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La philosophie peut-elle se passer du facteur émotionnel et ne se limiter qu'à la raison?


Invité Arielle A

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Invité Arielle A
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.... le débat philosophique peut-il en rester au rationnel en faisant fi du relationnel ?

qu'en pensez-vous ?

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Invité Quasi-Modo
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Bonjour @Arielle A,

Je dirais que le relationnel et l'émotionnel ne sont pas exactement synonymes, donc que l'intitulé de la question porte à confusion.

Prenons ne serait-ce que la généalogie et la biographie qui sont des éléments décisifs dans la construction d'une pensée. Il me paraît assez clair que les rencontres et les expériences dans une vie, mais aussi le milieu d'origine, vont conditionner chaque façon de concevoir le monde. En restant dans les généralités, toute pensée est le fruit d'un corps qui pense et dont l'histoire le soumet à des déterminismes divers et variés.

Dans quel sens pourrait-on donc prendre en compte le facteur émotionnel en philosophie? Dans l'approche d'une autre pensée cela me paraît évident, comme je viens de le dire : une pensée c'est le fruit d'une histoire individuelle et elle ne correspondra pas à tout le monde. Mais dans la construction de notre propre pensée, que pourrait-on entendre par le fait de prendre en compte les facteurs émotionnels?

Certainement reconnaîtra-t-on alors la fin des systèmes, chaque pensée n'étant que le fruit d'une émotion ou d'une tendance qui pourrait changer, le défi n'étant plus la cohérence ou la construction d'une cathédrale rationnelle, mais plutôt la traduction exacte du cheminement dont l'exposé sera laissé à la perspicacité du lecteur. C'est pourquoi un Nietzsche écrit en aphorismes par exemple, empruntant un style poétique et narratif dans ses ouvrages : parce qu'il exècre l'esprit de système.

Je ne sais pas si telle était vraiment la question mais telle que je la reçois, c'est une question qui revient à se demander si on peut encore ériger des systèmes en philosophie. Et faut-il vraiment souhaiter la cohérence à tout prix?

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Membre, Talon 1, 78ans Posté(e)
Talon 1 Membre 22 889 messages
78ans‚ Talon 1,
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Pourquoi opposer le rationnel et le relationnel ? Les instincts (3) sont communs à tous, ainsi que la raison. C'est la culture qui est différente. Même les émotions sont acquises, apprises. Nous apprenons tout ou presque. Spinoza explique comment se forme l'antipathie : un jeune enfant voit venir auprès de lui un médecin barbu chaque fois qu'il est malade. Il ASSOCIE cette barbe et sa souffrance. Devenu adulte, il éprouvera de l'antipathie pour les barbus. Inconsciemment. Car, dit-il, le souvenir de l'un rappellera le souvenir de l'autre. Les Stoïciens prenaient en compte les émotions. Ils apprenaient à les maîtriser, pas à les faire disparaître. Partout dans le monde, un triangle a les mêmes propriétés, reconnues de tous. La raison est universelle.

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Invité Quasi-Modo
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il y a 6 minutes, Talon 1 a dit :

Pourquoi opposer le rationnel et le relationnel ? Les instincts (3) sont communs à tous, ainsi que la raison. C'est la culture qui est différente. Même les émotions sont acquises, apprises. Nous apprenons tout ou presque. Spinoza explique comment se forme l'antipathie : un jeune enfant voit venir auprès de lui un médecin barbu chaque fois qu'il est malade. Il ASSOCIE cette barbe et sa souffrance. Devenu adulte, il éprouvera de l'antipathie pour les barbus. Inconsciemment. Car, dit-il, le souvenir de l'un rappellera le souvenir de l'autre. Les Stoïciens prenaient en compte les émotions. Ils apprenaient à les maîtriser, pas à les faire disparaître. Partout dans le monde, un triangle a les mêmes propriétés, reconnues de tous. La raison est universelle.

Tout à fait je suis également étonné par la formulation qui consiste à opposer rationalité et relationnel. Au contraire serait-on même tenté de répondre dans certains courants philosophiques : la communicabilité et la possibilité de la transmission sont nécessaires et sont des marques distinctives de la rationalité. Tout relationnel, ou pour le moins toute transmission, suppose le rationnel en ce sens.

