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Après le CDD et le CDI, place au contrat "flexible"?

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Kyoshiro02

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LouiseAragon Membre 14 351 messages
Baby Forumeur‚
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Leçon n° 12 808:

S'adapter à des règles qui favoriseraient tout le monde serait également de la soumission.

:hehe:

Ce ne serait pas l'intérêt général ?

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Invité Tar Baby
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Invité Tar Baby
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La rigidité supposée du marché du travail français relève largement du fantasme.

Se séparer d'un salarié est très difficile NON

Selon les données de l'OCDE, le contrat à durée indéterminé français peut être rompu plus aisément que dans nombre d'autres pays. Que ce soit dans le cadre d'un licenciement individuel (8 pays protègent mieux les salariés dont l'Allemagne mais aussi l'Inde, la Chine ou la Russie) ou collectif (13 pays dont l'Allemagne toujours mais aussi l'Italie, la Belgique, ou encore le Mexique).Si la France apparaît comme très protectrice de l'emploi dans les statistiques de l'OCDE, c'est uniquement parce que les contrats à durée déterminée sont, eux, en effet très difficiles à rompre dans l'Hexagone. Ils n'en restent pas moins des contrats précaires donc flexibles.

Et de ce côté là, le pays est déjà très bien équipé. Le contrat à durée déterminé, qui bat des records avec 85% des entrées en emploi, offre une grande variété de modalités : contrats de chantier, contrats d'usage pour les travaux saisonniers, CDD seniors de trente-six mois maximum pour les chômeurs de plus de 57 ans. Le CDD à objet défini, expérimenté depuis 2008, a été pérennisé fin 2014 sans même avoir été évalué. Mais il connaît un grand succès. Ce contrat permet de recruter des cadres et des ingénieurs pour un durée de dix-huit à trente-six mois et de mettre fin à leur collaboration lorsque la mission se termine. Une trentaine de branches l'ont déjà adopté. À quoi vient s'ajouter à la possibilité de recourir aux quelques 596 300 intérimaires. Grâce au développement de la franchise, du portage salarial et surtout des auto-entrepreneurs, les entreprises peuvent aussi s'affranchir d'embaucher.

Autre idée battue en brèche, les ruptures de contrats ne se terminent pas plus souvent devant les juges en France qu'ailleurs. Le nombre de contentieux est même en nette baisse grâce aux ruptures conventionnelles (333 600 pour la seule année 2014) signées entre un salarié et son employeur pour se séparer à " l'amiable ". Une étude du Centre d'études de l'emploi montre en outre que ce ne sont pas les recours aux prud'hommes qui créent du chômage ( l'employeur redouterait de recruter par peur des conséquences judiciaires) : les pics de chômage sont en effet suivis, et non précédés, de pics de recours devant les tribunaux.

Enfin le volet prud'homal de la loi Macron vient de faciliter le recours aux procédures de départage devant un juge professionnel et non plus " paritaire ". Dans sa partie licenciements économiques, le texte restreint aussi les contraintes qui pèsent sur les entreprises en matière d'ordre et de périmètre des licenciements. Mais surtout il considère que l'enveloppe financière allouée au plan social d'une entreprise en redressement ou en liquidation judiciaire ne doit plus être évaluée au regards des moyens du groupe auquel cette entreprise appartient.

Bref les employeurs ont déjà obtenu largement satisfaction et on peut se demander si on est pas allé trop loin dans ce domaine.

Sandrine Foulon et Guillaume Duval pour Alternatives Économiques avril 2015.

J'espère qu'après cette lecture certains arrêterons de nous bassiner avec des arguments tels que le CDI empêche l'embauche en France.

Modifié par Tar Baby
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Invité The Black Cat
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Invité The Black Cat
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Je connais pas tellement de neuneus riches, on peut même prendre l'exemple de dinosaure.

Oh moi, j'en ai connu... La plupart sont ou furent étudiants à Lyon 3, c'est dire... Ils ont juste pas eu la chance d'aller dans une grande école.

Modifié par The Black Cat
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Invité The Black Cat
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Invité The Black Cat
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Posté(e)

Le problème est que les objectifs et impacts sont différents entre les PME, les grands groupes et... les citoyens. La réforme n'est pas rentable de la même façon selon le point de vue.

