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L’enfer du miracle allemand

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Le modèle qui inspire Emmanuel Macron

La population allemande, appelée aux urnes le 24 septembre, n’a jamais compté aussi peu de demandeurs d’emploi. Ni autant de précaires. Le démantèlement de la protection sociale au milieu des années 2000 a converti les chômeurs en travailleurs pauvres. Ces réformes inspirent la refonte du code du travail que le gouvernement français cherche à imposer par ordonnances.

 

...

 

Un des régimes les plus coercitifs d’Europe

Hartz IV : ce marquage social découle du processus de dérégulation du marché du travail, dit Agenda 2010, mis en place entre 2003 et 2005 par la coalition Parti social-démocrate (SPD) - Verts du chancelier Gerhard Schröder. Baptisé du nom de son concepteur, M. Peter Hartz, ancien directeur du personnel de Volkswagen, le quatrième et dernier volet de ces réformes fusionne les aides sociales et les indemnités des chômeurs de longue durée (sans emploi depuis plus d’un an) en une allocation forfaitaire unique, versée par le Jobcenter. Le montant étriqué de cette enveloppe — 409 euros par mois en 2017 pour une personne seule (1) — est censé motiver l’allocataire, rebaptisé « client », à trouver ou à reprendre au plus vite un emploi, aussi mal rémunéré et peu conforme à ses attentes ou à ses compétences soit-il. Son attribution est conditionnée à un régime de contrôle parmi les plus coercitifs d’Europe.

Fin 2016, le filet Hartz IV englobait près de 6 millions de personnes, dont 2,6 millions de chômeurs officiels, 1,7 million de non officiels sortis des statistiques par la trappe des « dispositifs d’activation » (formations, « coaching », jobs à 1 euro, minijobs, etc.) et 1,6 million d’enfants d’allocataires. Dans une société structurée par le culte du travail, elles sont souvent dépeintes comme un repoussoir ou une congrégation d’oisifs et parfois pis. En 2005, on pouvait lire dans une brochure du ministère de l’économie, préfacée par le ministre Wolfgang Clement (SPD) et intitulée « Priorité aux personnes honnêtes. Contre les abus, les fraudes et le self-service dans l’État social » : « Les biologistes s’accordent à utiliser le terme “parasites” pour désigner les organismes qui subviennent à leurs besoins alimentaires aux dépens d’autres êtres vivants. Bien entendu, il serait totalement déplacé d’étendre des notions issues du monde animal aux êtres humains. » Et, bien entendu, l’expression « parasite Hartz IV » fut abondamment reprise par la presse de caniveau, Bild en tête.

 

La vie des allocataires est un sport de combat. Leur minimum vital ne leur permettant pas de s’acquitter d’un loyer, le Jobcenter prend celui-ci en charge, à la condition qu’il ne dépasse pas le plafond fixé par l’administration selon les zones géographiques. « Un tiers des personnes qui viennent nous voir le font pour des problèmes de logement, déclare Mme Freitag. Le plus souvent parce que l’envolée des loyers dans les grandes villes, notamment à Berlin, les a fait sortir des clous du Jobcenter. Elles doivent soit déménager, mais sans savoir où, car le marché locatif est saturé, soit régler la différence de leur poche en rognant sur leur budget alimentaire. » Sur les 500 000 « Hartz IV » vivant à Berlin, 40 % paieraient un loyer qui excède la limite réglementaire.

Le Jobcenter peut aussi débloquer au compte-gouttes des aides d’urgence. Cela lui confère un droit de regard qui s’apparente presque à un placement sous curatelle. Compte en banque, achats, déplacements, vie familiale ou même amoureuse : aucun aspect de la vie privée n’échappe à l’humiliant radar des contrôleurs. Les 408 agences du pays disposant d’une marge d’initiative, certaines débordent d’imagination. Fin 2016, par exemple, le Jobcenter de Stade, en Basse-Saxe, a adressé un questionnaire à une chômeuse célibataire enceinte la priant de divulguer l’identité et la date de naissance de ses partenaires sexuels (2).

