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Cannabis et alcool


Padawan1

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Membre, Chien Fou forumeur, 91ans Posté(e)
Promethee_Hades Membre 25 564 messages
91ans‚ Chien Fou forumeur,
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En ce cas je m'interroge: la médecine a fait accepter l'opium et ses dérivés comme la morphine auprès de tous mais pas le chanvre. S'il était connu depuis l'antiquité pour soigner les migraines, l'épilepsie, les glaucomes alors pourquoi n'a t'il pas eu le même traitement que les autres drogues? En quoi l'herbe serait plus "négative" que l'opium et ses dérivés au point d'être ostracisée des recherches alors qu'on a travaillé sur des drogues considérées comme dures?

Bonsoir Crabe Fantome, grosse poigne de mains.

J'ai mis il y a un an a peu près sur un autre fil tout l'historique de la chose. De plus drogue vient de droga, ou herbe amères, il s'agit en fait de potion ou tisane ayant un goût infecte avec lesquels on soigne. Si doute sur ce que je dit voir la référence au Littré au mot drogue.

Mais je résume, c'est une arnaque imposé par les américains après la guerre, car la France était un très gros producteur de chanvre , faut savoir que la culture était financé par l'État jusqu'en 1954. En provençal le chanvre s'appelle canebe , et a Marseille les champs ou on le cultivait était la canebière, en Provence ce trouve beaucoup de villes avec dans les nom des rues ou des places des références aux chanvres. De plus on en tirait aussi une huile, que l'on utilisait dans l'alimentation, les gens ne délirait pas pour autant.

L'USAGE MYSTIQUE DU CHANVRE DANS LA TRADITION HINDOUE

Le chanvre (Cannabis Sativa L.) pousse à l'état sauvage dans toute l'Inde, mais il a une prédilection pour le hautes vallées de l'Himalaya, où les villageois le cultivent dans leurs jardins pour ses produits dérivés. La fibre est uilisée pour tresser des cordes solides, et les graines, très huileuse, enrichissent la composition des ragoûts et des sauces. Mais le chanvre est surtout employé comme intoxicant. Les têtes fleuries de la plante fournissent, une fois séchées, le GANJA, que l'on fume haché comme du tabac. Dans l'Himalaya, c'est surtout le CHARAS, la résine sécrétée par les plantes femelles, qui est appréciée pour ses vertus psychotropes puissantes.

On fume le GANJA ou le CHARAS, mélangés à du tabac, dans une pipe en terre droite, de forme conique, appelée CHILAM. Le CHILAM est tenu verticalement entre les deux mains, qui forment une cavité hermétique, ne laissant qu'une étroite ouverture entre le pouce et l'index, par laquelle on aspire la fumée.

L'habitude de fumer le chanvre est tardive. Elle fut introduite en Inde au milieu du XVIème siècle par des fakirs musulmans. L'usage du CHILAM est longtemps resté associé aux coutumes de l'Islam, et donc considéré comme une pollution rituelle par les hindous orthodoxes. De nos jours encore, les brahmanes -- les prêtres hindous -- préparent et boivent le chanvre à la manière de leurs ancêtres, en potion, mêlé à du lait et parfumé d'épices rafraîchissantes. On appelle cette boisson le BHANG.

En Inde et au Népal, le discours sur le chanvre est inséparable du discours religieux. Combiné à des pratiques plus « respectables », son usage rituel s'intègre depuis des millénaires dans le culte mystique de SHIVA, le dieu hindou de la destruction et du yoga. SHIVA lui-même le consomme abondamment, pour alimenter la transe narcotique par laquelle il anéanti puis recrée périodiquement l'univers. Le chanvre est donc une plante éminemment sacrée pour les hindous, qui l'appellent l'herbe de SHIVA. On la surnomme aussi l'herbe des yogis, car elle est la « nourriture » favorite des SADHOUS, les ascètes, yogis et autres extatiques, notamment ceux dont SHIVA est la divinité tutélaire. Au cours de leurs méditations, ils absorbent souvent en grande quantité, dans leur désir grandiose de ressembler intégralement à leur divin modèle. Ce faisant, ils s'approprient magiquement l'immortalité et les pouvoirs merveilleux dont il jouit de toute éternité, en tant que souverain du cosmos.

L'ivresse caractéristique du chanvre trouve sa signification spirituelle dans les mythes archaïques de SHIVA. Réciproquement, elle confirme et renforce, selon les SADHOUS, le bien-fondé de ces mythes, en révélant leur sens caché, ésotérique. Sous l'effet psychotrope de « l'herbe mystique », la mythologie de SHIVA prend vie dans la conscience et dans le corps de l'ascète, pour devenir expérience authentique et puissante du sacré. En raison de sa forte connotation religieuse, la consommation de chanvre est considérée avec une indulgence bienveillante par la majorité des indiens, même si elle est réprouvée par la loi civile. Elle remplit une importante fonction spirituelle, culturelle et sociale. Elle s'inscrit dans les valeurs traditionnelles de la non-violence, du renoncement et de la sagesse, et contribue à leur stabilité et à leur maintien dans l'incertitude du monde moderne. On utilise le chanvre pour atteindre la paix de l'esprit et la joie du coeur, indispensables à l'accomplissement des rites religieux. Il fait partie des diverses offrandes de l'hospitalité dans les villages hindous.

A l'opposé du chanvre, l'alcool est associé, comme la viande, aux idées de violence, de passion et de confusion mentale, et donc de péché. Si le chanvre mène ses adeptes à la compagnie des sages et des dieux, l'alcool conduit les siens à leur perdition, dans les mondes infernaux, peuplés de sous-hommes et de démons redoutables.

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Membre, Chien Fou forumeur, 91ans Posté(e)
Promethee_Hades Membre 25 564 messages
91ans‚ Chien Fou forumeur,
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L'HISTOIRE DU CANNABIS

Cannabis Sativa, Une plante entre le bien et le mal. Cannabis Sativa est une plante légendaire et mythique et pourtant aucun livre d'histoire ne la raconte. Janus du monde végétal, son double visage est un cas unique. Il y a le chanvre, la plante textile légale et il y a le cannabis, la plante psychotrope. Il s'agit en fait d'une seule et même espèce: Cannabis Sativa, dont voici l'histoire.

Le Cannabis Sativa est une des plantes les plus anciennement cultivée par l'homme. Le travail du chanvre était déjà développé en Chine 10'000 ans avant J.-C.. On a d'abord récolté les graines pour se nourrir, puis on a découvert qu'en brisant la tige on pouvait en retirer des fibres pour faire du papier, des filets de pêches ou même du textile. Les habitants de la Chine Ancienne appelaient leur pays, le pays du chanvre et du mûrier. Les feuilles de mûrier étaient utilisées pour l'élevage des vers à soie producteurs du précieux textile que seuls les riches et les puissants pouvaient s'offrir. Les autres portaient les vêtements de chanvre. Chanvre se dit «Mâ» en chinois, ce qui signifie littéralement «plante à deux sexes», à la fois mâle et femelle.

Le chanvre fut aussi la première plante à être cultivée pour la fabrication des armes de guerre. Les Chinois ont d'abord utilisés des bambous pour les arcs, avant de découvrir que la fibre de chanvre était plus résistante. Dès lors, les empereurs firent affecter une partie des terres pour la culture exclusive du chanvre. Arme de guerre, le chanvre servait également à la culture. Selon une légende ancienne, l'invention du papier chanvre serait due à Tsai Lung eunuque de la cour impériale. Pour attirer l'attention de l'empereur sur son invention, Tsai Lung se fit passer pour mort, il ordonna que du papier de chanvre soit brûlé autour de son cercueil, puis organisa sa propre résurrection et l'attribua au pouvoir de son invention. Depuis, les Chinois brûlent du papier de chanvre lors de leurs funérailles. La légende est également à l'origine du «Woo Foo», les cinq niveaux de deuil, un code qui impose aux parents d'un défunt le port d'un vêtement de chanvre différent en fonction de leur lien avec lui.

Pendant longtemps, les Chinois ont jalousement gardé le secret de la fabrication du papier de chanvre. Il faut attendre le Ve siècle de notre ère pour que ce savoir soit d'abord transmis au Japon, avant de s'étendre au Moyen-Orient et apparaître finalement en Europe au XIIIe siècle. L'utilisation de la plante remonte au XXVIIIe siècle avant J.-C., lorsque l'empereur Chen Lung fonda la médecine chinoise. On soignait alors les blessures de guerre en appliquant les feuilles de cannabis directement sur la plaie. Aujourd'hui encore, dans le monde entier, des médecins plaident en faveur de l'utilisation des fleurs de cannabis comme traitement contre la douleur, notamment pour les patients atteints du cancer et du sida. Le cannabis fut également cultivé sur les marches du continent Indien, Kazakhstan, Pakistan, Népal, Cachemire d'aujourd'hui. Les fermiers indiens utilisaient la technique du ruissage, pour le transformer en farine, bouillie ou même «pop corn». Les graines servaient aussi de nourriture et fournissaient une huile à faible teneur en acide gras. Au IIIe siècle après J.-C., l'empereur romain Gallien recommande l'usage du cannabis qui, assure-t-il, entraîne bonheur et hilarité.

Dans une société en pleine décomposition, les romains se tournent vers des dieux venus d'Orient. Mitra et Zaratustra dont les zélateurs (adorateurs) se combattent férocement. Pour les Romains, le chanvre était vraiment le nerf de la guerre. Ceci nous offre une parfaite illustration de l'importance stratégique du chanvre dans toutes les sociétés à travers l'histoire. Les Romains possédaient des réserves de chanvres des deux côtés des Alpes. Ils en avaient une à Ravenne et une à Vienne. Le fournisseur de chanvre occupait une place très importante dans la hiérarchie. Ils l'utilisaient également sous toutes ses formes: vêtements, abris, nourriture et médecine. Plus tard, les chrétiens diabolisent le cannabis et lient son usage aux rites sataniques. Il faut attendre le IXe siècle et Charlemagne pour voir à nouveau encouragée la culture de chanvre. Dans les monastères, les moines copistes travaillent sur du papier de chanvre à la lumière de lampes à huile... de chanvre.

1455, c'est sur du papier chanvre que Guttemberg imprime sa première bible. En 1484, le pape Innocent VIII déclare sacrilège la consommation de cannabis. Au XVIe siècle, en France, François Rabelais médecin et écrivain évoque de manière détournée le cannabis dans son célèbre ouvrage Faits et dits héroïques du grand Pantagruel. Un éminent historien français, Pierre Goubert était convaincu que la prospérité croissante à la fin du XVIe siècle et au XVIIe dans l'ouest de la France était due principalement aux syndicats des industriels du chanvre et du lin. Il faut se souvenir qu' à la fin du XVe siècle, l'Espagne dominait les Indes. D'après Goubert, c'est grâce à la création de ces syndicats et aux échanges commerciaux avec l'Espagne qu'on a pu constater à cette époque en France une croissance des richesses de la population. Christophe Colomb découvrit l'Amérique en 1492 et y introduit le chanvre par la même occasion. Parmi les cadeaux qu'il offre aux Indiens, on y trouve des graines et des vêtements de chanvre. Le chanvre sert à la fabrication des voiles et cordages. Grâce à lui, la France, l'Angleterre, l'Espagne et le Portugal développent leurs puissances maritimes. En 1620, le May Flowers transporte les colons anglais qui vont conquérir l'Amérique; dans sa cale il emporte également des graines de chanvre. Cent ans plus tard, c'est sur du papier chanvre que sont écrites les ébauches de la Constitution américaine, c'est également le cas de la Déclaration d'indépendance en 1776.

