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Comment les idées du FN se sont installées dans l’air du temps

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PASCOU Membre 92 138 messages
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il y a 3 minutes, Denis825 a dit :

Merci de me le signaler. J'avais mis laïcité et FN dans google et c'est cet article qui me donnait l'impression que c'était une invention du FN :

"Invitée jeudi 9 février de l’Émission politique sur France 2, la présidente du Front national (FN) a durci sa position sur la laïcité, en prônant l’interdiction des signes religieux ostensibles dans l’espace public."

https://www.la-croix.com/Religion/France/La-laicite-geometrie-variable-Marine-Le-Pen-2017-02-13-1200824424

Ça a peut-être permis à Sarkosy de prendre le pouvoir en tirant le tapis sous les pieds du FN, ce qui est un moindre mal finalement.

 

Ce sont les combats politiques, mais je pense que cette loi avait une destination bien précise que l'hypocrisie politique n'avait pas le courage de nommer.

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PASCOU Membre 92 138 messages
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il y a 7 minutes, pila a dit :

; des anciens d'Algérie; des vichystes, des tarés...

Propos d

 

il y a 9 minutes, pila a dit :

"Retour sur quelques épisodes récents qui témoignent d’une banalisation des idées de la formation d’extrême droite dans notre société."

Inscrits : 47.600.000 citoyens. Moins d'un français sur quatre !

Le Pen 2ème tour 2017 : 10.600.000 citoyens; dont pas mal de gens à l'éducation modeste. Des nobles; des anciens d'Algérie; des vichystes, des tarés...

Tu n'as pas été invité dans un dîner ces derniers jours?

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Membre, Debout les morts..., 76ans Posté(e)
Anatole1949 Membre 37 403 messages
76ans‚ Debout les morts...,
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il y a 7 minutes, Denis825 a dit :

Merci de me le signaler. J'avais mis laïcité et FN dans google et c'est cet article qui me donnait l'impression que c'était une invention du FN :

"Invitée jeudi 9 février de l’Émission politique sur France 2, la présidente du Front national (FN) a durci sa position sur la laïcité, en prônant l’interdiction des signes religieux ostensibles dans l’espace public."

https://www.la-croix.com/Religion/France/La-laicite-geometrie-variable-Marine-Le-Pen-2017-02-13-1200824424

Ça a peut-être permis à Sarkosy de prendre le pouvoir en tirant le tapis sous les pieds du FN, ce qui est un moindre mal finalement.

 

C'est amusant surtout quand on voit toute la clique du FN se prosterner devant la  sainte pucelle d'Orléan et que dire du silence du FN concernant la fameuse crèche en maire de Ménard sans oublier que le tribunal administratif de Lille a interdit l’installation d’une crèche de Noël dans le hall de la mairie de Henin Beaumon de ce brave Steeve Briois...

Celui-ci a méconnu l'article 28 de la loi du 9 décembre 1905 » qui précise qu’il « est interdit, à l’avenir, d’élever ou d’apposer aucun signe ou emblème religieux sur les monuments publics ou en quelque emplacement public que ce soit ».

La laïcité de Marine Le Pen à à 2 vitesses...

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PASCOU Membre 92 138 messages
Maitre des forums‚
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Pour ceux qui pondent sans cesse la loi de 1905 sans donner d'explication!

De l’article deux du titre premier de la loi de 1905, on retient trop souvent l’idée que ne « reconnaissant » « aucun culte », la République, c’est-à-dire l’État, est absolument étrangère à la chose religieuse. Le mot même de « séparation » — qui figure dans le titre de la loi, mais ne réapparaît dans aucun de ses articles — évoque en effet l’idée d’une rupture, d’un divorce 1, d’une dissociation totale entre la chose publique et la chose religieuse, comme si les deux domaines ne devaient avoir aucun rapport et pouvaient évoluer de façon absolument indépendante, dans une ignorance mutuelle qui serait tout à la fois l’expression et la garantie de la laïcité. Dans le langage courant, la « loi de séparation des Églises et de l’État » est souvent présentée comme la loi de « séparation de l’Église et de l’État ». C’est que la séparation concerne surtout l’Église catholique, d’abord en raison de son importance numérique, ensuite, parce que l’on ne reprochait pas aux cultes protestants ou israélite d’être liés à l’État.

 

2Certains hommes politiques voulaient une séparation radicale, qui amènerait le gouvernement à ignorer les affaires intérieures de l’Église ; ainsi, dans L’Aurore du 21 juillet 1904, Georges Clemenceau résume-t-il d’un mot sa politique à l’égard de l’Église : « Divorçons » 2. Ce vœu rejoignait celui de certains catholiques, comme le journaliste contemporain Julien de Narfon, qui voyaient dans la séparation le moyen de libérer l’Église des chaînes concordataires 3. Cependant, d’autres personnalités, inspirées par un « gallicanisme concordataire » 4, héritier de l’Ancien Régime et de la Révolution française, voulaient abroger le concordat tout en continuant d’intervenir administrativement dans la discipline de l’Église. C’est le paradoxe de la politique d’Émile Combes, critiquée par Clemenceau, qui estimait que le président du conseil Combes voulait « recommencer le concordat sans le pape » 5.

3L’élaboration de la loi peut être lue comme une lutte entre ces deux conceptions de la séparation : à un projet libéral, visant à donner à l’Église son autonomie, s’oppose un projet, anticlérical et gallican, qui maintiendrait l’Église sous la surveillance et le contrôle de l’État 6. Si la vision libérale l’emporte dans le projet final 7, celui-ci n’en est pas moins le résultat d’un compromis, le fruit d’un des débats les plus longs et passionnés de l’histoire de la Troisième République. Le Concordat était abrogé, mais l’esprit gallican qui l’avait inspiré demeurait malgré tout : dans la nouvelle loi, nombreuses sont les mesures restrictives, dues à la méfiance qu’inspire la liberté de l’Église.

