Le "moi" serait-il haïssable ou adorable ?

Pour Blaise Pascal, le "moi" narcissique est haïssable, parce que le monde est peuplé de milliards de "moi" qui veulent chacun devenir le centre du monde. Chaque "moi" voudrait être le tyran de l'autre.

En contrepartie, il est dit que pour aimer ou haïr autrui, il faut d'abord s'aimer ou se haïr soi-même, si nous haïssons notre "moi", nous serions incapables d'aimer autrui; avoir une pietre idée de soi, peut mener á haïr les autres encore plus.

Mais aussi le nombrilisme qui nous mene á nous adorer plus que tout, nous rend aveugles, car c'est l'image imaginée de nous que nous aimons, et pas ce que nous sommes vraiment, nous nous idéalisons, ce qui peut nous rendre subjectifs et d'une arrogance maladive.

S'aimer ou se haïr, pourrait mener á l'échec, quelle est donc la troisieme solution ?

Mais encore, "je t'aime" ne veut-il pas dire "aime-moi" ? Les crimes passionels ne seraient-ils pas á l'origine de cet amour de soi ? Le sentiment de trahison lese notre égo, c'est nous qu'on aime, et pas l'autre qui nous a trahi.

Je suis en et "moi"

S'aimer ou se haïr, pourrait mener á l'échec, quelle est donc la troisieme solution ?

Pourquoi porter un jugement? Elle est peut être là l'ultime solution... Avoir un regard détaché et objectif de son "moi". Je suis vénal, peureux, fidèle en amitié mais pas en amour etc. Pourquoi me faudrait il me dire "c'est bien" ou "ce n'est pas bien"? Pourquoi devrais je m'aimer ou me haïr?

Pourquoi porter un jugement? Elle est peut être là l'ultime solution... Avoir un regard détaché et objectif de son "moi". Je suis vénal, peureux, fidèle en amitié mais pas en amour etc. Pourquoi me faudrait il me dire "c'est bien" ou "ce n'est pas bien"? Pourquoi devrais je m'aimer ou me haïr?

Parce qu'on ne peut pas ne pas s'aimer généralement, c'est de lá que vient l'amour propre. Si quelqu'un blesse verbalement un être si cher soit-il á nous, ce n'est pas ressenti comme si on nous blesse, car on a atteind la chose la plus sacrée qui est le "moi".

Par contre, si on accepte les brimades de toutes sortes , on n'a pas d'amour-propre et on ne s'aime pas, mais cela nous rend aigris et passifs devant les sentiments á autrui.

Je suis en et "moi"

Joli jeu de mots.

Le "moi" serait-il haïssable ou adorable ?

Ben, les deux bien sur

Ben, les deux bien sur

Mr. Hyde, ce ne serait pas un peu la schizophrénie ?

Parce qu'on ne peut pas ne pas s'aimer généralement, c'est de lá que vient l'amour propre. Si quelqu'un blesse verbalement un être si cher soit-il á nous, ce n'est pas ressenti comme si on nous blesse, car on a atteind la chose la plus sacrée qui est le "moi".

Par contre, si on accepte les brimades de toutes sortes , on n'a pas d'amour-propre et on ne s'aime pas, mais cela nous rend aigris et passifs devant les sentiments á autrui.

Si tu ne peux pas c'est une chose, si tu ne crois pas que les autres puissent y arriver c'en est une autre. Tu refuses de laisser glisser les insultes sur toi alors tu leur permets de rentrer en toi et d'avoir un pouvoir sur toi. Si je ramasse une merde de chien bien fraiche pour te la donner, tu ne vas pas l'accepter n'est ce pas? Tu ne vas pas la prendre dans tes mains, la porter à la bouche pour l'avaler et te rendre malade... Alors pourquoi le ferais tu avec des insultes?

L'amour propre semble impliquer le regard des autres. Du coup je me juge et par amour propre je dois aussi accepter de me faire juger par les autres? Pour ma part je préfère renoncer à l'amour propre, justement parce que je m'aime assez pour ne pas avoir à me faire de mal avec les jugements des autres et des miens. C'est une sorte de faux paradoxe: cesser de s'aimer par amour de soi.

Et le.......... "moi je" , il est comment lui, depuis 5 ans qu'on se le cogne ??

On ne se connaît qu'en se comparant. Comment savoir si je suis grand ou petit si je vis en ermite ? Pour se juger beau, comme Narcisse, il faut apprendre le beau par les autres. Les premiers modèles sont les parents, qui procurent plaisir et satisfaction, et qui sont jugés beaux. Le "moi" est acceptable et perfectible.

Si tu ne peux pas c'est une chose, si tu ne crois pas que les autres puissent y arriver c'en est une autre. Tu refuses de laisser glisser les insultes sur toi alors tu leur permets de rentrer en toi et d'avoir un pouvoir sur toi. Si je ramasse une merde de chien bien fraiche pour te la donner, tu ne vas pas l'accepter n'est ce pas? Tu ne vas pas la prendre dans tes mains, la porter à la bouche pour l'avaler et te rendre malade... Alors pourquoi le ferais tu avec des insultes?

L'amour propre semble impliquer le regard des autres. Du coup je me juge et par amour propre je dois aussi accepter de me faire juger par les autres? Pour ma part je préfère renoncer à l'amour propre, justement parce que je m'aime assez pour ne pas avoir à me faire de mal avec les jugements des autres et des miens. C'est une sorte de faux paradoxe: cesser de s'aimer par amour de soi.

