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Génération j’ai le droit


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Membre, 44ans Posté(e)
Pirlouit2017 Membre 1 605 messages
Baby Forumeur‚ 44ans‚
Posté(e)
Il y a 3 heures, Quasi-Modo a dit :

Le problème n'est pas tant que certains revendiquent leurs droits.

Il est que certains ne pensent que par rapport à leurs intérêts à court terme sans réfléchir globalement.

Un exemple tout bête : combien attendent que les autres descendent du métro ou du tram pour y monter? combien passent à côté d'une personne effondrée sur le trottoir avant qu'enfin une personne se décide à lui venir en aide? combien aideraient à pousser une voiture dans une montée enneigée, ou laisseraient la place à un véhicule qui provient d'une route non prioritaire alors qu'ils ont le feu rouge devant eux?

Je vois quotidiennement des personnes qui s'en fichent comme de leur paire de chaussette sur certains de ces points. Et c'est tous les âges qui me paraissent concernés.

Le souci est sans doute double.

Il vient qu'une exquise urbanité nécessite de pleinement partager des valeurs qui structurent l'ensemble de notre schéma mental et de la matérialité de notre quotidien. Il impose donc une Société homogène.

Il est renforcé par le sentiment d'exiguïté de l'aire au sein de laquelle on peut se mouvoir sans rencontrer l'Autre. Il devient donc patent dans un monde qui, en un siècle, est passé d'un milliard et demi d'humains à bientôt huit, en attendant des foules encore augmentées. Harmoniser cette masse implique la hiérarchie. 

La politesse la plus élémentaire, en attendant le raffinement des mœurs par la sensibilité et le tact, ne peut donc s'instaurer que par une construction sociale, dans laquelle chacun s'insère à sa juste place, et non ne prétend faire offense à son supérieur. 

Il devient donc impératif de restaurer au grand jour la Société de classe et notamment l'Ordre nobiliaire, face auquel la manifestation d'un respect et même d'une déférence sera de nature à assagir les comportements du plus grand nombre et même à les polir par la valeur de l'exemple. Si le Peuple recommence, strate par strate, à regarder l'En-Haut, à commencer par ceux qui intercèdent pour lui, avec les yeux de l'émerveillement, alors le Beau, le Juste et le Bon règneront en maîtres.

Des exemples asiatiques pourraient être médités par beaucoup.

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Membre, 75ans Posté(e)
Morfou Membre 63 877 messages
Maitre des forums‚ 75ans‚
Posté(e)
il y a 23 minutes, Pirlouit2017 a dit :

Le souci est sans doute double.

Il vient qu'une exquise urbanité nécessite de pleinement partager des valeurs qui structurent l'ensemble de notre schéma mental et de la matérialité de notre quotidien. Il impose donc une Société homogène.

Il est renforcé par le sentiment d'exiguïté de l'aire au sein de laquelle on peut se mouvoir sans rencontrer l'Autre. Il devient donc patent dans un monde qui, en un siècle, est passé d'un milliard et demi d'humains à bientôt huit, en attendant des foules encore augmentées. Harmoniser cette masse implique la hiérarchie. 

La politesse la plus élémentaire, en attendant le raffinement des mœurs par la sensibilité et le tact, ne peut donc s'instaurer que par une construction sociale, dans laquelle chacun s'insère à sa juste place, et non ne prétend faire offense à son supérieur. 

Il devient donc impératif de restaurer au grand jour la Société de classe et notamment l'Ordre nobiliaire, face auquel la manifestation d'un respect et même d'une déférence sera de nature à assagir les comportements du plus grand nombre et même à les polir par la valeur de l'exemple. Si le Peuple recommence, strate par strate, à regarder l'En-Haut, à commencer par ceux qui intercèdent pour lui, avec les yeux de l'émerveillement, alors le Beau, le Juste et le Bon règneront en maîtres.

Des exemples asiatiques pourraient être médités par beaucoup.

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Devant la mafia, il valait mieux, qu'ils s'inclinent...:D

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Membre, 75ans Posté(e)
Morfou Membre 63 877 messages
Maitre des forums‚ 75ans‚
Posté(e)

Les incivilités et autres ont toujours existé, elles étaient juste moins voyantes, dans le sens où la réprobation publique existait!