 

4En pratique la séparation ne pouvait être absolue, ne serait ce qu’à cause des questions matérielles à régler. La loi de séparation inaugure en réalité une marche « vers de nouveaux rapports entre l’Église et l’État » 8. Si la rupture est présentée comme « radicale », ce ne peut être que d’un point de vue symbolique et politique. La loi de séparation, loin de rendre l’Église catholique étrangère à l’État, obligera finalement celui-ci à légiférer plus que jamais, pour établir de nouveaux liens entre les deux institutions. Malgré le décret du 17 avril 1906 qui supprime la direction des cultes, le ministère de l’Instruction publique, des Beaux-Arts et des cultes conserve une administration centrale des cultes jusqu’au 17 août 1911. À cette date, un décret signé par le président du Conseil, Joseph Caillaux, supprime « une administration que le parfait fonctionnement de la loi de séparation des Églises et de l’État rend à présent inutile » 9 ; cette mesure demeure toute théorique puisque l’administration continue d’exister, rattachée au ministère de l’Intérieur. Et en 1920, est créé le poste de « conseiller technique pour les affaires religieuses » auprès du ministère des Affaires étrangères 10, conseiller dont la tâche essentielle est le contrôle du corps épiscopal. Les deux institutions que sont l’Église et l’État continuent donc bien d’entretenir des rapports après la séparation.

Non à un « concordat Brian

5Une partie de l’opinion catholique ne s’y est pas trompée. En 1905, les Semaines religieuses des diocèses de Meaux et de Versailles présentent le projet relatif à la séparation comme une nouvelle « alliance », beaucoup trop contraignante pour l’Église. Ces deux bulletins diocésains mettent en garde leurs lecteurs, ces « braves gens », comme les qualifie la Semaine religieuse de Versailles, contre la chimère d’une séparation « neutre » conférant la liberté à l’Église, et la « débarrassant des liens du concordat » 12. Les « amis de la liberté » ne doivent pas « s’y laisser prendre » 13, disent ces organes diocésains, qui dissuadent les catholiques d’entretenir un « fol espoir » : la loi prévue est « abominable » 14. Ce n’est pas une loi libérale 15, « c’est une loi de police ! c’est un code pénal ! […] Seul le défenseur de la morale et le représentant de Dieu doit se taire. Sinon, l’amende, la prison, la fermeture de l’église ! Ah ! la belle liberté qu’il faut acheter par la prison ! » 16. On souligne que cette séparation à la française est oppressive, très éloignée de la séparation à l’américaine, qui est valorisée 17. Votée dans un esprit anticlérical, la loi sera la suite logique et l’aboutissement de la longue série de persécutions lancées contre l’Église depuis 1880. Désormais, ajoutent les bulletins, l’oppression subie par les catholiques va s’accroître : « C’est une union à rebours qui va se refaire après la séparation, l’union dans la servitude et la persécution. […] Non, il n’y aura pas plus de paix que de liberté après la séparation » 18. Sont particulièrement dénoncées les atteintes aux grands principes républicains : la liberté de conscience 19 et l’égalité devant la loi 20.

6Tyrannique, la loi de séparation établit un nouveau contrat inacceptable. Les Semaines religieuses craignent la publication des « articles organiques de la loi de séparation », comme il y avait eu ceux du Concordat, qui avaient retranché « le peu de liberté » accordé par Bonaparte. Ces nouveaux articles organiques aggraveraient « les restrictions et les prohibitions » déjà dénoncées du temps du régime concordataire 21. Aussi, dans les semaines précédant le vote de la loi, les organes diocésains estiment-ils qu’il faut refuser la Séparation, qu’ils voient comme « un tout petit concordat, dix fois pire que l’ancien » 22, destiné à faire des catholiques, non plus des obligés de l’État, comme en 1802, mais des esclaves : la loi, qui promet la séparation, établira en réalité « la servitude » 23. À Meaux, en 1909 encore, on utilise cette image d’un nouveau concordat, pour refuser d’avaliser ce « Concordat de la Séparation », qui ne vise qu’à « replacer l’Église sous le joug du pouvoir civil » 24.

 

7Dans les années qui suivent le vote de la loi et jusqu’à l’Entre-deux-guerres, l’Église catholique refuse absolument de participer à l’application de la loi de séparation, dont elle continue à condamner le principe même. En 1909, quand Aristide Briand, devenu chef du gouvernement, témoigne de sa volonté de pacification, la Semaine de Meaux dénonce le « piège du statut légal » 25. Tout en s’étant adaptée au nouvel état des choses, l’Église préfère rester dans une certaine illégalité, voire se complaire dans la persécution, manifestant ainsi son opposition à une loi qu’elle n’a pas acceptée : « implorer du Bloc un "statut légal" pour utiliser les édifices qu’ont bâtis et que nous ont légués nos pères, ne serait-ce pas lacérer de nos propres mains nos titres de propriété ? » 26. La grande insistance de la Semaine de Meaux sur le sujet révèlerait-elle une certaine propension des catholiques du diocèse à accepter la loi ? En 1910, lors de son arrivée dans le diocèse, le nouvel évêque de Meaux, Mgr Marbeau, cite Pie X pour confirmer l’opposition catholique à la loi : « l’Église a refusé, au prix même de la pauvreté, de laisser toucher en elle à l’œuvre de Dieu. On lui a donc pris ses biens, elle ne les a pas abandonnés » 27. Au printemps 1910, alors que des rumeurs rapportent des tractations entre l’Église de France et le gouvernement, la Semaine religieuse du diocèse de Meaux s’oppose à un « concordat Briand » 28 conclu sans consultation préalable du Saint-Siège. Le bulletin nie farouchement toute possibilité d’accord, en rappelant que les deux seuls signataires d’un Concordat ne peuvent être que le Pape ou son représentant officiel d’une part, le gouvernement français d’autre part ; or le chef de l’Église n’a même pas été consulté. Campant sur des positions intransigeantes, le bulletin désavoue les « députés libéraux » qui consentiraient à traiter de la pacification sur la base de la séparation (en acceptant la séparation comme un « problème enterré ») et refuse de les considérer comme des alliés 29. Dans le même ordre d’idées, on montre que l’on peut refuser tout simplement la loi de séparation, comme les viticulteurs du Midi ont refusé la loi supprimant le privilège des bouilleurs de cru, ce qui a conduit à l’abrogation de la loi 30.

Du « discordat » au compromis

 

8Mais comment des catholiques ont-ils pu imaginer que les relations entre la République et l’Église empireraient après la loi de séparation ? En effet, celle-ci n’est pas venue briser des relations harmonieuses, mais plutôt sanctionner des difficultés croissantes de fonctionnement, notamment depuis l’Affaire Dreyfus. Le gallicanisme traditionnel s’est transformé à partir de 1880 pour devenir, au début du XXe siècle, un « pseudo-gallicanisme », un « anti-christianisme » du gouvernement qui organise la « persécution légale » 31 des catholiques. Dans ces conditions, le processus de séparation ne pourrait-il pas permettre de passer d’une mésentente à un apaisement entre les deux grands corps que sont l’État et l’Église ?