Par sa philosophie, ce régime inquisitorial se trouvait déjà en germe dans le manifeste signé en juin 1999 par M. Schröder et son homologue britannique Anthony Blair. Les deux prophètes de la « social-démocratie moderne » y proclamaient la nécessité de « transformer le filet de sécurité des acquis sociaux en un tremplin vers la responsabilité individuelle ». Car, précisait ce texte intitulé « Europe : la troisième voie, le nouveau centre », « un travail à temps partiel ou un emploi faiblement rémunéré valent mieux que pas de travail du tout, parce qu’ils facilitent la transition du chômage vers l’emploi ». Un pauvre qui sue plutôt qu’un pauvre qui chôme : cette vérité de café du commerce a servi de matrice idéologique à la « césure sans doute la plus importante dans l’histoire de l’État social allemand depuis Bismarck », selon la formule de Christoph Butterwegge, chercheur en sciences sociales à l’université de Cologne (3).

En France, les lois Hartz constituent depuis douze ans une source inépuisable de ravissement dans les cercles patronaux, médiatiques et politiques. L’ode rituelle au « modèle allemand » a encore gagné en puissance depuis l’arrivée à l’Élysée de M. Emmanuel Macron, pour qui « l’Allemagne a formidablement réformé (4)  ». Un point de vue rarement contesté par les éditorialistes. « Le chancelier allemand Gerhard Schröder est passé en force pour imposer les réformes qui font la prospérité de son pays », a rappelé le directeur éditorial du Monde au lendemain de l’élection du candidat de la « start-up nation », pour l’exhorter à faire montre d’une poigne de fer dans ses propres réformes (5). L’économiste Pierre Cahuc, inspirateur avec Marc Ferracci et Philippe Aghion de la refonte du marché de l’emploi imaginée par M. Macron, salue lui aussi « l’exceptionnelle réussite de l’économie allemande ». Il estime que Hartz IV, non seulement « c’est mieux pour l’emploi », mais c’est préférable aussi pour diffuser la joie et la bonne humeur, puisque « les Allemands se déclarent de plus en plus satisfaits de leur situation, surtout les plus modestes, alors que la satisfaction des Français stagne » (6).

i « les plus modestes » parviennent encore à contenir leur allégresse dans les files d’attente des Jobcenters, il n’est pas contestable que les projets de M. Macron s’inspirent en ligne directe du « modèle allemand ». Notamment l’évidage du code du travail et le renforcement du contrôle des chômeurs, qui se verraient sanctionnés en cas de refus de deux propositions d’emploi successives. Nul n’a su mieux résumer l’esprit de Hartz IV que le président français lorsqu’il a expliqué le 3 juillet, devant le Parlement convoqué à Versailles, que « protéger les plus faibles, ce n’est pas les transformer en assistés permanents de l’État », mais leur donner les moyens de — et éventuellement les obliger à — « peser efficacement sur leur destin ». En une acrobatie verbale proche de celles effectuées naguère par les promoteurs de Hartz IV, il ajoutait : « Nous devons substituer à l’idée d’aide sociale (...) une vraie politique de l’inclusion de tous. » Pour M. Schröder, le mot d’ordre à l’encontre des pauvres était plus lapidaire : « Encourager et exiger »  fördern und fordern »).

D’ailleurs, M. Hartz ne s’y est pas trompé. En France, l’artisan des lois qui portent son nom continue de jouir d’une réputation flatteuse. En Allemagne, on n’a pas oublié sa condamnation, en 2007, à deux ans de prison avec sursis et à 500 000 euros d’amende pour avoir « acheté la paix sociale » chez Volkswagen en arrosant des membres du comité d’entreprise de pots-de-vin, de voyages sous les tropiques et de prestations de prostituées. De sorte que plus personne ne veut entendre parler de lui. Pour trouver un auditoire toujours disposé à l’applaudir, l’ex-directeur des ressources humaines se réfugie en France. Le Mouvement des entreprises de France (Medef) l’invite régulièrement, et M. François Hollande, qui l’a reçu lorsqu’il était président, aurait songé à l’inclure parmi ses conseillers (7). C’est désormais à M. Macron qu’il réserve ses oracles, par presse interposée (8).