 

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Invité Quasi-Modo
Invités, Posté(e)
Invité Quasi-Modo
Invité Quasi-Modo Invités 0 message
Posté(e)
Il y a 12 heures, Pirlouit2017 a dit :

Il vient qu'une exquise urbanité nécessite de pleinement partager des valeurs qui structurent l'ensemble de notre schéma mental et de la matérialité de notre quotidien. Il impose donc une Société homogène.

Il est renforcé par le sentiment d'exiguïté de l'aire au sein de laquelle on peut se mouvoir sans rencontrer l'Autre. Il devient donc patent dans un monde qui, en un siècle, est passé d'un milliard et demi d'humains à bientôt huit, en attendant des foules encore augmentées. Harmoniser cette masse implique la hiérarchie. 

Les métiers ou les rôles qui impliquent une certaine forme d'autorité et de prise de décision (enseignant, policier, ou même simple arbitre du club de football du village) sont bruyamment et inlassablement contestées dans notre modèle de société contemporain, si bien qu'il devient risqué sinon dangereux de se risquer à ces fonctions. Cela s'inscrit dans le cadre plus général d'une crise de l'autorité, certes, et les exemples asiatiques viennent à points pour illustrer ce propos, eux qui ont su préserver tradition et modernité en ménageant la chèvre et le choux, et donc en préservant les notions d'honneur, de dignité, et de patriotisme notamment.

Il y a 12 heures, Pirlouit2017 a dit :

La politesse la plus élémentaire, en attendant le raffinement des mœurs par la sensibilité et le tact, ne peut donc s'instaurer que par une construction sociale, dans laquelle chacun s'insère à sa juste place, et non ne prétend faire offense à son supérieur.

Les autorités en Occident se sont aussi désavouées durant la seconde guerre mondiale, en collaborant avec le nazisme, qu'il s'agisse des autorités politiques ou des autorités religieuses. Tout aura alors naturellement évolué, à l'époque d'une économique florissante, vers un mai 68 encore aujourd'hui si désastreux. Et quotidiennement dans nos journaux nous lisons encore ça et là qu'un scandale aura éclaboussé tel politique ou telle association, signe de la débâcle morale dans laquelle nous baignons tous. Peut-être plus encore que l'autorité qui est là pour organiser la vie au sein du cadre, ce sont les cadres eux-mêmes auxquels on s'attaque, sous quelque forme qu'ils soient. Et c'est dramatique parce que plus personne ne sait plus où est sa place.

Il y a 12 heures, Pirlouit2017 a dit :

Il devient donc impératif de restaurer au grand jour la Société de classe et notamment l'Ordre nobiliaire, face auquel la manifestation d'un respect et même d'une déférence sera de nature à assagir les comportements du plus grand nombre et même à les polir par la valeur de l'exemple. Si le Peuple recommence, strate par strate, à regarder l'En-Haut, à commencer par ceux qui intercèdent pour lui, avec les yeux de l'émerveillement, alors le Beau, le Juste et le Bon règneront en maîtres.

Des exemples asiatiques pourraient être médités par beaucoup.

:smile2:

Je n'irai pas jusque là, mais pourrions nous simplement en appeler au bon sens en vertu duquel il n'a jamais été question de viser exclusivement son intérêt individuel à court terme, au détriment de tout le reste? Même globalement nous voyons ce que cela donne : des scandales comme la vache folle, la tremblotte du mouton, les porcs aux antibiotiques, les poissons au mercure... Un peu plus de bon sens, d'empathie, d'entraide.

Si tout le monde joue des coudes à la caisse du supermarché cela ne doit pas vous empêcher de laisser passer celui qui avec 2/3 articles aurait eu le temps de payer avant que vous n'ayez fini de déposer vos courses de la semaine sur le tapis. C'est là du simple bon sens, plus qu'une question d'autorité. Autre exemple, si tout le monde se colle pare-choc contre pare-choc, cela ne doit pas vous empêcher de laisser passer celui qui provient d'un carrefour adjacent : que perdriez-vous vraiment à laisser passer une seule pauvre voiture (ou même dix) dans ces conditions? Alors que l'autre gagne de pouvoir avancer sur la route qu'il a choisie.

Le problème vient aussi que certains ont l'impression de renoncer à quelque chose si ils devaient modifier leur comportement. Alors que bien souvent du bon sens suffirait à établir à la fois, la nécessité du cadre ainsi que les règles à l'intérieur du cadre. Cela en devient complètement aberrant parfois.