C'est être trés fort de caractere que d'être immunisé contre les méchancetés d'autrui; quand cette méchanceté vient de personnes que nous trouvons insignifiantes, elles sont insignifiantes pour nous, mais quand elles viennent d'un être aimé, elles sont ressenties cruellement.

C'est un peu comme la chanson d'Aznavour "Il faut savoir " . On sait qu'il faut taire sa haine, devant une trahison, et même si on arrive á le faire, la cicatrice est lá et fait mal au "moi".

D'un autre côté comme tu dis " je m'aime trop pour m'infliger une quelconque souffrance", je comprends par lá " je n'aime que moi et tout ce font les autres m'est indifférent, du moment que personne á part "moi" ne compte . Je découvre que l'on peut s'aimer jusqu'á se sentir planer au dessus de l'humanité, et ça c'est trés fort, bravo.

Le moi est un projecteur qui eclaire les choses et les gens autour en etant persuadé que ce sont eux qui brillent de leur propre lumière.

On ne se connaît qu'en se comparant. Comment savoir si je suis grand ou petit si je vis en ermite ? Pour se juger beau, comme Narcisse, il faut apprendre le beau par les autres. Les premiers modèles sont les parents, qui procurent plaisir et satisfaction, et qui sont jugés beaux. Le "moi" est acceptable et perfectible.

Ça rejoint un peu l'étude d'Eric Berne.

Le moi est un projecteur qui eclaire les choses et les gens autour en etant persuadé que ce sont eux qui brillent de leur propre lumière.

Je comprends par lá, la curiosité du "moi"?

Et le.......... "moi je" , il est comment lui, depuis 5 ans qu'on se le cogne ??

C'est le "moi je..." qui m'a donné l'idée du post.

On ne se connaît qu'en se comparant. Comment savoir si je suis grand ou petit si je vis en ermite ? Pour se juger beau, comme Narcisse, il faut apprendre le beau par les autres. Les premiers modèles sont les parents, qui procurent plaisir et satisfaction, et qui sont jugés beaux. Le "moi" est acceptable et perfectible.

C'est Epictète qui nous disait si untel boit beaucoup ne dit pas "il boit trop" mais "il boit beaucoup". Le jugement n'a pas à franchir une certaine limite. L'autre me permettra de savoir que je bois beaucoup, ou si je suis petit ou grand... mais l'autre n'a pas à juger si c'est trop ou pas assez, si je suis beau ou laid. Comme je n'ai pas à juger l'autre.

Ça rejoint un peu l'étude d'Eric Berne.

Je comprends par lá, la curiosité du "moi"?

C'est le "moi je..." qui m'a donné l'idée du post.

Disons plutôt qu'en temps que fonction imaginaire le moi a tendance à imaginer que les images que lui même produit sont la chose qu'il observe, quelque chose comme ça...

C'est être trés fort de caractere que d'être immunisé contre les méchancetés d'autrui; quand cette méchanceté vient de personnes que nous trouvons insignifiantes, elles sont insignifiantes pour nous, mais quand elles viennent d'un être aimé, elles sont ressenties cruellement.

C'est un peu comme la chanson d'Aznavour "Il faut savoir " . On sait qu'il faut taire sa haine, devant une trahison, et même si on arrive á le faire, la cicatrice est lá et fait mal au "moi".

D'un autre côté comme tu dis " je m'aime trop pour m'infliger une quelconque souffrance", je comprends par lá " je n'aime que moi et tout ce font les autres m'est indifférent, du moment que personne á part "moi" ne compte . Je découvre que l'on peut s'aimer jusqu'á se sentir planer au dessus de l'humanité, et ça c'est trés fort, bravo.

Les personnes aimées nous connaissent et savent où frapper pour nous faire mal... mais pourquoi font elles ça? Sommes nous amis avec des personnes méchantes depuis toujours parce que c'est dans notre nature de nous entourer de personnes méchantes, ou y a t'il eu un jour un malentendu?

Je crois qu'il y a de l'indifférence oui, mais pas dans le sens négatif où on doit se foutre de tout, mais plutôt dans le sens positif comme disait Kipling dans son poème "si tu peux rencontrer triomphe après défaite et recevoir ces deux menteurs d'un même front". Être indifférent aux mensonges de la vie oui, et les insultes sont rarement vraies. Ensuite il convient de contre balancer le "je m'aime trop pour me faire souffrir" et le voir comme un paradoxe: j'abandonne les souffrances liées à mes attachements et à mes mensonges (l'Ego n'est il pas lui même une sorte de mensonge?) pour mieux vivre.

Enfin, supprimer les relations de mensonges qu'on peut avoir avec autrui ne signifie pas se couper d'autrui, bien au contraire. C'est un rapprochement vers l'autre, par l'abandon de soi, une relation basée sur le sentiment amoureux: on cesse d'aimer -ou d'être aimé- pour ce qu'on peut apporter -ou se faire apporter- par les autres, pour aimer l'autre tel qu'il est. Si l'autre nous aime à son tour de la même manière tant mieux et le bonheur n'en est que plus grand, s'il préfère aimer ce qu'on lui apporte (le conforter, le rassurer face à ses peurs...) alors je suis triste pour lui parce que c'est lui qui continue d'avoir peur, pas moi.

C'est le "moi je..." qui m'a donné l'idée du post.

Je comprend qu'il a de l'ego, lui aussi :smile2: