Tout le monde est un peu autiste

Définition médicale de l'autisme : personne qui est différente de la masse ou s'en revendique (selon les degrés), qui se protège avec des rituels et/ou des idées fixes.

N'est-ce pas ce que nous sommes tous ?

A vos claviers !

Définition médicale de l'autisme : personne qui est différente de la masse ou s'en revendique (selon les degrés), qui se protège avec des rituels et/ou des idées fixes.

Et comme ce n'est pas du tout la "définition médicale" de l'autisme, je déplace ce sujet vers la rubrique "inclassable" :p

Et comme ce n'est pas du tout la "définition médicale" de l'autisme, je déplace ce sujet vers la rubrique "inclassable" :p

t'es autiste aussi ? :smile2:

Bouton signaler à droite :D

Ps : Ceci dit, c'est un peu plus complexe que ça en effet.

Déjà, il existe tout un spectre de syndromes possibles que l'on classe parmi les TSA, à telle enseigne que l'on parle parfois de "parapluie de l'autisme".

Il n'est même pas certain que tous soient liés les uns aux autres, et a fortiori qu'ils découlent de causes proches ou similaires.

Luky Seven, je te suggère de visionner "Le cerveau d'Hugo", cela te permettra de mieux réaliser que le terme Autiste, s'il est vulgarisé et entré dans le langage courant pour se moquer d'une personne "un peu à l'ouest", n'a rien d'un simple adjectif qualificatif.

Tu iras comparer ton cerveau pour t'assurer qu'il n'a pas de défaillances de neuroplasticité, de neurones miroir et d’ocytocine (entre autres).

Après cela, reviens répondre à la question que tu nous poses.

.

Désolée de te contredire mais les marginaux sont rares, la plupart des gens sont des moutons bien intégrés au troupeau...

je suis autiste.

Les cas d'autisme sont paraît-il en forte augmentation ces dernières années.

Mais peut-être que Lucky Seven ne veut pas parler de cet autisme là...

Tant pis, c'est celui-là qui m'intéresse !;-)

J'avais vu le film documentaire "Le cerveau d'Hugo" à l'époque, je l'ai revu depuis, et je peux même le regarder une fois de plus, j'en éprouverai autant d'émotions..

J'ai également visionné avec beaucoup d'intérêt tout ce qui se rapporte à cette étrange "maladie" . Je mets des guillemets car j'ai beaucoup de mal à considérer cela comme une maladie, même si je sais que c'est extrêmement difficile à vivre. J'aurais tendance à penser que c'est nous et le monde que nous avons créé qui sommes malades.

Un autiste ne dispose pas des codes de communication que nous utilisons, et sa construction mentale est si fragile qu'un simple mensonge la met en danger.Ça m'avait particulièrement frappé...

J'aimerais retrouver une vidéo-conférence que j'avais vu sur le net, où un scientifique disait que de récentes études démontraient que l'autisme aurait probablement des causes environnementales,(pollution, perturbateurs endocriniens, alimentation industrielle, etc) et non génétiques comme on le croyait jusqu'à récemment. Combien de parents se sont senti culpabilisés à cause de cette erreur !?

Ce qui était aussi particulièrement intéressant , mais douloureux pour eux (en particulier le syndrome Asperger je crois) c'est qu'ils sembleraient souffrir d'une hyper-connectivité. Plus étonnant encore, nous aurions tous et toutes, dans nos premières semaines de vie, de multiples connexions qui ensuite disparaîtraient .

Les raisons de la disparition de ces connexions m'échappe aujourd'hui, c'est pourquoi je vais tenter de retrouver cette vidéo...

Il y a un cas , assez unique malheureusement ( ou peut-être faut-il dire heureusement , je n'sais pas ) d'un garçon qui est sorti de l'autisme, est devenu écrivain et a donné quelques conférences : Daniel Tammet , il est l'auteur du livre "Je suis né un jour bleu" .

Ça pose beaucoup de questions pour les non autistes que nous sommes ...

Oui, finalement, qu'est-ce qu'être normal ?

Ce n'est pas un cas unique d'après ce que j'ai lu; je suppose que le monde où vivent les autistes est tellement merveilleux qu'ils ne veulent pas en sortir...

Oui, finalement, qu'est-ce qu'être normal ?

Merci Anna Kronisme, j'avais vu une autre intervention de ce garçon au Tedx, mais pas celle-ci.

Sous couvert d'humour, il balance quand même pas mal de vérités sur les non autistes...et c'est plutôt bien vu !;-)

Moi qui cherchais quelque chose d'original et qui ait du sens, pour ma signature, je vais peut-être m'inspirer de lui :

"Ce n'est pas plus stupide de se souvenir des décimales du nombre Pi, que des résultats des matchs de foot"

;o))

Ce n'est pas un cas unique d'après ce que j'ai lu; je suppose que le monde où vivent les autistes est tellement merveilleux qu'ils ne veulent pas en sortir...

