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De la simplicité de la pensée

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Erneste

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Bonjour et merci bien pour cette explication.

Théoriquement j'avais bien compris tout ceci, malis le problème est ailleurs.

L’important n’est pas de tout comprendre mais d’arriver à comprendre certaines choses. Dans d’autres sujets non philosophiques, je ne suis pas sûr que les choses soient mieux comprises même si en apparence, elles paraissent plus simples. Par exemple, est-ce qu’on comprend vraiment pourquoi l’autre a un avis différent ? Il n’est pas rare non plus qu’il y a souvent mauvaise interprétation de ce qui peut être dit parce qu’il n’est pas toujours évident de se faire comprendre ou de comprendre. Alors oui, en philosophie, ça peut donner une connotation que le problème est ailleurs et ce qui me semble être le cas puisque la discussion philosophique amène souvent autre part pour comprendre le point essentiel sur ce qui a pu être dit au départ ou parfois dans le sens justement où le problème est ailleurs.

Alors, autant il est problématique de ne pas expliquer grand chose, autant l'inverse peut se révéler tout aussi dangereux.

Pour une personne qui s’implique à fond dans la philosophie, si elle n’en pas compris les bases, cela peut être dangereux ainsi que pour une personne qui ne sait pas où elle va et ne se retrouve plus. Je pense que la philosophie ne peut pas apporter du positif pour tout le monde, c’est un enseignement, si le professeur n’est pas bon ou si l’élève n’est pas prêt, oui, cela peut être négatif. Il faut une connaissance et une expérience avant d’être sûr que cela amènera dans un mieux-être.

Et là, je te rejoins un peu, une personne qui au départ, voit que ça part dans tous les sens, ne comprends pas parce qu’elle ne connaît pas les bases et n’a pas d’expérimentation, risque si elle se lance à fond sans prudence de se perdre, ce qui peut arriver au début mais si elle n’a pas su en comprendre l’essentiel, elle peut ne plus se retrouver. C’est-à-dire si une réflexion amène du négatif, il vaut peut-être mieux abandonner si ce négatif perdure.

Après je pense qu’il est difficile en philosophie de donner des réponses toutes faites puisqu’il me semble quand même que l’important, c’est que la personne y trouve ses propres réponses. Chacun est différent, n’a pas le même cheminement, une réponse pour l’un n’en sera pas une pour l’autre, un cheminement qui permet telle compréhension sera un cheminement différent pour l’autre. D’où même si l’un pourrait donner une réponse par tel cheminement, il n’est pas sûr que l’autre le comprenne vu que son cheminement en sera différent.

Une réponse tout faite peut être plus nocif que si la personne y trouve ses propres réponses et là, ça doit être une base, apprendre à être responsable car ce qui peut être dangereux dans ce domaine ou dans d’autres, c’est justement croire que l’autre ne se trompe pas, a forcément la réponse parce que seule notre réponse, notre compréhension peut nous apporter un positif. En résumé, je dirais que la philosophie n’est pas dangereuse déjà d’une part parce que justement, elle n’apporte pas des réponses toutes faites et qu’elle apprend à l’autre à se responsabiliser et ce n’est pas la philosophie en elle-même qui est dangereuse mais ce que l’autre en comprend, en déduit car seule la personne concernée est responsable de son devenir.

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Membre, 56ans Posté(e)
ping Membre 6 305 messages
Baby Forumeur‚ 56ans‚
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Ce sont les limites du langage. On aimerait en dire plus que les mots ne le permettent. Mais le mot n'etant pas la chose il ne permet que de décrire qu'une partie de la vérité de la chose.

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 783 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

Je dois te remercier de ton intérêt et de ta ténacité, des qualités indispensables pour oeuvrer en philo:

C'est quand même "drôle" que d'une même situation on puisse en arriver à une analyse à ce point contraire. :|

Non je ne crois pas que ce soit mystérieux, il y a plusieurs explications possibles, mais on peut presque résumer la chose, en disant, que ce sera la motivation ou l'intérêt porté, voire la sensibilité sur cet élément, qui orientera plus ou moins pertinemment/profondément sur l'objet.

