Aller au contenu

Club Philosophie

Noter ce sujet


Caez

Messages recommandés

Membre, 76ans Posté(e)
Blaquière Membre 18 869 messages
Maitre des forums‚ 76ans‚
Posté(e)
Il y a 8 heures, Dompteur de mots a dit :

Un même problème ? C'est intriguant. Quel est le fond de ta pensée Blaq ? Le problème de la survie de soi-même au-delà de l'existence corporelle ?

Mais il couchait avec ses disciples ! :D

Tu as compris que j'avais une idée derrière la tête !!!

Sartre, je sais pas.

Mais pour Mistral que j'ai étudié en long et en large (son Mireille en particulier) J'en ai conclu qu'il était à peu près certain qu'il avait eu des relations difficiles (euphémisme) avec son père. Au moins psychologiques.

Hitler j'ai lu un peu son Mein Kampf et j'ai trouvé un peu la même chose.

Ce serait long à développer, mais les deux m'ont paru avoir beaucoup pédalé pour se sortir d'un Oedipe tout ce qu'il y a de classique mais qui les a ravagés. Mistral s'en "serait" sorti, par la poésie, Hitler s'y est enfoncé.

Et je relis le fait qu'ils n'ont pas eu d'enfant par l'impossibilité qu'ils ont eu de s'identifier à leur père, à un père.

ça vaut ce que ça vaut, mais les indices dans les deux cas foisonnent.

S'il fallait généraliser (attention danger !) :  est-ce que les raisons invoqués par tous ceux qui ne veulent pas avoir d'enfant ne seraient-elles pas de fausses raisons, la majeure et plus importante étant de mauvaises relations (antiques et refoulées) avec leurs pères ?

C'est à chacun de voir. Mais je crois probable (je suis prudent!) que dans certains cas ça joue.

Donc pour Sartre, je n'ai aucune donnée.

PS : j"avais écrit deux pages sur Hitler, je vais essayer de les retrouver. (Pour Mistral, ça doit en fairee 500 ou 1000 !)

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Annonces
Maintenant
Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 739 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)
Le 24/11/2017 à 19:32, Dompteur de mots a dit :

Je veux dire que ton "état d'esprit" n'offre pas d'issue au néophyte. Il l'a ou il ne l'a pas.

J'en ai bien peur, non que ce soit un désir de ma part mais bien plutôt la triste réalité, je connais peu de gens qui s'intéressent ou qui se passionnent pour les mathématiques, même en les incitant à le faire dans un premier temps, et même si ils travaillent dur pour progresser, songeons aux prépas math, la plupart ne s'en servent que comme passerelle, non comme une fin en soi. Le travail n'est rien si dès le départ il n'y a pas un goût prononcé, une force qui nous pousse dans le dos vers cette chose, que ce soit l'art, les mathématiques, le sport ou la philosophie, c'est ce que je nomme l'état d'esprit, qui ne présage aucunement d'un certain niveau, juste d'une tournure d'esprit qui y tend sans cesse. Mes enfants ont été bercés, tu te doutes, dans le même univers que le mien par la force des choses, les sciences, les mathématiques, la philosophie, l'éthique/les principes de vie ou encore faire les choses soi-même, mettre les mains dans le cambouis, i.e. un pragmatisme appliqué en quelque sorte, et bien malgré un cadre favorable dirais-je, aucun à ce jour n'a développé un tel état d'esprit ne serait-ce que sur un seul de ces domaines, alors qu'au même âge j'étais déjà dedans jusqu'au cou, sauf peut-être ma jeune fille sur l'éthique, mais bon, c'est une fille aussi, et on sait que leur psychologie est franchement tournée vers le relationnel, l'un expliquant l'autre, à voir donc...  

Alors oui, c'est quelque chose que l'on a ou que l'on n'a pas, enfin que l'on n'a plus, que l'on a perdu, c'est un peu du même acabit que la croyance en un Dieu, une fois qu'on l'a perdu, ça a un caractère irréversible en temps normal, il n'y aura bien qu'un évènement traumatisant qui pourrait faire reconsidérer les choses, mais à ce jeu-là, ça marche aussi dans l'autre sens, que ceux qui avaient la foi, peuvent la perdre.  Il est sans doute possible de renouer avec un lointain passé, mais en tout cas, ce n'est pas un travail acharné qui y conduira, parce qu'il faut " croire " à ce que l'on fait, sinon ce n'est qu'un tremplin, un passe temps ou pire, une perte de temps.

