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Et Emmanuel Macron inventa le CPE pour tous

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Avec la réforme du contrat de travail, un employeur pourra désormais licencier tout salarié sans motif valable moyennant une indemnité dérisoire. Un cadeau au patronat qui se traduira par la multiplication des recours pour discrimination et harcèlement.

 

...

L’ordonnance relative à la prévisibilité et à la sécurisation des relations de travail, préparée par le gouvernement, crée subrepticement un CPE-CNE généralisé, sans passer par la création de nouveaux contrats dérogatoires mais en modifiant en profondeur le droit commun du licenciement. C’est donc tous les salariés, jeunes ou non, de toutes les entreprises, petites ou grandes, qui sont concernés. D’abord, le gouvernement s’emploie à éviter qu’un salarié puisse contester son licenciement, en réduisant à un an le délai de l’action en justice. Ce délai est passé en l’espace de dix années de trente à deux ans, et désormais à un an, soit un délai inférieur aux délais du droit des contrats classique ou du droit de la consommation. La finalité est claire : compter sur le désarroi du salarié. En outre, avant de saisir le juge dans ce délai réduit, le salarié licencié devra préalablement demander à l’employeur de s’expliquer sur les motifs de la rupture, faute de quoi il perdra en pratique le droit de contester la légitimité des motifs de licenciement. Enfin, si le juge est saisi et s’il reconnaît le caractère abusif du licenciement, son pouvoir de sanction est désormais strictement encadré par un barème : quelle que soit sa situation personnelle ou professionnelle, le salarié ayant moins de deux ans d’ancienneté ne pourra se voir octroyer qu’une indemnité comprise entre un et deux mois de salaire. Indemnité que le juge peut minorer au regard des indemnités légales de licenciement. En d’autres termes, et sans même parler de la généralisation du contrat de chantier, ce CDI aux allures de CDD, un employeur pourra licencier tout salarié sans motif valable moyennant le paiement d’une indemnité équivalente à celle qui était prévue pour le CPE et pour le CNE.

Qu’on ne s’y trompe pas. C’est une remise en cause complète du droit du contrat de travail. Le contrôle des motifs de la rupture visait à rééquilibrer un contrat fortement inégalitaire. Or, la motivation du licenciement perd ici tout son intérêt : peu importe le débat sur les motifs puisque l’employeur peut provisionner le coût de sa violation. C’est une exigence de longue date du patronat qui est ici entendue : le contrôle du juge n’est pas en soi un problème, tant qu’il est loisible à l’employeur de connaître à l’avance le coût de la rupture du contrat de travail et d’autant plus lorsque ce coût est faible. Et il l’est, les planchers et plafonds d’indemnisation s’avèrent bien plus faibles que ceux prévus dans la loi Macron de 2015, censurée sur ce point par le Conseil constitutionnel. C’est une régression sans précédent du droit du travail français. Une régression purement corporatiste et idéologique, le Premier ministre ayant lui-même reconnu dans sa conférence de presse, qu’on ne pourrait en attendre le moindre effet sur l’emploi.

Les optimistes pourront espérer que la réforme soit partiellement paralysée par la jurisprudence de la Cour de cassation qui a multiplié, sans fondement textuel, les hypothèses de nullité du licenciement. Certes, mais l’orientation très pro-entreprises de la Chambre sociale de la Cour de cassation pourrait annihiler ce contre-feu. Les pessimistes considéreront que, par le jeu de cette indemnisation prédéfinie, le droit français se rapproche du droit américain fondé, au moins dans son principe, sur la libre rupture du contrat de travail. Or, la principale conséquence de ce système réside dans la multiplication des recours fondés sur la discrimination. Il est fort probable qu’il en soit de même en France, où le terreau judiciaire et sociétal est prêt, d’autant plus que la sanction des discriminations - c’est également le cas du harcèlement - n’est pas soumise au barème.

http://www.liberation.fr/debats/2017/09/05/et-emmanuel-macron-inventa-le-cpe-pour-tous_1594336

 

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Avec ses ordonnances Travail, Macron a réussi à nous refourguer… le CPE pour tous

 

Les ordonnances voulues par Emmanuel Macron pour réformer le code du travail facilitent sensiblement le licenciement d'un salarié en CDI ayant moins de deux ans d'ancienneté. Et les indemnités prévues ne sont pas lourdes. Finalement, Marianne a calculé que cela revient au même que le fameux CPE que la rue avait fait enterrer. En pire, même…

 

...

 

Deux ans de CDI précaire…

Deux ans, donc, Deux ans durant lesquels le salarié qui signe désormais un CDI saura que son employeur peut le virer du jour au lendemain et, en cas de condamnation pour licenciement abusif aux prud'hommes, sans devoir lui verser plus de deux mois de salaire en dommages et intérêts. Ce n'est qu'après ces deux ans que le plancher passe à trois mois de salaire, les plafonds augmentant progressivement. Les ordonnances prévoient donc bien deux années à part, deux ans d'un CDI particulièrement précaire, qui résonnent dans l'histoire sociale récente du pays : c'était la durée du fameux CPE.

...

 

Un licenciement abusif coûte le même prix qu'une rupture de CPE

Qu'en est-il depuis le 24 septembre ? Eh bien l'employeur peut de nouveau prévoir de virer un salarié sans raison puisque, grâce au plafonnement des indemnités prud'homales, il sait désormais exactement quelle somme provisionner si le salarié se retourne contre lui. Et en-dessous de deux ans d'ancienneté, les conditions sont particulièrement favorables. Devinez par exemple combien cela représenterait pour notre smicard viré au bout de 18 mois ? 2.960 euros. Maximum. Soit presque exactement ce que prévoyait l'indemnité du CPE. Et encore, dans le nouveau système, faut-il que l'employé ait la ressource d'attaquer son employeur devant les prud'hommes, que ceux-ci lui donnent raison, et qu'ils lui accordent l'indemnité maximum ! Autant dire que tout le monde ne sera pas concerné… Avec le CPE, au moins, la somme était assurée au salarié, sans démarche judiciaire.

Alors, bien sûr, avant d'aller éventuellement aux prud'hommes, le salarié d'aujourd'hui touchera une indemnité légale de licenciement. C'est celle-là que le gouvernement a augmentée de 25% (dans la limite des 10 premières années d'ancienneté) pour faire passer la pilule de ses ordonnances. Elle se monte désormais à 25% de mois de salaire par année d’ancienneté et se déclenche au bout de 8 mois d'ancienneté. Concrètement, donc, notre smicard viré après 18 mois dans l'entreprise touchera 370 euros. Mieux que le CPE, qui ne donnait pas droit à cette indemnité de licenciement ? Même pas, puisque celui-ci prévoyait en revanche une allocation forfaitaire de 490 euros par mois pendant deux mois. Soit 980 euros. Finalement, le salarié d'aujourd'hui viré comme un malpropre touchera de facto moins que s'il avait signé un CPE. Ce n'est que s'il se retourne vers les prud'hommes qu'il pourra espérer toucher autant, dans le meilleur des cas.

L'employeur gagnant sur tous les fronts

Vous l'aurez compris, le calcul est surtout gagnant pour l'employeur. Car un dernier détail différencie les deux systèmes. Quand Dominique de Villepin a mis le CPE sur la table, son gouvernement a tout de même reconnu qu'il s'agissait d'une précarisation du salarié en prévoyant que l'employeur qui l'utiliserait verserait aussi 2% du salaire brut aux Assedic. Soit, pour un smicard, 710 euros sur deux ans. Alors que dans le système actuel, le CDI reste classique et n'impose pas ce versement supplémentaire. Les 370 euros d'indemnité légale de licenciement versés à notre smicard coûtent donc deux fois moins cher à l'employeur que les Assedic du CPE. Dans le même temps, il aura provisionné une somme équivalente en vue du licenciement sauf que cette fois, il n'est même pas sûr d'avoir à la payer si le salarié se décourage avant d'aller aux prud'hommes.

Finalement, l'argument qui avait mobilisé en 2006, à savoir que "le CPE équivaut à une période d'essai de deux ans", vaut aujourd'hui pour les ordonnances Travail. En pire, même, puisque cette fois le dispositif ne concerne pas seulement les moins de 26 ans (comme c'était le cas du CPE) mais tous les nouveaux CDI signés ! On en connaît qui seraient descendus pour moins que ça dans la rue. Le CPE a en effet été la première mobilisation de nombreux jeunes socialistes aujourd'hui trentenaires… Au nombre desquels figurait, comme l'a rappelé un article du JDD début juillet, un certain Stéphane Séjourné, qui organisait les assemblées générales anti-CPE à la fac de Poitiers. C'est là qu'il a rencontré un certain Sacha Houlié, alors lycéen, qui se vante encore aujourd'hui d'avoir été "à la pointe du mouvement contre le CPE". Lequel était le colocataire du président de l'Unef Pierre Person, qui a connu son premier engagement politique à 16 ans… dans les manifestations contre le CPE. Dix ans plus tard, deux sont députés La République en marche, Séjourné est conseiller d'Emmanuel Macron à l'Elysée, et tous s'apprêtent donc, lors du vote de ratification des ordonnances à l'Assemblée, à donner valeur de loi à un CPE pour tous.