Pour faire un parallèle grossier, c'est comme moi avec la religion, les choses me semblent extrêmement simples, puisque vu d'un oeil extérieur et désintéressé, alors que pour le croyant monothéiste, cela revêtira une importance particulière, dans le moindre détail, indice, à sa portée, tout sera interprété, lu dans ce sens, une vision du monde traduite, filtrée par cet intérêt spécial, les textes sacrés épluchés, les bonnes pratiques prêchés, etc... Tout un monde de complexité, qui m'échappe, car complètement étranger à cette disposition singulière.

Tout ceci conduit à des visions différentes, suivant l'endroit où on se situe, et dans le domaine de la connaissance, nous pourrions dire qu'il y a comme des paliers, ou mieux comme une vue plus ou moins dégagée, selon l'état de progression où l'on est arrivé. Ce n'est pas tant que ce soit réellement contradictoire, c'est que ce que nous regardons n'est pas du même point de vue, et qu'il est toujours difficile de guider "l'ignorant" vers un chemin plus clairsemé, dans la mesure où celui-ci ne voit pas où il va dans un premier temps, d'une part il doit faire confiance si j'ose dire, ou se reposer sur le guide, et d'autre part si le nouvel endroit est bien ce qui est prétendu, et étant d'abord dans un endroit pas assez dégagé pour anticiper le point de chute, c'est assez rebutant, on peut émettre toutes sortes de résistances et de justifications pour ne pas s'y rendre, car ça peut être effrayant l'inconnu, beaucoup préfèreront l'endroit à la vue presque borgne mais douillet car bien connu et habituel, et certains plus téméraires voudront voir si ailleurs c'est mieux, c'est à dire remettre en cause les acquis, ce qui est si confortable, réconfortant.

Et comme je l'avais dit un peu crument en début de topic, et ne le prends pas pour toi directement, un esprit simple conçoit plus volontiers les choses simplement, et un esprit complexe les voit plus facilement compliquées, non pas qu'il les rende ainsi, mais qu'il voit se qui se cache derrière les apparences, tel un ordinateur qui pour un profane est constitué d'un clavier et d'un écran, avec un machin à l'intérieur, pour un amateur, l'intérieur montre un début de complexité invisible de la personne précédente, avec de nombreux composants dont la fonction ne saute pas aux yeux, et un ingénieur ou expert informatique verra la très grande complexité d'une petite partie seulement sur laquelle il a compétence, et une vision globale de ce dernier stade donne le vertige sur l'assemblage difficile de ces éléments très complexes, qui dépasse de loin l'entendement d'un seul être humain, mais on peut sentir la dureté d'une telle entreprise en cherchant par soi-même à s'approprier une infime partie de cet ensemble que l'on nomme ordinateur, et par extrapolation, d'imaginer l'ampleur incommensurable de la tâche, là ou un novice ne voit que les interfaces apparentes et proche de lui, de son propre fonctionnement, il ne peut tout bonnement pas imaginer ce qui le dépasse complètement, ce qu'il ignore totalement...d'où l'incompréhension dubitative!

Si je devais donner ma vision de la chose, je dirais plutôt qu'on était parfaitement d'accord assez rapidement et qu'il était presque de l'ordre de l'impossible qu'on n'arrive pas à cette convergence, c'était obligé.

Par contre, toutes ces explications, complexifications m'ont surtout donné l'impression qu'on se perdait dans des détails finalement assez stériles et que l'essentiel était un peu occulté. Et si l'on ne recadre pas les choses, on doit très rapidement arriver absolument nulle part, à mon avis.

Et non Erneste, tu as peut-être eu ce sentiment, mais nous n'étions pas d'accord, nous arrivions cependant à discuter, à échanger, mais nous avons seulement commencer à nous rapprocher que sur les derniers posts, puis je t'ai dit que ce topic illustrait involontairement ce que j'affirmais au tout début.