Et je suis persuadé que c'est vrai aussi pour ce qui te concerne, tu ne peux pas t'avoir adonné, à toutes tes lectures, à tout ton travail, sans avoir cette tournure d'esprit qui tournait en filigrane, en toile de fond; c'est un peu comme l'amour d'amoureux, j'ai beau y travailler à bras le corps, je ne deviendrai pas amoureux pour autant, je finirai par nouer des sentiments, des affects positifs, des liens, mais pas ce sentiment singulier qui nait spontanément, ce n'est pas une question de temps ou d'énergie, ni même d'effort, c'est autre chose de plus viscéral, de plus instinctif, au mieux la proximité, temporelle et intensive, permet le réveil mais en aucun cas ne peut le créer. Autrement dit, ce n'est pas ce que nous faisons qui fait ce que nous sommes, ça ne fait que moduler ou transfigurer, voire camoufler, mais bien au contraire ce que nous sommes qui peut finir par s'exprimer dans ce que nous faisons ! Comme de donner à manger ne crée pas l'envie de manger, mais c'est l'envie de manger qui réclame de la nourriture; j'aurais beau lire et relire des livres de philosophie, faire du sport, ou me mettre aux mathématiques ou au chant, ça ne fera jamais de moi l'un de ses adeptes, en revanche si je suis déjà tourné, même sans en avoir pleinement conscience, vers ces activités, alors dès ma première confrontation, un déclic se révèlera avec force à ma conscience: c'est ça que je veux, c'est ça qui m'intéresse ou qui me correspond.

 

 

Citation

Alors que ma discipline consiste en un travail, un effort. Or, n'importe qui peut n'importe quand s'y mettre. Avec plus ou moins de prédisposition, de talent, sans doute, mais ça n'y change rien. L'état d'esprit philosophique est quelque chose qui se travaille, qui s'apprend, qui se développe.

Je suis absolument contre cette vision, non qu'elle ne serait pas réalisable, mais qu'elle ne fait pas du praticien un être qui a cette propriété, ne pas confondre faire et être ou avoir et être, qu'importe les apparences, c'est ce qui émane du fin fond de notre être qui est vrai, le reste n'est que surcouche.

Combien de personnes ont viré leur cuti ? Cela ne fait que prouver qu'ils s'étaient eux-mêmes illusionnés, que cela ne correspondait pas à leur vraie nature, profonde et essentielle.

 

Je peux toujours en donner l'impression y compris à moi-même, par les efforts consentis et même parvenir à des résultats dans le temps, mais l'habit n'a jamais fait le moine, il faut croire, intimement, à ce que l'on fait, avoir l'esprit tourné vers cet objectif, non en tant que finalité, mais en tant que chemin de vie, en tant que mode d'existence en lui-même. Donc si tout ton être tend vers cette pratique, alors naturellement et spontanément, tu y consacreras ton temps, ton énergie et tes nerfs, ceci sera à ton esprit du matin au soir, cet état d'esprit te collera à la peau comme cette couverture charnelle colle à ton corps, elle te suivra partout, y compris dans tes songes...

 

Par exemple, je me suis intéressé de très près aux mathématiques, de manière assez poussée, j'y ai travaillé dur et longtemps, ça m'intéresse toujours, mais je ne me reconnais pas pour autant comme étant mathématicien, parce que tout mon être n'est pas tourné vers cette activité, j'ai d'autres prérogatives plus urgentes, plus prégnantes, plus impérieuses !

 

 

Citation

Thomas Edison et Nietzsche s'entendait bien sur une chose, à savoir que le génie créateur est fait de 1% de talent et de 99% de travail. Pour accomplir sa besogne, le créateur a certainement besoin d'une grande discipline. L'image de l'artiste constamment déchiré qui crée par éclairs d'inspiration est un pur mythe.

 

Si ils n'avaient pas été motivés par ce qu'ils faisaient, aucun n'aurait percé, personne ne réussit à contre cœur, ne performe dans un domaine qui ne lui tient pas à cœur, il n'ont fait qu'entretenir et développer la graine germée au préalable, en amont.

On n'a beau arroser des cailloux toute notre vie avec autant d'assiduité que l'on voudra, rien ne poussera, il en va de même avec l'argent, ça ne pousse pas, il faut en avoir d'abord pour le faire fructifier ! Quand on veut détecter un signal on peut essayer de l'amplifier, mais si il n'y en a aucun, on augmente le bruit ou des leurres/artefacts et rien d'autre, il faut donc un vrai signal préexistant pour pouvoir le démultiplier et le mettre au jour, puis l'exploiter.  

