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January

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Membre, bisounourse radicalisée, 71ans Posté(e)
apis 32 Membre 8 191 messages
71ans‚ bisounourse radicalisée,
Posté(e)
il y a 30 minutes, Kahori a dit :

Oui bon chez moi le contexte est beaucoup plus anodin, il parle de leur jeu d'attrape moi si tu peux. Il n'y a pas de traumatisme, ce qui facilite le dialogue aussi. 

C'est pour ça qu'il a réussi assez facilement à te signifier ce qu'il attendait de toi : Il voulait que tu le questionne.

Chez un enfant en souffrance, c'est plus difficile d'exprimer ses besoins.

Mais ils sont les mêmes pour tous :

Maslow-300x285.jpg

Ton fils explore le niveau 4

Un enfant qui a été maltraité devra peut-être d'abord combler les niveaux 2 et 3

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Membre, 37ans Posté(e)
sirielle Membre 9 556 messages
Maitre des forums‚ 37ans‚
Posté(e)
il y a 32 minutes, January a dit :

Ah voilà, excuse moi je ne t'avais pas répondu : pour moi cela lui aurait envoyé le message que tu le connaissais, ce qui est faux, et anxiogène pour lui. 

Les victimes d'inceste sont particulièrement anxieuses pour ne pas dire paranoïaque, sur ce que l'on connaît d'elles ou non. Elles ont appris à mentir, parfois très jeunes, appris à manipuler, pour se protéger. Au tout début de la prise en charge du traumatisme, c'est une contrainte énorme, mais il faut à tout prix éviter tous les mots qui laisseraient croire qu'on "sait", quoi que ce soit, sur la victime. En quelque sorte laisser ses mécanismes de protection en place jusqu'à ce qu'ils tombent d'eux-mêmes.

C'est encore une séquelle qui perdure parfois jusque très tard. Une ex-victime devenue adulte peut complètement se braquer rien que si dans une conversation plaisante tu trouves de toi-même quel métier elle exerce par exemple. 

 

 

Ce n'était pas le sens de ma réponse. En rien elle n'insinue que je le connais personnellement. Ma réponse signifiait que sa personne avait de la valeur qui qu'il soit et que c'était une chance qu'il existe en étant à la fois lui-même et unique pour les autres et lui-même, quoi qu'il ait pu lui être reproché ou quoi qu'il ait subi de la part des autres. C'est à la base de la pédagogie selon moi.

J'ai déjà donné cette réponse à des enfants, qui n'avaient pas forcément eu une vie facile et elle a eu un effet bénéfique. Bien sûr il y a aussi d'autres réponses possibles, mais celle-là peut avoir son importance.

Modifié par sirielle
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Membre, 57ans Posté(e)
ping Membre 6 305 messages
Baby Forumeur‚ 57ans‚
Posté(e)

Il y a aussi l'aspect du rapport à la loi, surtout à 6 ans peuchère, c'est l'âge où ça se joue. Le super-heros par définition est un defenseur de la loi contre les hors la lois de toutes sorte. Un enfant de six ans est persuadé quelque part que tout adulte est un representant de la loi, un grand, et que de fait si un adulte lui fait du mal, c'est que lui même doit être hors la loi, et donc coupable. En racontant effectivement ces histoires de super-héros qui surmontent les pires difficultés grace à la force que leur donne la légitimité et la justice, et qu'au contraire ceux qui font du mal sont punissables et punis, Cela peut être une façon detournée de lui signifier qu'il est du "bon côté", non?

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Invité Yokkie
Invités, Posté(e)
Invité Yokkie
Invité Yokkie Invités 0 message
Posté(e)
il y a 2 minutes, ping a dit :

Il y a aussi l'aspect du rapport à la loi, surtout à 6 ans peuchère, c'est l'âge où ça se joue. Le super-heros par définition est un defenseur de la loi contre les hors la lois de toutes sorte. Un enfant de six ans est persuadé quelque part que tout adulte est un representant de la loi, un grand, et que de fait si un adulte lui fait du mal, c'est que lui même doit être hors la loi, et donc coupable. En racontant effectivement ces histoires de super-héros qui surmontent les pires difficultés grace à la force que leur donne la légitimité et la justice, et qu'au contraire ceux qui font du mal sont punissables et punis, Cela peut être une façon detournée de lui signifier qu'il est du "bon côté", non?