 

 

https://www.marianne.net/societe/avec-ses-ordonnances-travail-macron-reussi-nous-refourguer-le-cpe-pour-tous

 

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41ans‚ Directeur, Administrateur,
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Sage décision de Macron !

De plus une personne pourra désormais démissionner de son emploi tout en ayant droit au chômage. On ne peut pas tout avoir ! 

Mais sujet déjà traité sous une multitude d'angles ! 

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En quoi le fait de créer un monde du turnover est il une sage décision ?

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Membre, Directeur, Administrateur, 41ans Posté(e)
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41ans‚ Directeur, Administrateur,
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Car tout simplement cette pratique est une reprise de grands nombres de pays scandinaves et on s'aperçoit que le chômage dans ces pays est largement plus faible qu'en France. 

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à l’instant, Fuck Them All a dit :

Car tout simplement cette pratique est une reprise de grands nombres de pays scandinaves et on s'aperçoit que le chômage dans ces pays est largement plus faible qu'en France. 

Un faible chomage n'est en rien le gage d'une pauvreté et d'une précarité moindre, l'Allemagne en est l'exemple flagrant remise au pas même par le fmi, ce qui marche dans les pays scandinave est un échec dans les pays d'Europe du Sud, Espagne, Italie avec pourtant la reprise des mêmes recettes dont on voit bien qu'elles échouent. Il est donc plus honnête de parler ouvertement d'une abolition des droits des salariés au profits de celui des entreprises. C'est tout l'inverse de la création d'un dialogue auquel on a pu nous faire croire mais tout simplement le transfert unilatéral du poids du rapport de force.

On va générer de la précarité que l'on intègre socialement même au travers du logement pour lequel on veut créer un bail spécifique. Non seulement on accompagne l'inacceptable, mais on l'encourage socialement comme la norme en devenir.

 

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Emmanuel Macron défend un projet européen fort, avec la construction d’un budget commun. Est-ce la bonne réponse ?

Emmanuel et moi sommes d’accord : le fédéralisme est la solution. Mais il a déjà échoué, car la stratégie qu’il met en œuvre pour y parvenir ne peut pas fonctionner. Il s’est engagé à « germaniser » le marché du travail français en le flexibilisant, et à faire un peu d’austérité en espérant que, en échange, l’Allemagne acceptera de construire un budget commun. C’est une grave erreur, car Angela Merkel n’en veut pas. Le FDP a promis à ses électeurs de dire non à toute forme de mutualisation en zone euro.

 

Mon message à Emmanuel Macron est le suivant : sa seule chance de l’emporter est d’adopter la politique de la chaise vide, comme l’a fait en son temps le général de Gaulle. A savoir, déserter tous les sommets européens jusqu’à ce que l’Allemagne s’engage dans le fédéralisme. Sans cela, la monnaie unique est condamnée.


En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/economie/article/2017/10/13/yanis-varoufakis-macron-a-deja-echoue-facea-l-allemagne_5200323_3234.html#R4RhxqcKyWVAUDHi.99
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zebusoif Membre 17 050 messages
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il y a 58 minutes, Fuck Them All a dit :

Car tout simplement cette pratique est une reprise de grands nombres de pays scandinaves et on s'aperçoit que le chômage dans ces pays est largement plus faible qu'en France. 

et pourtant les récentes études montrent que ce n'est pas la flexibilité du travail qui fait baisser le chômage.

Donc si les pays scandinaves ont un chômage plus bas ce n'est probablement pas à cause de la flexibilité du travail.

Que penses-tu de leur peu d'enclin à nourrir les corrompus de toute sorte, et leur grand entrain à les faire virer de leur poste/fonction/mandat ?

