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Qu'évoque pour vous la guerre d'Algérie ?

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Posté(e)

Mars 2015:

Robert Ménard, maire de Béziers soutenu par le FN,

a rebaptisé samedi la "rue du 19 mars 1962",

date des accords d'Evian, en "rue du commandant

Hélie Denoix de Saint-Marc"

ancien partisan de l'Algérie française.

et alors?

Ménard ne représente que lui même et le fhaine

cela prouve simplement que chez nous, comme du côté des algériens il y a des connards pour entretenir des haines qui n'ont plus lieu d'être....

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Membre, Posté(e)
LouiseAragon Membre 14 351 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

http://www.anpnpa.org/?page_id=81

Pieds noirs originaires d’Algérie, nous avons avec des amis fondé

« l’Association Nationale des Pieds Noirs Progressistes et leurs Amis »,

le 8 novembre 2008.

Plus de quarante-cinq ans après l’accession de l’Algérie à l’indépendance

et après plusieurs espoirs déçus d’une réconciliation durable entre

les deux pays, nous estimons qu’il est temps de faire entendre notre voix.

Les membres fondateurs de l’ANPNPA ne se reconnaissent pas dans

les associations de rapatriés existantes, nostalgiques qui nient

les injustices du passé, et s’opposent à toute réconciliation

entre la France et l’Algérie.

(...)

http://www.anpnpa.org/?p=1008

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Membre, 60ans Posté(e)
Laurent13 Membre 2 608 messages
Baby Forumeur‚ 60ans‚
Posté(e)

C'est tellement beau des peuples qui après des conflits retrouvent le moyens de parler du passé sans crainte ni se chamailler.

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Membre, 114ans Posté(e)
stvi Membre 20 709 messages
Mentor‚ 114ans‚
Posté(e)

................

Plus de quarante-cinq ans après ..........................

nous sommes en 2015 ...l'indépendance de l'Algérie date de 1962 ...

si je sais compter ça fait donc presque 53 ans plus d'un demi siècle ...et tu nous offres une information qui date de huit ans ....

les pieds noirs qui avaient étaient dans la vingtaine à cette époque commencent à tourner autour des 80 ans s'ils ne sont pas déjà morts ....

ceci dit je connaissais pas mal de pieds noirs surtout parmi les jeunes qui ne regrettaient absolument pas ,au contraire ,qui se sont réjouis de pouvoir vivre et travailler en France ...

cette image du pied noir nostalgique cadre avec celle de ceux qui étaient déjà âgés en 1962 ,mais absolument pas avec les autres ...

et si tu traitais de problèmes que tu maîtrises ,ça changerait ..on pourrait peut être échanger ,car pour l'instant tu relaies simplement la propagande prémâchée de l'extrême gauche ....

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Membre, Posté(e)
LouiseAragon Membre 14 351 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

nous sommes en 2015 ...l'indépendance de l'Algérie date de 1962 ...

si je sais compter ça fait donc presque 53 ans plus d'un demi siècle ...et tu nous offres une information qui date de huit ans ....

les pieds noirs qui avaient étaient dans la vingtaine à cette époque commencent à tourner autour des 80 ans s'ils ne sont pas déjà morts ....

ceci dit je connaissais pas mal de pieds noirs surtout parmi les jeunes qui ne regrettaient absolument pas ,au contraire ,qui se sont réjouis de pouvoir vivre et travailler en France ...

cette image du pied noir nostalgique cadre avec celle de ceux qui étaient déjà âgés en 1962 ,mais absolument pas avec les autres ...

et si tu traitais de problèmes que tu maîtrises ,ça changerait ..on pourrait peut être échanger ,car pour l'instant tu relaies simplement la propagande prémâchée de l'extrême gauche ....

Explication de texte :

En 2008, des pieds noirs créent une association d'anciens d'Algérie,

donc 45 ans après la fin de la guerre !

Cette association a des activités encore aujourd'hui.

j'ai donné le lien ! Tu peux visiter leur site .

Pour le reste de tes commentaires, tu me juges comme tu veux,

apte, inapte , idiote, honnête ou pas, ça te regarde, toi ! :smile2:

Es-tu sûr que les infos que j'ai relayées émanent

de gens de gauche ? As-tu vérifié ?

Et si c'est le cas, Est-ce interdit ? Par qui ?

Pourquoi ? Es-tu antidémocrate ?

Anti républicain ?

Lis bien et puis commente ensuite !

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Membre, 60ans Posté(e)
Laurent13 Membre 2 608 messages
Baby Forumeur‚ 60ans‚
Posté(e)

Un devoir de mémoire, un représentant de l'état, les liens renoués, plus de haine, c'est beau lorsque les gens font travailler leur intelligence.

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Membre, Posté(e)
Etrange Membre 2 065 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Oui, l'intelligence c'est beau de la faire travailler.

Tout se passe beaucoup mieux et paisiblement;

ça s'apprend.

L'être humain est programmé pour apprendre.

smile.gif.

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Membre, 76ans Posté(e)
Pales Membre 23 646 messages
Maitre des forums‚ 76ans‚
Posté(e)

<< ...Il ne tient qu'a nous ...>>

Je ne pense pas forcément à des guerres !

...............Peut-être pas TOI mais MOI Oui :blush:

la guerre d,algérie ,la quelle,là derniere avec les barbus qui massacrent a la hache, ou celle ou les arabes envahissent le maghreb.

........................Celle ou dans le Djebel tu aurait fait des Exploits..............Pas Beaux :hehe:

Modifié par Pales
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Membre, Posté(e)
Etrange Membre 2 065 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Bonjour,

8 mai 1945

L'info Antiraciste Sétif: enfin la reconnaisance de la répression:

l%2527info%2Bantiraciste.jpg

dimanche 19 avril 2015

dimanche dimanche 18 avril201519 avril 2015

Sétif: enfin la reconnaissance de la répression

70 ans après, les autorités françaises reconnaissent enfin le massacre de Sétif du 8 mai 1945 et la responsabilité de la répression coloniale dans cette tuerie. Pour mémoire, en ce jour fêtant la victoire contre les nazis, les Algériens réclamaient la reconnaissance de leurs droits. Nombre d'entre eux avaient combattu dans l'armée française et ainsi participé à la défaite nazie.

À Sétif, le mardi 8 mai , la ville est pavoisée. C’est le jour de la capitulation allemande , les Algériens sont autorisés à célébrer la victoire des Alliés.

La manifestation autorisée commence à envahir les rues dès 8 heures. Estimée à plus de 10 000 personnes, elle défile avec des drapeaux des pays alliés vainqueurs et des pancartes « Nous voulons être vos égaux » « ou « À bas le colonialisme ».

Le PPA (Parti du Peuple Algérien) avait créé un drapeau qui servira de modèle pour celui de l’Algérie future. Les militants le mêlent à ceux des Alliés. Vers 8h45 surgissent des pancartes « Vive l’Algérie libre et indépendante » et en tête de la manifestation. Aïssa Cheraga, chef d’une patrouille de scouts, arbore le drapeau algérien. Les policiers tirent des coups de feu sur la foule. Le jeune porteur de drapeau touché une première fois à l'épaule se relève avant de s’effondrer une seconde fois, touché par une balle en pleine tête. c'est devant sa tombe qu'a eu lieu la cérémonie d'aujourd'hui

La nouvelle de l’émeute gagne rapidement la région. La révolte gagne les villes voisines. La répression qui s’ensuivra sera d’une brutalité extrême, faisant des milliers de morts parmi les manifestants. Le gouverneur Chataigneau décrète l’état de siège. Il donne pleins pouvoirs au général Henri Martin, patron de l’armée en Afrique du Nord pour « rétablir l’ordre d’urgence ». La France coloniale ne lésine pas : 40 000 soldats entrent en action. Les villages « rebelles » sont bombardés. La marine de guerre pilonne les côtes.

