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deja-utilise

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Membre, 41ans Posté(e)
Erneste Membre 980 messages
Forumeur activiste‚ 41ans‚
Posté(e)
Le 25/10/2017 à 14:23, deja-utilise a dit :

Non (re)connaitre un but existentiel, mais celui que sa nature propre incline à alimenter, pour sa propre existence.

Mouais, même comme ça je serais incapable de le dire, faut croire que je n'ai absolument aucun but dans la vie... C'est bien de parler avec toi, on arrive à de supers constats. :)

Citation

 

Sérieusement, oui !

Je vois bien que les gens font des choses, comme les animaux en font d'autres, mais j'ai du mal à cerner leurs motivations profondes.

 

Je sais pas, essaie de remplacer le "ils" par un "nous" ou "on", au choix, tu y verras peut-être plus clair. Pourquoi voudrais-tu qu'il y ait une différence ?

Citation

 

Ah, il faudrait sans doute que tu me donnes précisément où ?

De prime abord je ne vois pas d'antinomie, il y a des " protocoles " à la bienséance, des attitudes expectées, mais s'y rajoute des petits surplus, des finesses, des raffinements, qui dépassent les règles d'usage.

 

C'était sur le topic qui cherchait à savoir si la connaissance isole, un truc dans le style, je sais plus le titre exact.

Je te disais que tu devais toi aussi accorder une certaine importance à la manière dont tu t'habilles ainsi qu'à celle dont les autres s'habillent et tu disais que c'était uniquement par politesse alors reste à savoir où l'on doit placer la limite entre le bien et le trop... C'est pas si évident il me semble...

Citation

Parce qu'il faut pousser le raisonnement jusqu'au bout, prenons le rouge à lèvre, qui a été en partie historiquement une cause de la chasse à la baleine, ou encore plus proche de nous, toute la cosmétique qui pour être mis sur le marché doit faire ses preuves d'innocuité, sur ?  Les animaux ! Emprisonnés et utilisés comme cobayes.

On a bien essayé les expériences sur des prisonniers - humains - mas faut bien constater que c'est plutôt mal passé. :sleep:

Citation

Et le saumon que l'on mange à Noël ?

C'est bien meilleur le foie gras. :dev:

Citation

Le cul-terreux qui vit " simplement " en ayant pour seules passions la pêche, la chasse et/ou son 4x4/pick-up dernier cri, il va lui de son côté sublimer à sa manière sa vie, dans une atrocité perpétrée contre la nature pour son seul plaisir, ou envers l'environnement à l'usage de son véhicule ou pour sa construction, y compris les infrastructures impliquées pour cela.

Je ne considère pas vraiment la chasse et la pêche comme des atrocités perpétrées contre la nature...

Enfin, tout ceci pour dire que, si l'on y regarde bien, de plus en plus de gens cherchent à consommer de manière plus responsable: que ce soit consommer bio, local, éthique, pas testé sur les animaux, sans huile de palme, animaux élevés en plein air...  Ce sont des choses qui fonctionnent plutôt bien. Pareil pour les énergies propres, voitures électriques... Ils me semble que les gens ne sont pas non plus totalement inconscients et recherchent un certain équilibre.

Citation

 

Je pense au contraire que si il y a une constance à travers les humanités, c'est bien la recherche ou la quête du beau, en plus de la fuite/le déni de la mort. Quelle que soit la forme que prend cette magnification, que ce soit par l'écriture/littérature, l'art des artistes, l'art culinaire, le septième art, la musique, la danse, son comportement, son apparence, ses activités, son habitation, son jardin, ses loisirs, ses passions, etc... Partout l'humain porte l'empreinte du beau, de la beauté et de sa mis en exergue.

Mon " sujet " n'est pas nécessairement péjoratif, cela dit en passant. L'amour est une forme de sublimation également, l'esthétique l'emblème le plus pur ou patent, mais pas exclusif.

 

Dans ce cas, ok. Faut quand même dire qu'à la base il était franchement négatif. 

Citation

Oui, mais pourquoi tant démultiplier les apparences, au point de rendre fade, sans intérêt, ce qui ne l'est pas ?

J'ai pas franchement l'impression qu'on rende fade et sans intérêt ce qui ne l'est pas... ?

Quoi par exemple ?

Citation

 N'est-ce pas là aussi une cause des échecs en couple, après avoir fait miroité je-ne-sais-trop-quoi d'un partenaire vers l'autre, lorsque la lucidité ou le faux-semblant cèdent la place à la simple expression de la réalité, on tombe des nues, c'est la déception, le mirage s'évanouit, la magie s'estompe, non ?

Ben forcément et heureusement. On ne pourrait pas rester indéfiniment dans cette première phase, on ferait n'importe quoi, hein ? :D

Mais je ne considère pas franchement ce phénomène comme une déception. On apprend à vraiment connaître l'autre, on arrive à une certaine stabilité dans la relation et un niveau de confiance bien plus élevé, c'est plutôt positif.

Citation

Réfléchir sur quelle base, celle que l'on nous a inoculée, à un moment ou à un autre de notre existence.

On ne vit pas non plus en Corée du Nord, hein, les bases sur lesquelles se meut notre réflexion sont plutôt nombreuses et variées...

 

Citation

Crois-tu que les gamins embarqués très top dans le jihadisme, aient un quelconque recul une fois proche d'être adulte ? Et bien, d'une manière moins mortifère, il en va de même pour nous, nous sommes formatés, et nous ne nous en rendons plus compte, ça parait tellement naturel et normal, que l'on ne remet pas en cause quoi que ce soit !

Alors comment se fait-il que les sociétés évoluent ?

Citation

 

Un choix apparent seulement, n'est pas un choix.

Pour qu'il y ait un choix, il faudrait pouvoir le faire en dehors de nous-même, objectivement, sans tenir compte de notre propre personne. Et le seule façon pragmatique de le faire, c'est de s'appuyer sur des éléments extérieurs à nous même, c'est à dire de s'en remettre non à nos goûts ou préférences, mais à ce qui appartient aux " objets ", aux lois de la nature, et comme ces derniers sont rarement reconnus ou connus, on cède à la facilité, on fait confiance, on se réfère à quelqu'un, à une expérience, à une information mémorisée, à ce qui fait autorité, etc...

Et puis, soyons réaliste, chaque chose est connectée avec beaucoup d'autres, qui elles-mêmes le sont tout autant, ainsi de suite, si on voulait faire un choix raisonnable, il faudrait inclure toutes ces connexions, et toutes nos dimensions morales, spirituelles, cognitives, inconscientes, affectives, etc... Un noeud gordien.

 

Non, mais je crois que tu vas trop loin, même si on ne choisit pas de manière parfaitement objective, on peut quand même faire des choix. Faut pas être à ce point absolutiste...

  • Citation

    Oui et donc dans l'ignorance quasi totale des répercussions ou implications de ces choix, sur le plan individuel, collectif, sociétal, écologique, moral, environnemental, etc... Comme on l'a toujours fait, vivre sans se préoccuper de ce que nous faisons, alors que nos moyens et la population humaine pèsent lourds sur la planète, comme jamais auparavant.

    Nous sommes quand même de plus en plus informés et comme je le disais plus haut il me semble que les gens cherchent de plus en plus à vivre de manière "correcte".

    Citation

    Ce temps-là est révolu... il le faut.

    Il le faut, carrément ?

    Et sinon ? :D

     

    Citation

    Pourtant la magnificence peut se produire dans la simplicité des sentiments sincères ! Des choses immatérielles, et finalement la seule nourriture dont nous avons le plus besoin, mais dont nous manquons cruellement, et que essayons de compenser plus que la maladroitement dans des artifices coupables. 

    On va finir sur ces belles paroles, c'est plutôt positif, je préfère.

    Mais, puisque tu t'interrogeais plus haut à ce sujet, tu ne penses pas que les gens en ont conscience et cherchent ça aussi (en plus d'un Iphone et d'une Rolex, il va sans dire) ?

    Tu ne crois pas qu'il y a une toute autre réalité derrière les apparences que tu dénonces ? Quelque part l'un n'empêche pas l'autre, faut creuser un peu peut-être et tu verrais que les gens sont aussi tout autre chose que ce que tu décris ? Tu as une vision extrêmement négative des gens, je n'y adhère pas vraiment.

     

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Membre, 63ans Posté(e)
Gattaca Membre 1 750 messages
Forumeur en herbe ‚ 63ans‚
Posté(e)

C'est l'humanisme séculier du XVI siècle et la pensée athée en découlant qui a vu croître l'idée que nous devons rejeter notre statut de créature  divine pour procéder à notre autodivinisation. Notre aspiration à la maitrise totale du monde passe par une saturation technologique qui concrétisera notre rêve de divinisation via transhumanisme et avènement de l'intelligence artificielle. Nous sommes tous les fils de Prométhée.

