cultivateur.

-              « D’Alger. » lui avais-je répondu.

-              Nous savions tous ce que vous faisiez, vous nous étiez sympathique, car vous ne preniez dans les champs que ce dont vous aviez besoin pour subsister. Mais le problème est que les gens du village qui sont très traditionalistes, ne sont pas d’accord avec nous, ils ont remarqué que vous faites rentrer des filles dans notre chaumière. Nous les cultivateurs nous trouvions ça excellent car c’est très nouveau pour nous et  nous imaginions ce que vous en fait à ces filles dans notre chaumière. Surtout toi, il me pointa du doigt, tu nous étais très sympa car en sept jour tu en as péché trois, c’est un score rare. Au  lieu d’aller au cinéma, nous nous sommes mis à vous contempler.  c’est inhabituel dans ce coin où il ne se passe presque rien en neuf mois. » 

-              « Mais ? » j’ai prononcé ce mais, pour couper court à toute cette discussion, nous qui étions trop fatigué pour en débattre, je voulais connaitre la décision finale.

-              « mais vu les protestations des villageois, nous vous sommons de déguerpir illico-presto de ce coin et aller voir ailleurs. »

-              « En plein nuit sans lune » avait répondu Farid excédé.

-              « oui en plein nuit, il fallait faire attention à ne pas trop croire en votre sexe, insatiable et égoïste, il lui faut une certaine hibernation. Il a trop travaillé et vous avez besoin de changer d’air. Allez ouste! »

J’ai mis le sac sur mon dos et pris les deux cartons pliés sous mes bras, et mon cousin a soulevé son chardonneret qui  s’ait mis à ramagé dès qu’il a senti l’air frais, et nous nous sommes mis à escalader la foret en pleine nuit à la recherche d’un coin pour dormir, accompagnés des complaintes du chardonneret.

Après plusieurs minutes de marche et d’ascension, nous avions enfin trouvé  un endroit plat et gazonné, prêt à nous recevoir pour passer cette nuit. Fatigués nous avons placé nos cartons sur le gazon, puis la couverture, et enfin sans échanger le moindre mot, chacun de nous s’est allongé sur la couverture, la cage du chardonneret comme à l’accoutumé entre nous deux. Le gazon généreux,  nous a procuré un réel confort. Mais dès que la journée étala sa lumière sur cet endroit, j’avais remarqué qu’une partie de mes jambes était suspendu au bord d’un précipice, alors que mon cousin était absent. Affolé, j’ai tout de suite pensé que mon cousin se trouve en contre bas de cet abime. J’ai constaté effectivement, son corps gisant sur du gazon en bas du précipice.

Tu m’as fait revivre une très belle période, inoubliable. Malgré  cette chute, ces moments resteront à jamais gravé dans ma mémoire. Tu t’es débrouillé comme un maitre et j’attends la suite qui me vaudrait la remémoration du plus grand cadeau de ma vie et je pense que tu le devines, déjà. Et aussi notre fameux voyage en Europe. Bonne continuation.

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youghortasalem Membre 733 messages
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Je me suis mis à crier de toute ma puissance, comme un fou désemparé, tout en espérant que l’écho transmette mon message, puis j’ai dévalé la montagne sans aplomb, pour secourir Farid. Je glissais, je tombais, je me relevais, mais je ne sentais rien, j’étais comme un fou ne sachant que faire. Aucune idée concrète pour secourir mon cousin n’avait traversé mon cerveau. Enfin je le voyais là devant moi gisant. J’ai pleuré, car j’avais senti qu’il était mort. Je n’osais pas approcher, j’avais trop peur de découvrir un cadavre pour la première fois de ma vie et de plus celui de mon cousin et mon meilleur ami. Mais il fallait vaincre rapidement mon appréhension. En approchant mon cœur avait failli sortir de son orbite, pourvu qu’il soit vivant, je me suis dit. Il ne bougeait pas, les larmes glissaient sur mes joues abondement, je suis responsable, c’est moi qui avait eu cette idée de camping, j’avais tué mon cousin, je voulais mourir à cet instant précis. Je m’approchais toujours, il paraissait dormir, il ne ressemblait pas du tout à un cadavre que nous voyons dans les films. J’avais posé ma joue devant sa bouche et j’avais senti son haleine. Sans attendre une seconde et sans craindre de tomber et me blesser, je commençais à dévaler cette montagne à une vitesse maximum. J’arrivais enfin  sur la route principale, plein de sang, et c’est alors qu’une voiture freina devant moi en catastrophe, car je me suis mis en travers de la route pour stopper coute que coute n’importe quelle bagnole. Son choix était de me renverser ou de s’arrêter, il avait choisi le second choix et j’en étais que très satisfait

