Les "Deux G" et le "Mondial"

Les deux "G" et le "Mondial".

Je viens de voir ce documentaire sur TF1. On y parlait des "Deux Garçons". C'est un bar et une brasserie en haut du Cours Mirabeau, à Aix. Cézanne y allait, paraît-il, et même Picasso, plus tard. On voudrait en faire le bar intello, mais c'était pas ainsi qu'on le voyait à l'époque. C'était celui des snobs ou des bourges. Si vous voulez être dans le coup, d'ailleurs, il ne faut pas dire "les Deux Garçons", mais "les deux G". D'accord, les "deux garçons", ça donne déjà une idée de la... phone !

On était étudiants, un peu avant 68... J'ai débarqué à la fac sans connaître personne, comme tout le monde. Sauf Michel. Le frère du copain de ma soeur à l'époque. On a donc sympathisé et on vadrouillait souvent ensemble, en ville, après les cours. On avait le même âge, passé le bac la même année et on faisait philo tous les deux... On a appris plus tard qu'aux "Deux G", à nous voir souvent ensemble, on était considérés comme deux pédés ! C'est peut-être pour ça que le soir quand je traversais le Parc Jourdan pour rentrer à la Cité U des "Gazelles" --ça ne s'invente pas !-- Je me sentais et même j'étais vraiment suivi --souvent-- par une ombre... Je vous rassure tout de suite : qui ne m'a jamais rattrapé ! Mais j'y pense, c'était peut-être Charles Trenet ?! Merde, j'ai raté ça !

Donc, généralisons, les Deux G en haut du cours, c'était le bar des pédés ! En face il y avait le Royal, c'était le bar des Corses. Les corses ils ont toujours été spéciaux : français si on les dit corses et corses si on les dit français... bref, on n'y allait pas au Royal ! Du même côté du Cours que les Deux G, au dessus, c'était le "passage Agard". Un tunnel qui rejoignait le Palais de Justice : une curiosité. Plus bas, en descendant il y avait d'autres bars. Je me souviens du Mazarin... Du Grillon...  Et ce petit restaurant où tout était peint, même le frigo, au fond d'un couloir ! 

Mais le dernier bar en bas du Cours, c'était le Mondial. Le contraire des "Deux G" :  le bar de gauche ! Le bar populaire. Le bar des mecs bonnards qui se la pétaient pas. Le garçon de café était la quintessence des garçons de café : la véritable caricature de celui de Sartre. Brun. Grand. Mince. Petite moustache, raide, avec des mouvements saccadés, des virevoltes sur place et sur un seul pied quand il avait oublié quelque chose, le plateau vide ou plein, toujours en équilibre centrifuge... On s'asseyait à la terrasse pour "voir passer les têtes". Il y avait cet original, avec un grand chapeau et une cape qui descendait le cours Mirabeau en lançant sur les clients des terrasses des poignées de blé et en claironnant : "Prenez-en de la graine ! Prenez-en de la graine!" Et cet autre qui sifflait sans arrêt et qu'on avait surnommé "lou siblaïré" (Le siffleur) un musicien avec qui on avait fini par sympathiser. Il avait un petit clavier d'entraînement qui n'émettait aucun son, et sa logeuse --sourde-- qui l'avait vu l'utiliser, lui reprochait sans cesse de faire trop de bruit pour les voisins !

Des filles je ne vous en parlerai pas. Michèle... Georgette... Malou...  Plus ma femme (qui ne l'était pas encore). Que des canons ! Des filles à tomber. Et c'était bien normal : on était beaux comme des dieux ! La preuve ? On nous prenait pour des pédés !

Les soirées qui se prolongeaient, on les finissait au Cintra ou à la Rotonde. Qui restaient ouverts un bonne partie de la nuit.

Aux "Deux G" ? J'y ai jamais mis les pieds !...

Tiens, la prochaine fois que je me trouve à Zaïs (Aix) je vais y faire un tour !

En souvenir de Cézanne, Zola, Picasso et, et… de Charles Trenet !

il y a 13 minutes, Blaquière a dit :

Les deux "G" et le "Mondial".

 

Je viens de voir ce documentaire sur TF1. On y parlait des "Deux Garçons". C'est un bar et une brasserie en haut du Cours Mirabeau, à Aix. Cézanne y allait, paraît-il, et même Picasso, plus tard. On voudrait en faire le bar intello, mais c'était pas ainsi qu'on le voyait à l'époque. C'était celui des snobs ou des bourges. Si vous voulez être dans le coup, d'ailleurs, il ne faut pas dire "les Deux Garçons", mais "les deux G". D'accord, les "deux garçons", ça donne déjà une idée de la... phone !

On était étudiants, un peu avant 68... J'ai débarqué à la fac sans connaître personne, comme tout le monde. Sauf Michel. Le frère du copain de ma soeur à l'époque. On a donc sympathisé et on vadrouillait souvent ensemble, en ville, après les cours. On avait le même âge, passé le bac la même année et on faisait philo tous les deux... On a appris plus tard qu'aux "Deux G", à nous voir souvent ensemble, on était considérés comme deux pédés ! C'est peut-être pour ça que le soir quand je traversais le Parc Jourdan pour rentrer à la Cité U des "Gazelles" --ça ne s'invente pas !-- Je me sentais et même j'étais vraiment suivi --souvent-- par une ombre... Je vous rassure tout de suite : qui ne m'a jamais rattrapé ! Mais j'y pense, c'était peut-être Charles Trenet ?! Merde, j'ai raté ça !

Donc, généralisons, les Deux G en haut du cours, c'était le bar des pédés ! En face il y avait le Royal, c'était le bar des Corses. Les corses ils ont toujours été spéciaux : français si on les dit corses et corses si on les dit français... bref, on n'y allait pas au Royal ! Du même côté du Cours que les Deux G, au dessus, c'était le "passage Agard". Un tunnel qui rejoignait le Palais de Justice : une curiosité. Plus bas, en descendant il y avait d'autres bars. Je me souviens du Mazarin... Du Grillon...  Et ce petit restaurant où tout était peint, même le frigo, au fond d'un couloir ! 

Mais le dernier bar en bas du Cours, c'était le Mondial. Le contraire des "Deux G" :  le bar de gauche ! Le bar populaire. Le bar des mecs bonnards qui se la pétaient pas. Le garçon de café était la quintessence des garçons de café : la véritable caricature de celui de Sartre. Brun. Grand. Mince. Petite moustache, raide, avec des mouvements saccadés, des virevoltes sur place et sur un seul pied quand il avait oublié quelque chose, le plateau vide ou plein, toujours en équilibre centrifuge... On s'asseyait à la terrasse pour "voir passer les têtes". Il y avait cet original, avec un grand chapeau et une cape qui descendait le cours Mirabeau en lançant sur les clients des terrasses des poignées de blé et en claironnant : "Prenez-en de la graine ! Prenez-en de la graine!" Et cet autre qui sifflait sans arrêt et qu'on avait surnommé "lou siblaïré" (Le siffleur) un musicien avec qui on avait fini par sympathiser. Il avait un petit clavier d'entraînement qui n'émettait aucun son, et sa logeuse --sourde-- qui l'avait vu l'utiliser, lui reprochait sans cesse de faire trop de bruit pour les voisins !

Des filles je ne vous en parlerai pas. Michèle... Georgette... Malou...  Plus ma femme (qui ne l'était pas encore). Que des canons ! Des filles à tomber. Et c'était bien normal : on était beaux comme des dieux ! La preuve ? On nous prenait pour des pédés !

Les soirées qui se prolongeaient, on les finissait au Cintra ou à la Rotonde. Qui restaient ouverts un bonne partie de la nuit.

Aux "Deux G" ? J'y ai jamais mis les pieds !...

Tiens, la prochaine fois que je me trouve à Zaïs (Aix) je vais y faire un tour !

En souvenir de Cézanne, Zola, Picasso et, et… de Charles Trenet !

Les anciens quand ils parlent de leurs souvenirs sont émouvants. Nous savons qu'ils vont mourir, alors nous sommes compatissants. Si nous remontons encore plus loin les anciens, jadis,  parlaient de la guerre 14/18. Bon c'était autre chose que les bars branchés, bien sûr, mais chacun témoigne de son époque.

Tu es émouvant Blaquière, tu vois la mort venir. Tu es nostalgique. C'est émouvant. 

