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Se résigner est-ce accepter ?


placide3

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placide3 Membre 522 messages
Baby Forumeur‚
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répondre ensuite seulement aux questions posées

==> lisez le sujet pour commencer alors !

Pour répondre à une question il faut déjà l'entendre (la question), non ?

La fable du bouc ceci cela n'a que peu de rapport avec la question ==> votre charabia verbeux sur la fable fabuleuse : HORS SUJET :mef: et pis c'est tout :p

Ne croyez-vous pas que l'Eglise autodite "catholique" n'accepte pas les homosexuels parce qu'ils le sont (homosexuels) ?

Voyez : volontairement j'emploie une proposition foireuse apparemment indistinctement positive et négative, pour essayer de faire comprendre que la question n'est pas simple du tout.

Souvent des gens débarquent sur des questions compliquées, les ratiboisent comme c'est pas possible, ensuite plaquent là-dessus des poncifs tordus, des dogmes des auto-matraquages des boyaux de la tête qu'ils se sont eux-mêmes inoculés en apprenant par coeur dans d'obscurs bouquins ceci cela c'est comme ceci pas comme cela et pis c'est tout dixit Lucas, et voilà l'travail ==> ils pensent avoir très bien résolu la question mais hélas tout le long ils n'ont fait que se passer de la pommade, se raconter eux-mêmes.

Les pauvres :(

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placide3 Membre 522 messages
Baby Forumeur‚
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Chez le résigné, la volonté ne se manifeste que lorsqu'il s'agit pour lui de consentir à renoncer à la satisfaction de son désir, de son droit, etc. Il s'agit d'une volonté négative, celle de la renonciation et de l'abandon. J'y vois en effet un manque de courage évident face aux adversités de la vie, une sorte d'indolence conformiste, un refus de tout effort en vue d'assouvir ses désirs profonds, et au final une démission pure et simple devant la vie. Le résigné a pris l'habitude de subir sa vie, et non pas de la vivre, parfois en raison d'un fort traumatisme survenu dans son passé personnel, dont il n'est pas parvenu à faire le deuil complet (grâce à une acceptation pleine et entière de ce traumatisme). Dans ce cas, bien entendu, ce n'est pas la personnalité du résigné que je mets en cause et encore moins le poids de sa souffrance éventuelle; c'est seulement l'exercice néfaste de cette "servitude volontaire" qui, à mes yeux, n'est surtout pas l'exemple à suivre.

Ne croyez-vous pas qu'en ce bas monde y'a des tas de "traumatisés du traumatisme" dans le genre hypocondriaques-qui-ne-se-font-pas-soigner pour qui, paradoxalement, tout va bien, dont la vie est un long fleuve tranquille ?

... on dirait que par une sorte d'espèce de petite loi psychologique ils ont besoin de se fabriquer des problèmes, de se créer des traumatismes ou des névroses pour exister, c'est tout à fait curieux comme phénomène !

Ces gens-là en général bien que paradoxalement, se font chier dans la vie comme c'est pas possible par manque de sens ou de raison d'être, de là la nécessité qu'ils semblent devoir éprouver de toiser tout ce qui bouge, de sermoner la terre entière, de coller des étiquettes sur le front des gens à moins que ce ne soit dans leur dos, spécialement sur ceux qui ne pensent pas comme eux ou qui vivent différemment ==> en trois mots comme en mille : des emmerdeurs publics !

Faire montre d'une douleur non sentie n'est-ce pas un rôle aisé pour l'homme faux :rtfm: (Shakespeare) ?

... non ?

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Membre, Posté(e)
tison2feu Membre 3 032 messages
Forumeur alchimiste ‚
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Bonjour Placide,

Toujours en vue d'enrichir davantage ce topic, voici la copie du philosophe André Comte-Sponville :

"ACCEPTATION :

Accepter, c'est dire oui : c'est accueillir, recevoir, consentir. C'est là la seule façon de vivre homologoumenos, comme on disait en grec, c'est-à-dire en accord, indissolublement, avec la nature et avec la raison. Refuser ? A quoi bon, puisque cela ne change rien à ce qui est ? Mieux vaut accepter et agir.

On ne confondra pas l'acceptation avec la tolérance (qui suppose un reste de refus ou de distance), ni avec la résignation (qui suppose un reste de tristesse). L'acceptation vraie est joyeuse. C'est en quoi elle est le contenu principal de la sagesse. Ainsi chez Montaigne : "J'accepte de bon coeur, et reconnaissant, ce que nature a fait pour moi, et m'en agrée et m'en loue..." Ou chez Prajnânpad : "Ce que j'ai à vous dire est très simple et peut se résumer en un seul mot : oui. Oui à tout ce qui vient, à tout ce qui arrive... La voie, c'est de goûter les fruits et les richesses de la vie..." La voie, c'est de comprendre qu'il n'y en a qu'une, qui est le monde, et qu'elle est à prendre ou à laisser. Accepter, c'est prendre.

On confondra encore moins l'acceptation, qui porte sur un fait, avec l'approbation, qui suppose un jugement de valeur. "Il y a deux façons de dire oui à tout, me disait une ami atteinte d'un cancer : on peut dire oui à tout parce que tout est bien, ou parce que tout est. Ce n'est pas du tout la même chose !" Elle avait raison. Accepter d'avoir un cancer, si tel est le cas, c'est un passage obligé. Comment autrement le combattre ? Ce n'est pas une raison pour le juger bon, ni donc pour l'approuver. Accepter l'horreur ? Je veux bien essayer. Mais qu'on ne me demande pas d'applaudir (voir article "Affirmation"). Cela donne tort aux stoïciens, qui prennent le destin pour une providence. Et raison à Spinoza, qui n'y voit qu'une nécessité.

L'acceptation n'est pas non plus la même chose que la volonté : on veut ce qui dépend de nous, comme disait Epictète ; on accepte ce qui n'en dépend pas. Cela soulève un problème majeur, où le stoïcisme, à nouveau, vient buter. L'acceptation elle-même dépend de nous ? Epictète répondait que oui, et c'est ce que la vie, hélas, ne cesse de démentir. Cela ne dépend pourtant de personne d'autre : l'acceptation dépend non de ce que nous voulons, mais de ce que nous sommes. Et qui se choisit soi ? Du moins peut-on se connaître, se transformer, progresser, avancer... L'acceptation ne se décrète pas, mais s'apprend, mais s'entretient, mais se cultive. Travail sur moi, qui est le vrai métier de vivre.

Peut-on tout accepter ? Même le mal ? Même le pire ? Il le faut, puisqu'on n'a pas le choix, ou plutôt il le faudrait, si nous en avions la force. A chacun, entre refus et acceptation, de s'ouvrir le chemin dont il est capable. Mais la joie, lorsqu'elle est possible, est clairement du côté de l'acceptation. Comment se soigner joyeusement, si l'on n'accepte pas d'être malade ? Comment combattre joyeusement, si l'on n'accepte pas le conflit ? Aimer ses ennemis, cela suppose qu'on en ait, et qu'on accepte d'en avoir. C'est ce qui permet de les combattre joyeusement. Sagesse des Evangiles : aimer, c'est dire oui. Mais ce n'est pas renoncer à agir, à affronter, à modifier, à vaincre. Ainsi le sculpteur doit-il d'abord accepter le marbre, comme l'homme d'action doit accepter le monde, pour le transformer. Ainsi les parents acceptent tout de leurs enfants (ce qui signifie qu'ils les aiment comme ils sont, sans rien renier ni rejeter), mais ne renoncent pas pour autant à les élever, ni même, parfois, à les punir. Il n'est pas interdit d'interdire, mais seulement de mépriser, de rejeter, de haïr. Il n'est pas interdit de dire non, si c'est pour un oui plus libre ou plus clair. Acceptation n'est ni faiblesse ni renoncement. C'est force lucide et généreuse.

Ses contraires sont refus, ressentiment, déni, dénégation, forclusion... C'est dire non au monde, et le commencement de la folie. L'acceptation, à l'inverse, est le commencement de toute sagesse.

RESIGNATION :

C'est renoncer à la satisfaction d'un désir, lequel subsiste pourtant. Ce n'est plus la révolte, qui dit non, ni tout à fait l'acceptation, qui dit oui. La résignation dirait plutôt "oui mais", ou "oui malgré tout", ou "tant pis", mais sans y croire. C'est comme un travail du deuil inachevé, peut-être inachevable, qui s'accepte tel. Ce n'est pas la sagesse, faute de joie. Ce n'est pas - ou plus - le malheur. C'est une espèce d'entre-deux morne et confortable. Double piège. Double échec. Trop confortable pour qu'on veuille en sortir. Trop morne pour qu'on se plaise à y rester. La résignation est l'état souvent des vielles gens, ou de ceux qui ont vieilli avant l'heure. On comprend qu'elle déplaise. "Ce mot de résignation m'irrite, disait George Sand ; dans l'idée que je m'en fais, à tort ou à raison, c'est une sorte de paresse qui veut se soustraire à l'inexorable, logique du malheur" (Histoire de ma vie, X). Mais elle ne le peut, et encore, que par l'habitude et le renoncement. Ce n'est pas une victoire ; c'est un abandon. Aussi est-elle nécessaire, parfois, et insuffisante, toujours. C'est comme une sagesse, minimale, pour ceux qui seraient incapable de la vraie. Sa formule semble se trouver, étonnamment, dans les Nourritures terrestres de Gide : "Où tu ne peux pas dire tant mieux, dis tant pis. Il y a là de grandes promesses de bonheur." C'est trop dire sans doute, ou cela suppose un bonheur préalable, ou une sagesse ultime, qui n'est plus résignation mais acceptation pleine et entière. A côté de quoi la résignation n'est qu'un moment. Elle ne vaut vraiment que pour ceux qui ne s'y résignent pas, ou qui la dépassent. Ce n'est un chemin qu'à la condition d'en sortir."

(Dictionnaire philosophique, André Comte-Sponville)

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 743 messages
If you don't want, you Kant...,
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En affaire ou en "realpolitik" là où tout le monde ment tout le temps : accepte ces quelques rafales que j'te refile en retour la p'tite Légion ainsi de suite.

On pourrait appeler cela subir, comme ça pourrait l'être le cas dans une vie sauvage, où cette sauvagerie s'est métamorphosée en quelque chose de " civilisé "dans le monde économique/politique.

La vie vécue n'a pas à être acceptée ou refusée, ni y être résigné ( la résignation ne pouvant concerner qu'une partie de la réalité, non toute la réalité ), mais lorsque l'on perdure dans la vie, on la subit de plein fouet.

Quand il n'y a aucun autre choix possible, on ne peut pas parler d'acceptation, puisqu'il ne se présente aucune alternative, c'est la seule réalité qui se présente à nous ( raison pour laquelle les enfants battus mettent beaucoup de temps avant de comprendre que ce n'est pas " normal " d'être maltraité, lorsqu'ils découvrent d'autres façons de vivre ), de même, on ne peut pas plus être résigné, pour la même raison, puisque de notre cuvette il n'y a aucun autre horizon plus enviable, la vie se présentant comme un chemin filiforme, à une seule dimension, sans perspective.

En amour : oui chéri tes beaux yeux d'amour mourir me font, on connaît la rengaine.

Ce qui est vrai à un instant T, ne le sera peut-être plus demain, ne l'était sans doute pas hier, c'est que l'on nommera la permanence ou l'évolution, dans les deux possibilités, il n'y a pas de lien direct avec le fait d'accepter ou de se résigner, puisque ce qui est vrai et sincère à un moment de l'existence, peut être faux à un autre, rien n'étant figé pour l'éternité, même si des états stationnaires ponctuels sont possibles.

