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la France a deux passions : la paix dans le monde et la vente d'armes


renard79

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Membre, In girum imus nocte et consumimur igni , 51ans Posté(e)
PASDEPARANOIA Membre 27 326 messages
51ans‚ In girum imus nocte et consumimur igni ,
Posté(e)

Peut importe si ton profit détruit des vies. Pauvre type.

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Membre, Posté(e)
bena11 Membre 3 087 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

:hu: En ce temps là, pendant la guerre d'Algérie, tout l'armement et le matériel militaire provenaient de l'OTAN-USA...

La France, la paix dites vous ? Je me souviens...17 Octobre 1961 à Paris :

Plus jamais ça

Légitimement, nous devons nous interroger sur ce qui s'est passé ce jour là, le 17 octobre 1961. Quel a été le nombre de corps d'Algériens et d'Algériennes littéralement avalés par la Seine. Jetés de sang froid par les forces de l'ordre de l'époque, après avoir été massacrés. Souvent, ces corps portaient des traces de strangulations.

Parmi ces victimes : Saïd Alilou, Mabrouk Yousfi, Ahmed Khlifi, Mohamed Khadraoui, Abdelaziz Baal, Miohamed Farès, M'Hamed Lamchaichi, Saïd Boukrif, Abdelmadjid Gacem, Hocine Milizi, Saïd Hadj Ali, Mohamed Saïd Ould Saïd D'où venaient ces Algériens et Algériennes : de Paris 18è et quartier latin-, Montreuil, Nanterre, Porte de Champerret, Porte de la Villette, Argenteuil Le nombre de morts ? 140 selon les services de l'Inspection générale de la police ; entre 200 à 327 selon la Fédération de France du FLN. Mais aussi, officiellement : 9260 Algériens furent détenus : 6600 au Palais des Sports ; 860 à Vincennes ; 1800 au stade de Coubertin et ailleurs.

Et pourtant que réclamaient alors nos compatriotes au pays des droits de l'homme ? « A bas le couvre-feu. Négociez avec le GPRA. Vive le FLN. Indépendance de l'Algérie ».. La France pouvait comprendre ces slogans scandés de façon pacifique, elle qui a subi l'occupation nazie Dès leur descente des cars, ils étaient accueillis pas des « Sale race », « ratons », « bicots » avec force frappes à coups de poing, de pied, de crosse, de nerfs de bœuf ; furent également utilisés les supplices de l'eau, de l'empalement sur une bouteille, de l'électricité

La chasse au faciès eut lieu ce jour là. « Il m'a été pénible d'assister à des actes indignes d'êtres civilisés des actes d'une bestialité révoltante ont été commis de propos délibéré par des policiers. Le nombre de doigts écrasés, de côtes enfoncées et de fractures du crâne ne se compte plus Je ne m'étendrai pas sur ce sinistre tableau d'une sauvagerie inouïe » (Joseph Gommenginger, gardien de la paix), (1). Un autre témoignage d'un médecin militaire français : « L'entrée du stade franchie, c'est une vision d'horreur à laquelle, naïvement, je ne m'attendais pas. L'impression est celle d'un troupeau de bestiaux parqués dans un espace trop étroit (). Le commissaire principal m'a avoué qu'il n'avait jamais vu ses hommes se déchaîner avec une telle sauvagerie »

Comment vivaient ces victimes ?

Souvent entassées dans de vieux hôtels de la région parisienne. J.L EINAUDI rapporte que : les plus favorisés ont une chambre pour deux, mais il n'est pas rare que quatre garçons s'entassent dans une même pièce. Certains vivent ainsi depuis dix ans. D'autres encore occupent le même lit à deux : l'un le jour, l'autre la nuit, selon leurs horaires de travail. Et il relate comment des cars de police s'arrêtent devant ces hôtels, les occupants des chambres sortent pour stationner dans les couloirs et les escaliers pour qu'il soit procédé aux fouilles et aux perquisitions. Certains médecins, nous dit-il, ont aménagé deux salles d'attente à leur cabinet : l'une pour les Français, l'autre pour les Algériens.

