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Les courants de pensée Philosophique

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zenalpha

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Membre, Agitateur Post Synaptique, 55ans Posté(e)
zenalpha Membre 19 494 messages
55ans‚ Agitateur Post Synaptique,
Posté(e)

Sûrement mais la question de la foi ne se discute pas tant pour ce qu'elle est effectivement ressentie mais pour definir si l'objet qu'elle definie comme Dieu existe

Personnellement, un simple lever de soleil me donnerait envie de croire et je comprends ce sentiment 

Pour Hawking coexistaient 4 dimensions d'espace dans l'univers primordial et aucune de temps et il décrit un univers fortement courbé sans bord un peu comme sur Terre où il n'y a pas de bord

La question du "avant le commencement de l'univers" perd alors son sens puisque le temps n'existe pas

Du coup, plus besoin de créateur 

Si l'univers a ete un événement quantique, il nous dit qu'il faut appliquer les histoires de Feynman à l'univers entier 

Pour une particule, la méthode de Feynman consiste à ce que pour calculer la probabilité de présence d'une particule, on considère toutes les histoires possibles depuis son départ à son arrivée donc la particule passe partout quand l'observation fixe un chemin 

Pour l'univers, le point A n'existe pas et il faut additionner toutes les histoires "sans bord" et qui debouchent sur notre univers 

La naissance quantique serait un phénomène qui explore tous les scenarios possibles avec des jeux de lois physiques differentes et Le multivers est en fait la somme de toutes les histoires de Feynman 

Le multivers serait comme une coupe de champagne ou chaque bulle est un univers dont beaucoup s'effondrent de par leurs lois incompatibles quand d'autres poursuivent leur expansion 

dans la cosmologie standard l'univers a une histoire dans le temps (approche bottom up) mais dans cette vision quantique la relation de cause à effet est retournée et c'est comme dans la vision de wheeler notre observation qui crèe l'histoire compatible avec notre état. Aucune de ces histoires de Feynman ne prenant "réellement forme" sans l'acte de mesure 

pour Hawking les ajustements fins de la cosmologie standard nécessitent une theorie unique du tout qui predise et les lois et les constantes des lois mais pour Hawking, aucun principe physique n'existe qui puisse les determiner puisqu'elles prennent toutes les valeurs possibles de toutes les histoires possibles 

Toujours pour Hawking c'est parce que nous observons un univers à trois dimensions que notre realité fixe dans le passé les histoires du big bang qui sont compatibles

Son approche descendante qui renverse la causalité dit que c'est parce que notre histoire est possible dans toutes les histoires initiales possibles que les lois et constantes sont exactement ce qu'elles sont puisqu'elles correspondent à ce que nous observons 

Ensuite , 20 pages sur les ajustements fins pour mettre en evidence le fait qu'aucune petite variation des conditions ne nous aurait rendu l'existence possible 

je finirai cette triste histoire dans un prochain épisode

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Membre, Posté(e)
zeugma Membre 670 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Zenalpha dit: " La question du "avant le commencement de l'univers" perd alors son sens puisque le temps n'existe pas...Du coup, plus besoin de créateur "

...mais dieu vous crée en ce moment même ...car l'acte de dieu est éternel...

 

de plus le renversement de la probabilité de l'existence de l'univers aboutis à faire que notre existence est elle aussi dépendante de l'intelligence que nous en avons, ainsi vous rapportez ces propos : "Toujours pour Hawking c'est parce que nous observons un univers à trois dimensions que notre realité fixe dans le passé les histoires du big bang qui sont compatibles "

et c'est justement parce que la conceptualisation est premièrement, dans sa cause matérielle, une distanciation qui provient de l'écart de temps entre l'appréhension et l'acte de comprendre, que vous, physicien, marchant de poisson ou fille légère, subirez le conditionnement de votre nature et vous offrira toujours cette tripartition du réel... 

l'abstraction nécessaire à l'élaboration d'un théorème ou l'écriture d'une formule mathématique est aussi dépendante de cet écart de temps que l'abstraction nécessaire au menuisier pour choisi sa planche et entrevoir les opérations qui lui feront fabriquer son meuble...juste que ce n'est pas la même abstraction...

et donc vous dites: "Son approche descendante qui renverse la causalité dit que c'est parce que notre histoire est possible dans toutes les histoires initiales possibles que les lois et constantes sont exactement ce qu'elles sont puisqu'elles correspondent à ce que nous observons" 

 

à suivre...