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 727 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)
Le 31/10/2017 à 10:39, Erneste a dit :

Mouais, même comme ça je serais incapable de le dire, faut croire que je n'ai absolument aucun but dans la vie... C'est bien de parler avec toi, on arrive à de supers constats. :)

Bon allez, je vais prendre ça pour un compliment.

 

Citation

Je sais pas, essaie de remplacer le "ils" par un "nous" ou "on", au choix, tu y verras peut-être plus clair. Pourquoi voudrais-tu qu'il y ait une différence ?

Non, ça marche pas, parce que nombre d'entre nous pensent que nous avons d'autres activités, d'autres préoccupation ou d'autres prérogatives sans doute supérieures ou plus nobles, j'en sais rien !

 

Citation

C'était sur le topic qui cherchait à savoir si la connaissance isole, un truc dans le style, je sais plus le titre exact.

Je te disais que tu devais toi aussi accorder une certaine importance à la manière dont tu t'habilles ainsi qu'à celle dont les autres s'habillent et tu disais que c'était uniquement par politesse alors reste à savoir où l'on doit placer la limite entre le bien et le trop... C'est pas si évident il me semble...

Oui bien sûr, l'habit n'est pas anodin, et je ne suis pas exempt des travers que je soulève non plus, je ne suis pas blanc comme neige si c'est ce que tu veux me faire dire, oui j'ai aussi mangé du fruit défendu ;)

Toutefois, pour illustrer différemment ce que je dis dans ce Topic, c'est que les femmes magnifient essentiellement les parties visibles de leur corps, le visage par le maquillage ou la chirurgie, et les mains, ce qui se donne à voir donc, ce qui est ostensible.

Et bien chacun à son niveau procède ainsi, rendre beau ou plus beau tout ou partie de ce que nous avons ou faisons, ce peut-être quelque chose d'immatériel, comme soigner, parfaire l'éducation de notre enfant, ou matériel comme aménager son intérieur en nid douillé.

 

Citation

On a bien essayé les expériences sur des prisonniers - humains - mas faut bien constater que c'est plutôt mal passé. :sleep:

Je propose de le faire sur ceux justement qui veulent s'en servir, ce qui parait plus logique, le risque leur incombe également, que ce soit le fabricant ou une cohorte d'utilisateurs volontaires ou rémunérés. Il me semble que ça existe pour l'innocuité de médicaments.

Je veux me distinguer des autres en m'injectant de l'encre noire dans le globe oculaire, très bien, j'en prends le risque, ça me parait tout à fait normal, il n'y a pas lieu de porter atteinte à la dignité animal pour des bêtises pareils. 

 

Qu'est-ce qui s'est mal passé ? C'est de l'humour c'est ça ? A cause du rouge à lèvre ? Il doit bien exister des prisons pour femmes, du moment qu'elles sont d'accord, pourquoi pas.

 

Citation

C'est bien meilleur le foie gras. :dev:

Oui c'est vrai que c'est bon, mais quand on songe à la pratique de gavage, ça coupe l'appétit ou ça laisse un goût amer en bouche. Arrives-tu à imaginer que l'on prenne ton petit et qu'on le gave pour le faire rôtir ou lui extirper son foie, de l'élever dans le seul but de satisfaire les papilles d'un ogre par exemple ?

 

Citation

Je ne considère pas vraiment la chasse et la pêche comme des atrocités perpétrées contre la nature...

Tout ce qui n'émane pas d'une nécessité impérieuse ou de l'accident, est donc du ressort de la barbarie !

 

Citation

Enfin, tout ceci pour dire que, si l'on y regarde bien, de plus en plus de gens cherchent à consommer de manière plus responsable: que ce soit consommer bio, local, éthique, pas testé sur les animaux, sans huile de palme, animaux élevés en plein air...  Ce sont des choses qui fonctionnent plutôt bien. Pareil pour les énergies propres, voitures électriques... Ils me semble que les gens ne sont pas non plus totalement inconscients et recherchent un certain équilibre.

Bien sûr, mais ils le font pour eux-mêmes, par pour la nature ou les animaux en général.

Ce qui est même " marrant " sociologiquement, c'est que ce sont les gens les plus instruits qui se préoccupent le plus du bien être animal, quand les moins éduqués ne voient que leur porte-monnaie. Si cette tendance se confirme, peut-être qu'un jour, on ne regardera plus notre intérêt en premier avant d'agir, mais celui sur quoi on agit !

 

Citation

J'ai pas franchement l'impression qu'on rende fade et sans intérêt ce qui ne l'est pas... ?

Si du matin au soir je ne vois affichées que des voitures neuves plus belles les unes que les autres, forcément quand je regarde la gimbarde que j'ai, je ne peux être que déçu ou insatisfait.

De même, la femme qui te plait maquillée, pouponnée, n'est plus la même au levée du lit, ou ton homme en costard, rasé avec le " senti-bon " qui va bien, ne plus être aussi seyant quand il ne s'est pas lavé pendant trois jours de " bûcheronage " habillé en guenilles la tête en vrac. Nous avons des expectatives qui font référence à ce qui est généralisé ou normé.  

 

 

Citation

 

Ben forcément et heureusement. On ne pourrait pas rester indéfiniment dans cette première phase, on ferait n'importe quoi, hein ? :D

Pourquoi ne pas être authentique/sincère de suite, pour éviter la déception plus tard, tromper même gentiment l'autre ?

Personnellement quand j'aime une chose, c'est pour la vie, donc si l'appréciation disparait c'est que cette chose n'est plus ce qu'elle était, c'est pourtant ultra-simple comme fonctionnement. Mais oui, tout le monde ne fonctionne pas ainsi je présume...

 

Citation

Mais je ne considère pas franchement ce phénomène comme une déception. On apprend à vraiment connaître l'autre, on arrive à une certaine stabilité dans la relation et un niveau de confiance bien plus élevé, c'est plutôt positif.

Moi si, j'ai le sentiment d'être trompé sur la " marchandise ", ce qui m'a plu n'est pas en définitive, on peut toujours se raccrocher aux branches, mais bon, je trouve ça injuste, malhonnête.

Je compare ça à un tableau blanc immaculé, le début de la rencontre, puis arrive une constellation de tâches noires, qui finissent par prendre le pas sur le blanc, gâchant donc l'état initial, la pureté, le beau, le goût que l'on en avait au départ.

Ceux qui n'aiment pas le train-train sont peut-être gâtés de la sorte, mais personnellement ça me révulse, du bon vin qui tourne vinaigre en quelqu sorte. 

 

Citation

On ne vit pas non plus en Corée du Nord, hein, les bases sur lesquelles se meut notre réflexion sont plutôt nombreuses et variées...

 

Ce n'est pas un problème de liberté, faire n'importe quoi n'est pas une question de degré de liberté, on peut bien agir sous la contrainte et mal agir avec un choix exubérant.

Savoir et pourquoi on fait ce que l'on fait, et le faire en parfaite connaissance de causes, en son " âme " et conscience, sont plus importants que la variété de nos actions possibles. Aujourd'hui on peut modifier génétiquement un embryon, mais devons-nous le faire ? Pour qu'il ait les yeux bleus, qu'il soit plus intelligent dans un second temps ? Y a t-il une limite à notre besoin de perfectionnement ?

 

Citation

Alors comment se fait-il que les sociétés évoluent ?

Soif de dominer, de maitriser, d'exprimer nos désirs, nos pulsions, etc... !

 

Citation

Non, mais je crois que tu vas trop loin, même si on ne choisit pas de manière parfaitement objective, on peut quand même faire des choix. Faut pas être à ce point absolutiste...

Bien sûr, mais qu'appelles-tu faire un choix, ne choisir que ce qui se présente à toi ? Qui fait la pluie et le beau temps, l'offre ou la demande ? N'est-ce pas la proposition qui dicte ce vers quoi on peut opter ? Avant l'avènement des smartphones, personne n'en avait l'utilité, ou le besoin, on vivait sans, peut-être même mieux que maintenant, qu'il faut toujours être pendu dessus, répondre à la vitesse de la lumière, d'être toujours dans l'activité, au courant de tout, pouvoir tout faire du bout du doigt, sans cesse déranger par cet intrus, etc... Toutes ces façons de faire ne sont pas des choix de notre part, mais le résultat d'un mouvent que l'on suit comme des moutons de Panurge. Pareil pour la bouffe, on ne mange que ce que l'on nous propose, on travaille que dans un métier qui existe, on doit travailler parce que la société est ainsi faite pour pouvoir ne serait-ce que vivre, etc...