Mais, il en est qui reçurent des menaces de mort pour avoir ausculté des Algériens victimes de sévices et de leur avoir délivré des certificats médicaux. Et ces victimes de l'arbitraire étaient repérées au faciès ; leurs papiers ne leur étaient pas demandés dès lors qu'apparaissaient des individus aux cheveux frisés et au teint basané. De l'hostilité à l'état pur. Méthodiquement et de sang froid, les victimes étaient jetées par-dessus le pont après avoir été systématiquement frappées à coups de matraque et de nerfs de bœuf. Faut-il s'étonner dès lors qu'il y eut du sang partout, sur le pont, comme sur un vrai champ de bataille ? J.L. Einaudi, citant le New York Herald Tribune du 19 octobre 1961, rapporte l'anecdote suivante : Joseph Pomerleau, touriste américain, les cheveux noirs et une fine moustache. Vers 21 heures 30, en sortant de son hôtel, près de Solferino, il se retrouve avec un pistolet braqué sur lui Collé sur un mur, il est matraqué. Quand il rentre à son hôtel, il lui manque 50.000 francs. Le lendemain ; au commissariat, on lui dira : « Vous feriez mieux de quitter le pays. Vous ressemblez trop à un Algérien »

Plus dramatique, l'histoire de Fatima Bedar, adolescente de 15 ans, née à Bougie, qui ne rentra pas à la maison ce soir là. Le 31 octobre, on retrouvera le corps de Fatima, noyée, dans le canal de Saint-Denis... Elle ne rentrera plus. De ce jour où eût lieu la barbarie au grand jour, en témoigne également un Algérien, M. Ahmed Djoughbal : « Le policier, fou de haine et voyant que nous étions solidaires même devant la mort, a porté un coup de matraque si terrible, oui si terrible que le cerveau de mon pauvre compagnon m'a éclaboussé la figure. Je n'ai pu entendre qu'un râle d'agonie, le frère martyrisé est mort dans mes bras. Voyant cela, le policier m'a asséné un dernier coup sur la nuque. Avant de tomber dans l'inconscience, j'ai entendu dire le policier Ils sont morts, balance-les ! (1).

Face à cette tragédie, plusieurs personnalités et journaux s'offusquèrent de cette attitude peu commune en matière d'inhumanité ; ainsi, pour (P. Vidal-Naquet) : On aboutit à autre chose épouvantable dont certains d'entre nous se souviennent encore avec honte, au pogrom anti-algérien du 17 octobre 1961, aux Algériens jetés dans la Seine, pendus dans les bois ; pour D. Mayer, ancien président du Conseil de la Résistance, a écrit dans Les Cahiers de la République : Le racisme dont les musulmans sont l'objet dans la vie quotidienne est fort ancien (). A partir du moment où l'on accepte que, devant soi, sans que l'on proteste, il soit dit « raton » ou « bicot » pour Arabe, on accepte Auschwitz et les fours crématoires ; pour les Temps Modernes, sous le titre « La bataille de Paris » : Avec Papon, nous n'avons plus que le visage nu de la haine raciste (). Alors, froidement, il a donné le signal du pogrom, il a couvert la ratonnade.

