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Etat personnel et recherche de solution


Davus

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Membre, Posté(e)
Davus Membre 131 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Il ne s'agit pas de vivre de façon aussi casanière, même s'il est vrai que je m'interroge sur ma propre foi ces derniers temps.

Je n'ai jamais cru à la thérapie du coup de pied au cul, où du moins le fait qu'elle marche pour tous.

Je m'explique : lorsque j'avais besoin de fric, j'ai vu dans une boite d'intérim une annonce pour un poste de téléprospecteur. Boulot que je considèrais à la base (j'ai connu un type qui faisait ce métier, aussi appelé "commercial sédentaire", ainsi que consulté une multitude de témoignages sur le sujet) comme un travail tout à fait méprisable, métier de requins où les salariés se tirent la bourre pour savoir qui aura manipuler le plus de personnes crédules dans sa journée pour lui vendre des merdes dont il n'a pas besoin.

Le jour de mon entretien, je n'avais aucune envie d'y aller mais je m'y suis quand même rendu. Le trajet en train fut une horreur : palpitation, sueur froide, envie d'aller aux toilettes (comme toujours, accentué par la peur du regard des autres, les moqueries, ...) A mon arrivé à l'entreprise, après m'être présenté la boule au ventre, je suis allé aux toilettes de la société. Je n'avais que 5 min seulement. J'avais l'impression d'avoir la courante, une situation que je ne souhaite sincèrement à personne de vivre.

Finalement, j'arrive avec 10 min de retard à l'entretien, toujours les palpitations, la vue qui se brouille, presque la nausée. Il s'agissait d'un entretien collectif, la responsable des recrutements étaient à deux doigts de me virer faute à mon retard.

Je m'assois, certains candidats me regardent, exprimant soit la compassion soit la satisfaction de voir déjà un postulant sur la touche.

Durant l'entretien, alors que je parle normalement avec aisance avec n'importe quel inconnu, l'appréhension était telle (celle ci étant alimenté par mon dégout pour le métier auquel je postulais) que je bafouais, n'arrivait pas à trouver mes mots, me sentais totalement étranger au lieu, à l'entretien qui se déroulait.

Je n'avais qu'une envie, c'était de me barrer, de ne plus voir ces gens, de ne plus voir cette recruteuse qui m’insupportai avec sa façon de s'exprimer stéréotypé, le genre à avoir bien appris sa leçon en master RH, le genre vide, travailleuse automate, pur produit de nos sociétés de la compétition et de l'arrivisme.

A aucun moment je n'ai perçu de la compassion dans sa voix, sa gesture. Un véritable automate.

APrès l'entretien qui se passait en deux volets dont je ne participerais évidemment pas, je suis rentré chez moi sonné, livide (je n'avais que peu dormi la veille), le souffle court. Dans le train qui me ramenait, je n'avais qu'un regret, celui de décevoir mes parents mêlé à de la répulsion pour la vie salariale qui m'attendait)

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Invité Lowy
Invités, Posté(e)
Invité Lowy
Invité Lowy Invités 0 message
Posté(e)

Hello Davus,

Dis toi que tout le monde vie dans les incertitudes que tu vie , que chacun à ses soucis , certains ressemblent aux tiens et d’autres sont complètement différents et bien plus graves, tu parles de l’absurdité de la vie : oui et non, le monde est absurde , pas la vie ; la différence : le monde : c’est ce qu’on subit et la vie c’est ce qui se présente : on ne donne souvent pas assez de chances aux chances qui se présentent : ces bouffées d’oxygènes qui nous permettent de sortir de notre bulle ; tu dis que tu étais autre et que tu as changé ; je suppose qu’il y’a une raison quoique tu ne la voie pas ou ne souhaites pas en parler ;

je connais un garçon qui du jour au lendemain s’est refermé sur lui-même, il ne parle presque plus à personne, il refuse les sorties et refuse de parler de quoi que ce soit de sa vie , il est en train de rater ses études et il refuse de s’ouvrir à qui que ce soit, il a peur de laisser les autres rentrer dans son monde, du coup, il leur refuse l’accès et il ne comprends pas que la vie on doit la vivre et il n'arrive pas à saisir la chance qu'il a que des gens tiennent à lui mais personnellement, je sais que tant qu’il n’a pas décidé de s’ouvrir , personne ne pourra l’aider ; tu sembles appartenir à une famille équilibrée et solide , ce n’est pas donné à tout le monde donc tu profites de ce qui t’as été donné et tu sors de ce cercle de confort que tu t’ai construit : le stress vient de là