M. Hartz n’a pourtant joué qu’un rôle de second plan dans l’avènement des réformes Schröder. Il a certes présidé la commission dont les travaux ont servi de socle aux réformes, mais c’est surtout la Fondation Bertelsmann qui a orchestré les opérations. L’œuvre « philanthropique » du groupe de médias et d’édition le plus influent d’Allemagne a été au cœur du processus d’élaboration de l’Agenda 2010 : financement d’expertises et de conférences, diffusion d’argumentaires auprès des journalistes, mise en réseau des « bonnes volontés ». « Sans le travail de préparation, d’accompagnement et d’après-vente déployé à tous les niveaux par la Fondation Bertelsmann, les propositions de la commission Hartz et leur traduction législative n’auraient jamais pu voir le jour », observe Helga Spindler, professeure en droit public à l’université de Duisburg (9). La fondation ira même jusqu’à convier les quinze membres de la commission à des voyages d’études dans cinq pays considérés comme avant-gardistes en matière de valorisation du stock de chômeurs : le Danemark, la Suisse, les Pays-Bas, l’Autriche et le Royaume-Uni (10).

 

Des emplois réguliers transformés en postes précaires

Le 16 août 2002, M. Hartz remet ses conclusions à M. Schröder sous la coupole de la cathédrale française de Berlin. C’est un « grand jour pour les chômeurs », exulte le chancelier, qui promet d’en remettre deux millions au travail d’ici deux ans. Lourd de 344 pages, le rapport de la commission comprend treize « modules d’innovation » rédigés dans un patois managérial à base d’« engleutsch » (mélange d’allemand et d’anglais) où fourmillent des expressions comme « controlling », « change management », « bridge system pour actifs âgés », « nouvelle corvéabilité et volontariat »... Le Jobcenter y est décrit comme un « service amélioré pour les clients ».

Entré en vigueur le 1er janvier 2005, le régime issu de cette antilangue vient s’imbriquer dans l’autre « paquet » de l’Agenda 2010, qui orchestre la dérégulation du marché du travail. Enfourner les chômeurs dans l’entonnoir salarial imposait de forger un large attirail d’outils à destination des employeurs : défiscalisation des bas salaires, lancement des minijobs à 400, puis 450 euros par mois, déplafonnement du recours au travail temporaire, subventions aux agences d’intérim faisant appel à des chômeurs de longue durée, etc. La fièvre de l’or s’empare des entrepreneurs, en particulier dans l’industrie des services. Ravitaillés en troupes fraîches par les Jobcenters, ils profitent de l’aubaine pour transformer des emplois réguliers en postes précaires — libre à ceux qui les occupent de faire à leur tour la queue au Jobcenter pour compléter leur petite paie. L’intérim explose, passant de 300 000 recrues en 2000 à près d’un million en 2016. Dans le même temps, la proportion des travailleurs pauvres — rémunérés au-dessous de 979 euros par mois — passe de 18 à 22 %. La création en 2015 du salaire minimum, fixé à 8,84 euros de l’heure en 2017, n’a guère inversé la tendance : 4,7 millions d’actifs survivent aujourd’hui encore avec un minijob plafonné à 450 euros par mois (11). L’Allemagne a converti ses chômeurs en nécessiteux.

Les enfants convoqués au Jobcenter

Hartz IV fonctionne à la manière d’un service du travail précaire obligatoire. Les menaces de sanctions qui pèsent sur le « client » le tiennent en permanence à la merci d’un guet-apens. M. Jürgen Köhler, un Berlinois de 63 ans, exerce en temps normal le métier de graphiste indépendant. Confronté à la concurrence de gros cabinets qui cassent les prix, il ne reçoit plus assez de commandes pour en vivre et s’est donc inscrit au Jobcenter. « Un jour, raconte-t-il devant un café, un courrier m’annonce que je dois me présenter le lundi et le mardi suivants à 4 heures du matin aux portes d’une agence d’intérim pour être affecté sur un chantier et toucher ma paie le soir même. Et que je dois me munir d’une paire de chaussures de sécurité. Évidemment, je ne possède pas ce genre d’équipement et je n’ai jamais travaillé dans le bâtiment. Commencer à mon âge ne me paraissait pas une bonne idée. » Les délais étant, comme souvent, trop brefs pour tenter un recours, M. Köhler n’a d’autre choix que de contester la mesure devant les tribunaux, en espérant que son affaire sera jugée avant que ne tombe le couperet de la sanction, qui risque d’amputer ses subsides de 10 %, 30 % ou même 100 %. Nul n’est à l’abri du hachoir, pas même les enfants d’allocataires Hartz IV âgés de 15 à 18 ans : en échange de leurs 311 euros mensuels versés au budget de la famille, et même s’ils vont encore à l’école, le Jobcenter peut les convoquer à tout moment pour leur « conseiller » de s’orienter vers tel ou tel secteur sous tension et leur couper les vivres s’ils ratent un rendez-vous. Effet pédagogique garanti sur l’adolescent qui porte déjà « Hartz IV » tatoué sur le front.

