Aller au contenu

La Sharing Économy, la nouvelle forme de communisme ?


Alex19

Messages recommandés

Membre, Posté(e)
Alex19 Membre 15 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Bonsoir à tous,

Après quelques temps de réfléxion, je me suis clairement posé la question suivant : La Sharing économie, appelée aussi l'économie de partage ou collaborative est-elle une nouvelle forme de communisme ?

En effet avec la création de toutes ces start-up innovantes qui cassent les barrières du capitalisme, change des modèles traditionnels, proposent des échanges de biens et services du style "troc"(application qui permet de prêter un bien déjà utilisé entre particuliers) , nous sommes dans une économie qui change, et la société va changer avec. Les politiques vont être obligés de s'adapter à ce système car ils ne sont pas en mesure de contrôler toutes ces start-up qui constituent véritablement un nouveau souffle dans l'économie française, mais comment s'adapter ?

Cela me fait penser au communisme surtout dans le côté que certains biens sont prêtés entre particuliers : une personne l'achète et le loue a d'autres personnes pour qu'ils en bénéficient à moindre coût, et donc qu'il y a de moins en moins la notion de privé dans certains biens . Je ne suis pas du tout dans l'aspect collectivisme, puisque avec ces exemples l'État n'intervient pas pour aider et ne les détient pas.

À cet effet je vous propose d'observer ces quelques documents:

(compte rendu sous forme de tableau si vous le souhaitez) :

http://www.lemonde.fr/idees/article/2015/04/16/une-nouvelle-generation-de-start-up-pour-changer-le-pays_4617410_3232.html

Il en existe une multitude d'autre !

Vous comment qualifiez-vous ce système, pensez vous que ça peut constituer l'économie de demain et permettre un lissage entre les catégories sociales ?

Ou bien peut-il devenir la revendication principale d'un nouveau partis politique ?

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Annonces
Maintenant
Membre, forumeuse acharnée, Posté(e)
querida13 Membre 48 575 messages
forumeuse acharnée,
Posté(e)

Le problème c'est que si tout est gratuit comment va t on gagner de l'argent ?

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Invité Magus
Invités, Posté(e)
Invité Magus
Invité Magus Invités 0 message
Posté(e)

Bonsoir,

    Il s'agit d'une approche très intéressante et qu'il faut encourager. En revanche, ni la théorie de base ni la pratique ne tendent à une gratuite totale, encore moins à l'absence d'un marché. Lors, cela me paraît très éloigné du communisme.

    Ma propre entreprise pratique cette démarche : nous jouissons de papier gratuit et quelques autres fournitures de bureau, venus de l'entreprise d'en face à laquelle nous rendons quelques services en échange.

    Cela me semble la vocation du phénomène : une périphérie économique, parfois bien pratique, mais qui ne peut a priori devenir une matrice.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Animateur, Le gras c'est la vie, 36ans Posté(e)
Kyoshiro02 Animateur 22 747 messages
36ans‚ Le gras c'est la vie,
Posté(e)

même si ça a l'air du communisme, ça ne l'est pas pour autant tout simplement car quelqu'un l’achète... pour que ça correspond à du communisme, il faudrait que ce bien soit public et gratuit.

je dirais que c'est un mélange entre du socialisme (car le bien est loué peu cher) et du capitalisme (car le bien est acheté par une personne privée)

Le problème c'est que si tout est gratuit comment va t on gagner de l'argent ?

le principe du gratuit est d'utiliser le bien sans avoir d'argent en contrepartie, mais d'autres moyens d'avoir de l'argent sont possible (partenariat ou publicité)

par exemple ForumFr est gratuit pour ses utilisateurs, mais ce site engendre quand même un minimum de profit grâce à la publicité qui est disponible

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Forumeur confit, Posté(e)
Enchantant Membre 17 599 messages
Forumeur confit,
Posté(e)

« Lorsqu’on ferme la porte au marché, il passe par la fenêtre »

Un marché désigne à la fois, un lieu géographique de proximité, un moment précis, une pratique de l’échange, réunissant une offre et une demande.

