Les conseils de lecture du Front National

Le Front national s'attache à la formation intellectuelle de ses militants. Le parti d'extrême droite a fourni à ses adhérents des conseils de lecture.

Cette liste, "indicative et non-exhaustive", épouse sans surprise la ligne idéologique du FN: identitaire et hostile au libéralisme économique. Les conseils sont divisées en plusieurs thèmes: formation générale, économie, travail, ruralité, Europe/international, immigration, chrétiens d'Orient/islamisme, environnement/énergie et culture. 

Le thème du déclin de la France irrigue cette liste de lecture. Le suicide français d'Eric Zemmour et La cause du peuple de l'ancien conseiller de Nicolas Sarkozy Patrick Buisson figurent ainsi parmi les ouvrages conseillés aux militants. Les deux livres dépeignent un pays en proie à la décadence et dont les élites ont trahi le peuple. Élément notable, ces ouvrages sont écrits par deux partisans de l'union des droites, hostiles au positionnement "ni droite ni gauche" prônée par la formation d'extrême droite.  

Suite : https://www.lexpress.fr/actualite/politique/fn/zemmour-houellebecq-allegre-les-conseils-de-lecture-du-fn-a-ses-militants_1972244.html

Lectures très conventionnelles pour ne pas dire molles. 

La bibliothèque nationaliste, historiquement, comporte des ouvrages bien plus profonds et essentiels (je pense à quelques textes de Maurras, Evola, ou encore Joseph de Maitres etc). 

Quant à la question de l'identité, on parle très peu des trois tomes de Braudel (qu'on ne peut pas soupçonner d'un quelconque "fascisme") sur l'identité de la France mais peut-être que la France non jacobine qu'il décrit ne leur convient pas, ce que je peux comprendre pour un parti parisianiste.

Et sinon, à noter qu'encore une fois la thématique économique est absente, ce qui ne va pas arranger leur cas dans ce domaine où ils sont tellement nuls, à la hauteur de l'extrême-gauche. 

La France Orange Mécanique, oh purée  un des livres les plus mal chié de l'extrême droite, encore mis en avant... ce suicide intellectuel...

Pas lu. En revanche j'ai lu Utoya et Guerilla. Pas à mettre entre toutes les mains... 

Des lectures actuelles, rien de spectaculaire. Ce qui est étonnant c'est pas mal des ces ouvrages vont contre la ligne historique que Marine Le Pen l'actuelle patronne du FN. La partie écologie est navrante, pareil sur l'économie et le libéralisme.

Le 30/12/2017 à 09:27, January a dit :

Pas lu. En revanche j'ai lu Utoya et Guerilla. Pas à mettre entre toutes les mains... 

 

Vous avez aimé ?

il y a 46 minutes, Constantinople a dit :

Vous avez aimé ?

Utoya est un essai sévèrement documenté, il apporte quelques clés pour comprendre pourquoi et comment les individus comme Breivik voient le jour. La plume d'Obertone est incisive, précise, acérée sans fioritures, parfaite pour ce genre d'exercice. Oui, j'ai trouvé le livre bon, d'autres auteurs se sont essayés à la narration à travers les yeux d'un tueur, Obertone selon moi passe l'épreuve avec brio. C'est d'ailleurs pourquoi le livre n'est vraiment pas à mettre entre toutes les mains. 

Guerilla m'a un peu déçue. Oh bien sûr, on entame le bouquin et on ne le lâche plus, mais la qualité de l'écriture n'est pas là, une volonté d'en faire des tonnes, d'attiser l'angoisse et le dégoût sous la forme de clichés exagérés et d'images toutes plus crues les unes que les autres sauf que là : ça ne marche pas, ça ne prend pas, à cause de la plume, trop de maladresses, de lourdeurs. Si on creuse, Guerilla n'est pas l'électrochoc qu'Obertone voulait. Une sorte de fiction d'anticipation ratée par souci de catastrophisme sans nuances.

Il y a 2 heures, January a dit :

Utoya est un essai sévèrement documenté, il apporte quelques clés pour comprendre pourquoi et comment les individus comme Breivik voient le jour. La plume d'Obertone est incisive, précise, acérée sans fioritures, parfaite pour ce genre d'exercice. Oui, j'ai trouvé le livre bon, d'autres auteurs se sont essayés à la narration à travers les yeux d'un tueur, Obertone selon moi passe l'épreuve avec brio. C'est d'ailleurs pourquoi le livre n'est vraiment pas à mettre entre toutes les mains. 

Guerilla m'a un peu déçue. Oh bien sûr, on entame le bouquin et on ne le lâche plus, mais la qualité de l'écriture n'est pas là, une volonté d'en faire des tonnes, d'attiser l'angoisse et le dégoût sous la forme de clichés exagérés et d'images toutes plus crues les unes que les autres sauf que là : ça ne marche pas, ça ne prend pas, à cause de la plume, trop de maladresses, de lourdeurs. Si on creuse, Guerilla n'est pas l'électrochoc qu'Obertone voulait. Une sorte de fiction d'anticipation ratée par souci de catastrophisme sans nuances.

Merci, ça me parait être un avis plutôt juste et mesuré. Je me lirai Utoya du coup.