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Membre, 76ans Posté(e)
Blaquière Membre 18 987 messages
Maitre des forums‚ 76ans‚
Posté(e)

@zeugma : Pour le mot public, j’avais envisagé votre sympathie pour la forme masculine qui je le reconnais claque bien ! ! La forme féminine ne me gène pas qui rime avec République puisque c’est le même mot…

Mais je reste perplexe pour vous répondre car quand vous citez Aristote « l’âme est d’une certaine manière toute chose », et que je relis ce que j’ai dit je ne m’y reconnais pas vraiment!

Je ne dis pas que l’âme (ou l’esprit) est tout mais qu’elle n’est qu’une représentation, qu’une image du monde en soi (hypothétique, en tout cas connaissable qu’au travers de phénomènes mais pas en lui-même). Et donc à la limite, l’esprit est loin d’être tout. Ou alors dire qu’il constitue toute notre connaissance du monde, qu’il contient toute la représentation que nous avons du monde , Là oui… mais c’est évident : Tout ce que est dans notre esprit est dans notre esprit.

Et il n'y a que ce qui est dans notre esprit qui soit dans notre esprit.

En revanche quand vous parlez de notre nature biologique, là je suis d’accord. (a ma façon!) puisque si l’on considère l’esprit -notre esprit- comme une émanation une production du vivant que nous sommes, il pourrait être particulièrement intéressant de chercher si les catégories de l’esprit (par exemple) ne seraient pas sur un mode abstrait, issues de principes biologiques ou physiologiques.

Si la logique peut se comprendre comme un effet du (simple) physiologique (aussi macroscopique) ou issu de lui, les sciences plus dures math, physique, ou même la géométrie, semblent s’en détacher. Alors d’où viennent-elles ? Notre expérience du monde sensible peut-elle les fonder ?

 

@zenalpha

Citation

Pour blaquière, réalité ontologique n'est pas un oxymore.

J’ai un peu tendance à vite trancher dans le vif ! L’être n’est que néant, donc on élimine !

C'est mon côté borné !

On le remplace soit pas « existant » ou pas mode d’existence.. Voilà ! Ici : « réalité existentielle ». La notions d’être et d’ontologie étant à réserver à la métaphysique ! Il est vrai que dès qu'on parle d'existentiel, on voit Sartre se radiner ! Et donc une pensée un peu ringarde en tout cas plus à la mode.

Vous le dites en parlant de l’empirisme : « quelque chose qui existe indépendamment de nous ». « l'ontologie du réel » : pourquoi ne pas parler de l’existence du réel ? Ou de notre approche notre conception de l’existence du réel : L’ontologie du réel semble renvoyer au réel lui-même. Comme une qualité -et pour le coup son essence !- Le réel, dont dire qu’il est ne lui rajoute rien tant qu’on ne dira pas ce qu’il est. L’ontologie du réel ne dit rien de plus que le réel est le réel. En revanche parler de notre représentation du réel, ou de son existence, ne prête rien au réel de plus, que le fait qu’il soit là face à nous tout en restant du côté de notre esprit, du sujet.

Finalement, c'est ça : l'ontologie d'une chose n'est rien de la chose elle-même comme on pourrait le penser, mais ce que le sujet lui prête, ce qu'il en pense. Du côté de la chose, j'aime bien penser qu'il n'y a que son existence brute. La chose en soi est un existant.