pourquoi j’utilise le mot confort : ben , tu es bien là –isolé du monde –loin de ses soucis –ces gens chiants qui parlent pour ne rien dire et toutes ces formules sociétales qui t’embêtent-je sais ce que c’est mais on ne peut y déroger mais on peut gérer dans le sens que cela n’en devienne pas une source de déprime mais un choix : oui, je n’aime pas ci ou ça mais je n’en ai pas peur et je lui fais face , je fais le choix de m’en éloigner mais avec cette liberté de l’envie de se retrouver avec soi ou ce que j’aime non pas parceque j’ai peur …

tu parles des gens qui font ci ou ça et qui sont sûres d'eux et savent ce qu'ils veulent, ben, tout le monde doute, tout le monde a peur et tout le monde apprends à faire avec et personne n'est une référence , chacun de nous a son vécu, ses aptitudes et ses envies et surtout son propre rythme, n'oublie pas ça.

Tu es blasé , tu as pris l’habitude de t’isoler et tu stresses.

Tu dis que le travail est bien une nécessité ennuyeuse qui nous prive de la vie ( tu sais donc ce qu’est profiter de la vie), profites en donc le w-e et dans tes congés et si tu veux changer de boulot : fais le , je vois que tu t’intéresses aux sciences humaines, la littérature et la musique…trouves ce qui t’intéresses le plus dans ces domaines et inscris toi à des cours , si ça t’intéresses vraiment , tu arriveras à en faire des études et tu trouveras un boulot dans le domaine et tu t’amuseras au boulot si tu aimes ce que tu fais,

tu veux vivre en compagne fais le quand il le faudra et si tu y tiens encore à ce moment, tu ne veux pas fonder une famille ? et alors, c’est ton choix de vie et d’ici quelques temps , tu changeras peut être d’avis ET peut être pas , ce n’est pas un drame d’être seul mais que le choix soi là pour en profiter ; tu n’es pas un OVNI et ce que tu ressens , je sais un peu ce que c’est mais différemment et dis toi que tout le monde stress et déprime et que tout le monde apprends à gérer ça, tu n’es donc pas unique ; le monde est absurde mais la vie pourrait être bien passionnante.

Bonne chance Davus et apprends à profiter de ce que tu aimes , c’est le plus important.

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Membre, 91ans Posté(e)
Rasibus Membre 4 080 messages
Baby Forumeur‚ 91ans‚
Posté(e)

... un poste de téléprospecteur. Boulot que je considèrais à la base (j'ai connu un type qui faisait ce métier, aussi appelé "commercial sédentaire", ainsi que consulté une multitude de témoignages sur le sujet) comme un travail tout à fait méprisable, ...

Comme je te comprends !
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Membre, 39ans Posté(e)
CM07591 Membre 1 382 messages
Baby Forumeur‚ 39ans‚
Posté(e)

Franchement Davus, tu devrais prendre un peu l'air et partir quelques jours loin de cette vie de merde.

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Membre, 107ans Posté(e)
eclipsepartielle Membre 4 565 messages
Baby Forumeur‚ 107ans‚
Posté(e)

Il ne s'agit pas de vivre de façon aussi casanière, même s'il est vrai que je m'interroge sur ma propre foi ces derniers temps.

Je n'ai jamais cru à la thérapie du coup de pied au cul, où du moins le fait qu'elle marche pour tous.

Je m'explique : lorsque j'avais besoin de fric, j'ai vu dans une boite d'intérim une annonce pour un poste de téléprospecteur. Boulot que je considèrais à la base (j'ai connu un type qui faisait ce métier, aussi appelé "commercial sédentaire", ainsi que consulté une multitude de témoignages sur le sujet) comme un travail tout à fait méprisable, métier de requins où les salariés se tirent la bourre pour savoir qui aura manipuler le plus de personnes crédules dans sa journée pour lui vendre des merdes dont il n'a pas besoin.

Le jour de mon entretien, je n'avais aucune envie d'y aller mais je m'y suis quand même rendu. Le trajet en train fut une horreur : palpitation, sueur froide, envie d'aller aux toilettes (comme toujours, accentué par la peur du regard des autres, les moqueries, ...) A mon arrivé à l'entreprise, après m'être présenté la boule au ventre, je suis allé aux toilettes de la société. Je n'avais que 5 min seulement. J'avais l'impression d'avoir la courante, une situation que je ne souhaite sincèrement à personne de vivre.

