Orthographe : plus on est âgé, plus on est bon

S ou pas S ? - Une étude menée par le projet Voltaire montre que beaucoup de Français ont encore des difficultés avec les règles d’orthographe. Si les femmes s’en sortent mieux que les hommes, ce sont surtout les personnes âgées qui progressent le plus. La preuve avec ce reportage de TF1.

micro-trottoir = niveau zéro du journalisme.

Un linguiste expliquerait les problèmes en orthographe par l'évolution morphologique du français, par les différentes pédagogies qu'ont connu respectivement les personnes aujourd'hui d'un grand âge et les jeunes actuellement, qui produit des réflexes différents et qui s'attache aujourd'hui plus à la compréhension qu'à l'apprentissage systématique de règles peu utiles dans la pratique linguistique. 

Bref, encore une fois, on regrettera l'absence de linguistes ou de chercheurs en didactique du français, et la présence d'un institut faisant de la remise à niveau en orthographe son commerce. 

il y a 5 minutes, PLS maker a dit :

micro-trottoir = niveau zéro du journalisme.

Un linguiste expliquerait les problèmes en orthographe par l'évolution morphologique du français, par les différentes pédagogies qu'ont connu respectivement les personnes aujourd'hui d'un grand âge et les jeunes actuellement, qui produit des réflexes différents et qui s'attache aujourd'hui plus à la compréhension qu'à l'apprentissage systématique de règles peu utiles dans la pratique linguistique. 

Bref, encore une fois, on regrettera l'absence de linguistes ou de chercheurs en didactique du français, et la présence d'un institut faisant de la remise à niveau en orthographe son commerce. 

Normal,les vieux avaient le Bled!

Orthographe : plus on est âgé, plus on est bon  C'est normal, dans notre vie, même si on n'est pas fana, il nous arrive de lire. Si on est un peu attentionné à la façon dont sont écrit les mots, on apprend l'orthographe. C'est de cette manière que j'ai appris à écrire. Je ne connais quasiment aucune règle de grammaire et pourtant je pense que j'écris correctement. La mémoire visuelle, là est la clé !

Il y a 2 heures, PLS maker a dit :

micro-trottoir = niveau zéro du journalisme.

Un linguiste expliquerait les problèmes en orthographe par l'évolution morphologique du français, par les différentes pédagogies qu'ont connu respectivement les personnes aujourd'hui d'un grand âge et les jeunes actuellement, qui produit des réflexes différents et qui s'attache aujourd'hui plus à la compréhension qu'à l'apprentissage systématique de règles peu utiles dans la pratique linguistique. 

Bref, encore une fois, on regrettera l'absence de linguistes ou de chercheurs en didactique du français, et la présence d'un institut faisant de la remise à niveau en orthographe son commerce. 

...

1) Hé bien voilà qui est péremptoire et sans appel .... Perso je trouve que ça indique pas mal de choses , même si ce n' est pas scientifique . Et moi les scientifiques je m' en méfie un peu , surtout quand ils sont trois ou quatre à ne pas être du même avis sur un même sujet (faut pas trop m' en demander , ma scolarité c' est arrêté à 13 ans et demie)

2) "L'évolution morphologique du français" .... J' adore .

3) D' un grand âge , tu pousses le bouchon gamin . Puisque elles ne fonctionnaient pas si mal ces pédagogies , pourquoi ne pas toujours les utiliser ?

4) Ça c' est faux . Celui (celle) qui sait écrire et a fortiori lire , comprendra et apprendra bien mieux ce qu'il lit .

5) Pour ma part un bon instituteur pas avare de coups de pieds aux fesses et détenteur d' une vraie autorité (qui doit être soutenue) sera bien plus utile qu' un docte linguiste chercheur en didactique .

C' est avec une vision molle telle que celle là que l' on nous fabrique des générations de petits ignares qui se fera écraser par une élite de jeunes qui eux veulent travailler et apprendre .

il y a 57 minutes, Maurice Clampin a dit :

 

1) Hé bien voilà qui est péremptoire et sans appel ....

Je l'assume entièrement. Le micro-trottoir, c'est de la parole brute, sans analyse, sans prise de distance, sans utilité. C'est de l'anti-journalisme : pas d'investigation, pas d'apport, les interprétations des auditionnés, généralement dépositaire d'aucune autorité avéré sur le sujet sur lequel ils sont auditionnés, sont livrés tel quel au lecteur. 

Ainsi dans l'article on a une personne âgée qui, du haut de son âge (ou de son mépris pour les nouvelles générations, on n'en sait trop rien) accuse les nouvelles technologie. Une impression personnelle du niveau de comptoir du même café auquel il est assis élevé en information. A quoi sert la journaliste ??? 

il y a une heure, Maurice Clampin a dit :

2) "L'évolution morphologique du français" .... J' adore .

