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Un matin de permanence syndicale pour le BTP à Paris.


PASDEPARANOIA

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Membre, In girum imus nocte et consumimur igni , 52ans Posté(e)
PASDEPARANOIA Membre 27 326 messages
52ans‚ In girum imus nocte et consumimur igni ,
Posté(e)

Un matin de permanence syndicale pour le BTP à Paris

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Il est 8H30 à Paris, en ce samedi de printemps, et Ferdinand est aujourd’hui de permanence syndicale pour le BTP. Il l’est en fait une fois toutes les huit semaines, en mandat tournant avec d’autres camarades.

Il pousse la grille sur rue, la bloque pour en signifier le dorénavant libre accès, et d’un pas décidé se dirige vers le fond de l’impasse.

Le trousseau de clé déjà en main, il recherche celle qui permet l’accès à la salle du fond, où il officiera toute la matinée.

Il ouvre puis, par deux néons blafards, donne de la lumière sur cette pièce aux tables qui gardent encore les traces de la réunion de la veille, à celles ou s’empilent tracts et journaux syndicaux, au bar où sont abandonnées tasses à café à moitié vides et cendriers pleins de mégots.

Ferdinand, maintenant la porte ouverte sur la cour, ventile au mieux l’espace confiné.

Dans ce premier quart d’heure, il effectue les rangements préliminaires qui permettront d’accueillir les travailleurs et camarades qui le rejoindront bientôt.

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Vers 8H45, arrive Sergio de permanence comme lui. Ensemble, ils installent la salle et le matériel nécessaire à la bonne tenue de la permanence hebdomadaire du syndicat Unifié du Bâtiment.

A 9H00 débute le cours d’alphabétisation. Chaque travailleur, syndiqué ou non, peut s’y inscrire pour approfondir ses connaissances, se préparer pour un test professionnel, y développer son allocution… Comment en effet pouvoir discuter avec le patron si les mots font défaut, si la pensée s’embrouille, si on ne comprends pas ce qu’il dit ?

Comment aider ses mômes dans leurs devoirs quand on a fait soi-même que deux ans d’école de brousse ?

Comment accéder à une formation qualifiante, quand on se fait généralement bouler dès les tests de français qui ont été mis partout ?

Chacun dispose de la mallette remise par le syndicat, et qui contient le classeur où sont rangés les cours et les exercices corrigés. Les présents se choisissent un crayon dans la boîte commune, le taille méticuleusement si nécessaire, et jette un premier regard sur la feuille du sujet du jour que Sergio vient de distribuer. C’est en effet lui qui cette semaine est mandaté pour animer la cession. Un boulot pas facile-facile pour ce compagnon plombier-chauffagiste, certes motivé par la formation mais qui se sentirait plus à l’aise à expliquer la soudure sur le chantier syndical que la différenciation en genre et en nombre à quelques travailleurs avides de ces nouveaux savoirs.

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Alors que dans un murmure studieux s’amorce le cours d’Alphabétisation, Ibrahim rejoint l’équipe d’animation de la permanence.

Ibrahim, a un dossier prud’hommes suivi par le syndicat, et vient filer un coup de main. Comme le syndicat le fait pour lui, il accueillera à partir de 10H00 les salariés, syndiqués ou non, qui sont en attente de conseil. Alors que Ferdinand analysera le fond de chaque demande, Ibrahim lui veillera à recevoir au mieux chaque nouvel arrivant, offrira l’éventuel café, vérifiera que la personne dispose bien de tous les éléments suffisants pour que son problème soit compris, que son activité dépend bien de notre champ de syndicalisation ou la réorientera vers un autre syndicat si nécessaire.

Il est maintenant 9H50. Alors que l’odeur du café zapatiste emplit la petite salle, et qu’Ibrahim fini d’essuyer la vaisselle derrière le bar, Ferdinand termine le balayage de l’impasse.

Il en est à passer la serpillière dans le sanitaire quand les premières personnes se présentent pour la permanence. La clémence du temps, lui permet de les arrêter avant qu’ils pénètrent dans la salle, leur expliquant que le cours d’alphabétisation se termine et qu’il est préférable que les dernières consignes pour la semaine, données par Sergio, puissent s’entendre dans les meilleures conditions. Il en profite pour saluer un camarade qui revient de vacances au pays et pour s’enquérir sur la façon dont un nouveau venu a connu la permanence.

