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Le vide, le néant, l'homme et sa vacuité

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zenalpha

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 739 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

Merci pour toutes ces précisions antérieures Zeugma,

Il y a 20 heures, zeugma a dit :

sensibilité, réflexion et intentionnalité sont en effet un trio permanent de notre présence au monde, pourtant que voit-on, que leur harmonisation n'est plus que : le rapport privilégié de la réflexion avec l'efficience, la domination de la stimulation informationnelle de toutes sortes de médias sur notre sensibilité, et de l'hégémonie de la consommation sur notre intentionnalité...

ce qui n'est pas étonnant puisque nous avons opté tacitement pour un remplacement de notre présence au monde par une présentation stéréotypée "par notre obéissance civile", une figuration fonctionnelle "par notre travail", et une représentativité idéalisée "par l'organisation politique des choix de développement"...

Belle analyse, où l'on voit par ta présentation synthétique ce réductionnisme que nous décrions ( décrier ), on pourrait même parler de transposition ou d'échange/remplacement de ce qui naturel, par ce qui est construit par la société arbitrairement.

Sommes-nous en perdition et aveugle du précipice au bout du chemin ?

 

Il y a 20 heures, zeugma a dit :

pourquoi ?

simplement parce que sans une vue générale des êtres, nous ne pouvons plus proposer à chacun son bien propre, qui ne peut exister que dans le bien commun...et de ne voir que ce qui nous fait être distinct, nous ne puissions plus voir ce qui nous est commun justement...

aparté: quand un autre forumeur parlait de la connaissance de l'invariant comme ce qui permet une stabilité de la représentation pour augmenter l'efficacité opératoire, c'est bien de cela dont il s'agit, de faire de la fonctionnalité, la norme opérative du jugement de toute l'intelligence, dernière marche avant de déléguer à l'intelligence artificielle certaines décisions, détruisant du même coup une part de notre présence au monde par le choix personnel...

Mais si ce processus qui est enclenché était plus désirable que la simple vie de notre nature d'être vivant naturel/biologique/social, pouvons-nous nous attendre à un revirement de situation, comme il n'est guère possible pour le papillon de nuit de se réfréner à s'approcher de la lumière incandescente humaine si miroitante, qu'il en " oublie " son propre maintien d'existence, subjugué qu'il est par l'intensité attractive de ce phénomène, plus vrai que nature, jusqu'à sa déperdition mortifère !?

 

L'histoire ne fait que se répéter j'en ai bien peur, et à chaque fois qu'elle prend un nouveau visage, nous n'arrivons pas à reconnaitre l'erreur de jugement, d'enfermement, comme quoi l'humain a un besoin irrépressible de faire des choix dichotomiques nets/tranchés, et puisqu'il est quasiment impossible de s'extraire de l'ambiance contemporaine dans laquelle on baigne, on pense facilement que c'est la meilleure à suivre inévitablement, car elle constitue justement la référence de nos vies, il faut se faire une rare violence intérieure pour être capable de voir les choses autrement que les normes locales que l'on a intimement intériorisées, confondant/amalgamant ce que l'on veut avec ce que le normatif de notre culture nous a inoculé dès notre plus tendre enfance, il y a des cas perdus que l'on ne peut pas " sauver " puisque leur esprit ne le désire point ! 

 

Bien à toi,

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Invité Vintage
Invités, Posté(e)
Invité Vintage
Invité Vintage Invités 0 message
Posté(e)
il y a 18 minutes, deja-utilise a dit :

Merci pour toutes ces précisions antérieures Zeugma,

Belle analyse, où l'on voit par ta présentation synthétique ce réductionnisme que nous décrions ( décrier ), on pourrait même parler de transposition ou d'échange/remplacement de ce qui naturel, par ce qui est construit par la société arbitrairement.

Sommes-nous en perdition et aveugle du précipice au bout du chemin ?

 

 

 

Ce sont nos enfants que nous laissons face à ce précipice.