Il y a clairement une tentative de report du coût de l'instabilité salariale sur les citoyens qui vont devoir s'adapter à du travail fondamentalement précaire et changeant dans une société inadaptée (prêts longs, critères sélectifs, etc...). D'autre part, cette adaptabilité permanente a un prix matériel et moral. Il vaut mieux être diplômé, avoir quelques ressources, du caractère, pas trop d'enfants à charge,... L'idéal libéral serait ce qu'on appelle les "McJob", même pour des gens qualifiés...

C'est un peu rapide de parler d'assistanat tout le temps ou de simplement dire "vous n'avez qu'à entreprendre". On essaye de faire passer les gens pour des sortes de larves bêlantes, infantiles et dépendantes afin de les culpabiliser... et de faire passer ce report de coût pour une incitation à la prise en main responsable, un devoir de sacrifice adulte et mature pour la compétitivité de la France (selon le mode dérégulatoire qui fait loi dans le monde). Hum...

On peut imaginer que le coût va être partiellement pris en charge par les aides sociales, la Sécu, ce qui fait de tout ce baratin sur l'assistanat une mascarade hypocrite...

On peut envisager un gain pour les cadres du tertiaire mais une fragilisation des travailleurs peu diplômées, une fragilisation des travailleurs modestes. Il ne faut vraiment pas grand chose aujourd'hui pour être déclassé. En même temps, il faut bien lutter économiquement. Les salariés de PME savent d'ailleurs se montrer solidaires du destin de l'entreprise. Le lien est moins fort avec des salariés jetables dans des firmes géantes. La création d'un flux tendu de masse salariale semble pertinente dans certaines secteurs mais pas pour d'autres. Elle devrait, selon moi, répondre à des seuils sous peine de finir avec un pays d'intérimaires permanents et stressés.

Ce qui se gagne quelque part se paye toujours ailleurs. Qu'est-ce que nous sommes prêts à sacrifier ? Pourquoi les idées de réformes salariales vont toujours plus vite que la mise au pas fiscale de toutes ces entreprises légalement fraudeuses ?

La réforme des contrats de travail, c'est la réforme de toute une société. On n'est pas juste dans un choix pragmatique et simple visant le profit, on est dans un bras de fer entre un idéal économique antisocial et des acquis sociaux freinant la rentabilité. Vers le culte d'un transhumanisme de la rentabilité ?

C'est là que tout se joue. La société française est déjà fortement anxieuse, soumis à divers stimuli créant de l'angoisse et parfois de la colère : criminalité surreprésentée, menace terroriste exagérée, incertitude dans la formation et le parcours professionnel, incertitude de la vieillesse, inaction/incapacité des structures et institutions à répondre aux attentes (syndicats, politiques, etc.), absence de stabilité financière, etc.

Ce qui jusqu'à maintenant permettait de créer encore un peu de stabilité finit par céder, ce qui n'est clairement pas bon pour la cohésion sociale, déjà fragile. Il faudra s'attendre à des effets négatifs à terme sur la société, pas seulement sur l'économie.

Modifié par The Black Cat
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Invité Tar Baby
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Invité Tar Baby
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Posté(e)

Les français ne travaillent pas assez NON.

35 heures. Le chiffre fait mouche, mais il s'agit d'une durée légale. un employeur à tout loisir de demander à ses salariés de travailler jusqu'à 48 heures par semaine. il doit juste lui payer les heures supplémentaires au-delà de 35 heures, voire les compenser en jours de RTT. Les offensives patronales sur les 35 heures ont en réalité surtout pour objectif de s'exonérer du paiement de ces heures supp. Dès le début, en 1998, puis en 2000, les lois sur les 35 heures avaient prévu une grande souplesse sur la question des horaires, avec le recours possible à l'annualisation ou à la modulation du temps de travail (on peut travailler une semaine 32 heures, puis la suivante à 38 heures), afin d'éviter de gonfler la facture des heures supplémentaires pour les entreprises.

Pour contourner l'épineuse question des horaires des cadres, le système du forfait en jours a également été mis en place. Sous réserve de respecter un temps de repos de 11 heures entre chaque journée travaillée, les cadres ne comptent pas leurs heures mais sont tenus de travailler un certain nombres de jours, dans la limite de 235 dans l'année. Une possibilité qui a été ouverte aux salariés dits " autonomes " dans leur travail. De réformes en réformes les 35 heures et les contingents d'heures supplémentaires autorisés n'ont cessé de s'assouplir. La loi du 20 août 2008 autorise ainsi par accord collectif, une entreprise à réorganiser le temps de travail de manière encore beaucoup souple y compris en négociant des accords non conformes à ceux en vigueur dans la branche.

