Affaire Fiona - Le procès

(Aux accusés) : Hier matin nous avions envie de parler. Mais ces aveux, ces confidences, ce ne sont qu'apparences. Car vous aimez le public. Mais je ne marche pas dans l'émotion trop tardive que vous avez voulu faire passer hier matin. 

Je me dois de vous rappeler le trajet de Fiona. Fiona, le 5 avril, était une petite fille comme les autres. Comme les autres petites filles de son école. Présente, vive, elle veut voir son père, comme chez tous les parents séparés. Elle bouge, elle est sympa, elle est comme les autres...

Mme Bourgeon quand Fiona n'est pas bien, vous savez même être une mère. Vous régissez, vous l'emmenez à l'hôpital (asthme)... Puis on entre dans l'ombre. Rien n'est acquis Mme Bourgeon, même l'amour : car aimer implique des devoirs. Des réorientations ?

Oui, vous êtes jeunes, vous sortez, c'est normal, mais vous ne le dites pas. Ce sont vos voisins qui vont le dire, votre frère Mme Bourgeon. 

(J'ai du mal à taper à la voix et j'ai l'impression que l'AG est vraiment fatigué - ou c'est moi? - je comprends la moitié de ce qu'il dit et à priori mes sources écrites aussi parce que c'est sans queue ni tête. J'essaie quand même)

L'AG lit des PV d'ex de BM pour mettre en lumière sa violence. 

Alors ? Mensonges ? Manipulations ? De manière synthétique, tout ce que j'ai dans la main, ce sont les déclarations de votre famille BM. Où on nous décrit votre violence : "Imprévisible, il pétait les plombs, violent, il cassait tout, paranoïaque, schyzophrène.

Il met une charge à CB : Alors Cécile, l'heure n'est pas à la flatterie. La justice n'aime pas la flatterie. Mais Cécile a un fâcheux penchant : "C'est Moi"   

Il cite NC : ...Quand il n'y avait pas de drogues entre nous, ça allait, c'était une bonne mère. 

Mais il ne fallait pas qu'on vous déplaise, SINON !... C'EST LE CHARGEUR DANS LA GUEULE, L'EMPORTEMENT, LA NON MAITRISE DE SOI, LES COUPS !

Fiona va trouver une voie entre vos mains. Mais ce n'est pas celle du secours. Celle de maman et papa (BM). Quand la drogue devient plus forte que la famille, alors on fait partager les enfants. Elles participent aux soirée, tranquilles. Mais elles voyaient !

Elle va cheminer Fiona, "je l'ai vue à l'école, le lundi, le lundi ou le mardi", "je l'ai vue Cécile, elle avait l'air fatiguée avec sa grossesse", "Fiona se plaignait d'avoir mal à la tête".... Sa maîtresse : "on aurait dit un petit cadavre" 

C'EST CA LA FIONA DE L'AMOUR ? 

Et le bandeau, trop grand, trop large, 10 cm ! Elle en mettait d'accord mais celui-là, plus large que d'habitude. 

Le 8 mai, un jour férié, de fête. 

Mais n'oublions pas que le lundi, on rentre de vacances le lundi de cette semaine-là. Alors, on a eu un petit trajet dans le cocon familial... Et le mercredi, on partage en famille, alors on va au cinéma, mais même là, on s'impatiente, on n'est pas aimable, la caissière le dira. 

Vous croyez que la caissière a consulté la maîtresse ? Non. Il y a des ressentis. Il y a ce qu'elles nous ont dit. 

"Le 8 mai nous l'avons vue, le mc do, le bandeau jaune, on la voit avec ce bandeau, les traces, cachées dessous" 

Parce-que oui : il y a des traces. Ce sont ses dernière photos, Fiona va s'isoler.

L'AG revient sur l'épisode de fracture du tibia de NC, arguant que Fiona a parlé (Berkane m'a fait mal). Il montre du doigt BM : et VOUS ! Vous le saviez ! (sous entendu que c'était vrai ce que Fiona disait)

Il reprend la même fin (et vous vous le saviez) après avoir parlé du faux enlèvement.

Qu'est ce qu'il s'est passé ? Coups et blessures ayant entraîné la mort sans intention de la donner. Ils ont entraîné la mort de Fiona ces coups, et ensuite, elle est devenue un objet dont on doit se débarrasser. 

Violences... en réunion. En 28 ans de carrière j'ai rarement vu des dossiers d'instruction où le procureur puisse être présent à chaque interrogatoire. Cette correction qui va se faire, elle nécessite connivence, et concomitance. Je ne parle pas de préméditation. Pas d'assassinat. Je parle d'un mois. D'un mois où tout a dégénéré. 

Et CB qui dit : " Fiona est décédée des coups donnés par Berkane, et elle avait peur, elle se faisait pipi sur elle tellement il la dominait. Et après on croit que c'est moi la meurtrière ? J'en ai marre !" Mais madame Bourgeon nous n'attendons que la vérité ! Ca fait 10 jours que nous voulons entendre ce que vous deviez nous dire : "la vérité !" Nous l'attendons toujours...

Cette violence ce punching ball ! Vous aviez des éléments ! Vous n'êtes pas totalement menteuse madame Bourgeon. "même mon frère est venu" avez-vous dit. Et pas une seule fois vous nous dites que Fiona est insupportable, non. Vous dites juste : "Berkane était violent. Il la tirait par les bras, il se mettait en colère". Alors ? Vous êtes aux ordres. 

MAIS QUAND CA VOUS ARRANGE ! Car vous n'êtes pas soumise. C'est vous qui mettez un bandeau, qui maquillez. Et quand on vous demande pourquoi les bras m'en tombent, vous dites : "Ben oui, j'avais envie de LE protéger, parce qu'il était malheureux"

C'est du mépris. Pour celle à qui vous avez donné la vie. Qui, à sa petite échelle, animait le monde. Et ça, ne le niez pas. Vous ne pouvez pas le faire. "Je n'ai pas été capable de protéger Fiona". Mais votre emprise n'existe pas.

Fiona, elle est aux oubliettes, déjà partie depuis longtemps, mais ON S'EN FOUT DE FIONA ! 

[...]

Et vous le dites Mme Bourgeon : les coups portés, c'était la veille ! "Il nous a fait vivre un enfer, les coups de genoux", etc... Un hématome au niveau de la tempe, plusieurs coups ! Toujours au même endroit, à la tête. "Fin d'après midi, dans la chambre de Fiona, j'ai entendu"

Et Berkane disait "Arrête ! Arrête de pleurer !

Alors on cache encore plus. Parce que ça l'énerve. 

Fiona va vomir. Pour moi ce sont ces coups à la tête. Et surtout, surtout les coups de genoux. "Je me suis fâché, à 23h30, je lui ai mis une fessée et elle est partie se coucher". UNE FESSEE M. MAKHLOUF ? JE TRADUIS ? 

Lui dit que vous l'avez tapée Mme Bourgeon. Mais il précise : c'est pas ça qui l'a tuée.

...Sur la tempe, là où ça fait mal, là où on a déjà un hématome ! Et la douleur affective, dans couloir obscur, sombre.

Et voilà comment dans un dernier sursaut d'amour, cette nuit là, elle va vous appeler. Mais on ne fait rien. Si, une fessée. Parce qu'on en a marre de la voir vomir. Et aujourd'hui encore pas de corps. 

Mesdames et Messieurs les jurés, je voudrais vous livrer, la reconnaissance de la froideur. 

On n'a pas idée d'aller la faire soigner ! PARCE QUE VOUS SAVEZ QUE FIONA EST MORTE.  "J'entends des grincements" Mais vous ne faites rien ! Je reste dans mon lit, j'entends peut être le râle, le dernier souffle, mais moi je me rendors.

Et puis... on le dit à Cécile après : "J'ai dit comme toi Cécile" On s'organise... 

Alors on dit que Fiona a pris des stupéfiants. Mais les experts écartent la thèse accidentelle. D'ailleurs, du temps de l'instruction elle ne le dira pas, qu'elle laisse tout traîner, non, elle ne le dira pas. Le médecin légiste a aussi écarté cette thèse. Et elle a bien précisé que la thèse la plus probable, plausible, c'est celle des coups de genoux ! LES COUPS DE GENOUX ! 

Le comportement de ce couple après le décès... LA VERITE a besoin de logique. Ce scénario macabre pour ne pas qu'on la retrouve... Car vous avez tous les deux à craindre. Des médecins, des enquêteurs, des constatations, alors... vous imaginez..

Peu importe qui a mis quel coup à quel moment. Ils ne font qu'un.

Ils sont dans une dynamique de violence. Tous les deux. l'entendement d'elle aussi bien que lui ont fait que Fiona était confinée. On percute Fiona jusqu'à ce qu'elle puisse se renfermer dans son lit toute seule, disparaître et mourir. 

Vous devez des comptes à la société pour ces deux chefs : le crime et le délit.