Le geste concernant fait suite à la reconnaissance en 2012 de la répression meurtrière contre la manifestation des Algériens de Paris le 17 octobre 1961. A noter la réaction nauséabonde du dirigeant de l'UMP Laurent Wauquiez qui considère qu'il s'agit d'une "repentance à sens unique ". Il s'inscrit dans la lignée des diatribes bien connues de Sarkozy contre la "repentance" lors de sa campagne électorale de 2007. Il converge aussi avec Robert Ménard, maire FN de Béziers.

Après le geste concernant Sétif, c'est à une démarche concernant l' histoire de l'ensemble de la colonisation et de la guerre d'Algérie qu'il faut maintenant se confronter. La justice et la capacité de vivre ensemble représentent l'enjeu d'une telle démarche.

Libellés : 8 mai 1945, colonialisme, Guerre d'Algérie, repentance

Modifié par Etrange
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Membre, 76ans Posté(e)
Pales Membre 23 646 messages
Maitre des forums‚ 76ans‚
Posté(e)

«C’est comme cela que j’interprète les déclarations du président Bouteflika, le 8 mai 2012 à Sétif, quand il a appelé à une lecture objective de l’histoire, loin des guerres de mémoires et des enjeux conjoncturels, afin d’aider les deux parties à transcender les séquelles du passé douloureux pour aller vers un avenir où puissent régner confiance, compréhension, respect mutuel et partenariat bénéfique», a-t-il rappelé.

M. Todeschini assure que le gouvernement français travaille dans cet esprit pour améliorer les relations entre la France et l’Algérie. «Cela passe, selon nous, par des gestes forts et concrets, comme cet hommage que je rendrai à Saâl Bouzid, mais aussi aux combattants algériens qui, pendant la Seconde Guerre mondiale, se sont engagés dans le combat contre le nazisme en remettant à six d’entre eux la plus haute décoration française, la Légion d’honneur», conclut-il. R. P

http://www.elwatan.com/actualite/les-descendants-des-victimes-s-expriment-19-04-2015-292756_109.php

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Membre, Posté(e)
Etrange Membre 2 065 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

«C’est comme cela que j’interprète les déclarations du président Bouteflika, le 8 mai 2012 à Sétif, quand il a appelé à une lecture objective de l’histoire, loin des guerres de mémoires et des enjeux conjoncturels, afin d’aider les deux parties à transcender les séquelles du passé douloureux pour aller vers un avenir où puissent régner confiance, compréhension, respect mutuel et partenariat bénéfique», a-t-il rappelé.

M. Todeschini assure que le gouvernement français travaille dans cet esprit pour améliorer les relations entre la France et l’Algérie. «Cela passe, selon nous, par des gestes forts et concrets, comme cet hommage que je rendrai à Saâl Bouzid, mais aussi aux combattants algériens qui, pendant la Seconde Guerre mondiale, se sont engagés dans le combat contre le nazisme en remettant à six d’entre eux la plus haute décoration française, la Légion d’honneur», conclut-il. R. P

http://www.elwatan.c...-292756_109.php

Oui, les gestes concrets, j'avais souvent lu et écouté ce que disait Germaine Tillion.

Et j'avais été admirative d'elle, déjà très âgée, en l'écoutant une fois à l'émission:

" Les mots de Minuit "

supprimée maintenant, je crois, je ne sais pas, je ne regarde plus du tout la télé depuis longtemps,

parce que j'avais trouvé très clair tout ce qu'elle avait dit malgré son âge.

Et elle dit aussi, dans une video, qu'elle n'a jamais arrêté de travailler.

Modifié par Etrange
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Membre, Posté(e)
LouiseAragon Membre 14 351 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Germaine Tillion :

" la torture:Le pire attentat contre l'espèce humaine "

http://www.humanite.fr/node/236564

(...)

Bien sûr. Tout ce que j'ai souhaité fondamentalement,

pendant toute la guerre d'Algérie, c'est d'arrêter la guerre, c'est de parvenir à ce que chacun s'explique autrement

qu'à coups de fusil, de bombes, ou de gégène,

et pourquoi pas par le vote.

Si on avait voté en 1954, en donnant les droits

que l'on refusait, il n'est pas évident que le FLN

aurait eu la majorité, mais en 1957 oui, à coup sûr.

(...)

Long entretien ....

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Membre, 85ans Posté(e)
djebel elkhir Membre 797 messages
Baby Forumeur‚ 85ans‚
Posté(e)

pour moi cela évoque la plus grande lacheté que la france a commise en algérie, en y abandonnant les harkis, qui furent massacrés, égorgés, torturés,par le FLN ,voyez les vidéos sur youtube , qui retracent la mémoire des suplétifs, quand j,y pense ça me donne des haut de corps ,cette ignoble boucherie que la france a laissé faire , pour moi, c,est la honte de la honte,et aprés on vous demande d,avoir confiance dans la politique et les hommes politiques...ils peuvent tous crever, tous nadin mouk

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Membre, 76ans Posté(e)
Pales Membre 23 646 messages
Maitre des forums‚ 76ans‚
Posté(e)

........Et encore si ils avaient étés Abandonnés "Seulement" en Algérie,le Pire c'est que depuis la fin de cette Guerre Fratricide "Provoquée" par les PN colons .....................ils sont Abandonnés en FRANCE par les FRANÇAIS alors qu'ils sont Français de chez les Français

Qui ne sont toujours pas considérés ni comme de "Roumis" ni des "Ahrab"

Tfou,nadin babak

Nota: le FLN été comme d'autres mouvement Politico militaire des Résistants a l’oppresseur= Colons+PN+Français mercenaires + Français appelés (chair a canon)+Va en Guerre+ Collabo (Harki)+Voleur Violeurs sadiques + Racistes....................

Modifié par Pales
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Membre, Posté(e)
LouiseAragon Membre 14 351 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

........Et encore si ils avaient étés Abandonnés "Seulement" en Algérie,le Pire c'est que depuis la fin de cette Guerre Fratricide "Provoquée" par les PN colons .....................ils sont Abandonnés en FRANCE par les FRANÇAIS alors qu'ils sont Français de chez les Français

Qui ne sont toujours pas considérés ni comme de "Roumis" ni des "Ahrab"

Tfou,nadin babak

Nota: le FLN été comme d'autres mouvement Politico militaire des Résistants a l’oppresseur= Colons+PN+Français mercenaires + Français appelés (chair a canon)+Va en Guerre+ Collabo (Harki)+Voleur Violeurs sadiques + Racistes....................

Je ne souscris pas à ta façon de dire !

Je la comprends, toutefois !

Il y eut en France, à cette époque, des français qui s'élevèrent

contre " les évènements d'Algérie" et qui dénoncèrent la politique

colonialiste de la France ! Tous les français ne sont pas racistes,

encore moins fascistes ! Il y en a, c'est vrai !

Les consciences s'éveillèrent peu à peu, contre le colonialisme,

contre la guerre, contre la torture.

Aujourd'hui, je suis d'accord avec toi, la France doit reconnaitre

officiellement ses responsabilités dans cette guerre.

Un travail de mémoire est toujours utile pour apaiser

les consciences et vivre sereinement et solidairement

l'avenir .

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Membre, Posté(e)
Etrange Membre 2 065 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Je ne souscris pas à ta façon de dire !

Je la comprends, toutefois !

Il y eut en France, à cette époque, des français qui s'élevèrent

contre " les évènements d'Algérie" et qui dénoncèrent la politique

colonialiste de la France ! Tous les français ne sont pas racistes,

encore moins fascistes ! Il y en a, c'est vrai !

Les consciences s'éveillèrent peu à peu, contre le colonialisme,

contre la guerre, contre la torture.

Aujourd'hui, je suis d'accord avec toi, la France doit reconnaitre

officiellement ses responsabilités dans cette guerre.

Un travail de mémoire est toujours utile pour apaiser

les consciences et vivre sereinement et solidairement

l'avenir .

Oui, c'est vrai, tous les français-es ne sont pas racistes.

Et je connais bien un monsieur de mon âge qui habite à Rennes, qui est aussi très féru de l'histoire de la guerre coloniale entre la France et l'Algérie.

