Germanwings : les confidences inquiétantes de Lubitz à ses médecins

Germanwings : les confidences inquiétantes de Lubitz à ses médecins

Les échanges entre Andreas Lubitz et ses médecins, dont nous publions la retranscription, permettent de comprendre la folie de cet homme qui a causé la mort de 149 personnes en 2015.

« Comme j'ai peur de devenir aveugle et que je continue à faire une fixation sur mes yeux, je ressasse cette idée sans cesse et le stress augmente. » Nous sommes quatorze jours avant le crash. Depuis trois mois, Andreas Lubitz est miné par des problèmes de vue aussi inquiétants qu'inexpliqués.

Aucun diagnostic réalisé depuis l'apparition des symptômes n'a pu identifier de façon rationnelle l'origine du mal qui vire bientôt à l'obsession et jouera, semble-t-il, un rôle clé dans son projet suicidaire et meurtrier. Grâce à un e-mail envoyé par le copilote le 10 mars à l'un de ses médecins traitants, un psychiatre, et aux rapports médicaux saisis chez les praticiens qu'il avait consultés peu avant la catastrophe, les enquêteurs ont pu retracer presque jour après jour la descente aux enfers d'un homme qui venait pourtant de réaliser son rêve d'enfant : devenir pilote de ligne.

Lubitz est en bonne santé depuis la fin de sa lourde dépression, en juillet 2009. Mais, début décembre 2014, un mystérieux trouble apparaît : un voile sombre obstrue son champ visuel le jour, tandis que des halos apparaissent la nuit autour des points de luminosité. Peu avant Noël, c'est le choc : un examen révèle un début de DMLA, une maladie dégénérative qui peut rendre aveugle.

«Je subis parfois des attaques de panique par rapport à mes yeux»

Ce diagnostic alarmant est rapidement infirmé par d'autres spécialistes, sans que ceux-ci ne parviennent à identifier la source des symptômes. Pourtant, le mal persiste, et l'angoisse qui l'accompagne grandit, au point de perturber gravement le sommeil du jeune Allemand. « Je continue à passer des nuits où je ne dors pas du tout. Mon temps de sommeil maximal est de deux heures par nuit (mais, actuellement, cette durée est rarement atteinte) », écrit Lubitz dans son courriel du 10 mars, assurant subir « parfois des attaques de panique par rapport à [ses] yeux ». La prise d'antidépresseurs, passés d'un dosage de 15 à 30 mg, s'avère sans effet.

Entre-temps, il avait entamé une vaste tournée de cabinets médicaux, enchaînant une trentaine de consultations — généralistes, ORL, ophtalmologues... — entre janvier et mars. Le seul mois précédant le drame, il voit pas moins de sept docteurs différents. L'un des praticiens, visité fin février, confiera aux policiers avoir eu affaire à un homme « peu sûr de lui, qui donnait l'impression d'être sous pression », et avoir même pensé pendant l'examen : « Mon Dieu, je n'ai pas envie que cet homme-là soit aux commandes d'un avion. »

...

LIEN

Bonjour 187,

Cela sert à quoi de connaitre les raisons de la folie de ce mec.

Cela ne fera pas revenir ces malheureux morts par la faute de ce fou.

Cette catastrophe a causé tant de souffrance, ne remuons pas le couteau dans la plaie.

Depuis le début de cette histoire, je n'ai cessé de faire comprendre aux gens qu'Andréas Lubitz était quelqu'un de ' Malade' et non un fou furieux qui se vengeait . Je ne cherchais nullement à défendre son acte mais à comprendre le désespoir qui l'a poussé, motivé à se crasher avec tous ces jeunes .

Je me suis fait huer quand je demander aux gens d’arrêter de ' cracher sur sa tombe' comme si c'était un criminel de bas quartier !

Sur internet ce fut un déluge d'immondes réactions à son encontre, les gens ne voyant même pas la détresse de ce gars .

Certes , il a tué délibérément 149 personnes ...mais pas une once de compassion n'a été exprimée pour prendre un peu sa défense vu son état !

Je demande donc à tous de vous imaginer perdre la vue, de vous mettre à la place d'un aveugle accidentel ( pas de naissance) pour vous figurer l'angoisse que ce là doit générer .

Perso, je préfère de loin devenir sourd, muet ou paralysé que de perdre la vue !

Et vous ?

A présent : Paix à ces 149 âmes y compris ce copilote .

Depuis le début de cette histoire, je n'ai cessé de faire comprendre aux gens qu'Andréas Lubitz était quelqu'un de ' Malade' et non un fou furieux qui se vengeait . Je ne cherchais nullement à défendre son acte mais à comprendre le désespoir qui l'a poussé, motivé à se crasher avec tous ces jeunes .

Je me suis fait huer quand je demander aux gens d’arrêter de ' cracher sur sa tombe' comme si c'était un criminel de bas quartier !

Sur internet ce fut un déluge d'immondes réactions à son encontre, les gens ne voyant même pas la détresse de ce gars .

Certes , il a tué délibérément 149 personnes ...mais pas une once de compassion n'a été exprimée pour prendre un peu sa défense vu son état !

Je demande donc à tous de vous imaginer perdre la vue, de vous mettre à la place d'un aveugle accidentel ( pas de naissance) pour vous figurer l'angoisse que ce là doit générer .

Perso, je préfère de loin devenir sourd, muet ou paralysé que de perdre la vue !

Et vous ?

A présent : Paix à ces 149 âmes y compris ce copilote .

Il y a des responsables autour de ce criminel qui avait bien conscience de ce qu'il faisait.

Vu les dégâts causés, je n'irais certainement pas le plaindre.

Maintenant le pourquoi de ce manque de com entre toubibs et employeur peut largement interroger ; la déontologie ou le secret médical n'ont plus lieu d'être quand il s'agit de sécurité.

Les fautes sont bien humaines, et criminelles malgré elles, oui.

Pour moi c´est la lufthansa et uniquement la lufthansa qui est responsable de cette catastrophe humaine.

Il avait déjà été en congé de maladie pour dépression, donc elle le savait qu´il était malade.

Mais je le répète pourquoi revenir sur ce sujet horriblement triste.

Si on ne cherche pas à comprendre, il n'y a aucune prévention possible.

Si on ne cherche pas à comprendre, il n'y a aucune prévention possible.

Comprendre quoi ???, qu´un malade dépressif à envoyer 149 personnes dans la mort.

Il aurait pu se suicider tout seul mais pas entrainer des innocents avec lui.

Même s´il était malade, je ne peux pas pardonner cet acte qui a causé tant de souffrance

J'ai dit comprendre. Je n'ai pas dit excuser ni pardonner.

Il est nécessaire de rechercher la responsabilité des uns et des autres.

Il est nécessaire de comprendre pourquoi il a fait ça, comment il a pu le faire, pourquoi personne n'a rien vu ou pourquoi personne ne s'est inquiété "avant".

Si tout cela n'est pas fait, ça recommencera.

Si on ne cherche pas à comprendre, il n'y a aucune prévention possible.

C'était un cas isolé, une personne avec un parcours différent, des soucis bien à lui...

Il n'y a pas grand chose à en sortir ! Les journaux veulent vendre du papier et ressortent le sujet, mais ça n'y changera rien !

Ce n'est pas comme-ci les avions avaient cessé de voler depuis, hein ?

Après une horreur pareille, ce serait quand même un monde que la compagnie reprenne ses petites affaires comme si de rien n'était.

Pour ce qui est des journaux ça, je suis d'accord avec toi, le drame fait vendre, malheureusement.

J'ai dit comprendre. Je n'ai pas dit excuser ni pardonner.

Il est nécessaire de rechercher la responsabilité des uns et des autres.

Il est nécessaire de comprendre pourquoi il a fait ça, comment il a pu le faire, pourquoi personne n'a rien vu ou pourquoi personne ne s'est inquiété "avant".

Si tout cela n'est pas fait, ça recommencera.

Il n´y a rien à comprendre. Les médecins sont tenus par le secret professionnel, ce que je trouve déplorable

quand il s´agit d´une maladie chez quelqu´un qui est service du public et la lufthansa n´a pas tenu compte de

sa maladie qui déjà été la cause d´un arrêt de travail.

Il y a toujours matière à réfléchir, on en a envie ou non, c'est tout.

C'est surtout indispensable pour éviter de reproduire les mêmes "erreurs".

Il y a toujours matière à réfléchir, on en a envie ou non, c'est tout.

C'est surtout indispensable pour éviter de reproduire les mêmes "erreurs".

Le concept de "plus jamais ça"... Il aura fallu ça pour entendre, ensuite, dans les journaux que ce n'était pas rare de voir des pilotes alcooliques, dépressifs, etc...

Les conditions de travail devenant de plus en plus lourde, ces compagnies aux mains de businessmen que ne veulent que de la rentabilité et qui mettent la pression sur le personnel de bord, en en ayant rien à "F" de leur qualité de vie...

A nouveau, il faudra que des gens décidents de créer des normes, des tests, des examens, des conditions de travail claires et précises pour protéger la stabilité physique et mental du personnel de bord !

C'est également comme-ça pour toutes personnes qui travaillent dans les services... Camionneur, chauffeur de bus, de taxi, policier, pompier, etc...

Les gens qui dirigent et emploient des personnes, pensent que parce qu'ils les paient, ils peuvent obtenir ce qu'ils veulent d'eux, d'un côté c'est vrai, mais, comme ici, il peut y avoir des conséquences !