En religion : fidèle, accepte ces dogmes farfelus ces rites grotesques :facepalm: tu auras en retour quelque félicité suprême :yahoo:

Mais la foi ou la croyance sont de l'ordre du besoin ou de la nécessité pour certains, non d'un choix volontaire ou d'une contrainte ( revoir mes définitions caricaturales d'accepter et de se résigner antérieures ), la peur et autres sentiments apparentés, à tout niveau, y jouent un rôle prépondérant. Pas plus que le besoin affectueux et bienveillant de ses parents n'est de l'ordre d'une acceptation ou d'une résignation, mais d'un besoin viscéral.

Dans les sciences positives : jamais une théorie n'est définitivement entérinée, acceptée par la communauté scientifique. Une façon de sortir du puits, au moins dans l'idée, étant de s'en remettre aux progrès scientifiques, d'espérer qu'un jour le p'tit bipède intelligent s'affranchisse de la mort, sous toutes ses formes :hehe:

Par définition, la science est anti-dogmatique, ce qui la caractérise c'est qu'elle est capable de remettre en cause ses propres bases à tout instant, si l'expérience le lui commande, les scientifiques ne sont donc pas dans une démarche de non acceptation, mais de cohérence.

Est-ce qu'un artiste accepte la créativité ? Ou justement parce qu'il crée, il peut devenir créateur, ce n'est dons pas une acceptation, mais une condition pour y accéder.

Ses activités sont donc conditionnelles, qu'on les accepte ou pas, n'y change rien.

*******************

J'ai l'impression que le monde pour toi est de nature dichotomique sous le couple accepter/se résigner ! Alors que tel n'est pas le cas, pas plus qu'il ne le serait d'un point de vue dual de habituel/colère, puisqu'il y a une foultitude d'autres possibilités, comme soulignées dans mes réponses au-dessus...

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Membre, Posté(e)
tison2feu Membre 3 032 messages
Forumeur alchimiste ‚
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On pourrait appeler cela subir, comme ça pourrait l'être le cas dans une vie sauvage, où cette sauvagerie s'est métamorphosée en quelque chose de " civilisé "dans le monde économique/politique.

La vie vécue n'a pas à être acceptée ou refusée, ni y être résigné ( la résignation ne pouvant concerner qu'une partie de la réalité, non toute la réalité ), mais lorsque l'on perdure dans la vie, on la subit de plein fouet.

Quand il n'y a aucun autre choix possible, on ne peut pas parler d'acceptation, puisqu'il ne se présente aucune alternative, c'est la seule réalité qui se présente à nous ( raison pour laquelle les enfants battus mettent beaucoup de temps avant de comprendre que ce n'est pas " normal " d'être maltraité, lorsqu'ils découvrent d'autres façons de vivre ), de même, on ne peut pas plus être résigné, pour la même raison, puisque de notre cuvette il n'y a aucun autre horizon plus enviable, la vie se présentant comme un chemin filiforme, à une seule dimension, sans perspective.

Bonjour Déjà-utilisé,

En effet, les exemples proposés par notre ami Placide n'illustrent en rien ce que peut bien signifier accepter, c'est-à-dire dire oui de façon pleine et entière. Il décrit des situations où les acteurs auraient l'illusion d'acceptation. Mais il échoue à décrire ce que peut bien être l'acceptation.

Mais toi-même, Déjà, n'as-tu jamais fait l'expérience de ce sentiment rare de totale acceptation du réel, où tu auras été en totale harmonie avec la vie et, fermant alors les yeux, tu n'auras trouvé alors dans ces instants privilégiés plus rien à redire sinon "oui et merci à la vie" ? Tu ne "subis" plus rien dans ces instants, au sens de "souffrir". Ce ne sont qu'instants de joie.

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placide3 Membre 522 messages
Baby Forumeur‚
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Mais il échoue à décrire ce que peut bien être l'acceptation.

Pas du tout :mef:

Me suis exprimé là-dessus, relisez le topo :rtfm:

1) accepter c'est se résigner à devoir mentir ou se compromettre, feindre qu'on accepte pleinement alors qu'en fait c'est toujours négativement (concrètement, dans la vraie vie, non en rêve comme chez les curés, on peut le déplorer ou fuir la réalité que voulez-vous que ça change à quoi ?).

2) dans les conditions réelles :pardon: non en rêve comme chez les curés accepter c'est toujours esquiver, ne pas se résigner : un malade subissant quelque maladie accepte tel ou tel traitement parce qu'il ne s'y résigne pas (à la maladie qu'il n'a pas du tout demandée).

Le 2) semble contredire le 1) mais il n'en est rien puisque mentir c'est ... ne pas dire la vérité (deux négations <==> une affirmation :hehe: )

Ensuite dire qu'accepter c'est lâcher prise j'crois pas voyez l'image terrible du Bataclan, cette personne suspendue à la goutière, ce qu'il lui serait arrivé si elle avait lâché prise alors qu'en ne se résignant pas du tout une autre personne passant parlà a pu la sauver : elle aurait lâcher prise si ses muscles n'en avaient plus pu.

Lâcher prise c'est se résigner, accepter jamais de la vie.

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 743 messages
If you don't want, you Kant...,
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Mais toi-même, Déjà, n'as-tu jamais fait l'expérience de ce sentiment rare de totale acceptation du réel, où tu auras été en totale harmonie avec la vie et, fermant alors les yeux, tu n'auras trouvé alors dans ces instants privilégiés plus rien à redire sinon "oui et merci à la vie" ? Tu ne "subis" plus rien dans ces instants, au sens de "souffrir". Ce ne sont qu'instants de joie.

Bonjour Tison,

à vrai dire, très rarement, trop rarement, des moments d'extase, dans le sens où tout devient clair, limpide, sans ombre ou obstacle, comme une sorte de puzzle où tout se met en place correctement, cela m'est arrivé mais uniquement par instants relativement éphémères, et je crois bien que les fois où j'y suis arrivé étaient le concours de nombreux facteurs tant intérieurs qu'extérieurs, mais dans tous les cas, accompagné par une intense réflexion préalable, comme lorsque l'on fait intensément du sport, et que l'on se sent libérer d'un poids, le sentiment d'avoir bien agi, d'être rassasié, tout en même temps, juste après...