Au bout du compte, un salarié français à temps plein réalise en temps de travail " effectif " 39 heures par semaine en moyenne. Et globalement les salariés français ne travaillent pas moins longtemps que les autres. La véritable spécificité française est que nous avons moins recours que les autres au temps partiel féminin. Ce qui en terme d'égalité entre les sexes est un avantage, sans être réellement un inconvénient sur le plan économique.

La loi de sécurisation de l'emploi de juin 2013 a encore fait sauter des digues. Le texte issu de la négociation avec les partenaires sociaux permet à des entreprises en difficulté d'augmenter temporairement le temps de travail sans compensation financière, voire de le diminuer avec baisse de salaire, en contrepartie d'un engagement sur l'emploi. Certes les entreprises ne se sont pas emparées de cette possibilité très encadrée juridiquement, et le gouvernement ne cache pas son intention d'assouplir cette modalité. Si les entreprises en bonne santé acquéraient elles aussi le droit à ce type d'accord, comme le demande le patronat, ce serait cependant la porte ouverte à une dérégulation totale.

Les français ne travaillent pas moins que les autres. Au total, lorsqu'on prend en compte temps partiels et temps pleins, ils travaillent même plus que les Allemands ou le Néerlandais. Mais dans les comparaisons internationales, n'est souvent retenu que le temps de travail des salariés à temps plein, ce qui fait passer les salariés hexagonaux en queue de peloton. Cela n'a cependant aucune pertinence , ni sociale ni économique.

Sandrine Foulon et Guillaume Duval pour Alternatives Économiques avril 2015

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Invité Magus
Invités, Posté(e)
Invité Magus
Invité Magus Invités 0 message
Posté(e)

Dans un contexte d'absence de vecteurs massifs d'instruction civique avec en son sein une pluralité politique, toute volonté de changement de la sociale démocratie défendue par l'UMP, le PS, le Centre et quelques autres plus petits partis politiques, restera vaine.

De fait, notre gouvernement, comme son prédécesseur, n'est que la chambre d'enregistrement des directives de l'OCDE dont nous sommes les créanciers.

Nos dernières années ont été écrites en 2012, et vous pouvez déjà consulter les prochaines : http://www.oecd.org/fr/eco/etudes/France-2015-synthese.pdf

Augmentation des inégalités sociales, baisse de l'IDH, de la durée de vie en bonne santé, déserts médicaux et numériques, recul de la citoyenneté, fin de la neutralité du net, dilapidation de l'Etat et du patrimoine des français, fonds de pension, consumérisme et boursicotage de l'épargne, des cotisations retraites...

#enjoy

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Invité Tar Baby
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Invité Tar Baby
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Posté(e)

Dans un contexte d'absence de vecteurs massifs d'instruction civique avec en son sein une pluralité politique, toute volonté de changement de la sociale démocratie défendue par l'UMP, le PS, le Centre et quelques autres plus petits partis politiques, restera vaine.

De fait, notre gouvernement, comme son prédécesseur, n'est que la chambre d'enregistrement des directives de l'OCDE dont nous sommes les créanciers.

Nos dernières années ont été écrites en 2012, et vous pouvez déjà consulter les prochaines : http://www.oecd.org/fr/eco/etudes/France-2015-synthese.pdf

Augmentation des inégalités sociales, baisse de l'IDH, de la durée de vie en bonne santé, déserts médicaux et numériques, recul de la citoyenneté, fin de la neutralité du net, dilapidation de l'Etat et du patrimoine des français, fonds de pension, consumérisme et boursicotage de l'épargne, des cotisations retraites...

#enjoy

Merci pour la lecture, mais 62 pages, je verrais ça demain.

J'adore le slogan :des politiques meilleures pour une vie meilleure.

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Leste Membre 2 502 messages
Baby Forumeur‚
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Les français ne travaillent pas moins que les autres. Au total, lorsqu'on prend en compte temps partiels et temps pleins, ils travaillent même plus que les Allemands ou le Néerlandais. Mais dans les comparaisons internationales, n'est souvent retenu que le temps de travail des salariés à temps plein, ce qui fait passer les salariés hexagonaux en queue de peloton. Cela n'a cependant aucune pertinence , ni sociale ni économique.

