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Intelligence animale et humaine

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Savonarol

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 943 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

Cet-à-dire ? Nous serions les seuls à nous poser des questions et à nous inquiéter ?

J'essaie d'appréhender correctement ce vous exprimez.

Entre autre, pour ceci:

Il est remarquable, que l'être humain s'accroche à ce point à sa spécificité, toujours en quête d'une marque distinctive l'élevant au-dessus du panier, mais force est de constater le mouvement accompli depuis Copernic, l'Homme a été déchu de tous ces piédestaux, sa place, sa supériorité, son intelligence, sa culture, ses outils, nous ne sommes que des êtres dépendants des autres formes de vie sur notre Terre, nous entrons qu'on le veuille ou pas dans des cycles de vie, nous n'échappons ni aux lois physiques ni à celles naturelles, nous ne faisons que composer avec elles, comme les autres entités vivantes, avec notre propre façon.

Il est notable, que la plupart des gens ne se considèrent pas comme faisant partie du règne animal, il semble qu'il soit clair dans leur tête qu'il y a nous d'un coté et les animaux de l'autre, cela répugne beaucoup de personnes cette proximité, hier comme aujourd'hui encore, il n'est dès lors pas surprenant que pratiquement tout le monde cherche quelque soit sa place à marquer cette distinction, déjà par les habits aussi minimes soient-ils, par des conventions toujours plus complexes, des rites, l'usage d'outillage alors que les mains pourraient suffire, les parements, nos constructions, l'éducation, etc... Tout est fait pour s'éloigner le plus possible d'un comportement naturel, nous sommes devenus des êtres artificiels, et nous avons tellement bien réussi, que nous sommes maintenant totalement dépendant de nos artifices pour survivre, ce qui est assez remarquable.

Tant que l'on ne saura pas penser chien, tortue, chauve-souris ou chat, on ne pourra pas juger si notre place est plus enviable, meilleure, si exceptionnelle que ça, sauf pour/par nous même.

De plus construire des tas de bidules n'est pas une fin en soi, t'es tu demandé à quoi ça rime? Il suffit de regarder les personnes très âgées pour voir où se situe l'essentiel, et il n'est pas de nature technologique, ni matériel, bien au contraire, tout ce qu'il y a de plus animal en nous, nos sentiments/émotions, comme nombre d'animaux sociaux! Et en quoi les émotions d'un animal primerait sur celle d'un autre, sous prétexte qu'il n'appartient pas au même genre, à la même "race", au même sexe, à un âge précoce?

... je ne m'extasie pas devant mon nombril en quelque sorte, par contre je suis conscient que nous sommes totalement dépendants de notre biologie, de nos affects, des autres organismes, de notre rocher humide, ce qui me ramène à une humilité d'une part, et quand je vois la bêtise humaine si répandue j'ai beaucoup de mal à faire acte de foi, quant à ses qualités exceptionnelles, qu'il en ait, c'est une chose, qu'elles soient merveilleuses, c'est au-dessus de mes forces, surtout que ce n'est pas ce que je constate de mes yeux, où ce que j'entends et que l'on me rapporte par les médias, ou les ONG, je suis désolé mais tout le mal qui est fait partout en tout temps ne peut pas être compensé par quelques bonnes actions ou créations vertueuses, pas plus que si je te complimente dans l'oreille gauche et que je t'insulte dans la droite, ou encore que je te caresse la bras gauche en même temps que je te triture le bras droit avec un couteau: aucun déni n'est possible, juste une cruelle lucidité sur la nature humaine, faillible, perverse, instable, insouciante, égoïste, dominatrice, violente, étriquée, etc... avec une intensité sans nulle comparaison, je te confirme donc que nous sommes bien différents... à en vomir parfois, et ça je ne peux l'oublier, en faire abstraction!

Il appartient à chacun de refuser un traitement que l'on refuserait pour nous mêmes ou nos proches aux animaux si ce n'est pas rigoureusement indispensable, un instant de réflexion, où ce serait nous qu'on exploiterait comme du bétail, montrerait toute l'horreur qu'on leur fait subir, je pense tout particulièrement à La planète des singes. Mais avons nous cette qualité de sensibilité assez développée pour s'en rendre compte, en prendre conscience collectivement!?

Pourtant, quand je regarde et contemple les affaires humaines, je n'y vois que mensonges, faux-semblants, tromperie, apparence/poudre aux yeux, un mirage ou un acte de foi aveugle de croire à la bonté humaine, bien plus qu'un élément solide, étayé par le quotidien local d'ici ou là-bas, encore aujourd'hui, les Hommes se comportent bien pire que les animaux, il suffit de poser les yeux sur ce qui se passe au Nigeria, en RDC, au Yémen ou au Soudan, là on voit la pleine expression de la "beauté" humaine dans toute son horreur, nous mêmes, sommes nous heureux des tortures perpétrées en Algérie, des croisades chrétiennes pour la guerre sainte en son temps, et j'en passe...? Et toutes les fioritures du JT!?

L'éthique, c'est quand on a du temps pour y penser, quand tout va pas trop mal, surtout pas lorsque cela nous empêche d'agir comme bon nous semble, pour défendre certains intérêts, comme il y a quelques années la déclaration de guerre étasunienne à l'Irak: foutaises, fourberies que tout cela.

Nota: on peut se tutoyer, c'est plus convivial.

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Membre, 58ans Posté(e)
essayeur Membre 3 422 messages
Baby Forumeur‚ 58ans‚
Posté(e)

c est sans espoir tu ne comprend rien tu fais des copier coller pour éviter les point qui bloque ton raisonnement et que meme DeWaal n a pas remis en cause .aucun animal n est capable de science aucun ne possède la fonction prédicative du langage humain et qui explique cette rupture dans l intentionnalité lié au artefact qui au début vont être des outil qui suppléer la main pour ensuite être des outils qui prolonge l esprit ...

un humain peut combattre de lui meme une toxicomanie pas un animal .. parce que l humain a cette capacité de replier sa conscience et de se faire autre que soi même ..il y a ce qu on nomme des pli de pensée .. cette faculté de se voir comme le reflet du reflet de son propre reflet .. et de se juger avec une distance qui permet aux humain de faire ces débat que nous sommes en train de faire là en ce moment .. sauf que toi il te manque encore un reflet .. alors je comprend un peu ton point de vue si animal quelque part .. c est a dire borné

http://www.forumfr.c...-les-anges.html

Pourtant Alex le perroquet, s'excusait quand il se trompait, ce qui montre une dissociation, donc là tu t'avances parce que nous ne savons pas encore tout ce qu'un animal est capable de faire. Tu n'es pas dans sa tête.

Je suppose que tu t'avances parce que tu es croyant en une religion, c'est sûr que quand on croit que les animaux n'ont pas d'âme, on fait tout pour consolider ses positions. Mais ici on ne demande pas de croire, on demande de la logique et de la circonspection, qui sont à la base de tout raisonnement viable.

Alex le perroquet :

http://fr.wikipedia.org/wiki/Alex_(perroquet)

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Membre, 143ans Posté(e)
takamine Membre 800 messages
Baby Forumeur‚ 143ans‚
Posté(e)

et qui a apprivoisé Alex ?