C'est d'ailleurs lui-même qui avait bien reconnu le Sigle de l'OAS, tagué une nuit sur notre volet roulant.

J'avoue que j'ai eu très peur ce lendemain, après ce tag de l'OAS.

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Membre, Posté(e)
Etrange Membre 2 065 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

La main rouge contre le FLN

Patricia TOURANCHEAU 18 juillet 2001 à 00:06 SÉRIE

En 1959, sur ordre de l'Etat, les services spéciaux français abattent à Paris l'un des avocats des Algériens du Front de libération nationale.

Les taupes se complaisent dans l'obscurité et détestent la lumière. Elles deviennent vulnérables si leurs agissements souterrains apparaissent au grand jour. «Libération» a pénétré ce milieu des agents qui infiltrent des groupes, des filières ou des pays pour renseigner les services secrets. Les ressorts psychologiques de ces hommes ­Êdiplomate, routier, avocat... ­ oscillent entre l'orgueil, l'argent, l'idéologie, le patriotisme ou le sexe. Au fil de la semaine, six histoires d'espions aux petits ou aux grands pieds.

Sur le même sujet

Ce 21 mai 1959, à Paris, Me Mourad Oussedik, 33 ans, doit se rendre avec son confrère Ould Aoudia à 20 heures à une réunion des avocats du Collectif de défense du FLN (Front de libération nationale), afin de préparer le procès pour «atteinte à la sûreté extérieure de l'Etat» des étudiants algériens. Il est 19 h 10. «On sonne à mon bureau rue Guénégaud. C'est un responsable du FLN, Abderrahmane Bara, qui, dans tous ses états, me dit : "Il y a un bonhomme qui fait les cent pas sur le trottoir d'en face, les mains dans la gabardine. J'ai déjà eu une perquis' chez moi ce matin. Mais les flics n'ont pas trouvé les 75 000 F du comité de soutien aux détenus et les directives envoyées par la fédération du FLN. C'est au-dessus de la chasse d'eau. Faut à tout prix que tu les dégages"», rapporte Me Oussedik, qui flaire alors le guet-apens : «T'as été suivi.» «Non, dit Bara, le mec était déjà là quand je suis arrivé.» Voilà une semaine, huit avocats du collectif (1) ont reçu des menaces, «TU VAS MOURIR» en lettres capitales et frappées d'une empreinte de main. Il y a quatre jours, un agent de renseignement FLN a signalé à Oussedik «un Français qui arpentait le couloir de l'immeuble d'Ould Aoudia au 10, rue Saint-Marc» : «Son bureau était surveillé. J'y ai fait récupérer des documents, listes et éléments comptables du collectif que je lui avais confiés. Mais Ould, toujours distrait, m'a traité de paranoïaque : "T'as mis l'alerte rouge, là !"» Oussedik ne tient pas à suivre Bara ce soir-là, inquiet de cet homme-là, sous ses fenêtres, qui peut être un «Algérie française» ou un «flic de Papon» (préfet de police) : «On va se faire coxer tous les deux, et puis j'ai la réunion du collectif...» Bara insiste : «Priorité à l'organisation, tu annules.» C'est un ordre. Oussedik téléphone à Ould Aoudia : «Vas-y tout seul, j'ai un cousin, là, qui a besoin de moi.»

Meurtre de professionnel. Oussedik et Bara partent récupérer les documents au 10, rue Guisarde, en essayant de semer l'homme en imper qui les suit, des quais de Seine à la rue Saint-Sulpice, «toujours là derrière, j'ai pensé à un policier». «Arrivés au niveau de l'église, le gars s'arrête pile, fait demi-tour et reprend le chemin inverse. Avec Bara, on en profite. Je monte chez lui quatre à quatre, j'enfourne tout dans ma serviette, je rentre chez moi boulevard Saint-Germain. J'ai une mission le lendemain : je dois dégager un militant du FLN caché chez Jean-Paul Sartre pour l'envoyer par la filière.» Au lever, Mme Aoudia l'appelle, inquiète : «Mon mari n'est pas rentré cette nuit.» Oussedik fonce au cabinet d'Ould Aoudia, tombe sur la police : «Votre confrère a été victime d'un infarctus.» A la morgue, le légiste lui annonce : «M. Aoudia a été tué d'une balle en plein coeur.» Un meurtre de professionnel. Le 26 mai, les sept autres avocats reçoivent des lettres numérotées de 2 à 8 : «TOI AUSSI». Me Jacques Vergès a été destinataire de la n° 2 : «Il n'y avait pas de n° 1.» Le collectif ignore à l'époque que le premier, Ould Aoudia, a été victime d'un crime d'Etat. Et que Mourad Oussedik et Ben Abdallah ont été aussi programmés, ce soir-là, par le service Action du Sdece (Service de documentation extérieur et de contre-espionnage).

«Huit courriers annonciateurs de décès étaient partis du service», affirme aujourd'hui à Libération Raymond Muelle, ex-capitaine au service Action : «Mais la liste n'était pas close, tous les avocats du FLN étaient ciblés. Ils étaient 20 ou 22 à l'époque dans le collectif de soutien au FLN.» «L'opération Homo (pour homicide) contre Ould Aoudia a été exécutée sur ordre de Matignon», sous le Premier ministre Michel Debré, et «avec le feu vert de l'Elysée», car «le vrai patron du Sdece était Jacques Foccart», l'éminence grise du général de Gaulle à la présidence de la République. «Réserviste du 11e choc», le conseiller Foccart avait une autorité politico-militaire sur ces ex-parachutistes du 11e choc passés au service Action.

A Matignon, Michel Debré pestait contre ce collectif d'avocats engagés avec le FLN, bientôt désigné comme l'ennemi à abattre. Selon son conseiller aux questions de «renseignement et sécurité» de l'époque, Constantin Melnik, «les RG, la DST et le Sdece signalaient les services rendus par ces avocats aux combattants d'une même cause. Des armes étaient introduites dans les parloirs des prisons. Des instructions étaient recueillies auprès des chefs emprisonnés (Ben Bella, Aït Ahmed et Khider à l'île d'Aix) pour continuer la lutte». Et les enquêtes internes au FLN déclenchées après chaque arrestation, via les confidences des interpellés aux avocats, «menaçaient les agents doubles manipulés par le contre-espionnage (2)». Me Oussedik ne cache pas qu'il se renseignait auprès d'«un haut fonctionnaire du ministère de l'Intérieur, nom de code Anjou 08.20, et de deux policiers d'origine algérienne à la préfecture» pour débusquer les traîtres au sein du FLN : «C'était la guerre.»

Liste noire. Au nom de la «guerre», Jacques Foccart accorde alors une «dérogation» au Sdece pour tuer des avocats du FLN sur le sol français. D'ordinaire, les opérations du service Action obéissent à deux règles : des «cibles» étrangères ­ jamais des citoyens français ­ et des lieux toujours extérieurs au territoire. En tout cas, le patron du Sdece, le général Grossin, établit une liste noire d'avocats du collectif du FLN à tuer en métropole. Selon Melnik, «trois noms sont désignés : Aoudia, Oussedik et Ben Abdallah». Auxquels Foccart ajoute «Mes Jacques Vergès (3) et Jacques Mercier» afin de «neutraliser en une seule frappe définitive» les avocats du FLN. C'est le socialiste et franc-maçon Paul Grossin qui refuse tout net d'exécuter ces deux «citoyens français». N'empêche, une triple opération «Homo» a été montée. Le commandant Muelle, bien placé au service Action, révèle aujourd'hui à Libération que «les reconnaissances ont eu lieu pour ces trois objectifs donnés par la hiérarchie», Aoudia, Oussedik, Ben Abdallah, «emplois du temps, adresses, identification» : «Tout était prêt pour ce soir-là. Le jour même, les trois projets d'exécution ont été soumis aux autorités politiques qui, sans doute effrayées par les conséquences possibles, n'ont donné qu'un seul feu vert. Pour le service, trois opérations, ç'aurait été un coup formidable. Pas pour les politiques. Deux opérations ont donc été repoussées, puis annulées.»

