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On a deux vies ...


shyiro

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Membre, Posté(e)
Dompteur de mots Membre 1 841 messages
Forumeur activiste‚
Posté(e)

Je ne donne raison ni à l'un ni à l'autre.

Nous n'avons toujours eu qu'une seule vie, composée d'étapes... les prises de conscience ne sont aucunement garantes d'un "commencement" ou d'un "recommencement". Il faut s'enlever cette idée pleine d'espoirs de l'esprit le plus tôt possible car cela ne fait qu'entretenir la croyance que nous pouvons faire table rase du passé. Les "Mais ça, c'était avant", gardons-les pour plaisanter pas pour passer d'une étape à une autre. Nous avons besoin de tout ce que nous avons expérimenté depuis le début de notre seule et unique vie.

Confucius aurait pu bosser dans la pub !

Merci pour cet oasis réflexif en plein milieu du désert Anna.

J'ajouterais que ce sentiment - celui de l'urgence de vivre, est foncièrement fuyant. Il va et il vient, il flotte autour de nous, vient nous visiter, puis s'en va jouer à la cachette. Ce n'est définitivement pas quelque chose que l'on empaille et que l'on fixe au mur, mais bien quelque chose que l'on cultive délicatement. C'est un feu qu'il faut mater, et apprivoiser. Un feu qui carbure, entre autres choses, à... la cruauté.

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Posté(e)
Je ne donne raison ni à l'un ni à l'autre.

Nous n'avons toujours eu qu'une seule vie,[...]

Si la philosophie est un art, c'est parce qu'il mélange plusieurs notions complexes !

Lorsque tu lis du Confucius, tu ne le fais pas de la même façon que lorsque tu regardes un film hollywoodien !

Confucius, ne remet pas en cause l'idée qu'il n'existe qu'une vie (jusqu'à preuve du contraire) ou plusieurs (#croyance).

Au contraire, il confirme l'idée qu'il n'y en a qu'une (cf: "[...]se rend compte qu’on n’en a qu’une"). Il fait simplement allusion à la vie dite "sociale", en faisant un jeu de mot (vie existentiel = vie sociale. Ce qui n'est pas vrai).

On pourrait donc traduire sa maxime en:

<<Lorsque l'humain prends conscience de la valeur (unique, importante) de son existence. Il n'agit plus de la même façon (en société).>>

[...]car cela ne fait qu'entretenir la croyance que nous pouvons faire table rase du passé
Ce n'est pas une croyance.

Il suffit de changer d'environnement, de conditionnement et d'être ouvert au changement.

Il est possible de "changer de vie (sociale)". Le problème reviendra à savoir si c'est "mériter".

Beaucoup de tolard ou de condamné américain, subissant les erreurs de leur système, prouve implicitement (par leur liberté non-voulus, ou leur emprisonnement injuste) qu'il est possible de changer de vie.

Confucius aurait pu bosser dans la pub !
Peut-être... c'est facile de tacler des morts (surtout quand on les méjuge).
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  • 2 semaines après...
Membre, [Sans sous-titre - Version Originale Intraduisible], Posté(e)
Anna Kronisme Membre 2 134 messages
[Sans sous-titre - Version Originale Intraduisible],
Posté(e)

Merci pour cet oasis réflexif en plein milieu du désert Anna.

J'ajouterais que ce sentiment - celui de l'urgence de vivre, est foncièrement fuyant. Il va et il vient, il flotte autour de nous, vient nous visiter, puis s'en va jouer à la cachette. Ce n'est définitivement pas quelque chose que l'on empaille et que l'on fixe au mur, mais bien quelque chose que l'on cultive délicatement. C'est un feu qu'il faut mater, et apprivoiser. Un feu qui carbure, entre autres choses, à... la cruauté.

Un feu qui carbure, entre autres chose, à... la cruauté.

J'aime beaucoup cette image, Dompteur de mots. Elle invite à se penser fragile et vulnérable, un peu "cassé(e)" par un parcours qui nous oblige à revoir sans cesse la vitesse à laquelle nous l'empruntons, parfois à vive allure et parfois en freinant des quatre fers.

Cependant, est-il admissible d'entrevoir la cruauté comme un simple combustible venant de l'extérieur ?

Ne serait-elle pas aussi de notre fabrication ? N'avons-nous pas intérêt à ne jamais en manquer ?

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Membre, [Sans sous-titre - Version Originale Intraduisible], Posté(e)
Anna Kronisme Membre 2 134 messages
[Sans sous-titre - Version Originale Intraduisible],
Posté(e)

Si la philosophie est un art, c'est parce qu'il mélange plusieurs notions complexes !