Tu vois, il y a pire que Vilaine ici, il y a moi.

il y a 9 minutes, aliochaverkiev a dit :

Les anciens quand ils parlent de leurs souvenirs sont émouvants. Nous savons qu'ils vont mourir, alors nous sommes compatissants. Si nous remontons encore plus loin les anciens, jadis,  parlaient de la guerre 14/18. Bon c'était autre chose que les bars branchés, bien sûr, mais chacun témoigne de son époque.

Tu es émouvant Blaquière, tu vois la mort venir. Tu es nostalgique. C'est émouvant. 

Tu vois, il y a pire que Vilaine ici, il y a moi.

Je te l'ai déjà dit : n'est pas sensible qui veut ! Pépé pour moi, avec quoi tu pensais naguère me vexer c'est comme un titre de noblesse... Il faut voir les yeux de mes petits enfants qui s'illuminent quand on leur parle de leur pépé. Je suis sûr que toi tu ne sera jamais qu'un Papy...

Hélas pour toi, ce n'est pas d'avoir recopié mon texte qui te fera moi...

il y a 1 minute, Blaquière a dit :

Je te l'ai déjà dit : n'est pas sensible qui veut ! Pépé pour moi, avec quoi tu pensais naguère me vexer c'est comme un titre de noblesse... Il faut voir les yeux de mes petits enfants qui s'illuminent quand on leur parle de leur pépé. Je suis sûr que toi tu ne sera jamais qu'un Papy...

Touché papy, un point pour moi. Ah ah ah ! je te tiens toi, tu es à moi.

Nous allons tous mourir. Et ceux qui vivent vieux ne sont pas les plus heureux. Il vaut mieux être dans la tombe que devant.

il y a 3 minutes, pila a dit :

-ous allons tous mourir. Et ceux qui vivent vieux ne sont pas les plus heureux. Il vaut mieux être dans la tombe que devant.

Pas faux ça. Quand je vois mourir les morts (je ne suis pas gentil avec Blaquière, je sais) je me dis : comment vais-je mourir ? un ascendant à moi, un slave, s'est suicidé avant de perdre ses facultés. Aurais-je ce courage ? Cela dit j'ai le temps d'y penser.

il y a 8 minutes, aliochaverkiev a dit :

Touché papy, un point pour moi. Ah ah ah ! je te tiens toi, tu es à moi.

 

Je te réponds plus, tu n'es vraiment pas à niveau !

Il y a 2 heures, aliochaverkiev a dit :

Les anciens quand ils parlent de leurs souvenirs sont émouvants. Nous savons qu'ils vont mourir, alors nous sommes compatissants. Si nous remontons encore plus loin les anciens, jadis,  parlaient de la guerre 14/18. Bon c'était autre chose que les bars branchés, bien sûr, mais chacun témoigne de son époque.

Tu es émouvant Blaquière, tu vois la mort venir. Tu es nostalgique. C'est émouvant. 

Tu vois, il y a pire que Vilaine ici, il y a moi.

bonsoir

tout le monde n'à pas la chance de devenir ancien .tout le monde meurt .ce que tu est aujourd'hui , ne sera plus demain .

pire que Vilaine ? non , elle à son charme et est particulière mais , c'est bien connu , il faut de tout pour faire un monde autrement , l'ennuis serait notre pain quotidien . ce n'est peut-être pas ce que l'on dit qui est importent mais , la façon de le dire .

bonne soirée

Il y a 4 heures, Blaquière a dit :

Les deux "G" et le "Mondial".

 

Je viens de voir ce documentaire sur TF1. On y parlait des "Deux Garçons". C'est un bar et une brasserie en haut du Cours Mirabeau, à Aix. Cézanne y allait, paraît-il, et même Picasso, plus tard. On voudrait en faire le bar intello, mais c'était pas ainsi qu'on le voyait à l'époque. C'était celui des snobs ou des bourges. Si vous voulez être dans le coup, d'ailleurs, il ne faut pas dire "les Deux Garçons", mais "les deux G". D'accord, les "deux garçons", ça donne déjà une idée de la... phone !