Avant de s'attaquer aux dirigeants du FLN en Europe puis aux avocats du FLN en métropole, le service Action avait commencé en 1956 par viser les trafiquants d'armes qui reçurent eux aussi des «mots d'avertissements préparatoires». Les obstinés de la trempe de Georg Puchert qui continuent à approvisionner les «fellaghas» du FLN s'exposent à la destruction de leurs cargos (lire encadré). Selon le commandant Muelle, «nos opérations "Arma" contre des bateaux, à Hambourg, à Tanger, ont systématiquement été revendiquées par la Main rouge, une couverture pour nos opérations». Il y a deux «Main rouge», précise le militaire : «La vraie et la fausse.» L'authentique «Main rouge», c'est un «groupe contre-terroriste monté par des colons européens en Afrique du Nord» qui ont détourné la «main de Fatma», porte-bonheur des musulmans, pour liquider le grand dirigeant syndical arabe Fehrat Hached à Tunis en 1952. La «fausse Main rouge», appellation récupérée par le Sdece français, sert à «couvrir des opérations inavouables à l'étranger». Par exemple, l'assassinat à Genève en 1957 du négociant en armes Marcel Léopold. Une «pompe à vélo» a été «oubliée» à côté du corps, se souvient le commandant Muelle : «L'agent avait essayé une première fois mais avait dû abandonner, car, quand Léopold avait ouvert sa porte, quelqu'un se trouvait derrière. La deuxième fois, l'agent d'exécution qui s'était présenté chez Léopold a été surpris par quelqu'un dans l'escalier et a laissé sur le paillasson sa pompe à vélo. Certains se sont demandé qui pouvait se servir d'un tel engin équipé d'un ressort pour percuter une fléchette empoisonnée au curare.»

Manipulation. Afin d'accréditer l'idée d'une organisation indépendante «contre-terroriste», les cerveaux du Sdece fabriquent des communiqués de revendication et des interviews de prétendus «membres actifs» de la «Main rouge». Selon le commandant Muelle, «ces conférences de presse étaient montées par l'échelon de commandement du Sdece», le général Grossin. Et d'«honorables correspondants» relaient ces boniments auprès des journalistes. Dans le Daily Mail britannique puis le Spiegel allemand, Christian Durieux, jeune Corse et prof de maths, téléguidé par le Sdece, se plaint même d'un manque de reconnaissance de son organisation la «Main rouge» par les autorités ­ «aucun officiel français n'a osé admettre notre existence»­ et se vante de ses «exploits contre-terroristes» qui ont «mis fin à l'activité de certains trafiquants d'armes». Le Sdece pousse l'intox jusqu'à publier en 1960 un livre intitulé la Main rouge aux éditions Nord-Sud (4), montées pour l'occasion par «l'honorable correspondant» Jacques Latour. «Ce bouquin a été rédigé par des gens du service pour camoufler les actions du moment», raconte Muelle. Une fiction, un leurre. Qui a berné tout le monde. Même les avocats du collectif. Selon Jacques Vergès, «la Main rouge désignait pour nous les ultras, soldats perdus ou extrémistes pieds-noirs». «On a toujours pensé à des barbouzes de droite, confirme Me Oussedik, jamais à un service de renseignement organisé et dissimulé derrière ce sigle.»

Un bon camarade. Pour tuer Me Ould Aoudia, le service Action n'a «pas osé utiliser la couverture de la Main rouge» qui, jusqu'à présent, a servi pour les opérations perpétrées à l'étranger. Là, «c'est un gros morceau et ça se passe à Paris, souligne Muelle, c'est donc un officier traitant qui fait l'affaire». Qui tue. D'habitude, «c'est un agent d'exécution qui se charge de ces corvées de nettoyage», écrit Raymond Muelle dans son livre passé inaperçu sur les sept ans de guerre du FLN en France (5). Ces professionnels de la mort qui «exécutent les ordres» sans états d'âme se sont «posé des questions pour Aoudia», selon l'ancien du service Action, «quand nous avons appris, après coup, son pedigree, nationalité française et marié à une Française». Pour relater de l'intérieur l'opération «Homo» contre Aoudia, Muelle, qui dit se trouver «alors à Alger, et non pas à Paris», a «beaucoup questionné le tireur, un lieutenant de l'armée française parlant parfaitement arabe, un bon camarade».

Ce 21 mai 1959, à 19 h 30, «une Chambord bleu foncé» dépose donc le «bon camarade» officier en «gabardine bleue» non loin du 10, rue Saint-Marc, dans le IIe arrondissement de Paris. Le tueur «serre sous son bras droit un porte-documents noir de bazar», monte au «3e étage, bureau n° 180. Le nom est sur la porte : Me Moktar Ould Aoudia, avocat. Au-dessus, une ampoule tubulaire est allumée lorsque le "client"» est là. Sur le palier, des WC toujours ouverts. L'avocat quitte son bureau entre 19h30 et 20h». L'homme se planque dans les WC, «engage l'index droit dans un trou de la serviette de Skaï», le doigt sur la détente d'un «Beretta équipé d'un silencieux maintenu par un léger bâti en bois dans le porte-documents» (une façon de récupérer les douilles). Il attend. «L'ampoule s'éteint. L'avocat va quitter son bureau. Sa porte s'ouvre, il est seul. Il est jeune, séduisant (...). Il y a deux détonations étouffées.» Le tueur retourne sa gabardine, désormais marron avec une ceinture, met une casquette, ôte ses lunettes, s'engouffre dans une «203 grise immatriculée en Seine-et-Oise». «Il est pile 19 h 40 (5).» «Tout est OK, l'affaire est faite, le client était à l'heure au rendez-vous.»

(1) Le noyau dur du collectif : Mes Ould Aoudia, Michèle Bauvillard, Abdessamad ben Abdallah, Maurice et Janine Courrégé. Mourad Oussedik. Jacques Vergès. Michel Zavrian.

(2) Un espion dans le siècle. Constantin Melnik. Editions Plon 1994. Puis La mort était leur mission, le service Action pendant la guerre d'Algérie. Plon 1996.

(3) Les Secrets de l'espionnage français de 1870 à nos jours. Pascal Krop. Editions Jean-Claude Lattès, 1993. L'auteur y dévoile la volonté de Michel Debré de «supprimer Jacques Vergès».

(4) In la Piscine : les services secrets français 1944-1984. Editions Seuil. Par Roger Faligot et Pascal Krop qui, les premiers, en 1985, ont révélé la supercherie, «la Main rouge est uniquement une création du Sdece», avec le témoignage inédit du général Grossin.

(5) Sept Ans de guerre en France. Raymond Muelle. Editions Grancher. Publié en 1994, réédité en 2001.

TOURANCHEAU Patricia

Un espion dans le siècle. Constantin Melnik. Editions Plon 1994. La mort était leur mission, le service Action pendant la guerre d'Algérie. Plon 1996. Les Secrets de l'espionnage français de 1870 à nos jours. Pascal Krop. Editions Jean-Claude Lattès, 1993. la Piscine : les services secrets français 1944-1984. Editions Seuil. Sept Ans de guerre en France. Raymond Muelle. Editions Grancher. Publié en 1994, réédité en 2001

Lien: http://www.liberatio...e-le-fln_371919

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Pales Membre 23 646 messages
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Posté(e)

Je ne souscris pas à ta façon de dire !

Je la comprends, toutefois !

Il y eut en France, à cette époque, des français qui s'élevèrent

contre " les évènements d'Algérie" et qui dénoncèrent la politique

colonialiste de la France ! Tous les français ne sont pas racistes,

encore moins fascistes ! Il y en a, c'est vrai !

Les consciences s'éveillèrent peu à peu, contre le colonialisme,

contre la guerre, contre la torture.

Aujourd'hui, je suis d'accord avec toi, la France doit reconnaitre

officiellement ses responsabilités dans cette guerre.