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Membre, Directeur, Administrateur, 41ans Posté(e)
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41ans‚ Directeur, Administrateur,
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il y a 34 minutes, fx. a dit :

Un faible chomage n'est en rien le gage d'une pauvreté et d'une précarité moindre, l'Allemagne en est l'exemple flagrant remise au pas même par le fmi, ce qui marche dans les pays scandinave est un échec dans les pays d'Europe du Sud, Espagne, Italie avec pourtant la reprise des mêmes recettes dont on voit bien qu'elles échouent. Il est donc plus honnête de parler ouvertement d'une abolition des droits des salariés au profits de celui des entreprises. C'est tout l'inverse de la création d'un dialogue auquel on a pu nous faire croire mais tout simplement le transfert unilatéral du poids du rapport de force.

On va générer de la précarité que l'on intègre socialement même au travers du logement pour lequel on veut créer un bail spécifique. Non seulement on accompagne l'inacceptable, mais on l'encourage socialement comme la norme en devenir.

 

Non les pays d'Europe du Sud n'ont pas repris les mêmes recettes que dans les pays scandinaves, la politique économique de l'Espagne, Italie, Portugal par exemple est assez proche de celle de la France, soit sur un modèle qui reste encore très conservateur. La politique économique de l'Italie est jugé par exemple de dépassé avec des entreprises qui sont restés sur un modèle de niche familiale et qui ne peut pas concurrencer le marché mondial, si l'Italie reste aujourd'hui un pays riche c'est uniquement à cause de son passé et de son tourisme, si le pays continue sur cette traverse il pourrait connaitre de grande difficulté dans le futur. Pour l'Espagne le pays a connu la forte croissance dans les années 50 en libéralisant d'avantage son économie, ça n'en fait pas pour autant aujourd'hui un pays libéral....  Le modèle économique scandinave n'a rien à voir avec l'Allemagne, Macron contrairement à Hollande n'essaie pas de prendre exemple sur l'Allemagne qui présente des failles mais sur les pays scandinaves, ou les inégalités et la pauvreté sont au contraires peu présentes :

"Le modèle scandinave a significativement réduit la pauvreté21. En 2011 les taux de pauvreté, avant la prise en compte de l’effet de l’impôt et des transferts, était de 24,7% pour le Danemark, 31,9% pour la Finlande, 21,6% pour l’Islande, 25,6% pour la Norvège et 26,5% pour la Suède. Après la prise en compte de l’effet de l’impôt et des transferts, les taux de pauvreté pour la même année étaient respectivement de 6%, 7%, 5,7%, 7,7% et 9,7%, pour une réduction moyenne de 18,7 points de pourcentage22. Comparé aux États-Unis, qui ont un taux de pauvreté avant l’impôt de 28,3% et après l’impôt de 17,4% pour une réduction de 10,9 points de pourcentage, les effets de l’impôts et des transferts sur la pauvreté dans tous les pays scandinaves sont considérablement plus importants22. Pourtant, en comparaison avec la France (réduction de 27 points de pourcentage) et l’Allemagne (réduction de 24,2 points de pourcentage), l’impôt et les transferts dans les pays scandinaves sont en moyenne moins élevés22.

Le modèle scandinave est décrit comme un système combinant un capitalisme concurrentiel avec un secteur public important (environ 30% de la population active)6. En 2013, The Economistdécrivait ces pays comme “des libres-échangistes robustes résistant à la tentation d’intervenir, même pour protéger leurs entreprises emblématiques”, tout en cherchant des moyens d’atténuer les effets les plus durs du capitalisme, et déclara que les pays scandinaves “sont probablement les mieux gouvernés du monde.”6,7 La combinaison scandinave d’importantes subventions sociales publiques et d’une culture de l’individualisme a été décrite par Lars Trägårdh, du Ersta Sköndal University College, comme de “l’individualisme étatiste.”6 Certains économistes décrivent le modèle scandinave comme une forme de capitalisme “en peluche” ayant des bas niveaux d’inégalités, des états-providence généreux et une concentration réduite des hauts-revenus. Ce modèle contrastant avec le capitalisme plus “sauvage” des États-Unis, aux fortes inégalités et à la forte concentration des hauts revenus.

Pourtant, le modèle scandinave n’est pas un système de politiques et de lois identique dans tous les pays ; chaque pays nordique possède son propre modèle socio-économique, parfois très différent de celui de ses voisins. Bien que les réformes libérales de la Suède aient réduit le rôle du secteur public durant ces dernières décennies, entraînant ainsi l’augmentation des inégalités la plus rapide de toutes les pays de l’OCDE, les inégalités de revenus en Suède restent néanmoins plus basses que dans la plupart des autres pays. Et permettant de remettre le pays sur la voie de la croissance, du désendettement et du chômage faible."