Finalement, j'arrive avec 10 min de retard à l'entretien, toujours les palpitations, la vue qui se brouille, presque la nausée. Il s'agissait d'un entretien collectif, la responsable des recrutements étaient à deux doigts de me virer faute à mon retard.

Je m'assois, certains candidats me regardent, exprimant soit la compassion soit la satisfaction de voir déjà un postulant sur la touche.

Durant l'entretien, alors que je parle normalement avec aisance avec n'importe quel inconnu, l'appréhension était telle (celle ci étant alimenté par mon dégout pour le métier auquel je postulais) que je bafouais, n'arrivait pas à trouver mes mots, me sentais totalement étranger au lieu, à l'entretien qui se déroulait.

Je n'avais qu'une envie, c'était de me barrer, de ne plus voir ces gens, de ne plus voir cette recruteuse qui m’insupportai avec sa façon de s'exprimer stéréotypé, le genre à avoir bien appris sa leçon en master RH, le genre vide, travailleuse automate, pur produit de nos sociétés de la compétition et de l'arrivisme.

A aucun moment je n'ai perçu de la compassion dans sa voix, sa gesture. Un véritable automate.

APrès l'entretien qui se passait en deux volets dont je ne participerais évidemment pas, je suis rentré chez moi sonné, livide (je n'avais que peu dormi la veille), le souffle court. Dans le train qui me ramenait, je n'avais qu'un regret, celui de décevoir mes parents mêlé à de la répulsion pour la vie salariale qui m'attendait)

Je t'ai envoyé un message privé que tu n'as apparemment pas lu.

Tape "zébrattitude" sur Google et lit.

ça devrait t'éclairer.

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Membre, Posté(e)
Davus Membre 131 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Bonjour,

alors je cite puis réponds :

tu dis que tu étais autre et que tu as changé ; je suppose qu’il y’a une raison quoique tu ne la voie pas ou ne souhaites pas en parler ;

C'est simple, en première j'ai rencontré un type surdoué, (peut être) très travailleur, "une tête" comme on dit couramment, mais c'était également quelqu'un de sociable, sortant un peu du stéréotype de génie renfermé, "bizarre" comme il est souvent dit.

Ce fut un ami de la première à la terminale.

Sa façon de vivre était assez impressionnante. En dehors de ses devoirs scolaires, avec d'ailleurs des résultats tout à fait correctes sans être exceptionnels, (il n'avait pas cette ambition, l'objectif était d'être dans la tranche 15 à 20) il passait son temps à écrire de la poésie (et il était doué, ses écrits étaient profonds, riches, très travaillés) à lire énormément, à pratiquer le karaté et le théâtre.

Contrairement à moi c'était déjà un grand voyageur, un type à la vie bien remplie, issue d'une famille de la petite bourgeoisie campagnarde, avec un oncle écrivain.

Ce que je n'aimais pas chez lui, c'était son égalité d'humeur, sa sociabilité débordante qui me semblait hypocrite pour quelqu'un d'aussi intelligent et qui devait bien se rendre compte de l'inégalité de caractères et de qualité parmi les hommes mais en faisait fi. Autrement, sa sensibilité de gauche, très libertairesur les questions sociales, (ce libertarisme que le marché adore) m'exaspéraient, alors que je suis plutôt conservateur. (le politique dont je me sens le plus proche étant De Gaulle)

Cependant, n'étant pas sectaire, j'aimais beaucoup ce type, véritable rayon de soleil dans ce lycée où je m'emmerdais profondément depuis ma seconde, et surtout ma première où j'avais été incorporé à une classe de crétins. (la scolarité ayant toujours été vécue comme une contrainte, un mal nécessaire, un peu comme le salariat)

Il y eut aussi quelques professeurs qui faisaient réellement bien leur boulot, c'est à dire animer dans l'esprit de leurs élèves un goût fort et inaltérable pour la connaissance. J'ai souvenir d'un prof d'histoire et d'option sciences économiques et sociales. De hommes que je trouvais en décalage avec la fabrique à crétins (référence au livre de Brighelli) qu'est devenue l'école et dont j'éprouvais, logiquement, un profond respect.