 

9Il en sera finalement ainsi, mais ce n’est pas la loi de 1905 elle-même qui produira ce résultat. En effet, passées les années de lutte, s’instaurera, grâce aux divers aménagements de la loi, une pacification progressive, qui triomphera avec l’union sacrée en 1914. Et c’est dans les années qui suivirent la séparation que se contractualiseront peu à peu de nouveaux rapports entre l’Église et l’État, pour aboutir à ce que le canoniste Dominique Le Tourneau désigne comme « une sorte de concordat », en tout cas un modus vivendi qui s’est progressivement établi par une série d’actes officiels, entre 1907 et 1924 32. La loi de 1905 n’est donc qu’un des éléments, lui-même remanié plusieurs fois, parmi ceux qui règlent les relations entre l’Église catholique et l’État français. Le concordat a laissé la place à l’édification progressive d’un « statut légal du Culte catholique en droit français » 33, à la construction d’un compromis durable entre l’Église et l’État.

L’Église rejette les associations cultuelles

 

10Avant d’en arriver à cet apaisement, bien des troubles et des antagonismes éclateront, notamment à propos des associations cultuelles, mentionnées dans les articles 4, 18, 19 de la loi, dont elles sont un dispositif central. Leur composition est déterminée de manière paradoxale 34 : tout en stipulant dans son article quatre que les associations doivent « se conformer aux règles d’organisation générales du culte dont elles se proposent d’assurer l’exercice », la loi omet la prééminence de la hiérarchie dans l’Église catholique. Pour l’Église, le principe d’autorité n’est donc pas suffisamment reconnu.

 

11Au début de l’année 1905 pourtant, malgré des réserves 35, la majorité des évêques, les notables laïcs, les catholiques libéraux penchaient pour l’acceptation des associations cultuelles 36, comme en témoignent les nombreux articles que les Semaines religieuses consacrent à leur analyse. Deux raisons jouent alors en faveur de l’acceptation des associations cultuelles : tout d’abord, celles-ci représentent le seul moyen pour l’Église de conserver ses biens matériels ; ensuite, la majorité des catholiques veut éviter une opposition au gouvernement qui pourrait aller jusqu’à la guerre civile 37. Les catholiques français apparaissent résignés devant l’inéluctabilité de la séparation, et désireux d’un divorce « à l’amiable ». À Meaux, l’évêque lui-même semble avoir prévu la constitution de ces associations dans le diocèse. Mgr de Briey, évêque de Meaux, fut en effet un des deux seuls dignitaires 38 à approuver le principe même de la séparation, lors de la première assemblée des évêques de France, au mois de mai 1906, en pleine querelle des inventaires.

12Mais l’opinion des catholiques évolue lentement au cours de l’année 1905, et ces changements sont perceptibles dans les bulletins diocésains qui se préoccupent du risque de schisme 39, de la trop grande place des laïcs 40, risquant de déboucher sur un « laïcisme » confinant au « protestantisme » 41. En 1906, alors que des catholiques libéraux, comme Julien de Narfon ou les « cardinaux verts » 42, militent encore pour l’adoption des associations cultuelles, le Saint-Siège prend position. Le souverain pontife choisit la lutte et s’oppose ainsi directement aux catholiques conciliateurs. L’encyclique Vehementer nos du 11 février 1906 conserve une part d’incertitude, mais, le 10 août 1906, la condamnation absolue des associations cultuelles est très claire dans l’encyclique Gravissimo officii. L’Église de France, qui penchait jusque-là dans l’ensemble pour l’acceptation, suit Pie X avec toute la docilité requise. Alors le refus de la loi et de toute accommodation devient absolu, et un certain esprit de martyre tend à s’installer. Mais, de fait, cette réaction intransigeante oblige le gouvernement, qui veut aplanir toutes les difficultés et éviter tout risque de guerre civile, à établir de nouvelles dispositions législatives.

Le gouvernement doit adapter la loi

13En refusant la loi, l’Église a perdu la disposition des édifices du culte et la propriété des biens des établissements ecclésiastiques. Le gouvernement entérine cette décision et laisse l’Église perdre son patrimoine 43. À l’expiration du délai d’un an prévu pour la constitution des associations cultuelles, les biens des établissements ecclésiastiques supprimés sont mis sous séquestre, pour être dévolus par la suite à des bureaux de bienfaisance. Les églises fabriciennes, construites entre 1802 et 1905, deviennent propriété communale par la loi du 13 avril 1908, qui modifie les titres deux et trois de la loi de séparation. En revanche, le gouvernement ne vet pas entériner la deuxième conséquence du refus catholique, qui serait de laisser l’exercice du culte se dérouler en dehors de tout cadre légal. En effet, selon la loi de 1905, le culte ne peut être exercé publiquement sans associations cultuelles : si celles-ci n’existent pas, les églises doivent en principe être fermées. Aristide Briand 44, ministre de l’Instruction publique et des cultes, décide « d’enfermer malgré eux les catholiques dans la légalité » 45, par une série de nouvelles mesures. Sous son impulsion, le 31 octobre 1906, le Conseil d’État reconnaît que le culte pourra être exercé légalement même sans associations cultuelles ; l’exercice du culte peut entrer dans le cadre de la loi du 30 juin 1881, qui autorisait les réunions tenues sur initiative individuelle, en les assujettissant toutefois à l’obligation d’une déclaration. Pour faciliter l’application de la loi, le 1er décembre 1906, Briand adresse aux préfets une circulaire qui établit que la déclaration préalable pourra être annuelle. D’autre part, la loi du 2 janvier 1907, tout en maintenant la nécessité de la déclaration préalable pour les réunions cultuelles, conserve l’affectation cultuelle des églises, ce qui permet au prêtre d’avoir un droit de jouissance de l’église, soit qu’il y officie comme simple occupant, soit qu’il ait un droit de jouissance précisé dans un « acte administratif », par exemple un contrat passé avec la commune à laquelle l’église appartient.

