Angela Merkel a tenté, mardi 6 décembre, de resserrer les rangs des chrétiens démocrates lors du congrès de la Christlich Demokratische Union (CDU – Union chrétienne-démocrate), à l’approche de l’élection fédérale de septembre, qu’elle prévoit « difficile comme aucune autre ».

Le congrès de la CDU se tient mardi et mercredi à Essen, en Rhénanie-du-Nord-Westphalie. Dans cet un ancien bastion industriel, le chômage atteint 11,6 %, soit le double de la moyenne nationale. Essen est aussi la ville où Angela Merkel avait été élue pour la première fois présidente de la CDU en 2000.

http://www.lemonde.fr/europe/article/2016/12/06/angela-merkel-se-lance-dans-sa-campagne-la-plus-difficile_5044245_3214.html

Jadis j'aimais bien Angela Merkel... Mais elle a cette rigidité d'esprit qui est souvent la grande faiblesse des Allemands. C'est une libérale pur sucre, peut-être parce qu'elle a grandi dans un pays communiste. C'est aussi, avec ses airs de ne pas y toucher, une sorte de dictateur en jupons, comme l'ont montré son attitude à l'égard de la Grèce, sa façon de négocier avec la Chine ou la Turquie sans demander l'avis de ses partenaires européens, et bien sûr ses décisions dans l'affaire des migrants. Elle a cru voir dans l'arrivée d'un million de migrants une façon de régler les problèmes démographiques chroniques dont souffre son pays, tout en redorant son image de marque. Elle aurait peut-être mieux fait d'ouvrir des crèches et de mener une politique en faveur des familles et des femmes qui travaillent - oui mais voilà en Allemagne ce genre de politique nataliste a mauvaise presse, car elle rappelle trop celles que menaient les dictatures nazi ou communiste.

Le pire chez elle c'est sa bonne conscience, qui lui fait trouver normal que l'Allemagne domine l'Europe, et que les Grecs - ou d'autres - crèvent de misère. Cela dit elle a des qualités, dont une habileté politique que l'on sous-estime souvent.

C'est pour ça qu'elle est surnommée la reine de l'Europe.

Après avoir appelé des millions de migrants à venir nombreux en Europe et en Allemagne ("les fameux ingénieurs, médecins avocats" !!!! ), Merkel  a fini par réaliser sous la pression aussi de la hausse du mécontentement dans son pays  que cela posait problème et que les flux de migrants surtout "économiques "  ne faisaient que s'amplifier ... Comme la  très large majorité des migrants sont de confession musulmane elle a aussi réalisé que la charia et toutes les mouvances fondamentalistes de plus en plus importantes  posaient aussi de gros problèmes dans des sociétés libres où existe l'égalité des sexes et la laïcité ..

Si Merkel  avait réfléchi un peu plus tôt et si dès le début, les bateaux avaient été reconduits  et que l'on ait mis en place des mesures de dissuasion concernant des migrants qui viennent avant tout pour des raisons économiques,  avec une lutte acharnée et efficace aussi contre les passeurs (ce qu'a fait l'Australie )  , les pays d'Europe ne seraient pas confrontés à de tels problèmes d'immigration massive sans aucune solution pour l'avenir ..

Merkel est impardonnable et sa part de responsabilité dans le mécontentement des peuples européens est importante ..

Face à Angela Merkel, la gauche aligne Sigmar Gabriel, alias « M. Zig Zag ».

le vice-chancelier tient la corde pour mener son parti lors des législatives de 2017. Sa ligne mélange profil gestionnaire, thèmes traditionnels et accents populistes.

Le suspense est censé durer jusqu’à fin janvier. Le parti social-démocrate (SPD) veut annoncer à cet horizon son chef de file pour les législatives de septembre 2017.

La perspective de se casser les dents sur Angela Merkel, qui vise un quatrième mandat, décourage plus d’un ténor de gauche. Le SPD plafonne dans les sondages à 22 % des intentions de vote, encore moins que son peu reluisant score de 2013 (25,7 %).

Sigmar Gabriel mise sur un thème historique du SPD : la justice sociale. « Gerhard Schröder a réalisé une remontée fulgurante avec cette thématique pendant la campagne de 2005 », commente le politologue Jürgen Falter de l’université de Mayence. Sigmar Gabriel voit toutefois un problème de crédibilité dans la sociologie du SPD. Les diplômés du supérieur ont pris le pas sur les ouvriers et employés. L’homme de gauche veut rouvrir le SPD à sa clientèle originelle, le « reprolétariser », comme il l’a lancé récemment.

Sur le plan européen, Sigmar Gabriel veut « oser le conflit » avec les Etats membre à la solidarité sélective, en coupant les subsides. Il vise la Pologne, bénéficiaire de fonds structurels mais réticente à accueillir des réfugiés, et l’Irlande, sauvée de la crise financière mais qui refuse de réclamer ses impôts au géant Apple.

L’Allemagne sous Merkel a évité cette position, tout en défendant ses intérêts.

Pour mobiliser une petite frange de son électorat, Sigmar Gabriel est prêt à faire concurrence aux populistes. Dernièrement, il a suggéré de réduire les allocations familiales si les enfants habitent à l’étranger, une sortie qui n’aurait pas déplu à la CSU bavaroise ou à l’AfD. Ces déclarations lui valent le sobriquet de « M. Zig Zag » à la base du SPD. Elles pèsent sur la faisabilité d’une alliance avec les Verts et la gauche de la gauche.

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