Bref, toutes ces personnes ont animé mon goût naissant pour, disons le de façon pompeuse, le monde des idées, influence fondamentale dans mon existence qui a déterminé ma vie future.

trouves ce qui t’intéresses le plus dans ces domaines et inscris toi à des cours , si ça t’intéresses vraiment , tu arriveras à en faire des études et tu trouveras un boulot dans le domaine et tu t’amuseras au boulot si tu aimes ce que tu fais,

Trop tard. Pour le dire rapidement, je vis encore chez mes parents. Dans la logique bourgeoise c'est déjà un sujet de honte intarissable à 25 balais. Cela dit, je ne suis pas un tire au flanc. Je me forme en vue de m'en sortir et garde des gamins (j'aime les enfants, leur gentillesse non feint, leur absence de narcissisme, leur gaité tout naturel, leur curiosité, ...) pour me faire un petit salaire.

Néanmoins, je n'envisage pas de reprendre des études universitaires, déjà à cause de mes problèmes digestifs qui pourrissaient ma vie étudiante, (les regards interrogateurs de camarades de classe ne comprenant pas pourquoi j'allais aussi souvent aux chiottes.....) et parce que j'en ai plus la volonté ni les moyens. Je veux apporter un petit pécule à mes parents chaque mois puis les alléger de ma présence. Ils ont tous les deux plus de 50 balais. Ce sont des parents formidables, exemplaires que je ne veux pas décevoir et que je veux laisser profiter de leur retraite bien méritée.

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Membre, 107ans Posté(e)
eclipsepartielle Membre 4 565 messages
Baby Forumeur‚ 107ans‚
Posté(e)

C'est simple, en première j'ai rencontré un type surdoué, (peut être) très travailleur, "une tête" comme on dit couramment, mais c'était également quelqu'un de sociable, sortant un peu du stéréotype de génie renfermé, "bizarre" comme il est souvent dit.

Ce fut un ami de la première à la terminale.

Sa façon de vivre était assez impressionnante. En dehors de ses devoirs scolaires, avec d'ailleurs des résultats tout à fait correctes sans être exceptionnels, (il n'avait pas cette ambition, l'objectif était d'être dans la tranche 15 à 20) il passait son temps à écrire de la poésie (et il était doué, ses écrits étaient profonds, riches, très travaillés) à lire énormément, à pratiquer le karaté et le théâtre.

Contrairement à moi c'était déjà un grand voyageur, un type à la vie bien remplie, issue d'une famille de la petite bourgeoisie campagnarde, avec un oncle écrivain.

Ce que je n'aimais pas chez lui, c'était son égalité d'humeur, sa sociabilité débordante qui me semblait hypocrite pour quelqu'un d'aussi intelligent et qui devait bien se rendre compte de l'inégalité de caractères et de qualité parmi les hommes mais en faisait fi. Autrement, sa sensibilité de gauche, très libertairesur les questions sociales, (ce libertarisme que le marché adore) m'exaspéraient, alors que je suis plutôt conservateur. (le politique dont je me sens le plus proche étant De Gaulle)

Ce que Winnicot a appelé le faux-self :)

une sociabilité de façade pour se sentir accepté ou il est possible de s'oublier soi-même.

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Membre, Posté(e)
Davus Membre 131 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Ce que Winnicot a appelé le faux-self :)

une sociabilité de façade pour se sentir accepté ou il est possible de s'oublier soi-même.

Intéressant, je ne connaissais pas le concept.

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Membre, 107ans Posté(e)
eclipsepartielle Membre 4 565 messages
Baby Forumeur‚ 107ans‚
Posté(e)

Intéressant, je ne connaissais pas le concept.

Et quel est ton avis sur le sujet ?

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Membre, la blonde chocolatée, 37ans Posté(e)
tihaa Membre 3 766 messages
37ans‚ la blonde chocolatée,
Posté(e)

il y a bien des choses qui te procure du plaisir quand meme... penses faire que ce que tu aimes le plus possible pour retrouver le gout de l'envie de vivre... on a qu'une vie et certains aimeraient pouvoir faire toutes les choses que tu ne fais pas du a une maladie, un handicap etc ils pourraient etre tres en colere contre ce genre d'attitude.. c'est pas pour te culpabiliser mais pour te faire relativiser.

A mon sens tu n'as aucune prise de risque dans ta vie donc aucune possibilité d'etre agreablement surpris ! alors oui tu pourrai etre déçu aussi mais en restant ainsi tu ne peux qu'etre déçu .