 

Ce ne sont pas des choix, mais une trame de fond dans laquelle on évolue, au même titre que le train va de telle gare à telle autre en passant par des voies ferrées précises, il ne peut rien faire d'autre que suivre les chemins et les destinations en place.

 

Citation
  • Nous sommes quand même de plus en plus informés et comme je le disais plus haut il me semble que les gens cherchent de plus en plus à vivre de manière "correcte"

Par rapport à quelle référence ? Celle dans laquelle ils s'inscrivent toujours ! Ce choix n'est pas éclairé, il n'est que le reflet de notre société, qui pourrait être autre, nous ne faisons que nous adaptés, comme notre corps le fait lorsqu'il fait chaud ou froid, il est coincé avec les possibilités qui sont les siennes.

On vit dans plus de confort, dans des cages dorées, sans doute plus enviables que de souffrir et mourir jeune, mais nous avons encore des chaines, dans une forme d'avilissement plus pernicieuse qu'avant, car invisible à notre regard. Pourtant le travail via le salaire pour la subsistance est une nouvelle forme d'esclavagisme !

 

Citation

 

Il le faut, carrément ?

Et sinon ? :D

 

On va finir sur ces belles paroles, c'est plutôt positif, je préfère.

Mais, puisque tu t'interrogeais plus haut à ce sujet, tu ne penses pas que les gens en ont conscience et cherchent ça aussi (en plus d'un Iphone et d'une Rolex, il va sans dire) ?

Tu ne crois pas qu'il y a une toute autre réalité derrière les apparences que tu dénonces ? Quelque part l'un n'empêche pas l'autre, faut creuser un peu peut-être et tu verrais que les gens sont aussi tout autre chose que ce que tu décris ? Tu as une vision extrêmement négative des gens, je n'y adhère pas vraiment.

 

 

Ah là l'affichage merdouille complètement, je ne sais pas à quoi tu réponds.

 

J'ai une vision négative de l'humanité, à laquelle j'appartiens, ce n'est pas nouveau non plus, hein !

Mais que veut-on au juste ? Passer le temps de présence ici-bas, à s'amuser, à se divertir, à s'occuper le cerveau, prendre du plaisir, atteindre le bonheur consensuel ou à la mode de notre temps, s'illusionner dans ce que les autres pensent de nous, vivre par procuration dans un monde virtuel ? N'être qu'un être vivant parmi tant d'autres sur cette planète dans le même cas de figure, complètement paumé, hagard, et je ne pense pas qu'aux humains, ne devons-nous pas en revenir à ce simple constat, une vie est aussi précieuse qu'une autre vie, et cela devrait conditionner toutes nos actions, individuelle, sociétale, étatique, de l'humanité...

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Le 21/10/2017 à 16:54, deja-utilise a dit :

Il est notable que l'être humain dans sa constitution cherche sans cesse à accroitre, à améliorer, à pousser toujours plus loin les choses dont il s'occupe ou qui le concernent, dans un sens positif comme négatif.

 

 

Aujourd'hui, nous allons voir quelques unes de ces " magnifications ".

 

- Ce sera comportemental, comme avec les habits, il est clair que l'humain ne se contente pas d'habits fonctionnels, il leurs donne une dimension qui dépasse l'utilitaire, il souhaite être mis en valeur au travers de sa présentation vestimentaire, des tenues toujours plus choquantes, attirantes, " sexy " ou exhibitionnistes, donnant le change a contrario à la simplicité, voire même à la nudité, qui pour le coup deviendra bien fade.

 

- Dans ses désirs, par exemple, le toujours plus de sensation, on pousse le bouchon toujours un peu plus loin, il suffit de voir l'agrandissement exponentiel qu'aura connu la course à pied ces derniers temps, il ne suffit plus de faire une performance sur un marathon, il faut aussi faire des trails, des courses de plus en plus extrêmes en distance, en difficulté, poussant à ridiculiser celui ou celle qui ne ferait qu'une simple course d'endurance classique par comparaison, ou toute autre activité sportive plus académique.  

 

- Les habitudes de vie en société n'échappent pas au constat, prenons l'exemple du parfum, non contentes de leur odeur corporelle naturelle, les personnes décuplent les sensations olfactives, rendant par conséquence désuète et sans saveur une personne non parfumée.

 

- La gastronomie est une autre activité sublimée, ou la référence est poussée aussi loin que possible, oubliant du même coup la barbare cruauté envers les animaux, l'élevage dans le seul but de ravir nos papilles et pas seulement à des fins nourricières, la monstruosité travestie en plaisir culinaire. 

 

- La publicité qui nous vante des produits plus incroyables les uns que les autres, mis en valeur dans des situations faisant rêver, par des individus beaux, rendus parfaits par des artefacts informatiques, baignant dans le bonheur, l'opulence et respirant la santé, bien loin de la monotone ou fade réalité.

 

 

 

Comment se sentir bien dans sa peau, en paix dans son " âme ", quand tant de choses nous oppressent pour plagier Balavoine, lorsque l'on porte son regard sur ce phénomène de magnifier tout et n'importe quoi, dans la perspective d'avoir/de produire toujours plus de sensation à l'instant T, sans se soucier de l'effet psychologique sur du moyen ou long terme, autrement dit, sans se préoccuper le moins du monde du revers de la médaille, et des implications lourdes de sens ou de ses conséquences dans notre vision du monde, à ce point artificialisée ou virtualisée, en fin de compte proche du mirage, de l'égarement, d'une fuite en avant ?

 

Il ne faut pas parler de magnification a propos des choses triviales ( plutot de désir de possession basique ), la magnification il faut la réserver a tout ce qui concerne le spirituel.

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Membre, 41ans Posté(e)
Erneste Membre 980 messages
Forumeur activiste‚ 41ans‚
Posté(e)
Le 11/11/2017 à 12:56, deja-utilise a dit :

 

Non, ça marche pas, parce que nombre d'entre nous pensent que nous avons d'autres activités, d'autres préoccupation ou d'autres prérogatives sans doute supérieures ou plus nobles, j'en sais rien !

 

C'est qui nous et c'est qui l'autre nous puisqu'il semble y avoir une différence, c'est compliqué. :gurp:

Mais bon, de ce que j'en comprend, on peut quand même dire qu'il est tout à fait possible d'avoir une Rolex et en même temps des aspirations plus "nobles", non ?

Citation

Je propose de le faire sur ceux justement qui veulent s'en servir, ce qui parait plus logique, le risque leur incombe également, que ce soit le fabricant ou une cohorte d'utilisateurs volontaires ou rémunérés. Il me semble que ça existe pour l'innocuité de médicaments.

Donc, si ton enfant était malade et qu'on veut lui donner un médicament qui n'a jamais été testé sur rien ni personne, tu n'y verrais aucun problème ? le risque lui incombe ? L'avait qu'à pas être malade, le con !

Parce que bon, dans le fond, c'est un peu la même chose, en plus qu'il y a des produits cosmétiques qui sont utilisés comme soins ou en prévention, c'est compliqué de fixer une limite.

Citation

Qu'est-ce qui s'est mal passé ? C'est de l'humour c'est ça ? A cause du rouge à lèvre ? Il doit bien exister des prisons pour femmes, du moment qu'elles sont d'accord, pourquoi pas.

Laisse tomber, c'était mal, je recommencerai plus.

 

Citation

Tout ce qui n'émane pas d'une nécessité impérieuse ou de l'accident, est donc du ressort de la barbarie !

Ben pourtant la chasse reste nécessaire pour préserver les cultures et forêts...

Et puis franchement, je trouve bien plus respectable de tuer l'animal qu'on va manger plutôt que d'aller acheter de la viande au supermarché, en un sens ça donne bien plus conscience des choses.

Citation

Bien sûr, mais ils le font pour eux-mêmes, par pour la nature ou les animaux en général.

Qu'est-ce qui te fait dire ça ?

Hormis le fait qu'on agisse toujours pour soi-même parce que compliqué de faire autrement...

Citation

Ce qui est même " marrant " sociologiquement, c'est que ce sont les gens les plus instruits qui se préoccupent le plus du bien être animal, quand les moins éduqués ne voient que leur porte-monnaie. Si cette tendance se confirme, peut-être qu'un jour, on ne regardera plus notre intérêt en premier avant d'agir, mais celui sur quoi on agit !

Y a pas grand chose de marrant là-dedans, généralement les gens plus instruits ont plus de moyens que les autres. Quand t'en es rendu à devoir faire toutes tes courses dans des hard discounts pour nourrir ta famille, j'imagine que le bien-être animal n'est pas ta préoccupation principale...

Citation

 

Si du matin au soir je ne vois affichées que des voitures neuves plus belles les unes que les autres, forcément quand je regarde la gimbarde que j'ai, je ne peux être que déçu ou insatisfait.