Je ne te cache pas, que je m'évertue à retrouver cette clairvoyance reposante, d'être parfaitement en phase avec le monde, d'être totalement apaisé, autrement dit empli de bienêtre, ce qui contraste radicalement avec le quotidien beaucoup trop versatile à mon goût.

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 743 messages
If you don't want, you Kant...,
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1) accepter c'est se résigner à devoir mentir ou se compromettre, feindre qu'on accepte pleinement alors qu'en fait c'est toujours négativement (concrètement, dans la vraie vie, non en rêve comme chez les curés, on peut le déplorer ou fuir la réalité que voulez-vous que ça change à quoi ?).

Ce n'est justement pas accepter !

C'est tolérer, comme l'a déjà dit Tison, c'est feindre comme tu le dis toi-même présentement, ou subir comme dit antérieurement par deja-utilise, ici présent.

Quand on accepte, c'est tout d'abord vis à vis de soi-même qu'on le fait, et hormis pathologie, on est sincère avec nous-même à ce moment là, si j'accepte de me faire " baiser " la gueu** dans une certaine circonstance, j'en assume ensuite les retombées, qui seront sans doute moins pires, que si je ne l'avais pas fait au départ, c'est donc en choix délibéré que cette acceptation s'est produite. Mais on peut aussi accepter " positivement ", je rappelle à ta mémoire l'exemple donné d'une récompense à notre crédit, sans autre contrepartie, on l'accepte ou on la refuse, et c'est tout, où est la feinte, le mensonge ou le dépit, voire le subissement ?

2) dans les conditions réelles :pardon: non en rêve comme chez les curés accepter c'est toujours esquiver, ne pas se résigner : un malade subissant quelque maladie accepte tel ou tel traitement parce qu'il ne s'y résigne pas (à la maladie qu'il n'a pas du tout demandée).

Si ne pas se résigner implique/sous-entend de ne pas accepter ( = ), la réciproque est fausse, se résigner n'implique pas d'accepter ( ≠ ) !

De même si la pluie implique la présence de nuages, la présence de nuages n'implique pas la pluie ! Voilà ton erreur.

Ensuite dire qu'accepter c'est lâcher prise j'crois pas voyez l'image terrible du Bataclan, cette personne suspendue à la goutière, ce qu'il lui serait arrivé si elle avait lâché prise alors qu'en ne se résignant pas du tout une autre personne passant parlà a pu la sauver : elle aurait lâcher prise si ses muscles n'en avaient plus pu.

Lâcher prise c'est se résigner, accepter jamais de la vie.

Oui tout à fait, comme vu juste au-dessus pour la même raison, c'est que la vérité n'est pas " commutative " concernant le sens de lecture des implications, des relations d'ordre entre les concepts.

Nous minimisons les prouesses de nos instincts les plus profonds, car nous ne les mettons que très rarement à l'épreuve ou en oeuvre, ce qui explique le décalage entre ce qui arriverait en temps normal, pendant un exercice physique pare exemple, et ce qui arrive lorsque notre vie est en jeu, les réactions peuvent être bien plus intenses ou radicales, comme cette mère américaine qui avait réussi à soulever une voiture par l'aile alors que son fils s'était retrouvé coincé dessous en voulons la réparer, et bien qu'elle était plutôt enrobée et non sportive, il y a sans aucun eu une décharge hormonale explosive, ce qui lui a permis de démultiplier sa force physique le temps qu'il se dégage.

Et je peux saisir ce phénomène, car si je suis moi-même en situation délicate, je n'aurais pas la même réaction que si c'est un de mes enfants, je sens au fond de moi qu'une rage dévastatrice sommeille pour leur venir en aide, alors que je ne la sens pas poindre le bout de son nez pour ma propre personne !? Chacun étant sans doute différent face au danger, mais je pense sincèrement qu'il faut l'avoir éprouvé pour savoir de quoi il en retourne réellement, beaucoup s'imagine en héro, mais ce n'est qu'une fois face à l'adversité véritable que le masque tombe...

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tison2feu Membre 3 032 messages
Forumeur alchimiste ‚
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Pas du tout :mef:

Me suis exprimé là-dessus, relisez le topo :rtfm:

1) accepter c'est se résigner à devoir mentir ou se compromettre, feindre qu'on accepte pleinement alors qu'en fait c'est toujours négativement (concrètement, dans la vraie vie, non en rêve comme chez les curés, on peut le déplorer ou fuir la réalité que voulez-vous que ça change à quoi ?).

2) dans les conditions réelles :pardon: non en rêve comme chez les curés accepter c'est toujours esquiver, ne pas se résigner : un malade subissant quelque maladie accepte tel ou tel traitement parce qu'il ne s'y résigne pas (à la maladie qu'il n'a pas du tout demandée).

Le 2) semble contredire le 1) mais il n'en est rien puisque mentir c'est ... ne pas dire la vérité (deux négations <==> une affirmation :hehe: )

Ensuite dire qu'accepter c'est lâcher prise j'crois pas voyez l'image terrible du Bataclan, cette personne suspendue à la goutière, ce qu'il lui serait arrivé si elle avait lâché prise alors qu'en ne se résignant pas du tout une autre personne passant parlà a pu la sauver : elle aurait lâcher prise si ses muscles n'en avaient plus pu.

Lâcher prise c'est se résigner, accepter jamais de la vie.

Tu t'es exprimé sur l'acceptation et la résignation, mais sans jamais commencer par dire ce qu'est l'acceptation ou la résignation de façon neutre, sans porter des jugements de valeur (Le jugement de valeur ne devant venir que par la suite, une fois à peu près définis ces deux termes). Voilà pourquoi j'ai pris soin de recopier les deux articles de Comte-Sponville, très parlants à cet égard.

Qu'est-ce qu'accepter ? C'est tout simplement dire oui à un objet ou à une situation, c-à-d. l'accueillir, le/la recevoir et le/la prendre, tel qu'il/elle t'es donné, de bon coeur, de plein gré. Dans un premier temps, tu ne à critiques pas cette notion d'acceptation.