A 10H05, le chassé-croisé entre étudiants et demandeurs se fait au droit du bar. Sergio content mais fatigué, comme d’avoir sprinté pendant une heure, range ses crayons, pendant que Ferdinand s’assied avec la première personne venue pour la permanence.

On sort les fiches de paie, le contrat de travail, les courriers d’employeur.

Le tutoiement, de rigueur au syndicat, achoppe sur la réserve du travailleur qui fréquente la permanence pour la première fois. Le désarroi au regard des situations, le dispute souvent à la colère. Les mots sortent comme ils le peuvent et c’est au permanencier de reconstruire une parole qui puisse permette d’énoncer le droit du travail.

L’intervention de camarades venus en voisins, ou se mettre à jour de leurs cotisations, leur éventuelle tentative de traduction dans la langue d’origine du visiteur, leur témoignage d’identique galère, ressoude l’identité de classe que porte le syndicat.

Une fois le droit énoncé, Ferdinand propose des solutions individuelles ou de préférences collectives.

A 10H40, Ferdinand se fait une pose clope, alors que Sergio le remplace à la table. Dehors Ibrahim, le prends à témoin. Il essaye d’expliquer à William que la solution de sa recherche de logement passe assurément par la commission idoine qui se tient ici toutes les 6 semaines, aux mêmes heures que la permanence. Il s’étonne que William, adhérent depuis quelques années maintenant, se démène seul alors que le syndicat met à sa disposition des camarades de la section du ministère du logement qui en connaissent pourtant un rayon. Ibrahim s’énerve un peu, et l’intervention de Ferdinand calme un temps le jeu.

Ferdinand s’excuse, mais sa clope finie il doit revenir à la table, car certains tentent déjà de lui expliquer leur cas, sans respecter l’ordre d’arrivée qui jusqu’à maintenant détermine l’ordre de passage.

Il est 10H50 et la permanence est maintenant pleine. Il reste une heure pour traiter les questions posées par les 1 … 3 … 5 personnes qui attendent encore.

Il est important que chaque salarié venu en permanence puisse être réconforté et soulagé. Si des réponses immédiates peuvent être apportées, des courriers envoyés, voire des solutions temporaires trouvées l’important n’est pas obligatoirement là. Le salarié qui individuellement subi une injustice patronale, une difficulté dans son droit au logement, à la santé, doit pouvoir, à ce moment et déjà dans cet espace, se soulager du fardeau qui momentanément l’accable. Le syndicat apporte cette première prise en charge collective et ne doit pas y faillir. Si d’autre rendez-vous, d’autres démarches devront être entreprises pour faire reconnaitre ses droits, le syndicat marque dès le premier rendez-vous l’empreinte de la solidarité de classe. C’est ce que le salarié isolé trouvera d’abord : l’expression d’une solidarité de fait.

A 11H45, arrivent les derniers. C’est souvent des adhérents anciens qui savent pourtant que les permanenciers, de notre organisation sans permanents, ont aussi une vie de famille. En souriant ou en grognant selon les cas, il faut alors rappeler que le respect dû entre camarades, doit éviter de renouveler ces situations.

Mohamed, qui bosse dans le reconditionnement de palette, a été, une nouvelle fois, licencié sans droits. Au constat qu’il a plus de 6 mois de retard de cotisations syndicales, il répond par sa précarité de revenus. Ferdinand, Sergio et Ibrahim prennent alors part au débat qui s’engage. A l’un qui affirme que l’adhésion n’est jamais une question d’argent, l’autre ajoute que « la mutuelle de secours » ou « la bourse d’ent’aide », ont été justement mis en place pour aider les camarades dans l’embarras. Ibrahim insiste sur la nécessité pour Mohamed d’acquérir une qualification professionnelle qui lui permette de trouver un emploi stable et plus rémunérateur que celui de reconditionneur de palettes qui l’expose à des patrons de l’économie parallèle. Avec son accord, il l’inscrit à la prochaine réunion du « bureau de placement syndical » qui l’aidera à construire un plan de formation professionnelle.