Mme Bourgeon votre froideur... votre recul. Froidement on va la laver, la dénuder, effroyable ! Le sac de maternité, la rigidité cadavérique... Une mère...prend dans les bras. Mais cette mère-là prend la voiture. Alors que Fiona est maintenant pour l'éternité dans l'ombre, pour l'emmener, la piétiner.

Lui va creuser, il fait croire qu'il trouve une pelle par hasard et elle fait croire qu'elle ne voit rien. Et "Viens on va voir si c'est bien fait !" Et lui refuse. Et on nous fait croire qu'on ne se souvient pas. Arrêtons ce mensonge !

Et on va s'en aller. Froidement. Et après on va implorer, on appelle les journalistes, les caméras, les recherches... Quelle maîtrise du comportement ! Alors voilà, votre souffrance... 

Sur le plan psychologique n'oublions pas la violence, certes, les stups, certes, mais la fourberie. La pépette, la fessée..

ET ON CASSE TOUT, ON S'ENERVE ! PARCE-QUE JE VEUX QU'ON S'OCCUPE DE MOI ! PARCE QUE JE SUIS IMPULSIF !

Allez ! Un peu de courage bon sang ! Fiona vous a poussé à bout : la "fessée"....

Je dois clôturer. On aurait envie de continuer, continuer de vous dire à quel point Fiona était victime. 

L'amour se donne, il ne s'explique pas. Vous, vous ne donnez rien, PAS MEME UNE PIERRE TOMBALE !

Au nom de la société la peine doit être exemplaire. 

Quand on connaît l'innocence et la fragilité d'un enfant de 5a, on a bien du mal à l'imaginer se prendre des coups de genoux d'un salopard, et encore plus avec une mère qui ne réagit pas, pire, protège son salopard.
Franchement pas de pitié pour ces deux-là, et oui, ce serait bien qu'ils servent d'exemple pour les milliers de cassos qui prennent leurs gamins pour leur propriété et défouloir.

Je me rappelle le film "la tête haute" http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=224999.html
qui m'avait profondément dérangée : la morale de l'histoire étant qu'on applaudisse un gamin ultra violent de faire un bébé, alors qu'il n'est même pas capable de se maîtriser et de s'occuper de lui-même.
Film "plein d'espoir" qu'ils ont dit, tu parles, plein d'inconscience, oui.

JE REQUIERS QUE CB ET BM SOIT RECONNUS COUPABLES DE TOUS LES CHEFS D'ACCUSATION.

CONDAMNES A LA RECLUSION CRIMINELLE DE 30 ANNEES, AVEC SURETE DES DEUX TIERS ET SUIVI SOCIO JUDICIAIRE DE 20 ANS.

QUE TOUS DEUX SOIENT INTERDITS DE DROIT CIVIQUES ET DE FAMILLE

QUE CB SOIT DECHUE DE SON AUTORITE PARENTALE SUR EVA ET BILAL

il y a 4 minutes, January a dit :

L'amour se donne, il ne s'explique pas. Vous, vous ne donnez rien, PAS MEME UNE PIERRE TOMBALE !

Je crois que c'est ça le pire.... Franchement ça me retourne.

Reprise de l'audience à 13h00 avec la plaidoirie de la défense. 

@ papri : je l'ai vu ce film, il y a peu en plus, je n'avais pas bien apprécié le "concept" non plus...

il y a 2 minutes, January a dit :

Reprise de l'audience à 13h00 avec la plaidoirie de la défense. 

@ papri : je l'ai vu ce film, il y a peu en plus, je n'avais pas bien apprécié le "concept" non plus...

Surtout que tu en tires tes propres conclusions, finalement, mais j'ai trouvé ça très dérangeant.

Pareil Titenath. Les débats sur l'enterrement ça a été terrible à entendre/lire. C'est abominable. 

je continue de penser que la victime a pu prendre des comprimes de drogue pour des bonbons en collier et les croquer les uns apres les autres

mais dans tout les cas ils auraient du composer le 15 et pas faire n importe quoi du corps

Mais oui, bien sûr, et ça lui aurait collé des hématomes sur la tempe....

Je ne crois pas deux secondes à l'hypothèse de l'empoisonnement. Ca, c'est terminé, une certitude en ce qui me concerne. Je ne vois pas comment une fillette de cinq ans qui porte cachet ou drogue à la bouche n'aurait pas le réflexe de cracher immédiatement tellement c'est dégueulasse. Essayez, vous allez voir si ça a le goût de bonbon.