Ces quelques traces de départ, sont pourtant l'essentiel, comme les insignifiantes gamètes maternelle et paternelle, que sont l'ovocyte et le spermatozoïde, mais pourtant sans eux dès le départ, aucun de nous ne serait là. C'est eux et eux seuls qui assurent tout ce qui s'ensuit, l'environnement se chargeant du reste.

Ce qui signifie que 100% de travail ne vaut rien si il n'y a rien à exploiter, à faire fructifier, à extraire, à distiller, que me vaut 100 voitures sans carburant ? Que me vaut 99 bœufs de somme qui retournent la terre à tel endroit inlassablement, quand je creuse seul avec mes petites mains frêles un champ providentiel juste à côté ? Peut-on même comparer la découverte ou le talent, avec le travail que l'on fournit pour en faire quelque chose ? Un Ramanujan fournira peu de travail pour un résultat hors du commun, que de grands mathématiciens n'avaient pas vu en s'acharnant dessus. Comment comparer carburant et moteur thermique, puisque l'un ne va pas sans l'autre, et qui peut dire que le premier pèse 1% et l'autre 99%, sur quelle base ? De plus celui qui fabrique les moteurs n'est pas celui nécessairement qui produit du carburant !:

On peut même imaginer que talent et travail soient découplés, et c'est ce qui se produit de plus en plus en science, que celui qui a du talent, ne développe pas lui-même sa découverte, tout le travail se situera après, pour en faire quelque chose pour le plus grand nombre. Ou à l'inverse, que quasiment pas de talent par soi-même avec beaucoup de travail finissent par porter des fruits médiocres collectivement, qu'on pense aux accélérateurs de particules, peu de talents réunis collectivement, énormément de travail par l'homme et la machine, et très peu de résultats probants/novateurs. 

 

 

 

Citation

"N'importe qui, sournoisement, voulant éviter de souffrir se confond avec le tout de l'univers, juge de chaque chose comme s'il l'était, de la même façon qu'il s'imagine, au fond, ne jamais mourir. Ces illusions nuageuses, nous les recevons avec la vie comme un narcotique nécessaire à la supporter." - G. Bataille

" L'incompréhension ne frappe que celui, abasourdi, qui est encore à mille lieux de la lucidité de cet autre, n'ayant pourtant fait que rapporter ce qui se présente à lui avec la plus nette distinction, la même que celle qui permet de reconnaitre à coup sûr la personne qui nous fait face, abruptement. "

" C'est toujours celui qui nage en plein brouillard qui prendra les plus grands risques à soutenir, avec assurance, qu'il y voit clair et que l'on peut le suivre aveuglément, parce que l'ignorant, son désir d'être entendu sera plus fort que la rigueur de ce qu'il a à dire. "

D. Utilise   ;)

Modifié par deja-utilise
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 57ans Posté(e)
landbourg Membre 2 074 messages
Forumeur expérimenté‚ 57ans‚
Posté(e)
Le 21/11/2017 à 16:19, deja-utilise a dit :

Ils ont au moins posé des jalons ou des repères, qui nous ont permis d'avancer, de progresser. Il est trop facile de regarder en arrière et voir les erreurs de parcours de notre point de vue, il n'est pas impossible que nous ne sommes pas sur le droit chemin non plus, mais cela nous ne pouvons pas nous en rendre compte. Comme dit Confucius, l'expérience c'est comme une lanterne que l'on porte dans le dos, elle n'éclaire que le chemin parcouru !

Je suis d'accord avec toi sur beaucoup de points,  j'ai même parfois l'impression que tu me répète. Cependant au sujet de la "castagne"  et des penseurs vite dépassés par leurs héritiers, non ce travail n'est pas vain. Il signal que toute philosophie repose sur un apriori métaphysique et donc idéologique. Que ce soit dans le mouvement réel de la pensée ou en lecteur de l'histoire des idées., il faut parfois prendre des "coups" 'pour avancer.Il ne s'agit évidemment pas d'un besoin de souffrance maladif. Ma pensée  , du moins pour le moment, à donc  une compréhension dialectique de l'évolution. Tiens un sujet qui peut-être intéressant pour les groupes spécialisés proposés?