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Membre, Posté(e)
zeugma Membre 670 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)
Il y a 4 heures, deja-utilise a dit :

Sommes-nous en perdition et aveugle du précipice au bout du chemin ?

bien le bonjour Déjà-utilisé,

tout d'abord, je décrirais (décrire) ce qui est en place en notre temps, c'est-à-dire dans l'espace public orchestré par : 1/les lois, 2/les projets politiques, 3/économiques, 4/les mœurs culturelles et 5/autres comportements spécifiques à la vie en commun...comme autant de rouages institutionnalisés dépendants les uns des autres par un ou plusieurs points de contacts, qui permet une cohésion d'un système...

car notre monde moderne est systémique...

et ce qui se trouve être mis en rapport dans notre l'espace/temps actuel, c'est une évaluation et une répartition des "richesses" tant humaines que matérielles, selon des critères de croissance et d'efficience...ça c'est pour la description...

pour l'analyse je te dirais que les engrenages que je viens de citer 1,2,3,4,5, sont ajustés par les acteurs politiques, économiques et sociaux, et ces acteurs sont tous motivés pour que la fonctionnalité de ces engrenages soit opérante...

ainsi l'effort collectif est dirigé depuis l'école jusqu'à la gouvernance de l'état en passant par les productivités sans nombre, vers le maintient de cette fonctionnalité, et c'est bien là que certaines questions se posent...dont la tienne que je cites de nouveau  : "Sommes-nous en perdition et aveugle du précipice au bout du chemin ?"  car en elle même cette fonctionnalité est aveugle de tout ce qui n'est pas elle, c'est-à-dire que même si elle prend en compte les enjeux de son efficience, comme paramètres spécifiques de sa permanence, elle n'a pas d'autre fin que la perpétuation de sa propre dynamique...

ce n'est que dans le retour à la présence singulière de chaque : "citoyen(ne)", "acteur(trice) social(e)", "travailleur(euse)", "consommateur(trice)" même, que se produit ce que je nommerais l'écho de conscience...(reprenant la notion d'aveuglement) qui révèle que ce qui est à l'origine de cet écho est autre que la voix de la conscience...alors évidement si nous prenons cet écho pour la voix de notre conscience, nous lui accordons toujours le prima de l'autorité, morale et pratique...

c'est pourquoi cette systématisation de la fonctionnalité de croissance et d'efficience est une cause de perdition, avec une image pour illustrer cela (reprenant la notion de perdition):  un navire tellement occupé à serré le vent au mieux pour arriver à son port, serait jeté sur des hautfonds, n'ayant pas été gouverné avec prudence... 

bref, en comprenant d'où vient la voix et en connaissant la carte des écueils, nous n'en serions pas où nous en sommes...c'est pourquoi je parle si souvent d'oubli et de substitution du choix par la décision...

mais ce que tu dis révèle aussi un autre rapport entre la perdition et l'aveuglement, car autant un aveuglement conduit à une perdition, autant cette dernière produit un aveuglement par la peur qu'elle suscite, mais bien plus, le rapport entre objectivité et subjectivité naturelles s'en trouve modifié, puisque l'objectivité de la perdition est la cause de l'aveuglement de la subjectivité, et inversement...

cette réciprocité est donc une des manifestation systémiques de la fonctionnalité, prit pour elle-même en elle-même et vers elle-même comme unique mesure du nouveau jugement d'existence devenu un jugement de valeur approbatif : ça marche...

et puisque que pour la fonctionnalité, le subjectif et l'objectif sont fondus en une troisième dimension, à savoir la norme de l'intégration systématique comme capacité à être fonctionnalisé, tout ce qui peine à s'intégrer ou est inintégrable, est désigné comme non fonctionnel...la liste de ces personnes ou de ces actions non-fonctionnelles, serait bien longue mais si cette explication est juste, les exemples suivent évidement...