Un travail de mémoire est toujours utile pour apaiser

les consciences et vivre sereinement et solidairement

l'avenir .

Ma façon de dire, et de dire" qui aime bien châtie bien"

Je suis Français j'aime la France et les Français,mais n’oublie pas d’où je viens et de qui je suis Issus

Ce ne sont pas les Français qui sont Racistes,c'est celles et ceux qui le sont devenus ou choisis de l’être en reniant leurs Origines qui me Rebutent

Quand j'ai commencé a travaillé en 1968 et bien avant quand j'allais a l’école des mines en 1965,j'avais des Copains qui avais étés appelés en Algérie,l'un avait 20ans l’autre 18ans ,respectivement dans le Djurdjura et dans le Djebel oranais.............et il me Racontaient les conditions des Autochtones vivant sous le Joug des Colons et PN et eux mêmes pas mieux traités en tant que français de la Métropole envoyés pour Pacifier et Protéger les "Indigènes" qu'ils considéraient eux comme des Français

Je ne demande pas que la France reconnaisse sa Responsabilité,mais quelle reconnaisse sa Culpabilité,de ne pas avoir tenu sa promesse en 1945 de "Libéré" l’Algérie en même temps que la Libération de la France

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Pales Membre 23 646 messages
Maitre des forums‚ 76ans‚
Posté(e)

La main rouge contre le FLN

Patricia TOURANCHEAU 18 juillet 2001 à 00:06 SÉRIE

En 1959, sur ordre de l'Etat, les services spéciaux français abattent à Paris l'un des avocats des Algériens du Front de libération nationale.

Les taupes se complaisent dans l'obscurité et détestent la lumière. Elles deviennent vulnérables si leurs agissements souterrains apparaissent au grand jour. «Libération» a pénétré ce milieu des agents qui infiltrent des groupes, des filières ou des pays pour renseigner les services secrets. Les ressorts psychologiques de ces hommes ­Êdiplomate, routier, avocat... ­ oscillent entre l'orgueil, l'argent, l'idéologie, le patriotisme ou le sexe. Au fil de la semaine, six histoires d'espions aux petits ou aux grands pieds.

Sur le même sujet

........................Certains Français,de l’Époque ainsi qu'au GVT Français ,combattaient non seulement le FLN,mais ceux qui les Soutenaient

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Etrange Membre 2 065 messages
Baby Forumeur‚
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Pour continuer sur la mémoire, le Général de Gaulle et Pétain:

http://appeldu18juin194.canalblog.com/

L 'appel du 18 juin 1940 du général de Gaulle et son impact jusqu'en 1945

Catégories

28.03.10

.

Concours national de la Résistance,

Concours pour la mémoire.

Léa Marteaux

Manon Limousis-Gayda

3ème

Collège André Chenier

.

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.

.

.

INTRODUCTION :

Si nous avons décidé de participer au concours de la Résistance, c'est déjà parce que l' Histoire nous intéresse. De plus, la Deuxième Guerre Mondiale est au programme de troisième et quand nous l'avons vu en classe, le sujet nous a vraiment interpellé. Quand notre professeur d'histoire nous a parlé du concours, nous avons tenu à le faire car nous nous sentions concernées.

Nous avons présenté notre travail sous forme de blog pour une question d'esthétique et de praticité. Nous avons pris du plaisir à le réaliser car les recherches que l'ont a faites, la rencontre avec d'anciens résistants ou de témoins comme Mr Lajou et Mr Scagliola se sont révélées très intéressantes; nous avons appris beaucoup d'anecdotes mais surtout que le devoir de mémoire est très important car nous devons pas oublier le courage, la ténacité, l'acharnement, la loyauté de certaines personnes qui ont permis la libération de la France ainsi que l'arrêt de beaucoup d'atrocités.

Nous espérons que tout ce travail se rendra utile, bonne visite.

( Les mots suivis de * sont expliqués dans le lexique)

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LA DEFAITE DE MAI-JUIN 1940

LA DEFAITE DE MAI-JUIN 1940

Pourquoi cette défaite ?

Quelle était la situation de la France à cette période ?

Qui sont les vainqueurs et les perdants ?

Après avoir envahi les Pays-Bas, la Belgique et le Luxembourg, les armées allemandes réussissent à contourner la ligne Maginot* et à percer le massif des Ardennes* ce qui était pourtant impossible à faire, avaient jugé les supérieurs français. Les allemands avancent, ils encerclent les troupes françaises et alliées à Dunkerque* et, en six semaines, la Wehrmacht* occupe Paris. Le 14 juin 1940, la ville est déclarée ouverte.

Les français sont désarçonnés, surpris, et vexés par cette défaite. Les plus proches de Paris ont peur, ils sont paniqués. Les français n'ont qu'un but désormais : fuir. Même les soldats, qui préparent une contre-offensive, sont pessimistes. On espère limiter l'avancée des troupes allemandes dans la France, mais les "boches*" avancent avec violence, faisant de nombreux blessés et de morts. La France connait alors un grand flux de réfugiés fuyant cette avancée des troupes allemandes.

L'Allemagne, vainqueur, va imposer ses décisions. Ainsi, la France va devoir se découper en plusieurs parties : une zone interdite au frontières allemandes; une zone annexée par l'Allemagne ( l'Alsace et la Lorraine); une zone occupée par les troupes italiennes à leurs frontières (après novembre 1942); une zone rattachée au gouvernement allemand de Bruxelles; mais surtout en une zone occupée au nord de la France et en une zone libre au sud de la France.

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" AVANT " L'APPEL DU 18 JUIN 1940

"AVANT" L'APPEL DU 18 JUIN 1940

Pourquoi la date du 18 juin pour l'Appel ?

La journée du 16 juin 1940 s'est vu marquée par beaucoup de changements. En effet, le président du Conseil français, Paul Reynaud*, démissionne du gouvernement car il est mis en minorité par ce gouvernement favorable aux arrêts des combats : le régime de Vichy*. Suite à cela, le maréchal Pétain*, le "vainqueur de Verdun", est nommé à la tête du gouvernement français par le président de la République: Albert Lebrun.

Le général de Gaulle* apprend cette nouvelle à son retour de mission concernant le traité de l'union franco-britannique, et décide sur le champ de repartir pour Londres. Il y arrive dans la matinée du 17 juin 1940, quelques heures à peine avant que le discourt du nouveaux chef du gouvernement, Pétain, retentisse sur les ondes de la radio de Bordeaux à midi, annonçant qu'il venait de demander un armistice aux allemands.

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"Français !

A l'appel de M. le président de la République, j'assume à partir d'aujourd'hui la direction du gouvernement de la France. Sûr de l'affection de notre admirable armée, qui lutte avec un héroïsme digne de ses longues traditions militaires contre un ennemi supérieur en nombre et en armes, sûr que par sa magnifique résistance elle a rempli son devoir vis-à-vis de nos Alliés, sûr de l'appui des anciens combattants que j'ai eu la fierté de commander, sûr de la confiance du peuple tout entier, je fais à la France le don de ma personne pour atténuer son malheur.

En ces heures douloureuses, je pense aux malheureux réfugiés, qui, dans un dénuement extrême, sillonnent nos routes. Je leur exprime ma compassion et ma sollicitude. C'est le coeur serré que je vous dis aujourd'hui qu'il faut cesser le combat.

Je me suis adressé cette nuit à l'adversaire pour lui demander s'il est prêt à rechercher avec nous, entre soldats, après la lutte et dans l'honneur, les moyens de mettre un terme aux hostilités.

Que tous les Français se groupent autour du gouvernement que je préside pendant ces dures épreuves et fassent taire leur angoisse pour n'écouter que leur foi dans le destin de la patrie".

( discours du maréchal Pétain, le 17 juin 1940 )

Le général de Gaulle veut réagir, faire réagir les français. Pour lui, la guerre n'est pas finie. Même si le gouvernement capitule, la France doit rester en position de guerre, poursuivre les combats. Et c'est avec l'accord, le soutien et les encouragements de Winston Churchill*, premier ministre anglais, que le général de Gaulle a à sa disposition les ondes de la BBC*. Les deux hommes décident que le général de Gaulle passera son appel aux français le lendemain . De Gaulle, installé provisoirement au 7-8, Seymour Grove*, y rédige son discours.