Comme dis plus haut vas au bout de ta formation et postule partout, debrouilles toi pour te trouver un chez toi a coté et laisses la vie te sourire , c'est peut etre un signe qu'en restant comme tu es que rien ne se passera de mieux.

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Membre, Posté(e)
Davus Membre 131 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Bonjour,

je n'ai jamais trouvé l'argument du pire que soi pertinent. Pour moi, ce serait dire un cancéreux qu'il n'a pas à se plaindre, devant lui il y a les personnes tétraplégique, ou souffrant d'un infarctus,, qu'il est "préférable" d'avoir un cancer en France qu'en Somalie, etc... Cela ne le soulagerait pas. C'est l'exemple par en haut, des modèles, qui peut nous permettre de nous dépasser. (dans le cas d'un cancéreux, parler des personnes qui se sont remis du cancer, évoquer des thérapies novatrices, ...)

Après, tout ce que tu dis Tihaa c'est ce que j'envisage déjà de faire. (boulot, installation, ...)

En ce qui concerne mon ancien pote eclipse, je ne suis pas un spécialiste, je n'ai donc pas le recul pour m'exprimer mais je pense qu'il pourrait rentrer dans cette catégorie.Néanmoins, sa grande sociabilité venait également de sa non moins grande curiosité. Il aimait apprendre par le dialogue, il avait une vision clairement plus optimiste que moi des rapports sociaux.

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Membre, Posté(e)
Davus Membre 131 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Sur la prise de risque, dernier point que je n'ai pas abordé, c'est une affaire de personnalité. Certains seront dans leur vie entreprenant, intrépide, avec plus ou moins de succès à l'arrivé tandis que d'autres préféreront les voies toutes tracées. D'un point de vue strictement professionnelle, c'est ce que je cherche. Je me répète mais pour moi le métier est simplement un moyen, une nécessité, et je ne me vois absolument pas m'y investir si ce n'est dans le but de le garder et de me faire une réputation de collaborateur sérieux. C'est ce que je fais en dehors qui me fascine. Je cherche la stabilité comme condition nécessaire à mes travaux perso.

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Membre, 107ans Posté(e)
eclipsepartielle Membre 4 565 messages
Baby Forumeur‚ 107ans‚
Posté(e)

Bonjour,

je n'ai jamais trouvé l'argument du pire que soi pertinent. Pour moi, ce serait dire un cancéreux qu'il n'a pas à se plaindre, devant lui il y a les personnes tétraplégique, ou souffrant d'un infarctus,, qu'il est "préférable" d'avoir un cancer en France qu'en Somalie, etc... Cela ne le soulagerait pas. C'est l'exemple par en haut, des modèles, qui peut nous permettre de nous dépasser. (dans le cas d'un cancéreux, parler des personnes qui se sont remis du cancer, évoquer des thérapies novatrices, ...)

Après, tout ce que tu dis Tihaa c'est ce que j'envisage déjà de faire. (boulot, installation, ...)

En ce qui concerne mon ancien pote eclipse, je ne suis pas un spécialiste, je n'ai donc pas le recul pour m'exprimer mais je pense qu'il pourrait rentrer dans cette catégorie.Néanmoins, sa grande sociabilité venait également de sa non moins grande curiosité. Il aimait apprendre par le dialogue, il avait une vision clairement plus optimiste que moi des rapports sociaux.

J'ai mal formulé ma question; ce que je voulais surtout savoir c'est : si tu penses que ce soit bénéfique de se constituer un faux self pour mieux s'adapter ou pas ?

J'ai pris position sur ce sujet auparavant mais c'est malgré tout une interrogation qui reste en suspens pour moi. Mais c'est vrai que c'était un peu hors sujet, je suis désolée :)

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Membre, la blonde chocolatée, 37ans Posté(e)
tihaa Membre 3 766 messages
37ans‚ la blonde chocolatée,
Posté(e)

heureusement que j'ai précisé de prendre ca pour relativiser plutot que de te faire culpabiliser. j'ai l'impression qu'a force de trouver reponse a tout tu te complete dans ta situation... alors qu'on est la pour t'aider a t'en sortir.

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Membre, Posté(e)
Davus Membre 131 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

J'ai bien compris mais ça ne m'empêche pas de faire cet approfondissement. Ne le prends donc pas pas si mal, j'aime débattre, essayer, dans la mesure du possible, d'apporter des contributions pertinentes, ce qui ne m’empêche pas d'apprécier ton geste, comme celui de tous ici.