A 12H15, alors que la permanence est normalement terminée depuis 15 minutes, Sergio est encore penché sur la table, à écrire une lettre pour un employeur oublieux du droit du travail. Ferdinand range le matériel syndical dans le local du SUB, et Ibrahim discute avec Didier un ancien du syndicat, expatrié en province, mais en visite sur Paname.

12H30 : les trois compères franchisent la grille. L’allée résonne déjà des talons qui frappent le plancher du cours de flamenco, et des échanges de camarades de la Conf, qui se préparent à partir en manif.

Après la poignée de main fraternelle, les quelques commentaires échangés, le rendez-vous pris pour le Conseil Syndical de vendredi prochain, chacun s’éloigne dans la rue des Vignoles que chauffe doucement un soleil de printemps.

Permanence du Syndicat Unifié du Bâtiment de la Région Parisienne

Chaque samedi matin

De 10H00 à 12H00

http://www.cnt-f.org/subrp/spip.php?article740

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Membre, In girum imus nocte et consumimur igni , 52ans Posté(e)
PASDEPARANOIA Membre 27 326 messages
52ans‚ In girum imus nocte et consumimur igni ,
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Voilà ce que l'on fait au syndicat. Vous remarquerez qu'on ne pète pas dans la soie.

Nous sommes tous bénévoles, personne ne se fait indemniser.

On ne fomente d'actions violentes, on se contente de faire respecter le droit, et de donner les outils aux camarades pour qu'ils puissent mieux survivre dans ce monde. On pense aux enfants, on pense aux parents. Notre seul soucis est l'émancipation.

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Membre, Posté(e)
juliette56 Membre 1 101 messages
Baby Forumeur‚
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Bénévole dans le privé, peut être, mais surement pas si tu es dans le public. Ma sœur est responsable syndicale, elle exerce son activité sur son temps de travail, elle est donc payée pour "syndiquer" toute la journée. Et si un jour elle n'a plus de mandat, peu importe, elle retrouvera son poste de cadre administratif.

Si les syndicats n'étaient composés que de bénévoles, sans doute y aurait-il beaucoup moins de grèves, dans la fonction publique.

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Membre, In girum imus nocte et consumimur igni , 52ans Posté(e)
PASDEPARANOIA Membre 27 326 messages
52ans‚ In girum imus nocte et consumimur igni ,
Posté(e)

Nous avons des syndiqués dans le public, pareil. On est un syndicat autonome. On n'est pas là pour prendre du fric, mais pour aider les gens. Pour nous aider nous même.

A titre d'exemple, je me défends seul aux prud'hommes. Et je suis en train de gagner, la partie adverse a voulu négocier après lecture de mes conclusion.

Nous avons organisé une grève dans la fonction publique, on a gagné aussi sur les revendications des camarades. Auparavant nous avions préparer une caisse de grève pour payer de la poche du syndicat les salaires des grévistes.

Et surtout ne confondez pas la CNT avec les autres syndicats, même eux ne nous aimes pas, on dérange par notre fonctionnement horizontal. Pas de chef, mandats tournant. J'ai abandonné le mien, gestion des locaux et du matériel, en partant à la Réunion, un autre prend le relais et apprend en même temps à gérer un local, des stocks...

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Membre, 69ans Posté(e)
Bianka Membre 2 724 messages
Baby Forumeur‚ 69ans‚
Posté(e)

J'ai été représentante syndicale pendant quelques annèes ...Beaucoup d'investissement personnel..Beaucoup de stress..Beaucoup de jalousies de la part de collègues croyant qu'on allait au syndicat pour se tourner les pouces...Beaucoup de conflits avec la Direction...

Et au final...Une bonne déprime !!! Et une maladie de Basdow....

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Membre, In girum imus nocte et consumimur igni , 52ans Posté(e)
PASDEPARANOIA Membre 27 326 messages
52ans‚ In girum imus nocte et consumimur igni ,
Posté(e)

Quelle rapport entre un dérèglement de la thyroïde ? Sinon oui, c'est beaucoup d'investissement personnel.

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Invité PINOCCHIO
Invités, Posté(e)
Invité PINOCCHIO
Invité PINOCCHIO Invités 0 message
Posté(e)

J'ai été représentante syndicale pendant quelques annèes ...Beaucoup d'investissement personnel..Beaucoup de stress..Beaucoup de jalousies de la part de collègues croyant qu'on allait au syndicat pour se tourner les pouces...Beaucoup de conflits avec la Direction...

Et au final...Une bonne déprime !!! Et une maladie de Basdow....

Pas souvent au boulot, mais les derniers virés en cas de casse, et on connait les syndicats, surtout les cégétistes très remontés pour foutre le b..:censored:

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Membre, 69ans Posté(e)
Bianka Membre 2 724 messages
Baby Forumeur‚ 69ans‚
Posté(e)

Pas souvent au boulot, mais les derniers virés en cas de casse, et on connait les syndicats, surtout les cégétistes très remontés pour foutre le b..:censored:

Biensûr c'est pour cela que vous crachez sur les congés payés, la retraite et les divers acquis obtenus au fil du temps par ces fainéants de syndicalistes et ces encore plus fénéants de grévistes...

On se demande pourquoi vous n'êtes pas encore partis au Pakistan .???

Quelle rapport entre un dérèglement de la thyroïde ? Sinon oui, c'est beaucoup d'investissement personnel.

Et surtout beaucoup de tensions ....Des gens comme Pinoccio trop content de bénéficier de tous les acquis obtenus..Et tout le temps à râler et se plaindre des syndicats....Et ces gentils patrons tellement sociaux et avenants...LÀ maladie de Basdow est souvent déclanchée après de gros stress.....

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Membre, 114ans Posté(e)
stvi Membre 20 709 messages
Mentor‚ 114ans‚
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je n'ai jamais compris pourquoi autant de désintéressement ,de sacrifices suscitaient autant de vocations ....Il y a des gens qui ont le sens du sacerdoce ....

je suis admiratif ....

je précise que ce n'est pas du deuxième degré ...crying8vr.gif

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Membre, 69ans Posté(e)
Bianka Membre 2 724 messages
Baby Forumeur‚ 69ans‚
Posté(e)

Ce n'est pas du désintéressement c'est de l'intérêt pour ses semblables...

C'est de ne pas supporter les inégalités subit tous les jours par tous les travailleurs...

C'est de ne pas renoncer à batailler devant des gens qui se pensent et se disent supérieurs....

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Membre, 114ans Posté(e)
stvi Membre 20 709 messages
Mentor‚ 114ans‚
Posté(e)

Ce n'est pas du désintéressement c'est de l'intérêt pour ses semblables...

C'est de ne pas supporter les inégalités subit tous les jours par tous les travailleurs...

C'est de ne pas renoncer à batailler devant des gens qui se pensent et se disent supérieurs....

si j'ai parlé de désintéressement ,c'est au point de vue matériel ...la plupart du temps ces personnes sont simplement défrayées et bossent pour la gloire ....

bien sûr qu'elles montrent de l'intérêt pour leurs interlocuteurs ,heureusement ,car c'est pour ça qu'elles sont élues

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Membre, Posté(e)
Gerinimo Membre 825 messages
Baby Forumeur‚
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Je ne peux qu'approuver et te féliciter , et les syndicalistes , pour un tel travail . Chapeau !

Mais d'un autre coté , je ne peux que me demander si tu ferais de mème , un travail d'alphabétisation , à l'égard de travailleurs venant , par exemple , de pays de l'est qui viendraient te piquer ton boulot parce que sous payés par des entreprises étrangères moins taxées socialement et fiscalement ?

Et pourtant tout autant exploités ...

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Invité PINOCCHIO
Invités, Posté(e)
Invité PINOCCHIO
Invité PINOCCHIO Invités 0 message
Posté(e)

Biensûr c'est pour cela que vous crachez sur les congés payés, la retraite et les divers acquis obtenus au fil du temps par ces fainéants de syndicalistes et ces encore plus fénéants de grévistes...

On se demande pourquoi vous n'êtes pas encore partis au Pakistan .???

Et surtout beaucoup de tensions ....Des gens comme Pinoccio trop content de bénéficier de tous les acquis obtenus..Et tout le temps à râler et se plaindre des syndicats....Et ces gentils patrons tellement sociaux et avenants...LÀ maladie de Basdow est souvent déclanchée après de gros stress.....