PS : je revendique aussi ma bêtise ontologique !

Modifié par Blaquière
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Membre, Posté(e)
Dompteur de mots Membre 1 841 messages
Forumeur activiste‚
Posté(e)
Il y a 2 heures, zenalpha a dit :

Les questions rationnelles et spirituelles (j'entendais ici les formes de croyance) se distinguent sur leur objet et sur leur méthode.

Dieu dans sa définition la plus générique ne se prête ni à l'observation directe ni à l'expérience.

Ok, mais après les sciences, il n’y a pas que Dieu – loin de là.

Dans quoi classes-tu les questions éthiques par exemple ? Tu es conscient que même si cette discipline n’arrive pas à des résultats univoques comme le font les sciences, elle n’en est pas moins dotée d’une méthode rationnelle, et qu’elle inclut d’ailleurs des éléments scientifiques dans sa méthode. J'imagine que malgré sa non-scientificité ultime, tu dois trouver l'éthique utile ?

Il y a 2 heures, zenalpha a dit :

La quête du savoir vivre n'est selon moi pas plus grande que la quête du savoir puisqu'elle est une déclinaison du savoir (adjonction de vivre)

Tu aimes beaucoup admirer le formalisme du langage. Mais le langage ne dis pas tout. Et il est truffé de pièges, de fausses représentations, d'approximations, d'imprécisions. En l'occurrence, il ne dit pas qu'il n'y a pas de savoir sans qu'il n'y ait derrière un sujet qui veuille savoir, un sujet qui vit, et que par conséquent, l'acte de savoir n'a ultimement de sens qu'en relation avec cet acte de vivre.

On dit parfois qu'un surplus de savoir étouffe la vie. Cette remarque seule ne témoigne-t-elle pas du primat du savoir-vivre ?

Il y a 2 heures, zenalpha a dit :

Nous sommes ici dans des éléments de bienséance culturelles et non dans l'universalité de lois générales.

Ce n'est pas le domaine des sciences et le savoir vivre m'apparait bien souvent totalement irrationnel ou en tous cas bien différent selon les cultures

Dans l'éducation de ma fille par exemple, je vais sans cesse raisonner, faire intervenir mes connaissances, dont des connaissances scientifiques pour prendre les meilleures décisions. Il entrera bien entendu dans ce processus une bonne part de subjectivité. Je me fierai à mes intuitions et mes instincts. Or, je ne crois pas que tu irais jusqu'à affirmer que ce processus de réflexion, même s'il n'est pas scientifique, soit inutile. Différent selon les cultures ? Absolument. Et qu'est-ce que ça prouve ? Que la réflexion que je fais est inutile ? Qu'elle est inepte puisque dénuée de fondements purement objectifs ?

Il y a 2 heures, zenalpha a dit :

Le formalisme du langage s'appuie sur des lettres mais aussi sur des règles orthographique et grammaticales.

Le formalisme mathématique est à la fois beaucoup plus précis et beaucoup plus puissant comprenant un langage formel et une sémantique déductive et calculatoire.

Le langage n'est pas seulement que formel. Les mathématiques tirent leur richesse de ce que le formalisme y est poussé à son extrême, ce qui convient parfaitement à certaines visées. Le langage ordinaire a une puissance et une précision d'une nature complètement différente. La polysémie, l'expression de l'ambiguïté, l'équivocité peuvent aussi constituer des atouts très puissants. Ce n'est que par le jeu de l'indicible qui se superpose au formalisme du langage que l'homme parvient à exprimer de manière décente la complexité de sa vie intérieure. À ce compte-là, les mathématiques constituent le degré suprême de l'impuissance et de l'imprécision.