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Membre, 158ans Posté(e)
chapati Membre 6 957 messages
Baby Forumeur‚ 158ans‚
Posté(e)

Joe Bousquet, c’est un auteur très curieux, c’est beau. Il a reçu une blessure, par l’éclat d’obus pendant la guerre de 14/18. Il en est sorti paralysé. Il a vécu dans son lit, il a beaucoup écrit, pas du tout sur lui, heureusement. Il a écrit sur quelque chose qu’il estimait avoir à dire. Une phrase de Bousquet dit : "ma blessure me pré-existait, j’étais né pour l’incarner". Ça parait une espèce d’orgueil diabolique. "Je suis né pour l’incarner", qu’est-ce qui peut vouloir dire ? Ça veut dire qu’un évènement n’existe que comme effectué (il n’y a pas d’événement non-effectué, il n’y a pas d’"Idée platonicienne de la blessure"), mais en même temps, il faut dire les deux, il y a dans l’événement toujours une part qui dépasse, qui déborde sa propre effectuation.

Un événement n’existe que comme effectué dans des personnes et des choses, des états de choses. La guerre n’existe pas indépendamment des soldats qui la subissent. Sinon on parle de quoi : une pure idée de la guerre, qu’est ce que ça veut dire ? Je dois donc maintenir que tout événement est de ce type, et en même temps soutenir que dans tout événement, il y a quelque chose qui déborde son effectuation. Ce quelque chose, c’est ce que j’appelle l’individuation propre à l’événement qui ne passe plus par les personnes ni les états de choses, et c’est ce qu’il faut bien appeler "la splendeur d’un événement". À la fois il ne peut pas ne pas être effectué et il déborde sa propre effectuation... comme s’il avait un "en plus", un surcroît, quelque chose qui déborde l’effectuation par les choses, dans les choses et par les personnes.

Alors on comprend quand Bousquet dit, "le problème, c’est être digne". C’est sa morale à lui, "être digne de ce qui nous arrive", quoi que ce soit qui nous arrive, que ce soit bon ou mauvais. L’événement, à la fois, s’effectue dans les corps et n’existe pas sinon, mais contient en lui-même quelque chose d’incorporel. "Ma blessure existait avant moi, je suis né pour l’incarner". Elle s’effectue en moi mais elle contient quelque chose qui n’est plus "ma" blessure. C’est "il" blessure, d’où "Etre digne de ce qui nous arrive", quoi que ce soit : de la merde, une catastrophe, un grand bonheur.

Il y a des gens sont perpétuellement indignes de ce qui leur arrivent, leurs souffrances, leurs joies. Je crois que c’est ceux qui font le centrage sur la première ou la seconde personne, c’est ceux qui ne dégagent pas la sphère de l’événement. Il y a des gens qui médiocrisent la mort ou leur maladie (pourtant ils ont des maladies). Il y a des gens qui rendent tout sale : le type qui écrit "suicidez vous" (une formule de médiocrité fondamentale), c’est pas quelqu’un qui a un rapport avec la mort : ceux qui ont un rapport avec la mort ont au contraire un culte de la vie, ils ne font pas les petits cons. Etre digne ce qui nous arrive, c’est dégager dans l’événement qui s’effectue en moi ou que j’effectue, c’est dégager la part de l’ineffectuable.

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Membre, Posté(e)
Davus Membre 131 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

En d'autres termes, ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort ?

Ou alors l'idée va plus loin ?

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Membre, 158ans Posté(e)
chapati Membre 6 957 messages
Baby Forumeur‚ 158ans‚
Posté(e)

Oh non, je crois pas que ce qui ne nous tue pas nous rende forcement plus fort, pas du tout.

C'est pas non plus la morale de Bousquet qui est importante, cette espèce d'affirmation qu'on pourrait y voir de lutte, de résistance, de volonté ou je-ne-sais quoi... on a le droit de s'en foutre, de tout ça.

Mais y'a un truc quand même avec la dignité.

Pas en forme de morale non. Ni de leçon jamais. Tous les moyens sont bons, y compris la fuite devant l'ennemi. Mais l'ennemi c'est pas soi-même. Et quand "soi-même", ça se résume surtout a un éclat d'obus dans la gueule, même qu'il en reste pas grand chose de Joe Bousquet on dirait, ça commence à ressembler à une vie cette affaire.