ensuite tu exprime une hypothèse : Mais si ce processus qui est enclenché était plus désirable que la simple vie de notre nature d'être vivant naturel/biologique/social, pouvons-nous nous attendre à un revirement de situation, comme il n'est guère possible pour le papillon de nuit de se réfréner à s'approcher de la lumière incandescente humaine si miroitante, qu'il en " oublie " son propre maintien d'existence, subjugué qu'il est par l'intensité attractive de ce phénomène, plus vrai que nature, jusqu'à sa déperdition mortifère !?

quand tu dis "si ce processus  qui est enclenché (tu parle la modernité artificielle surement) était plus désirable ", je te répond que ce processus ne recherche pas à être désirable, mais à être envié comme "recherche d'autonomisation totale", (en reprenant cette notion à un autre poste su topic qu'est-ce que le scientisme...) nous sommes donc devant une réduction du désir à l'envie d'autonomisation totale, d'avec la nature et même de notre propre humanisation...

alors faisons un choix claire et lisible, sur cette question, en sachant que ce qui motive en partie cette envie d'autonomisation totale est le refus de la dépendance que notre corps a avec la nature qui est un milieu d'intégration aléatoire, et donc que les sociétés modernes lui préfèrent une dépendance avec des techniques qui sont un milieu fonctionnel...

 

 

bien à toi D.U

 

 

 

 

 

 

Modifié par zeugma
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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 739 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

Bonjour Zeugma, désolé pour le délai de réponse. Je ne peux pas suivre l'exubérance de ton investissement, où tes idées ( intéressantes ) prolifèrent, presque chacune de tes remarques pourrait demander un développement spécifique, j'en suis rendu à ne faire que rebondir sur les quelques points qui nous éloignent, et je sens venir un début d'anicroches, si j'ose dire, après avoir été longuement sur la même longueur d'ondes, mais c'était prévisible ! Non que je développerai une quelconque animosité bien évidemment, mais il n'est pas impossible que nous rentrions dans une phase de " dispute ", je songe présentement à l'inconscient ou à la psychanalyse, mais qui correspond davantage à une autre de tes réponses sur un autre topic... 

 

Le 17/02/2017 à 13:57, zeugma a dit :

tu l'auras compris, cela est pour moi une erreur de jugement car il nous place en porte à faux dans ce monde, les autres, la nature et nous même parfois, mais :

1/pas seulement parce que cela conduit à une rupture écologique avec la nature...

Oui.

Le 17/02/2017 à 13:57, zeugma a dit :

2/pas seulement parce que cela ouvre une compétitivité sans fin...

Remarquons toutefois, que ce trait n'est absolument pas propre à cette erreur de jugement dont tu parles, mais un attribut humain tout simplement, la course au progrès, à l'amélioration travaille depuis que l'homme est homme, que cela concerne des idées, des concepts, les arts ou tous les vices et autres plaisirs, voire l'escalade de la violence. En bref la comparaison et la quête de se distinguer des autres nous suivent à la trace depuis le commencement de l'humanité, indépendamment des développements artificiels de nos vies.

 

Le 17/02/2017 à 13:57, zeugma a dit :

 

3/pas seulement parce que nous devons accumuler une quantité de plus en plus importante d'informations, au détriment de la qualité d'information nécessaire pour vivre heureux...

 

Ceci est vrai avant tout, dans nos relations aux autres, dans notre perception de notre environnement, et pas exclusivement dans l'artificialisation du monde que nous construisons, c'est à dire, dès notre interaction avec ce monde justement.

 

Le 17/02/2017 à 13:57, zeugma a dit :

4/pas uniquement parce que toutes nos inventions portent en elles une fonction limitative qui est incompatible avec notre recherche première d'autonomisation parfaite, la substituant à une recherche d'autonomisation totale...

Oui, sur ce point nous avons été d'accord.