Complètement ! Tout est dit.... ou presque !

Modifié par Yokkie
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Modérateur, ©, 108ans Posté(e)
January Modérateur 62 013 messages
108ans‚ ©,
Posté(e)
il y a 3 minutes, sirielle a dit :

En rien elle n'insinue que je le connais personnellement.

Pour lui, victime d'inceste, si, je t'assure, c'est un risque à ne pas prendre. On est vraiment dans la terreur là, et elle est fraîche. La première fois que je suis allée le voir sais-tu ce qu'il a fait ? Et bien il s'est bouché les oreilles, c'est un classique. 

En revanche, il y aura un moment où aborder ce critère de "l'unique", absolument c'est très important. Lorsque ses protections tomberont d'elle-mêmes. 

 

il y a 8 minutes, ping a dit :

Il y a aussi l'aspect du rapport à la loi, surtout à 6 ans peuchère, c'est l'âge où ça se joue. Le super-heros par définition est un defenseur de la loi contre les hors la lois de toutes sorte. Un enfant de six ans est persuadé quelque part que tout adulte est un representant de la loi, un grand, et que de fait si un adulte lui fait du mal, c'est que lui même doit être hors la loi, et donc coupable. En racontant effectivement ces histoires de super-héros qui surmontent les pires difficultés grace à la force que leur donne la légitimité et la justice, et qu'au contraire ceux qui font du mal sont punissables et punis, Cela peut être une façon detournée de lui signifier qu'il est du "bon côté", non?

C'est exact, c'est vraiment un bon support :)

 

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Invité Kahori
Invités, Posté(e)
Invité Kahori
Invité Kahori Invités 0 message
Posté(e)
il y a 9 minutes, ping a dit :

Il y a aussi l'aspect du rapport à la loi, surtout à 6 ans peuchère, c'est l'âge où ça se joue. Le super-heros par définition est un defenseur de la loi contre les hors la lois de toutes sorte. Un enfant de six ans est persuadé quelque part que tout adulte est un representant de la loi, un grand, et que de fait si un adulte lui fait du mal, c'est que lui même doit être hors la loi, et donc coupable. En racontant effectivement ces histoires de super-héros qui surmontent les pires difficultés grace à la force que leur donne la légitimité et la justice, et qu'au contraire ceux qui font du mal sont punissables et punis, Cela peut être une façon detournée de lui signifier qu'il est du "bon côté", non?

C'est comme ça que je voyais les choses aussi, mais n'y connaissant pas grand chose en psychologie, surtout dans des cas comme ça, j'osais pas le dire!

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Membre, 37ans Posté(e)
sirielle Membre 9 556 messages
Maitre des forums‚ 37ans‚
Posté(e)
à l’instant, January a dit :

Pour lui, victime d'inceste, si, je t'assure, c'est un risque à ne pas prendre. On est vraiment dans la terreur là, et elle est fraîche. La première fois que je suis allée le voir sais-tu ce qu'il a fait ? Et bien il s'est bouché les oreilles, c'est un classique. 

En revanche, il y aura un moment où aborder ce critère de "l'unique", absolument c'est très important. Lorsque ses protections tomberont d'elle-mêmes. 

 

S'il a posé la question c'est qu'il souhaitait une réponse donc lui répondre que s'il est lui c'est parce qu'il a sa propre valeur ne me semble pas terrorisant, simplement logique, mais à toi de voir, ok.

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Modérateur, ©, 108ans Posté(e)
January Modérateur 62 013 messages
108ans‚ ©,
Posté(e)

Une victime d'inceste n'a aucune valeur, c'est ce qu'elles pensent toutes, pas d'exceptions. Et pour arriver à leur faire admettre le contraire, il faut des années, voire pour certaines d'entre elles, ça n'arrive jamais. Opposer cette notion dès le départ sans que la parole ne soit libérée, c'est trop tôt.