Le lendemain, le 18 juin 1940, à 20 heures 15, sur les ondes de la BBC, le général de Gaulle prononce son Appel à la résistance comme une réponse au maréchal Pétain. Il y explique les raisons de la défaite, demande aux français de garder espoir, de continuer le combat car comme il le dit, "la France a perdu une bataille, mais la France n'a pas perdue la guerre !".

50579146_p.jpg"Les chefs qui, depuis de nombreuses années, sont à la tête des armées françaises, ont formé un gouvernement. Ce gouvernement, alléguant la défaite de nos armées, s'est mis en rapport avec l'ennemi pour cesser le combat. Certes, nous avons été, nous sommes, submergés par la force mécanique, terrestre et aérienne, de l'ennemi. Infiniment plus que leur nombre, ce sont les chars, les avions, la tactique des Allemands qui nous ont fait reculer. Ce sont les chars, les avions, la tactique des Allemands qui ont surpris nos chefs au point de les amener là où ils en sont aujourd'hui. Mais le dernier mot est-il dit ? L'espérance doit-elle disparaître ? La défaite est-elle définitive ? Non ! Croyez-moi, moi qui vous parle en connaissance de cause et vous dis que rien n'est perdu pour la France. Les mêmes moyens qui nous ont vaincus peuvent faire venir un jour la victoire. Car la France n'est pas seule ! Elle n'est pas seule ! Elle n'est pas seule ! Elle a un vaste Empire derrière elle. Elle peut faire bloc avec l'Empire britannique qui tient la mer et continue la lutte. Elle peut, comme l'Angleterre, utiliser sans limites l'immense industrie des Etats-Unis. Cette guerre n'est pas limitée au territoire malheureux de notre pays. Cette guerre n'est pas tranchée par la bataille de France. Cette guerre est une guerre mondiale. Toutes les fautes, tous les retards, toutes les souffrances n'empêchent pas qu'il y a, dans l'univers, tous les moyens nécessaires pour écraser un jour nos ennemis. Foudroyés aujourd'hui par la force mécanique, nous pourrons vaincre dans l'avenir par une force mécanique supérieure. Le destin du monde est là. Moi, Général de Gaulle, actuellement à Londres, j'invite les officiers et les soldats français qui se trouvent en territoire britannique ou qui viendraient à s'y trouver, avec leurs armes ou sans leurs armes, j'invite les ingénieurs et les ouvriers spécialistes des industries d'armement qui se trouvent en territoire britannique ou qui viendraient à s'y trouver, à se mettre en rapport avec moi. Quoi qu'il arrive, la flamme de la résistance française ne doit pas s'éteindre et ne s'éteindra pas. Demain, comme aujourd'hui, je parlerai à la radio de Londres".

(premier discours du général de Gaulle, le 18 juin 1940)

Ce discours n'est pratiquement pas entendu. En effet, la plupart des français ne possèdent pas de poste de radio de plus le message est passé sur la radio anglaise. De Gaulle reproche même à Churchill de n'avoir fait aucun enregistrement. C'est pour cela qu'un deuxième Appel est prononcé par le général quelques jours plus tard, le 22 juin 1940. De Gaulle en profite pour préciser et argumenter certains éléments qu'il avait omis dans son premier discours et celui-ci est enregistré, reproduit dans la presse et sur des affiches .

"Le Gouvernement français, après avoir demandé l'armistice, connaît maintenant les conditions dictées par l'ennemi.

Il résulte de ces conditions que les forces françaises de terre, de mer et de l'air seraient entièrement démobilisées, que nos armes seraient livrées, que le territoire français serait occupé et que le Gouvernement français tomberait sous la dépendance de l'Allemagne et de l'Italie.

On peut donc dire que cet armistice serait, non seulement une capitulation, mais encore un asservissement.

Or, beaucoup de Français n'acceptent pas la capitulation ni la servitude, pour des raisons qui s'appellent l'honneur, le bon sens, l'intérêt supérieur de la Patrie.

Je dis l'honneur ! Car la France s'est engagée à ne déposer les armes que d'accord avec les Alliés. Tant que ses Alliés continuent la guerre, son gouvernement n'a pas le droit de se rendre à l'ennemi. Le Gouvernement polonais, le Gouvernement norvégien, le Gouvernement belge, le Gouvernement hollandais, le Gouvernement luxembourgeois, quoique chassés de leur territoire, ont compris ainsi leur devoir.

Je dis le bon sens ! Car il est absurde de considérer la lutte comme perdue. Oui, nous avons subi une grande défaite. Un système militaire mauvais, les fautes commises dans la conduite des opérations, l'esprit d'abandon du Gouvernement pendant ces derniers combats, nous ont fait perdre la bataille de France. Mais il nous reste un vaste Empire, une flotte intacte, beaucoup d'or. Il nous reste des Alliés, dont les ressources sont immenses et qui dominent les mers. Il nous reste les gigantesques possibilités de l'industrie américaine. Les mêmes conditions de la guerre qui nous ont fait battre par 5 000 avions et 6 000 chars peuvent donner, demain, la victoire par 20 000 chars et 20 000 avions.

Je dis l'intérêt supérieur de la Patrie ! Car cette guerre n'est pas une guerre franco-allemande qu'une bataille puisse décider. Cette guerre est une guerre mondiale. Nul ne peut prévoir si les peuples qui sont neutres aujourd'hui le resteront demain, ni si les Alliés de l'Allemagne resteront toujours ses Alliés. Si les forces de la liberté triomphaient finalement de celles de la servitude, quel serait le destin d'une France qui se serait soumise à l'ennemi ?

L'honneur, le bon sens, l'intérêt de la Patrie, commandent à tous les Français libres de continuer le combat, là où ils seront et comme ils pourront.

Il est, par conséquent, nécessaire de grouper partout où cela se peut une force française aussi grande que possible. Tout ce qui peut être réuni, en fait d'éléments militaires français et de capacités françaises de production d'armement, doit être organisé partout où il y en a.

Moi, Général de Gaulle, j'entreprends ici, en Angleterre, cette tâche nationale.

J'invite tous les militaires français des armées de terre, de mer et de l'air, j'invite les ingénieurs et les ouvriers français spécialistes de l'armement qui se trouvent en territoire britannique ou qui pourraient y parvenir, à se réunir à moi.

J'invite les chefs et les soldats, les marins, les aviateurs des forces françaises de terre, de mer, de l'air, où qu'ils se trouvent actuellement, à se mettre en rapport avec moi.

J'invite tous les Français qui veulent rester libres à m'écouter et à me suivre.

Vive la France libre dans l'honneur et dans l'indépendance !" (deuxième discours du général de Gaulle, le 22 juin 1940)

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L'Appel, c'est aussi l'affiche "A tous les français" qui a été placardée sur les murs anglais dés le 3 août 1940 car le général de Gaulle a été reconnu comme "le chef des Français libres " par le gouvernement britannique le 28 juin 1940. Grâce à cette affiche, l'Appel a été beaucoup plus diffusé durant la guerre.

L'Appel est considéré comme le point de départ de la Résistance.

Qu'elles ont été les réactions vis à vis de l'appel ?

Comme nous l'avons dit plus haut, peu de gens ont entendu l'Appel. Mais parmi eux se trouvent les partisans de de Gaulle qui refusent la défaite comme Claude Hettier de Boislambert; mais aussi les partisans de Pétain qui comme lui, sont favorable à l'armistice . Pour ceux qui ne l'on pas entendu, se sont les ragots ou les petits journaux étrangers qui les ont mis au courant. Pour ce qui est des journaux français, peu d'entre eux ont publié quelque chose sur l'Appel mais le "Petit Provençal" , un journal Marseillais, a par exemple écrit trois ligne sur ce sujet. Dès le lendemain de l'Appel, les alliés de de Gaulle et les volontaires à l'engagement se présentaient au bureau du général installé à Seymour Place*.