 

Le 17/02/2017 à 13:57, zeugma a dit :

5/pas uniquement parce que nous prenons l'élan d'assouvir toutes nos envies comme moteur premier de notre motivation...

Oui aussi, mais en quoi ce serait une spécificité de notre jugement erroné vers l'artificiel, n'est-ce pas ce qui meut le monde entier, dans tout ce qu'il entreprend !?

D'une manière générale, les pêchés capitaux, ne sont pas apparus avec le dérapage vers notre mode de vie artificielle actuel, ils ont toujours été là, en nous, n'est-ce pas eux qu'il faut pointer du doigt, qui nous poussent à mal agir, et à faire, bien à propos, des erreurs d'aiguillage, de prendre des voies qui semblent être des cul-de-sacs. Il ne faudrait pas confondre les effets, les objets en place ou les méthodes employés, avec les ressorts premiers de nos actions, la course au progrès avec les proportions que nous lui connaissons, est motivée par des forces obscures, qui tapissent nos âmes depuis bien longtemps, il nous faut rechercher ce qui produit cette fuite en avant, non se focaliser sur la fuite elle-même, comme il en irait de même dans une analogie de plomberie, constater et dénigrer les fuites d'eau sur nos canalisations domestiques, n'est pas ce qui va résoudre le problème de fond, qui pourrait être une surpression hydraulique, on voit combien dérisoire serait de limiter les extensions de tuyauterie tant que l'on n'aura pas identifié le mal, initiateur des troubles.  

 

 

Le 17/02/2017 à 13:57, zeugma a dit :

mais surtout parce que nous devenons de plus en plus contraint par notre propre artificialité, et que nous ne pouvons plus faire le choix de l'abandonner sans risquer la déchirure sociale...

Il me semble que ce n'est pas tant l'artificialité qui nous empêche de rompre cet enchainement vicieux, mais bien plutôt des considérations économiques mondiales, qui elles-mêmes recouvrent celles de domination étatique, de détention du pouvoir, de garder sa souveraineté, par peur de l'autre, et donc de sa nature imprévisible et irascible, que nous pouvons contempler en nous-même également !

On pourrait dire que c'est avant tout un problème de confiance insoluble.

 

Le 17/02/2017 à 13:57, zeugma a dit :

 

et comme tu dis après : "Tu laisses donc entendre que cet éclatement des savoirs, leurs désunions ontologiques, serait source de l'errance ou de l'égarement de l'humanité ? "

oui mais c'est autant une cause qu'un effet, car la séparation des savoirs et l'acceptation de leur qualité organisationnelle du quotidien est aussi un effet, puisque de produire à partir de savoir inorganisés a fait que notre conditionnement artificiel soit devenu source de destruction de notre environnement naturel...

 

Nous nous entendons sur ce point depuis le début.

 

Le 17/02/2017 à 13:57, zeugma a dit :

ce constat devrait à lui seul marqué les esprits au point de faire poser cette question : est-ce la civilisation dite "industrielle" est motivée par autre chose qu'elle même?

Oui, parce qu'il faut le voir comme un phénomène convergent ou même émergent. C'est le cumul de toutes nos petites actions qui semblent hasardeuses, qui finit par produire un mouvement général, comme il en va de même pour la température dans un bocal emplit de particules individuelles, chacune suit une trajectoire particulière, mais l'ensemble conduit à une homogénéisation à grande échelle.

Ce qui me fait dire depuis un moment déjà, que nous ne vallons guère mieux qu'une colonie de fourmis ou de bactéries, alors même que nous nous gaussons de notre supériorité, nous n'agissons au final aussi bêtement que les animaux les plus simples. Notre intelligence n'arrive pas à trouver une parade à nos comportements grégaires, animalesques, et que nos conditions d'existences actuelles, industrielles/commerciales/artificielles donc, ne sont qu'un mode d'expression singulier de ces pulsions vitales, nos usines, nos commerces, nos outils ou autres gadgets ne sont que des amplificateurs de nos comportements incohérents, désorganisés, désordonnés ou peu matures.