-           

-           Qu’est-ce qui se passe, tu es fou tu veux mourir ?! » il commençait à gesticuler, mais je n’étais nullement impressionné.

-          Un ami est en danger de mort là-haut, il faut avertir les pompiers. Si tu ne le fais pas je prends ton matricule d’accord. Et je dois venir avec toi pour m’assurer que tu le fasses.

-          Montes vite, nous allons voir ça. Toi aussi tu dois aller à l’hôpital.

-          Non je te dis qu’un garçon risquerait de perdre la vie, moi ce n’est que des bobos.

Il appuya au maximum sur le champignon en faisant marche arrière, pour revenir par la voie inverse.  Quelques minutes après, nous nous trouvions devant un hôpital. Je ne sais comment il a fait car en moins de cinq minutes, il m’invite à monter au bord d’une ambulance avec son gyrophare allumé. Mon cousin, était toujours dans la même position, le médecin toucha le cou de mon cousin, puis son pouls, il fit signe a ses deux acolytes de le soulever tout doucement, en suivant le moindre geste de ses comparses. Il a été placé dans une civière, toute prête, pour ensuite le transporter jusqu’à dans l’ambulance qui les attendait sur l’accotement en bord de route.

-          « Tu peux partir avec eux, ma mission est terminée. »

Le sauveur en montant dans sa voiture, m’a fait un signe d’un ‘’au revoir’’, alors que moi je lui ai répondu par un geste signifiant la gratitude.

Dans le service des urgences, j’ai répondu à tous les détails concernant mon cousin pour qu’il soit pris en charge, alors que j’ai donné des fausses informations sur mon identité.

 

-          Il est vivant, mais il est sérieusement amoché, nous allons passer quelques radios, puis, selon le degré de gravité nous verrons si nous le prenons en charge ou nous l’enverrons   à Alger, pour une opération, peut-être. Demain nous serions fixés.

-          Je peux rester auprès de lui pour le veiller, Docteur ?

-          Ok tu peux le faire, mais sans le déranger, il est conscient mais je pense qu’il a subi  un traumatisme fémoral et dorsal. Mais avant tu dois aller consulter tes plaies qui risquent de s’infecter, la chambre N°2 est libre.

L’infirmière, une stagiaire très mignonne et sympathique, avait guérit mes plaies non seulement avec des médicaments, mais le sourire y était, aussi pour quelque chose

La chambre ou se trouvait mon cousin était bondée de lits qui étaient tous occupés. J’avais pris une chaise pour me mettre devant lui. Je me sentais seul au milieu de tous ces malades qui ressemblaient à des moribonds près à rendre leurs âmes. Dés-que j’entendais un petit bruit, je sursautais pour examiner mon cousin qui semblait dormir comme un bébé, avec sa bouteille remplie de je ne sais quoi, pendue au-dessus de lui. Je faisais des cauchemars assis sur cette chaise inconfortable, Je n’ai presque pas fermé l’œil de la nuit.  Mais j’étais surtout très content que mon cousin soit vivant. Le lendemain, il a été décidé qu’il soit envoyé à l’Hôpital Maillot de Bab El Oued  à Alger et que je devais contacter sa famille pour les modalités d’admission de mon cousin, pour son hospitalisation. Je sentais des douleurs dans tout mon corps, mais je me suis souvenu du chardonneret, qu’il fallait que je retrouve. Le chauffeur de l’ambulance avait bien accepté de m’accorder quelques minutes pour cette requête. J’avais retrouvé la cage éloignée de l’endroit de l’accident, l’oiseau était intact, contrairement à la cage qui était un peu déformée.