Les graines furent également introduites en Amérique par les esclaves. Pendant des siècles, le chanvre reste une matière stratégique pour l'Angleterre. Au début du XIXe siècle, il compose toujours l'essentiel des voiles et cordages des navires. Il est importé à 90% d'Italie et de Russie. Avec les guerres de conquêtes napoléoniennes, le royaume britannique craint pour ses approvisionnements. Le roi d'Angleterre Georges III développe la culture de chanvre et construit des manufactures dans les ports de la côte sud du pays. En 1803, la marine anglaise organise un blocus contre la France. En réaction, Napoléon signe un accord avec le Tsar Alexandre 1er. Le traité de Tilsit interdit notamment les exportations de chanvre russe à destination de l'Angleterre. Malgré les protestations de Napoléon, Alexandre 1er laisse passer le chanvre en contrebande pour l'Angleterre, c'est l'un des éléments qui pousse Napoléon à envahir la Russie. Dans l'Europe du XIXe siècle, la mode est au cannabis, l'Orient et ses mystères provoquent les passions les plus folles. La vogue orientale influe sur les règles vestimentaires, la destination des voyages ou la décoration des intérieurs. Pour se conformer au goût du jour, on fume, selon la méthode ancestrale, la pipe à eau, également appelée «Mouga». A Paris, l'hôtel Pimaudent abritait le célèbre club des Haschichins. Artistes et écrivains venaient y déguster la fameuse confiture du docteur Joseph Moreau de Tours. Parmi les plus célèbres on compte: Théophile Gaultier, Eugène Delacroix, Charles Baudelaire, Alexandre Dumas et Gérard de Nerval. La reine d'Angleterre Victoria était également une adepte de la confiture de Haschich, comme de nombreuses femmes de sa génération, elle en consommait pour calmer ses règles douloureuses.

A Amsterdam le cannabis importé d'Afrique du sud depuis 1660 se fumait dans les coffee shop, une tradition qui se perpétue aujourd'hui. A la fin du XIXe siècle, les émigrants indiens introduisent le cannabis au Mexique où il prend le nom de marijuana et devient le symbole de la révolution de Pancho Villa avec la chanson «la Cucaracca». De leur côté, les fermiers mexicains reprennent à leur compte la méthode indienne du ruissage pour apprêter les fibres. Ils fabriquent toutes sortes de produits, des chapeaux aux sacs, en passant par les tapis. Du Mexique, la marijuana voyage jusqu'au sud des Etats-Unis. Les esclaves des plantations de cotons la consomme pour tenter d'adoucir leur condition. Puis c'est au tour des bidonvilles de Louiseville - Dixieland et le swing - de découvrir la fièvre de la marijuana, elle y est connue sous le nom de «reefer». En quelques années, les chansons sur l'herbe font fureur et les clubs de musique fleurissent partout où la communauté noire immigrée s'est établie. La fièvre de la marijuana associée à un nouveau développement de l'industrie du chanvre et à une prise de conscience des dangers de l'alcool, commence à faire parler d'elle dans les coulisses du pouvoir.