Nous nous trompons je pense sur la force véritable des sciences : elle réside bien plus dans leur communicabilité (par le biais de protocoles stricts et d'expériences répétables) que dans leur empirisme fondateur ou dans leur réfutabilité.

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Invité Arielle A
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il y a une heure, Quasi-Modo a dit :

Bonjour @Arielle A,

Je dirais que le relationnel et l'émotionnel ne sont pas exactement synonymes, donc que l'intitulé de la question porte à confusion.

Prenons ne serait-ce que la généalogie et la biographie qui sont des éléments décisifs dans la construction d'une pensée. Il me paraît assez clair que les rencontres et les expériences dans une vie, mais aussi le milieu d'origine, vont conditionner chaque façon de concevoir le monde. En restant dans les généralités, toute pensée est le fruit d'un corps qui pense et dont l'histoire le soumet à des déterminismes divers et variés.

Dans quel sens pourrait-on donc prendre en compte le facteur émotionnel en philosophie? Dans l'approche d'une autre pensée cela me paraît évident, comme je viens de le dire : une pensée c'est le fruit d'une histoire individuelle et elle ne correspondra pas à tout le monde. Mais dans la construction de notre propre pensée, que pourrait-on entendre par le fait de prendre en compte les facteurs émotionnels?

Certainement reconnaîtra-t-on alors la fin des systèmes, chaque pensée n'étant que le fruit d'une émotion ou d'une tendance qui pourrait changer, le défi n'étant plus la cohérence ou la construction d'une cathédrale rationnelle, mais plutôt la traduction exacte du cheminement dont l'exposé sera laissé à la perspicacité du lecteur. C'est pourquoi un Nietzsche écrit en aphorismes par exemple, empruntant un style poétique et narratif dans ses ouvrages : parce qu'il exècre l'esprit de système.

Je ne sais pas si telle était vraiment la question mais telle que je la reçois, c'est une question qui revient à se demander si on peut encore ériger des systèmes en philosophie. Et faut-il vraiment souhaiter la cohérence à tout prix?

Bonsoir Quasimodo,

oui, vous avez raison, tel qu'ècrit là il y a comme une confusion entre l'émotionnel et le relationnel ... ce qui n'était pas mon intention ...

je vais modifier le sujet de départ!   En fait, et j'aurais pu développer un peu plus.  

L'homme "normal", par essence relationnel, est doué de raison et d'émotion. ma question est dès lors, peut-il philosopher en mettant ses émotions de côté ? Et, peut-il philosopher en mettant sa relation au monde de côté ? peut-il philosopher en se basant uniquement sur la raison ?

En d'autres termes, est-il possible de taire toutes émotions et/ou de faire abstraction de notre relationnel lorsqu'on philosophe ?

NB : @Talon 1 en posant cette question je n'oppose nullement raison et relationnel ou raison et émotionnel, je demande juste s'ils vont d'office ensemble ! ... 

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Invité Quasi-Modo
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Le 09/02/2018 à 18:17, Arielle A a dit :

Bonsoir Quasimodo,

oui, vous avez raison, tel qu'ècrit là il y a comme une confusion entre l'émotionnel et le relationnel ... ce qui n'était pas mon intention ...

je vais modifier le sujet de départ!   En fait, et j'aurais pu développer un peu plus.  

L'homme "normal", par essence relationnel, est doué de raison et d'émotion. ma question est dès lors, peut-il philosopher en mettant ses émotions de côté ? Et, peut-il philosopher en mettant sa relation au monde de côté ? peut-il philosopher en se basant uniquement sur la raison ?

En d'autres termes, est-il possible de taire toutes émotions et/ou de faire abstraction de notre relationnel lorsqu'on philosophe ?

NB : @Talon 1 en posant cette question je n'oppose nullement raison et relationnel ou raison et émotionnel, je demande juste s'ils vont d'office ensemble ! ... 

Comme ça spontanément j'aurai tendance à répondre que non c'est impossible de faire totalement abstraction de ses émotions. Et que ce n'est même pas souhaitable, contrairement à ce qu'on pourrait penser, car souvent les philosophes se sont méfiés de leurs émotions et y ont vu source d'erreurs et de confusions.

Il me semble que des avancées plus ou moins récentes en psychologie ont montré que les émotions permettent au contraire d'avoir des réactions appropriées en fonction des circonstances, et facilitent donc également la pensée. Sans doute cela provient-il du fait qu'on pense ou qu'on écrive toujours pour une chose et contre une autre : le refus de ce contre quoi on pense n'a rien de fondamentalement rationnel, et le choix ou l'apologie de ce pour quoi on pense non plus.