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Membre, Posté(e)
LouiseAragon Membre 14 351 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)
Il y a 11 heures, Morfou a dit :

Les incivilités et autres ont toujours existé, elles étaient juste moins voyantes, dans le sens où la réprobation publique existait!

 

Le sociologue Pierre Bourdieu avait coutume de dire : 

"Les faits divers font diversion." 

Un baromètre de l'Institut national de l'audiovisuel (INA) révèle qu'en dix ans, le nombre de sujets consacrés aux faits divers dans les journaux télévisés du soir sur les chaînes historiques a augmenté de 73 %.

Dans l'ordre, on nous parle de :

  • Violence contre les personnes 
  • les accidents 
  • Les actes de banditisme 
  • les violences anti sociales 

En baisse donc, les sujets sur la République, ses lois, ses valeurs ! 

 

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Membre, Animal sauvage, Posté(e)
Mr_Fox Membre 18 189 messages
Animal sauvage,
Posté(e)
Il y a 7 heures, Quasi-Modo a dit :

Les métiers ou les rôles qui impliquent une certaine forme d'autorité et de prise de décision (enseignant, policier, ou même simple arbitre du club de football du village) sont bruyamment et inlassablement contestées dans notre modèle de société contemporain, si bien qu'il devient risqué sinon dangereux de se risquer à ces fonctions. Cela s'inscrit dans le cadre plus général d'une crise de l'autorité, certes, et les exemples asiatiques viennent à points pour illustrer ce propos, eux qui ont su préserver tradition et modernité en ménageant la chèvre et le choux, et donc en préservant les notions d'honneur, de dignité, et de patriotisme notamment.

La fonction n'est pas tout, elle va de pair avec une responsabilité laquelle n'est pas exercée ce qui engendre la démonétisation générale de l'autorité. En disant ça je pense à Mai 68 qui semble quand même fortement à la base du discrédit de l'autorité par principe.

L'état trahit le peuple dans l'absolue intégralité de ses actions, ce n'est pas une surprise que la confiance et le respect ne soit pas de mise.

Il y a 7 heures, Quasi-Modo a dit :

Les autorités en Occident se sont aussi désavouées durant la seconde guerre mondiale, en collaborant avec le nazisme, qu'il s'agisse des autorités politiques ou des autorités religieuses. Tout aura alors naturellement évolué, à l'époque d'une économique florissante, vers un mai 68 encore aujourd'hui si désastreux. Et quotidiennement dans nos journaux nous lisons encore ça et là qu'un scandale aura éclaboussé tel politique ou telle association, signe de la débâcle morale dans laquelle nous baignons tous. Peut-être plus encore que l'autorité qui est là pour organiser la vie au sein du cadre, ce sont les cadres eux-mêmes auxquels on s'attaque, sous quelque forme qu'ils soient. Et c'est dramatique parce que plus personne ne sait plus où est sa place.

C'est après Mai 68 que les autorités ont adopté le parti de l'étranger et ont donc perdu toute légitimité, ce qui n'a rien à voir avec le nazisme mais constitue un événement distinct.

Les cadres sont là pour organiser la débacle, tâche dans laquelle ils excellent et pour laquelle ils sont honnis et payés. Pourquoi il n'existe en France aucun travail honnête ET rémunérateur ? 

Si plus personne ne sait ou est sa place c'est pour une raison en réalité évidente : il n'y a plus de place pour personne. La société a fait le choix de l'annihilation et tout dans son organisation y concoure.

Une fois fait ce constat soit on change d'objectif et donc de stratégie pour faire le choix de la vie, soit on accepte la décision de Mai 68 et on organise un "mass shooting" dans un endroit non-mercantile comme une église ou une université.

 

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Membre, 44ans Posté(e)
Pirlouit2017 Membre 1 605 messages
Baby Forumeur‚ 44ans‚
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Il y a 10 heures, Quasi-Modo a dit :

Les autorités en Occident se sont aussi désavouées durant la seconde guerre mondiale, en collaborant avec le nazisme, qu'il s'agisse des autorités politiques ou des autorités religieuses. 

Les autorités ont commencé à scier leur propre branche lorsqu'elles ont voulu proclamer un transfert mythique de Souveraineté de l'En-Haut vers l'En-Bas, alors qu'il peut être journellement constaté que ce principe est démenti par les faits. Cette crise de la légitimité, due à la non-valeur de la parole des chefs, a accompagné et même été le déclencheur de toutes les évolutions de l'esseulement de l'individu face à un Léviathan économico-politique le dépassant et œuvrant à tout sauf à son perfectionnement intellectuel et moral. 