De même, la femme qui te plait maquillée, pouponnée, n'est plus la même au levée du lit, ou ton homme en costard, rasé avec le " senti-bon " qui va bien, ne plus être aussi seyant quand il ne s'est pas lavé pendant trois jours de " bûcheronage " habillé en guenilles la tête en vrac. Nous avons des expectatives qui font référence à ce qui est généralisé ou normé.  

 

C'est pas une obligation ou un automatisme, non. On peut très bien se satisfaire, voire même donner plus de valeur, à ce que l'on a même si le voisin a quelque chose de plus valorisé socialement (je sens bien que cette phrase est bizarre, j'arrive pas à la tourner autrement, tant pis).

 

Citation

Pourquoi ne pas être authentique/sincère de suite, pour éviter la déception plus tard, tromper même gentiment l'autre ?

Je ne pense pas que ce soit une question d’authenticité/sincérité.

C'est un peu comme si tu donnai de la drogue à quelqu'un (je sais, la drogue c'est mal, bouh !) et que tu lui demandais d'être authentique, il le sera dans l'état dans lequel il est, ensuite, quand il aura reposé ses pieds sur terre, il sera toujours authentique, sauf qu'il y aura changement, alors t'auras l'impression qu'il t'aura trompé mais en fait non, tu comprends ? T'avais qu'à pas lui filer de la drogue et voilà tout. 

Citation

Personnellement quand j'aime une chose, c'est pour la vie, donc si l'appréciation disparait c'est que cette chose n'est plus ce qu'elle était, c'est pourtant ultra-simple comme fonctionnement. Mais oui, tout le monde ne fonctionne pas ainsi je présume...

Effectivement, en général les gens évoluent... :D

Citation

Moi si, j'ai le sentiment d'être trompé sur la " marchandise ", ce qui m'a plu n'est pas en définitive, on peut toujours se raccrocher aux branches, mais bon, je trouve ça injuste, malhonnête.

On peut aussi accepter l'autre tel qu'il est plutôt que de vouloir qu'il colle à notre vision de ce qu'on s'était imaginé qu'il était. J’appelle pas ça se raccrocher aux branches...

Citation

Je compare ça à un tableau blanc immaculé, le début de la rencontre, puis arrive une constellation de tâches noires, qui finissent par prendre le pas sur le blanc, gâchant donc l'état initial, la pureté, le beau, le goût que l'on en avait au départ.

 

 

Ben, si à la base tu vois un tableau blanc et immaculé, je crois que c'est être légèrement dans l'idéalisation, ce qui est normal aussi mais bon, on peut pas reprocher ça à l'autre, hein ?

Puis même au delà des débuts, les gens changent évoluent, on est pas pareil à 20, 30, 40 ou 50 ans, on a d'autres aspirations, notre personnalité a évolué... Tu ne peux pas demander à quelqu'un de ne jamais changer, de se scléroser, en quelque sorte.

Citation

Savoir et pourquoi on fait ce que l'on fait, et le faire en parfaite connaissance de causes, en son " âme " et conscience, sont plus importants que la variété de nos actions possibles. Aujourd'hui on peut modifier génétiquement un embryon, mais devons-nous le faire ? Pour qu'il ait les yeux bleus, qu'il soit plus intelligent dans un second temps ? Y a t-il une limite à notre besoin de perfectionnement ?

Ou alors pour lui éviter certaines maladies ?

Dans certains cas ça paraîtra parfaitement justifié, dans d'autres pas du tout. En fait, on en sait pas grand chose. C'est un peu comme pour ces histoires d'animaux, j'ai l'impression que les limites de la morale sont comme du sable qui file entre les doigts.

Citation

Soif de dominer, de maitriser, d'exprimer nos désirs, nos pulsions, etc... !

Non, mais elles n'évoluent pas que dans le mauvais sens, tout de même... :sleep:

 

Citation

 

Bien sûr, mais qu'appelles-tu faire un choix, ne choisir que ce qui se présente à toi ? Qui fait la pluie et le beau temps, l'offre ou la demande ? N'est-ce pas la proposition qui dicte ce vers quoi on peut opter ? Avant l'avènement des smartphones, personne n'en avait l'utilité, ou le besoin, on vivait sans, peut-être même mieux que maintenant, qu'il faut toujours être pendu dessus, répondre à la vitesse de la lumière, d'être toujours dans l'activité, au courant de tout, pouvoir tout faire du bout du doigt, sans cesse déranger par cet intrus, etc... Toutes ces façons de faire ne sont pas des choix de notre part, mais le résultat d'un mouvent que l'on suit comme des moutons de Panurge. Pareil pour la bouffe, on ne mange que ce que l'on nous propose, on travaille que dans un métier qui existe, on doit travailler parce que la société est ainsi faite pour pouvoir ne serait-ce que vivre, etc...

 

Ce ne sont pas des choix, mais une trame de fond dans laquelle on évolue, au même titre que le train va de telle gare à telle autre en passant par des voies ferrées précises, il ne peut rien faire d'autre que suivre les chemins et les destinations en place.

 

Ben pour reprendre ton exemple je n'ai pas de Smartphone et j'arrive à survivre. En fait le choix, tu l'as toujours. Et même si dans certains cas ce peut être une nécessité, tu as encore le choix de l'éteindre ou de ne pas passer ton temps dessus, en fait, on a toujours le choix. Qu'est ce qui t'y obligerait, concrètement ?

Pour ce qui est de la bouffe c'est pareil, y a plusieurs manières de consommer, si on le veut.

Pour ce qui est des métiers il s'en invente en permanence de nouveaux aussi...

Une trame de fond sur laquelle on peut se déplacer assez librement et bifurquer comme bon nous semble, je trouve.

Citation

On vit dans plus de confort, dans des cages dorées, sans doute plus enviables que de souffrir et mourir jeune, mais nous avons encore des chaines, dans une forme d'avilissement plus pernicieuse qu'avant, car invisible à notre regard. Pourtant le travail via le salaire pour la subsistance est une nouvelle forme d'esclavagisme !

Je sais pas, si tu as conscience d'avoir des chaînes alors ça ne devrait plus être un problème et si tu n'en as pas conscience alors ça n'en n'est pas un. Pis bon, comparer le travail à de l’esclavagisme... Euh... C'est aller très loin. T'es encore libre de quitter ton travail salarié et de partir élever des chèvres et fabriquer des fromages pour ta subsistance... Personne ne va te mettre une balle dans la tête pour ça, je te promets. 

Citation

J'ai une vision négative de l'humanité, à laquelle j'appartiens, ce n'est pas nouveau non plus, hein !

Citation

Ce temps-là est révolu... il le faut. 

:D

Citation

Mais que veut-on au juste ? Passer le temps de présence ici-bas, à s'amuser, à se divertir, à s'occuper le cerveau, prendre du plaisir, atteindre le bonheur consensuel ou à la mode de notre temps, s'illusionner dans ce que les autres pensent de nous, vivre par procuration dans un monde virtuel ? N'être qu'un être vivant parmi tant d'autres sur cette planète dans le même cas de figure, complètement paumé, hagard, et je ne pense pas qu'aux humains, ne devons-nous pas en revenir à ce simple constat, une vie est aussi précieuse qu'une autre vie, et cela devrait conditionner toutes nos actions, individuelle, sociétale, étatique, de l'humanité...

Ben vivre, expérimenter, c'est déjà pas mal, non ?

De toutes manière, ça ne change pas grand chose à la finalité. :)

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  • 2 semaines après...
Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
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If you don't want, you Kant...,
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Le 16/11/2017 à 14:36, Erneste a dit :

Donc, si ton enfant était malade et qu'on veut lui donner un médicament qui n'a jamais été testé sur rien ni personne, tu n'y verrais aucun problème ? le risque lui incombe ?

 

Non je ne pense pas, après le risque zéro n'existe pas, ni en médecine ni ailleurs, on peut donc dégrossir même à partir d'un médicament nouveau ou toute autre substance nouvelle, puis c'est à celui qui veut en faire usage d'assumer une part de responsabilité sur les effets indésirables, ce qui est déjà le cas pour des opérations très spéciales même si on a fait d'innombrables essais sur l'animal antérieurement, il y a de toute façon une première tentative sur l'Homme, autant passer directement à la phase humaine, puis ces produits nous sont destinés après tout, est-ce qu'il y a des humains qui reçoivent des produits destinés aux animaux pour test ? Non, et bien y a qu'à faire pareils dans l'autre sens, surtout aujourd'hui avec les connaissances et les progrès accumulés, on peut agir différemment, si on s'en donne les moyens.   

 

 

Citation

Ben pourtant la chasse reste nécessaire pour préserver les cultures et forêts...