La Bible commence dans la Génèse par affirmer que "Au commencement était le Verbe ... " tandis que j'affirmerai plus volontiers avec d'autres que "Au commencement était l'émotion ... ".

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Le 09/02/2018 à 12:52, Arielle A a dit :

.... le débat philosophique peut-il en rester au rationnel en faisant fi du relationnel ?

qu'en pensez-vous ?

Si elle veut avancer et non pas jouer dans le bac a sable, il est évident que la philosophie ne peut pas se passer de l'émotionnel.

L'émotionnel est un jugement, une appréciation de la réalité.

Un homme sans émotion n'est plus un homme, c'est une machine aux performances dépassées.

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Boutetractyxreqs Membre 5 959 messages
Baby Forumeur‚
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Invité Arielle A
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Il y a 17 heures, swam a dit :

Si elle veut avancer et non pas jouer dans le bac a sable, il est évident que la philosophie ne peut pas se passer de l'émotionnel.

L'émotionnel est un jugement, une appréciation de la réalité.

Un homme sans émotion n'est plus un homme, c'est une machine aux performances dépassées.

bonjour Swam,

je suis assez d'accord avec la phrase surlignée.
pour le reste, plus qu'un jugement, je dirais que l'émotionnel est plutôt une réaction à un vécu, réel ou imaginaire, qui permet d'imprimer l'expérience et de lui donner sens ?

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Posté(e)
il y a 2 minutes, Arielle A a dit :

bonjour Swam,

je suis assez d'accord avec la phrase surlignée.
pour le reste, plus qu'un jugement, je dirais que l'émotionnel est plutôt une réaction à un vécu, réel ou imaginaire, qui permet d'imprimer l'expérience et de lui donner sens ?

Réaction suite a un jugement, non ?

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Invité Arielle A
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Invité Arielle A
Invité Arielle A Invités 0 message
Posté(e)
Le 11/02/2018 à 10:26, Quasi-Modo a dit :

Comme ça spontanément j'aurai tendance à répondre que non c'est impossible de faire totalement abstraction de ses émotions. Et que ce n'est même pas souhaitable, contrairement à ce qu'on pourrait penser, car souvent les philosophes se sont méfiés de leurs émotions et y ont vu source d'erreurs et de confusions.

Il me semble que des avancées plus ou moins récentes en psychologie ont montré que les émotions permettent au contraire d'avoir des réactions appropriées en fonction des circonstances, et facilitent donc également la pensée. Sans doute cela provient-il du fait qu'on pense ou qu'on écrive toujours pour une chose et contre une autre : le refus de ce contre quoi on pense n'a rien de fondamentalement rationnel, et le choix ou l'apologie de ce pour quoi on pense non plus.

La Bible commence dans la Génèse par affirmer que "Au commencement était le Verbe ... " tandis que j'affirmerai plus volontiers avec d'autres que "Au commencement était l'émotion ... ".

la question est de savoir : est-ce une pensée qui est en amont et qui génère une émotion ou est-ce l'émotion qui est en amont ? ... ou encore est-ce l'expérience ??

je ne sais plus quel philosophe a dit que l'ancêtre de toute action est une pensée ... mais est-ce exact ?

il y a 1 minute, swam a dit :

Réaction suite a un jugement, non ?

ça c'est une question qui mérite réflexion ... qu'est-ce qui amène ce jugement ? est-ce la perception d'un vécu ressenti que nous soumettons à notre évaluation (jugement) et qui renvoie à une expérience antérieure qui a provoqué une certaine émotion ? ... à vrai dire je ne sais pas trop tout compte fait ?

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Membre, Posté(e)
Boutetractyxreqs Membre 5 959 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Le coeur a une raison que la raison ignore. Cela signifie que tu peux bugger sur la conséquence de tes actes mais ce n'est que pour te faire prendre conscience que la conséquence des actes est causée par ce qui est perçu.

Raison ou émotion c'est qu'une histoire de perception sauf que l'émotion c'est plus impulsivement réactif que la raison.

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Invité Arielle A
Invités, Posté(e)
Invité Arielle A
Invité Arielle A Invités 0 message
Posté(e)
Il y a 2 heures, Boutetractyxreqs a dit :

Le coeur a une raison que la raison ignore. Cela signifie que tu peux bugger sur la conséquence de tes actes mais ce n'est que pour te faire prendre conscience que la conséquence des actes est causée par ce qui est perçu.

Raison ou émotion c'est qu'une histoire de perception sauf que l'émotion c'est plus impulsivement réactif que la raison.

D'accord avec la 1ère partie

ensuite- et cela va répondre en partie @ Swam - l'émotion est, si l'on en croit les neurosciences, ce qui fait qu'un événement s'imprime dans notre mémoire et nous laisse certaines croyances. Ces croyances vont alimenter le jugement que nous allons porter sur ce (ceux) qui nous entoure  ou nous arrive; les émotions seraient donc antérieure aux jugements, mais postérieures au pensées ... donc la raison pourrait être dépendantes des émotions qu'ont provoqué les pensées.?

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Membre, 76ans Posté(e)
Blaquière Membre 18 862 messages
Maitre des forums‚ 76ans‚
Posté(e)
Le 2/9/2018 à 18:17, Arielle A a dit :

Bonsoir Quasimodo,

oui, vous avez raison, tel qu'ècrit là il y a comme une confusion entre l'émotionnel et le relationnel ... ce qui n'était pas mon intention ...

@Talon 1je vais modifier le sujet de départ!

Surtout pas ! Rationnel/relationnel, c'est BEAU !

Rationnel est austère, solitaire, prétentieux, il a tout compris sur tout, bref il est chiant ! Relationnel, lui, il fait la fête, il danse, il est galant, raconte des blagues, se grille un joint à l'occasion... Rationnel, il rature, radote, il est mal dans sa peau, Relationnel, il... relativise ! Il sourit, il est cool !...

Relationnel, il a mis de l'el (de l'elle) dans son lui....

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Invité Arielle A
Invités, Posté(e)
Invité Arielle A
Invité Arielle A Invités 0 message
Posté(e)
Le 15/02/2018 à 17:33, Blaquière a dit :

Surtout pas ! Rationnel/relationnel, c'est BEAU !

Rationnel est austère, solitaire, prétentieux, il a tout compris sur tout, bref il est chiant ! Relationnel, lui, il fait la fête, il danse, il est galant, raconte des blagues, se grille un joint à l'occasion... Rationnel, il rature, radote, il est mal dans sa peau, Relationnel, il... relativise ! Il sourit, il est cool !...

Relationnel, il a mis de l'el (de l'elle) dans son lui....

c'est intéressant ce que vous dites ... ce justement ces petits "délires" qui nous font avancer ;)

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Membre, 154ans Posté(e)
Don Juan Membre 2 458 messages
Forumeur expérimenté‚ 154ans‚
Posté(e)
Le 09/02/2018 à 12:52, Arielle A a dit :

.... le débat philosophique peut-il en rester au rationnel en faisant fi du relationnel ?

qu'en pensez-vous ?

Je ne sais pas ce qu'il en est pour le débat et je ne sais pas si le débat présente un intérêt mais la démarche philosophique doit s'appliquer, selon moi, à coller aux conditions du "rationnel" et se tenir le plus loin possible de l'émotionnel, si l'on ne veut pas risquer de glisser dans la philosophie se salons vétérinaires et s’estourbir  dans les "grouinements".

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Invité Quasi-Modo
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Posté(e)
Le 14/02/2018 à 12:11, Arielle A a dit :

a question est de savoir : est-ce une pensée qui est en amont et qui génère une émotion ou est-ce l'émotion qui est en amont ? ... ou encore est-ce l'expérience ??

je ne sais plus quel philosophe a dit que l'ancêtre de toute action est une pensée ... mais est-ce exact ?

A mon humble avis l'émotion reste première parce que l'enjeu de ta question reste de savoir, finalement, si l'humain est bel et bien un être rationnel ou un être irrationnel. Si nos émotions étaient le fruit de nos pensées alors il serait possible de se convaincre à l'aide d'arguments rationnels de la beauté ou de la laideur d'un morceau de musique, ou du bon/mauvais goût d'un plat cuisiné, ou d'aimer/détester une personne.

Bien souvent les mots sont la surface émergée de l'iceberg et ne tentent que de transmettre ou exprimer cette émotion première à l'origine du propos : c'est pourquoi bien souvent on ne prêche que des convaincus, c'est à dire que l'autre se reconnaîtra dans votre émotion si vous l'exprimez de façon adéquate, ou alors il ne s'y reconnaîtra pas et il y a peu de chances que vous le ralliez vraiment à votre cause.

Je pense que l'objectivité véritable est un leurre ; nous n'avons seulement pas toujours conscience de nos préjugés ou de nos conditionnements, et alors nous pensons que nous sommes objectifs.

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Invité Arielle A
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Posté(e)
il y a une heure, Quasi-Modo a dit :

A mon humble avis l'émotion reste première parce que l'enjeu de ta question reste de savoir, finalement, si l'humain est bel et bien un être rationnel ou un être irrationnel. Si nos émotions étaient le fruit de nos pensées alors il serait possible de se convaincre à l'aide d'arguments rationnels de la beauté ou de la laideur d'un morceau de musique, ou du bon/mauvais goût d'un plat cuisiné, ou d'aimer/détester une personne.

Bien souvent les mots sont la surface émergée de l'iceberg et ne tentent que de transmettre ou exprimer cette émotion première à l'origine du propos : c'est pourquoi bien souvent on ne prêche que des convaincus, c'est à dire que l'autre se reconnaîtra dans votre émotion si vous l'exprimez de façon adéquate, ou alors il ne s'y reconnaîtra pas et il y a peu de chances que vous le ralliez vraiment à votre cause.

Je pense que l'objectivité véritable est un leurre ; nous n'avons seulement pas toujours conscience de nos préjugés ou de nos conditionnements, et alors nous pensons que nous sommes objectifs.

 justement, il semble bien qu'il est possible de se convaincre de choses fausses avec des arguments rationnels .... et cela provoque des émotions qui nous enjoignent à passer l'action ... pas mal de crimes en sont un bon exemples, mais même sans aller jusque là, nous sommes capables d'être émotionnellement envahi par une simple pensée,avec réactions corporelles à l'appui !

lorsqu'on exprime notre émotion, elle ne peut être qu'acceptée par l'autre puisqu'elle nous appartient. Cependant, l'autre peut ne pas ressentir la même chose; l'autre ne va pas se rallier à ce qu'on dit si on veut lui coller une émotion qui n'est pas la sienne : c'est la différence entre le "je suis.." et "tu es...".

0n rallie à soi lorsque, par notre discours (rationnel ou non), on a réussi à générer une émotion chez l'autre ! --> cela répond en partie à Don Juan

je suis bien d'accord avec votre dernière phrase :-)

 

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Invité Quasi-Modo
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Posté(e)
Le 18/02/2018 à 13:58, Arielle A a dit :

 justement, il semble bien qu'il est possible de se convaincre de choses fausses avec des arguments rationnels .... et cela provoque des émotions qui nous enjoignent à passer l'action ... pas mal de crimes en sont un bon exemples, mais même sans aller jusque là, nous sommes capables d'être émotionnellement envahi par une simple pensée,avec réactions corporelles à l'appui !

lorsqu'on exprime notre émotion, elle ne peut être qu'acceptée par l'autre puisqu'elle nous appartient. Cependant, l'autre peut ne pas ressentir la même chose; l'autre ne va pas se rallier à ce qu'on dit si on veut lui coller une émotion qui n'est pas la sienne : c'est la différence entre le "je suis.." et "tu es...".

0n rallie à soi lorsque, par notre discours (rationnel ou non), on a réussi à générer une émotion chez l'autre ! --> cela répond en partie à Don Juan

je suis bien d'accord avec votre dernière phrase :-)

C'est un peu la problématique de l'oeuf et de la poule dont on s'interroge sur lequel des deux apparût en premier. Quoiqu'il en soit et comme vous l'affirmez ici l'émotion semble nécessaire à l'action et j'ajoute une vérité triviale qui est que l'action est nécessaire à notre vie. Quoiqu'il en soit la philosophie ne paraît pas pouvoir faire abstraction de l'émotionnel.

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Membre, Agitateur Post Synaptique, 55ans Posté(e)
zenalpha Membre 19 070 messages
55ans‚ Agitateur Post Synaptique,
Posté(e)

Parler de philosophie sans facteur émotionnel c'est retirer philo à philosophie

Et c'est peut-être même retirer sophie à philosophie

On peut donc philosopher sur ce qui reste

 

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