L'alcool commence à être reconnu comme un danger pour la société. Les femmes américaines forment un groupe de pression et réclament l'interdiction de la vente d'alcool. Viennent les années de la Prohibition et leur cortège de violence. L'alcool est à nouveau légal en 1933. La Chine, le pays du chanvre, fait partie du plan de conquête militaire du Japon. L'invasion de la Chine et des Philippines, deux pays gros producteurs de chanvre provoque le début d'un rationnement. De son côté Hitler, comme d'autres chefs de guerre avant lui, prend conscience de l'importance stratégique du chanvre, qui sert à la fabrication de nombreux textiles indispensables en temps de guerre. Lorsque les troupes allemandes envahissent la Russie en 1941, elles coupent l'accès du chanvre russe. L'Allemagne parvient à poursuivre sa production de chanvre, mais l'Angleterre est privée d'une fibre nécessaire à son effort de guerre. En 1942, les troupes allemandes atteignent le coeur de la Russie. Pour protéger son approvisionnement, l'Angleterre demande à l'Inde d'accroître sa production de chanvre. Pendant ce temps , la guerre gagne du terrain au Japon. Lorsque les Japonais bombardent Pearl Harbour et obligent ainsi les américains à entrer en guerre, ceux-ci s'aperçoivent qu'ils n'ont plus accès à leur source d'approvisionnement en chanvre. Or, les forces armées dépendent complètement du chanvre, pour les cordages, câbles et ficelles ainsi que pour les chaussures, bottes et autres équipements divers. Le gouvernement américain décide de former une industrie de guerre pour le chanvre. Les Etats-Unis relégalisent la marijuana et distribuent des graines à ses fermiers. Un film de propagande est même réalisé pour encourager cet effort de guerre: Hemp for victory : du chanvre pour la victoire. Les forces aériennes alliées dépendent complètement du chanvre, les sangles des parachutes, tout comme les sacs à dos et les ceintures sont faits de chanvre. Une fois les Japonais chassés des Philippines par le général McArthur, la production de chanvre retrouve son niveau d'avant-guerre. Après les années de guerre un nouveau monde apparaît, l'Inde obtient son indépendance. Grâce à la mécanisation, le pays double sa production et peut développer ses exportations vers les Etats-Unis et le reste du monde. Les Etats-Unis interdisent à nouveau la culture du chanvre, mais en importent des millions de tonnes pendant le boum économique de l'après-guerre pour approvisionner leurs industries. Dans la France de l'après-guerre, la culture et le travail du chanvre connaissent également une véritable révolution industrielle. Dans les années '60, la génération des Hippies lance un mouvement mondial en faveur de la légalisation du cannabis. Sa consommation est encouragée par les vedettes du rock anglais et américain, les Beatles, John Lennon en tête, choquent l'Angleterre bien-pensante avec leur message ouvertement pro-cannabique. Lorsque Mick Jagger et Brian Jones sont arrêtés en possession de cannabis, les Rolling Stones sortent la chanson «We love you», une réponse en pied de nez aux représentants de la loi. L'intérêt des Rolling Stones pour la culture marocaine fait des émules, ils créent ainsi une alternative à la mode de l'Inde et des Beatles. Désormais, c'est vers le Maroc que les Hippies prennent la route. Dans les années '70, en Jamaïque, les rastas fument le cannabis qu'ils appellent «ganja», la nourriture de l'esprit. Toujours dans les années '70, le cannabis est dépénalisé à Amsterdam. Ben Dronckers devient ainsi le premier producteur légal de marijuana millionnaire. Le renouveau du chanvre attire l'attention du magazine High Times, la bible américaine du cannabis, qui envoie Elrose Hunter journaliste intrépide visiter l'Europe pour ramener des photos. Ed vient de publier son ouvrage Hemp today, le chanvre aujourd'hui. En 1992, les médias britanniques font leurs gros titres sur la première récolte légale de chanvre depuis 70 ans en Angleterre. La police anglaise a cessé d'arrêter les petits consommateurs, Londres devient le nouvel Amsterdam et les groupes de pop anglais reviennent en force dans les hit-parades avec des chansons sur la marijuana. La prise de conscience écologique qui a suivi cette mode du cannabis, est à l'origine de l'apparition en Europe d'un marché de vêtements et de produits de toutes sortes. Lors du premier festival écologique international de Francfort en mars 1995, les écologistes tentent de promouvoir, avec plus ou moins de succès, la culture du chanvre. Aux abords de la conférence, une exposition commerciale vente les bienfaits du chanvre et du cannabis. En Allemagne, depuis la dépénalisation du cannabis en mars 1995 , le chanvre est en train de devenir une culture à la mode dans le petit monde des producteurs écologiques. Les graines et l'huile de chanvre sont de plus en plus utilisées dans les préparations culinaires. En Suisse, le best seller de la cuisine du chanvre offre 22 recettes nutritives à base de chanvre. En France, on construit des maisons avec du chanvre aggloméré, des constructions, que leurs promoteurs assurent à l'épreuve du feu et de la décomposition. Le matériau supporterait l'usure du temps et ne perdrait aucune de ses propriétés naturelles. La Prohibition Les faits contenus dans ce mini-rappel démontrent que les arguments utilisés pour justifier la prohibition du cannabis revêtent plus un caractère raciste, voire moral, que des préoccupations sanitaires. Pour parvenir à leurs fins, les prohibitionnistes se sont laissés aller à des exagérations, frisant parfois le grotesque, jetant ainsi un discrédit sérieux sur le bien-fondé de cette prohibition. «La prohibition en matière de drogues trouve son origine dans des groupes de pression défendant le plus souvent des intérêts corporatifs, nullement représentatifs des intérêts de la collectivité.» A la fin du siècle dernier, l'usage courant du cannabis n'avait pas encore envahi l'Occident. Dirigé par Mgr Brendt, évêque de Manille, le premier mouvement prohibitionniste s'attaque à l'opium, introduit aux Etats-Unis par les coolies. Puissant, entraîné par l'église, les ligues de vertu et autres associations familiales, le mouvement réussit à imposer, le 1er janvier 1919, la prohibition de l'alcool. «Les buveurs deviendront tôt ou tard des ivrognes», telle était la thèse des grands champions de l'abstinence. L'échec retentissant du Volstead Act poussa les partisans de la prohibition à se recycler, et ils trouvèrent dans «la drogue» un terrain de prédilection. Les voici donc partant en guerre contre la marijuana, qui remontait le fleuve Mississippi jusqu'à la Nouvelle-Orléans et arrosait le prolétariat noir. En 1926, le New Orleans Tribune lance une campagne de presse diffamante et, un an plus tard, la marijuana est interdite de séjour en Louisiane. Mais le but des lignes moralisatrices est d'interdire l'usage du cannabis sur tout le territoire. Le très sérieux New Orléans Médical and Surgical Journal écrit en 1931 : «L'avilissante et pernicieuse influence du haschisch et de l'opium ne l'est pas seulement pour les individus, mais pour les nations et les races aussi. La race dominante et les pays éclairés sont alcooliques, tandis que les races et les nations intoxiquées au chanvre et à l'opium pour certaines se sont détériorées moralement et physiquement». Notons l'amalgame, déjà, entre les produits du pavot et ceux du cannabis, deux plantes totalement différentes, ainsi que ces concepts de race et de nation mis en avant ainsi que le fait que certaines soient supérieures à d'autres. Un an auparavant, le département du Trésor avait créé le Bureau fédéral des narcotiques, dirigé par Harry Anslinger, qui devait tenir le rôle principal dans le grand film de la prohibition. En 1929, fervent partisan de la prohibition de l'alcool, il demande que chaque achat d'une bouteille de bière fasse l'objet d'une demande préalable au ministère des Finances. Sa chance, il la trouva en la personne du nouveau ministre des Finances, Andrew Melton, l'oncle de sa femme, très lié à Du Pont de Nemours, l'inventeur du Nylon qui voulait éradiquer le chanvre trop concurrentiel au profit de ses fibres synthétiques. Il sera donc nommé à la tête du Bureau des narcotiques, lequel dépend du ministère des Finances, on l'aurait deviné. Il faudra sept ans d'une campagne acharnée, une campagne empreinte de racisme, de xénophobie et fondée sur d'énormes mensonges, telle cette affirmation citée par Jean Basile et Georges Khal : « On peut cultiver assez de marijuana dans un bac à fleurs pour rendre toute la population des Etats-Unis complètement folle ». Il faudra sept ans pour que le Bureau fédéral présente devant le Congrès le Marijuana Tax Act. Harry Anslinger ramena sur le tapis la légende du haschisch et des Assassins, affirmant que la marijuana engendrait le crime et que, consommée régulièrement, elle conduirait à la dégénérescence, alors qu'aucun médecin, aucun chercheur, aucun représentant de la communauté noire, qui formait le gros des fumeurs, ne furent invités. Fort de ce premier succès, Harry Anslinger entame une campagne contre le jazz, qui, lui aussi, « provoque la déchéance des races ». Belle constante dans l'argumentation. De 1948 à 1950, Anslinger changea son fusil d'épaule: au lieu de jouer sur la peur de la violence, il s'appuya sur celle qu'inspiraient les «rouges». C'était l'époque du maccartisme. L'opinion américaine découvrait avec horreur que la marijuana était une drogue plus dangereuse encore qu'elle ne l'avait imaginé. En 1948, devant un Congrès d'un anticommunisme forcené, puis dans les colonnes des journaux, Anslinger prétendit que la marijuana mettait ceux qui en consommaient dans un état si paisible et si pacifiste qu'il ne restait plus aux communistes qu'à les cueillir. Bien entendu, les soldats américains étaient les premiers concernés... Qu'adviendrait-il de l'Amérique si, sous l'influence de la marijuana, les G.I. refusaient de se battre pour leur pays ? La virevolte avait été plutôt subite. Manifestement, Anslinger n'était pas gêné par les contradictions. On notera avec intérêt, mais sans étonnement, qu'à partir de 1948 la presse offrit une tribune de premier ordre à Anslinger et à ses plus fervents supporters ( les congressistes des Etats du Sud et son meilleur ami, le sénateur Joseph McCarthy ). En 1951, Anslinger devient président de l'US Drug Commission, il triomphe en 1961 en inscrivant le cannabis dans la Convention unique, qui réglemente au niveau mondial les drogues. Il est débarqué par John Fitzgerald Kennedy, et le Congrès se penche sur la corruption au sein du Narcotics Bureau. On l'aura compris, la prohibition du cannabis trouve son origine dans des intérêts personnels plutôt que sanitaires, avec des arguments totalement mensongers. Cette poussée moralisatrice, ou tout au moins présentée comme telle, fortement teintée de racisme (le cannabis rendait les Noirs insolents : ils prétendaient alors valoir les Blancs ), déclencha quelques protestations. Cependant la guerre arriva, puis l'après-guerre, et il fallut attendre les années soixante, les écrivains beatniks initiés par les musiciens de jazz, pour que la marijuana retrouve sa popularité et engendre de nouveaux courants antiprohibitionnistes. D'une certaine manière, la réconciliation entre les communautés noire et blanche commença par le jazz et l'herbe, tout ce que Anslinger combattait avec rage... Dans les années septante, bien que de nombreuses voix venues d'horizons divers s'élevaient contre l'interdiction d'un produit consommé depuis des siècles par des millions d'êtres humains sur toute la planète, le cannabis redevint la cible privilégiée des prohibitionnistes, de la même manière que le rock l'était devenu. La thèse de la marijuana engendrant le crime ou, au contraire, le pacifisme, est délaissée. Une thèse chasse l'autre. On abondonne l'interdiction au nom d'une morale et on s'appuie surtout sur celle des dommages sanitaires et sociaux causés par son usage Ceux-ci largement majorés par le phénomène d'amalgame que recouvre le mot drogue et les choix sociologiques opérés, la confusion entre chômage, problèmes sociaux, et le goût pour le chanvre. Une théorie aujourd'hui moribonde, la théorie de l'escalade, fit les beaux jours des prohibitionnistes. Elle est née à la suite d'un sondage publié aux Etats-Unis en 1975 affirmant que 26 % des fumeurs de marijuana sont de futurs adeptes de l'héroïne ( donc 74 % qui ne le seront jamais ). D'après les nombreuses enquêtes effectuées depuis lors, seulement 5 % franchissent le pas. Et les choses sont bien sûr beaucoup plus complexes que ce que racontent les lieux communs. Une importante théorie développée par Gabriel Nahas, surnommé le «docteur Folamour du cannabis» par ses détracteurs, est celle de l'épidémie. Les pauvres, c'est-à-dire les immigrés entassés en bordure des villes, attrapent le virus, qu'ils transmettent à la jeunesse. Les adolescents, certains groupes socioculturels étant plus touchés que d'autres, cherchent à faire des adeptes et, comme ils s'adressent à un public réceptif, l'épidémie s'étend et bientôt gangrène une partie de la jeunesse. A écouter Gabriel Nahas et consorts, les jeunes de 13 à 20 ans sont touchés par l'épidémie. Puis les jeunes vieillissent. Ils ont des enfants, bientôt des adolescents qui «tombent» à leur tour. Le scénario pessimiste nie toute volonté chez le consommateur... Est-ce la raison pour laquelle le professeur Nahas opère une distinction entre le cannabis utilisé par les intellectuels et le cannabis consommé par de pauvres types, incapables de «se satisfaire d'une occupation routinière et ennuyeuse». Aujourd'hui, les derniers arguments avancés mettent en cause plutôt l'ignorance, traitent de quelques risques sociaux, ou se contentent de parler des effets désastreux de la prohibition en désignant le produit comme seule et unique cause.C'est là qu'intervient la thèse de la drogue engendrant la délinquance, ce qui, pour le cannabis, se limite à la commercialisation clandestine. Etude Heath-Tulane En 1974, on demanda au gouverneur de Californie, Ronald Reagan, de décriminaliser la marijuana. Après avoir produit l'étude Heath - Université de Tulane, le prétendu «Grand communicateur» annonça: «Selon les sources scientifiques les plus sérieuses, des lésions cérébrales permanentes sont l'une des conséquences inévitables de l'usage de la marijuana.» ( L.A. Times ) Le rapport du Dr Heath avait conclu que les singes fumant l'équivalant de trente joints par jour commençaient à s'atrophier et mouraient au bout de quatre-vingt-dix jours. Depuis lors, les plaquettes fédérales et la littérature de propagande contre l'herbe ont fait courir un maximum de bruits alarmants au sujet des cellules cérébrales mortes découvertes chez les singes qui avaient été forcés de fumer de la marijuana. Le sénateur Eastland, du Mississippi, s'est servi de ce rapport jusqu'au milieu des années 1970, pour horrifier l'opinion et empêcher les législateurs nationaux de soutenir les projets de loi de décriminalisation de la NORML au Congrès. Des rapports sur cette étude ont également été distribués par les responsables des programmes de réhabilitation des drogués. Ils font partie de leur système de raisonnement, soi-disant basé sur des faits scientifiques, pour dissuader les gosses de fumer de l'herbe. Ils servent à terroriser les associations parentales ou les organisations religieuses qui les redistribuent à leur échelon. Heath a ouvert les crânes de deux singes morts, a compté les cellules cérébrales mortes, puis il a tué des singes qui n'avaient pas fumé de marijuana et il a compté leurs cellules cérébrales mortes pour contrôler ses résultats. Par rapport aux singes «normaux», les singes ayant fumé de la marijuana avaient un nombre énorme de cellules cérébrales mortes. Ce n'est qu'en 1980 - et après de nombreuses requêtes et poursuites du gouvernement pendant six ans - que La NORML, mendaté par Playboy, fini par recevoir pour la première fois un récit exact des procédures de recherches utilisées dans ce fameux rapport. Les chercheurs, engagés par Playboy et la NORML, pour examiner les résultats de cette étude au regard de la méthodologie courante, ne purent qu'éclater de rire. Voici la méthode de recherche «vaudou» utilisée par Heath: des singes rhésus avaient été ligotés sur des chaises et on leur avait fait pomper l'équivalent de soixante-trois joints de qualité colombienne «à travers un masque à gaz», sans la moindre perte de fumée. Les singes suffoquaient. Or, une privation d'oxygène allant de trois à cinq minutes cause des lésions au cerveau : des cellules cérébrales mortes. L'étude du Dr Heath était en réalité une étude sur l'asphyxie et l'empoisonnement des animaux au monoxyde de carbone. Tous les chercheurs s'accordent pour reconnaître que les résultats de l'expérience de Heath sur la marijuana n'ont aucune valeur, puisqu'ils ne tiennent compte ni de l'empoisonnement par monoxyde de carbone, ni d'autres facteurs. Le chanvre en Suisse En Suisse, la culture et l'utilisation des produits tirés du chanvre repose sur une longue tradition. Jusqu'au début du siècle le chanvre indien (cannabis sativa) était cultivé pour ses fibres, dont on fabriquait des cordages et des textiles, pour ses graines, que l'on pressait pour en extraire de l'huile, et pour ses propriétés psychoactives. Dans la médecine populaire, les extraits de chanvre étaient utilisés à des fins thérapeutiques, et dans certaines régions du pays, les paysans ne dédaignaient pas, à ce qu'on dit, bourrer leur «pipe du dimanche» avec ce tabac aux effets particuliers. Avec l'arrivée des fibres synthétiques sur le marché, la découverte des plantes olifères de meilleurs rapports et l'émergence des médicaments modernes, le chanvre a quelque peu été relégué à l'arrière plan. En 1951, du reste, la loi sur les stupéfiants (révisées en 1975, puis en 1996) mettait fin au rite de la «pipe du dimanche», fumée avec délice, en classant le cannabis parmi les stupéfiants susceptibles d'engendrer la dépendance et, par là même, de mettre en danger la santé des individus. Depuis, le cannabis fait partie - au même titre que la morphine, la cocaïne, les hallucinogènes et les amphétamines - des substances interdites par la loi dont l'usage (culture, production, commerce, puis, par la suite, consommation) est punissable. Une interdiction qui n'a rien de théorique: en 1995, sur 42'000 dénonciation pour infraction à la loi sur les stupéfiants, près de 25'000 étaient liées à la consommation et au trafic de cannabis. La renaissance Malgré cette criminalisation de la consommation, le chanvre n'a jamais complètement perdu ses adeptes en Suisse. Dans les années 60, certains milieux n'ont pas hésité - comme en Allemagne et en Hollande à s'afficher un joint à la bouche, en s'inspirant de l'exemple américain et, en partie, extrême-oriental. Dans le cadre du mouvement hippie, le cannabis a symbolisé, pour bon nombre de jeunes, le refus de la société adulte et de son mode de vie. C'est ainsi que l'on a vu naître une «culture chanvre» dotée de son jargon, de ses rituels et de son infrastructure propres, culture dans laquelle la consommation de haschisch et de marijuana jouait un rôle primordial. Avec le déclin des mouvements de protestation lancés par les jeunes, avec l'individualisation de la consommation et la progression des drogues dures (héroïne) sur le marché dans les années 80, les consommateurs de drogues se sont fait plus discrets, et le cannabis s'en est retourné dans l'ombre... Récemment, toutefois, des adeptes du chanvre se sont organisés pour essayer de faire revivre tant le passé agraire de la plante que la culture hédoniste du cannabis des années 60. C'est ainsi que l'on a assisté à des essais de culture de chanvre industriel dans des régions de montagne, à la distribution de produits du chanvre par le biais de coopératives agricoles et de magasins avec vente au détail de haschisch et de marijuana. Nous avons aussi vu naître un véritable lobby politique visant à légaliser la culture, le commerce et la consommation des produits cannabiques. La petite histoire éclatée du Cannabis à travers les âges. (Hugo Verlomme & Michka) (Cannabissimo - GAUDIN & Cie) "Du néant, Vishnou a créé le Monde..." Je vous laisse découvrir l'originale origine du premier plant de beuh... Vous ne devriez pas être déçus ! (Dans la BD cannabiquement connue: Cannabissimo !) Je vous laisse également le plaisir de découvrir l'importance de Shiva dans l'apparition du Bhang, et, surtout, la signification de ce symbole magique venu de la nuit des temps: "Ma" ! Erreur! Signet non défini. "Que la Terre se couvre d'herbe" Dès son apparition légendaire, le cannabis suit les migrations humaines et les conquêtes guerrières. Ainsi, les cavaliers Scythes venus d'Asie Centrale cultivaient déjà la Beuh sur les bords de la Volga 1000 ans avant notre ère. Dans le monde arabe, les Soufis préparaient leur shit en cuisant les feuilles puis en les frottant entre leurs mains pour obtenir une pâte molle qu'ils avalaient en petites boulettes. Au Moyen-Age, l'Eglise diabolise cette "herbe de sorcière..." En 1484, le Pape Innocent III condamne la sorcellerie et l'usage du chanvre au cours de messes sataniques. Par contre, Rabelais chante le cannabis par la bouche de Pantagruel qui la nomme "Pantagruélion", la plante aux mille vertus. En effet, cette plante gracieuse et robuste qui pousse facilement un peu partout sur la planète permet aux hommes de se vêtir, de se nourrir, de se soigner, de lire, de naviguer, et, last "but not least"... rêver ! Chanvre à fibre, herbe à fumer, avec la colonisation, le cannabis débarque au Nouveau Monde... Les premiers colons seront forcés de planter du chanvre, alors considéré comme ressource prioritaire. En 1778, la campagne d'Egypte de Bonaparte marque un tournant crucial dans l'histoire du Cannabis. Pendant l'occupation, les soldats s'ennuient ferme... Or s'il n'y a pas de gnôle, il y a du hasch... C'est ainsi que des milliers de Français prennent l'habitude de consommer du cannabis... Le 8 octobre 1800, Bonaparte interdit le hasch dans toute l'Egypte sous prétexte qu'il rend fou. Evidemment, cela n'empêchera pas les bidasses de fumer et d'en rapporter au pays, tout comme les savants de l'expédition qui lui trouvent moult vertus thérapeutiques. Dès lors, savants et penseurs se penchent sur cette plante étonnante. 1846, le club des Haschichins, le début des "drogues parties". Dans un hotel particulier de l'Ile Saint Louis à Paris se retrouvaient médecins, artistes, célébrités pour tripper ensemble. Médecins et psychiatres de la fin du XIXe siècle découvrent d'étonnantes applications thérapeutiques au cannabis: accouchement, asthme, crampes, tétanos, épilepsie, insomnie, migraines, sevrages des opiacés, danse de St Guy... Même la reine Victoria en prenait pour ses douleurs menstruelles... En Amérique du Nord, l'usage de fumer le cannabis arrive vers 1900 avec les travailleurs mexicains et les marins des Caraïbes. Les premières lois anti-marijuana à caractère raciste apparurent aux USA vers 1915 afin de discréditer les populations de couleur, Noirs et Mexicains principalement. La marijuana prend le relais et permet aux laquais de la Prohibition de garder leurs jobs... Années 30. La Prohibition de l'alcool vit ses dernières années. Elle a produit de nombreux dégâts: alcools frelatés et mortels, corruption, guerre de gangs, naissance de la mafia... Le 12 août 1930 est créé à Washington, le Bureau Fédéral des Stupéfiants, dirigé par Harry Jacob Anslinger: acharné de la lutte anti-canabis, en partie responsable de la répression qui sévit encore à l'aube du XXIe siècle... C'est donc sur un fond de haine raciale que sont promulguées les premières lois anti-marijuana. Musique et marijuana font bon ménage, surtout dans les bars de la Nouvelle Orléans. Dans les boîtes de jazz l'herbe contribue à l'épanouissement de musiciens noirs comme Louis Armstrong qui fut emprisonné pour usage ou Billie Holiday et bien d'autres... L'un des plus grands troubadours de la marijuana et des folles années trente, est le jazzman et écrivain Mezz Mezzrow, clarinettiste blanc mais "noir volontaire". Il aime tant l'herbe qu'à l'époque un joint se dit un "Mezz". En ce temps-là, le cannabis n'est pas encore illégal et l'on trouve dans les années quarante à Harlem plus de cinq cents clubs de fumeurs d'herbe, les "tea pads". Pendant ce temps-là, les stups montent des dossiers "drogue" sur Count Basie, Duke Ellington, Lionel Hampton, Cab Calloway, Jimmy Dorsey, Dizzy Gillepsie, Thelonius Monk, bref: tous ceux qui inventent le jazz. Devant la montée du fléau qui menace la pure jeunesse blanche américaine, Harry Auslinger frappe fort. A la va-vite, en plein été 1937, il fait voter le Marijuana Tax Act, qui taxe la beuh (y compris le chanvre textile) au point de l'interdire dans la pratique. Ainsi, malgré de multiples avis scientifiques montrant la faible toxicité du cannabis, la répression se durcit... Mais l'herbe voyage, se répand inéluctablement et plus rien ne peut l'arrêter... Après la 2e Guerre Mondiale, Jack Kerouac, Ginsberg et Burroughs, forment la sainte Trinité de la Beat Generation. Burroughs, surtout connu pour ses textes sur les opiacés, a vécu à Tanger, fumant du kif avec Paul Bowles et Brion Gysin. Ces sont d'ailleurs les voyageurs anglo-saxons des années cinquante qui ont montré aux Marocains comment faire le hasch. Jusque là, ils ne fumaient que le kif, mélange d'herbe et de tabac... 1961: la Convention unique signée par plus de cent états classe le cannabis au rang des stupéfiants à éradiquer de la planète. Les USA, grâce à l'ONU imposent leur prohibition au reste du monde, y compris là où la plante fait partie intégrante de la culture depuis des millénaires. 60-70. La Route de l'Orient est ouverte. Istamboul, Kaboul, New Delhi, Kathmandou: tout au long de leur voyage les routards traversent des pays où le chanvre a une place sacrée, et goûtent poliment aux spécialités locales... Les Hippies prônent le "Flower Power" et le cannabis devient le symbole du "pouvoir de fleurs". Car si l'alcool incite à la violence, l'herbe est plutôt "Peace & Love". En France et ailleurs, l'année 68 apporte aux société occidentales un vent de révolte hédoniste. Paix, amour et beuh. A la fin du XXe siècle, le cannabis continue à creuser son sillon dans nos sociétés, en particulier à travers la musique. Le Rock'n Roll déferle sur le monde et ses icônes emblématiques, les Beatles, Rolling Stones, Jimi Hendrix, Pink Floyd, Grateful Dead et consorts bafouent la prohibition anti-beuh... Juste avant d'être anoblis par la reine, les Beatles vont fumer un beuz dans les toilettes du Buckingham Palace... Avec le Festival de Woodstock en 1969, le mot d'ordre devient: Sex, Drugs & Rock'n Roll. Pour les Rastas venus de Jamaïque, l'herbe est un moyen de communiquer avec la divinité. Jah ! La ganja est leur sacrement, comme le vin pour les Chrétiens. Le reggae, symbolisé par Bob Marley, a révolutionné la musique mondiale tout en prônant la liberté pour chacun de consommer de l'herbe et de se soigner avec. Autre bombe musicale étroitement associée à la beuh, le rap, dont la poésie subversive est truffée de joints. Un groupe tel que Cypress Hill s'affiche pro-cannabis et de nombreux musiciens réclament la légalisation de cette plante qui est aussi leur muse. 1970, 80, 90... Années de répression style fin de siècle. Reagan, Bush et Clinton mènent une guerre à la drogue impitoyable et high-tech qui coûte des milliards de dollars et génère d'énormes marchés clandestins. Cette guerre entraîne une flambée des prix. Malgré la violente répression, le trafic augmente, l'argent sale aussi, qui remplit les poches des marchands d'armes, des corrompus du pouvoir. A l'aube du troisième millénaire, la prohibition des drogues a permis aux organisations mafieuses de pourrir l'économie mondiale. Toute la planète semble atteinte par le mal... Toute ? Non ! Un petit pays peuplé d'irréversibles libertaires résiste encore et toujours au nouvel ordre mondial. Aux Pays-Bas, terre de tolérance et refuge des libres-penseurs, s'ouvrent dès les années 70 les premiers coffee shops. Résultat au bout de vingt ans: coffee shops et produits dérivés sont un commerce pacifique et florissant. Les années 90 sont aussi celles de la redécouverte du chanvre à tout faire: tissus, vêtements, cordes, papier, nourriture, matériaux de construction, cosmétiques, bières, vins et "paraphernalia" (matos pour méfu)... chaque année en Allemagne se tient une grande foire internationale, la "Cannabusiness". L'utilisation du cannabis explose dans la jeunesse des années 90. La musique, la mode vestimentaire en sont le reflet et même les surfers de vagues, de neige ou de bitume, sont bien souvent chanvrés. De tous temps, les humains ont altéré leur état de conscience malgré les riques encourus. Le cannabis nous accompagne depuis la nuit des temps, il nous a vêtus, nourris, soignés, il nous a donné la corde, le papier, il nous a permis de voyager à bord de grands voiliers et à bord de nos rêves. Le cannabis est la drogue la plus répandue dans le monde. Il participe à la grande mutation planétaire. Quel est le sens de la rencontre entre l'homme et cette plante multiple ? On trouvera peut-être la réponse dans la théorie du "Serpent cosmique" selon laquelle toutes les molécules d'ADN qui composent le vivant échangent entre elles des signaux. Tout ce qui vit communique. Nous sommes tous liés, plantes, animaux, humains. Depuis longtemps les plantes nous parlent. Sachons les écouter...