Il y a 2 heures, zenalpha a dit :

Qui plus est, on a avec les mathématiques un point de rencontre entre concept et fait expérimental qui est vérifiable et démontrable, factuel et démontré en terme de formalisme

La rigueur rationnelle de la formalisation permet non seulement de modéliser les événements et les faits mais aussi de les prévoir et enfin parfois de faire des découvertes ontologiques sur des réalités qui s'expriment par la suite à nous par l'expérimentation alors que nous ne les avions jamais observé ni imaginé (ex le boson de higgs).

Quel fou serais-je de contester ceci ? Mon point n'est pas de nier la richesse des sciences, mais de contester la prépondérance que tu leur donnes.

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Membre, Posté(e)
zeugma Membre 670 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Blaquière vous dites : "Ou alors dire qu’il constitue (l'esprit) toute notre connaissance du monde, qu’il contient toute la représentation que nous avons du monde , Là oui"

c'est bien cela qu'Aristote disait car il s'agit de comprendre ce qui différencie l'intellect agent et l'intellect possible...

par contre quand vous dites : "Je ne dis pas que l’âme (ou l’esprit) est tout mais qu’elle n’est qu’une représentation, qu’une image du monde en soi (hypothétique, en tout cas connaissable qu’au travers de phénomènes mais pas en lui-même."

ne me convient pas car il y a une connaissance de l'âme par elle même...vous restez dans la notion du vécu, et donc dans une phénoménologie de l'esprit type hégélienne...ce n'est pas ma voie du tout...le reste de votre questionnement est très intéressant, il est évident que notre corporéité est cause de la première spécificité de notre intelligence, j'ai nommé l'abstraction à partir de l'appréhension, que je décompte en dix niveaux...incluant l'abstraction propre aux sciences dures comme vous dites, mais aussi tous les autres types d'intelligibilités humaines...

Modifié par zeugma
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Membre, 68ans Posté(e)
Maroudiji Membre 6 485 messages
Forumeur expérimenté‚ 68ans‚
Posté(e)
il y a 39 minutes, Dompteur de mots a dit :

Quel fou serais-je de contester ceci ? Mon point n'est pas de nier la richesse des sciences, mais de contester la prépondérance que tu leur donnes.

La richesse des sciences ... Pourriez vous nous donner des exemples de cette richesse ?

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Membre, Agitateur Post Synaptique, 55ans Posté(e)
zenalpha Membre 19 494 messages
55ans‚ Agitateur Post Synaptique,
Posté(e)

Je me demande si le raisonnement philosophique ne tient pas davantage à persuader qu'à demontrer

Et dans la vie des hommes, on comprend dès lors l'importance des reflexions philosophiques

A tel point qu'alors que les mathematiques sont une immense construction pyramidale à trous qu'une seule faille de cohérence effondrerait et alors que la physique met progressivement en relation des attributs qu'on pensait independants dont un seul contrexemple expérimental nécessite d'être reinterrogé par nos concepts ou de les changer, la philosophie reste ecrite dans le temps de manière incomplète et contradictoire ou chacun pioche ses arguments de persuasion

Que c'est beau, vrai Et irréfutable ce que j'écris 

Ayé je suis philosophe

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Membre, 76ans Posté(e)
Blaquière Membre 18 987 messages
Maitre des forums‚ 76ans‚
Posté(e)

@zeugma

Citation

il y a une connaissance de l'âme par elle même...vous restez dans la notion du vécu, et donc dans une phénoménologie de l'esprit type hégélienne.

(On reste sur l'idée que l'âme est l'esprit bien sûr ?) On peut espérer ou imaginer cela. Cette connaissance de l'âme par elle-même. Mais justement en restant dans le domaine du vécu : L'esprit n'a guère plus qu'une certaine expérience de lui même.

Mais j'ai souvent eu l'impression que l'esprit ne se comprend pas, ne comprend pas du tout (d'instinct ou par intuition) sa propre nature, pas du tout ce qu'il est. D'où ses perpétuelles dérives métaphysiques ou religieuses.