Sandrine Foulon et Guillaume Duval pour Alternatives Économiques avril 2015

Sandrine Foulon et Guillaume Duval n'ont pas du prendre en considération les grèves, il y a pas une semaine sans qu'il y ait une grève en France...

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Invité Magus
Invités, Posté(e)
Invité Magus
Invité Magus Invités 0 message
Posté(e)

Je ne vois pas en quoi cela pose un problème que les citoyens puissent vouloir résoudre les leurs...

... A moins que le droit de grève t'irrite en soi, ce que tu laisses entendre. Libre à toi de te faire docilement malmener par tes hiérarques, mais il me semble juste qu'un travailleur puisse user de moyens légaux et efficients pour manifester son mécontentement, fussent-ils collectifs.

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Membre, Dégonfleur de baudruches, 68ans Posté(e)
Dinosaure marin Membre 24 125 messages
68ans‚ Dégonfleur de baudruches,
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Sandrine Foulon et Guillaume Duval n'ont pas du prendre en considération les grèves, il y a pas une semaine sans qu'il y ait une grève en France...

Tandis qu'en Allemagne il n'y en a qu'une par jour.

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Invité The Black Cat
Invités, Posté(e)
Invité The Black Cat
Invité The Black Cat Invités 0 message
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VIP, Gonade Absolutrice, Posté(e)
yop! VIP 20 446 messages
Gonade Absolutrice,
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Il est vrai qu'il est plus simple de dire "vous n'avez qu'à entreprendre" que d'entreprendre. Et il est plus simple d'ergoter sur le droit du travail que de travailler avec. Mais ce qui est vraiment le plus simple, c'est d'écouter les entrepreneurs parler de l'entreprise.

Là encore, ça va dépendre de la taille de l'entreprise et de l'implication des patrons. Entre une PME locale et un grand groupe transnational qui sous-traite et qui joue au bonneteau financier, il y a deux paroles très différentes, deux visions très différentes de l'entreprise. Donc, deux visions différentes également des salariés. La grande astuce est de tout mélanger, pour sinuer d'une situation à l'autre dans les argumentaires.

Les gens ne sont pas que des larves infantiles et dépendantes, mais il y sont aussi cela.

L'instinct d'entreprise a de tout temps été minoritaire par rapport au suivisme salarial, c'est comme ça. Entreprendre demande un certain courage, de l'endurance ou un brin folie. (On remarque quand même que les français se lancent dans l'auto-entreprise). La majorité des gens ne sera pas chef d'entreprise... mais justement, on essaye de pousser la société vers un monde où chaque citoyen sera une petite monade ultra-libérale devant se fondre corps et âme dans le Grand Tout de de la rentabilité dirigée, perpétuelle, exigée.

Pour se faire, on va faire tomber d'autres barrières et ça profitera avant tout aux dominants déjà établis qu'aux entrepreneurs lambda. On peut se dire que c'est acceptable dans un monde ultra-concurrentiel mais il faut se demander ce qu'on va sacrifier. En gros : la qualité de vie des classes moyennes, tout en reléguant les citoyens les plus faibles dans les méandres.

D'une part, la sécurité sociale n'a pas vocation à prendre en charge les chômeurs et d'autre part, vu l'état de ses finances, elle ne les prendraient pas longtemps en charge quand on voit qu'elle prend déjà de moins en moins en charge les malades et que le moment viendra, et ce, très rapidement, où elle ne les prendra qu'à la marge pour ne plus les prendre du tout quand elle aura mis les clés sous la porte: une entreprise qui aurait les comptes de la SS aurait déjà mis les clés sous la porte.

Je n'ai pas dit ça. Je parle d'aides sociales (RSA, Chômage, etc...) ET aussi de la Sécu, pour toutes les pathologies générées par une vie instable, la course permanente à l'emploi, le stress de managements dégradants,... Et entre deux boulots éjectables et une vie perpétuellement instable, ça laissera le temps de stresser. Ce sont bien des coûts reportés sur la société mais qu'on ne facture jamais au modèle ultra-libéral. Quand la Sécu se cassera la gueule, on pourra constater le bonheur ou non d'un système de santé laissé totalement aux mains des marchés.