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14Selon la déclaration des évêques de France du mois de février 1907, on peut faire l’essai d’une organisation du culte public, à condition d’obtenir un contrat administratif entre maire et curé pour la jouissance de l’église. La Semaine religieuse du diocèse de Meaux publie cette déclaration, qu’elle approuve comme un « véritable traité de paix » proposé par l’Église à l’État. Elle est suivie d’un modèle de procès-verbal de jouissance 46. Mais les négociations avec le gouvernement achoppent sur la question des responsabilités matérielles de chaque partie pour ce qui a trait aux églises ; l’Église refuse le compromis, et n’obtient donc aucune garantie légale ou exclusivité quant à leur jouissance. Les municipalités, qui en sont les propriétaires, en font ce qu’elles souhaitent. En pratique, les églises restent généralement à la disposition des fidèles. Par exemple, le maire de Melun, qui a refusé de signer les projets de baux proposés par deux curés de la ville, leur accorde des droits d’administration sur leur église — notamment en matière de police et de droit à percevoir des recettes ; en contrepartie, les curés doivent payer toutes les dépenses d’entretien et de jouissance, à l’exclusion des grosses réparations et de l’assurance contre l’incendie, et assumer la responsabilité des accidents survenant dans l’église 47. Au mois de mars 1907, à partir de plusieurs exemples locaux, la Semaine religieuse du diocèse de Meaux montre que « les municipalités sont obligées de laisser les églises à la disposition des catholiques pour le culte public, et de subvenir à leur entretien » 48 ; elle conclut qu’il ne faut donc pas établir de contrats entre maires et curés, et qu’il est préférable de se contenter de vivre dans le « statu quo » 49. Dès juin 1905, la Semaine religieuse du diocèse de Versailles, imaginant les catholiques forcés de louer les églises, recommandait la résistance si nécessaire : « qu’arriverait-il si, […] en refusant de louer ce qui nous appartient, nous restions dans nos églises jusqu’à ce qu’on nous eut expulsés par la force ? […] Qui sait ? La résistance en bloc ne ferait-elle pas reculer l’ennemi du premier coup ? » 50. Ici le bulletin diocésain devine que le gouvernement ne pourra empêcher fidèles et clergé d’occuper l’église. À Meaux, on craint quand même, encore en 1907, la confiscation, puisqu’aux termes de la loi, si une association cultuelle ne réclame pas les immeubles avant le 11 décembre 1908, « ils peuvent être désaffectés par décret » 51. Mais l’administration appuie très généralement les catholiques. Ainsi, le 6 janvier 1907, le maire d’Ichy ferme l’église et chasse le curé du presbytère ; cette double décision provoque aussitôt la réaction du sous-préfet de Fontainebleau, qui rappelle au magistrat municipal que, selon l’article cinq de la loi du 2 janvier 1907, il n’a pas le droit de fermer l’église 52. Les conseils municipaux, même les plus anticléricaux, sont obligés d’appliquer la loi avec souplesse. D’ailleurs, les 5 et 6 février 1912, la Cour de cassation rend deux arrêts importants, décidant que « les églises catholiques ne peuvent être mises à la disposition que des ministres du culte reconnaissant la hiérarchie catholique et faisant partie de cette hiérarchie » 53. Les églises semblent donc en pratique revenir de droit au culte catholique, sans qu’il y ait de réelle opposition de la part des conseils municipaux. On ne trouve aucune trace de conflit dans le département de Seine-et-Oise, plus conservateur il est vrai ; dans ce département, aucun conseil municipal ne semble donc avoir contesté les droits des catholiques à utiliser les églises.

15L’Église continue cependant de résister à toutes les tentatives de conciliation. Les prêtres occupent les églises et se félicitent du droit de jouissance qui leur a été accordé, mais refusent de déclarer les messes, suivant ainsi les instructions de Pie X, qui a interdit d’entrer dans le jeu du gouvernement. Alors, le 11 décembre 1906, en conseil des ministres, Georges Clemenceau 54, très ferme, invite les parquets à constater les infractions à la loi de 1901, ce qui crée le « délit de messe » 55. Suivant les instructions pontificales, les Semaines religieuses des deux diocèses étudiés demandent aux curés de célébrer la messe comme auparavant, « en s’abstenant de faire aucune déclaration ». Le bulletin versaillais rassure son clergé sur les contraventions encourues, « purement arbitraires et ne pouvant aboutir qu’à des acquittements » 56. En Seine-et-Marne, où le courant anticlérical est puissant 57, on sent bien que le climat est différent. Dans un premier temps et à l’insu du clergé, certains catholiques, légalistes, croyant bien faire, ont déclaré auprès des autorités la tenue de réunions publiques dans les églises 58. Indigné, l’évêque considère que ces laïcs n’ont aucune qualité pour faire des déclarations, d’autant qu’ils contreviennent ainsi aux ordres pontificaux 59. Ailleurs, des procès-verbaux ont été dressés contre des prêtres ayant célébré la messe sans avoir fait la déclaration préalable ; ce fut le cas à Meaux même, contre le chanoine Gadon, pour la messe du chapitre, et à Saint-Nicolas, contre l’abbé Isambert 60. Cependant, les condamnations sont légères : ainsi, tel prêtre poursuivi pour non-déclaration et délit de messe fut-il condamné à un franc d’amende 61. Tout en respectant la lettre de la loi, les tribunaux sont contraints à un esprit de tolérance : comment faire autrement quand aucun prêtre en France ne déclare la messe ? Devant l’intransigeance de l’Église, c’est finalement le gouvernement qui cède, constatant l’impossibilité de dresser des procès-verbaux à tous les curés. Dès le 3 février 1907, une circulaire ministérielle ordonne aux préfets de surseoir au relevé des infractions pour délit de messe, puisque, à cette date, un projet de loi abrogeant l’obligation de la déclaration préalable a déjà été adopté par la Chambre des députés. Adopté par le Sénat, ce texte devient la loi du 28 mars 1907 qui consacre le droit de réunion sans déclaration préalable et modifie le titre quatre du décret du 16 mars 1906. Au mois de mars 1907, on affirme à Meaux, d’après l’avis des jurisconsultes de l’Archevêché de Paris, que les curés ont le droit d’occuper l’église et d’y célébrer le culte 62. Une fois de plus, c’est la résistance des catholiques qui a poussé le gouvernement à modifier les termes mêmes de la loi, à s’adapter à la situation.