Mauvaise réponse ! : (

 

Qui a spolié l'habitat naturel de tous ces animaux ? Qui empiète sans vergogne sur leurs territoires, sur lesquels on ne tolère plus qu'ils viennent ? Qui a éradiquer les loups et supporte difficilement de les revoir sur leurs terres d'origines ?

 

Nous, les humains !

 

Et qui limite la prolifération des parasites que nous sommes ?  Personne ! Pourtant les chasseurs seraient sans doute les bienvenus pour réduire nos effectifs, la densité à peine gérable dans des villes, il y a longtemps que l'on a dépassé la capacité de nourrir les individus à partir des ressources locales, autour d'eux, à cause de la multiplication effrénée et de la concentration des gens en certains lieux, source de pollution et autres ravages sur la faune et la flore.

Et qui a primauté sur Terre ? La nature ou nos extensions artificielles, notre envahissement ?!

 

Citation

Et puis franchement, je trouve bien plus respectable de tuer l'animal qu'on va manger plutôt que d'aller acheter de la viande au supermarché, en un sens ça donne bien plus conscience des choses.

En un certain sens, oui, mais c'est impraticable car nous sommes bien trop nombreux sur ce foutu cailloux !

Si encore nous étions quelques centaines de milliers sur la planète, on pourrait vivre plus " harmonieusement ", sans trop d'impacts, mais voilà, notre croissance est sans limite, il n'est plus tenable de faire pression à ce point sur la faune, ni sur les animaux élevés dans le seul but de remplir une assiette au détriment du respect de la vie elle-même, de traiter les animaux d'élevage pire que de la marchandise, dans le déni total d'avoir affaire à un être vivant, et sensible.

Ce qui est " marrant " c'est l'ambiguïté de notre position face aux animaux, ceux de compagnie sont traités presque comme nos égaux, mais ceux destinés directement à notre alimentation ou pour leurs produits dérivés, sont traités moins bien que des esclaves d'antan, et parfois, comble de l'ironie, ce sont les mêmes, que l'on songe au cheval ! Et pourtant qui penserait un instant manger son chien ou son chat ?

 

Citation

Qu'est-ce qui te fait dire ça ?

Hormis le fait qu'on agisse toujours pour soi-même parce que compliqué de faire autrement...

C'est aussi ce qui se passe pour le Bio, les gens prennent du Bio, non pour le traitement meilleur envers les animaux, mais parce qu'ils veulent manger de meilleur qualité, d'un point de vue hédoniste ou sanitaire !

C'est à dire pour eux, non pour la cause animale, même si il y a des exceptions.

 

Citation

Y a pas grand chose de marrant là-dedans, généralement les gens plus instruits ont plus de moyens que les autres. Quand t'en es rendu à devoir faire toutes tes courses dans des hard discounts pour nourrir ta famille, j'imagine que le bien-être animal n'est pas ta préoccupation principale...

Non, c'est une question de sensibilité, qui se développe avec l'instruction, on a été sensibilisé à ceci ou à cela, c'est comme la pollution visuelle, de jeter tout et n'importe quoi dans la nature, plus le fait du grouillot que du PDG.

D'un autre côté, si il te manque d'une part des informations, et que d'autres part, tu n'as pas toutes les capacités ( cognitives ) pour faire autrement, c'est-à-dire de déroger à ton propre cadre de vie par la seule pensée, alors effectivement tu ne peux pas sortir de ce cycle, si on ne le fait pas à ta place, pourtant il n'y a aucun obstacle majeur, manger moins de viande et préférentiellement élevées dans de bonnes conditions, n'est pas la mer à boire, même dans un rapport de 2 à 1, i.e. de diviser sa consommation par deux, c'est assez aisé, tout en faisant le forcing sur le végétal et/ou en mangeant moins car on mange de trop c'est une évidence, 1 seul vrai repas par jour est amplement suffisant, bref manger autrement, sans nécessairement partir sur des choses exotiques, avec les insectes, les algues ou autres... Il faut donc être informé et sensibilisé à la souffrance animale, et d'autre part avoir la volonté de changer. 

 

 

 

Citation

C'est pas une obligation ou un automatisme, non. On peut très bien se satisfaire, voire même donner plus de valeur, à ce que l'on a même si le voisin a quelque chose de plus valorisé socialement (je sens bien que cette phrase est bizarre, j'arrive pas à la tourner autrement, tant pis).

Je ne doute pas un instant que tu en sois capable, mais il semble clair qu'il n'en va pas ainsi pour l'écrasante majorité d'entre nous, toujours à la recherche de plus et de mieux, dans la quantité et le perfectionnisme, en référence à une comparaison de ce qui se trame autour de chacun de nous. Le bonheur n'est pas un absolu, si l'on pouvait donner la moitié de ce que l'on a à un type d'il y a un siècle en arrière, il serait aux anges, comparativement à sa vie et celles des autres de son temps, ou encore avoir tout ce que l'on a, matériellement et en services par rapport à des pays très loin derrière, mais ne pas être satisfait malgré tout.

Je pense que cela se fait au détriment d'autre chose, comme tu le soulèves, de plus humain, car en même temps que l'on a plus, on perd aussi en relationnel, en profondeur ou en authenticité, or ce sont ces derniers qui priment le plus sur notre condition et notre ressenti, raison pour laquelle des " pauvres " de Thaïlande semblent bien plus heureux que nous, car ils ont gardé l'essentiel, sans faux-semblant, sans tricherie, sans masque de plomb social...

   

 

 

Citation

 

Je ne pense pas que ce soit une question d’authenticité/sincérité.

C'est un peu comme si tu donnai de la drogue à quelqu'un (je sais, la drogue c'est mal, bouh !) et que tu lui demandais d'être authentique, il le sera dans l'état dans lequel il est, ensuite, quand il aura reposé ses pieds sur terre, il sera toujours authentique, sauf qu'il y aura changement, alors t'auras l'impression qu'il t'aura trompé mais en fait non, tu comprends ? T'avais qu'à pas lui filer de la drogue et voilà tout.

 

C'est quand même le souci de montrer ce qu'il y a de plus étincelant, de plus séduisant quitte à tricher un peu, tout en dissimulant consciencieusement les défauts, voilà la malhonnêteté, travestir qui l'on est réellement. Que ce soit une rencontre d'amoureux ou même dans la vie de tous les jours, de se montrer sous son meilleur jour comme on dit, c'est à dire de faire semblant, de jouer un rôle enjoliveur, ou pour le dire autrement, de plaire de manière plus ou moins prononcée ( avec des arrières pensées ) ! Je le vois quotidiennement, je rencontre énormément de personnes dans la semaine avec qui j'ai le temps de discuter, j'arrive à détecter les enjeux qui se jouent en filigrane, car des fois il y a des ratés, qui mettent au jour, les intentions inavouées. 

Bien sûr la bienséance et la politesse sont aussi quelque part des formes d'hypocrisie, mais elles sont nécessaires, pour éviter d'échauffer les esprits, ce sont des moyens préventifs pour ne pas déclencher d'hostilité, partir du bon pied si j'ose dire, comme une sorte de diplomatie à l'échelle de l'individu.

 

Citation

 

 

Effectivement, en général les gens évoluent... :D

C'est bien gênant !

Je dois être un peu autiste sur les bords, sans le bonus " surdoué ", car je n'aime pas le changement.

 

Citation

On peut aussi accepter l'autre tel qu'il est plutôt que de vouloir qu'il colle à notre vision de ce qu'on s'était imaginé qu'il était. J’appelle pas ça se raccrocher aux branches...

C'est ce que font les gens j'imagine, mais je vois aussi qu'ils se fâchent, qu'ils se froissent, etc... alors qu'ils ont accepté de jouer à ce jeu pipé dès le départ.

On peut certes trouver des raisons de rester, même si ce que l'on avait vu, n'est plus, ou ce que l'on avait cru voir aussi, ou à l'inverse, comme dit supra, ce que l'on n'avait pas vu car mis en sourdine, caché, maquillé...

 

Citation

Ben, si à la base tu vois un tableau blanc et immaculé, je crois que c'est être légèrement dans l'idéalisation, ce qui est normal aussi mais bon, on peut pas reprocher ça à l'autre, hein ?

Ce que je voulais dire, c'est que lorsque tu rencontres quelqu'un, tu fais connaissance, voilà, cela fixe le tableau, c'est ce que j'appelle la toile blanche, ensuite les évènements futurs viennent obscurcir cette présentation, ce qui a été exhibé n'est pas ou moins, et des choses apparaissent qui n'y étaient pas, et nous voici avec un tableau dégradé, mais je conçois que cela peut être vu différemment, que certains changent et s'améliorent avec le temps, ils vieillissent bien comme le vin selon l'autre personne qui vit avec, c'est donc très subjectif.