De même que la mobilité, la disponibilité, la réactivité, la communication H24 sont également des coûts que l'entreprise aimerait bien transférer aux individus. Un peu comme les clients qui scannent maintenant eux-mêmes leurs achats : transfert de main-d'oeuvre, transfert indirect de coût...

Ce sont des changements importants. On peut déjà regarder du côté de modèles plus libéraux que le notre et regarder à qui profite le crime, comment s'organise la société.

Ce n'est pas un bras de fer; c'est effectivement la réforme d'une société confrontée à d'autres sociétés, confrontée au monde auquel elle doit s'adapter pour sa survie.

En effet, ce n'est pas un bras de fer : toute logique ne tendant pas à la rentabilité permanente exponentielle se fait étaler par la poussée de la logique de marché, et jusque dans des couches de plus en plus intimes. Bien sûr qu'il y a des impératifs de survie économique mais nous commençons à vraiment sentir où ça va nous mener, après l'avoir imaginé. Un monde de plus en plus inégalitaire. En établissant un salariat de type esclavagisme/chair à canon, on ferait certainement un grand bond économique...

De toute façon, une réforme du travail prise seule ne veut rien dire. C'est le projet de société proposé qui doit être jugé. Et, bien que je sois tout à fait pour l'entreprise, il ne me plaît pas.

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LouiseAragon Membre 14 351 messages
Baby Forumeur‚
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Du flux alors qu'il n'y a plus assez de travail

pour toute la masse de chomeur ? :smile2:

Et après ce sont les anticapitalistes qui sont taxés de mouton...

Le CDD, c'est une vraie merde.

Je le sais pour être à cette sauce depuis trois ans.

C'est juste faire le même boulot que les titulaires pour moins,

parfois beaucoup moins ; c'est un gros chantage à l'emploi,

genre il faut que je fasse bien ce qu'on me dit et même plus

que ce pourquoi je suis payé sinon je ne serai pas repris ;

c'est stresser dès que le directeur parle moins de toi et/ou

avec toi alors qu'il tape souvent causette avec ton nouveau collègue ;

c'est te faire virer dès qu'un titulaire se trouve parachuter

à la place que t'occupais ;

c'est se voir souvent refuser prêts et financement

sous prétexte que ma situation n'est pas stable ;

c'est la construction d'un foyer rendu plus difficile,

surtout quand la campagne n'arrive pas à trouver un emploi

(faut-il qu'elle attende le "flux" ?).

Se dépasser en CDD ? pourquoi donc,

quand les employeurs aiment les précaires qu'ils paient au rabais...

:bo:

Avril 2015:

2 150 salariés licenciés chez le transporteur Mory Global

à cause des folles exigences de rentabilité des propriétaires

du groupe financier Caravelle Arcole,

et malgré des engagements gouvernementaux à maintenir l’activité ;

fermeture de 200 magasins du géant français de l’habillement Vivarte,

avec à la clé 1 600 suppressions de postes au moment

même où étaient versés 1 milliard d’euros aux actionnaires

et 3 millions au dirigeant de l’entreprise en remerciement de sa sale besogne ;

400 emplois menacés dans le groupe textile HBI des marques DIM, Playtex, Wonderbra.

Deux mondes se dessinent et se divisent.

Celui de l’économie réelle, qui rassemble les producteurs

de richesses que sont les millions de travailleurs, de salariés,

de cadres et de dirigeants d’entreprise,

indissociables du travail de création, de recherche,

d’ingénierie, mais aussi de précarité, de chômage et

de souffrance au labeur.

42 milliards d’euros aux grandes entreprises pour l’investissement et l’emploi !

Et ils licencient ! C'est ça la réalité ! Ils veulent du contrat flexible !

Il faut au contraire la sécurisation de l' emploi

de la formation, la création d’emplois stables nouveaux,

la transformation des emplois précaires en emplois durables et correctement rémunérés

il est temps de demander des comptes sur l’utilisation

de l’argent de la Banque centrale européenne

comme du pacte dit de responsabilité et de tous les cadeaux au grand patronat.

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Elais Membre 807 messages
Baby Forumeur‚
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:hehe:

Ce ne serait pas l'intérêt général ?

Peut-être! Mais qui nous dit que l'intérêt général ne nécessite pas des disparités?

Les expériences communistes ont montré leurs limites.

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Membre, Posté(e)
Elais Membre 807 messages
Baby Forumeur‚
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La rigidité supposée du marché du travail français relève largement du fantasme.