Membre du groupe des chômeurs de Ver.di, le syndicat unifié des services, M. Köhler a pu disposer d’un avocat gratuit et obtenir à temps une décision favorable. Tous n’ont pas cette chance. Près d’un million de sanctions ont été prononcées en 2016, avec une ponction moyenne de 108 euros par tête — un gain non négligeable pour l’Agence fédérale du travail, autorité de tutelle des Jobcenters. La même année, ces derniers ont fait l’objet de 121 000 plaintes, rejetées dans 60 % des cas. « Les sanctions vous tombent dessus pour des motifs si absurdes qu’on a des chances de gagner si l’on s’y prend bien, explique M. Köhler. Mais la majorité des chômeurs ne sont pas informés de leurs droits et se défendent mal ; la plupart ne se défendent même pas du tout. »

Il n’en a pas toujours été ainsi. En 2003 et 2004, des dizaines de milliers de chômeurs et de salariés défilaient spontanément chaque lundi dans plusieurs villes d’Allemagne pour faire barrage aux réformes Schröder. Implanté surtout dans l’Est, où ses slogans faisaient ouvertement référence aux « manifestations du lundi » de l’automne 1989 contre le pouvoir, le mouvement avait rapidement essaimé dans l’Ouest, prenant au dépourvu les appareils syndicaux, peu enclins à lui emboîter le pas. « Les syndicats ont beaucoup tergiversé, admet M. Ralf Krämer, secrétaire fédéral de Ver.di chargé des questions économiques. Leur position était d’autant plus ambiguë que deux de leurs représentants avaient participé à la commission Hartz, l’un du DGB [Confédération allemande des syndicats], l’autre de chez nous. » Outre les deux syndicalistes, la commission Hartz comprenait deux élus, deux universitaires, un haut fonctionnaire et sept « top managers », dont ceux de la Deutsche Bank, du groupe chimique BASF et du cabinet de conseil McKinsey. « Le mouvement syndical en Allemagne est traditionnellement proche du SPD, poursuit M. Krämer. À l’évidence, les réformes Schröder n’ont pu s’imposer que parce que le gouvernement était social-démocrate, sans quoi la résistance aurait été beaucoup plus forte. »

...

https://www.monde-diplomatique.fr/2017/09/CYRAN/57833

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Membre, Directeur, Administrateur, 42ans Posté(e)
Fuck Them All Membre 12 661 messages
42ans‚ Directeur, Administrateur,
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Comme je l'ai dit dans un autre poste, Macron ne s'inspire pas du modèle allemand mais du modèle scandinave. C'est Sarkozy et Hollande qui n'avaient d'yeux que pour les allemands... 

La politique de Macron ni de gauche, ni de droite, est bel est bien une politique scandinave mêlant Capitalisme et social. 

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La politique de Macron n'est que la continuité de celle de Hollande dont il a été le ministre qui a inspiré la loi travail et qui a lui même largement hérité de celle de Sarkosy. Il faut arrêter de croire à une quelconque souveraineté que nous avons perdu. Elle n'est qu'un charme aux yeux d'une Allemagne qui contrôle l'Europe et c'est bien son modèle que nous tentons de copier et pas un autre.

Wolfgang Schäuble quitte le ministère des finances allemand. Il s’est montré très dur avec la Grèce ces huit dernières années : son départ facilitera-t-il les relations entre Berlin et Athènes ?

Non. Il part, mais ses dogmes dominent toujours en Allemagne. Ils ont même été renforcés par le résultat des élections fédérales de septembre, car les libéraux du FDP, qui devraient entrer au gouvernement, sont sur la même ligne que lui. Sa vision très « liquidationniste », qu’Angela Merkel ne partage pas, est celle d’une union monétaire où la discipline est assurée par la menace d’une sortie de l’euro, et où toute forme de mutualisation est exclue. Les pays trop endettés sont dès lors condamnés à la stagnation : leurs banques, leurs entreprises et leurs emplois sont liquidés par l’austérité. Si rien ne change, les dogmes de Schäuble signeront la mort de la zone euro. Le seul pays capable d’y mettre un terme est la France.