On était étudiants, un peu avant 68... J'ai débarqué à la fac sans connaître personne, comme tout le monde. Sauf Michel. Le frère du copain de ma soeur à l'époque. On a donc sympathisé et on vadrouillait souvent ensemble, en ville, après les cours. On avait le même âge, passé le bac la même année et on faisait philo tous les deux... On a appris plus tard qu'aux "Deux G", à nous voir souvent ensemble, on était considérés comme deux pédés ! C'est peut-être pour ça que le soir quand je traversais le Parc Jourdan pour rentrer à la Cité U des "Gazelles" --ça ne s'invente pas !-- Je me sentais et même j'étais vraiment suivi --souvent-- par une ombre... Je vous rassure tout de suite : qui ne m'a jamais rattrapé ! Mais j'y pense, c'était peut-être Charles Trenet ?! Merde, j'ai raté ça !

Donc, généralisons, les Deux G en haut du cours, c'était le bar des pédés ! En face il y avait le Royal, c'était le bar des Corses. Les corses ils ont toujours été spéciaux : français si on les dit corses et corses si on les dit français... bref, on n'y allait pas au Royal ! Du même côté du Cours que les Deux G, au dessus, c'était le "passage Agard". Un tunnel qui rejoignait le Palais de Justice : une curiosité. Plus bas, en descendant il y avait d'autres bars. Je me souviens du Mazarin... Du Grillon...  Et ce petit restaurant où tout était peint, même le frigo, au fond d'un couloir ! 

Mais le dernier bar en bas du Cours, c'était le Mondial. Le contraire des "Deux G" :  le bar de gauche ! Le bar populaire. Le bar des mecs bonnards qui se la pétaient pas. Le garçon de café était la quintessence des garçons de café : la véritable caricature de celui de Sartre. Brun. Grand. Mince. Petite moustache, raide, avec des mouvements saccadés, des virevoltes sur place et sur un seul pied quand il avait oublié quelque chose, le plateau vide ou plein, toujours en équilibre centrifuge... On s'asseyait à la terrasse pour "voir passer les têtes". Il y avait cet original, avec un grand chapeau et une cape qui descendait le cours Mirabeau en lançant sur les clients des terrasses des poignées de blé et en claironnant : "Prenez-en de la graine ! Prenez-en de la graine!" Et cet autre qui sifflait sans arrêt et qu'on avait surnommé "lou siblaïré" (Le siffleur) un musicien avec qui on avait fini par sympathiser. Il avait un petit clavier d'entraînement qui n'émettait aucun son, et sa logeuse --sourde-- qui l'avait vu l'utiliser, lui reprochait sans cesse de faire trop de bruit pour les voisins !

Des filles je ne vous en parlerai pas. Michèle... Georgette... Malou...  Plus ma femme (qui ne l'était pas encore). Que des canons ! Des filles à tomber. Et c'était bien normal : on était beaux comme des dieux ! La preuve ? On nous prenait pour des pédés !

Les soirées qui se prolongeaient, on les finissait au Cintra ou à la Rotonde. Qui restaient ouverts un bonne partie de la nuit.

Aux "Deux G" ? J'y ai jamais mis les pieds !...

Tiens, la prochaine fois que je me trouve à Zaïs (Aix) je vais y faire un tour !

En souvenir de Cézanne, Zola, Picasso et, et… de Charles Trenet !

Et pourquoi je pense à Philippe Caubère en lisant ta prose ? L'as tu vu traîner aux 2 G, au Cintra ou à la Rotonde ? 

Il y a 2 heures, LouiseAragon a dit :

 

Et pourquoi je pense à Philippe Caubère en lisant ta prose ? L'as tu vu traîner aux 2 G, au Cintra ou à la Rotonde ? 

 

Philippe Caubère,  je le connais comme comédien, mais non, hélas... Pas en vrai.

Et tu sais quoi ? Je trouve qu'il me ressemble !

En tout cas, je suis trop content : j'ai retrouvé le nom du barman du Mondial : M'sieur Léon ! Officiel ! J'aurais même pas oser l'espérer. Même les 2 G n'en ont jamais eu de cette classe !!! Quelqu'un qui l'a connu m'a dit : "C'est exactement lui, je le revois !" Et là, son nom m'est revenu tout seul ! Il nous préparait un lait grenadine avec une machine (sur la gauche du bar, vers l'entrée) qui le battait ou le soufflait à fond : ça devenait un grand verre de mousse rose !