Se séparer d'un salarié est très difficile NON

Selon les données de l'OCDE, le contrat à durée indéterminé français peut être rompu plus aisément que dans nombre d'autres pays. Que ce soit dans le cadre d'un licenciement individuel (8 pays protègent mieux les salariés dont l'Allemagne mais aussi l'Inde, la Chine ou la Russie) ou collectif (13 pays dont l'Allemagne toujours mais aussi l'Italie, la Belgique, ou encore le Mexique).Si la France apparaît comme très protectrice de l'emploi dans les statistiques de l'OCDE, c'est uniquement parce que les contrats à durée déterminée sont, eux, en effet très difficiles à rompre dans l'Hexagone. Ils n'en restent pas moins des contrats précaires donc flexibles.

Et de ce côté là, le pays est déjà très bien équipé. Le contrat à durée déterminé, qui bat des records avec 85% des entrées en emploi, offre une grande variété de modalités : contrats de chantier, contrats d'usage pour les travaux saisonniers, CDD seniors de trente-six mois maximum pour les chômeurs de plus de 57 ans. Le CDD à objet défini, expérimenté depuis 2008, a été pérennisé fin 2014 sans même avoir été évalué. Mais il connaît un grand succès. Ce contrat permet de recruter des cadres et des ingénieurs pour un durée de dix-huit à trente-six mois et de mettre fin à leur collaboration lorsque la mission se termine. Une trentaine de branches l'ont déjà adopté. À quoi vient s'ajouter à la possibilité de recourir aux quelques 596 300 intérimaires. Grâce au développement de la franchise, du portage salarial et surtout des auto-entrepreneurs, les entreprises peuvent aussi s'affranchir d'embaucher.

Autre idée battue en brèche, les ruptures de contrats ne se terminent pas plus souvent devant les juges en France qu'ailleurs. Le nombre de contentieux est même en nette baisse grâce aux ruptures conventionnelles (333 600 pour la seule année 2014) signées entre un salarié et son employeur pour se séparer à " l'amiable ". Une étude du Centre d'études de l'emploi montre en outre que ce ne sont pas les recours aux prud'hommes qui créent du chômage ( l'employeur redouterait de recruter par peur des conséquences judiciaires) : les pics de chômage sont en effet suivis, et non précédés, de pics de recours devant les tribunaux.

Enfin le volet prud'homal de la loi Macron vient de faciliter le recours aux procédures de départage devant un juge professionnel et non plus " paritaire ". Dans sa partie licenciements économiques, le texte restreint aussi les contraintes qui pèsent sur les entreprises en matière d'ordre et de périmètre des licenciements. Mais surtout il considère que l'enveloppe financière allouée au plan social d'une entreprise en redressement ou en liquidation judiciaire ne doit plus être évaluée au regards des moyens du groupe auquel cette entreprise appartient.

Bref les employeurs ont déjà obtenu largement satisfaction et on peut se demander si on est pas allé trop loin dans ce domaine.

Sandrine Foulon et Guillaume Duval pour Alternatives Économiques avril 2015.

J'espère qu'après cette lecture certains arrêterons de nous bassiner avec des arguments tels que le CDI empêche l'embauche en France.

Après cette lecture, je me dis qu'il est donc établit que l'entreprise préfère le CDD et que 8 pays sur 193 protègent mieux les CDI que la France, chacun mettra son curseur ou il le souhaite... .Oui, se séparer d'un CDI est difficile, se séparer d'un CDD est également complexe, bref avant d'embaucher, mieux vaut y reflechir à plusieurs fois.

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Membre, Posté(e)
Elais Membre 807 messages
Baby Forumeur‚
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Là encore, ça va dépendre de la taille de l'entreprise et de l'implication des patrons. Entre une PME locale et un grand groupe transnational qui sous-traite et qui joue au bonneteau financier, il y a deux paroles très différentes, deux visions très différentes de l'entreprise. Donc, deux visions différentes également des salariés. La grande astuce est de tout mélanger, pour sinuer d'une situation à l'autre dans les argumentaires.

Complétement, c'est ce que je disais quand j'expliquais que les règles sont le même que l'on soit petit ou gros. Il n'en reste pas moins que la rigidité du droit du travail est d'autant plus pesante pour une PME que pour une société faîtière.

L'instinct d'entreprise a de tout temps été minoritaire par rapport au suivisme salarial, c'est comme ça. Entreprendre demande un certain courage, de l'endurance ou un brin folie.