Dans un Appel contre la barbarie, la revue Esprit s'indigne : « Ce qui se passait quotidiennement à Alger s'est donc produit à Paris, et la Seine charrie les frères des cadavres qui dorment au fond de la baie d'Alger » ; M. Eugène Claudius-Petit (alors vice-président de l'Assemblée nationale) a pu dire, s'adressant à M. Roger Frey (alors Ministre de l'Intérieur) : Nous vivons ce que nous n'avons pas compris que les Allemands vivaient quant Hitler s'est installé ; M. Hervé Bourges, dans Témoignage chrétien a pu alors écrire : Oui, c'est une rude leçon que viennent de nous donner les Algériens de Paris. Rude leçon parce que jamais ils ne seraient descendus dans la rue si nous, journalistes, avions su mieux informer une opinion chloroformée des réalités d'une guerre qui s'est établie sur notre sol En 1936, dans l'Allemagne hitlérienne, Himmler expliquait aux Juifs que les ghettos avaient été créés de manière à assurer leur protection. En 1961, M. Papon assure les musulmans que les mesures du couvre-feu ont été prises dans leur propre intérêt.

Pour Michel Winock : « Pour la légende du gaullisme, le silence de l'Elysée en ces jours-là est resté comme une meurtrissure » (Le Monde du 19 juillet 1986). Et, selon, Michel Levine (qui a sans succès tenté de consulter les registres de l'Institut médico-légal pour l'année 1961 en 1987, il écrit que Dans les Mémoires, le général de Gaulle, on cherchera vainement trace du 17 octobre 1961(2) ; dans son éditorial in Le Populaire (journal du parti socialiste SFIO), M. Claude Fuzier mentionneLes visages de la haine et du racisme que beaucoup ne voulaient pas voir, enrobés qu'ils étaient de leur bien être et de leur civilisation. Et, comme le dit M. Robert Badinter, avocat : Ce qu'il reste maintenant de cela, ce sont les témoignages, ce sont les photos, ce sont les rappels qu'on me fait, à moi, lorsque je quitte notre pays et que je vais dans une conférence internationale de juristes où l'on me dit : chez vous aussi, ça a eu lieu à Paris, ces crimes-là », et je me tais. Devons-nous nous taire quant à nous Algériens ? Certainement pas. Notre mémoire collective en souffrirait. La raviver constamment pour dire plus jamais ça.

:bad:

Notes :

1. J.L EINAUDI La bataille de Paris. 17 octobre 1961 (ouvrage dont s'inspire ma contribution, notamment concernant les citations).

2. Michel LEVINE Les ratonnades d'octobre. Bibliographie : Mehdi LALLAOUI Les Beurs de Seine ; Michel LEVINE Les ratonnades d'octobre ; Jacques PANIJEL Octobre à Paris et Paulette PEJU Ratonnades à Paris (film).

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Membre, 47ans Posté(e)
lycan77 Membre 15 742 messages
Maitre des forums‚ 47ans‚
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N'y a t'il pas comme un grand écart entre ces 2 infos?

Non, l'un va malheureusement sans l'autre, vous ne pouvez pas avoir une paix sans armes, regardez la France, depuis que nous avons la bombe H plus aucun envahisseur.

"Si tu veux la paix, prépare la Guerre" est effectivement un adage aussi vieux que le monde.

Il est certain que si l'Ukraine avait gardé ses bons vieux missiles thermonucléaires, jamais le lâche criminel de Putin n'aurait osé s'emparer d'une partie de son territoire, ni même osé déclencher une guerre séparatiste dans l'Est de ce pays, faisant quelques 8 000 morts.

Faudrait-il que la France vende des batteries d'artillerie caesar, des eurocopter Tigre ou encore des batteries anti-aériennes Mamba aux ukrainiens ? OUI. Incontestablement.

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Membre, forumeur éclairé, 55ans Posté(e)
Lugy Lug Membre 10 224 messages
55ans‚ forumeur éclairé,
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moi c'est ça qui m'électrise ,opposer deux classes sociales ,l'une subissant la guerre et l'autre pourvoyant en matériel de guerre ....

tu imagines sans doute qu'en supprimant les armes de la planète ,il n'y aurait plus de guerre ? c'est d'un angélisme touchant ....

je me souviens d'un presque génocide au Rwanda qui a fait près d'un million de morts en 100 jours ,presque uniquement à la machette

il y a trois guerres déclarées actuellement et un nombre impressionnant de conflits ouverts ou larvés ....sur 200 , 197 pays armés et qui sont donc dans une paix relative ...