 

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Membre, Agitateur Post Synaptique, 55ans Posté(e)
zenalpha Membre 19 494 messages
55ans‚ Agitateur Post Synaptique,
Posté(e)
il y a 6 minutes, Blaquière a dit :

@zeugma

(On reste sur l'idée que l'âme est l'esprit bien sûr ?) On peut espérer ou imaginer cela. Cette connaissance de l'âme par elle-même. Mais justement en restant dans le domaine du vécu : L'esprit n'a guère plus qu'une certaine expérience de lui même.

Mais j'ai souvent eu l'impression que l'esprit ne se comprend pas, ne comprend pas du tout (d'instinct ou par intuition) sa propre nature, pas du tout ce qu'il est. D'où ses perpétuelles dérives métaphysiques ou religieuses.

 

Le problème d'une eventuelle dérive c'est qu'elle ne peut exister sans avoir un cap

Disons que la science marque le cap et que la philosophie dérive tout le temps et la preuve en est qu'on parle de courants philosophiques 

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 778 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)
Le 11/01/2017 à 10:43, zenalpha a dit :

C'est amusant.

Je viens d'écouter une conférence où à la fin de l'exposé, le scientifique disait que lorsqu'on a cru découvrir une particule qui est le neutrino se déplacer plus vite que la vitesse de la lumière (à tort), un philosophe était intervenu exactement sur ce thème en disant en s'emballant comme un gamin et en vociférant qu'on allait enfin se débarrasser de la RG comme carcan conceptuel qui limite notre intelligence...

Sauf que voila, ce n'est pas au philosophe de déterminer le carcan qui entre dans les lois de la nature...on constate les lois et il existe certaines limites qui, dans certaines circonstances ne peuvent être dépassées dans les circonstances qu'on connait et qu'on expérimente.

Une aspirine au philosophe et ça passe assez bien.

 

Comme c'est amusant également d'avoir la mémoire courte à ce point, car je dois rappeler qu'une cohorte de physiciens a aussi pris le sujet au sérieux, et avaient proposer des théories pour expliquer cette anomalie supra-luminique; quelque part attendue par la communauté des physiciens, puisqu'ils savent que les théories actuelles doivent être dépassées, et qu'au grand collisionneur, ils attendent justement un écart, quel qu'il soit !

Encore un biais de perception au sujet des philosophes, que l'on nomme biais de confirmation pour information...

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Membre, Posté(e)
Dompteur de mots Membre 1 841 messages
Forumeur activiste‚
Posté(e)
Il y a 3 heures, zenalpha a dit :

Je me demande si le raisonnement philosophique ne tient pas davantage à persuader qu'à demontrer

Un raisonnement philosophique est un raisonnement qui porte sur un thème philosophique. Un raisonnement scientifique est un raisonnement qui porte sur un thème scientifique. Un raisonnement théologique est un raisonnement qui porte sur un thème théologique. L'art du raisonnement est la racine commune de tous ces types de raisonnement. Tous les raisonnements visent assurément à convaincre, c'est-à-dire à manifester une certaine évidence, à démontrer comme tu dis. Ceux du philosophe au même titre que ceux du scientifique ou que ceux du théologien.

La persuasion pourra quant à elle être dite d'un effet rhétorique. La rhétorique n'est pas propre à la philosophie, ni à aucune discipline d'ailleurs. Elle est propre au langage. Un scientifique est aussi susceptible d'user de moyens rhétoriques.

Maintenant, un philosophe ne vise pas seulement à démontrer. Il veut aussi montrer. Il veut rendre pensable ce qui n'a pas encore été pensé. Il veut donner des représentations qui permettent aux gens de réfléchir la vie, de réfléchir le monde qui les entoure. Exemple: la caverne de Platon. Il n'y a aucun raisonnement dans l'allégorie de la caverne. Et cette caverne n'a jamais existé. Et tout ce qu'elle contient ne se rapporte à rien de précis. Elle ne vise pas non plus à persuader de quoi que ce soit. Pourtant, c'est une image qui est suprêmement éclairante pour réfléchir le processus éducatif en général. Vingt-cinq siècles plus tard, on l'enseigne encore et on la réfléchit encore. C'est parce qu'elle montre quelque chose.