Le 18/01/2018 à 20:06, LouiseAragon a dit :

 

Et pourquoi je pense à Philippe Caubère en lisant ta prose ? L'as tu vu traîner aux 2 G, au Cintra ou à la Rotonde ? 

 

Merci Louise !

On en parle à côté des Deux G....

Chez les artistes, évidemment !

Le 18/01/2018 à 15:37, pila a dit :

Nous allons tous mourir. Et ceux qui vivent vieux ne sont pas les plus heureux. Il vaut mieux être dans la tombe que devant.

Mais qui c'est qui est vieux, ici ? !

Le 18/01/2018 à 15:37, pila a dit :

Nous allons tous mourir. Et ceux qui vivent vieux ne sont pas les plus heureux. Il vaut mieux être dans la tombe que devant.

On a un petit coup de mou pila ?

Dans peu de temps, les jours vont rallonger imperceptiblement, les bourgeons vont éclore, la prochaine étape c'est le printemps et les ajoncs en fleur dans le Finistère...

Ce serait dommage de rater cela, même pour des vieux qu'ont de l'âge comme nous ? 

Moi :

Citation

Des filles je ne vous en parlerai pas. Michèle... Georgette... Malou...  Plus ma femme (qui ne l'était pas encore). Que des canons ! Des filles à tomber. Et c'était bien normal : on était beaux comme des dieux ! La preuve ? On nous prenait pour des pédés !

Eh bien si ! Parlons-en justement !

Aujourd'hui, je suis d'humeur : on si dit TOUT !

Michèle ? Elle était toute petite ! Mais tellement jolie ! Et douce, douce comme du velours ! On aurait pu, mais on n'a pas ! Elle était (très platoniquement il me semble) avec mon copain Michel. Celui qui deviendra plus tard "Roi de Bali" ! Maintenant il est en Australie... Et ça, c'était sacré : mon copain en avait après elle, alors, pas touche ! Elle était à lui ! Mais Michèle, elle avait des yeux... quand je la regardait, ça faisait "tilt" !

Comme au ping-pong ! la balle rebondissait d'un à l'autre automatiquement..

On était tout jeunes... Tout naïfs, tout prudes ! Je l'ai revue quelques années plus tard... tiens à la terrasse du Mondial ! Elle m'a dit comme pour s'excuser :  "Tu sais, je ne suis plus celle que tu as connue..." Libre à moi de comprendre ce que je voulais.... mais aussi de penser que c'était peut-être un peu de ma faute....

Malou ? Oh ! Élégante, hyper classe ! Capricieuse ! Insupportable ! Captivante ! Du genre à te faire souffrir et à ce que t'aimes trop ça ! S'est-elle assagie ? Sans doute, jusqu'à ce qu'elle tombe sur un, pire qu'elle, totalement cynique, et très friqué ?... Sans plus aucune fantaisie.

Ma femme ? Je n'en dirai rien !... Si ce n'est qu'on a été bien copain avec un acteur assez connu qui avait tourné avec les plus belles actrices... (Romy schneider... etc.) et que chaque fois qu'on se trouvait il me disait en aparté :  "Qu'est-ce qu'elle est belle ta femme !" Alors,..Motus! 

En fait c'est de Georgette que je voulais vous parler ! Une.... "boule de sexe" cette Georgette ! Des appâts de partout ! Très bien roulée, mais ronde, et "débordante" de partout, par dessus tous ses vêtements qu'elle tenait trop serrés sur sa chair... lumineuse ! Ils en devenaient comme transparents ! Des seins, des cuisses, des yeux, des cheveux noir de jais ....

On était seuls, rien que nous deux dans ma chambre à la Cité U des Gazelles ! Je lui jouais de la guitare, je lui chantais... elle commençait à fondre ! Ses yeux, (ils étaient noirs), m'aspiraient, littéralement... Et moi, je trouvais plus mes accords !.... On était bien sur la même longueur d'onde... C'était comme de l'électricité statique, de l'électricité extatique...

Et puis ...  "Toc, toc, toc !" Un copain qui passait me voir !

Merde, merde, et merde !

Georgette m'a jeté un regard désespéré en gonflant ses joues : "Pfff!"