...

Votre ouvrage est très critique sur l’Eurogroupe. Qu’avez-vous découvert en participant à ces réunions des ministres des finances ?

Peu d’Européens imaginent à quel point leur vie est déterminée par l’Eurogroupe. Il a pris le pouvoir sur la Commission européenne, qui n’est plus que l’ombre d’elle-même. Le plus choquant est qu’au sein de cette instance, ce ne sont même pas les ministres des finances qui tranchent. Les décisions sont prises derrière les portes, par d’obscurs technocrates non élus, à l’exemple de Thomas Wieser [l’Autrichien à la tête du groupe de travail qui prépare les réunions de l’Eurogroupe]. J’ai vu la face sombre de l’Union européenne. Elle est terrifiante.

« La seule chance de Macron est de déserter tous les sommets européens jusqu’à ce que l’Allemagne s’engage dans le fédéralisme »

Comment rendre cette Europe que vous dénoncez plus démocratique ?

En instaurant un gouvernement fédéral élu, avec un ministère des finances légitime, qui lèverait l’impôt pour l’ensemble des Européens. Nous pourrions nous inspirer du fonctionnement de l’Etat fédéral américain. Aujourd’hui, nous avons dix-neuf Etats sans banque centrale dévolue, et une Banque centrale européenne [BCE] sans gouvernement en face ! C’est absurde.

En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/economie/article/2017/10/13/yanis-varoufakis-macron-a-deja-echoue-facea-l-allemagne_5200323_3234.html#V10m8iFSSTk4xQyh.99

 

 

 

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Le propre du néolibéralisme — ce qui le distingue du libéralisme à l’ancienne — consiste à traiter le droit en général et le droit du travail en particulier comme un produit législatif en compétition sur un marché international des normes, où la seule loi qui vaille est la course au moins-disant social, fiscal et écologique. À l’État de droit (rule of law) est ainsi substitué le marché du droit (law shopping), en sorte que le droit se trouve placé sous l’égide d’un calcul d’utilité, au lieu que le calcul économique soit placé sous l’égide du droit. Pareille métamorphose s’avère lourde de conséquences et éclaire l’obésité et l’instabilité de nos codes, au premier rang desquels le code fiscal et celui du travail.

https://www.monde-diplomatique.fr/2017/10/SUPIOT/58009

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Membre, Debout les morts..., 76ans Posté(e)
Anatole1949 Membre 37 403 messages
76ans‚ Debout les morts...,
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Il y a 2 heures, Fuck Them All a dit :

Comme je l'ai dit dans un autre poste, Macron ne s'inspire pas du modèle allemand mais du modèle scandinave. C'est Sarkozy et Hollande qui n'avaient d'yeux que pour les allemands... 

La politique de Macron ni de gauche, ni de droite, est bel est bien une politique scandinave mêlant Capitalisme et social. 

Les pays scandinaves sont de petits pays où les problèmes et la façon de les résoudre,  n'ont rien à voir avec des pays de 67 à 100 millions d'habitants.

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Membre, Directeur, Administrateur, 42ans Posté(e)
Fuck Them All Membre 12 661 messages
42ans‚ Directeur, Administrateur,
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il y a 6 minutes, Anatole1949 a dit :

Les pays scandinaves sont de petits pays où les problèmes et la façon de les résoudre,  n'ont rien à voir avec des pays de 67 à 100 millions d'habitants.

La France est un petit pays. Aux USA moins de 5% de chômeurs pour une population bien plus conséquente que celle de la France, comme quoi il est toujours possible de résoudre les problèmes même si il y a d'autres soucis dans l'exemple cité. 

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Membre, Debout les morts..., 76ans Posté(e)
Anatole1949 Membre 37 403 messages
76ans‚ Debout les morts...,
Posté(e)
il y a 25 minutes, Fuck Them All a dit :

La France est un petit pays. Aux USA moins de 5% de chômeurs pour une population bien plus conséquente que celle de la France, comme quoi il est toujours possible de résoudre les problèmes même si il y a d'autres soucis dans l'exemple cité. 

Oui mais question sécurité sociale, chômage, misère aux USA, aïe aïe !

Là bas quand tu trouves un job à 1000 km de chez toi, tu vends ta maison  et tu y vas, en France, faire 55 km est un drame.