Le cannabis

Origines :

Le cannabis est utilisé depuis des millénaires comme médicament, comme drogue et comme fibre textile (le chanvre).

DANS L'ANTIQUITE

En Inde

Le bhang, nectar consacré à Shiva, était utilisé pour soigner les maux du corps et de l'esprit et pour redonner l'appétit aux filles trop maigres.

Le bouddhisme tibétain associera le cannabis à certains rites de méditation.

En Chine

3000 ans avant JC, il était utilisé comme médicament et anti-douleur. On lui prêtait toutefois une connotation négative (" ma "), sans doute en raison des effets secondaires.

En Occident

500 ans avant JC, les Scythes, peuplade nomade venue d'Asie Centrale, en font usage en l'inhalant sous des tentes.

200 ans avant JC, les Grecs et les Romains l'utilisent pour le plaisir: il serait le Népenthès d'Ulysse, ce breuvage magique qui dissipait la tristesse, la colère et la douleur.

Au second siècle avant JC, le médecin grec Galien dit de lui: "il a la vertu de blesser le cerveau depuis qu'on le prend en trop grande quantité".

En Europe

Le chanvre est importé massivement pour fabriquer des cordages et des textiles.

Il s'agit de plantes sans vertus psycho-actives, c’est-à-dire qui ne contiennent pas de substance ayant un effet sur le cerveau.

Les grands ports européens voient débarquer des cargaisons de chanvre, qui donneront leur nom à la célèbre Canebière, à Marseille.

AU MOYEN-AGE

L'Islam

Après avoir été interdit par l’islam, le cannabis se répand en Asie mineure et en Orient.

En 1090, le cheikh Hassan Ibn al Sabbah fonde la secte des Haschichins. Ces "assassins" pratiquent le meurtre politique à partir de la forteresse d'Alamut (" repaire des vautours "), en Iran. Celle-ci fut détruite par les Montgois en 1256. Selon Marco Polo.(Le Livre des merveilles),.le cannabis était utilisé pour endoctriner les Haschichins, afin d’en faire des combattants fanatiques, des fida iyyun (" ceux qui se sacrifient ").

Au XIVè, le cannabis est à nouveau prohibé et l’émir Soudouni décrète que " l’on arrachera les dents de ses utilisateurs ".

Cependant, l’usage massif du haschich aurait contribué à la chute du monde arabe face aux Turcs (Mamelouks et Ottomans).

L'occident

Les sorciers et les sorcières.

Interdit par la chrétienté, le haschich entre dans la composition de philtres et d'onguents: ses utilisateurs sont considérés comme "oeuvrant avec le diable". Au XVIè siècle, Rabelais l’évoque dans le Tiers Livre sous le nom de " pantagruelion ".

Napoléon, l’Egypte et le cannabis

En 1798, Napoléon part à la conquête de l'Egypte. Les soldats et les intellectuels qui accompagnent l'expédition y découvrent le cannabis. On assiste alors en Europe à la naissance d’une mode " orientaliste " qui va favoriser l'usage du cannabis dans les milieux intellectuels.

Ainsi, le docteur Moreau de Tours y voit le moyen d'explorer les maladies mentales. Dans le monde artistique, les poètes Charles Beaudelaire, Gérard de Nerval, Théophile Gautier, le peintre Eugène Delacroix cherchent l’inspiration dans le haschich.

En Amérique

Le chanvre est, à l'origine, surtout répandu parmi la population noire, mais son usage et sa culture vont rapidement se développer dans les communautés hispanisantes.

A partir de la fin des années 50, l’usage du cannabis se répand dans l'ensemble de la population avec le mouvement hippie, dont il devient l'un des symboles.

LE MONDE MODERNE

Le cannabis, traditionnellement produit dans les pays du Sud, est concurrencé par des productions richement dosées en principe actif (la substance, contenue dans la plante, qui agit sur le système nerveux), cultivées sous serres en Europe du Nord.

La production artisanale a trouvé avec Internet un moyen de diffusion.

Alors que son usage est interdit dans la majeure partie des pays occidentaux, cette interdiction est remise en cause dans son principe. Cependant, les textes internationaux obligent actuellement les Etats à maintenir l’interdiction légale (convention de Viennes sur les stupéfiants, 1988; article 71 des accords de Schengen, pour ce qui concerne les signataires européens).

Le cannabis ne fait pas partie du Codex (qui recense tous les médicaments), mais des recherches sont en cours pour un usage médical.

CANNABIS

SATIVA

Le renouveau du chanvre et ses utilisations légales.

Attention, le Comité de l’environnement ne fait pas ici la promotion du cannabis indica qui est une variété de chanvre psychotrope mais plutôt le cannabis sativa qui est une variété de chanvre non psychotrope.

Depuis le début des années 90, le cannabis sativa, appelé communément chanvre, connaît un renouveau étonnant. Ou soit que le chanvre a été une matière première essentielle pour l’humanité pendant des centaines d’années? En effet, le chanvre a servi pour se vêtir, s’alimenter, voiler ses bateaux, faire des cordages, des filets ainsi que du papier, etc.

Aujourd’hui, la mode et l’écologie permettent peut-être que cette plante retrouve sa place dans notre quotidien.

(Très) courte chronologie :

Ø 100 ans avant Jésus Christ, les Chinois font le premier papier à base de chanvre;

Ø 600 ans après Jésus Christ, les Germains, les Francs et les Vikings utilisaient tous la fibre de chanvre;

Ø en 770, les Chinois réalisent le premier livre imprimé sur du chanvre;

Ø en 1150, les Musulmans introduisent le chanvre en Europe qui servira à faire les premiers papiers du continent;

Ø en 1450, Gutenberg imprime la première Bible sur du papier chanvre;

Ø en 1492, 80 tonnes de voiles de cordages de chanvre ont aidé les caravelles de Christophe Colomb à atteindre le Nouveau Monde;

Ø en 1776, la Déclaration d’indépendance des États-Unis est dressée sur papier chanvre.

Malheureusement :

Ø en 1850, début de l’ère pétrochimique : apparition des procédés toxiques au sulfite et au chlore (pour blanchir la pâte à papier) qui permettront de faire du papier à base d’arbres au lieu de chanvre, lin et coton.

Mais :

Ø en 1943-45, «Hemp for Victory» est un programme pour inciter les agriculteurs américains à cultiver du chanvre pour participer à leur effort de guerre.

Hélas :

Ø en 1955, la culture du chanvre est à nouveau bannie aux U.S.A.

Renouveau :

Ø en 1988, la Communauté européenne subventionne la culture des variétés de chanvre non psychotropes;

Ø en 1993, l’Angleterre récolte son premier chanvre depuis 70 ans;

Ø en 1994, le gouvernement canadien permet une culture d’essai en Ontario.

On peut faire actuellement plus de 25 000 produits avec le chanvre mais il semblerait que le potentiel du chanvre est sans limite.

Toute la plante :agriculture, médecine

Les fibres : textiles et cordage papier

La chènevis : alimentation,

(la graine) cosmétiques, peintures et vernis, résine plastique

La chèvenotte : construction ,plastiques

En agriculture, la culture du chanvre ne requiert l’emploi d’aucun pesticide, herbicide ou engrais chimique.

Dans les textiles, les fibres ????? et de meilleure qualité et s’usent moins vite que les fibres classiques. La culture du chanvre a un plus grand rendement à l’hectare et demande sept fois moins de pesticides, engrais et autres agents chimiques que la culture du coton.

Pensons-y : la troisième plus grande industrie dans le monde est la fabrication des tissus.

Dans le papier : avant 1883, de 75 à 90 % du papier produit à l’échelle mondiale était fabriqué à partir de fibres de chanvre. En 1989, 92 % des fibres vierges utilisées dans la fabrication du papier provenait du bois.

Vu la résistance de celle-ci, le papier de chanvre peut être recyclé plusieurs fois, plus souvent que le papier issu des arbres.

Le papier de chanvre ne demande pas de blanchissement chloré polluant.

(Merci au confrère Serge Fournier pour la suggestion de cet article)

Le comité de l'environnement

Le cannabis dans l’Histoire

Texte tiré et adapté de l’ouvrage Le Cannabis, par Denis Richard et Jean-Louis Senon, collection Que sais-je?, Presses Universitaires de France, 1996.

Si le cannabis est indubitablement l’une des plantes les plus anciennement connue par l’homme, il reste difficile de déterminer avec précision l’époque où ses propriétés furent découvertes. Il demeure probable qu’il fut initialement récolté pour ses fibres et ses graines, et que, secondairement, ses vertus pharmacologiques donnèrent lieu à une double exploitation : religieuse et thérapeutique. Les premiers témoignages de son usage remontent à plus de cinq mille ans avant notre ère, et des indices prouvant l’utilisation du cannabis sont datés de quatre mille ans en Chine, de trois mille ans av. J.-C. au Turkestan.

Originaire d’Asie centrale (des versants himalayens de l’Inde), la plante s’est répandue par la suite vers l’est (Chine et l’ensemble du sous-continent indien) puis vers l’ouest à la faveur de l’avancée des Scythes (pays du Moyen-Orient, vallée du Nil, pays du Maghreb).

Dans un second temps, les Arabes envahissant l’Europe comme les croisés revenant d’Orient feront découvrir les préparations à base de de résine à l’Occident. Le cannabis sera peu à peu connu également des peuples d’Afrique méridionale et occidentale. Il gagnera l’Amérique centrale rapidement après la conquête espagnole, les Caraïbes au début du XIXe siècle et les États-Unis au début du XXe siècle.

Le cannabis dans l’Antiquité

1) EN ORIENT. L’une des références écrites les plus lointaines semble être l’Atharva Veda, un ensemble d’écritures religieuses datées de mille cinq cents ans av. J.-C. Les peuples de l’Inde considéraient le bhang comme une préparation sacrée, susceptible d’éloigner le Mal. C’était la boisson préférée d’Indra, le plus puissant des dieux védiques, porteur de la foudre et adoré par les castes guerrières.

Les Chinois connaissaient bien aussi le cannabis, dont le commerce était d’ailleurs lourdement taxé. Les disciples du chirurgien Hua Tuo (141-208) préconisaient de le mélanger au vin pour optimiser ses propriétés anesthésiques : c’était le Mafo Sam. Ils l’utilisaient comme sédatif des douleurs rhumatismales, comme traitement des accès de goutte, ainsi que pour traiter les maladies mentales à la faveur des propriétés inébriantes et hallucinogènes reconnues dès lors.

Le chanvre est mentionné sur le papyrus Ebers de l’Égypte pharaonique (1550 av. J.-C.), où il voisine avec l’opium, la jusquiame et la mandragore.

Les Assyriens utilisaient le cannabis comme encens : c’était le qunubu ou quannabu, terme dérivé du persan kanaba, terme peut-être d’origine scythe.

2) EN OCCIDENT. La médecine grecque hérite largement de la tradition égyptienne. Dioscoride souligne les propriétés psychotropes de la plante qui «fait venir au-devant des yeux des fantômes et illusions plaisantes et agréables». Galien redoute qu’«elle ne blesse le cerveau quand on en prend trop» mais rapporte son usage comme enivrant et livre des formules de galettes soporifiques contenant du cannabis. La plante n’entrait-elle pas aussi dans la formule du Népenthès chanté par Homère?

Pour les Romains, le cannabis participait à la formation d’électuaires variés, à des vertus magiques, ainsi que dans la composition de nombreux médicaments. Ils utilisaient également ses fibres pour fabriquer les cordages des navires, et les importaient de Gaule (notamment du IVe siècle av. J.-C. au IIe siècle de notre ère).

Le cannabis du Moyen Age à la Renaissance

Au Moyen Age, alors même que la science médicale occidentale se perdait dans une longue période d’obscurantisme, les sociétés musulmanes répandirent l’emploi de cette plante apte à remplacer l’alcool interdit par les préceptes coraniques et, surtout, riche de nombreuses vertus thérapeutiques. Le cannabis suit dès lors les invasions arabes, gagnant l’Afrique du Nord, puis l’Espagne, la France et les pays péri-méditerranéens. Il se répand dans les pays de la Corne d’Afrique au XIIIe siècle, d’où probablement dans les pays d’Afrique noire. Les témoignages de cette période, lacunaires, sont à plus d’un titre édifiants car ils permettent de mieux saisir l’importance portée plus tard au lien supposé entre le haschisch et la perpétration de crimes sanguinaires.

Cette période préfigure aussi les aspects plus modernes concernant le regard porté sur le chanvre.

L’Inquisition espagnole voit dans le cannabis une herbe diabolique, mais les mesures répressives envisagées ne réduisent guère son utilisation. L’Église tout entière proscrira le chanvre dès le XIIe siècle, sans succès, ayant peut-être constaté que les pratiques de sorcellerie voyaient mélanger cannabis, jusquiame, et autres plantes hallucinogènes. Au XIVe siècle, l’émir Soudoumi Scheikhoumi essaiera également en vain d’interdire l’utiliation du chanvre en Égypte.

Le cannabis, parfaitement représenté dans les planches de l’herbier Ortus sanitatis de herbis et plantis (1517), sera décrit scientifiquement par le Portugais Garcia da Orta en 1563.

Au début du XVIe siècle, Rabelais évoque la plante dans son Tiers-Livre sous la dénomination fantaisiste de Pantagruélion. Il en recommande l’usage pour soigner plaies et brûlures, pour faire céder les douleurs spastiques, les crampes et les rhumatismes. Il permet aux hommes, précise-t-il, «non seulement de se joindre par-delà les mers, mais aussi de tenter l’escalade des cieux», allusion aux cordages en chanvre ou aux propriétés psychotropes.

Le cannabis à l’Age classique et au Siècle des Lumières

C’est au XVIe siècle que l’Occident va véritablement (re)découvrir le cannabis. Au XVIIe siècle, il est essentiellement utilisé pour fabriquer voiles et cordages pour la marine et cultivé dans cette perspective en Amérique latine par les Espagnols et les Portugais. Il est ainsi attesté au Chili dès 1619. Le développement du commerce triangulaire aux XVIIe et XVIIIe siècles favorisera l’importation du cannabis africain en Amérique latine et notamment au Brésil.

La production européenne est de plusieurs dizaines de milliers de tonnes chaque année. Le refus de cultiver du chanvre est soumis au règlement d’une taxe importante dans l’Angleterre d’Elizabeth 1re (1533-1603). Les étrangers acceptant d’en cultiver obtiennent immédiatement le bénéfice de la nationalité anglaise. La situation est identique en Amérique du Nord : le refus de produire du chanvre est considéré comme passible d’une peine de prison en Virginie au XVIIIe siècle ! Dans la France de cette époque, le chanvre est aussi considéré comme une production agricole de premier ordre; son usage thérapeutique demeure cependant encore une curiosité. Le produit est si précieux qu’un décret de 1802 interdit son exportation vers l’Allemagne et la Suisse. Et Napoléon déclara la guerre à la Russie en partie pour l’empêcher de fournir du chanvre aux Anglais. La flotte anglaise était alors dépendante des fibres importées de Russie, l’Empereur imaginait mettre un terme au blocus maritime imposé par l’Angleterre.

Le taxinomiste suédois Carl von Linné (1707-1778), décrivant le cannabis en 1753, lui donne son nom scientifique actuel : Cannabis sativa. Il ne reconnaît qu’une seule espèce de plante. Jean-Baptiste de Monet, chevalier de Lamarck (1744-1829), quant à lui, le mentionnera dans sa grande Encyclopédie botanique (aux environs de 1783) et décrit ce qu’il estime alors être une autre espèce : Cannabis indica, le chanvre «indien».

Le XIXe siècle, grande époque du cannabis

Le XIXe siècle voit la description scientifique de l’intoxication par la résine de cannabis dont les manifestations avaient été observées dès l’Antiquité. Il voit parallèlement la confirmation de l’intérêt médical d’une plante qui se trouve largement utilisée à des fins récréatives, n’étant généralement soumise à aucune restriction légale.

Conséquences de la campagne d’Égypte : le haschisch est connu en Égypte dès le XIIIe siècle, alors que le pays soumis à la tyrannie des Mamelouks connaît une période de ruine économique et sociale, qui ira s’aggravant sous la domination ottomane à partir du XVIe siècle.

Lors de l’expédition d’Égypte, Bonaparte est agressé au couteau par un musulman sous l’emprise d’une ivresse cannabique. Il décrète le 8 octobre 1800: «L’usage de la liqueur forte faite par quelques musulmans avec une certaine herbe nommée haschisch ainsi que celui de fumer la graine de chanvre sont prohibés dans toute l’Égypte.» En fait, ce décret visait avant tout à limiter la consommation de la résine par les soldats de son armée.

C’est néanmoins à l’occasion de cette campagne que des médecins, tout comme les soldats, s’intéressent à la résine de cannabis, qu’ils ramènent en France.

La nouvelle panacée Le Dr Louis Aubert-Roche, de retour d’Égypte, préconise l’administration de haschisch comme remède souverain contre diverses maladies contagieuses et publie son célèbre De la peste et du typhus d’Orient. Joseph Moreau de Tours (1804-1884) quant à lui, aliéniste à l’hôpital Bicêtre (Paris), essaye la drogue en 1837 et voit «dans l’action de cette substance sur les facultés morales un moyen puissant, unique, d’exploration en matière de pathologie mentale.» Moreau de Tours recommande rapidement l’usage du dawamesk comme traitement de l’ensemble des troubles mentaux. Mais il demeure isolé à en reconnaître la pertinence, nombre de ses collègues et amis ne constatant en fait de résultats que la modification de la nature des «hallucinations» des patients auxquels il en administra.

Moreau de Tours eut une manière de successeur en Charles Richet (1850-1935), physiologiste, prix Nobel 1913 popur ses travaux sur l’anaphylaxie, qui étudia sur lui-même les effets du haschisch. Il nota que les véritables hallucinations étaient rares et préféra caractériser ses sensations par le terme d’«illusions».

Les pays occidentaux mirent largement à profit le cannabis dans la réalisation de nombreuses spécialités pharmaceutiques. Le pharmacologue berlinois Louis Lewin rapporte ainsi que de vastes cultures étaient encore entretenues dans l’Allemagne de la première Guerre mondiale.

La fin du XIXe siècle vit d’ailleurs le statut du cannabis passer de médicament à celui de véritable confiserie: ainsi la Ganjah Wallah Hasheesh Candy Company commercialisa dès 1860 des bonbons au sucre d’érable et à la résine de...cannabis. Ces friandises eurent beaucoup de succès et furent des années durant vendues dans tout le pays, y compris par correspondance.

Le Club des Hachischins. Louis Aubert-Roche et Moreau de Tours, émerveillés par les vertus du chanvre, ne tardèrent pas à organiser des soirées entièrement vouées à la consommation du haschisch. Dès 1843, ces rendez-vous attirèrent le gratin intellectuel pariien de l’époque.

Peu à peu, ce modèle de consommation fit école et l’orientalisme en vogue de 1850 à 1900 vit se multiplier les «salons turcs» ou «fumeries turques», en Europe comme aux États-Unis. Il existait en 1880 plus d’un demi-millier de salons (haschisch-parlor) où l’on consommait du haschisch pour la seule ville de New York, et il en subsistait encore presque autant en 1920, pendant la grande époque de la Prohibition. Une enquête réalisée par les Anglais en Inde (1894) montra que de petites doses de cannabis ne posaient pas de problèmes de santé, mais que des quantités plus fortes pouvaient générer des troubles mentaux.

Les temps modernes : la peur du fléau

Le cannabis et ses préparations deviennent synonymes de fléau au plan mondial dans les années 30. La plante en vient à représenter la quintessence de la «drogue» : son usage fait dès le début du XXe siècle l’objet d’une stigmatisation mise en scène à des fins politico-économiques, dans la mesure où l’opprobre dont elle est chargée demeure sans rapport avec sa toxicité véritable. Les consommateurs de cannabis appartiennent à des groupes culturels souvent mal compris, peu intégrés. Il s’agira selon les époques, de distinction raciale (à l’égard des noirs et des latinos aux États-Unis) ou purement culturelle (à l’égard des jeunes revendiquant un idéal social nouveau dans l’Amérique des années 60). Sami-Ali le précise avec force: «C’est autour du problème du haschisch, drogue qui nous vient d’Orient, qu’on assiste à la rencontre de deux systèmes de valeurs oriental et occidental dans lesquels l’expérience d’intoxication est diversement vécue, assimilée et justifiée. L’intérêt qu’elle ne tarde pas à susciter présuppose que la société s’était déjà fixée sur ce qui lui appartient et sur ce qui lui reste étranger.» Nous nous limiterons ici à évoquer quelques repères constituant autant de charnières dans l’histoire du cannabis.

L’«herbe du crime» mexicaine. C’est à partir des Caraïbes, notamment de la Jamaïque, que le cannabis gagne le Mexique, probablement aux alentours de 1870-1880. Il gagne ensuite les États-Unis : d’abord le Texas en 1903, puis, aux alentours de 1910, la Nouvelle-Orléans où il est presque d’emblée proscrit. Il est alors consommé par les ouvriers agricoles de race noire, bien évidemment très pauvres. La Californie le déclare vénéneux en 1907 et son usage non médical sera proscrit dès 1913. À cette époque, sa culture, importante jusqu’au milieu du XIXe siècle, puis détrônée au profit de celle du coton qui s’est développée après la guerre de Sécession, est concurrencée par le développement de l’industrie des fibres synthétiques, d’autant plus fatale qu’un mouvement mené aux États-Unis par Harry Anslingerprésente le cannabis, rebaptisé du nom alors inconnu de marijuana, «the weed of madness», l’herbe de la folie, comme une drogue éminemment dangereuse, expliquant la majorité des actes de violencedans le pays et…l’irrespect des Noirs à l’égard des Blancs. Une véritable croisade sera menée pendant cinq à six ans, jusqu’au vote d’une loi prohibant tout usage du cannabis à moins de régler au Trésor américain une taxe exorbitante.

Le Ganjah de Jamaïque et les rastafari. L’introduction du cannabis en Jamaïque remonte aux environs de 1860, lorsque des ouvriers d’origine indienne furent embauchés au titre de contrats à long terme. Ceci explique que la désignation de la drogue soit la même en Inde et dans cette île… L’usage du produit s’est rapidement généralisé dans les classes sociales les plus défavorisées. Des rapports faisant état de troubles mentaux liés à sa consommation devaient aboutir à le voir prohibé par le gouvernement jamaïcain en 1913. Comme bien souvent en matière de prohibition, les mesures, pourtant renforcées dès 1924, n’eurent aucun résultat et la consommation de cannabis, de ganjah, a fini par devenir générale dans l’île.

La fin des années 30 a vu le développement d’une religion, d’un culte, basé sur la consommation de la plante : le culte «rastafari». Les rastafariens ou rastamen constituent un groupe spirituel prônant le retour aux sources africaines et considérant l’empereur d’Éthiopie Haïlé Sélassié (de son nom Ras Taffari Makonnen) (1892-1975), le négus, comme un dieu à la suite d’une prophétie réalisée par Marcus Garvey en 1927. Cette secte offre aux classes les plus démunies de l’île une identité culturelle fortement revendiquée. Ils portent des cheveux longs, l’Ancien Testament stipulant qu’aucun rasoir ne doit toucher la tête des justes, et sont végétariens. Ce culte s’est étendu à toutes les Caraïbes dans les années 60 et concerne, plus largement, environ 350 000 rastas sur la planète. L’usage de ganjah, préconisé selon eux par la Bible, concerne 60 à 70 % de la population jamaïcaine. Le mode d’usage traditionnel des rastafariens est le spliff, sorte de petit cigare associant tabac et ganjah ou le thé de ganjah. L’utilisation du cannabis est largement associée à la musique reggae, illustrée notamment par les chanteurs Bob Marley, Peter Tosh ou Jacob Miller.

En 1941, le gouvernement jamaïcain a encore alourdi les peines infligées aux usagers et aux producteurs, rendant la législation locale l’une des plus sévères au monde. À la suite de l’accession de la Jamaïque à l’indépendance, en 1962, les autorités ont assoupli la législation. De fait, le trafic a largement prospéré et le cannabis est aujourd’hui la principale culture de rapport dans l’île.

Génération «peace and love». L’utilisation du cannabis comme drogue est rare dans l’immédiat après-guerre, exclusion faite au sein de minorités culturelles, ethniques ou religieuses traditionnellement consommatrices. Ainsi dénombrait-on moins de 10 usagers dans le Paris des années 40… À la fin des années 60 et dans les années 70, l’usage de haschisch dans la société occidentale est synonyme de fraternité et de liberté, de révolte sociale contre les valeurs établies, notamment à l’égard du modèle de société dite «de consommation» ayant émergé dans les États-Unis de l’après-guerre. L’herbe se répand dans les campus américains. On estime à 7% la proportion d’étudiants usagers dans l’Amérique de 1968 et à 4% la proportion dans la population générale de plus de 21 ans en 1970. L’usage de cannabis se généralise également sur les campus européens, avec un certain décalage.

Des routards ramènent souvent la résine d’Asie ou d’Amsterdam qui devient une véritable plaque tournante du commerce d’herbe. Le produit n’est alors qu’exceptionnellement frelaté, contrairement à ce qui se produira dès le milieu des années 70, lorsque les importateurs «professionnels», les «dealers», prendront sous leur coupe l’essentiel du trafic. Certains usagers arborent un signe de reconnaissance tel un badge marqué du chiffre 13 (M, initiale de marijuana, treizième lettre de l’alphabet). À cette époque, le cannabis est quasiment objet de ferveur mystique, de culte : «Chaque fois que tu prends une feuille, il faut demander pardon», résume le dessinateur Moebius. La drogue est consommée lors de grass-party ou de high-tea, assis en tailleur sur des coussins, formant un cercle, dans une pièce au décor souvent orientaliste, parfumée à l’encens. L’un des assistants prélève avec respect la dose de haschisch requise dans la réserve commune et prépare shilom ou joints. La préparation circule de bouche en bouche. Les participants boivent du thé à petites gorgées, plus exceptionnellement de la bière. Cette tradition hippie de la consommation de cannabis ne semble donner lieu qu’à de médiocres revendications contre la prohibition, jusqu’au milieu des années 70.

La dépénalisation revendiquée. En 1967, Le Times accepta de louer une pleine page publicitaire à une association souhaitant monter que la législation prohibitionnister était «immorale dans son principe et inapplicable dans la pratique». Une large mouvance se dessinait alors aux États-Unis, visant à obtenir du gouvernement la libéralisation totale de la culture et de l’utilisation du cannabis. Au début des années 70, une commission proposa de dépénaliser l’usage à titre personnel de la drogue, mais elle fut rejetée par le gouvernement Nixon. Certains des états de la fédération n’ayant toutefois pas suivi cet avis, la consommation de cannabis se développa considérablement, les saisies étant multipliées par 20 entre 1972 et 1975. Les États-Unis demeurent aujourd’hui l’un des plus gros consommateurs de cannabis au monde.

Divers mouvements en faveur de la libéralisation du chanvre sous toutes ses formes ont été fondés par la suite, aux É.-U., au Pays-Bas, en Europe. L’un des plus importants, historiquement parlant, est l’association HEMP de Californie (Help End Marijuana Prohibition), fondé par le légendaire Jack Herer. Il existe même diverses institutions visant à préserver les témoignages culturels concernant le cannabis, dont le «Hasch Info Museum» d’Amsterdam.

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Membre, 52ans Posté(e)
Crabe_fantome Membre 47 126 messages
Maitre des forums‚ 52ans‚
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On pourrait envisager une recherche vers une molécule active médicalement mais non psychoactive.

Bien sur, il faut envisager toutes les possibilités... même s'il faut chercher des bactéries dans nos intestins pour soigner les futurs maladies... même s'il ne faudra pas compter sur moi pour faire ça...

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Membre, 105ans Posté(e)
papyfedelaresistance Membre 860 messages
Baby Forumeur‚ 105ans‚
Posté(e)

Le Tétrahydrocannabinol n'est pas du tout de l'acide lysergique 25 dans ce dernier cas c'est sur qu'il peut y avoir des remontées, mais pas avec le THC .

Tu parle de problème d’inhalation c'est vrai qu'avec les fumées on respire des goudrons c'est ce qui est nocif comme avec la majorité des fumées, mais il fut soigné l'asthme pendant très longtemps avec des fumées de solanées, et j'ai lu des traité ancien de médecines qui conseillait pour calmer un mal rapidement de faire un mélange de solanée ( jusquiame , belladone, datura ) avec des sommité fleuries de chanvre, mais c'était ponctuel, et pour soigner très rapidement, par contre l'ingestion par voie buccale était toujours conseillée, mais comme les effets faut attendre une bonne heure pour qu'ils se fassent sentir, qu'il faut en ingérer une bien plus grande quantité. L'utilité des solanée par fumigation se sont des vasodilatateur interne, l'effet est presque immédiat.

Quand au risque de passer à une drogue plus dure c'est complètement absurde, un utilisateur de cannabis ,pour raison festive, ne sera pas ni un alcoolique, ni un morphinomane, ni un cocaïnomane, chaque drogue ( origine médicament ) à son créneau spécifique, et le fait de dire tout fumeur touchera à une drogue dure est aussi intelligent que de dire tout ceux qui ont tété leur mère sont des opiomanes par ce que tout les opiomanes ont tété leur mère, tout les pervers et violeurs aussi, et ainsi de suite, le fumeur de pétard, et un type spécifique, qui cherche un rêve créatif dans la détente, et même souvent dans son ivresse cannabique il crée ( Baudelaire, Anatole France etc... )

Pour les études ce n'est en rien le cannabis qui est responsable, mais les additifs que les trafiquants incorpore, dire que c'est le cannabis c'est la nouvelle légende urbaine à la mode, de plus , c'est aussi masquer le fait que les foyer dans lequel se trouvent ces joyeux rejetons, n'est pas un exemple, mais trahi la faillite des parents, comme de la tribu de l'enfant. La problématique psychologique est en amont. C'est la faute au arabes au juifs, et à tout les métèque, pas la cellule familiale qui se veut exemplaire. Et on retrouve le gamin aux urgence par ce qu'il aura bu de l'alcool avec les copains à en attraper un coma éthylique, par ce qu'il n'aura pas tirer sur son tarpé.