Or, tu poses une pétition de principe : impossible de dire ce qu'est l'acceptation sans savoir ce qu'est la réalité de cet objet ou de cette situation, et par surcroît, l'acceptation ne peut se faire que sous la forme d'une compromission avec cet objet ou cette situation donnée. Bref, tu expliques à ton prof qu'il est impossible de dire ce qu'est accepter ! Ma voisine m'offre des fruits, je dis oui en souriant et continue de sourire après son départ. (Voilà ce est observable objectivement).

Une fois définie l'acceptation de façon neutre, c'est parfaitement ton droit, comme tu le fais, de mettre en évidence l'aspect négatif de l'acceptation aveugle, illusoire, compromettante, intéressée, hypocrite, etc., celle des bénis oui-oui.

Qu'est-ce donc ensuite se résigner ? C'est tout simplement dire "oui mais", à cet objet ou à une situation que l'on est obligé de prendre ou d'affronter à contre-coeur, contre son gré.

Se résigner est-ce accepter ? Non, puisque ces deux définitions permettent d'établir une distinction qui saute aux yeux dans la façon d'appréhender cet objet ou cette situation. Le "oui" de celui qui accepte est plein et entier et l'acceptation se fait toujours de bon gré ----> a-gré-able, a-gré-er, a-gré-ment,

alors que le "oui" du résigné est partiel, mitigé, et le résigné consent toujours à contre-coeur, mal-gré lui, sur le mode du dés-a-gré-ment.

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placide3 Membre 522 messages
Baby Forumeur‚
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porter des jugements de valeur

En effet résignation peut valoir acceptation (ça dépend du point de vue) : ne plus sortir dans les bars, faire la fête ainsi de suite, suite aux attentats ça vaudrait, pour les terroristes, acceptation de leurs revendications.

Ici on se place dans l'idée et c'est le problème parce que sitôt qu'on se place au niveau des idées ou des représentations ou des interprétations tartes à la crème des idéologues, non au niveau de la réalité commune, ça commence et finit toujours par foirer !

Autre exemple plus macabre : pendant la seconde guerre mondiale les allemands demandaient parfois, sous la menace des armes, à des personnes juives de creuser leur tombe, résignées les victimes creusaient leur tombe ce qu'ayant fait les allemands disaient : tu vois tu t'es résigné à creuser ta tombe, tu acceptes donc ton sort maintenant je vais t'y aider (à mourir) ainsi de suite.

Encore plus macabre : imaginez que le Vieux s'il existe soit un Vieux sadique s'amusant à faire souffrir ses créatures (d'un point de vue philosophique ça se défend très bien) ==> une fois qu'elles n'en peuvent plus idem qu'avec les allemands si vous voyez le truc brr ça refroidit le dos de penser comme ça.

tu expliques à ton prof

?... y'a des profs qui se baladent par ici ou quoi ma foi si c'est le cas ... ça s'fait pas tellement connaître :(

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tison2feu Membre 3 032 messages
Forumeur alchimiste ‚
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En effet résignation peut valoir acceptation (ça dépend du point de vue) : ne plus sortir dans les bars, faire la fête ainsi de suite, suite aux attentats ça vaudrait, pour les terroristes, acceptation de leurs revendications.

Ici on se place dans l'idée et c'est le problème parce que sitôt qu'on se place au niveau des idées ou des représentations ou des interprétations tartes à la crème des idéologues, non au niveau de la réalité commune, ça commence et finit toujours par foirer !

Autre exemple plus macabre : pendant la seconde guerre mondiale les allemands demandaient parfois, sous la menace des armes, à des personnes juives de creuser leur tombe, résignées les victimes creusaient leur tombe ce qu'ayant fait les allemands disaient : tu vois tu t'es résigné à creuser ta tombe, tu acceptes donc ton sort maintenant je vais t'y aider (à mourir) ainsi de suite.

Encore plus macabre : imaginez que le Vieux s'il existe soit un Vieux sadique s'amusant à faire souffrir ses créatures (d'un point de vue philosophique ça se défend très bien) ==> une fois qu'elles n'en peuvent plus idem qu'avec les allemands si vous voyez le truc brr ça refroidit le dos de penser comme ça.

Lorsque résignation vaut acceptation cela signifie d'après nos réflexions et définitions : Suite aux attentats, j''accepte de (je donne mon assentiment au fait de) rester en lieu sûr MAIS je renonce à la satisfaction de mon désir de sortir dans les bars.

Ici, les faits, ce sont les attentats (je précise cela, pour répondre à une de tes questions ultérieures : c'est quoi les faits ?).

Nous nous plaçons au niveau de la satisfaction d'un désir (celui de sortir). Ce désir de sortir subsiste, mais il est remplacé par un autre désir plus urgent, celui de sauver sa peau.

L'insatisfaction du désir de sortir est compensée par la satisfaction du désir de sauver sa peau.

Ton point de vue consiste à dire que tout va dépendre de la représentation des faits (les attentats), et je suis d'accord avec toi. Mais ce point de vue ne peut être pertinent que si tu as ébauché au préalable une description/définition de la résignation et de l'acceptation. Celui qui ne veut plus sortir dans un bar aura tendance à sur-représenter ces attentats, en raison d'une peur incontrôlée, et ce faisant, à faire le jeu des terroristes, etc.

C'est toute la différence avec une autre situation où je vais déclarer, hors période attentats : "J'accepte de sortir dans ce bar". Je déclare cette phrase à un ami qui me demande si je veux sortir avec lui dans un bar ; ça tombe bien, j'avais envie de sortir, j'accepte de façon pleine et entière, et non pas malgré moi. Il n'y a aucun conflit dans la gestion de mes désirs.

?... y'a des profs qui se baladent par ici ou quoi ma foi si c'est le cas ... ça s'fait pas tellement connaître :(

J'avais gardé en tête le mot "disserte" que tu avais évoqué en début de topic. Si ton projet est d'élaborer une dissertation, n'est-ce pas en vue d'être corrigé par un prof ? Ou alors est-ce un travail personnel ?