L’échange, indépendamment de la forme qu’il a ou qu’il prend,n’est pas synonyme de « gratuité ».

Autrefois, le marché était un lieu et un moment de rencontre, un brassage, une source de plaisir, une mixité des générations,donnant aux individus, un sens et une perception global de ce qu’on appel la communauté.

Aujourd’hui, les foires commerciales, les foires aux trocs,les foires en tous genres, s’adresse aux badauds, aux étendards des marques,aux consommateurs de tous poils.

Et une pratique récente de l’échange, qui se pratique et se répand, totalement à notre insu, l’achat d’objet depuis chez soi, via internet.

Dans toutes ces formes de marché qui existent et se côtoient,c'est surtout le sens et notre perception de la communauté qui a subi le plus de dommage et de perte.

Paradoxalement, les nostalgiques de ces pratiques d’hier,essaie de trouver un substitut, une forme de marché, un mode d’échange, qui redonnerait du sens à notre perception de la communauté.

Et ce n’est pas sans raison que ces idées prétendument neuves et revisitées ont toute notre sympathie.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Talon 1, 79ans Posté(e)
Talon 1 Membre 24 179 messages
79ans‚ Talon 1,
Posté(e)

Echanger quoi que ce soit exige une estimation des deux biens ou services. Estimation, donc valeur. Donc monnaie fictive. Et par commodité, on réinventera la monnaie fiduciaire.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Invité The Black Cat
Invités, Posté(e)
Invité The Black Cat
Invité The Black Cat Invités 0 message
Posté(e)

L'économie du partage (je préfère l'économie collaborative) est plutôt vaste. Il convient alors de préciser ce qui la compose.

D'abord, dans l'entreprise, l'organisation du travail est plus horizontale, c'est à dire une répartition des tâches, mais aussi des responsabilités. A ce titre, ça reprend quelques idées qui furent autrefois proposée essentiellement par les mouvements défendant l'autogestion, comme l'anarcho-syndicalisme, etc. Mais ce n'est pas totalement comparable, car l'autogestion implique qu'il n'y a pas de dirigeant. Dans les entreprises de l'économie du partage, il y en a un ou plusieurs, cela dépendant essentiellement de la taille de l'entreprise. C'est juste qu'il y a une hiérarchie moins importante. Donc ça reste capitaliste, même si c'est plus éthique.

Ensuite, l'économie collaborative implique des modes de consommation différents de l'économie classique. L'idée est de rendre plus éthique et responsable la consommation en partageant les biens ou services pour réduire l'impact environnemental, réduire les dépenses, accroître les liens entre ceux qui offrent le service et le consommateur, etc. Mais la monnaie ne disparaît pas pour autant, c'est seulement que certains intermédiaires sont éliminés ou l'argent va davantage d'un particulier à un autre (couchsurfing, le covoit', la vente ou location de biens entre particuliers, etc.).

Enfin, d'un point de vue macroéconomique, l'économie collaborative maintient des principes de fonctionnement de l'économie de marché. C'est juste que certains intermédiaires sont supprimés, qu'on créer des espaces communs d'activités et de vie, etc.

Bref, l'argent ne disparaît pas et ce n'est pas du communisme, car il existe toujours un marché, la détention d'un capital par des acteurs privés, etc. C'est plus une modification du capitalisme, une variante essayant d'intégrer des notions nouvelles.

Et ce n'est pas foncièrement nouveau comme organisation : c'est "juste" qu'elle se théorise, s'organise et intègre de nouveaux outils.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Posté(e)
Alex19 Membre 15 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Je vous remercie pour vos réponses et vos points de vue sur la question :)

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Annonces
Maintenant

Archivé

Ce sujet est désormais archivé et ne peut plus recevoir de nouvelles réponses.

×