Où ça le choix ?

Un tout petit peu alors devant la passivité qu'on subit de ce qui nous (mal)mène. Joe Bousquet aurait eu une autre vie il aurait été un autre, un autre Joe Bousquet. Chance malchance, presque rien qui change tout. Vie bizarre dans un monde bizarre...

Oui c'est moi qui le dis,

Ben je le dis.

Fais comme tu peux...

Bonne chance ! :fille:

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Membre, 39ans Posté(e)
CM07591 Membre 1 382 messages
Baby Forumeur‚ 39ans‚
Posté(e)

Étrange, cette idée de penser qu'on puisse être né pour incarné une blessure ou quoique ce soit d'autre d'ailleurs.

Cela ramène à l'idée que notre vie serait déjà toute tracée, voir même qu'on subirait une sentence d'une force supérieur.

J'y vois là une manière de se résoudre à un problème en rejetant une erreur éventuelle sur quelque chose qu'on maîtriserait pas.

Bien sûr qu'il est des événements dans notre vie dont on ne peut porter quelconque responsabilité, mais de là penser qu'ils nous sont destinés c'est exagéré.

Pour ce qui est des choix qu'on a pu faire c'est différent, on se doit de les assumer et de vivre avec les conséquences qui en sont liés.

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  • 2 semaines après...
Membre, Posté(e)
Davus Membre 131 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Bonjour,

je reviens vers cette conversation car depuis nos derniers entretiens mon état ne s'améliore pas.

Je ne sais ce qui a été le fait déclencheur de ce phénomène mais depuis quelques années j'ai des périodes d'activité intense et des périodes de relâchement totale, de nihilisme, de pensées suicidaires et de dégoût de la vie.

Tout me parait vain durant le relâchement, et la période de rechute que je transverse en ce moment me parait bien plus sévère que les précédentes.

Je vis mes semaines à faire des cours par correspondance, sans le moindre intérêt, de façon automatique, ce qui n'arrange d'ailleurs par le processus de mémorisation, puis plusieurs fois par semaine je vaque à un travail à temps partiel en grande surface que je fais là aussi l'esprit vide, de façon automatique.

Cela fait plusieurs semaines que je ne lis plus, ne regarde plus de films, n'écoute plus de musiques. Je m'abrutis devant des jeux vidéos, passe temps de nombreux dépressifs et autres "ratés". (je n'énumère plus les cas de divorcés, chômeurs, stressés etc qui tentent d'oublier leurs désarrois devant l'écran dont j'ai conclu le mal être aux cours de nos discussions.)

Je ne m'intéresse plus à rien, j'ai l'impression que tout ce que j'ai mené jusqu'à aujourd'hui, ce que je faisais pour m'enrichir culturellement ne m'a rien apporté si ce n'est plus d'amertume, car ils confirmaient mes constats sur la société dans laquelle je vis (sanctification du travail salarié, laideur des villes nouvelles, individualisme, perte de valeur, perte de repères, abrutissement des masses, repli sur soi, ...).

De nos jours, je ne parviens même plus à ouvrir un roman par peur de la déception et de l'ennui. La somme des oeuvres disponibles m'intimide, rends impossible mon choix, je ne parviens plus à me décider. J'ai toujours l'impression qu'en choisissant tel film, tel livre plutôt qu'un autre j'en loupe d'autres qui m'auraient réellement inspiré, changé ma vision du monde, anéantie ma maussaderie quotidienne. Je sais pertinemment que ces réflexions ne me sont pas exclusives, mais contrairement à d'autres elles me bloquent totalement.

Bien sur, d'autres personnes verront en moi un petit con de bourgeois qui se posent des questions que n'envisageraient jamais de se poser les personnes vivants actuellement sous le seuil de pauvreté ou vivant seul avec un smic, mais à cela je réponds que premièrement l'acte de s'instruire répond nécessaire, du moins pour moi, à une aspiration de contribuer à l'intérêt général, et que si eux mêmes peuvent vivre dans l'idée de se passer de la vie des idées, c'est qu'ils sont déjà morts.

Ceci étant dit, le problème reste posé : je ne sais comment me sortir de cette situation où je ne sais plus quoi ou qui étudier compte tenu le l'immensité du patrimoine culturel comparé à la petitesse de la durée de notre séjour sur Terre.

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