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placide3 Membre 522 messages
Baby Forumeur‚
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Le "oui" de celui qui accepte est plein et entier et l'acceptation se fait toujours de bon gré ----> a-gré-able, a-gré-er, a-gré-ment,

alors que le "oui" du résigné est partiel, mitigé, et le résigné consent toujours à contre-coeur, mal-gré lui, sur le mode du dés-a-gré-ment.

Encore une fois après une bataille ou un combat la partie qui capitule accepte sa défaite mais ne s'y résigne pas forcément : est-ce agréable pour qui que ce soit d'accepter de devoir perdre la face ?

Evidemment non : la partie qui capitule a tout fait au préalable pour gagner la bataille !

Perdre une bataillle ce n'est pas perdre la guerre : vaincus en 18 les allemands ne se sont pas résignés ils ont remis ça en 40 ==> Hitler fit signer la capitulation de l'armée française dans le wagon qui servit en 18 à celle (la signature de la capitulation) de l'armée allemande, signifiant ce faisant que les allemands ne s'étaient pas du tout résignés en 18 même s'ils avaient dû à cette époque accepter la défaite, perdre la face.

Vous voyez bien qu'a priori acceptation ne vaut pas résignation puisque ce n'est pas le cas lors de la capitulation d'une des parties lors d'une bataille ou d'un combat.

Le problème s'obscurcit quand adviennent quelques idéologies ou interprétations ou représentations ou gentils "je pense que", "je crois que", se substituant à la réalité commune, le propre du p'tit bipède dit intelligent étant de fuir la réalité commune, de se réfugier dans des idées dans des préceptes, dans des dogmes ainsi de suite.

L'idéologie est souvent mauvaise conseillère pour trop faire perdre audit (le p'tit bipède) le sens de la réalité commune, par trop d'idéologie sous-jacente résignation pouvant valoir acceptation.

La réalité commune dit que vieillir ou être malade sont des maux auxquels il faut se résigner, dans l'état des sciences et des techniques.

Par idéologie ou trop d'obscurantisme, rarement désintéressés, des idéologues peuvent être amenés à considérer que vieillir ou être malade ou mourir sans savoir pourquoi ni tout à fait comment quiconque nait, sont des grands bienfaits qu'il convient d'accepter avec joie :facepalm:

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 743 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

http://www.cnrtl.fr/...n/r%C3%A9signer

1. Se résigner à

b) Se résigner à qqc.Accepter sans se révolter, une chose pénible, désagréable, mais que l'on juge inévitable. Synon. se plier à, se résoudre à.Se résigner à + subst.Se résigner à son sort, à la mort. Il se résigna à l'une des plus pénibles démarches qu'il pût faire (Arland, Ordre, 1929, p. 400).♦ P. plaisant. [Les Belges] ont la rage de mettre du sucre et de la farine dans tout. Vous demandez une omelette, résignez-vous à du flan (Hugo, Fr. et Belg., 1885, p. 110).− Se résigner à + inf.Se résigner à partir. Il ne voulait pas se résigner à la perdre, et comme c'est un homme de grande envergure, il avait engagé la lutte (Triolet, Prem. accroc, 1945, p. 318).2. Absol. Adopter, devant certains événements pénibles, désagréables, une attitude de soumission, d'acceptation. Synon. céder, s'incliner, se soumettre.Je refuse la guerre et tout ce qu'il y a dedans... je ne la déplore pas moi... je ne me résigne pas moi... je ne pleurniche pas dessus moi... je la refuse tout net... (Céline, Voyage, 1932, p. 82).

Ce qui devrait te faire, je l'espère, suffisamment sentir la " subtile " différence/distinction !:

Entre jouer un rôle imposé et donner son assentiment sincère... ce qui revient à ma dernière intervention: feindre, tolérer ou subir vs accepter.

Adopter une attitude, ce n'est pas forcément être dans cet état, nous le faisons tous les jours par bienséance, par politesse, par force de lois, etc...

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Membre, Posté(e)
tison2feu Membre 3 032 messages
Forumeur alchimiste ‚
Posté(e)

Encore une fois après une bataille ou un combat la partie qui capitule accepte sa défaite mais ne s'y résigne pas forcément : est-ce agréable pour qui que ce soit d'accepter de devoir perdre la face ?

Evidemment non : la partie qui capitule a tout fait au préalable pour gagner la bataille !

Perdre une bataillle ce n'est pas perdre la guerre : vaincus en 18 les allemands ne se sont pas résignés ils ont remis ça en 40 ==> Hitler fit signer la capitulation de l'armée française dans le wagon qui servit en 18 à celle (la signature de la capitulation) de l'armée allemande, signifiant ce faisant que les allemands ne s'étaient pas du tout résignés en 18 même s'ils avaient dû à cette époque accepter la défaite, perdre la face.

Vous voyez bien qu'a priori acceptation ne vaut pas résignation puisque ce n'est pas le cas lors de la capitulation d'une des parties lors d'une bataille ou d'un combat.

Le problème s'obscurcit quand adviennent quelques idéologies ou interprétations ou représentations ou gentils "je pense que", "je crois que", se substituant à la réalité commune, le propre du p'tit bipède dit intelligent étant de fuir la réalité commune, de se réfugier dans des idées dans des préceptes, dans des dogmes ainsi de suite.

L'idéologie est souvent mauvaise conseillère pour trop faire perdre audit (le p'tit bipède) le sens de la réalité commune, par trop d'idéologie sous-jacente résignation pouvant valoir acceptation.

La réalité commune dit que vieillir ou être malade sont des maux auxquels il faut se résigner, dans l'état des sciences et des techniques.

Par idéologie ou trop d'obscurantisme, rarement désintéressés, des idéologues peuvent être amenés à considérer que vieillir ou être malade ou mourir sans savoir pourquoi ni tout à fait comment quiconque nait, sont des grands bienfaits qu'il convient d'accepter avec joie :facepalm:

Tu peux très bien perdre une bataille et ne pas t'y résigner. Dans ce cas-là, tu refuses la défaite (dire non = contraire d'accepter).

Le problème cessera sans doute de s'obscurcir pour toi à partir du moment où tu tenteras de définir les deux termes en question.