Essayeur a propos de continuité homme animal si t essayais de comprendre ce que j ai écris avant de me répondre comme un perroquet qui répète au lieu de répondre .. , je prd le point de vue des animiste et non des monothéiste

Modifié par nietzsche.junior
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Membre, Posté(e)
Dompteur de mots Membre 1 842 messages
Forumeur activiste‚
Posté(e)
Si la philosophie a donné naissance à ce qui deviendra la science, elle a aussi donné naissance à la logique, qui traite justement de ce qui est vrai ou faux. Peux-tu soutenir que le philosophe chapeaute les connaissances qui sont issues originellement de la philosophie et dire que la vérité n'est pas ton guide? Comment pourras-tu justifier un point de vue, si la vérité ou la réalité n'est pas ton point d'appui, comment remettre en cause une opinion différente, et qui s'opposerait radicalement à la tienne?

Il ne s’agit pas de justifier, mais plutôt de construire. La justification n’intervient alors qu’à titre d’instrument. Un philosophe construit telle pensée en emboîtant des raisonnements, lesquels se justifient les uns les autres, mais les premiers principes qui sont derrière ces raisonnements ne peuvent être que soufflés à notre oreille par l’instinct.

Un homme, qui croit intensément à la vérité, peut par contre raisonner à partir de celle-ci, et enchaîner les raisonnements tout en étant convaincu qu’il suit le fil véridique des choses, alors qu’il n’est qu’ignorant des principes premiers qui sont à l’origine de sa pensée.

Je ne pense pas que les autres organismes ont cherché délibérément à s'extirper, mais plus simplement à s'adapter par la force des choses, d'ailleurs certains sont de véritables fossiles vivants, c'est à dire qu'ils n'ont pas eu besoin d'évoluer pour continuer à vivre dans leur environnement. Et je crois que tu avais déjà donné plus ou moins un nom à cette force, la folie, les hommes sont, quelque part, fous, et leur intelligence en est un instrument.

Extirpation, adaptation, évolution : on peut appeler ça comme tu veux. On dit que les hommes tentent de s’extirper de la nature, mais ils ne font eux aussi que s’adapter… à une situation qui les dépasse… pour le moment.

J'ai bien peur que la science se soit d'une certaine manière émanciper de la philosophie, c'est dans ses prolongements qui touchent de plein fouet l'humain, que la philosophie renoue avec la science en général, parfois aussi jusqu'aux fondements des principes/théories scientifiques, mais elle ne peut aller à l'encontre des faits établis, uniquement leur interprétation ou les conséquences/implications. Je n'ai pas souvenir qu'un philosophe ait récemment orienté la recherche dans une direction ou sur un point particulier, la science avance sans réellement se soucier du philosophe, celui-ci n'agit qu'a posteriori, pas plus que la science oriente systématiquement le débat philosophique ou les sujets d'actualité, bien que cette dernière soit une grande pourvoyeuse de questions en tout genre, vu l'extension considérable qu'elle prend continuellement dans nos sociétés civilisées.

Imagine l’âme humaine comme une collectivité de sous-âmes. La philosophie sert celle de ces sous-âmes qui les englobe toutes. Ce serait elle aussi qui aurait enfanté la sous-âme de la science, qui lui aurait donné ses principes. Et évidemment, une fois ces principes établis et stabilisés, bien sûr que la science peut fonctionner de manière assez indépendante et générer des connaissances ad nauseam. Mais pour vivre, pour diriger l’âme, pour savoir comment vivre, ce sera toujours la philosophie qui trônera. La science n’est qu’une alliée – mais une alliée de grande valeur. Pour bien comprendre ceci, il faut arriver à penser l’impensable : que la philosophie puisse effectivement exiger que la science se taise, si cela est requis.

Non, mais elle serait tellement inférieure à celle humaine, qu'on pourrait les regarder de haut, alors qu'il faut comparer ce qui est comparable, le rouge n'est pas supérieur au bleu, si ce n'est par un biais quelconque qui favoriserait les couleurs chaudes, comme de prendre nos créations comme le summum de ce que la nature a pondu, nous ne pouvons pas être juge et partie sur notre propre place, pas plus que l'on est objectif si on doit déterminer/fixer son propre salaire.

Un philosophe (ou un savant quelconque), pour devenir philosophe, doit reconnaître qu’il a un talent qui le distingue des autres, ce en quoi il est légitime qu’il monte sur la tribune et qu’il s’exprime en sa qualité de philosophe. Cela ne signifie pas qu’il méprise ses semblables, ni qu’il puisse user de ce constat pour gonfler artificiellement son ego. Il s’agit de porter un regard lucide sur les choses.

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Membre, La mauvaise herbe..., Posté(e)
XYparfoisZ Membre 4 674 messages
La mauvaise herbe...,
Posté(e)

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Cet-à-dire ? Nous serions les seuls à nous poser des questions et à nous inquiéter ?

J'essaie d'appréhender correctement ce vous exprimez.

Entre autre, pour ceci:

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Il est remarquable, que l'être humain s'accroche à ce point à sa spécificité, toujours en quête d'une marque distinctive l'élevant au-dessus du panier, mais force est de constater le mouvement accompli depuis Copernic, l'Homme a été déchu de tous ces piédestaux, sa place, sa supériorité, son intelligence, sa culture, ses outils, nous ne sommes que des êtres dépendants des autres formes de vie sur notre Terre, nous entrons qu'on le veuille ou pas dans des cycles de vie, nous n'échappons ni aux lois physiques ni à celles naturelles, nous ne faisons que composer avec elles, comme les autres entités vivantes, avec notre propre façon.

Il est notable, que la plupart des gens ne se considèrent pas comme faisant partie du règne animal, il semble qu'il soit clair dans leur tête qu'il y a nous d'un coté et les animaux de l'autre, cela répugne beaucoup de personnes cette proximité, hier comme aujourd'hui encore, il n'est dès lors pas surprenant que pratiquement tout le monde cherche quelque soit sa place à marquer cette distinction, déjà par les habits aussi minimes soient-ils, par des conventions toujours plus complexes, des rites, l'usage d'outillage alors que les mains pourraient suffire, les parements, nos constructions, l'éducation, etc... Tout est fait pour s'éloigner le plus possible d'un comportement naturel, nous sommes devenus des êtres artificiels, et nous avons tellement bien réussi, que nous sommes maintenant totalement dépendant de nos artifices pour survivre, ce qui est assez remarquable.

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Tant que l'on ne saura pas penser chien, tortue, chauve-souris ou chat, on ne pourra pas juger si notre place est plus enviable, meilleure, si exceptionnelle que ça, sauf pour/par nous même.

De plus construire des tas de bidules n'est pas une fin en soi, t'es tu demandé à quoi ça rime? Il suffit de regarder les personnes très âgées pour voir où se situe l'essentiel, et il n'est pas de nature technologique, ni matériel, bien au contraire, tout ce qu'il y a de plus animal en nous, nos sentiments/émotions, comme nombre d'animaux sociaux! Et en quoi les émotions d'un animal primerait sur celle d'un autre, sous prétexte qu'il n'appartient pas au même genre, à la même "race", au même sexe, à un âge précoce?