Voilà : vous savez tout !

J’ai fait un rêve "qui veut rien dire", cette nuit !

« On » nageait dans une rivière… Puis cette rivière tombait dans des gouffres, des boyaux, tout noirs, tout enfermés sous terre… Mais on savait que la rivière ressortait plus loin, à l’air libre....

Et cela à plusieurs reprises. La rivière disparaissait sous terre puis ressortait plus loin à la surface....

Et "tous" se jetaient à l'eau, et disparaissaient dans les parties souterraines, en se laissant porter par le courant, sans aucune crainte. Je leur disais, « mais vous risquez de percuter des rochers, on ne sait pas ce qu’il y a devant soi quand on n’y voit rien ! En plus avec la vitesse du courant, c’est de la folie ! »

Mais bon, il faut croire que c’était comme ça qu’il fallait faire. Apparemment, on ne devait pas pouvoir se noyer. Aucun problème de respiration dans cette eau. Elle n’était d'ailleurs ni froide ni chaude…. Était-elle seulement... mouillée ?!

Alors, bête comme je suis, j’ai suivi le mouvement ! J’ai déferlé dans les boyaux comme tout un chacun !

Plus loin, la rivière, on le savait à l’avance, arrivait à la mer. A "Six-Fours la Plage" pour être précis.

Une ville de la côte, après Toulon et La Seyne.

Six-Fours. C’est là qu’on a habité un an quand on s’est mariés…

J’avais même construit, près de la « Route des Playes » « Le Septième Four de Six-Fours » ! Mais le l’ai démonté en partant, pour les briques...

"Mon" "septième four de Six-Fours" :

Qu est ce que j aime te lire Blaquiere !!!!

Et bizarrement tes mots sont si expressifs et si bien choisis que je les entends chanter à mon oreille avec ton accent à toi !!!

Tu es un vrai poète  un poète dans l âme ! Tu me fais penser à Pagnol ... à Marius.. à Fanny...au père Sardou.. à Raimu.. à Cezanne....c est toute la Provence qui chante quand tu racontes...

Alors juste pour ça merci !!!!. .et je ne parlerai pas de quand tu chantes . Parce que toi tu sais déjà ce que j en pense !

il y a 34 minutes, sera-angel a dit :

Qu est ce que j aime te lire Blaquiere !!!!

Et bizarrement tes mots sont si expressifs et si bien choisis que je les entends chanter à mon oreille avec ton accent à toi !!!

Tu es un vrai poète  un poète dans l âme ! Tu me fais penser à Pagnol ... à Marius.. à Fanny...au père Sardou.. à Raimu.. à Cezanne....c est toute la Provence qui chante quand tu racontes...

Alors juste pour ça merci !!!!. .et je ne parlerai pas de quand tu chantes . Parce que toi tu sais déjà ce que j en pense !

Non mais rassure ta femme hein  et rassure toi aussi, je suis mariée !!

Mais j aime bien dire ce que je pense.. parce que je pense toujours ce que je dis

Rho si j avais pu deviner que tu allais rougir..je n aurais rien dit... ça va encore jaser comme toujours!

Viens on édite nos comms

Vous vous souvenez du "siblaïré" ? Le "siffleur" qui descendait le Cours Mirabeau où nous regardions "couler" les gens ? Celui qui jouait de son piano muet ? Ma sœur s'est souvenue de son nom : Toumanians ! Et c'est si vrai qu'on avait sympathisé qu'on l'avait invité chez nous, à notre maison, au village. Je le revois bien ! Grand, mince, habillé de sombre, chemise blanche,  les cheveux courts sur les côtés avec les pattes bien dessinées, la nuque dégagée quand c'était la mode de les garder plus longs, mais avec sur le dessus, sa coiffure qui montait comme une vague, ou une flamme. Et le tout, très très brun...

Sa présence nous avait aussi valu sa rencontre improbable avec mon grand père qui après l'avoir vu avait redescendu l'escalier l'air halluciné : 

"Il joue du piano en silence !"

Lui qui en était resté à se bonne blague sur le bidasse arménien "Mounté sian"... Venait d'en rencontrer un authentique !

Et là je me demande ; existe-t-il un arménien qui ne soit pas musicien ?