Excuse moi, mais les acquis comme tu dis, on les a eu par les grèves (travaillant dans l'automobile) on a eu notre part de manif nous aussi

je ne râle pas sur les syndicats, je constate les faits c'est tout, j'ai vu comment ils procédaient, mais c'est à leur honneur, car ils ont beaucoup donnés de leurs personnes

et grâce aux grèves nous avons eu des avancées, qui ont été remis en cause, des années bien plus tard , l'organisation du travail avait évoluée :o°

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Membre, In girum imus nocte et consumimur igni , 52ans Posté(e)
PASDEPARANOIA Membre 27 326 messages
52ans‚ In girum imus nocte et consumimur igni ,
Posté(e)

Je ne peux qu'approuver et te féliciter , et les syndicalistes , pour un tel travail . Chapeau !

Mais d'un autre coté , je ne peux que me demander si tu ferais de mème , un travail d'alphabétisation , à l'égard de travailleurs venant , par exemple , de pays de l'est qui viendraient te piquer ton boulot parce que sous payés par des entreprises étrangères moins taxées socialement et fiscalement ?

Et pourtant tout autant exploités ...

On syndicalise tout le monde et l'alpha est ouvert à tous, sans conditions. On ne considère pas qu'on nous pique notre boulot, mais que les patrons sous payent les salariés en profitant des différences culturelles.

Ayant fait déjà quelques permanences, au chômage, je n'ai aucun problème avec le fait que les gens soient français ou non, on défend aussi les sans papiers. Nous ne sommes pas la police.

Et d'expérience, tous ses gens qui quittent leurs pays, leurs familles, pour venir se faire exploiter ici, ne le font que part obligation de survie, ne trouvant pas de travail chez eux. On s'occupe aussi bien du dernier manœuvre que des architectes. Donc pourquoi en vouloir aux gens ? Ils ne sont pas responsable de la législation. Et de toute façon, les patrons s'assoient dessus.

On croise souvent des entreprises d’opportunité, qui n'existe que pour un projet et disparaissent, avec des contrats rédigés, ça fait peur. Mais on ne lâche rien, si on s'y attaque on va jusqu'au bout des procédures.

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Membre, 69ans Posté(e)
Bianka Membre 2 724 messages
Baby Forumeur‚ 69ans‚
Posté(e)

Je ne peux qu'approuver et te féliciter , et les syndicalistes , pour un tel travail . Chapeau !

Mais d'un autre coté , je ne peux que me demander si tu ferais de mème , un travail d'alphabétisation , à l'égard de travailleurs venant , par exemple , de pays de l'est qui viendraient te piquer ton boulot parce que sous payés par des entreprises étrangères moins taxées socialement et fiscalement ?

Et pourtant tout autant exploités ...

De toute façon, on doit arrêter de voir pas plus loin que notre bout de nez.....Le patronnât lui le fait depuis des années..Il délocalise depuis déjà 30 ans !!! Et nous !! On en est encore à vouloir nous défendre seul..Alors qu'aujourd'hui la seule façon de s'en sortir c'est de s'unir tous ...Tant que certains continuerons à travailler pour des clopinettes et d'autres de se battrent pour des salaires corrects...On n'y arrivera pas !!!

Et peut être qu'internet pourra nous y aider ???

On en est plus aux frontières..N'en déplaise à Marine ....biggrin.gif

Excuse moi, mais les acquis comme tu dis, on les a eu par les grèves (travaillant dans l'automobile) on a eu notre part de manif nous aussi

je ne râle pas sur les syndicats, je constate les faits c'est tout, j'ai vu comment ils procédaient, mais c'est à leur honneur, car ils ont beaucoup donnés de leurs personnes

et grâce aux grèves nous avons eu des avancées, qui ont été remis en cause, des années bien plus tard , l'organisation du travail avait évoluée :o°

Tout à fait d'accord les syndicats ne sont pas tous blanc/blanc...Mais j'en ai un peu mare qu'à longueur de forum les gens crachent sur les syndicats ou les grévistes..Et profitent de tous leurs avantages acquis sans se poser de questions ni sans penser que sans cela on en serait encore aux conditions de travail comme au Pakistan...

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