Et oui, ce n'est pas donné à tout le monde.

La majorité des gens ne sera pas chef d'entreprise... mais justement, on essaye de pousser la société vers un monde où chaque citoyen sera une petite monade ultra-libérale devant se fondre corps et âme dans le Grand Tout de de la rentabilité dirigée, perpétuelle, exigée.

Et oui, la vie n'est pas un ciel rose pastel dans lequel on gambade entre des nuages en chamallows arc-en-ciel. Tu sais, la problématique de la rentabilité perpétuelle exigée n'est valable que dans quelques pays pri-vi-lé-giés; sont bien plus nombreux les pays où ces exigences ne sont pas de mise mais où le quotidien est non pas de fondre son corps et âme dans un grand tout , mais bien plus pragmatiquement, de maintenir en vie son corps qui doit se développer dans la famine, la soif , la misère et la terreur de la guerre: seules une vingtaine de pays n'est pas en guerre au moment où j'écris.

Pour se faire, on va faire tomber d'autres barrières et ça profitera avant tout aux dominants déjà établis qu'aux entrepreneurs lambda. On peut se dire que c'est acceptable dans un monde ultra-concurrentiel mais il faut se demander ce qu'on va sacrifier. En gros : la qualité de vie des classes moyennes, tout en reléguant les citoyens les plus faibles dans les méandres.

Sauf que je me pose la question inverse: si on ne s'adapte pas, ce que nous avons aujourd'hui, tiendra-t-il?

De toute façon, une réforme du travail prise seule ne veut rien dire. C'est le projet de société proposé qui doit être jugé. Et, bien que je sois tout à fait pour l'entreprise, il ne me plaît pas.

Il ne me plait pas non plus mais des solutions doivent être pensées et trouvées dans un cadre de reflexion réaliste qui intégre le contexte économique et juridique mondial dans lequel nous évoluons.

Il est bien évident que tant que nous auront à comparer nos couts de production au couts de production d'un pays qui fait travailler les enfants pour 0.5cts d'€ de l'heure, on va avoir du mal à être compétitif.

Ceci dit, nous ne sommes pas exempt de responsabilité individuelle: cela ne dérange pas les acheteurs d' Iphone de savoir comment est construit leur portable et en plus de larguer 500€ dedans. Je suis convaincue que parmi les participants à ce topic qui plussoie tes propos, nous avons bien, au moins, un client apple.

Et ceci en tout, notre consommation détermine fortement et pérénise également les choix de l'entreprise.

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Invité Tar Baby
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Invité Tar Baby
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Posté(e)

Après cette lecture, je me dis qu'il est donc établit que l'entreprise préfère le CDD et que 8 pays sur 193 protègent mieux les CDI que la France, chacun mettra son curseur ou il le souhaite... .Oui, se séparer d'un CDI est difficile, se séparer d'un CDD est également complexe, bref avant d'embaucher, mieux vaut y reflechir à plusieurs fois.

Et non, tu n'as pas du bien lire l'article, ce sont les CDD qui sont plus difficiles à rompre, et tu oublies la rupture d'un commun accord. Relis bien l'article dans son ensemble,

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Leste Membre 2 502 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Tandis qu'en Allemagne il n'y en a qu'une par jour.

Vous êtes pas au courant que la France est l'un des pays ou il y a plus de grèves?

Allez faire un tour en Allemagne et vous verrez par vous même si ils sont souvent en grèves par rapport à nous.

Parce qu'aux USA, en Allemagne, etc. Y a pas de grève, c'est bien connu.

Allemagne :

http://www.lesechos.fr/journal20150130/lec2_entreprise_et_marches/0204120201188-industrie-70000-salaries-en-greve-en-allemagne-1088427.php

http://www.latribune.fr/actualites/economie/union-europeenne/20141019trib0890922eb/greves-en-allemagne-apres-les-trains-c-est-au-tour-des-avions.html

http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2014/12/08/97002-20141208FILWWW00029-nouvelle-greve-chez-amazon-allemagne.php

USA :

http://www.lemonde.fr/international/article/2015/04/16/manifestations-aux-etats-unis-pour-reclamer-une-hausse-du-salaire-minimum_4616657_3210.html

http://www.la-croix.com/Actualite/Economie-Entreprises/Economie/Etats-Unis-greve-dans-neuf-raffineries-importantes-2015-02-02-1276036

Le "péril rouge" est partout faut croire. Ces sales gagne-petit qui réclament de meilleurs salaires, de meilleures conditions de travail, etc. :o°

La France est un des rares pays d’Europe, avec l’Italie, l’Espagne, la Grèce et le Portugal, à avoir inscrit le droit de grève dans sa Constitution. Mais est-elle véritablement la championne incontestée des grèves?