-          « Très beau chardonneret, avait remarqué le chauffeur. C’est un chardonneret élégant, Il doit surement bien chanter ». il a commencé à fredonner quelques sifflements, mais l’oiseau n’a pas daigné répondre.

-          Il est très effrayé, et il a besoin d’un peu d’eau et de grains. Dès ton arrivé à Alger tu  dois t’en occuper, sinon il ne chanterait plus.

Le chauffeur semblait un fin connaisseur en chardonneret. Il n’arrêtait pas de parler de ces oiseaux incomparable et de leurs chants qui sont les plus beaux dans cette planète terre. Pourtant je me souviens d’avoir essayé d’en adopter un, il ne voulait pas chanter du tout, il ne faisait que manger. Excédé j’avais ouvert la cage pour qu’il déguerpisse mais il ne voulait pas bouger.  Il m’était pénible de l’évincer ainsi. Je l’ai posé alors dans un endroit pour que quelqu’un le prenne et s’en occupe. Une heure après, un ami s’est présenté devant ma porte, munit de la cage pour me demander de le reprendre.

-          Salim, tu as surement oublié ta cage, tiens je te la rends.

-          Merci Halim, ta gentillesse m’est tellement généreuse que je t’en fais cadeau, tu le mérites.

Il est partit tout content en lui fredonnant quelques sifflements. Je me suis dit qu’il pouvait chanter, comme le disait Dalida. Tu peux chanter tant que tu veux, elle (il) ne te prend pas au sérieux.

L’hôpital Maillot, ainsi désigné à la mémoire d’Henry Maillot, un activiste français communiste sympathisant de la décolonisation de l’Algérie, mort sous les tortures, était comme d’habitude bandé de gens. L’ambulance avait frayé, tant bien que mal, un passage à travers cette foule, pour arriver aux urgences. Le dossier du médecin traitant avait été posé par l’accompagnateur du chauffeur sur le comptoir de la réception et le malade transporté dans une des pièces de la salle des urgences, en attendant le traitement de son cas. J’ai profité de tout ce brouhaha pour m’éclipser en allant me débarbouiller, m’occuper de l’oiseau, acheter quelques médicaments pour mes plaies, prescrits par la jolie infirmière pour enfin avertir sa famille.

Heureusement pour moi, je n’avais aucune fracture, c’était des bleus et plusieurs entailles sur mon corps et mon visage que j’avais traité avec des antiseptiques. L’oiseau commençait à être plus dynamique dans sa nouvelle cage avec son souper spécial, mais il refusait toujours de chanter. Je l’ai laissé dans mon logis pour aller avertir ma tante. Je faisais le gué devant la maison pour parler à un des frères de Farid.

-          Omar, Omar vient vite, j’ai à te parlé

Intrigué, le frère de mon cousin s’est tout de suite présenté devant moi. Je lui avais raconté brièvement l’histoire, pour lui dire d’aller, avertir sa mère. Son père avait épousé une autre femme et a complètement délaissé son ancienne épouse et ses enfants, pour aller revivre sa jeunesse, avec une plus jeune, il n’aurait pas bougé le petit doigt pour apporter ne serait-ce un réconfort à son fils, un véritable égoïste.

-          Ne dis, surtout pas à ma tante que c’est moi qui t’a contacté d’accord ?

-          Oui répondit-il pour aller illico-presto  courir vers la porte de leur demeure.

 En restant caché derrière un pylône, pour m’assurer que le message a été perçu, j’ai aussitôt vu ma tante alarmée, sortir en essayant tant bien que mal d’arranger son hidjab tout en courant vers la direction de l’Hôpital qui n’était pas trop loin de son domicile.

