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Comment l'Education nationale massacre l’orientation des élèves au nom d'un égalitarisme forcené... et en sacrifiant les enfants des classes moyennes


Dan229

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MembreN, 123ans Posté(e)
Dan229 MembreN 12 047 messages
Baby Forumeur‚ 123ans‚
Posté(e)

La démagogie et l’hypocrisie sont les deux mamelles de la déséducation nationale. C’est peu de dire que l’école se porte mal. Elle constitue la principale caisse de résonance d’un malaise qui la dépasse et qui gangrène la société. Elle souffre surtout d’une entreprise de destruction massive orchestrée par une administration ministérielle aux mains d’idéologues pédagogistes qui ne sont pas seulement de naïfs Trissotins. Extrait du livre "Témoin de la déséducation nationale" de Jean-Noël Robert aux éditions Les Belles Lettres (2/2).

http://www.atlantico.fr/decryptage/comment-education-nationale-massacre-orientation-eleves-au-nom-egalitarisme-forcene-et-en-sacrifiant-enfants-classes-moyennes-3259599.html?yahoo=1

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Entre autres :

Le raisonnement officiel est très clair : s’il est normal que les enfants défavorisés socialement puissent obtenir le lycée de leur choix, il n’est pas juste que seuls y parviennent parmi eux ceux qui ont une bonne moyenne générale. Il faut donc pouvoir accorder cette « chance » également à ceux qui n’ont rien fait et ont eu de pitoyables résultats. Ainsi, dans le pourcentage de boursiers venus de quartiers défavorisés qui ont obtenu « un bon lycée », il faudra que l’on trouve, à côté d’élèves jugés bons, un certain nombre d’éléments en grande difficulté. Il ne vient pas à l’esprit de tous ces stratèges subtils que tous les enfants ne sont pas faits pour entrer dans un même moule avec des capacités qui sont identiques. Il en résultera que ces élèves très faibles seront rapidement démotivés, créant parfois des troubles importants dans les classes où on les aura parachutés, empêchant les autres de travailler, et finissant généralement par nourrir un absentéisme chronique. Dans la réalité, ces élèves, qui n’arrivent pas à suivre et subissent souvent un temps de trajet trop long, se retrouvent désocialisés parce qu’ils sont sortis de leur milieu et doivent être réorientés. La mixité sociale n’aura duré qu’un an

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Membre, 50ans Posté(e)
Crabe_fantome Membre 45 532 messages
Maitre des forums‚ 50ans‚
Posté(e)

Je pense que si l'éducation pouvait se résumer de manière simpliste il y a longtemps qu'on aurait trouvé une solution mondiale. Pour illustrer, un élève en difficulté qu'on propulse dans un "bon lycée" aura au moins deux options: lâcher prise et abandonner ou prendre gout à l'effort et réussir là où il aurait échoué. 

 

Il n'est pas raisonnable une seconde de penser qu'on va résoudre le problème de l'EN sortant de l'école ceux qui sont en difficulté, étiquetés "fera un bon manuel". Si l'avenir de la jeunesse française nous intéresse la meilleure option est de réduire le nombre d'élève par classe, d'embaucher plus de profs et de faire du "sur mesure" (De la même façon qu'en médecine, où chaque individu est unique et ne réagit pas de la même manière aux médicaments). Nous n'avons pas tous la même mémoire par exemple encore; y a t'il des cours ou des tests pour permettre à chaque individu de mieux apprendre à se connaitre et lui permettre de mieux apprendre? Est ce que les échecs scolaires ne sont pas aussi lié au fait qu'on veut bourrer le crâne des gamins avant de leur apprendre à assimiler? Personne n'avale un ananas cru entier, on le découpe, on le mâche et ensuite on peut l'avaler et le digérer. ça devrait être la même chose en cours... ça et la méthode de présentation des cours mais après c'est un délire perso et je ne suis pas sur que rendre le cours plus "ludique" puisse motiver ceux qui estiment que le cours doit forcément être chiant pour qu'il soit efficace. 