Il y a 3 heures, zenalpha a dit :

la philosophie reste ecrite dans le temps de manière incomplète et contradictoire

Mes réflexions à propos de l'éducation de ma fille aussi. Sont-elles vaines ? Est-ce que j'arrête de réfléchir ?

Il y a 3 heures, zenalpha a dit :

ou chacun pioche ses arguments de persuasion

Il y a des controverses dans les milieux scientifiques aussi. Qu'est-ce que ça prouve ?

Il y a 3 heures, zenalpha a dit :

Que c'est beau, vrai Et irréfutable ce que j'écris 

Non. C'est borné, suffisant et très peu rigoureux surtout.

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 778 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)
Il y a 20 heures, zeugma a dit :

Hors sujet assumé en place public sous l’œil de témoins... 

Dompteur de mots vous me dites "Ma foi, vous êtes aveugle ! Vous voyez bien que vous ne me laissez pas indifférent. Je vous trouve intelligente mais seulement, vos interventions ne me satisfont pas. D'abord, vous écrivez trop. Vous interventions ne sont pas mûries. Vous devriez lire mon magnifique Éloge du silence. Je vous dompterai Zeugma ! "

si vous croyez que le silence suffit à tout, je suis d'accord, mais certains bruits du monde sont omniprésent, je cherche juste ici, lieu d'échange et de travail communautaire, à ouvrir une nouvelle voie de connaissance...

si mes propos ne vous semble pas "mûris" et trop quantitatif, c'est que vous ne voulez pas vous donnez le temps de l'effort, pour les lire en détails et objecter au moins ceux qui vous semble correspondre à de réelles conneries...

quant à me dompter, je ne vois pas en quoi vous auriez une quelconque autorité à cela, une fois de plus si c'est un trait d'humour de votre part il ne me fait que peu rire mais perdre juste le temps de vous répondre...

 

 

Je me permets d'ajouter ma petite contribution pour éventuellement décrypter ce qui se passe.

 

Je pense que notre ami Dompteur_de_mots dans une intentionnalité sincère de connexion/échange, ait choisi, en apparence, un mode d'approche oxymorique. Je ne doute pas qu'il soit tout comme moi, en l'occurrence, sensible et attentif à ce que tu écris, mais bien qu'attiré il en désire davantage, mêlant ainsi à son expectative ses exigences propres d'amateur de philosophie et à ses aspirations une certaine forme de rectitude qui le caractérise, dans une verbalisation un tantinet provocatrice ou plus vraisemblablement, estimée selon lui, stimulante/révélatrice. Conversation que nous avions pourtant eu par le passé sur l'art et la manière de déclencher ou d'entretenir la réflexion philosophique ( poussée ) chez autrui.

Il faut donc le voir comme une entrée en matière singulière, i.e.: une invitation implicite, de discussions ou de dialogues, et que je qualifierais de maladroite, dans laquelle je suis moi-même malheureusement et involontairement expert...

 

Pour ma part je préfère jouer la carte, lors de l'imparfaite compréhension de tes textes brillants, qui consisterait à mettre sur mon dos plutôt que sur ton compte la charge de ce manque de clarté/captation.

 

Respectueusement, D-U 

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Membre, Agitateur Post Synaptique, 55ans Posté(e)
zenalpha Membre 19 494 messages
55ans‚ Agitateur Post Synaptique,
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Oui, enfin, ces sujets du rapport du sujet â l'objet dérivent assez régulièrement vers la psychologie du sujet lorsque l'on place le seul sujet au centre du débat.