Je peux comprendre que la multiplication soit en elle-même problématique, je le constate chez mes enfants, où lorsque j'aborde plus d'une idée connexe à l'idée principale dont nous parlons, ils commencent déjà à perdre le fil de la discussion, et si je continue à développer, je finis par les perdre la plupart du temps, car leur esprit est faible, peu entrainé à cette gymnastique, comme dit également au début, c'est comme de faire du sport, lorsque l'on a l'habitude d'en faire très régulièrement et intensément, lorsque l'on fait une tâche physique quelconque, on peine bien moins que ceux qui n'en font pas ou sporadiquement, et encore bien moins si c'est dans son domaine de prédilection, la cognition fonctionne pareillement, elle devient plus forte, réactive, endurante, performante, etc... avec l'usage dans un domaine lui aussi particulier, ce qui facilite l'acquisition, cela tend vers un cercle vertueux, car plus c'est aisé, plus on progresse rapidement, et plus on est optimum et plus on comprend facilement, et ainsi de suite.

Je dirai que tu te perds, par manque d'habitude, et/ou de motivation véritable, un passionné est infatigable, ou pour continuer l'analogie, que tu t'essouffles rapidement, ce qui peut te démotiver effectivement, il faut juste que tu progresses à ton rythme, pas au mien, c'est pour cela que je suis très patient et que je me répète, pour que tu puisses digérer ce que je partage avec toi, et ceci pourra largement dépasser notre conversation présente... ;)

Là ou tu sembles voir du progrès et des choses plutôt positives j'en retire une sale impression de malaise et l'idée que toute communication(dans son vrai sens) est impossible. Là ou tu trouves que toutes ces explications ont pu clarifier les choses, elles m'auront bien plus perdue qu'autre chose.

C'est assez paradoxal, hein ?

Du coup, j'en reste quand même sur mon idée de base, les complications peuvent être très évitables, même si je comprends l'inverse enfin quand je dis comprendre c'est juste un mot. Je ne comprends pas réellement et je ne pense pas en être capable.

Dans ce cas, pourquoi ne pas laisser un peu de temps s'écouler, et puis reprendre du début en relisant les différentes interventions, en tant que lectrice et non plus comme participante, avec un peu de chance, tu liras le topic sous un nouveau jour, plus éclairant!?

Ou alors, tu n'as pas l'intérêt suffisamment développé, l'entrainement adéquat, ou malheureusement, mais j'en doute sérieusement, les capacités à intégrer des notions philosophiques, en tout cas, pas sous cette forme, pourquoi pas, plus sous la forme d'un café-philo, ou d'une conversation normale mais un peu plus poussée que d'habitude avec un(e) ami(e) qui en a envie aussi, personnellement, j'ai de bons souvenirs d'enfance de longues discussions avec un ami, pendant plusieurs années, et celles-ci ne sont sans doute pas étrangères à au moins ma vision humaniste de mes congénères, sinon je pense que je serai aujourd'hui un misanthrope convaincu!

Bref, je crois que c'est le topic le plus déprimant auquel j'aurai participé, mais il aura quand même été très intéressant sur certains points.

Tu m'en vois navré dans ce cas, puisque en aucun cas c'est recherché, ni même collatéralement ( que ce soit déprimant )!

Sans doute, est-il temps de faire un break, et d'y revenir plus tard, même si le sujet est "mort" pour le relire après un début de digestion partielle, tu arriveras pourquoi pas, à le faire entièrement par la suite, et un déclic au tournant, je te le souhaite!

L'usage voudrait que je te remercie mais.... Pour quoi ? :hu:

Dans la mesure, où tu n'as finalement pas reconnu, que la complexification avait été inévitable et nécessaire, pour arriver à se comprendre au mieux, cette félicitation est nulle et non avenante. :snif:

******

Désolé si j'ai été long, et donc que cela ne facilite pas ton travail de compréhension, relis plusieurs fois dans ce cas, paragraphe par paragraphe, il faut diviser pour mieux régner, parait-il, ce sera peut-être profitable.

Modifié par deja-utilise
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Membre, Posté(e)
Petitpepin Membre 783 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

C'est une hypothèse fort intéressante. Et je pense qu'elle complète bien la mienne, et inversement. Le sens que la religion conférait à la vie de chacun n'était pas vraiment atteint par un travail personnel, mais il lui était plutôt donné par l'institution religieuse. Du moment que cette institution s'éteint, il faut que l'individu soit investi d'une confiance en sa propre nature pour trouver ce sens, à moins de se replier sur d'autres moyens artificiels. Mais pour le cas qui nous intéresse, nous supposons que l'individu qui s'intéresse à un forum de philosophie a une confiance dans ses moyens de discuter des problèmes qu'il y rencontrera, et cela sans travail préalable, sans recherche, sans étude des concepts mis en jeu, etc. Or, cette confiance lui est offerte par l'esprit démocratique qui lui dit que tous sont égaux.