La loi de 1905 marque le début du processus de séparation

16Des positions radicales de chacune des deux parties, seule l’Église, forte de son unité, a pu tenir la sienne. L’État a été obligé de composer, de négocier pour proposer une solution viable. En réalité, alors que la loi de séparation avait, au moins en partie, l’intention de brimer l’Église, c’est celle-ci qui sort, appauvrie certes, mais victorieuse, du combat entre les deux institutions. Au départ, l’Église semble être vaincue, le gouvernement anticlérical est agressif face à des catholiques français tièdes et prêts à tous les compromis. Mais l’intransigeance de Pie X place l’Église de France en position de force vis-à-vis d’un gouvernement qui doit éviter la guerre civile. L’État est obligé de s’incliner devant l’unité catholique : ainsi, une fois votée, la séparation se fait aux conditions que l’Église veut bien accepter. D’après Roger Aubert, c’est l’intransigeance de Pie X qui a contraint le gouvernement à un certain libéralisme, « dont il n’est pas sûr qu’il aurait fait preuve sans la fermeté romaine » 63. Mais on peut estimer que, dès le départ, certains responsables gouvernementaux, Aristide Briand notamment, étaient ouverts et désireux de trouver un compromis. Ce qui est intéressant, c’est que l’Église catholique ait pu tenir une position intransigeante, alors même que la majorité des catholiques étaient relativement indifférents aux inventaires, plutôt portés à l’acceptation des associations cultuelles et plutôt favorables à la séparation si l’on considère la victoire du Bloc aux élections de mai 1906.

 

17Les Semaines religieuses reflètent les contradictions idéologiques présentes chez les catholiques. Elles font ainsi preuve, au début de l’année 1905, d’un grand légalisme et d’une volonté d’accepter la loi pour ne pas entrer en conflit avec le gouvernement, tout en exprimant une certaine idéologie contre-révolutionnaire, qui les pousse à considérer la loi de séparation comme une nouvelle constitution civile du clergé. En se référant au cycle historique de la Révolution et du Consulat, elles en viennent à espérer que naîtra un nouveau concordat, présenté comme « la logique de l’histoire » 64 : « leur loi de séparation ne peut aboutir qu’à une constitution civile du clergé, au schisme, et, par voie de conséquence, à un nouveau concordat » 65. En un mot, les vicaires capitulaires de Versailles présentent la Révolution comme une maladie et le Concordat comme son « remède » 66. Si la loi de séparation est assimilée à la constitution civile du clergé, peut-on considérer que la série d’actes élaborés entre 1906 et 1924 et réglant les rapports entre l’Église et l’État constitue un nouveau concordat ? Oui, car si avec la loi de séparation, le gouvernement français a voulu dicter unilatéralement ses conditions à l’Église, Pie X par son intransigeance s’est imposé comme un partenaire obligé. Dans le processus de séparation, l’Église est passée du statut de victime à celui d’acteur. Tenant compte de l’Église, le compromis qui s’est construit après 1905 ne peut-il être considéré comme un concordat puisqu’il s’agit d’une forme d’accord entre les deux partenaires que sont l’Église et l’État ?

 

18D’autre part, en ce qui concerne la connotation positive (« concorde ») du terme de « concordat », Bruno Neveu montre qu’à partir de 1911 un rapprochement s’est opéré entre les deux instances, caractérisé par des « attitudes administratives inspirées par un esprit de plus large compréhension » envers l’Église 67. Cet état d’esprit est perceptible notamment à travers les arrêts du Conseil d’État, toujours favorables, d’une part à la juridiction du prêtre dans son église, d’autre part à la hiérarchie catholique canonique contre les schismatiques. Enfin, à plus long terme, le dialogue renoué entre le Saint-Siège et le gouvernement français à partir de 1921 aboutit en 1924 à la solution des associations diocésaines. En réalité les rapports conflictuels entre l’Église et l’État ont cessé dès 1914, avec la mort de Pie X et avec la guerre. La période 1905‑1914 est essentielle pour comprendre la construction du compromis durable entre l’Église et l’État. La réalité des rapports entre l’Église et l’État ayant été réglée par un ajustement progressif du gouvernement face au refus catholique de la loi de 1905, celle-ci, pour tout ce qui a trait aux catholiques — car il en va différemment pour les protestants et les juifs — peut être considérée comme un texte purement théorique qui n’a jamais trouvé de véritable application. Quant aux aménagements postérieurs, n’ont-ils pas fini par constituer une sorte de nouveau concordat ?

Modifié par PASCOU
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Membre, 65ans Posté(e)
pila Membre 18 571 messages
Baby Forumeur‚ 65ans‚
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à l’instant, PASCOU a dit :

Propos d

 

Tu n'as pas été invité dans un dîner ces derniers jours?

Je ne sors pour ainsi dire plus. Je souffre d'une petite maladie chiante, assez douloureuse et incurable (mais pas danger de mort). Je vais dans les bistrots prendre un café ou un Perrier après les courses du matin. J'écoute les citoyens qui s'expriment. Je regarde ceux qui se font petits parce qu'ils devraient être en train de chercher du boulot au lieu de picoler de la bière de 9h00 à 22h00. J'ai même un gars que je connais de par mon ancien boulot depuis 35 ans qui est UMP. Il a déjà été à la Garden Party de l'Elysée. J'ai une photo de lui avec MAM. Je fréquente différents milieux, quoi ! Des petits patrons, des ouvriers, des agriculteurs, des chômeurs, des invalides. Je parle pas aux portugais 3ème génération parce que ces enfoirés discutent entre eux dans la langue du pays. :gurp:

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Membre, 65ans Posté(e)
pila Membre 18 571 messages
Baby Forumeur‚ 65ans‚
Posté(e)

Je connais un gars; neveu par alliance d'un cousin de ma belle-mère. A fond Le Pen. Sa tante a dit à ma femme qu'il était mytho. Il raconte qu'il a fait les sapeurs-pompiers de Paris. Il se contente d'être agent de sécurité-incendie au CHU. Bon, c'est déjà honorable !