Lorsque tu lis du Confucius, tu ne le fais pas de la même façon que lorsque tu regardes un film hollywoodien !

Confucius, ne remet pas en cause l'idée qu'il n'existe qu'une vie (jusqu'à preuve du contraire) ou plusieurs (#croyance).

Au contraire, il confirme l'idée qu'il n'y en a qu'une (cf: "[...]se rend compte qu’on n’en a qu’une"). Il fait simplement allusion à la vie dite "sociale", en faisant un jeu de mot (vie existentiel = vie sociale. Ce qui n'est pas vrai).

On pourrait donc traduire sa maxime en:

<<Lorsque l'humain prends conscience de la valeur (unique, importante) de son existence. Il n'agit plus de la même façon (en société).>>

Ce n'est pas une croyance.

Il suffit de changer d'environnement, de conditionnement et d'être ouvert au changement.

Il est possible de "changer de vie (sociale)". Le problème reviendra à savoir si c'est "mériter".

Beaucoup de tolard ou de condamné américain, subissant les erreurs de leur système, prouve implicitement (par leur liberté non-voulus, ou leur emprisonnement injuste) qu'il est possible de changer de vie.

Peut-être... c'est facile de tacler des morts (surtout quand on les méjuge).

Nous sommes d'accord sur la première partie de ton intervention, Demonax. J'ai parfaitement entendue le propos de Confucius et je ne remets pas en cause l'Art de la philosophie... Mon argumentation visait essentiellement à rappeler que ce qui est aujourd'hui utilisé par les coachs, puisque Shyiro en parle ici :

Cette belle citation de Confucius, bien que datant de 2500 ans, est utilisée de nos jours par des coachs de developpement personnel.

Ce qui est utilisé par les coachs, donc, est une forme de rééducation comportementale basée sur une suggestion à effet rapide (pour répondre à la demande de leurs clients) et en cela, ils ne se privent pas de créer ce genre de confusion en scandant par exemple : Vous pouvez effacer votre passé, oubliez ce qui existait avant aujourd'hui, votre nouvelle vie commence maintenant !

Or, c'est justement en tentant d'oublier son passé que nous nous retrouvons dans un état régressif... et c'est dangereusement mortel.

Pour la seconde partie de ton intervention, j'ai simplement envie de te donner à réfléchir sur cette maxime :

Si tu sais d'où tu viens, tu sais où tu vas.

Et enfin, peut-être qu'il n'est pas si facile que ça de tacler les morts, peut-être que cela demande d'ouvrir son esprit plus qu'à l'ordinaire pour s'autoriser à remettre en cause ce qui est établi depuis près de trois siècles. Peut-être qu'il faut ne pas avoir peur de se prendre un retour de bâton, ne pas craindre d'être rejetée, d'être moquée et d'avoir à défendre son point de vue.

Va, je ne te hais point... de ne pas savoir à qui tu t'adresses... Ok, je -->

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Membre, 55ans Posté(e)
ping Membre 6 305 messages
Baby Forumeur‚ 55ans‚
Posté(e)

Si tu sais d'où tu viens, ça ne t'aide pas automatiquement à savoir où tu vas. Mais si tu oublies d'où tu viens, alors assurement tu risques de te perdre. Nous venons d'où l'on nait pour tenter de devenir ce que l'on est. Nous ne venons pas d'où l'on a chuté sur tel ou tel obstacle, mais d'un lieu et d'un temps bien plus eloigné que ça.

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Membre, [Sans sous-titre - Version Originale Intraduisible], Posté(e)
Anna Kronisme Membre 2 134 messages
[Sans sous-titre - Version Originale Intraduisible],
Posté(e)

Pourtant, la phrase originelle dit "Si tu ne sais pas où tu vas, regarde ou souviens-toi d'où tu viens."

Savoir d'où tu viens t'indique donc forcément où tu vas. Peut-être qu'il y a cette notion de trajectoire liée à une destinée pré-définie au moment de notre conception... Peut-être qu'il s'agirait simplement d'entendre cette allégorie dans un sens plus large et non attaché à notre petite existence, elle pourrait alors être l'exacte jumelle de "Tu es né poussière et tu redeviendras poussière." comme pour signaler l’insignifiance de nos vies.

Nous avons si peur de nous perdre alors que nous sommes déjà perdus, depuis toujours.

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Membre, 55ans Posté(e)
ping Membre 6 305 messages
Baby Forumeur‚ 55ans‚
Posté(e)

Oui, une trajectoire qui parfois fait emprunter une chemin plein de trous.

Je marche dans la rue.

Sur le trottoir, il y a un grand trou.

Je tombe dans le trou.

Je suis perdu … désespéré.

Ce n’est pas ma faute.