Je reprends cette conversation car pas sur finalement qu'on se complète. "Le sens que la religion conférait à la vie de chacun n'était pas vraiment atteint par un travail personnel, mais il lui était plutôt donné par l'institution religieuse." -> C'est une vision assez classique en tout cas répandue, et pourtant un auteur classique comme Max Weber montre qu'il n'y a pas une religion monolithique qui s'effondre laissant un vide mais une religion qui mute entraînant une mutation plus générale, le protestantisme opére une jonction entre l'institution religieuse et la rationalité, rationalité qui s'étend graduellement et perd alors son fondement et ses finalités religieuses. Ainsi au départ du "désenchantement du monde" il y a coïncidence entre l'individu par la raison et l'institution religieuse et par là l'ordre divin, et cette coïncidence a sans doute marqué un temps fort d'épanouissement pour aboutir ensuite à un monde plus complexe marqué par ces strates de rationalisation où comme tu dis le "sens" n'est plsu commun ou en tout cas plus produit dans les mêmes conditions. Et justement l'individu n'est plus du tout assuré de lui-même dans ce monde-ci, au contraire écrasé par sa complexité et son opacité grandissantes. Double mouvement l'individu devient en apparence le fondement dernier, le seul référent possible, "maître du sens" et valeur dernière et dans le même temps cet individu est concrètement pris dans une machinerie autonome qui est étrangère aux sens, qui se contente de fonctionner. La "cage d'acier". Si ensuite on visite un auteur comme Habermas on aperçoit que les "images du monde" se décentrent comme le monde se complexifie , c'est-à-dire que le sens commun n'est plus régulé en représentations "centrales" et communes comme dans une société à solidarité mécanique mais doit sans cesse être recréé car les différentes composantes de la société tendent à fonctionner indépendamment les unes des autres en produisant des représentations et des valeurs différenciées de plus en plus (en même temps que nivelées et unifiées par la rationalité instrumentale mais qui justement laisse un manque), tandis que la vie en société et surtout du point de vue de l'individu exige dans le même temps qu'elles soient unifiées (- là il manque le plus important). Et je crois que c'est au sein de cette tension que les espoirs peuvent venir se cristalliser dans la philo, qui serait alors un agent unificateur , "l'ouverture d'esprit" dont on est sensés faire preuve en philo, c-ad finaleement et forcément une sorte de relativisme plat et simple où toutes les dimesnions de l'existence pourtant contradictoires viennent trouver leur cohérence : le philosophe comme justificateur du monde, et donc le philosophe qui s'adresse à l'individu, lui parle comme un ami. Bref je pense que c'est en regard de la complexification du monde qu'on comprendra l'exigence d'une pensée simple et lisse. Mais il faut faire la part des choses car il y a aussi une critique valable sous-jacente, il serait bon de se débarrasser d'une tendance au verbiage pour retrouver l'essentiel. Je me prends en exemple surtout qu'après relecture je dis plein de conneries ou en fait pas assez mais allez, il faut bien commencer qq part !

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Invité Lion2
Invités, Posté(e)
Invité Lion2
Invité Lion2 Invités 0 message
Posté(e)