Quand au risque de stérilité, il n'y a pas besoin de chanvre pour être sur d'en avoir ne serais ce avec tout les perturbateur endocrinien se trouvant dans notre milieu, et que nous absorbons inconsidérément, alors accuser le chanvre de ce maux, c'est désopilant. Vaut mieux interdire tout les cosmétique, tout les produits, ménager, les insecticides, et plus de la moitié de notre nourriture dans lesquels ils se trouvent. Quand on veut noyer son chien on dit qu'il à la rage c'est très connu, et des plus éculé.

Quand au phénomène festin l'alcool est un désinfectant, un nettoyant, pas un médicament pourtant il est utilisé à but festif, alors que c'est aussi une drogue dure. A usage modéré cela se conçoit pourtant.

Le chanvre c'est pareil à usage festif , pas besoin d'en prendre de forte quantité, en plus c'est un parfait révélateur de personnalité, qui rends doux, en général, alors que l'alcool rends violent la plupart du temps.

Mais bien-sur, continuez votre propagande envers les jeunes.

Fumer des pet' rend plus doux,selon vos dires...pas vraiment, l'absorption de cette substance provoque une altération du comportement. Crise de démence, délires paranoïaques, qui contrairement aux effets de l'alcool, s'inscrivent dans un long terme.A rajouté à cela que le teuchy est le plus souvent mélangé au tabac,les risques de cancer du poumons sont démultipliés,vu l'inhalation plus importante.

Votre propagande est insupportable.

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Membre, 52ans Posté(e)
Crabe_fantome Membre 47 126 messages
Maitre des forums‚ 52ans‚
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Bonsoir Crabe Fantome, grosse poigne de mains.

J'ai mis il y a un an a peu près sur un autre fil tout l'historique de la chose. De plus drogue vient de droga, ou herbe amères, il s'agit en fait de potion ou tisane ayant un goût infecte avec lesquels on soigne. Si doute sur ce que je dit voir la référence au Littré au mot drogue.

Mais je résume, c'est une arnaque imposé par les américains après la guerre, car la France était un très gros producteur de chanvre , faut savoir que la culture était financé par l'État jusqu'en 1954. En provençal le chanvre s'appelle canebe , et a Marseille les champs ou on le cultivait était la canebière, en Provence ce trouve beaucoup de villes avec dans les nom des rues ou des places des références aux chanvres. De plus on en tirait aussi une huile, que l'on utilisait dans l'alimentation, les gens ne délirait pas pour autant.

L'USAGE MYSTIQUE DU CHANVRE DANS LA TRADITION HINDOUE

Le chanvre (Cannabis Sativa L.) pousse à l'état sauvage dans toute l'Inde, mais il a une prédilection pour le hautes vallées de l'Himalaya, où les villageois le cultivent dans leurs jardins pour ses produits dérivés. La fibre est uilisée pour tresser des cordes solides, et les graines, très huileuse, enrichissent la composition des ragoûts et des sauces. Mais le chanvre est surtout employé comme intoxicant. Les têtes fleuries de la plante fournissent, une fois séchées, le GANJA, que l'on fume haché comme du tabac. Dans l'Himalaya, c'est surtout le CHARAS, la résine sécrétée par les plantes femelles, qui est appréciée pour ses vertus psychotropes puissantes.

On fume le GANJA ou le CHARAS, mélangés à du tabac, dans une pipe en terre droite, de forme conique, appelée CHILAM. Le CHILAM est tenu verticalement entre les deux mains, qui forment une cavité hermétique, ne laissant qu'une étroite ouverture entre le pouce et l'index, par laquelle on aspire la fumée.

L'habitude de fumer le chanvre est tardive. Elle fut introduite en Inde au milieu du XVIème siècle par des fakirs musulmans. L'usage du CHILAM est longtemps resté associé aux coutumes de l'Islam, et donc considéré comme une pollution rituelle par les hindous orthodoxes. De nos jours encore, les brahmanes -- les prêtres hindous -- préparent et boivent le chanvre à la manière de leurs ancêtres, en potion, mêlé à du lait et parfumé d'épices rafraîchissantes. On appelle cette boisson le BHANG.

En Inde et au Népal, le discours sur le chanvre est inséparable du discours religieux. Combiné à des pratiques plus « respectables », son usage rituel s'intègre depuis des millénaires dans le culte mystique de SHIVA, le dieu hindou de la destruction et du yoga. SHIVA lui-même le consomme abondamment, pour alimenter la transe narcotique par laquelle il anéanti puis recrée périodiquement l'univers. Le chanvre est donc une plante éminemment sacrée pour les hindous, qui l'appellent l'herbe de SHIVA. On la surnomme aussi l'herbe des yogis, car elle est la « nourriture » favorite des SADHOUS, les ascètes, yogis et autres extatiques, notamment ceux dont SHIVA est la divinité tutélaire. Au cours de leurs méditations, ils absorbent souvent en grande quantité, dans leur désir grandiose de ressembler intégralement à leur divin modèle. Ce faisant, ils s'approprient magiquement l'immortalité et les pouvoirs merveilleux dont il jouit de toute éternité, en tant que souverain du cosmos.

L'ivresse caractéristique du chanvre trouve sa signification spirituelle dans les mythes archaïques de SHIVA. Réciproquement, elle confirme et renforce, selon les SADHOUS, le bien-fondé de ces mythes, en révélant leur sens caché, ésotérique. Sous l'effet psychotrope de « l'herbe mystique », la mythologie de SHIVA prend vie dans la conscience et dans le corps de l'ascète, pour devenir expérience authentique et puissante du sacré. En raison de sa forte connotation religieuse, la consommation de chanvre est considérée avec une indulgence bienveillante par la majorité des indiens, même si elle est réprouvée par la loi civile. Elle remplit une importante fonction spirituelle, culturelle et sociale. Elle s'inscrit dans les valeurs traditionnelles de la non-violence, du renoncement et de la sagesse, et contribue à leur stabilité et à leur maintien dans l'incertitude du monde moderne. On utilise le chanvre pour atteindre la paix de l'esprit et la joie du coeur, indispensables à l'accomplissement des rites religieux. Il fait partie des diverses offrandes de l'hospitalité dans les villages hindous.

A l'opposé du chanvre, l'alcool est associé, comme la viande, aux idées de violence, de passion et de confusion mentale, et donc de péché. Si le chanvre mène ses adeptes à la compagnie des sages et des dieux, l'alcool conduit les siens à leur perdition, dans les mondes infernaux, peuplés de sous-hommes et de démons redoutables.

Un résumé assez dense, mais du coup c'était quoi le deal avec les américains pour qu'ils nous poussent à ne plus produire de chanvre (lesquels devaient être infumable vu qu'il faut assoiffer la plante pour la concentrer en résine et donc en psychotrope)?

Et pour la seconde partie je suis un farouche opposant à l'association de la spiritualité et des drogues. Un peu à la Krishnamurti qui nous explique que la quête de soi ne peut se faire que de façon consciente et que les drogues ne sont qu'une possibilité d'atteindre un seuil de spiritualité. Mais une possibilité au sens de loterie: soit la consommation d'une drogue va effectivement m'apporter la vérité sur moi, soit la consommation de drogue va me faire voir des délires ou pire, ce que je voudrais voir inconsciemment. En somme, seul une spiritualité naturelle (à l'opposée de l'artificielle) peut m'assurer d'être au plus proche de moi même.

Après une drogue, on pense surtout à l'Ayahuasca, si elle nous permet de répondre à une question, même par une illusion et que cette illusion nous convient, alors pourquoi pas. On voit d'ailleurs le tourisme "Ayahuasca" se développer pour des gamins en quête de sensation tout fier de revenir de voyage avec une certitude payé à prix d'or.

C'est peut être encore cet épisode où Ulysse rencontre les lotophages pendant son voyage retour vers Itaque... Un accueil si chaleureux et une drogue si douce qu'elle empêche l'homme d'accomplir son destin. C'est peut être pour ça qu'on représente les "anciens" en train de fumer... parce qu'ils ont déjà fait leur voyage... Mais les jeunes? Ceux qui ne finiront jamais leur voyage pour se consacrer non pas aux spiritualités mais au plaisir des drogues?

Mon grand père fumait et tout le monde trouvait ça cool qu'un ancien fume de l'herbe... mon père fumait mais ça lui a couté la vie. Lorsque j'aurais atteint un age "raisonnable" peut être que je planterais un peu histoire d'agrémenter mes infusions et faire une analyse entre ce que je vois de moi aujourd'hui sans drogue et ce que je verrais de moi à 86 ans sous drogue... D'ici là je vais surtout tacher de vivre ma vie et non pas de la cramer pour quelques jolies illusions, ou un bien être usurpé.

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Membre, Chien Fou forumeur, 91ans Posté(e)
Promethee_Hades Membre 25 564 messages
91ans‚ Chien Fou forumeur,
Posté(e)

Bien pour la spiritualité, je suis assez d'accord avec toi Crabe Fantome, on n'a aucunement besoin de substance pour. Les exercices spirituel suffisent à eux même on arrive très bien à trouver ce que l'on cherche sans, même mieux, je dirai que c'est dangereux, l'usage de substance pour atteindre la spiritualité. Et que là c'est la meilleure façon de claquer ou d'avoir des troubles psychiatrique sévère. Quand au peuples qui font usage de ses substances, oui enfin ils se moquent de nous aussi, c'est une toute autre histoire, il y a une initiation avant, c'est tout un contexte, que les européens, excepté les ethnologues, ignorent. D'ailleurs un proverbe bolivien au sujet de la coca, est des plus explicite sur le sujet, la coca donne de la force à l'indien, mais tue le blanc.

Pour le reste j'ai parle de différents aspect, un aspect médical, un aspect culturel, et un historique sommaire. Bien que tu l'ai trouvé un peu long.

Le deal, c'est un deal de dupe comme d'hab avec eux, c'était l'époque de la guerre froide, c'était la reconstruction, c'était on vous aide à la condition que vous vous conformez à nos impératifs. On vous fourgue nos productions. Il en a été pareil avec le soja, pour le bétail, avant il avait de la luzerne et d'autres culture leur permettant de faire du muscle, aujourd'hui on leur donne du soja, et la viande vaut la peau des couilles sans avoir la même qualité.

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Membre, 52ans Posté(e)
Crabe_fantome Membre 47 126 messages
Maitre des forums‚ 52ans‚
Posté(e)

Du coup pourquoi ils ont faire interdire le chanvre (en tant que corde) et pas l'opium alors que l'opium faisait bien plus de ravage dans le monde... on se souvient de l'illustration de RG dans le Lotus Bleu qui marque la plupart des gamins qui lisent Tintin; pour la plupart d'entre nous cette BD est notre découverte de la drogue.

Et pourtant la médecine a pu travailler sur l'opium et nous offrir des tas de dérivé qui nous aident à calmer nos souffrances... et on a rien sur le cannabis, tout au mieux le sativex qui n'est apparemment toujours pas commercialisé en France à ce jour.