Le modèle social scandinave fait référence aux politiques sociales des pays scandinaves, qui se rattachent à leurs politiques du marché du travail.

Bien qu’il existe des différences entre les pays scandinaves, ils ont tous en commun un engagement fort pour la cohésion sociale, une protection sociale à caractère universel préservant l’individualisme en fournissant une protection aux individus et aux groupes les plus vulnérables de la société, et le développement maximal de la participation du public aux processus de décision sociaux19. Ces derniers étant ouverts à la flexibilité et à l’innovation de la protection sociale. Les systèmes sociaux scandinaves sont principalement financés par l’impôt20.

En dépit de valeurs communes, les pays scandinaves ont des approches pratiques de l’état-providence différentes. Le Danemark a fortement privatisé les services publics et la protection sociale tout en ayant une politique d’assimilation de l’immigration. Le modèle social Islandais est basé sur le bien-être au travail (voir Workfare) tandis que l’état-providence Finlandais donne au secteur volontaire un rôle à jouer significatif dans la fourniture de soins aux personnes âgées. La Norvège se repose davantage sur une protection sociale publique20.

Jerry Mander assimile le modèle scandinave à une sorte d’économie “hybride” présentant un mélange de visions capitalistes et socialistes23. Lane Kenworthy recommande aux États-Unis de passer progressivement à un système économique similaire à celui des pays scandinaves24.

Le sénateur américain Bernie Sanders, qui se décrit comme socio-démocrate, est un adepte fervent du système scandinave25,26,27. Le Prix Nobel d’économie Joseph Stieglitz a remarqué que l'ascenceur social fonctionne mieux dans les pays scandinaves qu’aux États-Unis et soutient que la Scandinavie est désormais la terre d’opportunité que les États-Unis furent auparavant28.

Selon Naomi Klein, l’ancien dirigeant soviétique Mikhail Gorbachev chercha à conduire l’URSS dans la même direction que le système scandinave, en combinant le libre-échange à un filet de protection sociale, tout en maintenant publics les secteurs clés. Une recette qu’il croyait capable de transformer l’URSS en un “phare socialiste pour toute l’humanité.”29,30"

https://fr.wikipedia.org/wiki/Modèle_scandinave

 

il y a 12 minutes, zebusoif a dit :

Donc si les pays scandinaves ont un chômage plus bas ce n'est probablement pas à cause de la flexibilité du travail.

 

Alors c'est à cause de quoi ?

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il y a 9 minutes, Fuck Them All a dit :

Non les pays d'Europe du Sud n'ont pas repris les mêmes recettes que dans les pays scandinaves, la politique économique de l'Espagne, Italie, Portugal par exemple est assez proche de celle de la France, soit sur un modèle qui reste encore très conservateur. La politique économique de l'Italie est jugé par exemple de dépassé avec des entreprises qui sont restés sur un modèle de niche familiale et qui ne peut pas concurrencer le marché mondial, si l'Italie reste aujourd'hui un pays riche c'est uniquement à cause de son passé et de son tourisme, si le pays continue sur cette traverse il pourrait connaitre de grande difficulté dans le futur. Pour l'Espagne le pays a connu la forte croissance dans les années 50 en libéralisant d'avantage son économie, ça n'en fait pas pour autant aujourd'hui un pays libéral....  Le modèle économique scandinave n'a rien à voir avec l'Allemagne, Macron contrairement à Hollande n'essaie pas de prendre exemple sur l'Allemagne qui présente des failles mais sur les pays scandinaves, ou les inégalités et la pauvreté sont au contraires peu présentes :

"Le modèle scandinave a significativement réduit la pauvreté21. En 2011 les taux de pauvreté, avant la prise en compte de l’effet de l’impôt et des transferts, était de 24,7% pour le Danemark, 31,9% pour la Finlande, 21,6% pour l’Islande, 25,6% pour la Norvège et 26,5% pour la Suède. Après la prise en compte de l’effet de l’impôt et des transferts, les taux de pauvreté pour la même année étaient respectivement de 6%, 7%, 5,7%, 7,7% et 9,7%, pour une réduction moyenne de 18,7 points de pourcentage22. Comparé aux États-Unis, qui ont un taux de pauvreté avant l’impôt de 28,3% et après l’impôt de 17,4% pour une réduction de 10,9 points de pourcentage, les effets de l’impôts et des transferts sur la pauvreté dans tous les pays scandinaves sont considérablement plus importants22. Pourtant, en comparaison avec la France (réduction de 27 points de pourcentage) et l’Allemagne (réduction de 24,2 points de pourcentage), l’impôt et les transferts dans les pays scandinaves sont en moyenne moins élevés22.

Le modèle scandinave est décrit comme un système combinant un capitalisme concurrentiel avec un secteur public important (environ 30% de la population active)6. En 2013, The Economistdécrivait ces pays comme “des libres-échangistes robustes résistant à la tentation d’intervenir, même pour protéger leurs entreprises emblématiques”, tout en cherchant des moyens d’atténuer les effets les plus durs du capitalisme, et déclara que les pays scandinaves “sont probablement les mieux gouvernés du monde.”6,7 La combinaison scandinave d’importantes subventions sociales publiques et d’une culture de l’individualisme a été décrite par Lars Trägårdh, du Ersta Sköndal University College, comme de “l’individualisme étatiste.”6 Certains économistes décrivent le modèle scandinave comme une forme de capitalisme “en peluche” ayant des bas niveaux d’inégalités, des états-providence généreux et une concentration réduite des hauts-revenus. Ce modèle contrastant avec le capitalisme plus “sauvage” des États-Unis, aux fortes inégalités et à la forte concentration des hauts revenus.

Pourtant, le modèle scandinave n’est pas un système de politiques et de lois identique dans tous les pays ; chaque pays nordique possède son propre modèle socio-économique, parfois très différent de celui de ses voisins. Bien que les réformes libérales de la Suède aient réduit le rôle du secteur public durant ces dernières décennies, entraînant ainsi l’augmentation des inégalités la plus rapide de toutes les pays de l’OCDE, les inégalités de revenus en Suède restent néanmoins plus basses que dans la plupart des autres pays. Et permettant de remettre le pays sur la voie de la croissance, du désendettement et du chômage faible."

Le modèle social scandinave fait référence aux politiques sociales des pays scandinaves, qui se rattachent à leurs politiques du marché du travail.

Bien qu’il existe des différences entre les pays scandinaves, ils ont tous en commun un engagement fort pour la cohésion sociale, une protection sociale à caractère universel préservant l’individualisme en fournissant une protection aux individus et aux groupes les plus vulnérables de la société, et le développement maximal de la participation du public aux processus de décision sociaux19. Ces derniers étant ouverts à la flexibilité et à l’innovation de la protection sociale. Les systèmes sociaux scandinaves sont principalement financés par l’impôt20.

En dépit de valeurs communes, les pays scandinaves ont des approches pratiques de l’état-providence différentes. Le Danemark a fortement privatisé les services publics et la protection sociale tout en ayant une politique d’assimilation de l’immigration. Le modèle social Islandais est basé sur le bien-être au travail (voir Workfare) tandis que l’état-providence Finlandais donne au secteur volontaire un rôle à jouer significatif dans la fourniture de soins aux personnes âgées. La Norvège se repose davantage sur une protection sociale publique20.

Jerry Mander assimile le modèle scandinave à une sorte d’économie “hybride” présentant un mélange de visions capitalistes et socialistes23. Lane Kenworthy recommande aux États-Unis de passer progressivement à un système économique similaire à celui des pays scandinaves24.

Le sénateur américain Bernie Sanders, qui se décrit comme socio-démocrate, est un adepte fervent du système scandinave25,26,27. Le Prix Nobel d’économie Joseph Stieglitz a remarqué que l'ascenceur social fonctionne mieux dans les pays scandinaves qu’aux États-Unis et soutient que la Scandinavie est désormais la terre d’opportunité que les États-Unis furent auparavant28.

Selon Naomi Klein, l’ancien dirigeant soviétique Mikhail Gorbachev chercha à conduire l’URSS dans la même direction que le système scandinave, en combinant le libre-échange à un filet de protection sociale, tout en maintenant publics les secteurs clés. Une recette qu’il croyait capable de transformer l’URSS en un “phare socialiste pour toute l’humanité.”29,30"

https://fr.wikipedia.org/wiki/Modèle_scandinave

 

Et contrairement à ce que tu affirmes nous ne reprenons pas les recettes scandinaves mais les recettes allemandes, ce que Varoufakis explique dans un de mes posts précédents. C'est comme lorsque tu parles de chômage pour les démissionnaires qui n'y auront droit que tous les cinq ans sachant que de toutes façons ils peuvent se faire virer du jour au lendemain pour peanuts et pour n'importe quel motif et que donc plus personne n'ira au prud'hommes puisqu'il n'y a plus rien à gagner. Puisque les dossiers pour harcèlement et discrimination sont particulièrement lourds à créer.