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Membre, 41ans Posté(e)
Yoannbzh Membre 11 816 messages
Baby Forumeur‚ 41ans‚
Posté(e)

Autant continuer comme ça et n'avoir que 3 temps de conjugaison (passé, présent et futur) ou mettre tous nos verbes à l'infinitif. Ça sera plus facile pour eux !!!

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Invité
Invités, Posté(e)
Invité
Invité Invités 0 message
Posté(e)

Jean Noël Robert... 

Ce que je déteste chez les collègues enseignant-chercheurs en sciences humaines, c'est l'incapacité de certains à appliquer les outils d'analyse et de critique, leurs outils de travail. Genre les sociologues qui t'analysent les inégalités dans la société et dont l'organisation universitaire reproduit les schémas de cooptation et de verrouillage des promotions. 

Là, on a un historien qui commet deux fautes professionnelles extrêmement préoccupantes : 

- il ne prend aucunement en compte ses propres lunettes déformantes, il ne prévient nul part qu'il s'exprime en tant que personne n'ayant plus posé les pieds dans l'enseignement secondaire depuis des décennies, et en tant que fervent parisianiste issu lui-même d'une élite qu'il entend visiblement protéger ;

- son recours aux grands médias pour promouvoir un livre polémiste, c'est à dire court-circuiter toute la chaîne des pairs assurant, en temps normal, la pertinence et la rigueur du contenu de l'ouvrage. Editeur des Belles-Lettres (pauvre institution qui se voit d'ailleurs objet de l'autorité de ce cave), il n'est pas sans connaître la nécessité de ce parcours. 

Le peu que l'on voit du contenu de cet ouvrage est nul. Enormément de problématiques ne semblent pas prises en compte, tel la reproduction des inégalités de départ, le verrouillage social à et par l'école, la pertinence de la reproduction des inégalités à l'école alors que le marché du travail se polarise entre métier faiblement qualifiés et métiers surqualifiés (donc nécessité pour l'école de produire des travailleurs peu qualifiés) etc. On n'a le droit qu'à une critique élitiste des solutions envisagées pour réduire ces inégalités ainsi que pour renforcer la carte scolaire, laquelle, cela a déjà été montré, a un effet positif sur la scolarité de tout le monde, des plus indigents comme des plus aisés. 

Bref, c'est un bouquin polémique qui va nourrir les rageux habituels du mamouth et du "c'était mieux avant". Lamentable de la part d'un tel historien. 

 

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Membre, Forumeur confit, Posté(e)
Enchantant Membre 15 624 messages
Forumeur confit,
Posté(e)
Il y a 19 heures, Dan229 a dit :

La démagogie et l’hypocrisie sont les deux mamelles de la déséducation nationale.

Il ne sert à rien de dénigrer systématiquement l'E.N.

Il faut bien comprendre que la fonction scolaire procède à l'acquisition des connaissances de base théoriques indispensables.

L'éducation scolaire ne représente qu'une partie de l'éducation d'un enfant.

De multiples facteurs interviennent dans l'éducation de chacun, les familles ont évidemment un rôle déterminant.

La réussite survient lorsque la compréhension d'un sujet donne envie à l'enfant de s'identifier aux plus grands, peu importe le domaine d'expression.

Pour que les enfants comprennent la finalité théorique des acquisitions qu'ils abordent, il faut ouvrir beaucoup plus le monde des enseignants et des élèves à la vie pratique et réelle de l'entreprise.

Tout le monde n'a pas la même capacité intellectuelle d'abstraction, mais chacun a une capacité à réussir dans le domaine qui lui plaît.

Nous devrions former des enseignants de liaisons entre le monde théorique et le monde pratique, rémunéré à part égal par l'État et l'entreprise.

Même en 2018, il n'est pas interdit aux anciens de refaire le monde !

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