L'ironie veut qu'alors on soit hors sujet ce qui me met hors de moi ah ah ah

smile évidemment 

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Invité Spontzy
Invités, Posté(e)
Invité Spontzy
Invité Spontzy Invités 0 message
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Un raisonnement philosophique est un raisonnement qui porte sur un thème philosophique. Un raisonnement scientifique est un raisonnement qui porte sur un thème scientifique. Un raisonnement théologique est un raisonnement qui porte sur un thème théologique. L'art du raisonnement est la racine commune de tous ces types de raisonnement. Tous les raisonnements visent assurément à convaincre, c'est-à-dire à manifester une certaine évidence, à démontrer comme tu dis. Ceux du philosophe au même titre que ceux du scientifique ou que ceux du théologien.

La persuasion pourra quant à elle être dite d'un effet rhétorique. La rhétorique n'est pas propre à la philosophie, ni à aucune discipline d'ailleurs. Elle est propre au langage. Un scientifique est aussi susceptible d'user de moyens rhétoriques.

Maintenant, un philosophe ne vise pas seulement à démontrer. Il veut aussi montrer. Il veut rendre pensable ce qui n'a pas encore été pensé. Il veut donner des représentations qui permettent aux gens de réfléchir la vie, de réfléchir le monde qui les entoure. Exemple: la caverne de Platon. Il n'y a aucun raisonnement dans l'allégorie de la caverne. Et cette caverne n'a jamais existé. Et tout ce qu'elle contient ne se rapporte à rien de précis. Elle ne vise pas non plus à persuader de quoi que ce soit. Pourtant, c'est une image qui est suprêmement éclairante pour réfléchir le processus éducatif en général. Vingt-cinq siècles plus tard, on l'enseigne encore et on la réfléchit encore. C'est parce qu'elle montre quelque chose.

 

Bonjour.

Ça me convainc. Sauf la partie "rhétorique". ou alors j'ai mal compris.

Qu'un scientifique use de rhétorique dans un discours (donc hors science), ça je le constate régulièrement. Mais dans la science, je ne vois pas ce que ça peut être. Pouvez-vous m'éclaircir ?

A+

 

Modifié par Spontzy
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Invité Vintage
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Invité Vintage
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Il y a 15 heures, Spontzy a dit :

Pas du tout. Je fais une "critique" de votre raisonnement.

En appliquant votre raisonnement, on peut arriver à une conclusion ou à son contraire. C'est tout ce que je dis. Et si j'avais bien compris, votre première phrase était de dire qu'il fallait intégrer les témoignages comme preuves scientifiques. Je veux juste vous transmettre mon avis qui est que cela ne mène à rien.

Je ne critiquerai jamais un croyant (en tout cas sur le fait qu'il croit).

A+

 

C est la seule preuve que nous ayons de l existence du bondieu. Et elle n est pas prise au sérieux.

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Membre, Agitateur Post Synaptique, 55ans Posté(e)
zenalpha Membre 19 494 messages
55ans‚ Agitateur Post Synaptique,
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Je précise l'erreur du quote ci-dessus, ce sont les textes de dompteur de mots qui les a dompté de telle manière que je ne souscris pas car je les sens presque malheureux et plaintifs en serrant les fesses devant ces phrases modelées en raie torique 

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Invité Vintage
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Invité Vintage
Invité Vintage Invités 0 message
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Il y a 13 heures, zenalpha a dit :

 

Pour une particule, la méthode de Feynman consiste à ce que pour calculer la probabilité de présence d'une particule, on considère toutes les histoires possibles depuis son départ à son arrivée donc la particule passe partout quand l'observation fixe un chemin 

Pour l'univers, le point A n'existe pas et il faut additionner toutes les histoires "sans bord" et qui debouchent sur notre univers 

La naissance quantique serait un phénomène qui explore tous les scenarios possibles avec des jeux de lois physiques differentes et Le multivers est en fait la somme de toutes les histoires de Feynman 

 

dans la cosmologie standard l'univers a une histoire dans le temps (approche bottom up) mais dans cette vision quantique la relation de cause à effet est retournée et c'est comme dans la vision de wheeler notre observation qui crèe l'histoire compatible avec notre état. Aucune de ces histoires de Feynman ne prenant "réellement forme" sans l'acte de mesure 

Quelles sont les histoires de Feynman ?