Vous m'en voyez ravi ^^

il y a une heure, Maurice Clampin a dit :

3) D' un grand âge , tu pousses le bouchon gamin . Puisque elles ne fonctionnaient pas si mal ces pédagogies , pourquoi ne pas toujours les utiliser ?

Ces pédagogies ne marchaient pas si bien. Si elles permettaient globalement une meilleure acquisition de l'orthographe, c'était au détriment de la compréhension du message parlé et écrit. Autrement dit, on avait des gamins capable de réciter l'orthographe d'exceptions de la langue françaises, mais comprenant mal un message écrit, qui avaient donc une richesse de vocabulaire moindre. Ajourd'hui c'est le contraire qui est privilégié : on a des gamins qui comprennent très bien les informations véhiculées par la langue, au détriment de la maîtrise du code dans lequel ces informations circule par écrit. 

il y a une heure, Maurice Clampin a dit :

4) Ça c' est faux . Celui (celle) qui sait écrire et a fortiori lire , comprendra et apprendra bien mieux ce qu'il lit .

"Hé ben voilà qui est péremptoire est sans appel"  

Savoir lire et comprendre une phrase écrite, ce sont deux choses différentes, cher monsieur. C'est sans doute difficile de l'imaginer quand on est un adulte avec le parcours derrière vous, pour un enfant, l'un ne va pas forcément avec l'autre... 

Encore une fois, l'orthographe, ce n'est pas de la langue : c'est le code par lequel la langue circule à l'écrit. La compréhension, elle, relève de la langue : décoder la syntaxe de la phrase, identfier les temps principaux, savoir à quoi se réfère une subordonnée relative, comprendre un vocabulaire de plus en plus riche... Quand on met l'accent sur l'orthographe, c'est tout ça qui en pâtie. 

il y a une heure, Maurice Clampin a dit :

5) Pour ma part un bon instituteur pas avare de coups de pieds aux fesses et détenteur d' une vraie autorité (qui doit être soutenue) sera bien plus utile qu' un docte linguiste chercheur en didactique .

C'est votre point de vu, pas le mien.

Mais on remarquera qu'au même titre que les linguistes et les chercheurs en didactique, les instit et les profs sont absents de ce "reportage"  

il y a une heure, Maurice Clampin a dit :

C' est avec une vision molle telle que celle là que l' on nous fabrique des générations de petits ignares qui se fera écraser par une élite de jeunes qui eux veulent travailler et apprendre .

Non, c'est en maintenant ce mythe de la maîtrise orthographique possible par l'effort que l'on fabrique une distinction élite/autres. 

Des jeunes qui veulent apprendre, qui sont curieux, j'en ai sous mon aile, mais ils doutent d'eux-mêmes à cause de leur orthographe qu'ils n'arrivent pas à améliorer (certains étant empêchés par la dyslexie). Ne trouvez-vous pas qu'il s'agit là d'un monstrueux gâchis ? Ne trouvez-vous pas qu'il est urgent de remettre en cause ce sempiternel lien "orthographe = intelligence" ? 

Il y a 1 heure, Zigbu a dit :

 La mémoire visuelle, là est la clé !

Mais vous n'êtes pas sans savoir que tout le monde ne part pas à égalité sur ce plan-là  

Il y a 13 heures, PLS maker a dit :

Il y a 15 heures, Zigbu a dit :

 La mémoire visuelle, là est la clé !

Mais vous n'êtes pas sans savoir que tout le monde ne part pas à égalité sur ce plan-là

Oui, je sais. Je suis sans arrêt en train d'observer et compter. Si je pouvais retenir tout ce que j'observe et compte, j'aurais la tête comme une pastèque. Atavisme ? Sans doute, mon frère est comme moi.

Le 31/05/2017 à 21:43, PLS maker a dit :

Non, c'est en maintenant ce mythe de la maîtrise orthographique possible par l'effort que l'on fabrique une distinction élite/autres. 

J'ai du mal à comprendre en quoi ce pourrait être un mythe? Et en quoi cela participerait à creuser l'écart entre l'élite et le reste du peuple?

Sinon effectivement je trouve un peu maladroit de faire le lien de cause à effet entre l'âge et la maîtrise orthographique, d'autant qu'il y a eu un changement au niveau des méthodes utilisées (globales, semi-globales, syllabiques, ...).

L'âge n'y est pas pour grand chose : ce sont les méthodes d'apprentissage.

il y a 15 minutes, Quasi-Modo a dit :

J'ai du mal à comprendre en quoi ce pourrait être un mythe? Et en quoi cela participerait à creuser l'écart entre l'élite et le reste du peuple?