Modifié par landbourg
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Posté(e)
Dompteur de mots Membre 1 841 messages
Forumeur activiste‚
Posté(e)
Il y a 4 heures, deja-utilise a dit :

J'en ai bien peur, non que ce soit un désir de ma part mais bien plutôt la triste réalité, je connais peu de gens qui s'intéressent ou qui se passionnent pour les mathématiques, même en les incitant à le faire dans un premier temps, et même si ils travaillent dur pour progresser, songeons aux prépas math, la plupart ne s'en servent que comme passerelle, non comme une fin en soi. Le travail n'est rien si dès le départ il n'y a pas un goût prononcé, une force qui nous pousse dans le dos vers cette chose, que ce soit l'art, les mathématiques, le sport ou la philosophie, c'est ce que je nomme l'état d'esprit, qui ne présage aucunement d'un certain niveau, juste d'une tournure d'esprit qui y tend sans cesse. Mes enfants ont été bercés, tu te doutes, dans le même univers que le mien par la force des choses, les sciences, les mathématiques, la philosophie, l'éthique/les principes de vie ou encore faire les choses soi-même, mettre les mains dans le cambouis, i.e. un pragmatisme appliqué en quelque sorte, et bien malgré un cadre favorable dirais-je, aucun à ce jour n'a développé un tel état d'esprit ne serait-ce que sur un seul de ces domaines, alors qu'au même âge j'étais déjà dedans jusqu'au cou, sauf peut-être ma jeune fille sur l'éthique, mais bon, c'est une fille aussi, et on sait que leur psychologie est franchement tournée vers le relationnel, l'un expliquant l'autre, à voir donc...  

Alors oui, c'est quelque chose que l'on a ou que l'on n'a pas, enfin que l'on n'a plus, que l'on a perdu, c'est un peu du même acabit que la croyance en un Dieu, une fois qu'on l'a perdu, ça a un caractère irréversible en temps normal, il n'y aura bien qu'un évènement traumatisant qui pourrait faire reconsidérer les choses, mais à ce jeu-là, ça marche aussi dans l'autre sens, que ceux qui avaient la foi, peuvent la perdre.  Il est sans doute possible de renouer avec un lointain passé, mais en tout cas, ce n'est pas un travail acharné qui y conduira, parce qu'il faut " croire " à ce que l'on fait, sinon ce n'est qu'un tremplin, un passe temps ou pire, une perte de temps.

Et je suis persuadé que c'est vrai aussi pour ce qui te concerne, tu ne peux pas t'avoir adonné, à toutes tes lectures, à tout ton travail, sans avoir cette tournure d'esprit qui tournait en filigrane, en toile de fond; c'est un peu comme l'amour d'amoureux, j'ai beau y travailler à bras le corps, je ne deviendrai pas amoureux pour autant, je finirai par nouer des sentiments, des affects positifs, des liens, mais pas ce sentiment singulier qui nait spontanément, ce n'est pas une question de temps ou d'énergie, ni même d'effort, c'est autre chose de plus viscéral, de plus instinctif, au mieux la proximité, temporelle et intensive, permet le réveil mais en aucun cas ne peut le créer. Autrement dit, ce n'est pas ce que nous faisons qui fait ce que nous sommes, ça ne fait que moduler ou transfigurer, voire camoufler, mais bien au contraire ce que nous sommes qui peut finir par s'exprimer dans ce que nous faisons ! Comme de donner à manger ne crée pas l'envie de manger, mais c'est l'envie de manger qui réclame de la nourriture; j'aurais beau lire et relire des livres de philosophie, faire du sport, ou me mettre aux mathématiques ou au chant, ça ne fera jamais de moi l'un de ses adeptes, en revanche si je suis déjà tourné, même sans en avoir pleinement conscience, vers ces activités, alors dès ma première confrontation, un déclic se révèlera avec force à ma conscience: c'est ça que je veux, c'est ça qui m'intéresse ou qui me correspond.

 

 

Je suis absolument contre cette vision, non qu'elle ne serait pas réalisable, mais qu'elle ne fait pas du praticien un être qui a cette propriété, ne pas confondre faire et être ou avoir et être, qu'importe les apparences, c'est ce qui émane du fin fond de notre être qui est vrai, le reste n'est que surcouche.

Combien de personnes ont viré leur cuti ? Cela ne fait que prouver qu'ils s'étaient eux-mêmes illusionnés, que cela ne correspondait pas à leur vraie nature, profonde et essentielle.