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Invité Spontzy
Invités, Posté(e)
Invité Spontzy
Invité Spontzy Invités 0 message
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Je précise l'erreur du quote ci-dessus, ce sont les textes de dompteur de mots qui les a dompté de telle manière que je ne souscris pas car je les sens presque malheureux et plaintifs en serrant les fesses devant ces phrases modelées en raie torique 

erreur corrigée.

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Membre, Posté(e)
zeugma Membre 670 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

succincte réponse à vous Déjà-utilisé.... quand vous dites : 

"Pour ma part je préfère jouer la carte, lors de l'imparfaite compréhension de tes textes brillants, qui consisterait à mettre sur mon dos plutôt que sur ton compte la charge de ce manque de clarté/captation."

nous pourrions en déduire de même pour d'autres interventions, reste que si une phase ou une phrase du discourt échappe :

soit par une sémantique inappropriée,

soit par une syntaxe non défini et donc flottante,

soit par un manque d'articulation logique entre les blocs de schèmes,

soit par l'opposition factuelle de procédure stylistique,

soit par la composition propositionnelle induite et pas déduite de la compréhension et de la réponse du texte commenté,

soit par un effet d'occasionnalisme voir d'opportuniste galopant,

soit par l’attractivité exclusive du sens au profit de la signification,

soit par une quelconque habitude de s'auto-confectionner un modèle de langage théorique et logique qui exclurait de fait l'apport et le partage de chacun,

soit en prenant comme base conceptuelle une position gyroscopique, faisant de sa propre conscience un centre de gravité(dans les deux sens du terme) , voir de trou noir pour toute la lumière des autres intervenants...

bien j'arrête là sans avoir épuisé tout les cas de détournement du langage, ni en étant épuisé moi-même, mais parce que je suis sûr que cette fois-ci si je vous ai saoulé, c'est vraiment volontairement...(humour)  

 

bien à vous...

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Membre, Posté(e)
zeugma Membre 670 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Zenalpha dans votre phrase ci jointe :

"Le problème d'une éventuelle dérive c'est qu'elle ne peut exister sans avoir un cap, Disons que la science marque le cap et que la philosophie dérive tout le temps et la preuve en est qu'on parle de courants philosophiques "*

ne voyez vous pas que le trait logique que vous employez est tout bonnement une forme aporétique de suspension du sens au profit de la signification ? car vous dites en substance : que le cap de la science est déterminé alors que celui de la philosophie est conditionnelle et donc occasionnelle...

si oui cela confirmerait à minima je le reconnais, le fait que vous preniez la signification pour le sens et alternativement, et ceci selon l'implication de vos convictions d'homme de science dans un débat, que je respect en t'en que telles, mais qui relativise aussi la pertinence de vos propos...

car ce changement, cette interchangeabilité des deux est justement ce qui caractérise l'expertise scientifique...

prendre le sens pour une signification et une signification pour le sens, est l'analogie logique de la théorisation et de l'expérimentation, cela fonctionne dans l'intelligibilité scientifique, mais qu'en est-il dans l'intelligibilité de tout à chacun ?

n'est-ce pas "dangereux" de substituer l'un par l'autre et inversement, je vais même plus loin en concluant, n'est-ce-pas parce que cette disposition de l'esprit est déjà à l'oeuvre en notre monde que certaines dérives de cap arrivent, et parfois aussi à partir d’occurrences scientifiques directs...(ce référer aux dérives techno-scientifiques de mes autres posts ).

 

mais ceci reste une question argumentée, pas le verdict d'un jugement d'assise...

 

bien à vous...

 

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