 

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Membre, 106ans Posté(e)
LAKLAS Membre 14 837 messages
Maitre des forums‚ 106ans‚
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Il y a 3 heures, Anatole1949 a dit :

Oui mais question sécurité sociale, chômage, misère aux USA, aïe aïe !

Là bas quand tu trouves un job à 1000 km de chez toi, tu vends ta maison  et tu y vas, en France, faire 55 km est un drame.

 

Tu vends ta maison à condition d'avoir fini de la payer et quand tu as fini de la payer tu es à la retraite à moins de gagner au loto... !!! :hello:

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Membre, Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis, 53ans Posté(e)
DroitDeRéponse Membre 90 806 messages
53ans‚ Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis,
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il y a 13 minutes, LAKLAS a dit :

Tu vends ta maison à condition d'avoir fini de la payer et quand tu as fini de la payer tu es à la retraite à moins de gagner au loto... !!! :hello:

Ben non , on peut vendre avant d'avoir fini de payer , c'est fréquent et aux US n'en parlons pas .

Sinon les allemands ont choisi démocratiquement de voter une quatrième fois pour l'horreur dans laquelle ils vivent . C'est que ce doit être vraiment l'horreur . 

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Membre, 106ans Posté(e)
LAKLAS Membre 14 837 messages
Maitre des forums‚ 106ans‚
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il y a 2 minutes, DroitDeRéponse a dit :

Ben non , on peut vendre avant d'avoir fini de payer , c'est fréquent et aux US n'en parlons pas .

Sinon les allemands ont choisi démocratiquement de voter pour l'horreur dans laquelle ils vivent . C'est que ce doit être vraiment l'horreur . 

Donc tu peux vendre ce qui ne t'appartient pas encore ??? Je suppose que l'acheteur te rembourse ce que tu as déjà versé et qu'il récupère ensuite le reste de ta dette auprès de la banque.. Comment ça se passe ??? Ça m'intéresse !

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Membre, Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis, 53ans Posté(e)
DroitDeRéponse Membre 90 806 messages
53ans‚ Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis,
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à l’instant, LAKLAS a dit :

Donc tu peux vendre ce qui ne t'appartient pas encore ??? Je suppose que l'acheteur te rembourse ce que tu as déjà versé et qu'il récupère ensuite le reste de ta dette auprès de la banque.. Comment ça se passe ??? Ça m'intéresse !

Ça t'appartient .

L'acheteur te verse le prix convenu , et tu soldes ton prêt . 

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il y a 9 minutes, DroitDeRéponse a dit :

Ben non , on peut vendre avant d'avoir fini de payer , c'est fréquent et aux US n'en parlons pas .

Sinon les allemands ont choisi démocratiquement de voter une quatrième fois pour l'horreur dans laquelle ils vivent . C'est que ce doit être vraiment l'horreur . 

Ouais finalement les pauvres c'est pas si grave tant que la merde ne remonte pas trop au nom de la sacro sainte justice sociale :) Et puis soyons pragmatique, les petits boulots payés de la merde et qu'on cumule pour arriver à bouffer c'est bon pour le moral général, on a l'impression d'aider les gens en les payant de la merde et eux se sentent gratifié de ces nouvelles perspectives qui s'ouvrent sur une vie de précarité.

Et puis un jour merde, il faut faire barrage à l'extrême droite et on ne comprend vraiment pas pourquoi, c'est curieux tout ça.

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Membre, 106ans Posté(e)
LAKLAS Membre 14 837 messages
Maitre des forums‚ 106ans‚
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il y a 7 minutes, DroitDeRéponse a dit :

Ça t'appartient .

L'acheteur te verse le prix convenu , et tu soldes ton prêt . 

Tu vois c'est une question que je ne me suis jamais posée . Je suis dans ce cas et il me reste encore beaucoup d'années à rembourser mon prêt sur 25 ans. Je vais aller voir mon banquier et lui exposer ce cas de figure. :bo:

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Membre, Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis, 53ans Posté(e)
DroitDeRéponse Membre 90 806 messages
53ans‚ Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis,
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il y a 19 minutes, fx. a dit :

Ouais finalement les pauvres c'est pas si grave tant que la merde ne remonte pas trop au nom de la sacro sainte justice sociale :) Et puis soyons pragmatique, les petits boulots payés de la merde et qu'on cumule pour arriver à bouffer c'est bon pour le moral général, on a l'impression d'aider les gens en les payant de la merde et eux se sentent gratifié de ces nouvelles perspectives qui s'ouvrent sur une vie de précarité.