C'est terrible. C'est très subjectif ce que je dis et je suis bien en peine de le démontrer, non que je ne sois pas capable de tisser un raisonnement en partant de mots et expressions trouvés dans votre texte Petitpépin mais plutôt par le manque de fantaisie ( ?) qui m'habite. Nous ne parlons donc jamais (de) la même chose. Et lorsque nous avons une culture commune, nous divergeons sur les réalités de cette culture. Il faut voir comment elle opère, comment la pensée se civilise bien qu'elle ne soit au départ qu'un produit (un concept ?) de fabrication de cette culture paramètrant le comportement des individus périmètre par périmètre. Des habitants, des futurs habités de nos quartiers, de nos "départements" , de nos territoires avec toutes les définitions du langage et de l'intérêt du langage comme fabrique de sens aussi épouvantables qu' incohérents. C'est terrible. Je vois mieux pourquoi je suis incomprise et pourquoi j'ai du mal à me comprendre moi-même. J'ai remarqué que certains points de séparation dans la manière de poser une problématique dont la logique semble faite pour que jamais (?) ne surgisse un seul de rayon de compréhension. Même le mot "chant" à perdu de son sens sacré. Serait-ce une plainte autobiographique ? Je ne sais. J'entrevois un peu plus de la misère intellectuelle dans laquelle nous sommes et à laquelle nous nous accrochons. Et je vous remercie pour la révélations de ces expressions. Alors comment construire des murs efficaces, des murs épais pour que la pensée des sociologues, des économistes, des psychanalystes quelle que soit la méthode philosophique cessent enfin de venir (hanter) questionner par les mêmes moyens l'efficacité qui loin d'être efficace transforment nos cerveaux en terre inexplorées. Le lieu symbolique de création vitale de circulation des échanges est à l'image du corps,de nos artères, à l'image de nos villes; des ruelles aux quartiers de ces des lieux allant du proche à la périphérie mettant une fois encore en opposition ce qui n'aurait su être. Prétendre que le langage des animateurs de culture dont le désenchantement se voudrait performatif - d'ailleurs même ces deux mots sont entachés- est la preuve que ne nous ne savons plus penser le monde depuis le coeur du cerveau. Ce coeur n'est plus, ni du point de vue des modeleurs de têtes, ni des architectes de la pensée. Il se défait de lui-même, il se défait de son âme en traçant une route comme on démarque le coté gauche du coté droit de la route en oubliant que de ces côtés persistent un même plan de pensée, la pensée de démarcation telle une ligne qui coupe en deux, en quatre, en mille points qui séparent. Alors l'unification dans cet esprit est un modèle sans concept et c'est cela que nous faisons, que nous avons déjà vu et que nous allons voir. Il n'y a pas de réconciliation possible du point de vue de la pensée dans cette optique d'efficacité qui rend le comment stérile. Alors voici pourquoi j'écris moi aussi des conneries sans espoirs d'être comprise. Et ce n'est pas désespérant. C'est désespéré tel un effet de cause qui s'éloigne de la cible lorsqu'elle cherche le résultat (la perfection) avant même que d'avoir compris le sens de la quête elle-même, l'intérêt du chemin et l'expression de ce chemin. Alors suçage et resuçage jusqu'à ce que l'homme jouisse enfin d'un autre langage. Un autre langage où le cerveau ne serait pas concentré dans ce tout petit organe qui le rend si arrogant et le mène dans sa danse stérile à se mordre la queue. Ceci n'est pas un dessin mais peut-être une recette cuisine. Et je ne suis pas spécialiste dans ce domaine non plus.

Modifié par Lion2
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  • 3 semaines après...
Membre, Posté(e)
Sieba972 Membre 13 messages
Baby Forumeur‚
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Bonjour,

Il m'arrive, par moments, de venir lire certains sujets de la section philosophie qui me laissent bien souvent dans un état d'hébétude assez prononcé, hochant mécaniquement ma tête devant mon écran comme une perdue. En cause: les posts de la longueur de mon bras, parsemés de mille mots qui se fondent peu à peu en espèces de hiéroglyphes incompréhensibles formant une sorte de soupe des plus trouble.

Ca me fait le même effet que quand j'avais tenté de lire Freud ou Nabokov, ces gens étaient clairement des tarés mais passons. :sleep:

Alors, je me demandais s'il était bien nécessaire de tout compliquer à ce point. D'en faire des tonnes pour sensément préciser sa pensée alors qu'on arrive au résultat contraire: tout est encore plus embrouillé ?

J'y vois aussi une certaine forme d'élitisme et de masturbation intellectuelle des plus stérile.

La philosophie ne devrait-elle pas être accessible à tous ?

Le but réel n'étant pas de partir de choses obscures pour les clarifier ? J'ai souvent l'impression de l'inverse: on part d'une question simple pour mieux se perdre.

Les choses "justes" et "vraies" ne sont-elles pas, toujours, des choses simples et le fait de devoir se perdre sous une tonne d'explications alambiquées la preuve qu'on est sûrement un peu dans le faux ?