Même si sur le moment pas grand nombre de français rejoignaient Londres, le fait de savoir que quelqu'un était là, près à défendre la France, encouragèrent le peuple.

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LA RESISTANCE

LA RESISTANCE

Résister c'est réagir et donc agir. C'est désobéir. Et même si la Résistance est diverse dans ses actions, son but est unique : libérer la France.

ENGAGEMENT DANS LA FRANCE LIBRE : les FFL (Forces Françaises Libres)

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Certaines personnes, certains actes vont permettre à " l'armée " du général de Gaulle, les forces françaises libres dit FFL*, de s'agrandir. Leur symbole est la croix de Lorraine*.

Entre le 18 juin 1940 et le 1er août, environ 53000 personnes ont signé leur engagement dans les FFL. Se sont surtout des hommes jeunes dont l'âge moyen est de 22 ans. De plus, à cet âge on est inconscient des dangers, on veut partir à l'aventure. On retrouve les engagés des côtes Atlantique surreprésentés car il leur est plus facile de rejoindre l'Angleterre que ceux qui habitent dans le centre de la France, même si il y en a.

Les engagés, qui sont-ils ?

Les civils :

Dès juin 1940, les français refusant la défaite se sont embarqués sur des bateaux en direction de l'Angleterre. Ils sont quelques centaines de volontaires. Mais tous n'utilisent pas les bateaux. Certains prennent de grands risques à traverser la Manche en canoë. Mais à partir de novembre 1940, les allemands mettent sous surveillance les côtes et pouvoir aller en Angleterre est de plus en plus difficile. Les français ne sont pas seuls a s'engager dans les FFL : les antillais, les espagnols, les africains, les anglais prennent part aux engagements. Une fois en Angleterre, certains rejoignent les Forces navales française libres*, d'autres entrent à l'école (militaire) des Cadets de la France Libre*, les femmes peuvent entrer dans le corps des volontaires féminines de la France Combattante*, d'autres encore s'engagent comme ambulancières ou dans les parachutistes.

Les militaires :

Peu de compagnies militaires se sont ralliées aux Forces Françaises Libres, mais il y en a eu. Cela grâce à des officiers qui entrainaient leurs hommes vers l'Angleterre. Certains se ralliaient individuellement comme le général Leclerc* qui rejoint Londres le 17 juin 1940 après être parvenus à s'échapper. Il y a eu également des centaines de volontaires qui se sont engagés. Ici aussi, les français n'étaient pas les seuls à se rallier.

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Les territoires :

A partir de 1940, les colonies françaises vont choisir "leur camp". Ainsi, la Réunion, Madagascar, le Liban, la Syrie, le Togo, le Cameroun, A.E.F*, la Guyane, la Martinique, la Guadeloupe, St Pierre et Miquelon, les établissements français d'Océanie vont se rallier à la France Libre; alors que l'Indochine, l'Algérie, A.O.F*, la Tunisie, le Maroc et la France elle-même vont rester sous l'obéicence du régime de Vichy.

Comment les FFL, résidant en Angleterre, on put s'approprier des renseignant capitaux sur les déplacements militaires allemand, par exemple ?

Dès juillet 1940, sous les ordres du général de Gaulle, le capitaine du génie André Dewavrin* envoie en France des centaines d'agents qui ont pour mission de constituer des réseaux de renseignements*. En effet, de Gaulle et Churchill ont peur que les armées allemandes envahissent l'Angleterre car elles contrôlent toutes les côtes françaises de la Manche et de l'Atlantique.

LA RESISTANCE INTERIEUR : LES FFI ( Forces Française de l'Intérieur)

En 1941, la résistance intérieure qui opère sur le sol Français comme son nom l'indique, se constitue de groupes isolés de quelques milliers de personnes (hommes et femmes de tous milieux) qui effectuent plutôt des actes spontanés et individuels. En zone occupée, les résistants favorisent les actions contre les allemands et le nazisme; et en zone libre, les résistants effectuent des actes "politiques" dans le double but de combattre la propagande du gouvernement de Vichy et de participer, quand le moment viendra, au combat pour la libération.

Quelles étaient les motivations des résistants ?

Qu'est ce qui a favorisé la poussée de la Résistance ?

C'est le refus de la défaite et de l'occupation allemande; le refus du régime de Vichy, de ses mesures antisémites et de sa collaboration; ainsi que la volonté de combattre pour la liberté de la France qui a poussé les français à résister et à commettre des actes de résistance. Ces actes étaient de formes multiples qui allaient de l'écoute de la BBC à l'action directe comme les attentats ou les sabotages de trains en passant par les manifestations et la distributions de tracts dénonçant la politique de Vichy (imprimés grâce à des imprimeries clandestines) ou au refus de partir au STO*.

Le STO, instauré en septembre 1942, contraignait des milliers de jeunes à partir travailler dans des usines allemandes. Pour faire passer la pilule, les allemands on dit que pour un homme envoyé en Allemagne, un prisonnier français serait libéré. Cela s'est révélé faux. Alors pour ne pas y aller, certains jeunes français sautaient des trains ou réussissaient à s'échapper, mais étaient alors sans identité et hors la loi. Ces réfractaires rejoignèrent alors les maquis* ce qui favorisa le développement de la Résistance.

Le second point qui permit à la Résistance de développer, se fut lorsque les allemands violèrent l'armistice conclue avec Vichy en envahissant la zone sud et en occupant alors toute la France. Si les troupes allemandes ont pris la zone dite libre, c'est parce qu'elles avaient appris que les anglo-américains avaient débarqué en Afrique et qu'elles avaient eut peur que ceux-ci ne rejoignent la France par la Méditerranée. Le point positif, c'est que grâce à cela la Résistance des deux zones a put s'uniformiser.

Mais ce qui a redonné du courage aux résistants, c'est la capitulation des armées allemandes en février 1943 après la défaite de Stalingrad. Cela a démenti la prétendue invincibilité de la Wehrmacht et la victoire définitive de Hitler.

</h3><h3 align="justify">

</h3>Comment les FFL et les FFI se sont unifiées ?

Pour commencer, les FFL avaient besoin de se faire reconnaitre par la résistance intérieure et celle-ci avait besoin de l'aide de la France Libre. S'unir signifiait gagner en efficacité.

Le Général de Gaulle a décidé d'envoyer Jean Moulin* en France avec pour mission de former un Conseil de la Résistance et d'unifier les mouvements de cette Résistance. Jean Moulin, ayant les pleins pouvoirs afin de mener à bien sa mission, part pour la France le 20 mars 1943. Peu de temps après, il réussit à faire fusionner les mouvements de la zone sud avec ceux des M.U.R (Mouvements Unis de Résistance)* et a coordonner les actions des mouvements de la zone nord. Il créait le 15 mai 1943 le CNR (Conseil National de la Résistance)*, toujours sous l'autorité du seul chef légitime de la Résistance : le général de Gaulle, où siégeaient les représentants des mouvements des deux zones, des partis politiques et des syndicats engagés. Présidé par Jean Moulin jusqu'à son arrestation le 21 juin 1943 puis par Georges Bidault*, le CNR a créé un programme qui fixait les conditions de lutte immédiates pour la libération de la France ainsi que les mesures à appliquer après la Libération comme le fait de rétablir absolument la République.

Jean Moulin a réussit sa mission.

Grâce à cette unification, les maquis se soulèvent en 1944 et participent aux côtés des FFI, des FFL et des Alliés à la libération de la France. Toutes les actions qu'on pu faire les résistants permettent aux français de faire partie des vainqueurs de l'Allemagne, du régime nazi le 8 mai 1945.

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star-a-off.pngstar-b-off.pngstar-c-off.pngstar-d-off.pngstar-e-off.png <h2>CONCLUSION</h2>

<h3 align="justify">CONCLUSION

L'appel du 18 juin 1940 du général de Gaulle a t-il eu un réel impact jusqu'en 1945 ?