 

Je peux toujours en donner l'impression y compris à moi-même, par les efforts consentis et même parvenir à des résultats dans le temps, mais l'habit n'a jamais fait le moine, il faut croire, intimement, à ce que l'on fait, avoir l'esprit tourné vers cet objectif, non en tant que finalité, mais en tant que chemin de vie, en tant que mode d'existence en lui-même. Donc si tout ton être tend vers cette pratique, alors naturellement et spontanément, tu y consacreras ton temps, ton énergie et tes nerfs, ceci sera à ton esprit du matin au soir, cet état d'esprit te collera à la peau comme cette couverture charnelle colle à ton corps, elle te suivra partout, y compris dans tes songes...

 

Par exemple, je me suis intéressé de très près aux mathématiques, de manière assez poussée, j'y ai travaillé dur et longtemps, ça m'intéresse toujours, mais je ne me reconnais pas pour autant comme étant mathématicien, parce que tout mon être n'est pas tourné vers cette activité, j'ai d'autres prérogatives plus urgentes, plus prégnantes, plus impérieuses !

 

 

 

Si ils n'avaient pas été motivés par ce qu'ils faisaient, aucun n'aurait percé, personne ne réussit à contre cœur, ne performe dans un domaine qui ne lui tient pas à cœur, il n'ont fait qu'entretenir et développer la graine germée au préalable, en amont.

On n'a beau arroser des cailloux toute notre vie avec autant d'assiduité que l'on voudra, rien ne poussera, il en va de même avec l'argent, ça ne pousse pas, il faut en avoir d'abord pour le faire fructifier ! Quand on veut détecter un signal on peut essayer de l'amplifier, mais si il n'y en a aucun, on augmente le bruit ou des leurres/artefacts et rien d'autre, il faut donc un vrai signal préexistant pour pouvoir le démultiplier et le mettre au jour, puis l'exploiter.  

Ces quelques traces de départ, sont pourtant l'essentiel, comme les insignifiantes gamètes maternelle et paternelle, que sont l'ovocyte et le spermatozoïde, mais pourtant sans eux dès le départ, aucun de nous ne serait là. C'est eux et eux seuls qui assurent tout ce qui s'ensuit, l'environnement se chargeant du reste.

Ce qui signifie que 100% de travail ne vaut rien si il n'y a rien à exploiter, à faire fructifier, à extraire, à distiller, que me vaut 100 voitures sans carburant ? Que me vaut 99 bœufs de somme qui retournent la terre à tel endroit inlassablement, quand je creuse seul avec mes petites mains frêles un champ providentiel juste à côté ? Peut-on même comparer la découverte ou le talent, avec le travail que l'on fournit pour en faire quelque chose ? Un Ramanujan fournira peu de travail pour un résultat hors du commun, que de grands mathématiciens n'avaient pas vu en s'acharnant dessus. Comment comparer carburant et moteur thermique, puisque l'un ne va pas sans l'autre, et qui peut dire que le premier pèse 1% et l'autre 99%, sur quelle base ? De plus celui qui fabrique les moteurs n'est pas celui nécessairement qui produit du carburant !:

On peut même imaginer que talent et travail soient découplés, et c'est ce qui se produit de plus en plus en science, que celui qui a du talent, ne développe pas lui-même sa découverte, tout le travail se situera après, pour en faire quelque chose pour le plus grand nombre. Ou à l'inverse, que quasiment pas de talent par soi-même avec beaucoup de travail finissent par porter des fruits médiocres collectivement, qu'on pense aux accélérateurs de particules, peu de talents réunis collectivement, énormément de travail par l'homme et la machine, et très peu de résultats probants/novateurs. 

 

 

 

" L'incompréhension ne frappe que celui, abasourdi, qui est encore à mille lieux de la lucidité de cet autre, n'ayant pourtant fait que rapporter ce qui se présente à lui avec la plus nette distinction, la même que celle qui permet de reconnaitre à coup sûr la personne qui nous fait face, abruptement. "

" C'est toujours celui qui nage en plein brouillard qui prendra les plus grands risques à soutenir, avec assurance, qu'il y voit clair et que l'on peut le suivre aveuglément, parce que l'ignorant, son désir d'être entendu sera plus fort que la rigueur de ce qu'il a à dire. "

D. Utilise   ;)

Tu me fais penser à Schopenhauer. Ce que tu racontes est très solide, pratiquement indéniable. Mais en même temps, tu as tort sur toute la ligne ! Pratiquement chaque phrase est erronée, d'un certain point de vue.

Question: l'approche pédagogique que tu prônes sur ce forum ne te met-elle pas dans une position semblable à celui qui arrose des cailloux ?