Je ne suis donc pas d'accord avec la chronologie qui consiste à rendre responsables les vaincus de la Seconde Guerre mondiale de mécanismes induits dès la Renaissance et ayant trouvé leur initiation exécutrice à compter de la Révolution française. Il en est même parmi eux, à l'instar d'un Maurras, qui s'essayèrent à endiguer cette évolution mortifère. 

 

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Membre, 44ans Posté(e)
Pirlouit2017 Membre 1 605 messages
Baby Forumeur‚ 44ans‚
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Il y a 2 heures, Roger_Lococo a dit :

La fonction n'est pas tout, elle va de pair avec une responsabilité laquelle n'est pas exercée ce qui engendre la démonétisation générale de l'autorité. En disant ça je pense à Mai 68 qui semble quand même fortement à la base du discrédit de l'autorité par principe.

 

C'est bien antérieur à cela. Le renvoi d'un Delcassé lors de la crise de Tanger avait déjà confirmé l'incapacité du régime républicain à développer une géopolitique de long terme, réfléchie et subordonnée aux seuls intérêts de la France. 

Le parti de l'étranger n'a pas manqué de relais. Sans s'attarder sur l'aveuglement anglophile de l'Entre-deux-Guerres qui ne mena à rien d'autre qu'à Dunkerque puis Mers-el-Kébir, il ne faut pas oublier le Discours de Brazzaville de 1944, durant lequel De Gaulle annonce l'abandon de toute ambition impériale et donc de moyen d'existence internationale face aux Anglo-Saxons. Politique servilement suivie durant toute la IVe, culminant avec Mendès offrant l'Indochine à Tonton Sam, puis sous la Ve.

Il aurait fallu un Jacques Benoist-Méchin aux affaires après 1945 pour espérer une politique d'ndépendance nationale, donc de grandeur offrant fierté aux sujets français.

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Membre, Posté(e)
LouiseAragon Membre 14 351 messages
Baby Forumeur‚
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Le 01/02/2018 à 17:46, Pirlouit2017 a dit :

C'est bien antérieur à cela. Le renvoi d'un Delcassé lors de la crise de Tanger avait déjà confirmé l'incapacité du régime républicain à développer une géopolitique de long terme, réfléchie et subordonnée aux seuls intérêts de la France. 

Le parti de l'étranger n'a pas manqué de relais. Sans s'attarder sur l'aveuglement anglophile de l'Entre-deux-Guerres qui ne mena à rien d'autre qu'à Dunkerque puis Mers-el-Kébir, il ne faut pas oublier le Discours de Brazzaville de 1944, durant lequel De Gaulle annonce l'abandon de toute ambition impériale et donc de moyen d'existence internationale face aux Anglo-Saxons. Politique servilement suivie durant toute la IVe, culminant avec Mendès offrant l'Indochine à Tonton Sam, puis sous la Ve.

Il aurait fallu un Jacques Benoist-Méchin aux affaires après 1945 pour espérer une politique d'ndépendance nationale, donc de grandeur offrant fierté aux sujets français.

Tu regrettes qu'un  Pro NAZI, collaborateur durant l'occupation ne soit pas devenu Ministre des affaires étrangères après la guerre ? Lui qui soutenait Hitler et le nazisme et son projet d'annexion de l'Europe toute entière, lui qui soutenait la Dictature, il aurait offert, selon toi, un grand projet politique à la France et aux "sujets" français ! 

Je suppose que tu n"utilises pas de façon anodine le terme de "Sujets français" ? Tu as quelque chose contre la Liberté, l'égalité, la Fraternité, la Laïcité ? Tu serais donc antidémocrate, antirépublicain ? La CITOYENNETE, les Droits civiques, tu jettes tout ça à la poubelle ? :hum: 

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Membre, 44ans Posté(e)
Pirlouit2017 Membre 1 605 messages
Baby Forumeur‚ 44ans‚
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Il y a 2 heures, LouiseAragon a dit :

Tu regrettes qu'un  Pro NAZI, collaborateur durant l'occupation ne soit pas devenu Ministre des affaires étrangères après la guerre ? Lui qui soutenait Hitler et le nazisme et son projet d'annexion de l'Europe toute entière, lui qui soutenait la Dictature, il aurait offert, selon toi, un grand projet politique à la France et aux "sujets" français ! 