Un chômage que de toute façon on ne va pas tarder à réformer afin d'en réduire les bénéficiaires et la durée de leurs droits.

L'objectif est donc limpide, faire comme en Allemagne est créer une catégorie de travailleurs pauvres obligés par le système a accepter n'importe quoi à n'importe quel tarif pour ne pas crever de faim.

Modifié par fx.
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zebusoif Membre 17 050 messages
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il y a 6 minutes, Fuck Them All a dit :

Non les pays d'Europe du Sud n'ont pas repris les mêmes recettes que dans les pays scandinaves, la politique économique de l'Espagne, Italie, Portugal par exemple est assez proche de celle de la France, soit sur un modèle qui reste encore très conservateur.

à savoir qu'on dit ça et là que le Portugal commence à se relever, même si ça ne fait pas grand bruit. Le Portugal, contre l'avis de l'UE, a décidé de suivre une politique moins austère. Serait-ce cela qui marche ?

 

il y a 8 minutes, Fuck Them All a dit :

Alors c'est à cause de quoi ?

Je n'ai pas de réponse, je sais juste que les récentes études, reprises par la Banque Mondiale, le FMI et l'OCDE montrent qu'un accroissement de la flexibilité du travail ne fait pas baisser le chômage, mais a un effet très net sur l'accroissement des inégalités.

Alors moi je me demande : peut-être est-ce du à leur peu d'enclin à supporter la corruption. La différence est nette entre la France et ces pays.

Je crois que c'est au Danemark (ou en Suède ?) qu'une députée a du démissioner parce qu'elle a fait passer des bières sur des notes de frais. Alors qu'en France Fillon a encore connu un large soutien de la base de son parti même après les différentes révélations mettant à mal son image de monsieur propre.

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Membre, Directeur, Administrateur, 41ans Posté(e)
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41ans‚ Directeur, Administrateur,
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il y a 7 minutes, fx. a dit :

Et contrairement à ce que tu affirmes nous ne reprenons pas les recettes scandinaves mais les recettes allemandes, ce que Varoufakis explique dans un de mes posts précédents. C'est comme lorsque tu parles de chômage pour les démissionnaires qui n'y auront droit que tous les cinq ans sachant que de toutes façons ils peuvent se faire virer du jour au lendemain pour peanuts et pour n'importe quel motif et que donc plus personne n'ira au prud'hommes puisqu'il n'y a plus rien à gagner. Puisque les dossiers pour harcèlement et discrimination sont particulièrement lourds à créer.

Macron s'inspire des pays scandinaves, il veut plus de souplesse aux embauches, plus de souplesses aux licenciements, ce que font bel et bien les pays scandinaves. 

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Invité fx.
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Invité fx.
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à l’instant, Fuck Them All a dit :

Macron s'inspire des pays scandinaves, il veut plus de souplesse aux embauches, plus de souplesses aux licenciements, ce que font bel et bien les pays scandinaves. 

Non et tu le sait parce que tout le monde l'explique, mais on ne prêche pas les dévots.

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Membre, Directeur, Administrateur, 41ans Posté(e)
Fuck Them All Membre 12 482 messages
41ans‚ Directeur, Administrateur,
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il y a 9 minutes, zebusoif a dit :

à savoir qu'on dit ça et là que le Portugal commence à se relever, même si ça ne fait pas grand bruit. Le Portugal, contre l'avis de l'UE, a décidé de suivre une politique moins austère. Serait-ce cela qui marche ?

 

Je n'ai pas de réponse, je sais juste que les récentes études, reprises par la Banque Mondiale, le FMI et l'OCDE montrent qu'un accroissement de la flexibilité du travail ne fait pas baisser le chômage, mais a un effet très net sur l'accroissement des inégalités.

Alors moi je me demande : peut-être est-ce du à leur peu d'enclin à supporter la corruption. La différence est nette entre la France et ces pays.

Je crois que c'est au Danemark (ou en Suède ?) qu'une députée a du démissioner parce qu'elle a fait passer des bières sur des notes de frais. Alors qu'en France Fillon a encore connu un large soutien de la base de son parti même après les différentes révélations mettant à mal son image de monsieur propre.

Le Portugal se libéralise d'avantage, la preuve, les retraités français achètent là bas et vont passer leur retraite au Portugal. 