" Pas de De Gaulle ? Adieu la France, on se donne rendez-vous dans 30 ans avec l'armée française !"

" De Gaulle, ça a été une chance unique pour la France ! C'est lui qui l'a sauvé ; c'est grâce à lui que l'orde français a été rétabli "

" Pas de résistance ? On était mort ! "

L'appel n'a pas eu de conséquences immédiates. Ces conséquences étaient même minimes, mais les français ont appris que se trouvait à Londres quelqu'un capable d'organiser la Résistance : le général de Gaulle. A la longue, donc, les conséquences de cet appel ont étés très positives : le discours du général de Gaulle a été lu, relu et rerelu ; beaucoup de gens se sont ralliés à lui comme Lucie Aubrac* et Pierre Coty partis à Londres rejoindre le général. Mais le plus important, cela a été l'organisation de la résistance et son approfondissement. Grâce à Jean Moulin, l'envoyé de de Gaulle en France, la résistance s'est organisé, le CNR a été créé. Le rôle majeur de la Résistance était de garder en place la République et de libérer la France des allemands. Il n'y a pas eu de petits ou de grands résistants, mais des RESISTANTS tout court. La Résistance a été évalué a environ 50 régiments de soldats. Sans eux, l'avenir des français aurait été très différent. La France n'aurait pas été libérée en 1945 sans l'acharnement de Churchill mais surtout de Gaulle. Sans le général, l'ordre français n'aurait pas été rétabli, les FFL n'aurait pas existés, il n'y aurait pas eu autant d'alliés, pas autant de débarquement en France, la Résistance n'aurait pas était organisée comme cela : la France ne serait pas celle qu'elle est aujourd'hui. Il a réussi à anticiper ce qui allait se passer.

L'impact de l'appel du 18 juin 1940 du général de Gaulle a permis à certaines personnes (françaises ou même étrangères) de prendre conscience qu'elles pourraient jouer en faveur de la victoire de la France ; a permis la libération de la France.

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INTERVIEW

INTERVIEW

Sans l'aide et le témoignage de certaines personnes, ne serions passé à côté de beaucoup d'informations.

Pour récolter des informations supplémentaires, nous nous sommes rendus à la Maison du Combattant à Carcassonne où il y avait une exposition sur la Résistance et Mr Scagliola nous a fait une visite. Voici un résumé de ce que nous avons appris grâce à Mr Scagliola :

Avant que le GDG passe son appel, la France est soumise aux allemands. Pour généraliser, les français n’en ont rien à faire de leur situation, du moins ils ne font rien contre.

Mais quelques détails en dérangent certains comme par exemple :

« Dans la ville de Clermont Ferrand, nous raconte Mr Scagliola, il y a beaucoup de vaches. Et bien au restaurant, un français qui commande un bon steak s’entend répondre qu’il n’y en a plus. Etrangement, les allemands de la table voisine ont dans leur assiette des steaks longs comme un bras ! »

Le « ding » dans la tête des français sont le manque de nourriture, les rationnements, les rafles de plus en plus nombreuses, les restrictions, le couvre feux qui vole leur jeunesse a tous ces jeunes ! mais surtout le STO avec cet afflux d’évadés. C’est d’ ailleurs cela ainsi que la destruction des chantiers de jeunesses qui incita certains français « hors la loi » ou « rebelles » à constituer des maquis ou même à s’enfuir vers l’Angleterre. La poussée résistante commence.

Le 18 juin 1940, le GDG passe son appel. Peu de gens l’entendent. Mais le fait de savoir que quelqu’un est contre l’occupation, qui est prêt à se battre permet aux français de reprendre espoir. La résistance commence à voir le jour, le GDG l’organise, il créait une unité de mouvement, des liens solides entre Londres, la France occupée et la France libres avec l’aide de Jean Moulin notamment : c’est l’armée de l’ombre. Au début, peu de gens s’engage. Le GDG ne constitue qu’une « petite armée ». Mais des actes comme l’évasion du sous-marin Casabianca* de la Flotte française à Toulon va permettre à cette armée de grandir.

La question que nous nous posions était : « Et si il n’y avait pas eu De Gaulle ni de résistance ? »

La réponse fut radicale :

« Pas de résistance ? On était mort ! Pas De Gaulle ? Adieu la France, ou alors on se donnait rendez-vous dans 30 ans avec l’armée française ! De Gaulle a été une chance pour la France, c’était le bras politique français pas comme Leclerc qui lui était le bras militaire. C’est De Gaulle qui sauvé la France, qui a rétabli l’ordre français, qui a remis en place la politique et qui a viré les américains et qui a empêché les communistes de prendre le pouvoir. »

Le samedi 6 mars 2010, Mr Lajou a bien voulu nous rencontrer afin que nous puissions lui poser quelques questions auxquelles il a répondu avec beaucoup de détails et très gentiment . Nous lui en sommes très reconnaissants.

Quelle est votre situation au début de la guerre ?

J'avais14 ans en 1939 et je vivais à Bordeaux avec ma mère et mon frère. Le 18 juin 1940, mon père qui était officier aviateur décide de partir en Afrique du Nord avec deux de ses amis son autorisation. Son geste est considéré comme un acte de désobéissance est il est renvoyé dans son foyer vexé et dévalorisé.

Et vous, qu'avez vous fait pendant ce temps ?

Ma famille et moi sommes parti à Quillan suite à un bombardement italien dans la nuit du 18 au19 juin 1940. Nous avons voyagé dans un wagon de marchandises et nous avons mis 48 heures pour faire Bordeaux-Carcassonne.

Avez-vous pu entendre l'appel du général de Gaulle?

Déjà, je me trouvais dans un train. De plus nous ne possédions pas de radios comme beaucoup de gens d'ailleurs et nous étions préoccupés par autre choses. De plus, l'Appel a était passé sur les ondes britanniques et la radio de Paris était alors contrôlée par les allemands.

Donc non je n' ai pas entendu l'appel.

Mais quelques presses comme le « Petit Marseillais » ont rédigés trois ou quatre lignes sur l'Appel. C'est surtout le procès du général de Gaulle et le bouche à oreilles qui a vraiment fait connaître l' existence de

l 'Appel.

Votre père faisait-il parti de la Résistance ? En étiez-vous conscient ?

A cette époque, on ne peut pas parler de véritable résistance. C'était plutôt de « petit » bricolage. L'opinion publique n'était pas préparée. Mais mon père et ses amis parlaient entre eux, ils comparé le discours du maréchal Pétain et les actes du gouvernement. Et puis en septembre 1940, Pétain a rencontré le Führer dans la clairière de Rethondes. Cela entrainent des perceptions négatives des mesures prises contre les espagnols (réfugiés en France suite à la guerre civile en Espagne). On commence à se poser des questions. Pétain supprime les libertés, un couvre feu est mis en place. Il supprime également les écoles forment les instituteurs. C'est donc eux, les instituteurs, à se hérisser les premiers. Pétain les a pris a contre poils.

Mais il ne fallait pas trop afficher ses opinions à n'importe qui, non?

Vous savez, à Quillan tout le monde savez qui était pétainistes de gaullistes. La population se divisait en trois parties si vous voulez :

_ il y avait ceux qui étaient pour le maréchal Pétain, les pétainistes ;

_ ceux qui ne savaient pas, les indécis, les « oui mais » comme surtout les femmes qui se retrouvaient avec leur mari prisonnier, leur enfants à s'occuper ainsi que leurs parents parfois et de l'argent à trouver : ceux qui avaient autre chose a faire et qui pensait être protégés dans la zone libre ;

_ et puis il y avait ceux qui était contre Pétain, les gaullistes.

Ces informations, savoir qui était qui, on le savait grâce aux petits bonjours dans la rue, aux petites discussions.

Y a t-il eu un moment où les choses ont changé ?

Déjà en novembre 1942, les anglo-américains débarquent en Afrique du nord, les allemands prennent peur et violent ainsi l'armistice en occupant la France entière.

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