 Trois journées passées sans que je n’aille  voir mon cousin. Je voulais en premier lieu, lui faire la surprise de lui ramener son chardonneret rétablit et aussi énergique que d’habitude. D’après les renseignements pris au niveau de l’hôpital, il s’est remis de ses blessures après avoir subi une opération chirurgicale au niveau du fémur. J’étais très content pour lui et c’est alors  qu’accompagné de l’oiseau, j’ai décidé de lui rendre visite. Mais la réception ne voulait pas laisser l’oiseau rentrer, c’est interdit m’avait-on dit. Mais il fallait le faire rentrer, par n’importe quel moyen.

-          Ecoutes, mon cousin est malade et cet oiseau que tu vois est son meilleur remède. Je t’en revaudrais-ça je te le jure si tu m’aides à le faire entrer.

L’infirmier a commencé à tergiverser, mais j’avais compris qu’il voulait que je lui graisse la patte. Il est revenu quelques instant après munit d’un sachet noire, pour y introduire la cage.

-          Tu le retrouveras sous son lit, m’avait-il dit.

  Je me suis assuré qu’aucun proche ne se trouve dans la salle, pour m’asseoir ensuite sur une chaise devant mon cousin en attendant qu’il se retourne pour qu’il me voie. Il était surpris au départ, puis des larmes avaient commencé à se déverser sur ses joues. J’avais compris que son chardonneret lui manquait et ces larmes lui sont destinées.

-          Ou est-il ? me demanda-t-il

-          Sous ton lit Farid.

Il me regarda d’un air étonné, semblant me demander pourquoi se moquer de lui, alors qu’il ne peut  pas bouger. J’ai alors soutiré la cage tout en enlevant le sachet noir. Ses yeux s’étaient écarquillés et un sourire enfantin avait rayonné sur son visage. L’oiseau avait refait l’histoire du cours des mathématiques en ramageant haut et fort. Avant que l’infirmière, scandalisée par ce chant, ne se pointe, j’avais aussitôt caché l’oiseau sous le lit.

-          Qu’est-ce qui se passe ici, qui a introduit un oiseau ?

Personne n’avait voulu nous dénoncer, mais Farid avait commencé à siffloter comme personne ne savait le faire. La grosse infirmière éberluée n’a pas caché son émerveillement.

-          Nous pouvons dire que toi au moins, tu es guérie, lui avait-elle dit.

L’infirmière allait quitter la salle quand le chardonneret avait répondu à son maitre, en se retournant, elle avait vu Farid qui fredonnait, en mimant les chants de son protégé, elle sortit aussitôt  de la salle en dandinant sa tête. Tous ceux qui étaient dans la salle, y compris les malades se sont mis à rire de bon cœur, ils ont tous ovationné mon cousin, mais c’était moi qui avait fait les révérences. Nous avions introduit une certaine gaieté dans cette salle et j’en étais que très heureux. Je m’apprêtais à sortir de la salle, quand ma tante fit irruption.

-          Oh Salim mon enfant, ça fait très longtemps que je ne t’ai pas vu. J’avais dit à Farid qu’il fallait camper avec Salim qui est ton frère de lait. Alors que lui je ne sais quel imbécile il avait choisi pour camper avec lui. Dans le registre des admissions, ils ont noté Fakroune Makroune. Mon fils m’avait dit que c’est un ami, tout en jubilant.

Toutes les femmes de mon entourage prétendent  m’avoir allaité et ma tante n’avait pas dérogé à la règle. Une tante lointaine qui avait plus de soixante ans quand j’avais six mois, avait aussi présumé elle aussi, m’avoir allaité, et m’appelait mon fils, alors qu’elle n’avait aucune goutte de lait.

-          Reste un peu mon fils, ta mère va arriver et voudrait te voir.

Nous sommes restés à bavarder et parler de tout et de rien, jusqu’à ce que les infirmiers passent par les chambres pour nous demander de quitter la salle. Un regard de consternation de ma tante, m’avait fait comprendre sa sollicitude envers mon chagrin causé par la défection de ma mère. J’avais retiré l’oiseau du dessous du lit, donné une poigne à mon cousin, embrassé ma tante et je me suis retiré de la chambre, le cœur trop lourd.

 

 

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