Bien. Je crois ne rien avoir à ajouter sur ce topic déjà pas mal fouillé. Je me suis surpassé smile.gif

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placide3 Membre 522 messages
Baby Forumeur‚
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Lors d'un combat ou d'une bataille quand une des parties décide de stopper là ça la regarde, c'est elle qui voit parce qu'a priori rien ne l'empêche de mener la bataille jusqu'à la mort.

La partie qui a perdu la face évalue la situation l'état de ses troupes, compte ses membres ==> décide, choisit d'abandonner, de capituler, basta dit-elle.

Elle capitule, choisit, veut, accepte de se rendre, non qu'elle le désire.

Capituler ce n'est donc pas se résigner, c'est accepter ou vouloir ou choisir, non désirer.

Ensuite ne pas confondre accueillir et accepter car il est possible d'accueillir sans accepter : l'Eglise catholique accueille volontiers les homosexuels (i.e propose des parcours de "remise sur le droit chemin" si on peut dire, ici le droit chemin est tout ce qui colle à son idéologie), elle ne les accepte pas.

==> accepter c'est vouloir ou choisir, non désirer. C'est esquiver.

Un malade veut tel remède non désirable parce qu'il désire guérir. Guérir est pour lui désirable. Le remède non désirable, n'est qu'un moyen.

Derrière tout vouloir se trament quelques désirs, plus ou moins conscients.

Stopper toute volonté c'est se résigner.

Il se trouve que le p'tit bipède dit intelligent encaisse des échecs mais NE SE RESIGNE JAMAIS tout à fait, il poursuit une quête insatiable, toujours inassouvie.

De nos jours et depuis pas mal de temps les p'tits bipèdes dits intelligents naissent, souffrent et meurent.

Incessamment les progrès des sciences et des techniques améliorent les conditions de vie (amoindrissent toute souffrance), dans des milliers ou des millions d'années peut-être le p'tit hominien aura-t-il vaincu la mort, sous toutes ses formes.

Tel le vieux chêne, il plie sous des échecs mais ne casse pas.

S'il accepte de perdre la face, JAMAIS IL NE SE RESIGNE .

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Don Juan Matus Membre 147 messages
Forumeur Débutant‚
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Tel le vieux chêne, il plie sous des échecs mais ne casse pas.

C'est pour rire celle-là ?

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tison2feu Membre 3 032 messages
Forumeur alchimiste ‚
Posté(e)

Lors d'un combat ou d'une bataille quand une des parties décide de stopper là ça la regarde, c'est elle qui voit parce qu'a priori rien ne l'empêche de mener la bataille jusqu'à la mort.

La partie qui a perdu la face évalue la situation l'état de ses troupes, compte ses membres ==> décide, choisit d'abandonner, de capituler, basta dit-elle.

Elle capitule, choisit, veut, accepte de se rendre, non qu'elle le désire.

Capituler ce n'est donc pas se résigner, c'est accepter ou vouloir ou choisir, non désirer.

Ensuite ne pas confondre accueillir et accepter car il est possible d'accueillir sans accepter : l'Eglise catholique accueille volontiers les homosexuels (i.e propose des parcours de "remise sur le droit chemin" si on peut dire, ici le droit chemin est tout ce qui colle à son idéologie), elle ne les accepte pas.

==> accepter c'est vouloir ou choisir, non désirer. C'est esquiver.

Accepter, c'est accepter un état de fait, une situation, une chose proposée ou imposée par qu'un.

Dans ton exemple, le fait est la reddition.

Tu dis : accepter, c'est vouloir ou choisir. Choisir entre quoi et quoi ? Dans la reddition, il n'y a plus aucun choix possible, tu t'avoues vaincu, tu ne peux pas dire que tu veux cette reddition, puisque tu ne la veux pas ; tu t'y résignes forcé et contraint, malgré toi. Le véritable choix était possible avant la reddition : lutter jusqu'à la mort ou se rendre.

Tout au plus, pourras-tu feindre d'accepter (si tu as une âme de résistant), et dire que tu acceptes la reddition. Mais dans ce cas, tu joues sur les mots, car il ne s'agit pas du tout d'acceptation volontaire, pleine et entière, de cette reddition.

Dans l'acceptation, il y a toujours l'idée d'un consentement, d'une concession, d'un assentiment, mais sans jamais aller jusqu'à la soumission et à l'abandon.

Si tu fais intervenir la notion de volonté dans l'acceptation, le terme "vouloir" est à prendre au sens de "vouloir bien" ou "bien vouloir", soit donc accepter volontiers, de plein gré.

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Membre, Posté(e)
tison2feu Membre 3 032 messages
Forumeur alchimiste ‚
Posté(e)

Ensuite ne pas confondre accueillir et accepter car il est possible d'accueillir sans accepter : l'Eglise catholique accueille volontiers les homosexuels (i.e propose des parcours de "remise sur le droit chemin" si on peut dire, ici le droit chemin est tout ce qui colle à son idéologie), elle ne les accepte pas.

==> accepter c'est vouloir ou choisir, non désirer. C'est esquiver.

Un malade veut tel remède non désirable parce qu'il désire guérir. Guérir est pour lui désirable. Le remède non désirable, n'est qu'un moyen.

Derrière tout vouloir se trament quelques désirs, plus ou moins conscients.

Stopper toute volonté c'est se résigner.

Il se trouve que le p'tit bipède dit intelligent encaisse des échecs mais NE SE RESIGNE JAMAIS tout à fait, il poursuit une quête insatiable, toujours inassouvie.

De nos jours et depuis pas mal de temps les p'tits bipèdes dits intelligents naissent, souffrent et meurent.

Incessamment les progrès des sciences et des techniques améliorent les conditions de vie (amoindrissent toute souffrance), dans des milliers ou des millions d'années peut-être le p'tit hominien aura-t-il vaincu la mort, sous toutes ses formes.

Tel le vieux chêne, il plie sous des échecs mais ne casse pas.

S'il accepte de perdre la face, JAMAIS IL NE SE RESIGNE .