Autre question: serais-tu un grand cynique caché sous des airs débonnaires ? :hehe:

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 739 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)
Il y a 1 heure, Dompteur de mots a dit :

Tu me fais penser à Schopenhauer. Ce que tu racontes est très solide, pratiquement indéniable. Mais en même temps, tu as tort sur toute la ligne ! Pratiquement chaque phrase est erronée, d'un certain point de vue.

Et bien, ça c'est de l'argumentation ou je ne m'y connais pas ! Bon, je reste quand même sur le bienfait de la première partie, que je prends pour un compliment, mais que je ne t'y reprenne plus, hein !

 

Il y a 1 heure, Dompteur de mots a dit :

Question: l'approche pédagogique que tu prônes sur ce forum ne te met-elle pas dans une position semblable à celui qui arrose des cailloux ?

Ce n'est pourtant pas faute d'avoir dit, que je ne me positionnais pas comme un éducateur d'esprit, juste de m'entretenir avec ceux qui désirent tout comme moi, comprendre. Mais comme je m'exerce à ce " jeu " depuis plusieurs décennies - trois et un peu plus - à présent, j'ai une certaine longueur d'avance, ce qui ne signifie pas que je ne puisse pas chavirer par une pichenette de la part d'un illustre autre inconnu... Ma foi, cela ne s'est pas encore produit, mais je soupçonne sérieusement ma fille de finir par y arriver, à ce rythme là. 

Mais effectivement, si j'étais dans cette démarche j'aurais ce sentiment que tu évoques, non sans malice de ta part cela-dit en passant, raison pour laquelle je ne suis pas dans ce trip, il ne sert à rien de vouloir convaincre quelqu'un qui ne veut pas l'être, qui ne veut pas comprendre, qui ne veut pas se remettre en cause, bref qui ne veut pas tout court, d'où mon sous-titre explicite ! 

 

Je cherche quelque part d'autres " extra-terrestres ", et en même temps je ne cache pas qu'en participant avec les forumeurs en public ou en privé, j'apprends, peut-être pas toujours par le contenu des messages, parfois donc sur qu'il y a de périphérique, de non-dits, d'attitudes, etc..., j'appellerais ça les péri-sujets, mais aussi de temps en temps par le fond même de qui est exposé, je découvre de nouveaux sujets, auxquels je n'avais pas encore eu l'occasion de songer par exemple.

 

Il y a 1 heure, Dompteur de mots a dit :

Autre question: serais-tu un grand cynique caché sous des airs débonnaires ? :hehe:

Je suis tout à la fois, à tour de rôle, un méta-philosophe en quelque sorte ( ça te rappelle quelque chose ? ) ! :o°

Et quand on me prend par un bout, je répond par un autre, la philosophie est une harpe qui peut faire résonner plusieurs cordes, en déphasage ou à l'unisson, et quitte à choisir... autant tout prendre, non ? 

 

Et comme je le disais à un ami commun, il n'y a pas si longtemps, il n'est pas impossible, après m'être émancipé des lectures de philosophes, que j'en vienne à m'affranchir de la philosophie elle-même d'après quelques indices fugaces qui se présentent à moi de temps à autres, ou alors, ce n'est pas encore extrêmement limpide, que l'acte même de philosopher se fasse en temps réel, et non en décalage à tête reposée comme cela arrive systématiquement pour les philosophes estampillés comme tels, autrement dit que je fusionne complètement avec cette " discipline ", ou que j'embrasse sans retenue l'état d'esprit dont je te serine, qu'il soit moi à chaque instant de mon existence, à chaque seconde qui passe, en clair qu'il n'y ait plus qu'un seul moi...

 

Ça t'a plu ?

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 739 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)
Il y a 3 heures, landbourg a dit :

Cependant au sujet de la "castagne"  et des penseurs vite dépassés par leurs héritiers, non ce travail n'est pas vain. Il signal que toute philosophie repose sur un apriori métaphysique et donc idéologique. Que ce soit dans le mouvement réel de la pensée ou en lecteur de l'histoire des idées., il faut parfois prendre des "coups" 'pour avancer.Il ne s'agit évidemment pas d'un besoin de souffrance maladif.

Tout ceci je peux l'entendre, et je crois que nous nous entendons là-dessus.

 

Il y a 3 heures, landbourg a dit :

Ma pensée  , du moins pour le moment, à donc  une compréhension dialectique de l'évolution. Tiens un sujet qui peut-être intéressant pour les groupes spécialisés proposés?