Selon une étude de la Fondation européenne pour l’amélioration des conditions de vie et de travail de Dublin, sur la période 2005-2009, le champion européen de la grève serait le Danemark, suivi de près par la France. Les Danois comptent en moyenne 159,4 journées de travail perdues pour mille salariés, 132 pour les Français.

Le nombre de journées de grève aurait en réalité tendance à diminuer depuis quelques années en France. Mais une des particularités française réside en mouvements de grèves massifs et concentrés. Grèves SNCF, grèves dans les transports aériens, grèves des enseignants, grèves du personnel médical, grève des lycéens, des raffineries ou encore des éboueurs... Il semblerait que ce soit notre mode d’action préféré.

http://www.mesdebats.com/societe/58-la-greve-est-elle-encore-un-bon-moyen-de-revendiquer/reperes

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Leste Membre 2 502 messages
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Plus de 1,4 million de jours de travail perdus en 2008 pour cause de grèves en France. Les chiffres bruts (nombre de grévistes multipliés par nombre de jours de grèves) sont conséquents. Mais il faut relativiser leur importance. «Les journées de travail perdues pour cause de grève représentent peu de choses, rapportées aux autres absences, notamment pour raison de santé», rappelle Andrew Watt, économiste à l'Institut syndical européen (ETUI). Un exemple: en Belgique, les jours de grèves représentent moins de 1% du total des jours «perdus» pour cause d'arrêts maladies ou autres.

Surtout, la grève semble avoir perdu du terrain ces dernières années. Entre 1997 et 2006, le nombre moyen de jours perdus à la suite de grève s'est élevé à 39 pour 1.000 employés, contre 30,6 journées entre 2005 et 2009, note l'Observatoire européen des relations au travail (EIRO). Tour d'horizon des traditions sociales en Europe.

La France et les pays du sud: la tradition de l'affrontement. Entre 2005 et 2008, la France a compté en moyenne 132 jours de travail par an et par 1.000 employés, selon les chiffres de l'EIRO. Presque un record: seul le Danemark la dépasse en raison d'une mobilisation inhabituelle des infirmières et des aides maternelles en 2008.

«Le grand nombre de conflits sociaux s'explique par la faiblesse des syndicats», explique l'économiste Nicolas Bouzou, d'Asterès. Question de tradition, aussi. «La force d'un syndicat, en France, consiste à gagner des votes lors des élections professionnelles et à mobiliser des salariés bien au-delà de ses seuls adhérents», ajoute Kurt Vandaele, de l'Institut syndical européen (ETUI). «En outre, en France et dans les pays du sud de l'Europe, les syndicats ont été durablement influencés par la pensée anarchiste.»

Autriche, le pays où la grève n'existe pas. Le taux d'organisation des travailleurs et entreprises atteint presque 100% en Autriche. Et les grèves sont quasiment inexistantes. «Les négociations sont centralisées, les syndicats ont le poids suffisant pour régler les problèmes par la négociation», décrit Andrew Watt.

L'Autriche est une exception, mais d'autres comme l'Allemagne et les pays nordiques, se rapprochent de cette tradition de syndicalisme fort allié à la co-gestion. Le faible nombre de jours de grèves s'explique aussi dans ces Etats par la pratique des «grèves d'avertissement». Les employés se réunissent 30 minutes devant l'entreprise avant de se rendre à la table des négociations.

Dans des pays comme le Danemark, la Suède ou encore la Belgique, le fort taux de syndicalisation s'explique en partie parce que ce sont les syndicats qui distribuent les aides d'Etat aux chômeurs. Ces dernières années, le gouvernement suédois a par exemple tenté de rendre les agences de l'Etat plus attractives que les syndicats dans ce domaine. Et le nombre d'adhérents a baissé, selon l'ETUI.

http://www.lefigaro.fr/emploi/2010/09/22/01010-20100922ARTFIG00719-greves-la-france-et-l-europe.php

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