Voilà, en gros, j'attends vos avis (concis, je vous en serai reconnaissante) avec impatience car c'est vraiment quelque chose que j'aimerais comprendre. :)

"Quand un philosophie me répond, je ne comprends plus ma question"

D'abord qu'es-ce que la philosophie? Selon Cicéron (qui cite lui même Socrate qui cite... enfin bref) ce serait "l'art d'apprendre à mourir". Car l'homme, pour vivre, doit accepter l'idée de sa propre fin.

Libre à chacun d'exprimer sa philosophie.

Regarde Paulo Coelho, ce qu'il divulgue n'est guère difficile à comprendre.

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Invité Lion2
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Invité Lion2
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Membre, 56ans Posté(e)
ping Membre 6 305 messages
Baby Forumeur‚ 56ans‚
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Des philosophes croyants, d'autres pratiquants, et puis quelques sages...

Aimer la sagesse c'est bien, mais ce n'est pas parce-qu'on aime quelque chose que l'on devient ou que l'on obtient la chose...

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Membre, Posté(e)
anruadebobdny Membre 567 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

si l'on aime véritablement il ne s'agit plus de soi.

Devenir ou obtenir n'a donc aucune importance pour celui qui aime véritablement sans attachement et si la personne aime sans attachement alors elle aime tout, sans préférences. Aimer ce n'est pas aimer ceci et être indifférent ou rejeter cela.

Ni aimer un instant et retourner à ses occupation l'instant d'après, ou encore aimer un instant pour pouvoir retourner à ses occupations.

Ce qui précède la pensée est simple et naturel.

De même que aimer véritablement est simple et naturel sans que la pensée n'intervienne.

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Invité Lion2
Invités, Posté(e)
Invité Lion2
Invité Lion2 Invités 0 message
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Des philosophes croyants, d'autres pratiquants, et puis quelques sages...

Aimer la sagesse c'est bien, mais ce n'est pas parce-qu'on aime quelque chose que l'on devient ou que l'on obtient la chose...

Ce n'est pas tant d'obtenir la chose, je mange ce que j'aime et cela fait une différence quand même.

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Membre, 56ans Posté(e)
ping Membre 6 305 messages
Baby Forumeur‚ 56ans‚
Posté(e)

Ce n'est pas tant d'obtenir la chose, je mange ce que j'aime et cela fait une différence quand même.

Qu'est-ce que manger quelque chose qu'on aime sinon se l'approprier?

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Membre, 56ans Posté(e)
ping Membre 6 305 messages
Baby Forumeur‚ 56ans‚
Posté(e)

si l'on aime véritablement il ne s'agit plus de soi.

Devenir ou obtenir n'a donc aucune importance pour celui qui aime véritablement sans attachement et si la personne aime sans attachement alors elle aime tout, sans préférences. Aimer ce n'est pas aimer ceci et être indifférent ou rejeter cela.

Ni aimer un instant et retourner à ses occupation l'instant d'après, ou encore aimer un instant pour pouvoir retourner à ses occupations.

Ce qui précède la pensée est simple et naturel.

De même que aimer véritablement est simple et naturel sans que la pensée n'intervienne.

Pour construire le mot philosophie on a choisit la philia qui est une forme d'amour affection qui consiste à aimer la chose pour ce qu'elle est, et non pour ce qu'elle pourrait apporter. La reflexion que je me faisais, c'est ce constat que pour certaines personnes l'idée qu'il soit suffisant de "pratiquer" la philosophie pour être philosophe, ou pire pour être un sage, est une inflation de l'égo qui ne peut qu'éloigner de la sagesse. Sagesse qui est en definitive résolument du côté de la simplicité, et loin des pièges et des voies sans issues du labyrinthe des pensées.

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Membre, 76ans Posté(e)
Blaquière Membre 19 026 messages
Maitre des forums‚ 76ans‚
Posté(e)
Les choses "justes" et "vraies" ne sont-elles pas, toujours, des choses simples et le fait de devoir se perdre sous une tonne d'explications alambiquées la preuve qu'on est sûrement un peu dans le faux ?

Quoi toi vouloir dire par "choses justes et vraies ?"

"Juste" et "vrai" : toi employer ces mots comme synonymes voulant à peu près dire la même chose

ou dire choses différentes ?

Si toi vouloir dire la même chose par ces deux mots, pourquoi toi, employer deux mots ?