Je suppose que cela renvoie à ce que tu viens de dire, la notion de dialectique - les deux faces d'une même pièce - pour la progression de la connaissance, l'erreur, puis la découverte de celle-ci et sa rectification. Et l'évolution serait donc ce mouvement qui nous fait passer à un savoir " moins pire ". 

Néanmoins, est-il nécessaire de se tromper pour apprendre ou progresser ? J'en doute. Si nous nous trompons, autant tirer avantage de cet échec, de le rentabiliser, de l'optimiser, d'en faire quelque chose, mais ce n'est pas une voie inévitable, on peut faire bien tout de suite, réfléchir et anticiper pour ne point se tromper, il faut aussi savoir écouter les dissonances qui résonnent en nous ( notre intuition ), ce qui est souvent le signe que quelque chose cloche, tous nos " sens " doivent être en éveil, tout mon être doit donner son aval, aucune incohérence interne ou externe, présente ou passée, ne doit venir troubler mes pensées, et là peut-être je devrais éviter l'ânerie...

Je dirais donc qu'il faut être totalement consistant entre ses pensées, ses dires et ses actes, passés, présents et futurs et la réalité, ce n'est pas une mince affaire, mais c'est le prix minimum à payer pour prendre la bonne direction !  

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 76ans Posté(e)
Blaquière Membre 18 869 messages
Maitre des forums‚ 76ans‚
Posté(e)
il y a 1 minute, Blaquière a dit :

Je crois que la plupart du temps il suffit de s'y mettre et ça vient...

Enfin "quelque chose" vient !

Et cette chose sera considérée comme d'autant plus importante qu'elle va dans le sens général.

C'est ça le pire !

Si c'est complètement à côté de la plaque : Zéro !

Si l'on y réfléchit,  ne peut être considéré comme la plus importante création que... la moins créative !

La plus créative, la "vraie grande création", nécessairement tout le monde y passe à côté ! Elle n'est pas visible.

 

Modifié par Blaquière
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Posté(e)
Dompteur de mots Membre 1 841 messages
Forumeur activiste‚
Posté(e)
Le ‎2017‎-‎11‎-‎25 à 04:35, Blaquière a dit :

Et je relis le fait qu'ils n'ont pas eu d'enfant par l'impossibilité qu'ils ont eu de s'identifier à leur père, à un père.

S'il fallait généraliser (attention danger !) :  est-ce que les raisons invoqués par tous ceux qui ne veulent pas avoir d'enfant ne seraient-elles pas de fausses raisons, la majeure et plus importante étant de mauvaises relations (antiques et refoulées) avec leurs pères ?

La psychanalyse semble indiquer que les homosexuels ne se sont pas identifiés à leur père. Or, comme c'est le cas ultime de la non-procréation, cela tend à aller dans le sens de ce que tu dis.

Serait-ce la raison de la suspicion que beaucoup de gens portent à l'endroit de ceux qui justifient leur choix de ne pas avoir d'enfants ? Parce qu'ils tentent de faire passer ce choix comme étant vertueux alors qu'il ne découlerait finalement qu'une d'une nécessité psychique ? C'est très difficile de sauter aux conclusions, parce qu'on peut imaginer beaucoup de cas différents. Combien d'enfants sont par exemple engendrés par pur esprit de convention, parce qu'"il est dans l'ordre des choses de faire des bébés" ?

Et puis même si les raisons invoquées par les gens qui choisissent de ne pas faire d'enfants masquent une certaine réalité psychique, ne pouvons-nous pas voir dans la recherche de ces raisons un mouvement d'affirmation de la tendance naturelle dont ces gens sont porteurs, à l'encontre de la convention qui voudrait les faire procréer ? Les parents incompétents que tout un chacun dénoncent ne sont-ils pas précisément des gens qui procréent par convention ?

  • Like 1
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 76ans Posté(e)
Blaquière Membre 18 869 messages
Maitre des forums‚ 76ans‚
Posté(e)
il y a 3 minutes, Dompteur de mots a dit :

La psychanalyse semble indiquer que les homosexuels ne se sont pas identifiés à leur père. Or, comme c'est le cas ultime de la non-procréation, cela tend à aller dans le sens de ce que tu dis.

Serait-ce la raison de la suspicion que beaucoup de gens portent à l'endroit de ceux qui justifient leur choix de ne pas avoir d'enfants ? Parce qu'ils tentent de faire passer ce choix comme étant vertueux alors qu'il ne découlerait finalement qu'une d'une nécessité psychique ? C'est très difficile de sauter aux conclusions, parce qu'on peut imaginer beaucoup de cas différents. Combien d'enfants sont par exemple engendrés par pur esprit de convention, parce qu'"il est dans l'ordre des choses de faire des bébés" ?