C'est aux allemands qu'il faut l'expliquer , moi je suis francais et notre systeme est nettement mieux et notre pays s'étendant des terres protestantes libérales aux terres catholiques ou l'argent ne fait loi que sous le manteau d'envisager une fin à la grecque ou pas . Nous verrons bien 

il y a 19 minutes, fx. a dit :

Et puis un jour merde, il faut faire barrage à l'extrême droite et on ne comprend vraiment pas pourquoi, c'est curieux tout ça.

Où à l'extrême gauche qui sent tout autant le charnier .

il y a 16 minutes, LAKLAS a dit :

Tu vois c'est une question que je ne me suis jamais posée . Je suis dans ce cas et il me reste encore beaucoup d'années à rembourser mon prêt sur 25 ans. Je vais aller voir mon banquier et lui exposer ce cas de figure. :bo:

Si tu vends bien sûr qu'il te proposera un bon placement pour Ta plus-value ;)

 

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il y a 3 minutes, DroitDeRéponse a dit :

C'est aux allemands qu'il faut l'expliquer , moi je suis francais et notre systeme est nettement mieux et notre pays s'étendant des terres protestantes libérales aux terres catholiques ou l'argent ne fait loi que sous le manteau d'envisager une fin à la grecque ou pas . Nous verrons bien 

Où à l'extrême gauche qui sent tout autant le charnier .

Si tu vends bien sûr qu'il te proposera un bon placement pour Ta plus-value ;)

 

Finalement tu n'es là que pour troller puisque concrètement tu n'as rien à dire sur le sujet, tu peux donc nous alléger de ta participation :)

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Plutot que la France copie une politique extérieure pour pallier à l'incompétence de nos politiques et dirigeants dans ce monde ouvert.

Laissons nous nous faire bouffer puisque la France est deja morte et devenons donc allemand ou scandinave... voir carrément Européen ^^

Allemand on l'a deja fait et on ne peut pas dire que ce soit une réussite... Collaborons à defaut d'avoir des idées et d'être courageux !!!

L'Europe n'est pas un problème mais comment conserver ses privilèges au sein de celle-ci pour le petit français unilingue ?

Si l'homme est un animal et le capitalisme un univers impitoyable, le petit français égoiste et unilingue va être le petit marcassin dans la savane ^^

 

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C'est pas toi qui choisit si tu fais la guerre ou pas hein ^^

Tu vis tout seul sur ta planete ou quoi ?

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Membre, Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis, 53ans Posté(e)
DroitDeRéponse Membre 90 806 messages
53ans‚ Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis,
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Il y a 8 heures, fx. a dit :

Finalement tu n'es là que pour troller puisque concrètement tu n'as rien à dire sur le sujet, tu peux donc nous alléger de ta participation :)

Si, tu évoquais les élections. Les allemands t'ont répondu. Au final l'horreur allemande est l'opinion majoritaire de la vraie gauche insoumise représentant 5.5% du peuple , et leur universalité les pousse à finalement juger à contrario du peuple allemand. C'était à noter .

Mainrenant les allemands auraient peut être fait mieux grâce aux mesures libérales danoises , tres wauquieziennes sur le chomage . @zebusoif pourra peut être faire l'article ?

A+

PS depuis hartz les allemands ont un smic , ils avancent plus vite que l'insoumis qui en est encore à schroder finalement.  Rappelons que sous schroder l'Allemagne etait l'homme malade de l'Europe aujourd'hui elle peut assurer smic et assurance chomage sans crédit sofinco, contrairement à la France . On comprend que Ca déplaise à l'insoumis Mélenchon qui lui demande aujourd'hui De se transformer en homme vert avec une grosse tete . On voudrait 100 milliards , à vot bon coeur msieur dame , mais je te crache dessus par tweeter .

Modifié par DroitDeRéponse
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Invité fx.
Invités, Posté(e)
Invité fx.
Invité fx. Invités 0 message
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il y a 12 minutes, DroitDeRéponse a dit :

Si tu évoquais les élections. Les allemands t'ont répondu. Au final l'horreur allemande est l'opinion majoritaire de la vraie gauche insoumise représentant 5.5% du peuple , et leur universalité les pousse à finalement juger à contrario du peuple allemand. C'était à noter .