L'inceste, c'est l'apprentissage du monde à l'envers, tout est sens dessus dessous. Tout. Toutes les références de base d'un être humain. Genre, la mort c'est la vie et la vie c'est la mort, le dialogue c'est le silence, le silence c'est le dialogue, le plaisir c'est la souffrance, la souffrance le plaisir etc etc... 

Pour la vie et la mort c'est très simple par exemple. La vie c'est une fatalité (une calamité) où on ne décide de rien dès le départ puisqu'on n'a pas choisi d'arriver sur cette terre. Par contre la mort c'est génial, on peut la décider (se suicider), la maladie mortelle ? Le graal ! 

Pour ce qui est du dialogue, parler c'est faire comme les agresseurs, parler c'est mentir et manipuler, parler c'est faire leur jeu et mieux vaut se taire pour s'exprimer. 

Entrer en contact avec une victime d'inceste c'est comme pratiquer une langue étrangère pour qui n'est pas victime elle-même ou ex-victime. En gros, je suis l'interprète ;)

Ce vieux topic qui abordait aussi une question d'enfant maltraité représentait pas mal ces repères complètement brouillés : https://www.forumfr.com/sujet489951-cest-dieu-qui-la-fait-mourir-parce-quelle-était-méchante.html?page=1

 

 

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Membre, 37ans Posté(e)
sirielle Membre 9 556 messages
Maitre des forums‚ 37ans‚
Posté(e)
il y a 3 minutes, January a dit :

Une victime d'inceste n'a aucune valeur, c'est ce qu'elles pensent toutes, pas d'exceptions. Et pour arriver à leur faire admettre le contraire, il faut des années, voire pour certaines d'entre elles, ça n'arrive jamais. Opposer cette notion dès le départ sans que la parole ne soit libérée, c'est trop tôt.

Entrer en contact avec une victime d'inceste c'est comme pratiquer une langue étrangère pour qui n'est pas victime elle-même ou ex-victime. En gros, je suis l'interprète ;)

Oui mais je connais de près le problème aussi. Comment veux tu lui expliquer sa raison d'être si tu refuses d'exprimer simplement qu'il a de valeur?

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Modérateur, ©, 108ans Posté(e)
January Modérateur 62 013 messages
108ans‚ ©,
Posté(e)

Je ne le refuse pas, c'est nécessaire je l'ai dit plus haut. Simplement pas tout de suite :)

Et peut être même que ce genre de dialogue ne m'incombera pas au moment où il se produira. Peut être que ça arrivera lors de la consultation du pédopsy ou même avec une infirmière. Pour l'instant moi je suis juste là pour qu'il sorte du mutisme. S'il accepte de parler, c'est un embryon de confiance et on peut commencer à l'aider. 

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Membre, 37ans Posté(e)
sirielle Membre 9 556 messages
Maitre des forums‚ 37ans‚
Posté(e)
il y a 7 minutes, January a dit :

Je ne le refuse pas, c'est nécessaire je l'ai dit plus haut. Simplement pas tout de suite :)

Et peut être même que ce genre de dialogue ne m'incombera pas au moment où il se produira. Peut être que ça arrivera lors de la consultation du pédopsy ou même avec une infirmière. Pour l'instant moi je suis juste là pour qu'il sorte du mutisme. S'il accepte de parler, c'est un embryon de confiance et on peut commencer à l'aider. 

Ok je comprends, la question ne se reposera probablement pas à toi. Mais selon moi, en réponse à ton sujet une telle question conduit logiquement à souligner l'importance de celui qui s'interroge. Bon courage quoi qu'il en soit.

Modifié par sirielle
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Modérateur, ©, 108ans Posté(e)
January Modérateur 62 013 messages
108ans‚ ©,
Posté(e)

Les mots qui pèsent une tonne... Il demande "pourquoi" il ne demande ni qui il est, ni sa raison d'être. 