Je suppose que tu n"utilises pas de façon anodine le terme de "Sujets français" ? Tu as quelque chose contre la Liberté, l'égalité, la Fraternité, la Laïcité ? Tu serais donc antidémocrate, antirépublicain ? La CITOYENNETE, les Droits civiques, tu jettes tout ça à la poubelle ? :hum: 

Je regrette qu'un homme de très haute culture, ayant une conscience aiguë des enjeux géostratégiques jusqu'à postuler que la France envahie devait courber l'échine quelques années de reconstruction pour mieux pouvoir ensuite annihiler un Reich conduit par des déments et promis à écroulement, mais sans jamais ouvrir la bergerie continentale au loup thalassacrotique. Tout ce qu'un De Gaulle fut incapable de saisir et le paya chèrement, dans les années 1960, en cherchant à illusionner le peuple français sur la moindre possibilité de résurgence après avoir tout bradé. 

Benoist-Méchin fut l'un des rares Français à développer une fine analyse du nationalisme arabe et à comprendre tout l'intérêt que la France aurait à s'en faire l'alliée et non le bourreau. Un tel homme menant l'action gouvernementale dans les années 1950 et 1960 aurait peut-être été en mesure de faire de la Méditerranée un lac de coprospérité franco-arabe, dans une relative concrétisation des rêves de Napoléon III. 

Benoist-Méchin peut sans doute être qualifié d'homme d'Etat le plus brillant de tout le XXe siècle français, devant le vieillissant Clémenceau qui gâcha la victoire de 1918 par ses irrésolutions et son anglophilie pathologique. 

PS : Vous relirez la définition philosophique d'un sujet, bien plus riche que la restrictive citoyenneté. 

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Posté(e)
Le 01/02/2018 à 17:46, Pirlouit2017 a dit :

C'est bien antérieur à cela. Le renvoi d'un Delcassé lors de la crise de Tanger avait déjà confirmé l'incapacité du régime républicain à développer une géopolitique de long terme, réfléchie et subordonnée aux seuls intérêts de la France. 

Le parti de l'étranger n'a pas manqué de relais. Sans s'attarder sur l'aveuglement anglophile de l'Entre-deux-Guerres qui ne mena à rien d'autre qu'à Dunkerque puis Mers-el-Kébir, il ne faut pas oublier le Discours de Brazzaville de 1944, durant lequel De Gaulle annonce l'abandon de toute ambition impériale et donc de moyen d'existence internationale face aux Anglo-Saxons. Politique servilement suivie durant toute la IVe, culminant avec Mendès offrant l'Indochine à Tonton Sam, puis sous la Ve.

Il aurait fallu un Jacques Benoist-Méchin aux affaires après 1945 pour espérer une politique d'ndépendance nationale, donc de grandeur offrant fierté aux sujets français.

J'adore quand tu dis : " offrant l'Indochine, sujets français " 

Ça pue le colonialisme à plein nez. 

@LouiseAragon je me demande si, sujets = colonisés, sous citoyens quoi. 

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Membre, 44ans Posté(e)
Pirlouit2017 Membre 1 605 messages
Baby Forumeur‚ 44ans‚
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à l’instant, Ines Presso a dit :

J'adore quand tu dis : " offrant l'Indochine, sujets français " 

Ça pue le colonialisme à plein nez. 

@LouiseAragon sujets = colonisés

Les sujets français sont l'ensemble des hommes régis par le Trône, sans distinction de provinces. Qu'il s'agisse des Berrichons, des Corses ou des Algonquins. C'était la conception royale. Mais j'imagine que vous ne vous encombrez pas d'étude de l'Histoire.

Pour le reste, toute l'Histoire humaine se résume à l'organisation spatiale entre civilisations. Et aux interactions engendrées lorsqu'elles se croisent ou se chevauchent. Il n'existe pas de frontières immuables dans l'Histoire longue.  

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Il y a 21 heures, Pirlouit2017 a dit :

Les sujets français sont l'ensemble des hommes régis par le Trône, sans distinction de provinces. Qu'il s'agisse des Berrichons, des Corses ou des Algonquins. C'était la conception royale. Mais j'imagine que vous ne vous encombrez pas d'étude de l'Histoire.

Pour le reste, toute l'Histoire humaine se résume à l'organisation spatiale entre civilisations. Et aux interactions engendrées lorsqu'elles se croisent ou se chevauchent. Il n'existe pas de frontières immuables dans l'Histoire longue.  