Si sens différent "juste" signifier moralement bon ?

Et "vrai" conforme à comme choses réelles ?

Toi penser que "chose moralement bonne" ("juste") être faciles à comprendre ?

Et "Choses comme réelles conformes à réalité" ("vraies") faciles à définir trouver ?

Moi pas penser comme toi.

Moi penser que "choses vraies" pas toujours être "juste" ni bon de les dire.

(Toi comprendre moi ?)

Modifié par Blaquière
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Membre, Posté(e)
anruadebobdny Membre 567 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Ce qui est juste, s'écoute, se ressent avant les mots et les explications.

Ce qui est juste est ce qui est calme et sans opposition, contradiction, ni condamnation.

Dans un monde injuste il est possible de parler de ce qui est juste/vraie si l'on en a l'expérience (expérience sans expérience...), si l'on en connait la sensation véritable. Une sensation complètement affranchit de ce que l'on connaît en matière de sensation. Une sensation sans cesse renouvelée.

Et pour cela il faut savoir discerner pour en parler. Il faut observer pour discerner. Il faut être l'observation naturellement.

Mais ne pas discerner à partir d'un idéal, d'un conflit. Discerner en tant que Fait observé (et non par la conviction personnelle).

Il est possible d'en parler, de nommer, de pointer du doigt, si l'esprit écoute ce qu'il y a avant les mots, observe, en faisant abstraction de tout ce qui l'égare de la justesse, cela par l'observation naturelle toujours.

Ce qui est juste ne prend pas partie pour ce qui est juste. Mais n'est pas neutre ce qui est juste.

Cependant parler de ce qui est juste (et il y a rien de bien ou de mal à cela) peut prendre de multiple langages, et seulement à travers les différences il est possible de voir qu'il s'agit du même langage, sans flatterie d'aucune sorte. Et pour écouter et voir au delà des différences, il s'agit d'être affranchit de tout conflit de toutes oppositions. Ainsi il est possible d'apprendre sans limitation et pour la première fois, car on ressent/écoute/voit, ce qui précède les mots, les différences, les apparences, les séparations, étant avec la justesse sans séparation ni contradiction, dans toute sa beauté véritable.

Modifié par anruadebobdny
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Membre, 56ans Posté(e)
ping Membre 6 305 messages
Baby Forumeur‚ 56ans‚
Posté(e)

Je pense qu'il est beaucoup plus facile d'envisager les choses lorsque l'on admet que nous avons des façons differentes de les aprehender selon que nous utilisions la pensée, le sentiment, la sensation ou l’intuition.

Chacun d'entre nous fonctionne prioritairement sur un de ces types psychologiques et cela n'aide pas à se comprendre lorsque le modèle ambiant est essentiellement celui de la pensée. Il est dommage, lorsque l'on est naturellement intuitif, sentimental ou sensitif de "se forcer" à correspondre au moule dominant car c'est quelque part aliènant.

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Invité Lion2
Invités, Posté(e)
Invité Lion2
Invité Lion2 Invités 0 message
Posté(e)

Qu'est-ce que manger quelque chose qu'on aime sinon se l'approprier?

Ping, tu me gonfles, :).

Lorsque tu manges une tarte aux pommes par exemple, tout ce qui compose la pâte contient à la fois des éléments visibles et invisibles; des particules du sac contenant la farine, des particules provenant du fond de ton plat que tu as mis au four; tous ces ingrédients et bien d'autres se trouvent dans ce petit morceau de tarte qui te fait, qui te nourrit. Une fois assimilée, qui peut dire ce qui reste de la tarte et ce que ton corps en a fait. Peux-ton dire que ces éléments ne sont plus là parce qu'ils ne sont pas visibles. La question de la propriété concernant la sagesse est-elle encore d'actualité ?

Salutation.

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Membre, 56ans Posté(e)
ping Membre 6 305 messages
Baby Forumeur‚ 56ans‚
Posté(e)

:)

La question du réel de l'objet est d'actualité. Et la question de l'illusion de l'identification ou de la possibilité de s'approprier l'objet reste entière. Que l'objet soit la sagesse ou une tarte aux pommes c'est pareil. Ce n'est pas parce-qu'on aime qu'on a ou qu'on est ce qu'on aime.

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