La petite fille d'il y a cinq ans en arrière (lien posté plus haut) s'est très exactement posé cette question là (identité, raison d'être) deux ans après qu'on ait commencé à l'aider. La dissociation, l'anxiété généralisée émaillée d'épisodes de déréalisation étaient trop importants avant. 

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Membre, 37ans Posté(e)
sirielle Membre 9 556 messages
Maitre des forums‚ 37ans‚
Posté(e)
il y a 30 minutes, January a dit :

Les mots qui pèsent une tonne... Il demande "pourquoi" il ne demande ni qui il est, ni sa raison d'être. 

La petite fille d'il y a cinq ans en arrière (lien posté plus haut) s'est très exactement posé cette question là (identité, raison d'être) deux ans après qu'on ait commencé à l'aider. La dissociation, l'anxiété généralisée émaillée d'épisodes de déréalisation étaient trop importants avant. 

Je discute simplement avec toi, je ne veux en aucun cas t'imposer mon point de vue (Je préfère le préciser au cas où.) Mais je trouve étrange que tu penses que quand il demande pourquoi il est lui, ça n'a rien à voir avec sa raison d'être.

Citation

La raison d'être désigne, en philosophie ou en métaphysique, le sens, la cause véritable et profonde, de l'existence d'une chose ou d'un être.

Mais fais comme tu le sens, encore une fois. Et bonne continuation.

Modifié par sirielle
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Modérateur, ©, 108ans Posté(e)
January Modérateur 62 013 messages
108ans‚ ©,
Posté(e)

Oui je sais bien :) c'est une bonne discussion, ces choses-là sont taboues et on n'en parle jamais, en conversant tu me donnes aussi l'occasion de parler de ces victimes dont on ne veut rien savoir la plupart du temps, alors merci.

Ah non je ne dis pas que ça n'a rien à voir, je dis qu'à ce moment du dialogue (qui n'est même pas encore établi en fait) il faut être extrêmement rigoureux sur l'écoute, je l'ai expliqué plus haut.

Ca peut être aussi (mais dans le cas précis je ne le crois pas et le pédopsy non plus) un test. Demander quelque chose et voir si les gens "interprètent", pour une victime d'inceste, c'est aussi un classique. Si tu interprètes, la victime te met immédiatement au rang de l'agresseur (imposteur, menteur, personne qui la nie, qui ne l'écoute pas) et là t'as perdu des mois avant de reconstruire un terrain d'échange (la confiance est perdue pour plus longtemps, elle). 

 

 

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Invités, Posté(e)
Invité
Invité Invités 0 message
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ne te casse pas la tête

oubli et avance

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Membre, bisounourse radicalisée, 71ans Posté(e)
apis 32 Membre 8 191 messages
71ans‚ bisounourse radicalisée,
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il y a 54 minutes, ro_am a dit :

ne te casse pas la tête

oubli et avance

Je dirais plutôt, n'oublie pas qu'être empathique, c'est essayer de comprendre les émotions de l'autre, mais pas les porter à sa place.

Si on veut accompagner quelqu'un de triste, ou en colère, on ne doit pas partager sa tristesse ou sa colère...

Modifié par apis 32
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Invité s
Invités, Posté(e)
Invité s
Invité s Invités 0 message
Posté(e)

Bonjour, je n'ai pas tout lu mais pour ma part, pour un enfant en souffrance, je pense que je chercherais d'abord à établir un lien en jouant, qu'il faut le laisser venir de lui-même avant de lui poser des questions sur lui. C'est la gentillesse à son égard qui l'aidera le plus. 

Modifié par samira123
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Modérateur, ©, 108ans Posté(e)
January Modérateur 62 013 messages
108ans‚ ©,
Posté(e)
Il y a 1 heure, samira123 a dit :

Bonjour, je n'ai pas tout lu mais pour ma part, pour un enfant en souffrance, je pense que je chercherais d'abord à établir un lien en jouant, qu'il faut le laisser venir de lui-même avant de lui poser des questions sur lui. C'est la gentillesse à son égard qui l'aidera le plus. 

Je suis bien d'accord avec avec ça ;))

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