Et puis même si les raisons invoquées par les gens qui choisissent de ne pas faire d'enfants masquent une certaine réalité psychique, ne pouvons-nous pas voir dans la recherche de ces raisons un mouvement d'affirmation de la tendance naturelle dont ces gens sont porteurs, à l'encontre de la convention qui voudrait les faire procréer ? Les parents incompétents que tout un chacun dénoncent ne sont-ils pas précisément des gens qui procréent par convention ?

Tu m'as bien compris ! Je n'affirme pas ça dur comme fer mais c'est un éventualité à considérer. Des raisons (vertueuses) peuvent masquer une certaine réalité psychique ; et puis il y a la sublimation... l'intérêt pour chacun c'est de se poser le problème. Si ça conduit à écrire des poèmes ou à faire de la philosophie, ça peut aller ! Mais si ça conduit à mettre le monde à feu et à sang, c'est un autre affaire... Je vais chercher le truc sur Hitler et je te l'envoie.

("Je relie" avec un "e", avec un "s" ça ne dit plus la même chose !)

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 57ans Posté(e)
landbourg Membre 2 074 messages
Forumeur expérimenté‚ 57ans‚
Posté(e)
Le 26/11/2017 à 19:53, deja-utilise a dit :

Néanmoins, est-il nécessaire de se tromper pour apprendre ou progresser ? J'en doute. Si nous nous trompons, autant tirer avantage de cet échec, de le rentabiliser, de l'optimiser, d'en faire quelque chose, mais ce n'est pas une voie inévitable, on peut faire bien tout de suite, réfléchir et anticiper pour ne point se tromper, il faut aussi savoir écouter les dissonances qui résonnent en nous ( notre intuition ), ce qui est souvent le signe que quelque chose cloche, tous nos " sens " doivent être en éveil, tout mon être doit donner son aval, aucune incohérence interne ou externe, présente ou passée, ne doit venir troubler mes pensées, et là peut-être je devrais éviter l'ânerie...

Bonsoir ou bonjour. 

L'erreur et le seul effet visible de la vérité.... 
C'est par l'erreur que l'on accède à une connaissance indirecte de ce que peut ( pourrait) être la vérité. Les faces d'une même médaille. Oui. Vouloir éviter l'erreur ? cela est- il même possible ? Je crois profondément que nous sommes toujours à côté de l'évidence. Oui je suis un croyant. Et j'analyse notre situation de ce point de vue. Cela ne veut pas dire que je considère la réalité humaine comme une sorte de "sous réalité" . Ici nous parlons de vérité philosophique. Ma réponse et mon commentaire sont à lire dans ce seul domaine, qui nous préoccupe. La raison est un chemin qui mène à une rationalité qui transcende notre réalité lorsqu'elle est pensée jusqu'au bout. Je n'y suis pas, c'est mon intuition quand toute ma conscience est en éveil. Je ne sais pas si cela est très clair, il y a quelque temps que je ne m'efforce plus à traduire cette conviction en mot. Pas par rigueur mais plutôt par désir d'oisiveté. 
 

 

Le 26/11/2017 à 19:53, deja-utilise a dit :

Je dirais donc qu'il faut être totalement consistant entre ses pensées, ses dires et ses actes, passés, présents et futurs et la réalité, ce n'est pas une mince affaire, mais c'est le prix minimum à payer pour prendre la bonne direction !  

Je suis tout à fait d'accord avec cela. 

... Tout cela n'a plus de rapport avec le sujet de ce fil, j'espère pouvoir développer cela ailleurs si l'occasion m'en est donné. 

Modifié par landbourg
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Annonces
Maintenant

Rejoindre la conversation

Vous pouvez publier maintenant et vous inscrire plus tard. Si vous avez un compte, connectez-vous maintenant pour publier avec votre compte.

Invité
Répondre à ce sujet…

×   Collé en tant que texte enrichi.   Coller en tant que texte brut à la place

  Seulement 75 émoticônes maximum sont autorisées.

×   Votre lien a été automatiquement intégré.   Afficher plutôt comme un lien

×   Votre contenu précédent a été rétabli.   Vider l’éditeur

×   Vous ne pouvez pas directement coller des images. Envoyez-les depuis votre ordinateur ou insérez-les depuis une URL.

Chargement

×