La tolérance marque une distance, un manque d'adhésion à une situation de fait, alors que l'acceptation est beaucoup plus consensuelle et en adéquation avec le réel. J'intègre, je fais mien ce que j'accepte. Telle n'est pas la position de l'Eglise, qui donne davantage l'impression d'en être venue à tolérer l'homosexualité, sans l'accepter pour autant (au sens d'acceptation pleine et entière).

Sinon, nous sommes davantage d'accord sur la question de la résignation puisqu'elle ne pose pas problème.

Au sujet de ton exemple sur la maladie, il semble possible d'établir une différence entre accepter la maladie et s'y résigner. Sans même parler de ceux qui se résignent à être des malades imaginaires. Cela implique de réfléchir à la différence entre "être malade" et "avoir une maladie". Pour une distinction très fine entre ces deux notions, je te propose la lecture d'un article fouillé de Eric Delassus qui a écrit un ouvrage sur l'éthique médicale revisitée à la lumière de l'éthique de Spinoza : "Etre malade : accepter pour résister" :

https://www.academia...r_pour_résister

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placide3 Membre 522 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)
Tout au plus, pourras-tu feindre d'accepter

C'est pas "tout au plus" qu'il faut dire mais "à chaque fois" puisqu'accepter comporte le fait de feindre ou de simuler ou de mentir ou de se compromettre.

Vous vous croyez libre d'accepter ou de refuser ceci cela, par exemple cette capitulation qui s'offre à vous ?

Pff en réalité en l'acceptant ou en la refusant (cette capitulation) c'est toujours un désir autre qui, par derrière et plus ou moins consciemment, vous motive dans ce choix.

Si vous choisissez de combattre jusqu'à la mort n'est-ce pas encore pour immortaliser quelques idées ou désirs d'éternité ?

Ce que vous recherchez en fait par derrière, plus ou moins consciemment, peut-être le plus inconsciemment du monde, ce qui vous meut en réalité et du tout au tout c'est toujours quelque désir de subsister, coûte que coûte.

Réfléchissez deux secondes : subsister est ce que vous avez de plus cher, le désir secret auquel vous subordonnez tout le reste, ce qui, par derrière cette volonté d'acceptation, vous meut du tout au tout.

Dans accepter il y a accord ou contrat entre des parties : nul n'accepte jamais de manière complètement désintéressée, c'est ce que je m'évertue à essayer de faire comprendre y'en a qui ont du mal avec ça visiblement !

Les pros de l'accueil, les chariteux, les diseurs de que, les philanthropeux, croient agir de manière désintéressée mais en fait ils esquivent, c'est leur petite pomme perso qui, par derrière et plus ou moins consciemment, les motive du tout au tout.

Accueillir les migrants ou les homosexuels est une chose. Les accepter est autre chose.

Accepter c'est vouloir.

Se résigner c'est ne plus vouloir du tout.

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Membre, Posté(e)
tison2feu Membre 3 032 messages
Forumeur alchimiste ‚
Posté(e)

C'est pas "tout au plus" qu'il faut dire mais "à chaque fois" puisqu'accepter comporte le fait de feindre ou de simuler ou de mentir ou de se compromettre.

Vous vous croyez libre d'accepter ou de refuser ceci cela, par exemple cette capitulation qui s'offre à vous ?

Pff en réalité en l'acceptant ou en la refusant (cette capitulation) c'est toujours un désir autre qui, par derrière et plus ou moins consciemment, vous motive dans ce choix.

Si vous choisissez de combattre jusqu'à la mort n'est-ce pas encore pour immortaliser quelques idées ou désirs d'éternité ?

Ce que vous recherchez en fait par derrière, plus ou moins consciemment, peut-être le plus inconsciemment du monde, ce qui vous meut en réalité et du tout au tout c'est toujours quelque désir de subsister, coûte que coûte.

Réfléchissez deux secondes : subsister est ce que vous avez de plus cher, le désir secret auquel vous subordonnez tout le reste, ce qui, par derrière cette volonté d'acceptation, vous meut du tout au tout.

Dans accepter il y a accord ou contrat entre des parties : nul n'accepte jamais de manière complètement désintéressée, c'est ce que je m'évertue à essayer de faire comprendre y'en a qui ont du mal avec ça visiblement !

Les pros de l'accueil, les chariteux, les diseurs de que, les philanthropeux, croient agir de manière désintéressée mais en fait ils esquivent, c'est leur petite pomme perso qui, par derrière et plus ou moins consciemment, les motive du tout au tout.

Accueillir les migrants ou les homosexuels est une chose. Les accepter est autre chose.

Accepter c'est vouloir.

Se résigner c'est ne plus vouloir du tout.

Ta définition "Accepter c'est vouloir" est bien trop sommaire et insuffisante. Elle est, par surcroît, identique à celle de "refuser" - qui est l'opposé de "accepter" ! Accepter = dire oui. Refuser = dire non.

Qu'est-ce que refuser ? C'est vouloir (ne pas).

Tu passes complètement à côté de l'étymologie première de "accepter" = accueillir / prendre, d'où l'idée de consentement dont tu dois absolument tenir compte. Tu n'as pas pris en considération ma suggestion, à savoir que : accepter, c'est vouloir bien, ou bien vouloir, ou vouloir volontiers. J'accepte ceci ou cela, parce que je le veux bien.

A mode de conclusion:

Accepter, c'est consentir de bon gré.

Se résigner, c'est consentir de mauvais gré.

A partir de ces définitions plus complètes, nous pouvons dégager la problématique des désirs conscients ou/et inconscients.

Comme je l'avais déjà mentionné, et pour le dire avec Comte-Sponville, la résignation est un abandon de la satisfaction d'un désir.

De même, en allant dans ton sens, l'acceptation est-elle possible sans renoncer quelque part, de façon inconsciente, à une partie de soi ? L'acceptation désintéressée n'est-elle pas illusoire ? Etc. Cette acceptation de la vie n'est-elle pas qu'un idéal, une sagesse ? (cf. Le carpe diem = cueille le jour). A mes yeux, cette acceptation est possible lorsqu'elle est adhésion au réel, dans une très grande proximité.

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