Celui qui n'aime pas les choses fixistes, peut donc être agréablement surpris de voir l'autre évoluer, ou le contraire, et une personne comme moi, qui lorsqu'il aime une chose, cette chose doit demeurer ce qu'elle était au risque de perdre son âme, son attrait, sa qualité première, ce qui m'avait plu/attiré. Si il était question d'automobile, ce serait rigoureusement pareils, j'aime toujours ma vieille caisse, le seul véritable bémol étant qu'elle soit usée et devenue donc fragile, sinon elle me plait comme au premier jour ( façon de parler, hein ! ).

 

 

Citation

Puis même au delà des débuts, les gens changent évoluent, on est pas pareil à 20, 30, 40 ou 50 ans, on a d'autres aspirations, notre personnalité a évolué... Tu ne peux pas demander à quelqu'un de ne jamais changer, de se scléroser, en quelque sorte.

Ben je trouve ça triste moi, de mon point de vue, ce qui était n'est plus.

Le jeunesse et la fougue, finito !

La beauté des vingt ans, caput !

Le respect, la tolérance, la réserve ou la retenue, évanouis !

La naïveté/candeur, brisées !

etc...

 

Citation

Non, mais elles n'évoluent pas que dans le mauvais sens, tout de même... :sleep:

 

Pas toujours en effet, il y a aussi du positif en l'humanité, mais je suis très réceptif à la négativité... : )

 

 

Citation

Ben pour reprendre ton exemple je n'ai pas de Smartphone et j'arrive à survivre. En fait le choix, tu l'as toujours. Et même si dans certains cas ce peut être une nécessité, tu as encore le choix de l'éteindre ou de ne pas passer ton temps dessus, en fait, on a toujours le choix. Qu'est ce qui t'y obligerait, concrètement ?

Bravo, dommage qu'il n'y ait pas plus de gens comme toi, t'es quelqu'un de bien enfin a priori !

 

 

Citation

Une trame de fond sur laquelle on peut se déplacer assez librement et bifurquer comme bon nous semble, je trouve.

C'est comme avec Carrefour, tu positives toi !?

Pourtant, il y a une philosophe qui parle de " capabilité ", en substance: si dans l'idée on peut, théoriquement donc, dans la pratique en revanche, beaucoup ne peuvent pas effectivement/concrètement, changer, évoluer ou avoir !

 

Citation

Je sais pas, si tu as conscience d'avoir des chaînes alors ça ne devrait plus être un problème et si tu n'en as pas conscience alors ça n'en n'est pas un. Pis bon, comparer le travail à de l’esclavagisme... Euh... C'est aller très loin. T'es encore libre de quitter ton travail salarié et de partir élever des chèvres et fabriquer des fromages pour ta subsistance... Personne ne va te mettre une balle dans la tête pour ça, je te promets. 

Non mais t'inquiètes pas que les créanciers eux ne vont pas attendre très longtemps pour te faire redescendre sur Terre !

L'argent a tout simplement remplacé le fouet d'hier ! La souffrance physique troquée contre celle psychologique !

Le plus dur n'est certainement pas de démissionner, mais de trouver un travail, déjà tout court mais qui plus est, qui ne t'écoeure pas, où tu ne te sens pas plus bas qu'une merd*, parce que de ceux-là, y en a à la pelle, a contrario, des jobs à défaut d'être épanouissants, auxquels on ne va pas " à reculons " y en a déjà beaucoup moins, même sans être très exigeant, et puis pour quelle rémunération ?

Enfin j'imagine bien, quand tu ( ce n'est pas toi ) n'as rien, que tu ne veux pas grand chose, et que tu es pris en charge par la société du matin au soir, le problème ne se pose pas avec la même acuité, cela va sans dire, le point de vue n'est pas le même, je vais être cru, mais le rebut de la société à tout à gagner de se laisser vivre, pousser vers le haut, à l'inverse, celui qui a quelques acquis n'a pas envie de tout perdre, de se diriger vers le bas, surtout quand il sait ce qui l'attend pour y être déjà passé.  

 

 

Citation

Ben vivre, expérimenter, c'est déjà pas mal, non ?

De toutes manière, ça ne change pas grand chose à la finalité. :)

 

Sans doute, mais ça ne me sustente pas personnellement, j'ai le sentiment qu'il manque quelque chose dans la recette, sommes-nous nait incomplet, au point de ressentir le besoin d'une complétion ?

Si ça ne change pas la finalité, ça changera au tout cas le voyage, et ça change tout ! ;)

 

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Membre, Posté(e)
Dompteur de mots Membre 1 841 messages
Forumeur activiste‚
Posté(e)
Le ‎2017‎-‎10‎-‎21 à 10:54, deja-utilise a dit :

Comment se sentir bien dans sa peau, en paix dans son " âme ", quand tant de choses nous oppressent pour plagier Balavoine, lorsque l'on porte son regard sur ce phénomène de magnifier tout et n'importe quoi, dans la perspective d'avoir/de produire toujours plus de sensation à l'instant T, sans se soucier de l'effet psychologique sur du moyen ou long terme, autrement dit, sans se préoccuper le moins du monde du revers de la médaille, et des implications lourdes de sens ou de ses conséquences dans notre vision du monde, à ce point artificialisée ou virtualisée, en fin de compte proche du mirage, de l'égarement, d'une fuite en avant ?

Le problème, ce n'est pas l'"instinct de magnification", c'est le fait que cet instinct ne trouve plus sa satisfaction que par le moyen d'un gonflement des sources de stimulation autour de nous, et qu'il ne mette plus en jeu le travail constant de l'individu à s'attacher aux fins détails de l'existence.

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Membre, 55ans Posté(e)
ping Membre 6 305 messages
Baby Forumeur‚ 55ans‚
Posté(e)
Le 10/21/2017 à 15:54, deja-utilise a dit :

Il est notable que l'être humain dans sa constitution cherche sans cesse à accroitre, à améliorer, à pousser toujours plus loin les choses dont il s'occupe ou qui le concernent, dans un sens positif comme négatif.

 

 

Aujourd'hui, nous allons voir quelques unes de ces " magnifications ".

 

- Ce sera comportemental, comme avec les habits, il est clair que l'humain ne se contente pas d'habits fonctionnels, il leurs donne une dimension qui dépasse l'utilitaire, il souhaite être mis en valeur au travers de sa présentation vestimentaire, des tenues toujours plus choquantes, attirantes, " sexy " ou exhibitionnistes, donnant le change a contrario à la simplicité, voire même à la nudité, qui pour le coup deviendra bien fade.

 

- Dans ses désirs, par exemple, le toujours plus de sensation, on pousse le bouchon toujours un peu plus loin, il suffit de voir l'agrandissement exponentiel qu'aura connu la course à pied ces derniers temps, il ne suffit plus de faire une performance sur un marathon, il faut aussi faire des trails, des courses de plus en plus extrêmes en distance, en difficulté, poussant à ridiculiser celui ou celle qui ne ferait qu'une simple course d'endurance classique par comparaison, ou toute autre activité sportive plus académique.  

 

- Les habitudes de vie en société n'échappent pas au constat, prenons l'exemple du parfum, non contentes de leur odeur corporelle naturelle, les personnes décuplent les sensations olfactives, rendant par conséquence désuète et sans saveur une personne non parfumée.

 

- La gastronomie est une autre activité sublimée, ou la référence est poussée aussi loin que possible, oubliant du même coup la barbare cruauté envers les animaux, l'élevage dans le seul but de ravir nos papilles et pas seulement à des fins nourricières, la monstruosité travestie en plaisir culinaire. 

 

- La publicité qui nous vante des produits plus incroyables les uns que les autres, mis en valeur dans des situations faisant rêver, par des individus beaux, rendus parfaits par des artefacts informatiques, baignant dans le bonheur, l'opulence et respirant la santé, bien loin de la monotone ou fade réalité.

 

 

 

Comment se sentir bien dans sa peau, en paix dans son " âme ", quand tant de choses nous oppressent pour plagier Balavoine, lorsque l'on porte son regard sur ce phénomène de magnifier tout et n'importe quoi, dans la perspective d'avoir/de produire toujours plus de sensation à l'instant T, sans se soucier de l'effet psychologique sur du moyen ou long terme, autrement dit, sans se préoccuper le moins du monde du revers de la médaille, et des implications lourdes de sens ou de ses conséquences dans notre vision du monde, à ce point artificialisée ou virtualisée, en fin de compte proche du mirage, de l'égarement, d'une fuite en avant ?

 

Ce que l'on peut noter au préalable, c'est que tout ce que tu cites participe du desir du "grand-Autre", c'est à dire de desirs induits qui sont parfois très eloignés du "vrai" desir de la personne.