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PASCOU Membre 92 138 messages
Maitre des forums‚
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il y a 11 minutes, Anatole1949 a dit :

C'est amusant surtout quand on voit toute la clique du FN se prosterner devant la  sainte pucelle d'Orléan et que dire du silence du FN concernant la fameuse crèche en maire de Ménard sans oublier que le tribunal administratif de Lille a interdit l’installation d’une crèche de Noël dans le hall de la mairie de Henin Beaumon de ce brave Steeve Briois...

Celui-ci a méconnu l'article 28 de la loi du 9 décembre 1905 » qui précise qu’il « est interdit, à l’avenir, d’élever ou d’apposer aucun signe ou emblème religieux sur les monuments publics ou en quelque emplacement public que ce soit ».

La laïcité de Marine Le Pen à à 2 vitesses...

On ne va pas tarder à atteindre le point Godwin mon bon Anatole!:smile2:

J'en ai parlé de ces "chats écrasés" de la laïcité!

 

il y a 11 minutes, pila a dit :

Je ne sors pour ainsi dire plus. Je souffre d'une petite maladie chiante, assez douloureuse et incurable (mais pas danger de mort). Je vais dans les bistrots prendre un café ou un Perrier après les courses du matin. J'écoute les citoyens qui s'expriment. Je regarde ceux qui se font petits parce qu'ils devraient être en train de chercher du boulot au lieu de picoler de la bière de 9h00 à 22h00. J'ai même un gars que je connais de par mon ancien boulot depuis 35 ans qui est UMP. Il a déjà été à la Garden Party de l'Elysée. J'ai une photo de lui avec MAM. Je fréquente différents milieux, quoi ! Des petits patrons, des ouvriers, des agriculteurs, des chômeurs, des invalides. Je parle pas aux portugais 3ème génération parce que ces enfoirés discutent entre eux dans la langue du pays. :gurp:

Désolé Pila, je ne savais pas que tu étais malade.

Je prends note.

 

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Membre, Posté(e)
PASCOU Membre 92 138 messages
Maitre des forums‚
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il y a 9 minutes, pila a dit :

Je connais un gars; neveu par alliance d'un cousin de ma belle-mère. A fond Le Pen. Sa tante a dit à ma femme qu'il était mytho. Il raconte qu'il a fait les sapeurs-pompiers de Paris. Il se contente d'être agent de sécurité-incendie au CHU. Bon, c'est déjà honorable !

Oui si il y a 11000000 de français qui ont voté FN, il y a forcément de tout.

Et  ce sont les mêmes qui voteront peut être demain pour un autre parti.

Si l'argent n'a pas d'odeur, l'électeur non plus pour un homme politique.

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Membre, Debout les morts..., 76ans Posté(e)
Anatole1949 Membre 37 403 messages
76ans‚ Debout les morts...,
Posté(e)
il y a 16 minutes, pila a dit :

Je connais un gars; neveu par alliance d'un cousin de ma belle-mère. A fond Le Pen. Sa tante a dit à ma femme qu'il était mytho. Il raconte qu'il a fait les sapeurs-pompiers de Paris. Il se contente d'être agent de sécurité-incendie au CHU. Bon, c'est déjà honorable !

Suffisant pour être au FN :D

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Invité Barbara lebol
Invités, Posté(e)
Invité Barbara lebol
Invité Barbara lebol Invités 0 message
Posté(e)

Quand on évoque le FN, il faut parler du contexte général, des zones de non-droit qui se multiplient quand la police ne peut plus entrer dans certains territoires et ne peut même pas utiliser  son arme pour se dégager de crainte de provoquer des émeutes.

L'état de droit n'existe plus dans ces territoires, ces quartiers fonctionnent avec leurs propres lois.

En 2016, il existait 750 zones de non-droit :

http://resistancerepublicaine.eu/2016/08/04/habitez-vous-une-des-751-zones-de-non-droit-repertoriees-par-le-ministere/

Cette situation qui ne fait que se développer est inquiétante et favorise naturellement  l'extrême-droite ou le FN.

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Membre, 62ans Posté(e)
grandfred Membre 15 741 messages
Baby Forumeur‚ 62ans‚
Posté(e)
il y a 6 minutes, Barbara lebol a dit :

Quand on évoque le FN, il faut parler du contexte général, des zones de non-droit qui se multiplient quand la police ne peut plus entrer dans certains territoires et ne peut même pas utiliser  son arme pour se dégager de crainte de provoquer des émeutes.

L'état de droit n'existe plus dans ces territoires, ces quartiers fonctionnent avec leurs propres lois.

En 2016, il existait 750 zones de non-droit :

http://resistancerepublicaine.eu/2016/08/04/habitez-vous-une-des-751-zones-de-non-droit-repertoriees-par-le-ministere/

Cette situation qui ne fait que se développer est inquiétante et favorise naturellement  l'extrême-droite ou le FN.

ah la source !!!

elle pue de la gueule ta source !

extrait

La page de désinformation "résistance républicaine" fait son beurre avec la haine. Et le mensonge. Nous l'avons prouvé de nombreuses fois.
En voici un nouveau:

Reprenant la prose des identitaires/autonomistes bretons de "breizh info" ils poussent le vice jusqu'à ajouter une photo déjà issue d'un hoax de la plus belle eau des identitaires et consorts dont nous avions déjà démonté l'utilisation dans cet article:

en entier sur

http://www.debunkersdehoax.org/tasin-recupere-le-beurre-rance-des-identitaires-bretons

et lire aussi

http://www.debunkersdehoax.org/a-resistance-republicaine-de-tasin-laissez-les-morts-reposer-en-paix-2

et les no go zones !!

 

https://www.lexpress.fr/actualite/societe/paris-les-habitants-des-no-go-zones-defendent-leur-quartier_1663490.html

as tu lu en entier ton lien ??

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Membre, Posté(e)
PASCOU Membre 92 138 messages
Maitre des forums‚
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il y a 26 minutes, Barbara lebol a dit :

Quand on évoque le FN, il faut parler du contexte général, des zones de non-droit qui se multiplient quand la police ne peut plus entrer dans certains territoires et ne peut même pas utiliser  son arme pour se dégager de crainte de provoquer des émeutes.

L'état de droit n'existe plus dans ces territoires, ces quartiers fonctionnent avec leurs propres lois.

En 2016, il existait 750 zones de non-droit :

http://resistancerepublicaine.eu/2016/08/04/habitez-vous-une-des-751-zones-de-non-droit-repertoriees-par-le-ministere/

Cette situation qui ne fait que se développer est inquiétante et favorise naturellement  l'extrême-droite ou le FN.

http://www.europe1.fr/societe/il-ny-a-pas-de-zone-de-non-droit-en-france-mais-2870356

Ce sont même des zones de non France je crois.