Cela me prend une éternité pour en sortir.

Je marche dans la même rue.

Sur le trottoir, il y a un grand trou.

Je prétends que je ne le vois pas.

Je retombe encore dedans.

Je n’arrive pas à croire que je me retrouve de nouveau dans ce trou.

Mais ce n’est pas ma faute.

Et de nouveau, cela me prend longtemps pour en sortir.

Je marche dans la même rue.

Sur le trottoir, il y a un grand trou.

Je vois le trou.

Je tombe encore dedans. C’est devenu une habitude.

Mes yeux sont grands ouverts.

Je sais très bien où je suis.

C’est ma faute.

J’en sors rapidement.

Je marche dans la même rue.

Sur le trottoir, il y a un grand trou.

Je le contourne.

Je marche dans une autre rue.

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Invité
Invités, Posté(e)
Invité
Invité Invités 0 message
Posté(e)
Ce qui est utilisé par les coachs[...]
Je considère le coaching comme une forme moderne et légale d’escroquerie (après l'astrologue, la voyante, le manager, le marketing, le politicien, le gourou et le banquier :D), se basant sur l'assistanat.

À différencier du conseiller ou du formateur, le coach représente la réflexion ou la volonté que n'a pas (ou ne souhaite pas avoir) celui qui l’embauche.

Mais je considère cela comme un hors-sujet, et je n'ai pas réagis à tes propos en référence à cet élément, mais en rapport à la maxime "On à deux vies[...]".

Désolé pour le quiproquo :blush:

Pour la seconde partie de ton intervention, j'ai simplement envie de te donner à réfléchir sur cette maxime :

Si tu sais d'où tu viens, tu sais où tu vas.

Cette sentence n'est pas correcte.

C'est du sophisme.

  • Tu peux ne pas savoir d'où tu viens, et savoir où tu vas.
  • Tu peux ne pas savoir d'où tu viens, et ne pas savoir où tu vas.
  • Tu peux savoir d'où tu viens, et savoir où tu vas.
  • Tu peux savoir d'où tu viens, et ne pas savoir où tu vas.

L'un ne préconise pas l'autre (et heureusement (et parfois, malheureusement)).

Cette formulation fait référence à une destination prédéfinie...

Or, concernant nos chemin de vie, dans un environnement idéal de développement personnel: rien n'est prédéfini.

Certains accidents arrivent, pour le meilleur, comme pour le pire.

Certains sont conditionnés, manipulés ou influencer (pour le meilleur, comme pour le pire).

D'autre peuvent anticiper ou prévoir (...).

D'autre iront jusqu'à imaginer ou expliquer.

Mais sans plus, même lorsque le chemin est connus, la finalité reste incertaines*.

La causalité, n'implique pas le destin (ou inversement), sinon, c'est du sophisme.

On ne connaît pas toutes les causes, ni tous les effets, et une cause n'implique pas un effet particulier (ou inversement (sauf en mathématique, qui est une autre science)). La causalité est une observation, pas une justification.

Mais là encore, je pense qu'on tergiverse sur un hors-sujet, donc je m'arrêterais ici.

*: A ne pas confondre avec le hasard.

Le hasard qui n'est qu'un symbole créer par l'humain, pour définir ce qu'il n'arrive pas à expliquer ou anticiper.

[...] s'autoriser à remettre en cause[...]
Il y a une différence entre s'autoriser à remettre en cause et tacler.

Tant qu'il y a un intérêt à le faire, et que la remise en cause est pertinente, elle s'auto-justifie.

Si c'est pour tacler...

La philosophie de Confucius n'est pas parfaite, tout comme certaine croyances.

Les deux dates d'époque arriérée.

Mais l'un se veut objectif et constructif. L'autre se veut persuasif et dominante.

C'est pourquoi l'un se remet plus facilement en cause que l'autre.

On a deux vies, et la deuxième commence quand on se rend compte qu’on n’en a qu’une

Comme je le démontre, c'est un jeu de mots, sur les différentes définitions du mot "vie" (existentielle, sociale, morale, etc).

C'est une phrase bateau (et objective, et constructive) que n'importe quel humain, de n'importe quel époque aurait pu prononcer. C'est juste que là, on y attache la notoriété d'une personne, pour que la phrase/réflexion se "propage" plus facilement. ;)

Ce qui est critiquable, c'est le fait d'avoir à "attacher une notoriété" à une réflexion, pour qu'elle se propage.

Dans le même sens, certains obscurantiste, essayeront d'attacher une notoriété à leur délire, pour justifier leur propagation (exemple: Einstein et la religion). Ce qui donnera par la suite cette fameuse satire:

970442lincoln111.jpg

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