Concernant le mythe : lier l'orthographe à l'intelligence ou la rigueur, c'est néant au niveau scientifique. Aucune étude linguistique n'a trouvé un semblant de lien entre mauvaise orthographe et intelligence inférieure à la moyenne (on trouve même des dyslexiques et des dysorthographiques parmi les enfants et adultes à haut potentiel intellectuel, c'est dire que ce lien est vaseux). 

Quelqu'un qui sait qu'enveloppe prend deux "p" n'est pas plus con que celui qui sait que ça en prend deux, non. L'orthographe française, avec sa montagne de lettres ne se trouvant là juste pour faire joli (oui, parce que l'étymologie est représentée de façon trèèèèèès inégale dans notre orthographe, et est parfois dévoyée) est faite pour n'être maîtrisable que par ceux qui ont le temps et la possibilité de s'y consacrer pleinement, ceux qui peuvent s'offrir ces cours de remise à niveau. L'orthographe est une norme sociale discriminatoire, à l'aune de laquelle tout le monde est pareillement jugée alors que tout le monde n'a pas la possibilité d'y consacrer l'étude approfondie que sa maîtrise suppose. 

L'orthographe a été volontairement compliquée pour en empêcher l'accès aux classes défavorisées (et aux femmes selon les idées du XVIIIe siècle). C'est en cela qu'elle participe à creuser l'écart entre élite et peuple. 

D'ailleurs, qui a la mainmise sur l'orthographe ? L'Académie, un groupe non pas de  linguistes mais de l'élite intellectuelle, médiatique et littéraire. 

il y a 4 minutes, PLS maker a dit :

Concernant le mythe : lier l'orthographe à l'intelligence ou la rigueur, c'est néant au niveau scientifique. Aucune étude linguistique n'a trouvé un semblant de lien entre mauvaise orthographe et intelligence inférieure à la moyenne (on trouve même des dyslexiques et des dysorthographiques parmi les enfants et adultes à haut potentiel intellectuel, c'est dire que ce lien est vaseux). 

Quelqu'un qui sait qu'enveloppe prend deux "p" n'est pas plus con que celui qui sait que ça en prend deux, non. L'orthographe française, avec sa montagne de lettres ne se trouvant là juste pour faire joli (oui, parce que l'étymologie est représentée de façon trèèèèèès inégale dans notre orthographe, et est parfois dévoyée) est faite pour n'être maîtrisable que par ceux qui ont le temps et la possibilité de s'y consacrer pleinement, ceux qui peuvent s'offrir ces cours de remise à niveau. L'orthographe est une norme sociale discriminatoire, à l'aune de laquelle tout le monde est pareillement jugée alors que tout le monde n'a pas la possibilité d'y consacrer l'étude approfondie que sa maîtrise suppose.

D'accord avec tout ce propos.

Mais je veux dire que l'effort à mon sens peut toujours permettre d'écrire avec moins de fautes, si on veut bien s'en donner la peine (même si le zéro fautes est impossible). Ou plutôt la lecture en général : mais là encore il est vrai que la lecture était peu encouragée dans les milieux prolétaires, où elle est plutôt assimilée à une perte de temps ou à de la fainéantise!

il y a 6 minutes, PLS maker a dit :

L'orthographe a été volontairement compliquée pour en empêcher l'accès aux classes défavorisées (et aux femmes selon les idées du XVIIIe siècle). C'est en cela qu'elle participe à creuser l'écart entre élite et peuple. 

D'ailleurs, qui a la mainmise sur l'orthographe ? L'Académie, un groupe non pas de  linguistes mais de l'élite intellectuelle, médiatique et littéraire. 

Ce qui est plutôt paradoxal quand on sait que les femmes sont statistiquement plus douées que les hommes pour l'écriture ou le langage. Tu as une source pour ces infos là?

Tu as peut-être raison, je ne connais pas assez bien tout ça de toutes façons, c'est pourquoi je posais des questions (autrement dit, sois rassuré, il n'y a rien de rhétorique dans mon interrogation).

Mais je trouvais ça bizarre étant donné que les apprentissages relevant principalement du par coeur ou de la mémoire sont selon beaucoup d'études moins discriminants sur le plan de la classe sociale que les autres.

il y a 13 minutes, Quasi-Modo a dit :

 

Ce qui est plutôt paradoxal quand on sait que les femmes sont statistiquement plus douées que les hommes pour l'écriture ou le langage. Tu as une source pour ces infos là?

C'est une citation de Mézeray, académicien du XVIIe siècle qui a conclu, dans ses cahiers, la querelle qui opposait les réformateurs avec les tenants de l'étymologisme :  « La Compagnie [l’Académie] declare qu’elle desire suiure [suivre] l’ancienne orthographe qui distingue les gents de lettres d’auec [d’avec] les jgnorants [ignorants] et les simples femmes.»

(cité dans ce papier en page 2 par exemple)