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Invité Barbara lebol
Invités, Posté(e)
Invité Barbara lebol
Invité Barbara lebol Invités 0 message
Posté(e)
il y a 4 minutes, grandfred a dit :

ah la source !!!

elle pue de la gueule ta source !

extrait

La page de désinformation "résistance républicaine" fait son beurre avec la haine. Et le mensonge. Nous l'avons prouvé de nombreuses fois.
En voici un nouveau:

Reprenant la prose des identitaires/autonomistes bretons de "breizh info" ils poussent le vice jusqu'à ajouter une photo déjà issue d'un hoax de la plus belle eau des identitaires et consorts dont nous avions déjà démonté l'utilisation dans cet article:

en entier sur

http://www.debunkersdehoax.org/tasin-recupere-le-beurre-rance-des-identitaires-bretons

et lire aussi

http://www.debunkersdehoax.org/a-resistance-republicaine-de-tasin-laissez-les-morts-reposer-en-paix-2

et les no go zones !!

 

https://www.lexpress.fr/actualite/societe/paris-les-habitants-des-no-go-zones-defendent-leur-quartier_1663490.html

as tu lu en entier ton lien ??

grandfred réfute mes sources !

Sur cet autre site il est question de 750 zones de non droit :

https://francais.rt.com/opinions/27544-zones-non-droit-france-echec

Mais cette source ne te plaira pas non plus.

L'état français n'est pas fier de l'échec de sa politique et avoue difficilement l'existence de ces zones. Et puis les Français pourraient mal voter... Donc difficile de trouver des publications officielles.

Parfois l'état ne peut pas cacher le chaos ambiant quand il y a des émeutes, quand il y a des reportages filmés grâce à la présence des flics.

Nier l'évidence ou contester les sources dans certains cas c'est que l'on a pas d'autre argument !

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Membre, 62ans Posté(e)
grandfred Membre 15 741 messages
Baby Forumeur‚ 62ans‚
Posté(e)
il y a 1 minute, Barbara lebol a dit :

grandfred réfute mes sources !

Sur cet autre site il est question de 750 zones de non droit :

https://francais.rt.com/opinions/27544-zones-non-droit-france-echec

Mais cette source ne te plaira pas non plus.

L'état français n'est pas fier de l'échec de sa politique et avoue difficilement l'existence de ces zones. Et puis les Français pourraient mal voter... Donc difficile de trouver des publications officielles.

Parfois l'état ne peut pas cacher le chaos ambiant quand il y a des émeutes, quand il y a des reportages filmés grâce à la présence des flics.

Nier l'évidence ou contester les sources dans certains cas c'est que l'on a pas d'autre argument !

ben tu nous donnes à lire la voix de poutine !!!

il y a 9 minutes, PASCOU a dit :

je cite l'article =  Déjà, dans les années 70-80, les policiers faisaient état des multiples agressions physiques et verbales." Dans les cités gangrenées par le trafic de stupéfiants et une économie souterraine galopante, les autorités ont du adapter leur manière de travailler. "On peut mettre les pieds partout mais pas toujours de la même façon", résume Frédéric Lagache, secrétaire général du syndicat policier Alliance, classé à droite. Un constat partagé par toutes les organisations syndicales.

 

 

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Membre, 62ans Posté(e)
grandfred Membre 15 741 messages
Baby Forumeur‚ 62ans‚
Posté(e)
il y a 3 minutes, grandfred a dit :

ben tu nous donnes à lire la voix de poutine !!!

je cite l'article =  Déjà, dans les années 70-80, les policiers faisaient état des multiples agressions physiques et verbales." Dans les cités gangrenées par le trafic de stupéfiants et une économie souterraine galopante, les autorités ont du adapter leur manière de travailler. "On peut mettre les pieds partout mais pas toujours de la même façon", résume Frédéric Lagache, secrétaire général du syndicat policier Alliance, classé à droite. Un constat partagé par toutes les organisations syndicales.

 

 

je repense à mon ancien quartier de ""petits blancs"" 100 % gaulois !

les années 60/70/80/90 ont été très hard !!

depuis que la moitié a été rasé et les gens dispersés dans la ville ou à sa périphérie, ben la délinquance à baissée dans ce qu'il reste du quartier et dans les autres quartiers qui ont été modifier, repenser !

 

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Membre, Posté(e)
PASCOU Membre 92 138 messages
Maitre des forums‚
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Forcément europe ne peut pas dire que ce sont des zones de non droit, le politiquement correct oblige.....

Quoi les subventions?:smile2:

:)))))))))))))))

Quatre policiers ont été pris pour cible samedi à Viry-Châtillon. Selon le Premier ministre Manuel Valls, il n'y a "pas de zone de non-droit" en France.

Trois jours après la violente attaque dont il a été victime, Vincent, jeune adjoint de sécurité de 28 ans, estujours entre la vie et la mort. Samedi vers 15 heures, il a été pris pour cible avec trois de ses collègues par un groupe d’une quinzaine de "sauvageons", selon les mots du ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, aux abords de la Grande Borne, cité sensible s’il en est, de Viry-Châtillon, dans l'Essonne. L’agression n’a duré que quelques minutes mais a été d’une violence rarement égalée. Le "commando" a jeté des cocktails Molotov dans les deux voitures sérigraphiées puis a bloqué les portières, piégeant dans l’habitacle les policiers. Tous ont été grièvement brûlés, les moins touchés écopant de 21 jours d’ITT.   

"Ces individus seront retrouvés, traduits devant la justice et très sévèrement punis parce que quand on s'attaque à des policiers (...) on s'attaque tout simplement à la France", a assuré lundi Manuel Valls en se rendant sur les lieux de l’attaque, martelant qu’il n’y a pas de zone de non-droit en France. Si aucun quartier n’est inaccessible, certains nécessitent néanmoins de prendre des mesures particulières. Le Premier ministre a annoncé ce mardi que les véhicules de police en zone sensible seraient désormais équipés de films anti-caillassage, voire de blindage, et que les tenues des policiers seraient traitées contre le feu. Des annonces qui ont laissé de marbre les syndicats policiers qui réclament, pêle-mêle, une augmentation des effectifs, la mise en place de patrouille à trois policiers ou encore une évolution législative sur la question de la légitime défense des forces de l’ordre.

 

On peut mettre les pieds partout mais pas toujours de la même façon
 

 

"La difficulté d’intervenir dans ces zones est loin d’être nouvelle", assure à Europe 1 Christophe Soullez, directeur de l’Office national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP). "Déjà, dans les années 70-80, les policiers faisaient état des multiples agressions physiques et verbales." Dans les cités gangrenées par le trafic de stupéfiants et une économie souterraine galopante, les autorités ont du adapter leur manière de travailler. "On peut mettre les pieds partout mais pas toujours de la même façon", résume Frédéric Lagache, secrétaire général du syndicat policier Alliance, classé à droite. Un constat partagé par toutes les organisations syndicales. Avant chaque intervention dans les zones sensibles, le contre-appel pour vérifier "qu’on ne tombe pas dans un guet-apens" est devenu systématique. "Dans certains cas, on attend même un deuxième voire un troisième signalement pour envoyer une équipe", poursuit Philippe Capon, secrétaire général d’Unsa Police.

Le nombre de patrouilles est systématiquement doublé, voire triplé, par rapport à une opération traditionnelle. "Même pour une intervention classique, un différend familial par exemple, nous sommes obligés d’intervenir en nombre, quitte à retarder un peu notre arrivée, le temps d’être au complet", poursuit le syndicaliste. Cette nécessité d’augmenter les effectifs est double. La peur d’une embuscade est évidemment omniprésente. La nécessité, également, de surveiller le véhicule pendant l’intervention. "Si on le laisse sans surveillance, il y a des risques qu’il soit brûlé, volé ou à minima caillassé." Désormais, le chauffeur reste systématiquement dans la voiture. D’où l’importance d’envoyer plusieurs patrouilles pour ne pas laisser un policier seul sur l’intervention.

 

Assurer la sécurité au quotidien est de plus en difficile
 

 

"A cause de toutes ces précautions, assurer la sécurité au quotidien est de plus en plus difficile, nous sommes obligés de privilégier les opérations coups de poing", assure Christophe Rouget, secrétaire général du SCSI, syndicat également classé à gauche. Conséquence : les populations de ces quartiers en pâtissent. Même dans des situations qui ne concernent pas directement le maintien de l’ordre. Dans les cités les plus sensibles, les pompiers ou le Samu ne se déplacent plus sans être accompagnés de voitures de police… mais pas n’importe lesquelles. Selon Frédéric Lagache, seules les unités spécialisées, à l’instar de la Brigade anti-criminalité (BAC) ou la Brigade de sécurité territoriale (BST) sont envoyées dans les zones les plus sensibles. "Police-secours n’est pas suffisamment équipé pour agir sur place. Il faut du matériel de protection spécialisé, des grenades… Ils ne sont pas formés pour cela." Combien de quartiers sont concernés par un tel niveau de vigilance? "Entre 100 et 150 sont particulièrement difficiles", estime le directeur de l’ONDRP.

430 policiers blessés avec une arme en 2015. S’il n’existe aucun chiffre spécifique sur les agressions de forces de l’ordre dans les banlieues sensibles, les policiers sont depuis plusieurs années de plus en plus souvent pris pour cible. En cinq ans, malgré une légère baisse l’an dernier, le nombre de policiers blessés en mission est passé de 4.535 à 5.674 en 2015, selon les derniers chiffres de l’ONDRP. Parmi eux, 430 ont été blessés avec une arme. Quatre policiers ont également été tués en mission l’an dernier, dont trois avec une arme. "Avant, on sentait qu’on dérangeait, qu’il y avait une lutte de territoire, mais on n’avait pas le sentiment qu’on cherchait à nous tuer. Depuis quelques mois, on se sent particulièrement exposés", confie Philippe Capon. L’alerte est venue selon lui en mai dernier, lorsqu’en pleine manifestation, une voiture de police a été prise pour cible par des casseurs en plein Paris.

Reste que l’aspect sécurisation n’est qu’une facette du travail des forces de l’ordre dans ces zones. "Il faut se rendre compte qu’à côté de la police "visible", d’autres services travaillent dans l’ombre sur la criminalité dans les quartiers", nuance Christophe Soullez. A l’instar de la police judiciaire qui enquête sur les réseaux criminels, et notamment le trafic de drogue, et utilise des moyens moins visibles. Filatures, écoutes, vidéosurveillance… Les services de renseignements travaillent également sur les plus gros réseaux, précise le chercheur. "Même si aujourd’hui l’accent est principalement mis sur la lutte contre le djihadisme plus que le renseignement criminel."

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Invité Barbara lebol
Invités, Posté(e)
Invité Barbara lebol
Invité Barbara lebol Invités 0 message
Posté(e)
il y a 4 minutes, grandfred a dit :

je repense à mon ancien quartier de ""petits blancs"" 100 % gaulois !

les années 60/70/80/90 ont été très hard !!

depuis que la moitié a été rasé et les gens dispersés dans la ville ou à sa périphérie, ben la délinquance à baissée dans ce qu'il reste du quartier et dans les autres quartiers qui ont été modifier, repenser !

 

Ces "petits blancs" 100% gaulois quelle bande de délinquants ! :smile2:

 

 

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PASCOU Membre 92 138 messages
Maitre des forums‚
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une quinzaine de sauvageons, on voit déjà la trouille de se mouiller !

On dirait un article de la horde.

Moi je dirais des criminels, il cherche à distribuer des légions d'honneur ou quoi?

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Membre, Posté(e)
versys Membre 18 331 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)
il y a 7 minutes, grandfred a dit :

je repense à mon ancien quartier de ""petits blancs"" 100 % gaulois !

les années 60/70/80/90 ont été très hard !!

depuis que la moitié a été rasé et les gens dispersés dans la ville ou à sa périphérie, ben la délinquance à baissée dans ce qu'il reste du quartier et dans les autres quartiers qui ont été modifier, repenser !

 

Bien sûr... Chaque fois que les collectivités locales et les grandes centrales d'habitat (OPH en particulier, mais pas seulement) ont eu l'ambition de remplacer les cités par du collectif pavillonnaire dispersé dans le tissu urbain, les résultats en terme de délinquance et trafics ont été probants. 

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