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Membre, Chien Fou forumeur, 91ans Posté(e)
Promethee_Hades Membre 25 564 messages
91ans‚ Chien Fou forumeur,
Posté(e)

Le chanvre en tant que fibres, il n'y a pas que les cordes, mais le textiles aussi, fut concurrencé par le nylon de la firme américaine Dupont de Nemours, cela ne les intéressaient pas du tout que l'Europe, même la plupart des pays au monde continuaient d'utiliser du chanvre, j'ai connu les draps de chanvre, c'est un peu rêche c'est vrai, mais tu as chaud dedans l'hiver et frais l'été, tout comme pas mal d'habits qui sont assez agréable à porter, d'ailleurs ce que les gens ne savent pas c'est que nos Jean Levis à l'origine étaient en chanvre. C'est un juif de New York qui a acheté toute une cargaison française de drap de chanvre bleue, il est partie dans l'ouest ou les cow boys avaient besoin de paires de pantalons et de chemises solide, il vendit tout son stock et fit fortune, et continua sa petite affaire. Le premier livre imprimé par Gutemberg ( une bible ) était faite en papier de chanvre, d'ailleurs il fallut attendre le XXeme siècle pour que nous trouvions des papiers de bois comme nous avons aujourd'hui, notre monaie est faite a base de fibre de chanvre, qui est plus solide. Le papier cloppe pour rouler est un mélange de fibre de chanvre et de Lin. Le nylon bien que plus cher devait être imposé, le problème c'est pour le faire on passe par des étapes hyper polluante, avec de l'acide sulfurique ( si ma mémoire est encore bonne ).

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Membre, 52ans Posté(e)
Crabe_fantome Membre 47 126 messages
Maitre des forums‚ 52ans‚
Posté(e)

Oui j'avais entendu parlé que les fameux jeans ou Denim serait "de Nîmes" justement.

Mais là on est sur une fabrication industrielle d'un chanvre infumable. Qu'en est il du cannabis? celui qui fait rigoler ceux qui fument et s'emmerder ceux qui ne fument pas et qui regrette déjà d'avoir organiser une sortie qui n'aura jamais lieu parce que finalement les fumeurs sont mieux à la maison avec pizza et Arthur à la télé...

Pourquoi personne n'a eu l'idée, alors qu'il y avait un passé prometteur de faire des recherches médicales dessus... on exploite un saule mais on ne touche pas au cannabis?! Je ne comprends pas...

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Membre, Chien Fou forumeur, 91ans Posté(e)
Promethee_Hades Membre 25 564 messages
91ans‚ Chien Fou forumeur,
Posté(e)

A l'origine c'est exactement le même, celui qui est pour l'industrie, et celui pour le coté médical ou festif, de plus avec le cannabis on peut faire de la bière, et oui de la bière, elle est bien plus fine d'ailleurs, car le cannabis et le houblon appartienne à la même famille. https://fr.wikipedia.org/wiki/Houblon

https://fr.wikipedia.org/wiki/Cannabis

On peut greffer l'un sur l'autre sans le moindre problème.

Les recherches médicales furent faites, depuis très longtemps, dans les années entre les deux guerres, il y a eu aussi pas mal de recherches dessus où on a découvert de nouvelles propriété pharmaceutique entre autre pour certaines maladie cardiaque. Après il y a eu des recherches à l'étranger tout autant, mais actuellement en France du fait même de la prohibition, ceci est occulté.

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Membre, 52ans Posté(e)
Crabe_fantome Membre 47 126 messages
Maitre des forums‚ 52ans‚
Posté(e)

Et mon interrogation se porte justement sur le parallèle entre l'opium et le cannabis. Comment a t'on pu faire autant de recherche sur l'opium et que dalle sur le cannabis? Comment le monde médical est envahi de dérivés de l'opium et qu'on a toujours rien en France aujourd'hui dérivé du cannabis?

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Invité Quasi-Modo
Invités, Posté(e)
Invité Quasi-Modo
Invité Quasi-Modo Invités 0 message
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Simplement parce que le cannabis n'a pas de si nombreux effets thérapeutiques, même si on comprend facilement pourquoi il a autant de promoteurs.

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Membre, 52ans Posté(e)
Crabe_fantome Membre 47 126 messages
Maitre des forums‚ 52ans‚
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En tout cas si j'étais un laboratoire qui a l'autorisation de travailler avec l'opium, je chercherais aussi les vertues possibles du cannabis parce-qu'il y a toujours une clientèle pour ça. Oui un laboratoire pense en terme de rentabilité.

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Invité Quasi-Modo
Invités, Posté(e)
Invité Quasi-Modo
Invité Quasi-Modo Invités 0 message
Posté(e)

Après je me rappelle être tombé sur un article dans lequel un médecin expliquait que le cannabis faisait souvent moins bien que d'autres molécules, en termes thérapeutiques.

La recherche avance, alors peut-être cela sera-t-il démenti mais c'est apparemment (à cause de cette moins bonne performance) surtout dans les cas où les molécules traditionnelles sont mal tolérées qu'il est utilisé.

Par contre je ne retrouve pas l'article en question.

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Invité Quasi-Modo
Invités, Posté(e)
Invité Quasi-Modo
Invité Quasi-Modo Invités 0 message
Posté(e)

J'ai cependant trouvé cet article.

Bonne lecture.

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Membre, Chien Fou forumeur, 91ans Posté(e)
Promethee_Hades Membre 25 564 messages
91ans‚ Chien Fou forumeur,
Posté(e)

En tout cas si j'étais un laboratoire qui a l'autorisation de travailler avec l'opium, je chercherais aussi les vertues possibles du cannabis parce-qu'il y a toujours une clientèle pour ça. Oui un laboratoire pense en terme de rentabilité.

Bonsoir Crabe Fantome, grosse poigne de mains.

Dans le canabis il y a plusieurs molécule qui peuvent avoir un intérêt médical, la principale étant le THC, l'inconvénient c'est qu'elle est assez particulière, les essais qui furent fait en la modifiant pour que celle ci ne provoque pas d'ivresse,mais garde tout ces pouvoirs thérapeutique ce sont soldé pour ainsi dire par des échecs. La chimie c'est pas si simple quand on pense au vue d'une recherche ( Institut Pasteur ) que l'acide ascorbique naturel est anti cancer. Alors qu'une étude faite par un labo américain du même renom sur la molécule de synthèse de l'acide ascorbique ( Vitamine C ) démontre qu'elle est cancérigène. Toute les deux on la même composition chimique, seulement les atomes ne sont pas à la même place.

Quand tu pense que les neuroleptique sont issu d'un alcaloïde d'une plante le rauwolfia ( https://fr.wikipedia.org/wiki/Rauvolfia ), qui a depuis la plus haute antiquité servit à soigner des trouble psychiatrique sans la moindre réaction secondaire, alors que les neuroleptique ( Largatil ) mis au point par les Docteur Jean Delay et Denniker qui a valu un prix Nobel au premier font des syndromes de Parkinson. De plus les anti parkinsonien de synthèse sont issue de plante hallucinogène ( réserpine, atropine ). De nombreux polytoxicomanes s'en sont servi pour plané en dévalisant des pharmacies.

Revenons en au Canabis, le dernier grand scandale médical qui a défrayé la presse ces dernier temps avec un mort ou des cobayes se sont retrouvé handicapés était justement une molécule de cannabis qui aurait été modifié. http://www.lemonde.fr/sante/article/2016/03/07/essai-clinique-de-rennes-des-hypotheses-et-encore-beaucoup-de-questions_4878132_1651302.html

La recherche existe, mais elle est des plus délicates. Au final la plante naturelle est largement plus performante.

Puis tu sais tu dis pour l'Opium, mais pour ce latex ( car c'est une résine du pavot ) le principe actif est surtout la morphine, hors tout le monde connais la dépendance qu'elle crée, il y a eu un chimiste Bayer qui pour réduire cette dépendance même complétement la supprimé créa par acétylation l'Héroïne. Ce qui au final fut bien pire, la dépendance est encore plus violente. Quand au morphine de synthèse, Subutex que l'on donne au camés, ça me fait bien rigoler on change de dépendance, étant donné que c'est sous ordonnance, on est plus camé.

Tu prends des cachetons par un toubib tu te soigne ces même cachetons que tu prends par toi même tu te came.

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Membre, Chien Fou forumeur, 91ans Posté(e)
Promethee_Hades Membre 25 564 messages
91ans‚ Chien Fou forumeur,
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Après je me rappelle être tombé sur un article dans lequel un médecin expliquait que le cannabis faisait souvent moins bien que d'autres molécules, en termes thérapeutiques.

La recherche avance, alors peut-être cela sera-t-il démenti mais c'est apparemment (à cause de cette moins bonne performance) surtout dans les cas où les molécules traditionnelles sont mal tolérées qu'il est utilisé.

Par contre je ne retrouve pas l'article en question.

Bonsoir Quasi Modo, poigne de mains.

C'est quoi pour toi les molécules traditionnelles ? peut tu m'en citer quelques unes ?

Moi je peux l'atropine, la réserpine, l'adrénaline, l'éphédrine, elles sont non seulement traditionnelle mais naturelle. Tout le problème actuellement de la pharmacie est le brevet, on ne peut pas gagner de l'argent avec du vivant, on ne peut pas le breveter, et tout médicament doit rapporter beaucoup d'argent. Actuellement les américains veulent imposer leur vue de breveté le vivant. Tout ça toute cette prohibition est avant tout un problème de pognon pour s'en foutre le plus possible dans les fouilles, au détriment des patients.

Hors la plupart des molécules qui sont très mal supporté par l'homme comme l'animal, sont pas traditionnelles, mais de synthèse. Quand à leur supériorité sur la naturelle, j'ai des doutes, des plus certains, j'ai pu observé que ce qu'on offre aux cardiaques à la place de la digitaline qui est naturelle et traditionnelle donc on la remplace par une molécule de synthèse, offre de très moins bons résultats sous des dosages bien plus fort. Des cas similaire il y en a plein en pharmacie. C'est le pognon qui importe avant le traitement des individus. Tu peux me dire pourquoi on trouve plus d'acide phosphorique en pharmacie qui a pourtant rendu de très bon résultat et que ce qui le remplace est des plus décevant, sans avoir du tout le même effet.

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Membre, scientifique, Posté(e)
Répy Membre 24 619 messages
scientifique,
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la digitaline coûte trop cher à synthétiser alors que par macération de la plante entière on en obtient des tonnages importants et pour un coût extrêmement bas.

Donc la digitaline pharmaceutique est directement issue de la plante.

Mais si un médecin ignore ses vertus médicamenteuses et s'il ne croit que ce que disent les visiteurs médicaux il sera influencé en faveur de molécules de synthèse ayant des propriétés voisines et beaucoup plus chères.

Quant au sujet "alcool et cannabis", il est évident que consommer deux poisons pour le cerveau ne va pas arranger celui-ci.

Il suffit de voir les accidents du samedi soir : des mecs pétés aux deux poisons qui veulent conduire une bagnole !

Tant qu'ils se tuent tout seul, ça débarrasse la société de pauvre épaves mais quand ils butent un autre véhicule ils font des dégâts gravissimes.

Il n'y a que les consommateurs de cannabis ou d'alcool, pour décréter que ce n'est pas dangereux pour leur santé mentale et pour la société.

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Membre, 98ans Posté(e)
curieux1 Membre 944 messages
Baby Forumeur‚ 98ans‚
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la digitaline coûte trop cher à synthétiser alors que par macération de la plante entière on en obtient des tonnages importants et pour un coût extrêmement bas.

Donc la digitaline pharmaceutique est directement issue de la plante.

Mais si un médecin ignore ses vertus médicamenteuses et s'il ne croit que ce que disent les visiteurs médicaux il sera influencé en faveur de molécules de synthèse ayant des propriétés voisines et beaucoup plus chères.

Quant au sujet "alcool et cannabis", il est évident que consommer deux poisons pour le cerveau ne va pas arranger celui-ci.

Il suffit de voir les accidents du samedi soir : des mecs pétés aux deux poisons qui veulent conduire une bagnole !

Tant qu'ils se tuent tout seul, ça débarrasse la société de pauvre épaves mais quand ils butent un autre véhicule ils font des dégâts gravissimes.

Il n'y a que les consommateurs de cannabis ou d'alcool, pour décréter que ce n'est pas dangereux pour leur santé mentale et pour la société.

Bonjour Répy,

Vous avez raison.

Pour ma part je ne comprends pas pourquoi un texte tout à fait scandaleux et faisant l'apologie d'une drogue a trouvé sa place dans un forum scientifique !

Amicalement.

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Membre, scientifique, Posté(e)
Répy Membre 24 619 messages
scientifique,
Posté(e)

Bonjour Répy,

Vous avez raison.

Pour ma part je ne comprends pas pourquoi un texte tout à fait scandaleux et faisant l'apologie d'une drogue a trouvé sa place dans un forum scientifique !

Amicalement.

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Mais tu sais bien que sur ce forum les soixantehuitardés sont nombreux et décrètent qu'"il est interdit d'interdire" mêmes les conneries prises pour vérités !

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