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... je ne m'extasie pas devant mon nombril en quelque sorte, par contre je suis conscient que nous sommes totalement dépendants de notre biologie, de nos affects, des autres organismes, de notre rocher humide, ce qui me ramène à une humilité d'une part, et quand je vois la bêtise humaine si répandue j'ai beaucoup de mal à faire acte de foi, quant à ses qualités exceptionnelles, qu'il en ait, c'est une chose, qu'elles soient merveilleuses, c'est au-dessus de mes forces, surtout que ce n'est pas ce que je constate de mes yeux, où ce que j'entends et que l'on me rapporte par les médias, ou les ONG, je suis désolé mais tout le mal qui est fait partout en tout temps ne peut pas être compensé par quelques bonnes actions ou créations vertueuses, pas plus que si je te complimente dans l'oreille gauche et que je t'insulte dans la droite, ou encore que je te caresse la bras gauche en même temps que je te triture le bras droit avec un couteau: aucun déni n'est possible, juste une cruelle lucidité sur la nature humaine, faillible, perverse, instable, insouciante, égoïste, dominatrice, violente, étriquée, etc... avec une intensité sans nulle comparaison, je te confirme donc que nous sommes bien différents... à en vomir parfois, et ça je ne peux l'oublier, en faire abstraction!

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Il appartient à chacun de refuser un traitement que l'on refuserait pour nous mêmes ou nos proches aux animaux si ce n'est pas rigoureusement indispensable, un instant de réflexion, où ce serait nous qu'on exploiterait comme du bétail, montrerait toute l'horreur qu'on leur fait subir, je pense tout particulièrement à La planète des singes. Mais avons nous cette qualité de sensibilité assez développée pour s'en rendre compte, en prendre conscience collectivement!?

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Pourtant, quand je regarde et contemple les affaires humaines, je n'y vois que mensonges, faux-semblants, tromperie, apparence/poudre aux yeux, un mirage ou un acte de foi aveugle de croire à la bonté humaine, bien plus qu'un élément solide, étayé par le quotidien local d'ici ou là-bas, encore aujourd'hui, les Hommes se comportent bien pire que les animaux, il suffit de poser les yeux sur ce qui se passe au Nigeria, en RDC, au Yémen ou au Soudan, là on voit la pleine expression de la "beauté" humaine dans toute son horreur, nous mêmes, sommes nous heureux des tortures perpétrées en Algérie, des croisades chrétiennes pour la guerre sainte en son temps, et j'en passe...? Et toutes les fioritures du JT!?

L'éthique, c'est quand on a du temps pour y penser, quand tout va pas trop mal, surtout pas lorsque cela nous empêche d'agir comme bon nous semble, pour défendre certains intérêts, comme il y a quelques années la déclaration de guerre étasunienne à l'Irak: foutaises, fourberies que tout cela.

Nota: on peut se tutoyer, c'est plus convivial.

"juste une cruelle lucidité sur la nature humaine, faillible, perverse, instable, insouciante, égoïste, dominatrice, violente, étriquée, etc... avec une intensité sans nulle comparaison, je te confirme donc que nous sommes bien différents..."
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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 943 messages
If you don't want, you Kant...,
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"juste une cruelle lucidité sur la nature humaine, faillible, perverse, instable, insouciante, égoïste, dominatrice, violente, étriquée, etc... avec une intensité sans nulle comparaison, je te confirme donc que nous sommes bien différents..."

Que dois-je comprendre, en me citant?

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Invité Quasi-Modo
Invités, Posté(e)
Invité Quasi-Modo
Invité Quasi-Modo Invités 0 message
Posté(e)

Le propre du dominant aura été, comme toujours, cette capacité (de bonne ou de mauvaise foi) à imposer subrepticement et insidieusement des règles du jeu de telle sorte à ce qu'il apparaisse, selon son propre filtre, naturellement comme le plus légitime. Ainsi en va-t-il de la définition de l'intelligence humaine qui se veut opposée ou distincte de l'intelligence animale, si bien qu'il devient vain de parler d'intelligence animale puisqu'on lui refuse toute mesure commune avec l'intelligence humaine. Ainsi en fût-il de la civilisation occidentale qui voulait civiliser les barbares, au nom du progrès et des droits de l'homme.

La philosophie politique elle-même ne s'échine qu'à légitimer rationnellement une forme ou une autre de régime politique ou de justices particulières sans pouvoir rendre compte de ses principes fondateurs. Je crains que la civilisation occidentale et son libéralisme capitaliste actuel ne soient que la forme paradoxale la plus insidieuse possible de pouvoir politique, car elle retourne littéralement l'argument de la légitimité de l'autorité : si c'est bien la domination qui entraîne la suprématie (et non l'inverse), alors cette domination se légitime chez nous par l'absence de supériorité de l'un sur l'autre, ce qui implique officiellement qu'il n'y ait pas de domination mais égalité morale entre tous. Si c'est bien la justice qui limite naturellement la liberté en emprisonnant ou en forgeant des limites à ne pas franchir, alors la liberté du libéralisme est présentée comme la seule possible pour espérer un monde en paix, et nous allons jusqu'à identifier nos droits à nos libertés.

Avec la démocratie libérale et capitaliste, la domination est officiellement mise au service du règne de l'égalité entre tous, et la contrainte ou la justice est exercée au nom de la liberté de chacun. C'est ce paradoxe serré qui légitime ce pouvoir aux yeux des occidentaux : le pouvoir politique, dans son action elle-même, prétend obéir au principe contraire à celui qu'il pratique.

Modifié par Quasi-Modo
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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 943 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

Il ne s’agit pas de justifier, mais plutôt de construire. La justification n’intervient alors qu’à titre d’instrument. Un philosophe construit telle pensée en emboîtant des raisonnements, lesquels se justifient les uns les autres, mais les premiers principes qui sont derrière ces raisonnements ne peuvent être que soufflés à notre oreille par l’instinct.

Un homme, qui croit intensément à la vérité, peut par contre raisonner à partir de celle-ci, et enchaîner les raisonnements tout en étant convaincu qu’il suit le fil véridique des choses, alors qu’il n’est qu’ignorant des principes premiers qui sont à l’origine de sa pensée.

Si je suis d'accord avec ce que tu dis, je n'en ai pas moins des réserves à formuler, si le mathématicien construit des pans entiers de sa discipline juste par l'enchainement logique de ses constructions, il s'est tout de même inspiré fortement de la réalité, même si il finit par l'oublier en s'éloignant de ces axiomes, ou encore si nous poursuivons la métaphore avec une véritable construction, peu importe le bel édifice si les fondations sont faibles, bâclées ou incertaines.

Certes il ne faut pas s'obnubiler avec la vérité pour la vérité, tout comme on ne fait pas du sport pour du sport, il y a nécessairement des motivations sous-jacentes, toutefois il nous faut assainir le mieux possible nos points de départ, nos prémisses, et toute notre attention devra se tourner vers eux, car la rigueur qui s'en suivra sera inutile si nous démarrons dans l'erreur. Certains prédicats seront plus appropriés que d'autres, plus pertinents, l'expérience sera une alliée précieuse dans notre travail, l'instinct sera à écouter également, mais aussi et avant tout les faits observationnels, toute autre démarche est vaine ou superfétatoire, la philosophie n'est pas une belle histoire vraisemblable ou un conte pour adultes, un moyen de se rassurer, au contraire elle se doit si nécessaire d'être crue, incisive, électro-choquante, "révolutionnaire" ou pénétrante, pour élever l'esprit de son carcan douillé/confortable, et pour se faire il nous faut une aide inébranlable, une échelle fiable qui ne repose pas sur un sol glissant ou mouvant, ce seront donc la vérité qui nous aidera pour l'ascension et une étude critique et raisonnée des points d'appuis, même si ils ont été choisis initialement par l'intuition, nous devons nous assurer de la pertinence/fiabilité du choix, nous procéderons à minima par l'élimination du doute, puis par la cohérence et enfin ses rapports à la réalité.

Extirpation, adaptation, évolution : on peut appeler ça comme tu veux. On dit que les hommes tentent de s’extirper de la nature, mais ils ne font eux aussi que s’adapter… à une situation qui les dépasse… pour le moment.

Il y a bien des choses qui resteront éloignées de nous, même si nous tendons toujours davantage vers elles, face à l'infinie diversité des possibles, notre appréhension finie ne nous permettra au mieux que de grandir asymptotiquement au-dessus de notre condition animale, sans jamais nous en dévêtir, et ce qui compte ce ne sera donc pas le but atteint, puisqu'il ne le sera jamais, mais le chemin emprunté pour s'en approcher.

À l'échelle individuelle, ce sera de ne pas regretter des choix malheureux faits par le passé, nous hantant jusqu'à notre dernier soupir, en ce sens la philosophie nous enseigne à nous préparer à mourir dignement!

Imagine l’âme humaine comme une collectivité de sous-âmes. La philosophie sert celle de ces sous-âmes qui les englobe toutes. Ce serait elle aussi qui aurait enfanté la sous-âme de la science, qui lui aurait donné ses principes. Et évidemment, une fois ces principes établis et stabilisés, bien sûr que la science peut fonctionner de manière assez indépendante et générer des connaissances ad nauseam. Mais pour vivre, pour diriger l’âme, pour savoir comment vivre, ce sera toujours la philosophie qui trônera. La science n’est qu’une alliée – mais une alliée de grande valeur. Pour bien comprendre ceci, il faut arriver à penser l’impensable : que la philosophie puisse effectivement exiger que la science se taise, si cela est requis.

Nous sommes bien d'accord que la science ne répond pas directement à comment vivre ou mieux vivre, c'est à chacun et donc à tout le monde collectivement d'orienter ces choix, néanmoins, quelque soit le domaine où l'on ira philosopher, le scientifique aura des éléments de réponses à apporter, que l'on ne pourra plus ignorer, la spéculation ou l'improvisation ont atteint leurs limites avec les multiples branches du savoir, dorénavant canalisées par des balises issues de la science, sans pour autant contraindre absolument le mouvement.

À titre personnel, je défends la même idée que celle que tu exposes, mais force est de constater qu'aujourd'hui, la philosophie n'est pas fédératrice, alors que la techno-science si, puisqu'elle a un caractère objectif que ne peut pas se vanter la philosophie, et donc le philosophe, les relations humaines réclament un élément de confiance, d'engagement, et elles l'ont trouvé actuellement dans la recherche scientifique.

La philosophie, comme la science ne sont que des moyens pour parvenir à quelque chose, mais la philosophie permet de le faire de manière bien plus directe, palpable, parlante pour un individu qui se donne la peine, toutefois il ne faudrait pas que cela se fasse indépendamment du savoir scientifique global, car sinon, cela s'appellerait de la croyance, qui a elle aussi ses vertus, mais dans un autre registre.

Un philosophe (ou un savant quelconque), pour devenir philosophe, doit reconnaître qu’il a un talent qui le distingue des autres, ce en quoi il est légitime qu’il monte sur la tribune et qu’il s’exprime en sa qualité de philosophe. Cela ne signifie pas qu’il méprise ses semblables, ni qu’il puisse user de ce constat pour gonfler artificiellement son ego. Il s’agit de porter un regard lucide sur les choses.

Pour avoir une certaine efficacité dans une telle perspective, il faudrait a minima que l'auditoire est réellement envie d'entendre/comprendre ce qu'il y a à dire, il est tellement plus confortable de rester sur ces acquis, qu'il faut une bonne dose de violence pour les remettre en cause en général, d'autant plus si ils ne s'appuient que sur des impressions. C'est donc d'abord une façon de procéder qu'il faut enseigner, avant toute autre chose, celle de mettre en cause son propre savoir, ses connaissances, sa manière de voir le monde, de douter de la véracité de ses idées aussi vieilles soient-elles, ce qui est incommensurablement plus difficile/délicat, que simplement exposer des idées contraires à l'opinion publique, en tentant d'expliquer et/ou montrer le pourquoi du comment, il faut absolument préparer l'esprit à se battre contre lui-même, et cette guerre, peu en ont envie, la désire ou l'imagine! Pourtant tout part de là!

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Membre, La mauvaise herbe..., Posté(e)
XYparfoisZ Membre 4 674 messages
La mauvaise herbe...,
Posté(e)

"juste une cruelle lucidité sur la nature humaine, faillible, perverse, instable, insouciante, égoïste, dominatrice, violente, étriquée, etc... avec une intensité sans nulle comparaison, je te confirme donc que nous sommes bien différents..."

Que dois-je comprendre, en me citant?

Que c'était important pour moi de le relever.

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Membre, Posté(e)
Dompteur de mots Membre 1 842 messages
Forumeur activiste‚
Posté(e)
Pourquoi crois-tu que les premiers animaux sauvages mis en cage pour des zoos, mourraient presque systématiquement, alors qu'ils avaient le nécessaire pour survivre?

Peu importe. Tes exemples sont anecdotiques. Ces espèces ne sont pas douées d’un talent qui les distinguerait suffisamment pour qu’ils puissent se reproduire au-delà du niveau de l’équilibre naturel. Les espèces exceptionnelles, jusqu’à ce jour, finissent en fait par être avalées par l’équilibre naturel : leur talent déséquilibre leur environnement, celui-ci se détériore, et les chances de survie de l’espèce diminuent. Conséquemment, ils disparaissent et la nature se trouve nivelée à nouveau. Ce que nous avons d’inédit, c’est que nous savons que nous sommes engagés dans ce processus. Nous savons que si nous ne faisons rien, nous serons nous aussi avalés par la nature. Nous sommes fous, mais nous ne sommes plus aveugles.

Ça résonne pourtant toujours de façon romanesque à mes oreilles, et un nom de fera pas force de loi dans un débat philosophique,

Non pas force de loi, mais force de respect, certainement.

voici deux pistes de réflexions:

- Si l'Univers tend par une force mystérieuse universelle à aller du simple au complexe, nous constatons pourtant que les choses les plus simples demeurent malgré tout, il y a toujours de l'hydrogène, encore des minéraux, des plantes ou des microbes, pour ces derniers, une découvertes vient de mettre au jour, une bactérie qui n'a pas changée depuis plus de 2 milliards d'années!

Donc si on maintient l'idée d'une complexification, cela devrait s'être généralisé à chaque stade, et il ne devrait rester que des... humains!?

- N'oublions pas que des choses compliquées ont finis par cesser d'être, regardons toutes les extinctions des organismes évolués au cours de l'histoire de la Terre, cela donne une raison de penser que l'on ne tend pas vers une complexification tout azimut.

J’ai spécifiquement dit que la nature tendait à se complexifier, tout en laissant sa trace derrière, en laissant sur son chemin des formes plus simples. Pour la bonne raison que les formes plus complexes fleurissent sur le terreau des formes plus simples. Pas d’hommes sans animaux, et sans végétaux, et sans minéraux, etc. Et il est bien certain que la courbe évolutive n’est pas une droite pure, mais bien une droite brisée de toutes parts.