Sinon la preuve est que dans les pays scandinaves il y a moins d'inégalités. La politique des pays su nord n'est pas lié qu'à une libéralisation mais aussi un modèle social, contrairement à la Chine ou aux USA ou ceci est quasiment inexistant. C'est un tout. 

Pour la corruption, les affaires de gros sous c'est dans tous les pays du monde... 

il y a 3 minutes, fx. a dit :

Non et tu le sait parce que tout le monde l'explique, mais on ne prêche pas les dévots.

Je sais quoi au juste ?

Modifié par Fuck Them All
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zebusoif Membre 17 050 messages
Maitre des forums‚
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il y a 8 minutes, Fuck Them All a dit :

Pour la corruption, les affaires de gros sous c'est dans tous les pays du monde... 

j'ai la croyance que c'est beaucoup moins dans les pays scandinaves. Regarde en Islande, les citoyens ont refusé de payer pour les banques, résultat ça leur fait un bien moins gransd poid sur les épaules. Ici Cahuzac n'est même pas en prison.

il y a 9 minutes, Fuck Them All a dit :

Sinon la preuve est que dans les pays scandinaves il y a moins d'inégalités.

la preuve de quoi exactement ?

Il faut que je précise : je ne suis pas contre la flexibilité du travail, tant que le chômage est très bas.

 

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Membre, Directeur, Administrateur, 41ans Posté(e)
Fuck Them All Membre 12 482 messages
41ans‚ Directeur, Administrateur,
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il y a 3 minutes, zebusoif a dit :

 

la preuve de quoi exactement ?

Il faut que je précise : je ne suis pas contre la flexibilité du travail, tant que le chômage est très bas.

 

Dans les pays scandinaves, il y a moins d'inégalité de salaires, moins de différence entre les gros riches et les plus pauvres.

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Invité fx.
Invités, Posté(e)
Invité fx.
Invité fx. Invités 0 message
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il y a 16 minutes, Fuck Them All a dit :

Je sais quoi au juste ?

Que tu mens.

 

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Membre, Posté(e)
zebusoif Membre 17 050 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)
il y a 16 minutes, Fuck Them All a dit :

Dans les pays scandinaves, il y a moins d'inégalité de salaires, moins de différence entre les gros riches et les plus pauvres.

oui, c'est aussi ce que j'ai entendu dire, il y a d'ailleurs un Géo sur la Norvège qui en parle.

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Invités, Posté(e)
Invité
Invité Invités 0 message
Posté(e)
Il y a 3 heures, Fuck Them All a dit :

Sage décision de Macron !

De plus une personne pourra désormais démissionner de son emploi tout en ayant droit au chômage. On ne peut pas tout avoir ! 

Mais sujet déjà traité sous une multitude d'angles ! 

Effectivement. Cet homme de gauche tend une perche incroyable à l'ouvrier en mettant à l'épreuve son intelligence.

Que va faire l'ouvrier ? ^^

C'est le moment pour tous ceux qui en ont marrent de ce mettre au chomage et que tous les chomeurs y restent !!!

 

 

Modifié par Invité
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Membre, 79ans Posté(e)
bibifricotin Membre 12 826 messages
Mentor‚ 79ans‚
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Il y a 3 heures, Fuck Them All a dit :

Car tout simplement cette pratique est une reprise de grands nombres de pays scandinaves et on s'aperçoit que le chômage dans ces pays est largement plus faible qu'en France. 

En quoi la France est-elle comparable aux pays scandinaves (protection sociale, formation des chômeurs, couverture chômage, puissance des syndicats, nombre d"habitants, etc...) ?

Je ne comprends pas ces raccourcis, la France aurait-elle le même résultat en ne piochant que les contraintes en oubliant les contre-parties de protection ?

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Membre, Directeur, Administrateur, 41ans Posté(e)
Fuck Them All Membre 12 482 messages
41ans‚ Directeur, Administrateur,
Posté(e)
il y a 9 minutes, bibifricotin a dit :

En quoi la France est-elle comparable aux pays scandinaves (protection sociale, formation des chômeurs, couverture chômage, puissance des syndicats, nombre d"habitants, etc...) ?

Je ne comprends pas ces raccourcis, la France aurait-elle le même résultat en ne piochant que les contraintes en oubliant les contre-parties de protection ?

J'ai dit que Macron souhaite que la France ressemble aux pays scandinaves, pas que la France y ressemble déjà... 

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