Je connais deux familles qui ont un enfant autiste ( pas le syndrome Asperger ), et je crois qu'il y a des situations qui nous semblent très anodines, et qui les plongent eux dans un profond désarroi, quand ils ne sont pas littéralement terrorisés. Tout dépend de la forme d'autisme dont il sont atteints probablement, mais certains le vivent très bien oui; fort heureusement.

On en sait un peu plus sur ceux qui ont le syndrome Asperger, parce que pour les autres, la communication est très très difficile.

je me dis qu'ils ne veulent pas de ce monde parcequ'ils connaissent sa dangerosité , on dit que les autistes sont très intelligents mais qu'ils ont cette interface qui les empêchent de communiquer et qu'il suffirait de les aider à la traverser pour être ''normal'' (relative la normalité , je sais mais être comme les autres ...); peut être aussi que c'est leur intelligence qui leur conseille de ne pas devenir comme nous...

le désarroi dont tu parles , je suppose (dans mon imaginaire, je précise) que c'est la peur d'être arraché à leur monde et de se retrouver dans le monde étrange qui est le notre...

les enfants sont souvent désorientés par le changement, imagines tout un monde à traverser ...

Peut-être, sûrement même, qu'il y a une peur d'entrer dans notre monde de fous. Je me dis qu'une conscience supérieure, plus élevée ou plus éveillée , voyant ce que nous vivons ici -bas, ne peut qu'en être effrayée.

Ce désarroi, c'est sans doute aussi de l'incompréhension.

Puisque tu parles d'intelligence, j'ai quand même l'impression qu'il s'agit d'autre chose...

Un autiste dit de haut niveau semble avoir une perception accrue de l'environnement, et très différente de la nôtre ; beaucoup plus complexe et complète. C'est ce que les scientifiques appellent l'hyper-connexion, si je ne me trompe pas.

Daniel Tammet, qui malheureusement doit être parfois traité comme une bête de foire, l'explique très bien quand on lui demande comment il fait pour résoudre des opérations ou équations complexes en un temps record : il ne calcule pas, il voit le résultat car les chiffres pour lui ont des formes et des couleurs. C'est assez difficile à concevoir pour un non autiste, mais il affirme qu'il ne fait aucun effort de réflexion, ni le moindre calcul.

Nous qui avons tendance à mettre l'intelligence sur un piedestal, et la considérer comme étant la panacée...c'est oublier un peu vite qu'un escroc, voire un "tueur en série" peut avoir un Q.I de 160 !

Et nos z'élites qui œuvrent à nous concocter ce monde dément, idem...quoique je m'demande, mais là je m'égare ;-)

Oui ces enfants désorientés ont visiblement peur de grandir, d'après ce que je me souviens de cet enfant qui participait à l'émission qui suivait le film-docu "Le cerveau d'Hugo" : il n'aimait pas du tout qu'on lui dise "tu as grandi" .

On devrait sans doute écouter ceux qui nous disent : "ne perdez jamais votre âme d'enfant" !;-)

Ne jamais la perdre c'est clair et je suppose que l'enfant que nous étions se réfugie dans notre âme et y reste; les gens vieillissent quand ils perdent leur innocence, c'est ce que je pense.

Parmi les différentes définitions de la vieillesse, je serais assez proche de celle que tu évoques..

Si tu peux encore l'écouter, il survivra :)

Ce n'est pas un cas unique d'après ce que j'ai lu; je suppose que le monde où vivent les autistes est tellement merveilleux qu'ils ne veulent pas en sortir...

Il apparaît selon les théories actuellement en vigueur que l'autisme résulte d'un fonctionnement atypique du cerveau qui ralentirait le traitement de l'énorme quantité d'informations envoyées par l'environnement et notamment social. S'il existe différentes formes d'autismes, cette singularité serait peut-être le point commun de toutes les formes d'autismes.

Alors ce récit est moins poétique que celui de Peter Pan. Mais rappelons que l'autisme est une maladie du développement cérébral. Loin du conte de fées.

Je ne fais pas un conte de fée de l'autisme, je sais de quoi il s'agit aussi bien que je sais que c'est difficile pour la famille , la différence fait peur et la dépendance aussi.

Le 18/06/2016 à 11:19, Lucky Seven a dit :

Définition médicale de l'autisme : personne qui est différente de la masse ou s'en revendique (selon les degrés), qui se protège avec des rituels et/ou des idées fixes.

N'est-ce pas ce que nous sommes tous ?

A vos claviers !

Je n'ai pas trouvé meilleur réponse, dans tous l'univers -rien que ça-: