Te le rappelles-tu ce jardin solitaire, 
Où tu reçus l'aveu de mon timide amour ? 
Tout nous favorisait, et l'heure et le mystère, 
Et de l'astre des nuits le tremblant demi-jour. 
Un incarnat léger colorait ton visage ; 
Je lus mon avenir, mon bonheur, dans tes yeux ; 
Et nos cœurs, s'unissant par ce muet langage, 
Jurèrent de s'aimer à la face des cieux.

Mais lorsque, dans l'ardeur de ma brûlante ivresse, 
Pour peindre mes transports cherchant le plus doux nom, 
Je te nommais ma vie ; alors avec tendresse 
M'interrompant : Ta vie ! Ô mon amour, non, non, 
T'écrias-tu soudain. Appelle-moi ton âme ; 
J'ai besoin du garant de son éternité : 

Ta vie, hélas, la mort en éteindra la flamme ! 
Mais ton âme est promise à l'immortalité.

Antoine Fontaney.
 

Souvenir

Souvenir de toi

Image douce

Extase d’un peintre

Photographe réelle

Ancrée dans les yeux

Un oubli total

amarré à jamais

Je lis dans le ciel

Le destin des témoins

Témoins d’insomnie

Vivant dans l’oubli

Vie souvenir

Vit dans mon cœur

Autour de moi

je veux le vide

Je veux á ce jour revenir :

Vivant je t’aime

Dans le souvenir aussi ! 

..…......... .............................. …... Jlt 1982................................................. ....................................................................

La marque de l'ange.

Le foetus, dans le ventre de la mère, voit l'univers d'un bout à l'autre. Au moment où il nait, l'ange vient et donne une tape juste au-dessus de la lèvre supérieure...L'enfant oublie tout.

Hier je bossais sur un escabeau à 3 mètres de hauteur, fixant un rail de structure en plafond, j'avais mis mon niveau aimanté de 1 mètre de long en jonction de deux éléments métalliques. Au moment où je commençais à percer avec mon percuteur, le niveau glisse et je le prends en plein sur la lèvre supérieure..Putain de douleur aigüe du genre qui va te faire tomber dans les pommes, je vacille sur les marches de l'escabeau, je souffle un grand coup avec le ventre histoire de diluer et diminuer la vague électrique qui me parcourt....Je passe mon doigt sur la marque de l'ange....Euh du niveau, je regarde le bout de mon doigt, ça va, pas de sang.
Je vais au rétro de mon camion, lèvre supérieure légèrement enflée.

Je retourne bosser et c'est là que ça m'arrive : je ne me souviens plus de ce qui c'est passé à un bout de l'univers, il me reste que le souvenir de l'autre bout. Ce matin ma lèvre est revenue à la normal, l'histoire de l'ange m'a été revisitée dans le souffle de la nuit.

J'ai la barbe á papa en feu
Un feu de broussaille
Un asile aliéné- sang survivant
Une étincelle de regret a mis le feu au poudre
Et dans un dé á coudre je me suis noyé
J'ai voulu tout éteindre même le palier
La lumière est retombée sur l'escalier et rien dans la cave
J'ai crié je crois trois fois muet
Le mur d'en face m'a rendu la pareil
Mes mots ricochets sans aucun doute
Et une chose est sortie juste pour me dire en revoir
Dehors il fait froid soit
Mais mon corps lui brule de mille feux

j'écris ......          

Merci à toi.                                                                                              

J'ai voulu la lumière

J'ai voulu le chaos 

Dans un désir Refus

Une pierre- un tombeau

De la simple menace 

J'ai repu mon ego

Et de tout petits vers

J'ai chanté le plus beau 

Il y a 18 heures, landbourg a dit :

 

J'ai chanté le plus beau 

En passage express...Merci à votre persistance d'écrits Landbourg, je vous lis....

Juste pour le feeling visuel et auditif (il est bon d'avoir un relationnel féminin dans ses parages), deux propositions, deux provenances.

Photo : ©Gratziela Gal / Flirt avec le soleil

Et les souvenirs te rattrapent sans précaution, au détour d'un prénom caché, caché comme le désir.

Amina.