 

 

Le 17/02/2017 à 13:57, zeugma a dit :

cela c'est pour le plan pratique de la séparation des savoirs, mais sur le plan spéculatif il en va de même, la connaissance qui se forme dans une strate du réel en permutant toutes les dimensions de l'intelligence pour atteindre une maîtrise, dans un système ou une idéologie, un dogme, ou une théorisation générale, fini par produire une atrophie de l'intelligence elle même dans sa qualité de connaitre son bien propre...

 

Ce n'est pas l'intelligence qui pose problème, mais au service de quoi elle travaille/oeuvre ! Quelle instance malicieuse, vicieuse la détourne à ses fins, et comme nous avons tous les mêmes travers, nous y sommes insensibles, nous ne voyons pas l'effet cumulatif et amplificatif de nos intérêts, qui se recoupent en partie.

Tu le dis régulièrement toi-même, la volonté doit accompagner nos actions, l'intelligence est incapable de réguler ou d'orienter quoi que ce soit, elle n'est que le moyen pour parvenir à certains résultats escomptés, mais la volonté à maintenir une voie privilégiée, doit elle aussi être influencée par ce que j'appelle notre sensibilité, garante normalement de nous préserver de la destruction individuelle, collective ou spéciste, c'est-à-dire de prévenir d'emprunter une mauvaise route. En résumé, la sensibilité ( devrait ) évite(r) certains caps délétères et propose(r) des chemins plus engageants, pendant que la volonté force à ne pas y sombrer et donc à suivre d'autres pistes plus prometteuses, et l'intelligence de donner de quoi y parvenir.

 

 

Le 17/02/2017 à 13:57, zeugma a dit :

tu poursuis : N'est-ce pas une limitation intrinsèque, que l'on porte en nous, et qui ne fait que s'exprimer d'une certaine manière aujourd'hui !?

 

non c'est une succession de choix dans une seule direction, qui fini par accumuler une couche de savoir performant mais inassociable et surtout  incompatible avec l'évolutivité vitale de notre espèce... si nous avions accédé à une connaissance contemplative, l'histoire aurait enregistré un rééquilibrage lors des choix fonctionnels de notre mode civilisationnel de développement occidentale...

Est-ce véritablement un choix, ou d'avoir succomber à nos motivations bestiales/animales sans autres considérations, celles de dominer, de maitriser, d'égaler Dieu ? Ce que j'appellerai plus volontiers, des non-choix, puisqu'il n'y avait rien en contre-partie, aucun fléau de l'autre côté de la balance, aucune autre possibilité envisagée, mise en opposition ! ( car pour choisir, il faut qu'il y ait au moins deux alternatives ! )

 

 

Le 17/02/2017 à 13:57, zeugma a dit :

et puis tu dis: "Pour ma part, et tu l'avais remarqué, j'y ajouterai la sensibilité, ce qu'il y a de plus intime en nous, ce qui nous anime avant tout acte de réflexion ou d'intentionnalité..."

sans doute oui c'est ce qui reste de vivant dans notre présence au monde comme "êtres" individués dans le tout, pourtant si tu prêtes attention à ce que la psychologie et la sociologie font de cette sensibilité, tu verras que cela devient la porte d'entrée de toutes les incertitudes qui de fait devient aussi la cause d'in-gérabilité chronique, autant en nous que dans la sphère public...

Nous l'avons dit à plusieurs reprises, ce que fait la science ne corrobore pas ce que monsieur tout le monde fait, elle ne peut se substituer à notre propre vie d'individu, il nous incombe de faire ces fameux choix, et écouter notre coeur, notre intuition, notre sensibilité, est une des seules voies possibles pour équilibrer les dérives de l'ultra-rationalisme réducteur ambiant.

