"Plus rien ne s'oppose à la nuit"

Topic : "Plus rien ne s'oppose à la nuit".

"Jacques Derrida a beaucoup écrit sur le voile, jusqu'à la lassitude - dit-il. Pour déconstruire le lexique classique (grec), il fallait montrer qu'une vérité (a-letheia) ne pouvait se dissimuler, se dévoiler ou se révéler que sous un voile. Quand le voile cache et montre le sexe, quand il fait la nudité, la pudeur, la honte et la retenue, quand il atteste de la chose ou de son fantasme, quand il témoigne d'un aveu ou d'une plainte, se déploie la logique du "déjà-pas-encore" : ce qui est supposé déjà connu restant caché, dissimulé, pas encore révélé, il faut se contenter d'une promesse. Quand le voile se sera déchiré, aura-t-il disparu? Y aura-t-il une vérité sans voile, une chose nue enfin vue, enfin nommée? Justement pas, car c'est le voile qui dicte cette attente. Même dans l'imminence du dévoilement, il se réaffirme. A vouloir en finir avec le voile, je disparaîtrais aussi, et le voile deviendrait linceul.

Dans cette logique, le motif du voile entretient une complicité structurelle avec celui de la voix, de la parole vive en laquelle la vérité est supposée trouver son lieu idéal, authentique, son lieu propre. Mais on n'accède jamais directement au sens caché, il faut toujours une traduction, un autre voilement."

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Oh, je suis déçue, je pensais qu'on parlerait de Delphine de Vigan. Tant pis ! 

il y a 11 minutes, January a dit :

Oh, je suis déçue, je pensais qu'on parlerait de Delphine de Vigan. Tant pis ! 

^^

Il y a 9 heures, soloandsolo a dit :

^^

Donc....

Delphine de Vigan son dernier roman "Les loyautés" :

« Chacun de nous abrite-t-il quelque chose d'innommable susceptible de se révéler un jour, comme une encre sale, antipathique, se révelerait sous la chaleur de la flamme ? Chacun de nous dissimule-t-il en lui-même ce démon silencieux capable de mener, pendant des années, une existence de dupe ?" (Source : site des Editions JC Lattès)

Un blog...A découvrir.

"Je vis dans une image. ”Une” écho à ma mélancolie. Ses photographies sont les seules dans lesquelles je me reconnaisse tout à fait, et dans lesquelles je ne pose pas à proprement parler, car elle me connait si bien que ce qu’elle saisit de moi est le pur essentiel-le vrai."

http://blog.elle.fr/avriletmoi/2014/06/22/les-reperes-les-repaires/

Main traversante au piano

MONTER_20161217_133812.mp4

La journée mes mains se frottent à l'inépuisable frictions des pierres éternelles, alors la nuit elles renaissent dans l'éphémère non-saisissement du grain feutré de ta peau, au plus près du ralenti du jour qui se lèvera.

Le café très noir du petit matin en ambiguïté transversale.

ça...

ça...

ça...

ça me rappelle, gamin, quand l'hiver il fallait faire ses devoirs sur la table de la cuisine entre les épluchures de légumes et l'odeur de la soupe entrain de bouillir et qui balançait sa vapeur dans ce putain d'appartement de HLM sans VMC, j'allais ensuite faire des dessins sur la buée des vitres en collant le bout de mon nez dessus : froid et mouillé, toujours le même constat.

Là au moins tu pouvais chialer et finir de tremper la vitre sans que personne ne s'en aperçoive.

Un jour, enfin, ni hiver, ni été, le désert, sans la buée, sans chialer, sans personne.

"Là où finit le langage, ce n'est pas l'indicible qui commence, mais la matière de la langue. Qui n'a jamais atteint, comme en rêve, cette substance ligneuse de la langue que les anciens appelaient "silva" (la forêt) demeure prisonnier de ses représentations quand bien même il se tait."

 You are a strange woman.

I am a foreign boy.