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 727 messages
If you don't want, you Kant...,
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Le 30/11/2017 à 14:15, Dompteur de mots a dit :

Le problème, ce n'est pas l'"instinct de magnification", c'est le fait que cet instinct ne trouve plus sa satisfaction que par le moyen d'un gonflement des sources de stimulation autour de nous, et qu'il ne mette plus en jeu le travail constant de l'individu à s'attacher aux fins détails de l'existence.

Je ne te suis pas, pourrais-tu approfondir ? Et puis qu'est-ce que cela changera à la problématique soulevée, en filigrane, avec toujours et encore la reconnaissance au travers de ce perfectionnisme/embellissement ?

Le 30/11/2017 à 14:40, ping a dit :

Ce que l'on peut noter au préalable, c'est que tout ce que tu cites participe du desir du "grand-Autre", c'est à dire de desirs induits qui sont parfois très eloignés du "vrai" desir de la personne.

Possiblement, à quoi penses-tu ?

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Membre, Posté(e)
Dompteur de mots Membre 1 841 messages
Forumeur activiste‚
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Il y a 5 heures, deja-utilise a dit :

Je ne te suis pas, pourrais-tu approfondir ? Et puis qu'est-ce que cela changera à la problématique soulevée, en filigrane, avec toujours et encore la reconnaissance au travers de ce perfectionnisme/embellissement ?

Tu sembles faire la critique de cette tendance, de cet instinct qui est au cœur de l'homme et que tu appelles "magnification" - mais que l'on aurait pu aussi appeler Désir ou Volonté de puissance. Mais justement, cette tendance est au cœur de l'homme, elle y est indéracinable. Seulement, nous devons toujours nous poser la question: qu'est-ce qui est beau et désirable ? Car nos besoins en la matière évoluent plus vite que le cours de nos habitudes.

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 727 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)
Il y a 12 heures, Dompteur de mots a dit :

Tu sembles faire la critique de cette tendance, de cet instinct qui est au cœur de l'homme et que tu appelles "magnification" - mais que l'on aurait pu aussi appeler Désir ou Volonté de puissance.

Après avoir publié ce Topic, j'ai pris connaissance que bien d'autres philosophes s'étaient faits exactement la même remarque, ce n'est donc pas un phénomène nouveau et également décrié depuis longtemps par des penseurs.

Oui on peut sans doute ramener ça à une déclinaison d'un besoin plus grand encore, il n'en serait qu'une modalité d'expression très orientée, plus spécifique.

 

Il y a 12 heures, Dompteur de mots a dit :

Mais justement, cette tendance est au cœur de l'homme, elle y est indéracinable.

Ce qui ne signifie pas qu'elle ne soit pas domptable ou modulable, ma sexualité doit être sous contrôle, je ne peux pas laisser libre court à toutes mes pulsions, plus ou moins contrevenantes à la bienséance, aux moeurs, à la moralité ou aux lois. Il est en mon pouvoir et en mon devoir d'y faire quelque chose, l'une comme l'autre, rien n'est inéluctable dans le comportement humain...

 

Il y a 12 heures, Dompteur de mots a dit :

Seulement, nous devons toujours nous poser la question: qu'est-ce qui est beau et désirable ? Car nos besoins en la matière évoluent plus vite que le cours de nos habitudes.

Veux-tu dire que l'on est toujours pris de court, de vitesse ?

Est-ce une excuse acceptable ? Pour tout le monde ?

N'ai-je pas dit que notre premier élan de liberté, était de refuser ? Refuser de suivre la cadence, refuser de suivre le mouvement, d'avoir un comportement moutonnier ou de tremper d'une manière ou d'une autre dans une action ou réaction inique, directement ou indirectement.

 

Sommes-nous d'accord dans le fond, car j'ai le sentiment que la réponse à ta propre question, n'est pas une solution, mais un constat de ta part ?

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Membre, 55ans Posté(e)
ping Membre 6 305 messages
Baby Forumeur‚ 55ans‚
Posté(e)
Il y a 22 heures, deja-utilise a dit :

Je ne te suis pas, pourrais-tu approfondir ? Et puis qu'est-ce que cela changera à la problématique soulevée, en filigrane, avec toujours et encore la reconnaissance au travers de ce perfectionnisme/embellissement ?

Possiblement, à quoi penses-tu ?

Je pense à l'objet perdu dont chacun de nous cherchera indefiniment à combler la place laissée vide par d'autres objets divers et variés.

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Membre, Posté(e)
Dompteur de mots Membre 1 841 messages
Forumeur activiste‚
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Le 02/12/2017 à 03:46, deja-utilise a dit :

Après avoir publié ce Topic, j'ai pris connaissance que bien d'autres philosophes s'étaient faits exactement la même remarque, ce n'est donc pas un phénomène nouveau et également décrié depuis longtemps par des penseurs.

Pas forcément "décrié". Mais plutôt: "constaté". Ce qui est décrié, c'est la façon dont nous satisfaisons aujourd'hui ce désir d'élévation, d'accroissement.

Le 02/12/2017 à 03:46, deja-utilise a dit :

Ce qui ne signifie pas qu'elle ne soit pas domptable ou modulable, ma sexualité doit être sous contrôle, je ne peux pas laisser libre court à toutes mes pulsions, plus ou moins contrevenantes à la bienséance, aux moeurs, à la moralité ou aux lois. Il est en mon pouvoir et en mon devoir d'y faire quelque chose, l'une comme l'autre, rien n'est inéluctable dans le comportement humain...

Certainement. Mais de la même manière qu'il faut que l'homme reconnaisse sa vie inconsciente pour avoir quelque prise sur ses pulsions profondes, il faut sans doute que l'homme reconnaisse que ce désir d'accroissement est en lui. Pour cette raison, je crache volontiers sur les discours qui condamnent ce désir de quelque façon moralisante que ce soit.

Le 02/12/2017 à 03:46, deja-utilise a dit :

Veux-tu dire que l'on est toujours pris de court, de vitesse ?

Notre époque est certainement prise de court !

Le 02/12/2017 à 03:46, deja-utilise a dit :

Est-ce une excuse acceptable ? Pour tout le monde ?

Une excuse ? Non. Un constat, un diagnostic.

Le 02/12/2017 à 03:46, deja-utilise a dit :

N'ai-je pas dit que notre premier élan de liberté, était de refuser ? Refuser de suivre la cadence, refuser de suivre le mouvement, d'avoir un comportement moutonnier ou de tremper d'une manière ou d'une autre dans une action ou réaction inique, directement ou indirectement.

Oui. Mais j'ai senti une nuance moralisante dans ton discours.

Il y a un intervenant sur ce forum dont le nom m'échappe malheureusement, qui peste toujours contre l'inintelligence de l'homme et affirme se sentir comme un extraterrestre à cause de cette posture. Tu te rappelles c'est qui ? Et bien ce discours recoupe l'aspect moralisant dont je parle d'une manière presque archétypale. Il ne faut justement pas nous le cacher: nous, les hommes, sommes justement de grands imbéciles en bonne partie. Nous sortons à peine du genre des primates. Nous avons les cordons de la Volonté de puissance bien enfoncés dans le cul. Nous voulons tout faire pétarader. Et ça, ça ne se fuit pas. Nous ne pouvons que redoubler d'ardeur et devenir plus inventifs. Les dérives de la vie d'aujourd'hui ne tiennent pas à quelque tare congénitale dont nous serions porteurs ou à quelque Grande Erreur dont notre époque récolterait les fruits, mais plutôt à un manque flagrant d'inventivité. Ce qui est appelé "innovation" au sein du capitalisme n'est au fond, la plupart du temps, qu'une lassante et idiote répétition.

Le 02/12/2017 à 03:46, deja-utilise a dit :

Sommes-nous d'accord dans le fond, car j'ai le sentiment que la réponse à ta propre question, n'est pas une solution, mais un constat de ta part ?

C'est un défi.

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 727 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)
Il y a 2 heures, Dompteur de mots a dit :

Pas forcément "décrié". Mais plutôt: "constaté". Ce qui est décrié, c'est la façon dont nous satisfaisons aujourd'hui ce désir d'élévation, d'accroissement.

Il me semble bien de mémoire, et elle est mauvaise, que Balzac le premier a fustigé contre cette idiosyncrasie commune. ( j'ai prêté le livre qui donne plusieurs noms, je suis donc incapable d'en dire plus )

 

Citation

Pour cette raison, je crache volontiers sur les discours qui condamnent ce désir de quelque façon moralisante que ce soit.

Tu reconnaitras pourtant qu'en chaque chose il y a du bien et du mal, que l'on peut donc à la fois féliciter ou dénigrer n'importe quoi, il y a toujours un côté pile et un côté face à chaque pièce, et donc en venir à moraliser une partie du problème, sur laquelle j'ai certainement le plus insisté.

 

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Oui. Mais j'ai senti une nuance moralisante dans ton discours.