Peu importe ce que dit ou met en évidence la science, en dernier recours c'est nous qui en usons ou pas pour vivre de telle ou telle manière, elle n'a aucun pouvoir décisionnelle, elle n'est qu'un outil, qu'il convient d'utiliser comme tel, les choix c'est à nous de les faire, j'ai beau avoir une voiture qui monte à 200Km/h, c'est pourtant moi qui vais ou pas appuyer sur le champignon et enfreindre ou pas des règles que d'autres ont fixé, ou que je me suis moi-même fixé, où l'on voit bien l'outil qu'est l'automobile d'un côté et ce que la collectivité ou l'individu cherche à faire avec, selon certains règles extérieures à la conception de la voiture !

 

 

Le 17/02/2017 à 13:57, zeugma a dit :

plus loin dans ta phrase tu termines en disant : "... on pourrait sans aucun doute en adjoindre d'autres, que je ne vois pas pour l'instant, mais il me semble que ce trio ne peut pas être plus réduit davantage sans perdre en substance essentielle."

sensibilité, réflexion et intentionnalité sont en effet un trio permanent de notre présence au monde, pourtant que voit-on, que leur harmonisation n'est plus que : le rapport privilégié de la réflexion avec l'efficience, la domination de la stimulation informationnelle de toutes sortes de médias sur notre sensibilité, et de l'hégémonie de la consommation sur notre intentionnalité...

 

:bo:

 

Le 17/02/2017 à 13:57, zeugma a dit :

ce qui n'est pas étonnant puisque nous avons opté tacitement pour un remplacement de notre présence au monde par une présentation stéréotypée "par notre obéissance civile", une figuration fonctionnelle "par notre travail", et une représentativité idéalisée "par l'organisation politique des choix de développement"...

 

Entre autres, oui.

Mais adjoignons-y aussi un auto-conditionnement, ce que Skinner appelle un conditionnement opérant, de part les divers supports d'informations ou de divertissements, comme par exemple la moralité sous-jacente des films télévisuels ou cinématographiques, autant d'archétypes insidieux qui tirent les ficelles dans l'ombre, à l'abri d'une prise de conscience, un peu comme les images subliminales en quelque sorte.

Nous ne sommes que des marionnettes, stimulées par des conditions extérieures, la plupart du temps, mais il est tout aussi manifeste, que de vouloir couper ce cordon ombilical fait terriblement peur, de s'affranchir du " bien " commun, c'est un saut dans le vide assez vertigineux, loin du confort douillé et complaisant de la normalité ! Qui ose véritablement se positionner face à toute l'humanité et ce qu'elle revendique, sans le savoir vraiment, depuis la nuit des temps !?

 

Le 17/02/2017 à 13:57, zeugma a dit :

bref, aillant perdu ou oublié une vue d'ensemble, nous essayons de nous rattraper par une excroissance de visualisation spécifique, bien inappropriée à la vie en commun...

pourquoi ?

simplement parce que sans une vue générale des êtres, nous ne pouvons plus proposer à chacun son bien propre, qui ne peut exister que dans le bien commun...et de ne voir que ce qui nous fait être distinct, nous ne puissions plus voir ce qui nous est commun justement...

 

Bien dit !

 

 

Bien à toi, D-U

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 739 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)
Le 18/02/2017 à 15:06, zeugma a dit :

car notre monde moderne est systémique...

 

Dans les sociétés ultra-modernes, oui.

 

Le 18/02/2017 à 15:06, zeugma a dit :

pour l'analyse je te dirais que les engrenages que je viens de citer 1,2,3,4,5, sont ajustés par les acteurs politiques, économiques et sociaux, et ces acteurs sont tous motivés pour que la fonctionnalité de ces engrenages soit opérante...

Je partage tout à fait cette vision, que j'ai plus ou moins donnée implicitement dans ma réponse d'avant.