Mais on ne peut pas nier que d’une forme élémentale originelle (la terre comme une espèce de boule de feu), nous sommes passés à une forme minérale plus complexe, puis à une forme végétale, puis animale, etc. Il y a bien un processus de complexification qui est à l’œuvre.

Ce n'est pas la vérité qui est source d'erreur, mais sa recherche/quête qui peut être faillible, tout comme l'intelligence ne conduit pas à faire le bien par nature.

Si ce qui est recherché est une vie qui vaut la peine d’être vécue, alors oui, la vérité pourrait très bien être source d’erreurs. Nous avons besoin d’illusions pour vivre, nous avons besoin de tous ces petits enchantements quotidiens qui nous entourent.

Par exemple, en vérité, la vie n’a aucun sens et tout ne mène à rien. Mais qui peut donc vivre avec une telle vérité entre les deux oreilles ? Schopenhauer l’a tenté, et l’éthique qu’il a sécrétée à partir de cette vérité est précisément une éthique de renoncement contemplatif à la vie.

Mais ce n'est pas nécessairement ce que je pense DdM, simplement un contre-pied à ce point de vue de la complexification tout autant arbitraire.

« Ceux qui font les antithèses en forçant les mots font comme ceux qui font de fausses fenêtres pour la symétrie. Leur règle n’est pas de parler juste, mais de faire des figures justes. » - B. Pascal.

Ce sont des questions épineuses, mais ce n'est pas là où je voulais en venir, l'idée c'est que notre avance intellectuelle n'est pas une aide à vivre harmonieusement avec notre environnement, bien au contraire, il semble qu'un effet de vase communicant se soit produit, nous conduisant à avoir des troubles psychiques corrélativement à l'accroissement de nos possibilités cognitives, plus performants sommes nous, plus des troubles psychiques apparaissent.

Peu importe que ce ne soit pas là où tu voulais en venir. C’est là où je veux en venir moi. Que les hommes ressentent un malaise devant les conditions de leur vie n’est pas un argument contre leur intelligence. Les visionnaires, les génies, les grands shamans de la civilisation sont souvent des êtres névrosés et instables. Moi-même, je me suis toujours méfié des êtres qui sont trop en phase avec le monde. Je n’ai jamais compris que l’on puisse être parfaitement en phase avec le monde. Pour la bonne raison qu’il y a quelque chose qui cloche en ce monde. La nature est harmonieuse en elle-même et pour elle-même mais il y a une dysharmonie fondamentale entre la nature et la part de nature qu’il y a en nous. La nature n’aime pas les évolutions extrémistes et tout dans notre nature nous crie de maximiser aveuglément les conditions de notre prolifération. Nous ne savons faire que ça : accumuler des biens pour nous donner de l’aisance, nous aménager un espace confortable et peupler cet espace.

Or, d’arracher à la nature la conscience de ceci est déjà en soi un miracle. Et ma foi, il y a de quoi être névrosé. En fait, c’est une réaction saine.

Nous n’en faisons actuellement que trop peu, mais ce trop peu est déjà un monde en soi, sur lequel il s’agit de bâtir.

La science nous permet tout de même de comprendre les mécanismes de l’écologie, de savoir ce qui nuit à l’équilibre de la nature, et de prendre des actions pour la maintenir. Que nous échouions encore à l’échelle globale n’est pas un argument contre ce que je viens de dire. Ce n’est certainement pas Koko qui aurait veillé à la sauvegarde d’espèces menacées. Et que l’on ne me dise pas que c’est l’humanité qui fait s’éteindre les espèces ! La terre est un véritable cimetière d’espèces et elle n’a pas eu besoin de l’homme pour empiler les cadavres.

Longtemps j'ai invectivé les humains de dégénérés, et je m'y inclus, j'ai juste la chance malheureuse à plus d'un titre, d'avoir un surplus de lucidité, pour constater, d'être le spectateur de nos vies paradoxales, tant psychiques que comportementales. Nous ne faisons que nous distraire, d'une manière ou d'une autre, en attendant l'heure fatidique!

La plupart des hommes ne savent pas quoi faire de ce problème. Et qui peut les blâmer ? Tout dans leur nature leur crie d’agir comme si ce problème n’existait pas. Il faut des hommes d’exception pour prendre ce problème à bras-le-corps. Et ils vont arriver, bientôt…

Pas certain, on a tendance à trop minimiser les ressources d'un dépressif, parfois un électro-choc, peut avoir une effet salvateur, mais l'humanité n'est pas dépressive, au contraire elle se sent toute puissante, et il est plus que temps, de faire preuve d'un peu plus de modestie, mais avant, il nous faut une prise de conscience collective, comme ce fut le cas pour la liberté, l'égalité entre humains, il nous faut maintenant poursuivre le processus de sensibilisation, c'est lorsque nous aurons suffisamment de celle-ci que notre intelligence s'exprimera vertueusement.

Bien sûr qu’elle se sent toute puissante : elle réussit au jeu de la survie et de la prolifération avec un succès inégalé. En fait, elle est surtout confuse l’humanité. Confuse parce qu’elle se rend compte que quelque chose cloche en sa propre nature.

Le problème crucial ici, dans le cadre de l'humanité, c'est qu'il n'y aura pas la possibilité d'avoir une figure paternelle, il n'y a rien au-dessus, nous n'avons pas d'autres choix que de nous raisonner nous-même, nous faire violence, nous devons nous auto-censurer en quelque sorte, car rien ni personne ne le pourra, sauf ses propres membres, tant soit peu qu'on veuille bien les écouter et prendre la pleine mesure de ce qu'ils disent.

Les hommes d’exception finissent toujours par hériter du rôle de figures paternelles.

Tiens donc, on n'agit pas en fonction de la peur!?

« Agir en fonction de la peur » voudrait dire que nous agissons pour chasser la peur. Or, ce n’est pas le cas. Le motif ultime de nos actions n’est pas de chasser la peur, mais bien d’augmenter notre puissance d’être. La peur n’est qu’un sentiment qui nous indique que cette puissance d’être ne se trouve pas dans telle direction. C’est une boussole. Nous tenons compte de la peur dans nos actions et elle nous est utile, mais elle n’en n’est pas le terme. Agissons-nous en fonction de la direction qu’indique la boussole ? Bien sûr que non.

Quotidiennement la peur te guide inconsciemment à faire des choix, ou des non-choix si tu préfères, une fois cette rassurante étape assurée, tu peux effectivement t'adonner à la prise de plaisir, car ces deux émotions sont antagonistes, on ne peut pas craindre en même temps qu'on éprouve de la joie, ce qui est mis à profit parfois pour apprendre à se maitriser.

2 choses, qui n’ont pas forcément rapport avec le sujet : le plaisir n’est pas la même chose que la joie. Et d’autre part, la peur se mêle souvent à la joie, ne serait-ce que lorsque nous défions la peur par exemple, et que nous en éprouvons une sorte de joie.

je sais qu'il est bien plus profitable que la personne découvre, se convainc par elle-même, je ne fais que montrer la voie à ceux qui sont motivés à suivre le chemin vers la vérité, la compréhension, une ouverture d'esprit, je n'impose surtout rien, ce n'est enrichissant pour personne dans ce cas.

On ne peut pas être philosophe et vouloir imposer des pensées; on ne peut que vouloir faire réfléchir. Mais il serait illusoire de penser que cela peut se faire par le moyen d'un pur mouvement de la raison, sans affectivité aucune. Même lorsque l'un utilise un style dépouillé et prétend ne parler que par la pure raison, il s'agit d'une mise en scène.

Ce n'est pas une question de béatitude, mais regarde bien, les animaux ne courent après rien de particulier, ils se contentent de vivre, alors que nous, nous cherchons continuellement, des raisons, des objectifs, du dépassement, la gloire, le pouvoir, le plaisir, la paix de l'esprit...

« Ils se contentent de vivre » ! Mais qu’est-ce que c’est que cette béatification des animaux ? Comme si les animaux n’étaient pas eux non plus habités par une volonté de puissance qui les pousse à toujours tenter de magnifier leurs conditions de vie et de prolifération !

J'y vois plus une erreur de programme, qu'un don de la nature, en ce qui nous concerne, car toutes les spécificités quantitatives que l'on se trouvera, nous nous ramèneront pas vers une vie épanouie ( ce qui rejoint certainement la rédemption dont tu parlais plus haut mais avec un vocabulaire moins empreint de spiritualité ), au contraire, quand on aura fini de lutter, il sera tant de renouer avec notre nature animale, et de la respecter, comme on respectera celle qui nous est étrangère.

Le vice de ta pensée est peut-être justement que paradoxalement, tu mets trop de distance entre les animaux et les hommes. Paradoxalement parce que tu prêches exactement le contraire. Mais si on cherche un peu, on voit bien que tu insinues que nous aurions quitté notre nature animale, ou que nous nous en serions fortement distanciés. Or, je pense exactement l’inverse. Je pense que notre intelligence nous différentie et qu’elle constitue un atout, mais que cela n’est encore rien, que la civilisation n’est encore rien. Je pense que nous sommes prisonniers de la même logique de prolifération qui anime les animaux, mais que nous sommes tout simplement plus habiles à ce jeu-là.

Tant que l'on ne connaitra pas le moteur de l'évolution, on ne pourra pas tirer de conclusion, mais pour un esprit cartésien, scientifique, seul le hasard lié aux lois physiques a conduit à ce que nous connaissons, il n'y a donc ni gain, ni perte, ni superfluité, mais un processus qui s'inscrit dans le temps, comme tout aurait pu être immuable, et dans ce cas, rien n'évoluerait, ni atome, ni molécules, ni bactérie, ni plante, ni animaux, ni pensées.

Il ne s’agit pas de science, mais bien d’un point de vue pratique – un point de vue pratique que tu as d’ailleurs toi-même introduit plus tôt. Cesse donc tes échappatoires ridicules pour un instant.

On dit du fonctionnement d’un objet qu’il est rationnel (ou productif) si les forces qu’il emploie ne font que servir sa fonction. Pratiquement, si l’on dit que la fonction du monde est d’exister, alors il faut bien admettre que le monde n’est pas productif car ses forces ne sont pas seulement employées à cette fin. Ou alors il faut admettre que l’existence elle-même n’a pas un caractère rationnel et qu’elle ne peut se maintenir que par un saut constant dans le superflu.

Nous avons surtout besoin de tuer l'ennui qui nous habite dès notre naissance, et se retrouver à ne rien faire, est un supplice pour chacun de nous, peu importe où nous nous trouvons, car les peuples "primitifs" coincés dans un minuscule territoire, assez clos, n'éprouve certainement pas cette impression d'être enfermés/prisonniers, alors qu'ils ne connaissent rien de ce qui se trame partout ailleurs, infiniment plus riche que leur petit univers, tout se passe dans nos têtes, comme dit avant, d'autant plus enclines à tergiverser avec l'accumulation des savoirs et du temps libre!

C’est une analyse superficielle. Les peuples primitifs ont aussi leurs petites angoisses. Ils ont eux aussi besoin de rêver, la preuve en est qu’ils ont toujours des cultes qui les portent à imaginer des mondes parallèles.

Quant à ce que tu dis de l’ennui, il s’agit encore d’un cas où l’on confond le sens de la marche au sens qu’indique la boussole. Le but n’est pas de tuer l’ennui. Le but est d’obéir à cette voix qui crie en nous « vis ! ».

Je ne pense pas que l'un soit indépendant de l'autre, d'autant plus que la morale est une pure construction conventionnelle, pourquoi dans ce cas, ne pas se laisser guider par ce qu'il y a de plus naturel/spontané en nous, et quoi de mieux que de regarder ce monde d'innocence qu'est la petite enfance!?

N’importe quoi. Quelle candeur. Comme si nous n’avions pas besoin de dresser les enfants pour vivre en société. Comme si la morale n’était pas nécessaire à la vie humaine.

À bien y regarder, c'est parce qu'il existe en nous quelque chose de commun, que nous arrivons à l'accepter aussi longtemps, cette chose si enfouie est sans aucun doute présente dès que l'on nait, des principes instinctifs que nous avons réussi tant bien que mal à mettre au jour, alors que de s'appuyer sur ce qui y renvoie le plus directement n'a pas été envisagé, de façon plus rationnel, en s'inspirant de nos enfants, non encore complètement pervertis, conditionnés, orientés, domestiqués!

De quoi tu parles exactement ?

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LouiseAragon Membre 14 351 messages
Baby Forumeur‚
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Darwinisme social et effet réversif de l'évolution

Débat entre Patrick Tort, directeur de l'Institut

Charles Darwin International et la salle.

" L’anti spécisme: Qu’en aurait pensé Darwin et qu’en pensez-vous par rapport à cette idée de sympathie ?

Patrick Tort : « L’antispécisme, c’est l’équivalent de l’antiracisme par rapport aux animaux ».

Sur ces questions de Nature et Culture, on peut

s'intéresser aux travaux de Patrick Tort !

Lire ici: (7 pages du débat)http://www.snes.edu/IMG/pdf_4-Debat_Ptrick_Tort_VM.pdf

Modifié par LouiseAragon
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Dompteur de mots Membre 1 842 messages
Forumeur activiste‚
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" L’anti spécisme: Qu’en aurait pensé Darwin et qu’en pensez-vous par rapport à cette idée de sympathie ?

Patrick Tort : « L’antispécisme, c’est l’équivalent de l’antiracisme par rapport aux animaux ».

Je sens qu'il vaut mieux spécifier, pour les petits malins qui nous lisent, que ce n'est pas du spécisme d'affirmer par exemple que l'homme est plus intelligent que les autres espèces. Il s'agirait de spécisme si l'on affirmait qu'en vertu de cette différence, il puisse être légitime de maltraiter les animaux.

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LouiseAragon Membre 14 351 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Je sens qu'il vaut mieux spécifier, pour les petits malins qui nous lisent, que ce n'est pas du spécisme d'affirmer par exemple que l'homme est plus intelligent que les autres espèces. Il s'agirait de spécisme si l'on affirmait qu'en vertu de cette différence, il puisse être légitime de maltraiter les animaux.

Les petits malins qui lisent

sont bien aussi malins que ceux qui écrivent,

peut être !