Toi qui es si féru d'histoire, t'aurait-il échappé, que pour la période dont tu parles, il n'y avait plus de trône, de souverains et de sujets, mais une République et des citoyens ? User du terme sujets dans ce cas, est inapproprié et c'est faire fi de l'histoire qui a fait des sujets des citoyens.  :sleep:

Pour ce qui est de l'Indochine.

La présence militaire française en Indochine ne s’achève pas avec la fin de la guerre consacrée par les accords signés à Genève en juillet 1954. En effet, le corps expéditionnaire français d’Extrême-Orient (CEFEO), présent depuis 1945, reste encore deux ans en Asie du Sud-est. Il s’agit en premier lieu de solder le conflit : établir les pertes, accueillir les prisonniers, mais également procéder à l’évacuation du Nord-Vietnam. Celle-ci s’accompagne de l’exode massif de centaines de milliers de tonkinois, réfugiés qu’il faut héberger et réinstaller au Sud-Vietnam. Mais, le CEFEO est avant tout un outil militaire, aussi, l’année 1955 est mise à profit pour équiper le théâtre d’opérations : renforcement des infrastructures, création d’un réseau de manœuvre et établissement d’une base opérationnelle. La France entend bien encore jouer un rôle en Indochine. Cependant, la dégradation des relations entre Paris et le gouvernement sud-vietnamien, soutenu par les Américains, met fin aux illusions françaises. Au mois de janvier 1956, le Sud-Vietnam fait savoir officiellement que la présence militaire française n’est plus souhaitée, le 28 avril 1956, CEFEO est dissout. Les Français cèdent la place aux Américains et, sans grandeur, quittent l’Indochine, presque un siècle après leur arrivée. " 

" Chronologie

2 septembre 1945 Ho Chi Minh proclame l'indépendance du Vietnam en rappelant les principes d'égalité entre les hommes qui fondent les démocraties.

6 mars 1946 L'indépendance vietnamienne n'est reconnue qu'au sein de l'Union française (et sert de prétexte pour justifier l'entrée des troupes françaises à Hanoi).

23 novembre 1946 Terme de la dégradation des rapports franco-vietnamiens au cours des mois, la marine française bombarde le port de Haiphong ; la guerre débute.

1947-octobre 1950 Le Viet-minh est soutenu par une part croissante de la population et par la Chine (communiste à partir de 1949) ; les Français subissent de lourdes pertes à Cao Bang lors de leur retrait du haut Tonkin.

1951-1953 Les troupes françaises se replient sur Hanoi et remportent quelques victoires ; la vietnamisation de la guerre (processus de transfert des responsabilités vers les dirigeants vietnamiens) se met en place.

7 mai 1954 Le camp retranché de Dien Bien Phu est pris par les forces du Viet-minh ; défaite française.

20 juillet 1954 La guerre se termine par la signature des accords de Genève. 

 

Les français ont perdu l'Indochine car il ont perdu la guerre, Dien Bien Phu sonnant la défaite, de là les accords de Genève et l'éviction des français au profit des américains, qui eux aussi se feront botter les fesses. 

 

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Membre, 44ans Posté(e)
Pirlouit2017 Membre 1 605 messages
Baby Forumeur‚ 44ans‚
Posté(e)
il y a 56 minutes, Ines Presso a dit :

Toi qui es si féru d'histoire, t'aurait-il échappé, que pour la période dont tu parles, il n'y avait plus de trône, de souverains et de sujets, mais une République et des citoyens ? User du terme sujets dans ce cas, est inapproprié et c'est faire fi de l'histoire qui a fait des sujets des citoyens.  :sleep:

Qu'est-ce que tu ne comprends pas dans le fait que la IVe République se soit montrée incapable de la moindre politique géostratégique, en étant justement dans la complète main des Américains ? En Indochine, la France "libérée" ne disposait pas même d'une autonomie aérienne, devenue la supplétive d'intérêts autres.

Une politique intelligente n'aurait pas été de vouloir perpétuer une politique coloniale à la Jules Ferry mais d'au contraire intégrer l'ensemble indochinois dans un système confédéral profitable aux différentes parties, afin de proposer d'organiser ensemble une indépendance face aux Anglo-Saxons.

Serais-tu en train de nous expliquer que Benoist-Méchin aurait du s'enfermer dans les délires de la IVe atlantiste et conclure à l'évidence que Saigon devenait point d'ancrage US et Hanoï soviétique ? 

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