on peut sans doute attribuer aux armes le fait que les conflits restent larvés car le rapport de force est en défaveur des agresseurs ....

que viennent faire les cathos ou les défavorisés dans cette galère?,comme si les cathos ne pouvaient pas être défavorisés !

les occidentaux possèdent la technologie nécessaire pour fabriquer des armes sophistiquées qui ne sont que très peu employées dans les conflits ,à part pour montrer ses muscles ...si les pays arabes avaient cette technologie ils n'achèteraient pas des armes à l'occident ....

les armes sont en même temps outils de guerre ou de paix ...ce sont les hommes qui font la guerre et la paix ....

si tu veux opposer deux classes sociales ,fais le en France ! ceux qui utilisent le plus souvent des armes pour nuire à autrui ,ce sont bien les truands non ? ceux qui se se réclament d'une classe sociale défavorisée ,et qui expliquent leurs dérives par une enfance malheureuse ou par le rejet de la société ....wacko.gif

non, je ne dit pas qu'il faut stigmatiser qui que ce soit, je relève simplement que certain argument sont parfois inversé afin de faire oublier qui fait quoi réellement.

c'est un peu comme de dire que les victime du racisme sont raciste parce qu'elle retourne la haine qu'on leur à porté. ce n'est pas le violeur qui est coupable mais la femme qui l'a aguiché. on inverse les rôle entre la victime et le coupable afin de justifier l'acte du coupable. c'est cela qui m'agace.

la plupart des gens ne vois que la surface des choses ou des événements et se font une idée erroné d'une situation.

si l'être humain est ce qu'il est avec ses faiblesses, il est plus souvent poussé et manipulé à faire le mal. quant un peuple cautionne la guerre, c'est que bien souvent on lui fait croire à sa justesse alors que très souvent les intérêts sont autres.

pour donner une image, prenez la trame politique de star wars, il y à une sorte de république galactique mais dans l'ombre de puissant consortium cherche toujours plus de richesse et de pouvoir et vont s'associer avec un terrible monstre qui va manipuler tout ce petit monde afin de devenir l'empereur de cette galaxie. pour arriver à ses fins il va faire financer une grande armée de robots diriger par ces consortiums afin de déstabiliser la démocratie et ce faire apporter sur un plateau les pleins pouvoirs puis dans un deuxième temps il met en place une armée de clone qui, une fois les pleins pouvoirs acquis servira à combattre la première armée mis en place indirectement afin d’asseoir définitivement sont pouvoir.

cela parait être une belle fiction dans une oeuvre cinématographique et l'on se dit que cela est bien loin de la réalité, hé bien oui, mais la réalité est pire encore.

oui , nos pays, nos puissant lobbys créent ces situations de guerre et pendant que le peuple stigmatise ces fous de guerre que l'on à fabriqué de toute pièce les puissant se marre et assoient un peu plus leur pouvoir demandant au bon peuple de faire la guerre à ces barbares sanguinaire.

alors je suis peut être un peu bisounours mais moi je me demande à qui profite la guerre et je me dis aussi que si les gens réfléchissaient et ne fonçaient pas tête baissé dans la guerre, cela remettrait peut être en question les plans des machiavels qui au passage ne font jamais partie des classes modestes.

pour ceux qui ne le savent pas par exemple, notre cher De Gaulle instigateur de la politique d'indépendance de l’Afrique ordonnait en sous main au travers de sont bras droit d'envoyer les barbouzes déstabiliser ces même régimes qui deviendront la France à fric.

alors que l'on cautionne ces pratiques au nom de vaut mieux eux que nous, la France d’abord, charité bien ordonné commence par soit même, ok. mais n’ayez pas l'hypocrisie de nous faire croire que les méchant c'est les autres.sleep8ge.gif

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