 

Le 18/02/2017 à 15:06, zeugma a dit :

 "Sommes-nous en perdition et aveugle du précipice au bout du chemin ?"  car en elle même cette fonctionnalité est aveugle de tout ce qui n'est pas elle, c'est-à-dire que même si elle prend en compte les enjeux de son efficience, comme paramètres spécifiques de sa permanence, elle n'a pas d'autre fin que la perpétuation de sa propre dynamique...

Encore une fois, oui.

 

Le 18/02/2017 à 15:06, zeugma a dit :

c'est pourquoi cette systématisation de la fonctionnalité de croissance et d'efficience est une cause de perdition

 

Apparemment !

 

 

Le 18/02/2017 à 15:06, zeugma a dit :

bref, en comprenant d'où vient la voix et en connaissant la carte des écueils, nous n'en serions pas où nous en sommes...c'est pourquoi je parle si souvent d'oubli et de substitution du choix par la décision...

 

Entre autres.

 

Le 18/02/2017 à 15:06, zeugma a dit :

cette réciprocité est donc une des manifestation systémiques de la fonctionnalité, prit pour elle-même en elle-même et vers elle-même comme unique mesure du nouveau jugement d'existence devenu un jugement de valeur approbatif : ça marche...

 

Voilà plus précisément le point d'achoppement !

" tant que je gagne, je joue ! " Voilà la devise tacite que chacun exécute, or nous devrions privilégier une mûre réflexion et savoir s'abstenir, voire même endurer que d'emprunter des chemins incertains ou séduisants ! Autrement dit, peser ce qui est bien et mal, à l'instant et pour l'avenir, et surseoir sur l'efficience si besoin est...

 

 

Le 18/02/2017 à 15:06, zeugma a dit :

quand tu dis "si ce processus  qui est enclenché (tu parle la modernité artificielle surement) était plus désirable ", je te répond que ce processus ne recherche pas à être désirable, mais à être envié comme "recherche d'autonomisation totale", (en reprenant cette notion à un autre poste su topic qu'est-ce que le scientisme...)

 

nous sommes donc devant une réduction du désir à l'envie d'autonomisation totale, d'avec la nature et même de notre propre humanisation...

Ce processus ne cherche pas, il n'y a aucune intentionnalité ou volonté unique ou univoque, je me suis sans doute mal exprimé, il est ( devenu ) désirable aux yeux des acteurs qui s'en servent, tout bonnement, car ça coïncide avec quelque chose qui se trouve en eux, ça rentre en résonance.

Oui, une réduction à nouveau, ou aussi une perte de repère, voire de valeurs primaires, substituées par tout un florilège de valeurs secondaires, plus arbitraires les unes que les autres.

 

Le 18/02/2017 à 15:06, zeugma a dit :

alors faisons un choix claire et lisible, sur cette question, en sachant que ce qui motive en partie cette envie d'autonomisation totale est le refus de la dépendance que notre corps a avec la nature qui est un milieu d'intégration aléatoire, et donc que les sociétés modernes lui préfèrent une dépendance avec des techniques qui sont un milieu fonctionnel...

 

Car ça rejoint ce que tu disais un peu avant, c'est l'efficience, et donc la maitrise de l'environnement, qui pousse au sur-contrôle, à l'aseptisation de tout inattendu naturel, comme encore une fois une sorte d'inertie du mouvement initié par nos lointains ancêtres, pour se protéger de leur environnement, telle la flèche qui rate sa cible et continue sa route, et s'éloigne inexorablement...

Nous avons raté le coche et nous continuons sur notre lancée inlassablement, car nous avons pourtant suffisamment de connaissances, de moyens et de biens matériels pour vivre pleinement heureux, à l'écart des vicissitudes extrêmes de l'existence... y a t-il encore possibilité d'arrêter cette réaction en chaine pour l'ensemble des individus, et prendre enfin notre temps... de vivre sereinement ? Si chacun en prend la mesure, y compris les décideurs ou les personnes influentes, possiblement ! Mais le voudront-ils/elles ?

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