Serait-ce une spécificité de certains que de répondre

avant d'avoir lu ? :o°

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 943 messages
If you don't want, you Kant...,
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Le propre du dominant aura été, comme toujours, cette capacité (de bonne ou de mauvaise foi) à imposer subrepticement et insidieusement des règles du jeu de telle sorte à ce qu'il apparaisse, selon son propre filtre, naturellement comme le plus légitime. Ainsi en va-t-il de la définition de l'intelligence humaine qui se veut opposée ou distincte de l'intelligence animale, si bien qu'il devient vain de parler d'intelligence animale puisqu'on lui refuse toute mesure commune avec l'intelligence humaine. Ainsi en fût-il de la civilisation occidentale qui voulait civiliser les barbares, au nom du progrès et des droits de l'homme.

Avec la démocratie libérale et capitaliste, la domination est officiellement mise au service du règne de l'égalité entre tous, et la contrainte ou la justice est exercée au nom de la liberté de chacun. C'est ce paradoxe serré qui légitime ce pouvoir aux yeux des occidentaux : le pouvoir politique, dans son action elle-même, prétend obéir au principe contraire à celui qu'il pratique.

Effectivement, mais comment proposes tu de sortir de cette impasse, de ce paradoxe?

N'importe quel père de famille un tant soit peu réfléchi, aura songé aussi au pouvoir entre ses mains en même temps que le risque qu'il soit mal utilisé par un autre membre de la famille si égalité il y a ou lui même si il a le dernier mot.

Si les principes de base ont été posé il y a déjà longtemps avec l'indépendance des USA, et qui sont très raisonnables, c'est bien leur application qui pose le plus de difficultés, dans un monde avec tant d'êtres si différents avec des objectifs aussi divergents, et en mutation permanente et de plus en plus rapidement.

Même un système parfait serait corrompu par des êtres aussi égoïstes, assoiffés ou affiliés, ce n'est donc pas tant le système dans lequel nous vivons, que les acteurs du dit système qu'il faut révoquer, changer, améliorer, simplement qui osera, qui en aura suffisamment envie, en aura la force, la possibilité?

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Invité Quasi-Modo
Invités, Posté(e)
Invité Quasi-Modo
Invité Quasi-Modo Invités 0 message
Posté(e)

Effectivement, mais comment proposes tu de sortir de cette impasse, de ce paradoxe?

N'importe quel père de famille un tant soit peu réfléchi, aura songé aussi au pouvoir entre ses mains en même temps que le risque qu'il soit mal utilisé par un autre membre de la famille si égalité il y a ou lui même si il a le dernier mot.

Si les principes de base ont été posé il y a déjà longtemps avec l'indépendance des USA, et qui sont très raisonnables, c'est bien leur application qui pose le plus de difficultés, dans un monde avec tant d'êtres si différents avec des objectifs aussi divergents, et en mutation permanente et de plus en plus rapidement.

Même un système parfait serait corrompu par des êtres aussi égoïstes, assoiffés ou affiliés, ce n'est donc pas tant le système dans lequel nous vivons, que les acteurs du dit système qu'il faut révoquer, changer, améliorer, simplement qui osera, qui en aura suffisamment envie, en aura la force, la possibilité?

Je pense qu'il faudrait créer les conditions sociales pour que l'intérêt personnel de chacun coïncide avec l'intérêt collectif.

L'erreur du concept de main invisible d'Adam Smith étant de croire que cet équilibre viendrait tout seul en laissant les marchés égaux à eux-mêmes.

Par exemple en redistribuant dans une entreprise, en solde positif ou négatif, tout gain ou toute perte de bénéfice de façon systématique et décidée à l'avance (p.ex. proportionnelle aux actions détenues par le salarié, de sorte que les salariés soient plus de 50% des actionnaires et ne soient pas totalement dépossédés de leur outil de production).

A ce titre, les travaux de Robert Axelrod sont une piste intéressante : c'est un peu technique mais je pense que tu connais vu que comme moi tu t'intéresses un peu à tout ; il a démontré que la stratégie TIT-FOR-TAT (Coopération-Réciprocité-Pardon) était la stratégie gagnante dans les tournois du jeu du dilemme du prisonnier itératif, et que le système est particulièrement stable, à condition qu'il y ait suffisamment d'autres individus pratiquant cette même stratégie!

Mettre en place les conditions sociales pour qu'apparaisse spontanément et soit avantageuse la coopération dans toute situation du dilemme du prisonnier itératif au lieu d'encourager la jalousie, la mesquinerie, le copinage, etc... Avec tous les enjeux d'une éducation réussie (nouvelle forme de pédagogie, peut-être comme la pédagogie nouvelle prenant en compte le potentiel de chaque enfant et veillant à le faire se réaliser dans le respect de chacun, sans imposer des critères ou des enseignements inutiles).

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Invité aintiemlaligent.2
Invités, Posté(e)
Invité aintiemlaligent.2
Invité aintiemlaligent.2 Invités 0 message
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Je sens qu'il vaut mieux spécifier, pour les petits malins qui nous lisent, que ce n'est pas du spécismed'affirmer par exemple que l'homme est plus intelligent que les autres espèces. Il s'agirait de spécisme si l'on affirmait qu'en vertu de cette différence, il puisse être légitime de maltraiter les animaux.

d'affirmer par exemple que l'homme est plus intelligent que les autres espèces

mais ce serait peut être une erreur que d affirmer cela.

il faudrait dire(je pense) que certains hommes sont peut être plus intelligents que certains animaux. et vice verca.

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nolibar Membre 1 217 messages
Forumeur survitaminé‚
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« Intelligence animale et humaine »

Tant que l’Homme s’organisera de façon animale pour obéir à son instinct et satisfaire ainsi ses pulsions, désirs,…, sans prendre en compte les capacités non extensibles de la Planète et le droit d’exister des autres espèces, je considérerais qu’il ne dispose que d’une intelligence animale tout comme les autres espèces.

Pour que l’intelligence prenne le pas sur son animalité, il faudra qu’il apprenne à prendre le contrôle de ses pulsions, désirs,…, pour les adapter à son environnement qui évolue bien trop rapidement pour que la sélection-naturelle puisse continuer à la faire à sa place (les pulsions de domination à l’origine des guerres et des conflits de par le monde n’ont plus de raison d’être à l’heure actuelle ; l’ambition qui fait avancer le Monde actuellement peut-être remplacée avantageusement, chez l’Homme intelligent, par la curiosité intellectuelle pour le faire évoluer positivement).

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Dompteur de mots Membre 1 842 messages
Forumeur activiste‚
Posté(e)
dire qu un être agit moralement ne veut pas dire qu il agit bien , car justement ces valeur sont de l ordre du discutable ( pour ou contre ) et c est justement ce que permet la structure prédicative cette spécificité humaine lié a cette conscience capable de se replier plusieurs fois sur elle même ... Coco a un QI mais coco le perroquet est il capable de passer d un je veux a un je dois puis d un je dois où les mobiles de ses actions ne sont plus lié a un désir ou un vouloir (désirer désirer ..) mais a un Systeme de Valeurs ..à des raison d agir autre que le simple désir ou vouloir ..