Mainrenant les allemands auraient peut être fait mieux grâce aux mesures libérales danoises , tres wauquieziennes sur le chomage . @zebusoif pourra peut être faire l'article ?

A+

PS depuis hartz les allemands ont un smic , ils avancent plus vite que l'insoumis qui en est encore à schroder finalement.

 

J'aime tes raccourcis de pensée et autres point Stalline devant un spectacle que tu n'as pas le courage d'embrasser ouvertement. Quant aux convergences Wauquezienne, je comprends qu'un limite facho puisse te séduire puisque lorsqu'on s'interroge comme je l'évoquais devant la montée de cet extrême droite, certains te répondent "ben oui on donne des logements sociaux à des migrants". Bref un jour tu fera ton coming out d'extrême droite que tu ne cesses jamais de nourrir, en attendant on pourra juger d'une certaine conception des moins favorisés:

Heureux les pauvres

« Celui qui peut travailler, mais ne veut pas, n’a aucun droit à la solidarité. Il n’y a pas de droit à la paresse dans notre société. » Le chancelier Gerhard Schröder interviewé par Bild, 6 avril 2001
« Les coûts salariaux ont atteint un niveau qui n’est plus supportable pour les salariés et qui empêche les employeurs de créer de l’activité. (…) Nous allons devoir couper dans les dépenses de l’État, encourager la responsabilité individuelle et exiger plus d’efforts de la part de chacun. » Gerhard Schröder, discours au Bundestag, 14 mars 2003
« La misère, ce n’est pas la pauvreté du porte-monnaie, mais la pauvreté de l’esprit. Les classes inférieures ne manquent pas d’argent, elles manquent de culture. (…) La pauvreté découle de leur comportement, c’est une conséquence de la sous-culture. » Walter Wüllenweber, éditorialiste, Stern, 16 décembre 2004
« La pauvreté n’est pas qu’une question d’argent. ( ) Ce qui compte pour une famille, c’est de bien savoir dépenser son argent. (…) Un repas dans un fast-food est non seulement moins bon pour la santé, mais aussi plus coûteux qu’un ragoût avec des légumes de saison. » Renate Schmidt, ministre fédérale de la famille (Parti social-démocrate, SPD), Bild am Sonntag, 27 février 2005
« Seul celui qui travaille doit pouvoir manger. » Franz Müntefering, président du SPD, vice-chancelier et ministre fédéral du travail et des affaires sociales, devant le groupe SPD au Bundestag, 9 mai 2006
« Si vous vous lavez et que vous vous rasez, vous trouverez un boulot. » Kurt Beck, président du SPD, s’adressant à un chômeur, Wiesbadener Tagblatt, 13 décembre 2006
« Un chercheur l’affirme : 132 euros par mois, c’est suffisant pour vivre ! » Titre de Bild, 6 septembre 2008
« L’augmentation de Hartz IV a donné un coup de pouce aux industries du tabac et de l’alcool. » Philipp Missfelder, député Union chrétienne-démocrate (CDU) au Bundestag, commentant dans un discours l’augmentation de 4 euros de l’allocation mensuelle Hartz IV, 15 février 2009
« Les débats autour de Hartz IV prennent une tournure socialiste. (…) Celui qui promet au peuple une prospérité sans efforts ouvre la voie à une nouvelle décadence romaine. » Guido Westerwelle, secrétaire général du Parti libéral-démocrate allemand (FDP), vice-chancelier et ministre fédéral des affaires étrangères, Die Welt, 11 février 2010
« Au lieu d’être payés à chômer, les gens devraient faire un travail d’utilité publique. (…) À Berlin, on pourrait recruter vingt chômeurs Hartz IV dans chaque secteur pour contrôler si les propriétaires de chien ramassent les crottes de leurs animaux. (…) Ainsi, on ferait d’une pierre deux coups : les chômeurs y gagneraient une nouvelle occupation, et les Berlinois une nouvelle ville. » Claudia Hämmerling, députée Verte au Parlement de Berlin, Bild, 6 avril 2010
« Nous fournissons aux employeurs un matériel humain bon marché. » Un collaborateur d’un Jobcenter berlinois cité par Die Süddeutsche Zeitung, 9 mars 2015
https://www.monde-diplomatique.fr/2017/09/A/57882
Faut interdire le monde diplo, ce sont islamo gauchistes.
Modifié par fx.
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