Et donc, par syllogisme, j'enduis que tu me craches dessus ? :blush:

 

Citation

Il y a un intervenant sur ce forum dont le nom m'échappe malheureusement, qui peste toujours contre l'inintelligence de l'homme et affirme se sentir comme un extraterrestre à cause de cette posture. Tu te rappelles c'est qui ?

Euh, non ?

 

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Et bien ce discours recoupe l'aspect moralisant dont je parle d'une manière presque archétypale. Il ne faut justement pas nous le cacher: nous, les hommes, sommes justement de grands imbéciles en bonne partie. Nous sortons à peine du genre des primates. Nous avons les cordons de la Volonté de puissance bien enfoncés dans le cul. Nous voulons tout faire pétarader. Et ça, ça ne se fuit pas. Nous ne pouvons que redoubler d'ardeur et devenir plus inventifs. Les dérives de la vie d'aujourd'hui ne tiennent pas à quelque tare congénitale dont nous serions porteurs ou à quelque Grande Erreur dont notre époque récolterait les fruits, mais plutôt à un manque flagrant d'inventivité. Ce qui est appelé "innovation" au sein du capitalisme n'est au fond, la plupart du temps, qu'une lassante et idiote répétition.

N'est-ce pas aussi comme le dit Ping, un moyen de combler un manque quelconque ? Un mal plus profond comme la peur de la mort, la fuite de l'ennui, la sublimation de notre sexualité, de flatter nos sens de manière empirique, donner un semblant de sens à notre existence, faire comme les autres ou même faire mieux que les autres de manière ostentatoire, etc ?

Car n'oublions pas, comme j'aime à le dire de temps à autres, si nous étions seul au monde tel un Tom Hanks sur un île isolée, est-ce que nous ferions toutes ces choses qui nous occupent quasi à plein temps ? J'aurais envie de répondre non ! Ce qui signifie que nous ne faisons pas tout ça pour nous-même, mais pour ce qu'en pense un ou des autres ! Trahissant notre lien fondamental d'être éminemment social, d'esclave du regard de l'autre pour nous sentir exister, et en cela, c'est une critique acerbe de notre condition animale, dont je suis l'un des porteurs malheureusement.

Si encore, ce mouvement prenait fin, mais il dépasse toujours sa cible, c'est pour cela qu'il y une leçon moralisante dans mon discours, en quelque sorte, nous courrons après notre ombre, impréhensible !

 

 

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C'est un défi.

Oui, un de plus...

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Invité Quasi-Modo
Invités, Posté(e)
Invité Quasi-Modo
Invité Quasi-Modo Invités 0 message
Posté(e)
Le 22/10/2017 à 22:14, deja-utilise a dit :

Ce phénomène s'insinue en toute chose, dans toutes les strates de la vie humaine, de l'individu à la mondialisation, et une fois que le désir ou la sublimation a été captée par nous, il est trop tard, l'envie ou le besoin auront été créés. Il ne sert plus à rien de fuir dans une cabane, dorénavant le " mal " se trouve intégré à notre esprit, dans notre cervelle. Comment oublier, les vacances ou les congés payés, comment oublier les petits plats du restaurants, la douceur d'une peau féminine épilée qui plus est accompagnée d'effluves artificielles enivrantes, ne plus avoir en mémoire la télévision lorsque l'ennui guète un sale jour d'hiver humide, ou encore les voyages sur les îles paradisiaques à l'autre bout du monde, les croisières à bord de paquebots rivalisant de subterfuges pour entasser toujours plus de passagers, de créer des villes nouvelles affriolantes à partir de rien, que les voitures de luxe grouillant de gadgets existent, le bonheur affiché en perfusion des acteurs publicitaires ?  

Plus, toujours plus et mieux, plus de sophistication, plus d'apparats, plus de sensations ou de sensationnel, au point de créer une rupture avec la vie quotidienne, précipitant par exemple certains jeunes et moins jeunes dans l'addiction aux jeux vidéos, cette virtualité devient plus enviable que la réalité morose/ordinaire, non stimulante, ou encore de finir par consommer ses partenaires de vie, parce que l'on voit mieux ailleurs, ou encore de sombrer dans le matérialisme en guise de succédané au bonheur dont on ignore la recette, mais c'est l'endroit qu'éclaire le lampadaire, nous sommes comme les moustiques par une nuit d'été, obnubilés par les feux étincelants de nos propres créations, perfectionnements...  

Oui, ou simplement peut-on remarquer à quel points il est facile quand on prend des vacances de se laisser aller à la grande vie dans un hôtel où tout est pris en charge. Il est vrai que se replier au sens propre dans une cabane au fond du jardin ou vivre dans une forêt comme un ermite nous serait tout simplement impossible, bien que ce soit notre condition originelle. Nous ne sommes pas toujours conscients du points auquel nous bénéficions de progrès antérieurs, parfois une coupure d'électricité nous sort du quotidien et nous rappelle à quel points nous sommes tributaires pour notre confort le plus élémentaire des instruments électriques en tous genres. Accumuler davantage de moyens d'actions permet pour le moins de pourvoir aux éventualités auxquelles notre espèce fait face, mais ce jeu là pourrait bien se retourner tôt ou tard contre nous.

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Membre, 55ans Posté(e)
ping Membre 6 305 messages
Baby Forumeur‚ 55ans‚
Posté(e)
Il y a 12 heures, deja-utilise a dit :

Il me semble bien de mémoire, et elle est mauvaise, que Balzac le premier a fustigé contre cette idiosyncrasie commune. ( j'ai prêté le livre qui donne plusieurs noms, je suis donc incapable d'en dire plus )

 

Tu reconnaitras pourtant qu'en chaque chose il y a du bien et du mal, que l'on peut donc à la fois féliciter ou dénigrer n'importe quoi, il y a toujours un côté pile et un côté face à chaque pièce, et donc en venir à moraliser une partie du problème, sur laquelle j'ai certainement le plus insisté.

 

Et donc, par syllogisme, j'enduis que tu me craches dessus ? :blush:

 

Euh, non ?

 

N'est-ce pas aussi comme le dit Ping, un moyen de combler un manque quelconque ? Un mal plus profond comme la peur de la mort, la fuite de l'ennui, la sublimation de notre sexualité, de flatter nos sens de manière empirique, donner un semblant de sens à notre existence, faire comme les autres ou même faire mieux que les autres de manière ostentatoire, etc ?

Car n'oublions pas, comme j'aime à le dire de temps à autres, si nous étions seul au monde tel un Tom Hanks sur un île isolée, est-ce que nous ferions toutes ces choses qui nous occupent quasi à plein temps ? J'aurais envie de répondre non ! Ce qui signifie que nous ne faisons pas tout ça pour nous-même, mais pour ce qu'en pense un ou des autres ! Trahissant notre lien fondamental d'être éminemment social, d'esclave du regard de l'autre pour nous sentir exister, et en cela, c'est une critique acerbe de notre condition animale, dont je suis l'un des porteurs malheureusement.

Si encore, ce mouvement prenait fin, mais il dépasse toujours sa cible, c'est pour cela qu'il y une leçon moralisante dans mon discours, en quelque sorte, nous courrons après notre ombre, impréhensible !

 

 

Oui, un de plus...

Cette chanson peut servir de metaphore:

 

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Membre, 57ans Posté(e)
landbourg Membre 2 070 messages
Forumeur expérimenté‚ 57ans‚
Posté(e)
Le 02/12/2017 à 14:11, ping a dit :

Je pense à l'objet perdu dont chacun de nous cherchera indefiniment à combler la place laissée vide par d'autres objets divers et variés.

C'est ce vide que je voudrais rencontrer  ou retrouver. je pense en même temps que cette démarche n'a aucun sens. Pourquoi et comment désirer l'inconnaissable en nous? On voudrait savoir qui nous sommes et tout au long de nos vies il semble que nous nous inventons des personnages. On se cachent en s'inventant avec les "déguisements" de l'époque. On veut être accepté, oublier cette inconsistance , cette insignifiance de l'existence. On veut qu'on dise ; "il est ou il a été celui -ci." Pourtant nous savons que même à l'autre nous échappons et que même, nous désirons lui échapper. Nous vivons notre vide comme une inertie et nous nous inventons du vide animé. Peut-être est-ce là le problème, penser que ce vide réel et ignoré  , ce manque en nous,  est inanimé. ( cela est peut être une des dynamiques de l'inconscient?) Mais cette ignorance volontaire montre bien qu'il y a quelque chose à oublier. Quoi? Rien? Peut être, aussi, une possibilité d'advenir vraiment? Le non sens de l'existence à peut être un sens? je pense à Pascal est son pari. Pas dans les mêmes termes que lui mais dans une logique structurante semblable. 

 

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