En fait, il faudrait dire que l’homme est à la fois lié au désir et à sa raison. Chez les animaux, le désir s’exprime de manière rigide, au travers de ce qu’on appelle l’instinct, alors que chez l’homme, elle s’exprime de manière flexible et imprévisible, au travers de ce qu’on peut appeler l’intelligence. Sauf exceptions, l’animal ne se rend d’ailleurs même pas à un « je veux », il saute directement à l’objet de son désir : « manger ! », « jouer ! ». Ce n’est que chez l’homme que le processus se trouve momentanément gelé dans l’esprit : son état de désir lui devient conscient; il devient un « je veux » et parfois, par le travail des conditionnements et autres structures acquises, il devient effectivement un « je dois ». Par exemple, un « manger ! » chez l’homme pourra être mis dans le contexte d’un système éthique fondé sur la perte de poids, de telle sorte que le désir pourra être inhibé ou carrément éliminé.

La conscience n’est finalement que ça : un état de tension intérieure induite par le tournoiement du désir en soi. La conscience est un état d’inhibition du désir accompagné par l’évolution de ce désir. Car si le désir reste à l’état latent et ne s’exprime pas, cela signifie qu’il est conjuré par des forces opposées, et que par conséquent, comme tout processus physique fermé sous tension, il évolue et tend à se résoudre sous une forme médiane et nouvelle.

Nous devons ceci essentiellement à nos semblables et aux lois morales qu’ils nous impriment dans le crâne. C’est par le conditionnement que nous apprenons à ne pas être esclaves du désir. Nous le faisons d’abord de manière obligée, parce que nous n’avons pas le choix d’obéir à nos parents, à nos instituteurs, à nos patrons, etc., mais avec le temps, cela devient une sorte de deuxième nature : nous devenons étrangers à nous-mêmes, nous devenons à nous-mêmes une dualité constituée d’un être désirant et d’un être moral. Comme nous le savons tous, cela n’est pas sans nous apporter une somme considérable de conflits puisque, dans le processus d’élaboration de notre double, nous en venons souvent à perdre de vue notre être désirant : « je est un autre » comme disait Rimbaud. Aussi, devenir un homme c’est en grande partie réapprendre à laisser parler l’ombre qui se cache en nous, l’être désirant. Et ce processus ne peut s’agir d’une sorte de régression, mais bien d’une résolution nouvelle de la tension qui nous habite. Une résolution nouvelle qui requiert un acte de création de soi-même. Il s’agit de s’inventer soi-même.

Les animaux ne se dédoublent pas de la sorte. Il est facile de sentir intuitivement qu’ils ne sont pas habités par le même genre de tension intérieure que les hommes. Ils sont rivés à leur désir.

qu un biologiste perçoivent l humain dans la continuité animal c est logique puisque le fondement de sa discipline ( depuis Darwin) l oblige a prendre une position de continuité.. ..et moi si j étudie l humain en tant que chimiste je trouverai une continuité avec le cœur des étoiles ..

le biologiste étudie l homme en tant qu être biologique pas en tant qu être en général . .. un Historien un Psy .un philosophe eux leur discipline les obligent à prendre une position de discontinuité

C’est une remarque absolument lumineuse. Je ne peux qu’enchaîner là-dessus : pourquoi dit-on que le philosophe doit prendre une position de discontinuité ? Pourquoi dit-on que le scientifique prend une position de continuité ?

C’est que le monde logique de la science est un monde virtuel, un monde désincarné (je ne le dis pas péjorativement). C’est un monde où ne se posent pas les impératifs de la vie. Quand on étudie la trajectoire d’une balle dans les airs, on isole la balle et toutes les forces qui nous intéressent au sein d’un espace et d’un temps purement artificiels. Il s’agit de l’espace et du temps mathématiques, ou alors géométriques. De même que le biologiste qui étudie le devenir des espèces ne s’intéresse pas tant à la réalité elle-même qu’à cet espace virtuel dans lequel les espèces se transforment au gré des variations du milieu. Là aussi il y a une mathématisation et une géométrisation du réel. Les schémas que trace Darwin ont bien une efficacité, ils nous permettent bien d’appréhender le devenir des espèces, mais il n’en reste pas moins que paradoxalement, la sélection naturelle se déroule hors de la réalité.

La philosophie a au contraire à voir avec la réalité dans toute son impérativité vivante. Elle commence avec la question de savoir comment il faut vivre, ou de qu’est-ce qu’une vie qui vaut la peine d’être vécue. Elle a une saveur inexorablement éthique. Même lorsqu’elle ne fait pas de l’éthique, la philosophie fait quand même de l’éthique. Elle dit toujours en filigrane ce qu’il convient de penser, ce qui vaut d’être pensé. Un philosophe qui s’intéresse à la science nous dit en filigrane qu’il faut s’occuper de science, qu’il faut réfléchir à la science, qu’il faut accorder son attention à la science. Peut-être l’ignore-t-il lui-même ? Cela ne change absolument rien. Pour cette raison, l’éthique sera toujours la discipline-reine de la philosophie. Alors que la science a affaire avec des forces dont l’effet est continu, la philosophie est aux prises avec un autre type de forces – discontinues celles-là, non pas des forces plaquées dans un espace virtuel, mais plutôt des forces qui font reflux vers le réel : je parle de volonté. La force qui fait vivre : voilà un vecteur qui n’a aucune commune mesure avec le vecteur par exemple de la force gravitationnelle.

La « vieille philosophie » était une philosophie virtuelle – je parle de celle d’avant Nietzsche – et elle parlait d’un homme théorique. Schopenhauer a mis ceci en évidence lorsqu’il a décrit comment cette philosophie était foncièrement contemplative, comment elle traçait le parcours d’une volonté qui se nie elle-même, le parcours de l’homme qui s’abîme dans le néant. À partir de Nietzsche, il n’est plus question d’une telle renonciation, il s’agit d’embrasser la vie et d’embrasser sa propre volonté. L’homme sort alors de son confort virtuel et théorique et il tombe les deux pieds dans la merde de la réalité. On avait mis l’emphase sur le « comment » du « comment il faut vivre » et désormais, l’emphase sera sur le « il faut vivre ».

Mais bref, parce que la philosophie a à voir avec l’impératif de la vie, elle doit trancher. Elle n’a pas le luxe d’attendre la vérité. Pour cette raison, toute bonne philosophie devrait être traversée par un sentiment d’urgence. L’urgence de bien penser afin de bien vivre.

Les petits malins qui lisent

sont bien aussi malins que ceux qui écrivent,

peut être !

Serait-ce une spécificité de certains que de répondre

avant d'avoir lu ? :o°

Ma remarque ne s'appliquait pas à toi Louise. Ni à personne en particulier d'ailleurs. C'était au cas où.

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LouiseAragon Membre 14 351 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Ma remarque ne s'appliquait pas à toi Louise. Ni à personne en particulier d'ailleurs.

C'était au cas où.

Sans doute ! :)

J'avais juste posté un lien qui me semblait

utile à la réflexion en cours !

Intelligence humaine et animale !

'Il s'agissait du point de vue de l'anthropologue !

L'anthropologie est la branche des sciences qui étudie l'être humain

sous tous ses aspects, à la fois physiques et culturels.

Elle tend à définir l'humanité en faisant une synthèse

des différentes sciences humaines et naturelles'

J'avais donc livré les travaux de Patrick Tort qui me semble assez

pointu dans le domaine !

C'était une direction que je proposais à la réflexion en cours

mais qu'en aucun cas, je ne veux imposer !

http://www.charlesdarwin.fr/dico_arti.html

Je repose un lien pour ceux que cela pourrait

intéresser !

:hi:

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